Profitant de la croissance en bourse de la plupart des opérateurs télécoms, Iliad (Free), Altice et Numericable ne cessent d'atteindre des records. Cette semaine, le premier a passé la barre des 14 milliards d'euros de valorisation, tandis que le second a tout simplement doublé sa valeur en quatre mois et le troisième s'approche désormais des 6 milliards d'euros.
Orange a le vent en poupe, Free inarrêtable
Entre les rachats, les fusions, les recrutements massifs et les rumeurs les plus folles, le marché des télécoms est en pleine ébullition depuis quelques mois. Et bien des acteurs en profitent. C'est par exemple le cas d'Orange, qui vaut désormais 31,8 milliards d'euros en bourse, contre 23,5 milliards au début de l'année et 18,66 milliards l'été dernier. Une progression assez impressionnante pour l'opérateur historique, même si son record datant de la bulle de l'an 2000 est inatteignable.
Mais si l'opérateur historique affiche une forme resplendissante depuis un an, que dire de Free ? À l'heure où nous rédigeons ces lignes, son action vient pour la première fois de dépasser les 246 euros, valorisant la société à plus de 14,3 milliards d'euros. Une somme gigantesque pour l'opérateur, sachant qu'au début de l'année 2014, il ne valait « que » 8,6 milliards d'euros. Le bond est donc impressionnant et ce n'est a priori pas terminé, puisque certaines banques s'attendent à ce que l'action d'Iliad s'approche des 300 euros, soit une valorisation proche des 18 milliards d'euros.
Les cartons de Numericable et Altice
Free n'est toutefois pas le seul à réaliser des records. Numericable, introduit en bourse l'automne dernier, a ainsi le vent en poupe depuis le mois d'avril. Son action vient ainsi de dépasser pour la toute première fois les 46 euros, pour une valeur totale supérieure à 5,7 milliards d'euros. Là encore, la progression est belle depuis le début de l'année, période où Numericable valait moins de 3,3 milliards d'euros.
Altice, son principal actionnaire, n'est pas en reste, puisqu'il a atteint lui aussi son record mardi dernier, avec tout de même une valorisation de 11,6 milliards d'euros. Introduit en bourse (à Amsterdam) fin janvier dernier, le groupe a tout de même réussi la performance de doubler sa valeur depuis, puisqu'il valait un peu moins de 5,8 milliards d'euros.
Si Free profite de ses forts recrutements, Numericable et Altice de leur rachat de SFR et Orange de sa résistance sur le marché français et de sa croissance à l'étranger, il faut aussi noter que Bouygues n'est pas en reste. Le groupe, qui comprend à la fois ses activités télécoms et de BTP (mais pas TF1, coté à part), peut lui aussi avoir le sourire. Son action dépasse actuellement les 33 euros, pour une valorisation proche des 10,7 milliards d'euros. Certes, cela reste bien inférieur à Free, mais c'est surtout supérieur à son début d'année, où le groupe valait 8,75 milliards d'euros.
Les étrangers connaissent moins de succès
Notez que ces bonnes performances des opérateurs touchent surtout les acteurs français. Si certains acteurs étrangers comme Belgacom, Swisscom, ou encore Telecom Italia ont réussi à tirer leur épingle du jeu, ils sont surtout nombreux à stagner voire à régresser depuis le début de l'année. C'est notamment le cas de géants comme Deutsche Telekom, Vodafone, Telefonica, Teliasonera, Telenor, AT&T, Verizon, Rogers, China Telecom, China Mobile, China Unicom et NTT Docomo.
Bien entendu, la possible acquisition par Orange de Bouygues et l'éventuelle revente de ses antennes et fréquences à Free Mobile auront de très importantes répercutions en bourse dans les mois à venir.