Depuis quelques jours, l'État de Californie autorise officiellement les fabricants de véhicules sans pilote à réaliser des tests sur toutes ses routes publiques. Et si sans surprise Google compte bien multiplier ses expérimentations, il n'est pas le seul. Audi et Mercedes-Benz ont aussi obtenu des autorisations dans l'État américain.
Google, 25 permis à lui seul
En mai dernier, nous apprenions que la Californie allait passer un nouveau cap dans le secteur des voitures sans conducteur. Destinées aux fabricants et non aux particuliers, qui devront encore attendre un peu, de nouvelles règles ont ainsi été mises en place pour permettre de réaliser des tests grandeur nature. Les constructeurs doivent ainsi recruter un pilote d'essai, souscrire à une assurance spéciale allant jusqu'à 5 millions de dollars, et un permis spécifique pour tester les véhicules sur les voies publiques doit être demandé. Des tests de simulation de conditions réelles doivent de plus être auparavant réalisés.
Le véritable top départ a été donné ce 16 septembre, ce qui a été confirmé par le California Department of Motor Vehicles (DMV). L'agence Reuters nous en dit toutefois un peu plus sur les entreprises ayant déjà obtenu des permis. Nous apprenons ainsi que 29 permis ont été délivrés, dont 25 uniquement pour Google. Une importance peu étonnante pour la société californienne, qui teste déjà depuis longtemps ses véhicules en Californie (sans réel encadrement) ainsi qu'au Nevada.
Audi, le plus rapide
Les quatre autres permis ont pour leur part été obtenus par les Allemands Audi (Volkswagen) et Mercedes-Benz. Nous apprenons aussi que Audi, et non Google, a été la première entreprise à faire sa demande. Audi a d'ailleurs aussi été le premier fabricant à obtenir une licence au Nevada il y a deux ans, preuve qu'il s'intéresse de très près au sujet.
Selon un communiqué publié par Audi America, ses véhicules autonomes ont déjà été testés sur des milliers de kilomètres en Europe et dans certains États américains. Il estime que cette technologie pourrait être fin prête d'ici cinq ans. « L'obtention de la première autorisation délivrée par l'État de Californie montre que nous avons l'intention de rester le leader » dans ce secteur a d'ailleurs commenté Scott Keogh, le président de la branche américaine de la marque allemande.
Du côté de Daimler (Mercedes-Benz), on précise que réaliser des tests en Allemagne et aux États-Unis comporte de nombreuses différences. Si en Europe, les routes sont généralement plus étroites, outre-Atlantique, la largeur est de mise et les six, sept voire huit voies sont communes. Les feux sont de plus disposés à différents endroits. Obtenir un permis était donc indispensable afin de pouvoir s'adapter à n'importe quelles routes et situations.
D'autres constructeurs automobiles sont toutefois dans le processus de dépôt de permis, a indiqué Bernard Soriano, l'actuel directeur adjoint du DMV de Californie, sans donner de nom. Il pourrait s'agir de Nissan ou encore General Motors.
Selon un porte-parole de Google, son petit véhicule sans pédale ni volant n'est pas concerné par ces permis. L'État de Californie souhaite en effet qu'un pilote puisse avoir toujours le contrôle de la voiture en cas de problème. Cela implique donc la présence de pédales et d'un volant. Le moteur de recherche continuera toutefois de tester son véhicule à faible vitesse sur des circuits fermés.
Pour rappel, outre la Californie et le Nevada, d'autres territoires américains autorisent les expérimentations de véhicules sans pilote, ceci avec des règles plus ou moins différentes. C'est ainsi le cas de la Floride et depuis peu du Michigan. Le Royaume-Uni ainsi que la France s'intéressent aussi de près au sujet et devraient permettre d'ici peu de tels tests.
