La ville d'Oakland, en Californie, a une fois de plus relevé la barre du contrôle communautaire de la surveillance policière, relève l'Electronic Frontier Foundation (EFF). La semaine dernière, son conseil municipal, qui avait déjà interdit la reconnaissance faciale, a voté à l'unanimité l'interdiction de la police prédictive, ainsi qu'une gamme de technologies de surveillance biométrique invasives à la vie privée.
En juin dernier, la ville californienne de Santa Cruz était devenue la première ville américaine à interdire à son service de police d'utiliser la technologie de police prédictive. Il y a quelques semaines à peine, la Nouvelle-Orléans avait également interdit la technologie, ainsi que certaines formes de surveillance biométrique. Depuis, plus d'une douzaine de villes américaines ont emboîté le pas.
Mais Oakland est la première ville à aller au-delà en interdisant également l'utilisation de toute technologie permettant d'identifier une personne sur la base de « caractéristiques physiologiques, biologiques ou comportementales constatées à distance », qu'il s'agisse de reconnaissance vocale ou de la démarche distinctive d'une personne.
Son ordonnance interdit non seulement ces formes de surveillance particulièrement pernicieuses, mais garantit également que la police ne peut obtenir aucune autre forme de technologie de surveillance sans l'autorisation du conseil municipal.
Secure Justice, une organisation à but non lucratif dirigée par le président du Conseil des relations américano-islamiques, s'en félicite : « Ces méthodes ne sont pas seulement intrusives, mais elles ne fonctionnent pas, tout en ayant également un impact disproportionné menant à une surveillance excessive des communautés noires et hispaniques », ainsi que des immigrants et d'autres populations vulnérables, ajoute l'EFF.
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