« Notre vision, 800 000 voitures en moins à Paris d’ici fin 2016 » Voilà ce que promet sur son fil Twitter Uber. Son arme anti bouchon ? UberPool, une offre lancée aujourd’hui à 15 h dans la capitale qui vise à partager le prix d'une course entre deux voyageurs inconnus.
Le principe d’UberPool est simple : un utilisateur d’Uber active cette option sur son application mobile afin d’ouvrir le partage de sa course avec un autre client désireux suivre le même parcours. En partageant ce transport, ces deux voyageurs diviseront d’autant le coût de cette transaction.
Avec cette option, l’entreprise fait à nouveau miroiter une décongestion des routes et autoroutes parisiennes, avec à la clef une chasse au gaspillage, des revenus en plus pour les partenaires et des économies pour les Parisiens désireux de se déplacer à moindres frais. La société revendique 500 000 utilisateurs en France, dont 160 000 pour le seul service UberPop. Celui-ci est déjà implanté à Paris, Lyon, Lille, Nice, Bordeaux, et Toulouse.
Paris, après San Francisco
UberPool qui avait été lancé à San Francisco devrait donc aiguiser un peu plus les critiques adressées par l’univers des taxis qui peste contre cette concurrence venue du net et des smartphones. Car tout n’est pas rose sous les roues de l’entreprise.
Le mois dernier Uber a été condamné à 100 000 euros d’amende pour « pratiques commerciales trompeuses » par le tribunal correctionnel de Paris. Celui-ci lui reproche d’avoir présenté UberPop comme un service de covoiturage. Or, son offre repose sur un tarif prédéfini, variant selon le kilométrage et le temps écoulé, le tout avec un prix minimum (4 euros, puis 35 centimes la minute et 80 centimes le kilomètre). Bref, ce n’est plus un partage des frais, mais bien le paiement d’une course qu’organisait Uber, qui a fait appel.