Comme de nombreuses autres entreprises, Capcom vient de dévoiler ses résultats financiers pour le troisième trimestre de son exercice fiscal. Le bilan n'est pas fameux, avec d'un côté des ventes en forte baisse sur un an, et de l'autre des bénéfices qui restent honorables.
Capcom fait partie des quelques acteurs incontournables dans l'industrie vidéoludiques. L'éditeur dispose à son actif d'un catalogue de franchises plutôt bien garni avec notamment Devil May Cry, Monster Hunter, Resident Evil ou encore Street Fighter, chacune d'elles lui garantissant d'habitude de solides rentrées d'argent.
Des ventes en baisse...
Cette époque semble toutefois révolue, les titres de Capcom ne font plus autant recette qu'avant, et les résultats obtenus par l'éditeur sur les neuf premiers mois de son exercice fiscal le montrent plutôt bien. L'an passé, sur cette période, l'éditeur avait réalisé un chiffre d'affaires de 75,2 milliards de yens (560 millions d'euros), cette année il n'est plus que de 47,8 milliards de yens (355 millions d'euros), soit une baisse de plus de 36 %.
Cette baisse, plutôt brutale peut s'expliquer par le fait que l'an passé, Capcom avait lancé simultanément Monster Hunter 4 et Dead Rising 3, qui ont tous deux rencontré un certain succès (à leur échelle respective), et que cette année, le catalogue des sorties était bien moins garni. En effet, la seule sortie majeure est à mettre à l'actif de Monster Hunter 4 Ultimate, dont les ventes ne sont visiblement pas à la hauteur des attentes de l'éditeur.
Malgré cet important recul du chiffre d'affaires, Capcom parvient à dégager un bénéfice net supérieur à celui enregistré l'an passé, en hausse de 9,8 % à 6,54 milliards de yens, soit 48,6 millions d'euros. De ce point de vue-là, la restructuration orchestrée en 2013 semble porter ses fruits.
Et des prévisions en berne
Étant donné que sur les neuf premiers mois de l'année, les ventes n'étaient pas au beau fixe, Capcom a revu à la baisse ses prévisions sur l'ensemble de l'exercice en cours. L'éditeur s'attendait à générer un chiffre d'affaires de 80 milliards de yens, (595 millions d'euros) en pratique il ne devrait plus être que de 65 milliards (483 millions d'euros), soit une baisse de 18,8 %. Seul motif de satisfaction, le bénéfice net devrait gonfler de 3 % « grâce aux gains réalisés sur les marchés monétaires ». Comme pour Nintendo, le yen vient donc aussi au secours de Capcom.
Si l'éditeur s'attend à ce que ses machines à sous se vendent un peu moins bien que prévu, c'est surtout sa branche dédiée aux jeux vidéo qui est à l'origine de cette révision des prévisions. Au total Capcom pensait vendre 15 millions de jeux, tous supports confondus, au final, il ne devrait être question de que 13,5 millions de copies, soit 4 millions de moins que l'an passé.
Ces mauvaises nouvelles n'ont toutefois pas alarmé les marchés financiers, puisque l'action Capcom n'a perdu que 0,77 % de sa valeur aujourd'hui. L'éditeur est ainsi valorisé à hauteur de 1 milliard d'euros.