Twitter ne rigole pas avec les copieurs de blagues

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Twitter ne rigole pas avec les copieurs de blagues
Crédits : tupungato/iStock/Thinkstock

Copier une blague est presque un sport mondial sur Twitter, avec ses grands habitués et ses auteurs excédés. Et alors que le service de micro-blogging a revu récemment la gestion des citations, certains utilisateurs passent la seconde et font des demandes de retrait officielles.

Si Twitter est connu pour sa grande liberté de ton et ses messages plus ou moins percutants de moins de 140 caractères, le service de micro-blogging est aussi sujet à l'un des maux de notre époque : le manque d'imagination. Ainsi, il est assez courant de voir des internautes peu scrupuleux reprendre une bonne blague qu'ils ont vu passer dans leur timeline à leur compte, sans rien en dire.

Pour Twitter, le droit d'auteur s'applique aussi aux blagues

Une manière comme une autre de chercher à être reconnu, et avoir droit à son lot de retweets, monnaie de base de la reconnaissance des twittos. Certains font parfois l'effort de le faire avec un tweet en langue étrangère et donc d'en proposer une traduction. Il en est de même avec les photos qui circulent sans qu'aucune identification de leur auteur initial ne soit donnée. Des pratiques déjà courantes sur le web, mais qui trouvent un essort fulgurant sur des réseaux tels que Twitter.

Pour autant, le service a des règles assez strictes en la matière, qui viennent de faire grand bruit outre-Atlantique. Ainsi, comme le rapportent nos confrères de The Verge, le compte Plagiarism Is Bad (qui est spécialisé dans la détection de ces petits malins) a pu noter qu'une série de tweets avaient été supprimés. Une trace était ainsi laissée puisqu'un message précisait la raison de cette suppression : une demande de retrait par un détenteur de droits :

Derrière cette demande, une rédactrice freelance : Olga Lexell. En effet, elle a indiqué sur son compte qu'elle était à l'origine de la blague supprimée sur de nombreux comptes. Son boulot consistant à écrire de telles blagues, elle estime que celles-ci sont sa propriété intellectuelle, et que les autres utilisateurs n'ont pas à s'en servir sans son autorisation.

Twitter semble ainsi répondre favorablement à de telles demandes, qui peuvent être effectuées à travers ce formulaire. Reste à savoir quelles vérifications sont faites afin de s'assurer qu'elles sont légitimes. Il pourrait d'ailleurs en être de même pour des photos publiées et reprises sans consentement.

Une procédure existe, mais Twitter doit revoir ses outils

La trace laissée sur les comptes incriminés, sorte de « Wall of shame » (mur de la honte) moderne, pourrait sans doute en calmer plus d'un, qui n'a pas envie de se voir marquer comme un voleur de tweet. On imagine d'ailleurs que le service pourrait aller encore plus loin en indiquant clairement le nombre de tweets supprimés de la sorte pour chaque compte. 

Quoi qu'il en soit, le souci de fond vient sans doute de la façon dont Twitter fonctionne. Récemment, le service a revu sa manière de gérer les citations afin de réduire ce phénomène de tweets copiés. En effet, nombreux étaient ceux qui rajoutaient quelques caractères à une bonne blague en espérant profiter de son potentiel de retweet. Désormais, il est possible de le faire avec une référence plus nette au tweet original, ce qui n'empêche pas certains de passer outre (il faut aussi dire que cette fonctionnalité n'est toujours pas proposée sur Twitter pour iPad par exemple).

Mais il faudra sans doute aller plus loin, notamment dans le cas des photos, en liant plus intimement un cliché à son auteur et à son tweet d'origine par exemple. Certes, cela n'empêchera toujours pas la reprise par des utilisateurs malveillants, mais cela permettra déjà d'améliorer les choses dans la plupart des cas.

Les plateformes sociales face à la volonté de protection des œuvres

Le plagiat reste d'ailleurs une problématique plus générale. Récemment, nos confrères de Slate évoquaient le Freebooting, et expliquaient par exemple comment certains utilisateurs pillaient des comptes YouTube afin de devenir célèbres sur Facebook en profitant de la volonté de ce dernier de mettre en avant les pages qui publient du contenu vidéo. Un problème pour les YouTubeurs qui voient les vues leur filer entre les mains, ainsi que les revenus qui vont avec.

Une pratique qui a d'ailleurs été aussi remarquée par les chaînes de TV françaises qui ont récemment demandé à Facebook et Twitter de revoir les outils permettant de protéger leurs contenus.

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