Loi Travail : droit à la déconnexion et burn-out en débat à l’Assemblée

Loi Travail : droit à la déconnexion et burn-out en débat à l’Assemblée

Burn to be wild

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

09/05/2016 4 minutes
50

Loi Travail : droit à la déconnexion et burn-out en débat à l’Assemblée

Les députés s’apprêtent à débattre cette semaine de l’immixtion des emails et autres appels professionnels dans la vie privée du salarié. Plusieurs amendements seront discutés autour du droit à la déconnexion et des « burn-out » notamment.

Sensiblement modifié en commission, l’article 25 du projet de loi El Khomri a vocation à introduire en France un « droit à la déconnexion ». En pratique, employeurs et employés devront se mettre autour de la table chaque année pour débattre de « la mise en place par l’entreprise de dispositifs de régulation dans l’utilisation des outils numériques, en vue d’assurer le respect des temps de repos et de congé ainsi que de la vie personnelle et familiale ». Les solutions à envisager varieront ainsi au fil des sociétés et de leurs besoins : blocage des emails durant certaines plages horaires, simples engagements mutuels de la part des salariés et de leurs supérieurs hiérarchiques, etc.

En cas de désaccord, l’employeur aura toutefois le dernier mot. Il définira, seul, de quelle manière le droit à la déconnexion sera appliqué dans son entreprise. Unique exception : dans les sociétés d’au moins 50 salariés, ces modalités devront obligatoirement faire l’objet d’une charte élaborée après avis du comité d’entreprise ou, à défaut, des délégués du personnel. Ce texte prévoira notamment la mise en œuvre « d’actions de formation et de sensibilisation à un usage raisonnable des outils numériques », précise le texte de la ministre du Travail.

Des députés PS veulent des sanctions en cas de non-respect du droit à la déconnexion

Pour certains députés de l’opposition, ce seuil est cependant bien trop bas. Une cinquantaine d’élus LR demande ainsi de le relever à 300 salariés. « L’introduction d’un nouveau thème de négociation obligatoire alourdit de manière inutile et formelle les négociations en entreprise » déplorent-ils dans leur amendement. « À défaut de supprimer le thème du droit à la déconnexion, il conviendrait, pour le moins, de réserver aux entreprises de 300 salariés et plus l’élaboration de la charte encadrant l’exercice par le salarié de son droit à la déconnexion. » « 50 est insuffisant, 300 est trop ! » rétorque de son côté Élie Aboud (LR), proposant une alternative à 100 salariés.

Un amendement, signé par une dizaine de députés Les Républicains, vise carrément à la suppression du dispositif imaginé par le législateur. « Inscrire dans la loi de manière aussi imprécise le droit à la déconnexion ouvre un champ contentieux infini sans délimiter de manière rationnelle le degré de ce qui est acceptable. Cette disposition est qui plus est contraire à la pratique qui veut que les appareils de connectés professionnels sont naturellement fermés en dehors des périodes délimitées par le contrat », font-ils valoir.

Sur les bancs socialistes, certains s’inquiètent davantage pour les salariés. Une cinquantaine de députés PS, menés par le frondeur Benoît Hamon, réclament ainsi que le non-respect du droit à la déconnexion soit passible d’une « pénalité » (dont le montant serait fixé ultérieurement par décret). « Pour que la déconnexion soit effective, elle ne doit pas simplement être un droit pour les salariés mais un devoir pour les employeurs. »

Les burn-out s'invitent de nouveau à l'Assemblée

L’ancien ministre va également tenter une percée sur l’un de ses chevaux de bataille : la reconnaissance des burn-out comme maladie professionnelle. Après avoir essuyé plusieurs échecs, déposé une proposition de loi début 2016, Benoît Hamon revient à la charge avec une demande d’expérimentation qui serait limitée à la région de Toulouse. L’idée reste la même : supprimer le seuil d’incapacité permanente partielle (IPP) requis pour les demandes d’instruction auprès des comités de reconnaissance des maladies professionnelles.

« Aujourd’hui, cette reconnaissance est rare et le chemin pour y parvenir en fait un parcours pour le moins difficile : alors que 3,2 millions d’actifs en France sont exposés à un risque élevé d’épuisement professionnel, la procédure de reconnaissance requiert toujours un taux d’IPP de 25 % pour une simple instruction du dossier », explique-t-il, avec le soutien de plusieurs dizaines d’élus PS.

Les débats sur le projet de loi Travail doivent reprendre cet après-midi à partir de 16h. Ils dureront au moins jusqu’à jeudi.

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Des députés PS veulent des sanctions en cas de non-respect du droit à la déconnexion

Les burn-out s'invitent de nouveau à l'Assemblée

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Commentaires (50)


“« d’actions de formation et de sensibilisation à un usage raisonnable des outils numériques »



LOOOOOOOOL…



L’employeur va devoir former ses employés à “raisonnablement ne pas se faire baiser”…



D’une, bien evidemment, l’immixion vient d’une partique déraisonnable de l’employé lui même : la plupart sont masochistes, et ont voulu cette situation, c’est bien connu.

De deux on y croit tous : ca risque d’être d’une efficacté redoutable.



Je vais me reconvertir dans l’industrie des antidepresseurs, ca risque de se developper encore plus fort que maintenant <img data-src=" />




En cas de désaccord, l’employeur aura toutefois le dernier mot. Il

définira, seul, de quelle manière le droit à la déconnexion sera

appliqué dans son entreprise.



Ça c’est de la négociation d’entreprise.<img data-src=" />








Ricard a écrit :



Ça c’est de la négociation d’entreprise.<img data-src=" />





mais puisqu’on te dit que ça apporte plus de justice et d’équilibre dans les relations sociales au sein de l’entreprise, enfin !



“Pour certains députés de l’opposition, ce seuil est cependant bien trop bas. Une cinquantaine d’élus LR demande ainsi de le relever à 300 salariés”



GG !

Bravo les mecs !


Hum, je vois les choses dans l’autre sens, si on essaie de “cadrer” le droit à la déconnexion, ça veut dire qu’on autorise implicitement les entreprises à filer du boulot aux gens au dehors des heures de travail.








Obidoub a écrit :



Hum, je vois les choses dans l’autre sens, si on essaie de “cadrer” le droit à la déconnexion, ça veut dire qu’on autorise implicitement les entreprises à filer du boulot aux gens au dehors des heures de travail.





C’est exactement ca.

C’est scandaleux.



Impressionnant comment certain ne savent pas couper les ponts avec leurs boites.



Si usage pro intensif -&gt; tel pro.



Et à la maison tel pro éteint sauf en cas d’astreinte …


“En cas de désaccord, l’employé-candidat qui négocie les conditions de son contrat de travail se verra remercié, et le candidat plus jeune, ne souhaitant pas négocier les conditions de son droit à la déconnexion et moins cher payé prendra sa place”



Ce genre de choses il faut les imposer pour que ça fonctionne. Aujourd’hui beaucoup d’entreprises utilisent un portail pour poser leur CP / RTT / Récup. Pourquoi ne pas simplement croiser ces portails avec le serveur mail. Lorsqu’un jour de congé est posé, alors les requetes POP / IMAP sont désactivées.



Si le candidat tente de se connecter à sa boite mail via un web access un beau message “DEGAGE DE LA T’ES EN CONGES”.



Le problème c’est que ceux qui souhaitent avoir une belle carrière sont FORCES d’être surconnectés… Si tu ne suit pas le troupeau, alors un jeune requin prendra ta place.&nbsp;

Pourquoi ne pas mettre les mêmes règles du jeu pour tout le monde? Cela rendrait le travail plus vivable, équitable, constructif et surtout moins concurrentiel.








Drepanocytose a écrit :



“Pour certains députés de l’opposition, ce seuil est cependant bien trop bas. Une cinquantaine d’élus LR demande ainsi de le relever à 300 salariés”



GG !

Bravo les mecs !





A ce seuil, en se basant sur les effectifs des PME/micro-entreprises, ça fait 30% des salariés en France qui seront concernés. Avec un seuil à 50 personnes, ça fera environ 60%.

Donc quelque soit le seuil, ça fera des non-concernés par ce “droit” de ne pas travailler en dehors des heures de travail…







Obidoub a écrit :



Hum, je vois les choses dans l’autre sens, si on essaie de “cadrer” le droit à la déconnexion, ça veut dire qu’on autorise implicitement les entreprises à filer du boulot aux gens au dehors des heures de travail.





+1…









ActionFighter a écrit :



A ce seuil, en se basant sur les effectifs des PME/micro-entreprises, ça fait 30% des salariés en France qui seront concernés. Avec un seuil à 50 personnes, ça fera environ 60%.





J’ironisais pour le GG, hein <img data-src=" />



Mais pour être précis, ce seuil c’est pas le droit à la deconnexion il me semble, mais plutôt le seuil à partir duquel il y a negociation et pas seulement decision unilaterale de l’employeur.



Etonnant que la droite veuille relever le seuil, non ? <img data-src=" />

Après tout, il faut bien sauver les PME….



Ton idée est pas conne sur le principe mais elle se heurte à la réalité de terrain : au final quand tu as atteint un certain niveau de responsabilité tu te sens obligé de suivre tout ce qui se passe au moins au niveau des mails, parce que tu ne sais jamais quelle situation pourrait survenir pour laquelle tu es à maxima le seul à minima le mieux placé pour réagir de manière rapide et efficace.



En revanche, il me semble qu’une limite plus simple et tout aussi efficace serait d’imposer que “en aucune circonstance ne peut être reproché à un employé son inaction pendant les congés” (bon c’est très mal dit comme ça mais vous voyez l’idée).



Comme ça, celui qui veut vivre normalement peut le faire sans crainte qu’on lui reproche une faute ensuite. Mais ça évite de complexifier l’organisation technique et humaine juste pour que ceux qui en ont besoin / le veulent puissent toujours accéder à leurs outils de travail même en vacances.

Bien sûr, ça ne règle pas le problème purement humain de l’esprit de concurrence, mais pour ça, il me semble que le mieux reste encore d’avoir de bons responsables de ressources humaines… :)


On parle de complexifier l’organisation technique et humaine.. Le problème est surtout qu’on a mis en place un outil dans les années 80 (l’ordinateur) dans les entreprises mais le code du travail a mis 36 ans à s’adapter à cette révolution.




Cette inertie a créé des normes intolérables pour les employés (culture de la performance, sur-connexion). Je le vois tous les jours dans mon entreprise, si tu fais moins de 55H quand t'es cadre c'est que t'es au placard ou que tu es fainéant. Je vois tous ces petits cons qui se donnent de l'importance en passant leur temps a consulter leurs mails, pour ne jamais avoir une seconde de battement dans leur journée.      






Sincèrement, qui a besoin aujourd'hui de consulter ses mails en congés? Personne n'est irremplaçable, même un chef d'entreprise. Une entreprise bien gérée est une entreprise dans laquelle ses cadres / son patron peuvent partir en vacances sans que l'entreprise ne coule (pas tous en même temps bien évidemment).      






L'informatique a certes révolutionné le travail, mais l'a en contrepartie désorganisé. Nos parents, à l'époque, aussi haut placés puissent-ils être, n'avaient pas besoin d'être connectés pendant leurs vacances, et cela n'a jamais empêché la terre de tourner. Nos entreprises ont profité de cette désorganisation, de ce trou d'air, petit à petit pour imposer l'outil à l'employé en utilisant l'argument de "l'air du temps, les temps changent, il faut être comme ça dans l'entreprise 2.0", foutaises ! Ça vous arrange bien !&nbsp;     



On est désorganisés, car en ayant mis en place un outil censé faire gagner en productivité et en flexibilité, au final on se retrouve avec un outil qui nous asservit, on n’a jamais eu autant besoin de la surprésence du cadre au travers de sa boite mail pour que l’entreprise tourne correctement… alors qu’auparavant sans informatique les cadres pouvaient quitter l’entreprise le temps de leurs congés sans faire une crise d’angoisse ou être mis au placard pour ne pas être au courant du dernier mail de la mort.



Il serait peut être temps de faire évoluer les consciences… Ce qui rend l’entreprise invivable c’est le petit grain de sel de chacun, c’est le connard qui répond à ses mails le dimanche à 17H, c’est l’imbécile qui fait une réflexion à un mec qui part exceptionnellement à 16h car il a des choses à faire “Tiens t’as pris ton après midi?”…








Drepanocytose a écrit :



Mais pour être précis, ce seuil c’est pas le droit à la deconnexion il me semble, mais plutôt le seuil à partir duquel il y a negociation et pas seulement decision unilaterale de l’employeur.





Tel que je comprend l’article, il y a toujours négociation, mais au delà de 50 employés, il faut écrire une charte.









Sqlutsqvq a écrit :



Sincèrement, qui a besoin aujourd’hui de consulter ses mails en congés? Personne n’est irremplaçable, même un chef d’entreprise. Une entreprise bien gérée est une entreprise dans laquelle ses cadres / son patron peuvent partir en vacances sans que l’entreprise ne coule (pas tous en même temps bien évidemment).




  L'informatique a certes révolutionné le travail, mais l'a en contrepartie désorganisé. Nos parents, à l'époque, aussi haut placés puissent-ils être, n'avaient pas besoin d'être connectés pendant leurs vacances, et cela n'a jamais empêché la terre de tourner.





Je me permets de citer cette partie qui me semble-t-il met le (troisième) doigt sur le gros problème de fond actuel. <img data-src=" />

“Une entreprise bien gérée”. Nous sommes bien d’accord. <img data-src=" />



Une charte genre comme la charte d’éthique? Génial.



“Nous nous engageons à réduire notre empreinte carbone”



“Nous nous engageons à être une entreprise humaine, respectueuse de la diversité et des différences de chacun”…





Mon cul ! Ce sera encore du blabla sans contrainte. Une entreprise sans contrainte ne réagira pas.








Drepanocytose a écrit :



J’ironisais pour le GG, hein <img data-src=" />





Je sais bien <img data-src=" />







Drepanocytose a écrit :



Mais pour être précis, ce seuil c’est pas le droit à la deconnexion il me semble, mais plutôt le seuil à partir duquel il y a negociation et pas seulement decision unilaterale de l’employeur.





Oui, donc dans les faits, c’est pareil <img data-src=" />







Drepanocytose a écrit :



Etonnant que la droite veuille relever le seuil, non ? <img data-src=" />

Après tout, il faut bien sauver les PME….





Aussi étonnant qu’un syndicat de patron, donc une organisation collective dans le but de faire un lobbying et des négociations efficaces, qui vient t’expliquer que le syndicalisme, c’est le mal, et que la négociation unilatérale pour les salariés est plus efficace <img data-src=" />







cyrilleberger a écrit :



Tel que je comprend l’article, il y a toujours négociation, mais au delà de 50 employés, il faut écrire une charte.





C’est vrai que c’est un peu ambigu puisque l’amendement parle lui de nouveau thème de négociation inutile.









cyrilleberger a écrit :



Tel que je comprend l’article, il y a toujours négociation, mais au delà de 50 employés, il faut écrire une charte.





Non moi je comprends :




  • moins de 50 : patron decide, tout seul dans son coin

  • plus de 50 : toujours patron décide, mais ecrit une charte lui même après avoir “pris avis” auprès des gens. Mais il decide quand même tout seul in fine.



    Cool, non ?









ActionFighter a écrit :



Aussi étonnant qu’un syndicat de patron, donc une organisation collective dans le but de faire un lobbying et des négociations efficaces, qui vient t’expliquer que le syndicalisme, c’est le mal, et que la négociation unilatérale pour les salariés est plus efficace <img data-src=" />





Remarque, il ne manquerait plus que Gégé, charcutier freelance, ne puisse plus imposer à sa femme quand il faut s’occuper des comptes du commerce.

Desfois qu’elle aurait envie de se reposer l’esprit devant le bigdil….









Drepanocytose a écrit :



Remarque, il ne manquerait plus que Gégé, charcutier freelance, ne puisse plus imposer à sa femme quand il faut s’occuper des comptes du commerce.

Desfois qu’elle aurait envie de se reposer l’esprit devant le bigdil….





Ouais, enfin faudrait déjà qu’elle soit salariée, parce qu’on le connaît le Gégé <img data-src=" />



Ca me fait beaucoup rire quand je lis ça.



En fait là ou je boss actuellement (mission chez un très gros CE de France tenu par un gros syndicat…pour ne pas le citer hein) je peux vous dire que les restrictions d’horaire sont déjà mises ne place. C’est simple, énormément de comptes Active Directory ont une plage horaire de connexion bien définie et bien restreinte.



Du coup pas d’accès à OWA / ActiveSync&nbsp;(pas d’accès à la messagerie donc) et si tu restes bosser après 18h tes accès se coupent <img data-src=" />&nbsp; (Allo ? j’ai plus accès au share sur le file server…). C’est pas mis en place pour la DSI, mais les chefs de sections font parfois la remarque :



Typiquement : “Tu es resté hier après 19h, je te remercie pour ton implication, mais il faut partir plus tôt car le gardien ferme les portes” &gt; True story :)



Bref le jour et la nuit par rapport à ce que j’ai connu avant (globalement aucun cadre, l’exploitation bien comme il faut etc. ce que vous racontez quoi).








L_homme_Goujon a écrit :



Ca me fait beaucoup rire quand je lis ça.



En fait là ou je boss actuellement (mission chez un très gros CE de France tenu par un gros syndicat…pour ne pas le citer hein) je peux vous dire que les restrictions d’horaire sont déjà mises ne place. C’est simple, énormément de comptes Active Directory ont une plage horaire de connexion bien définie et bien restreinte.



Du coup pas d’accès à OWA / ActiveSync (pas d’accès à la messagerie donc) et si tu restes bosser après 18h tes accès se coupent <img data-src=" />  (Allo ? j’ai plus accès au share sur le file server…). C’est pas mis en place pour la DSI, mais les chefs de sections font parfois la remarque :



Typiquement : “Tu es resté hier après 19h, je te remercie pour ton implication, mais il faut partir plus tôt car le gardien ferme les portes” &gt; True story :)



Bref le jour et la nuit par rapport à ce que j’ai connu avant (globalement aucun cadre, l’exploitation bien comme il faut etc. ce que vous racontez quoi).





Heureusement que les syndicats respectent eux-mêmes le temps de travail <img data-src=" />



Ce qui me fait d’ailleurs penser à ceux qui prennent les pointeuses pour un dispositif imposé par les directions pour fliquer des employés, alors que ce sont les employés qui les ont demandées pour avoir un respect stricte du temps de travail, et du paiement des heures sups.









L_homme_Goujon a écrit :



Ca me fait beaucoup rire quand je lis ça.



En fait là ou je boss actuellement (mission chez un très gros CE de France tenu par un gros syndicat…pour ne pas le citer hein) je peux vous dire que les restrictions d’horaire sont déjà mises ne place. C’est simple, énormément de comptes Active Directory ont une plage horaire de connexion bien définie et bien restreinte.



Du coup pas d’accès à OWA / ActiveSync (pas d’accès à la messagerie donc) et si tu restes bosser après 18h tes accès se coupent <img data-src=" />  (Allo ? j’ai plus accès au share sur le file server…). C’est pas mis en place pour la DSI, mais les chefs de sections font parfois la remarque :



Typiquement : “Tu es resté hier après 19h, je te remercie pour ton implication, mais il faut partir plus tôt car le gardien ferme les portes” &gt; True story :)



Bref le jour et la nuit par rapport à ce que j’ai connu avant (globalement aucun cadre, l’exploitation bien comme il faut etc. ce que vous racontez quoi).





Un CE tenu par des syndicalistes !

Tu m’etonnes, ce seront les derniers du monde à faire des heures en plus. Déjà que c’est dur de leur faire faire leurs heures normales à ces fainéasses, et encore quand il les font, ils glandent.



<img data-src=" />




ils osent nommer ça …“Droit à la déconne.”…où est le “Droit” dans tt. ça ? <img data-src=" />


Si tu fais des heures sup c’est que tu es mal organisé. J’ai bossé en Irlande et je peux t’assurer que je n’ai fais des heures sup que les trois premières semaines, après mon directeur m’a convoqué et m’a demandé ce qui n’allait pas avec moi, qu’il fallait que je me ressaisisse car ce n’est pas normal de rester aussi tard au boulot (je partais a 18H30…). Du coup je stressais les autres employés de l’entreprise.



C’est très franco-français cette culture de l’heure sup…


étonnant ?








Sqlutsqvq a écrit :



Si tu fais des heures sup c’est que tu es mal organisé. J’ai bossé en Irlande et je peux t’assurer que je n’ai fais des heures sup que les trois premières semaines, après mon directeur m’a convoqué et m’a demandé ce qui n’allait pas avec moi, qu’il fallait que je me ressaisisse car ce n’est pas normal de rester aussi tard au boulot (je partais a 18H30…). Du coup je stressais les autres employés de l’entreprise.



C’est très franco-français cette culture de l’heure sup…





C’est une blague ?

Le coup du “tu fais des heures c’est que t’es mal organisé”, c’est un ultraclassqiue du management.



En gros “t’as trop de boulot mais c’est pas de ma faute à moi qui t’en donnes trop, c’est de ta faute à toi qui ne sais pas l’absorber”…



Ce qui est francofrancais c’est une productivité horaire enorme, d’où les patrons qui abusent avec ca et les employés qui croient devoir taffer chez eux le soir pour réussir à absorber une charge de taf en excès.



&nbsp;“C’est ta faute à toi qui pense&nbsp;que tu sera placardisé si tu n’accepte pas d’absorber la charge*”&nbsp;



Si t’es surchargé tu n’accepte pas de boulot supplémentaire, tu le dis, tu communiques. C’est pas difficile, certes ça fait mal à l’ego mais ça évite ces écueils&nbsp;<img data-src=" />








Sqlutsqvq a écrit :



“C’est ta faute à toi qui pense que tu sera placardisé si tu n’accepte pas d’absorber la charge*“ 



Si t’es surchargé tu n’accepte pas de boulot supplémentaire, tu le dis, tu communiques. C’est pas difficile, certes ça fait mal à l’ego mais ça évite ces écueils <img data-src=" />





Ah non, pas moi !

En France j’étais très clair : horaires de bureau, 40 heures max e encore quand il faut, et salut. Et même en cas d’urgence, c’est sans moi.

Et en ce moment je vis en Belgique dans un pays de fainéasses, même en siestant je suis plus productif qu’eux <img data-src=" />



Mais plus sérieusement je suis d’accord avec toi, il faut communiquer.

Mais ca dépend des managers, certains connaissent très bien le système pour t’enfler, et justement on en revient à ce que je te disais plus haut, leur réponse standard c’est “bah non, la charge de travail est adaptée, c’est toi qui ne sais pas t’organiser…”. Culpabiliser le mec pour le mettre en situation précaire (vraie ou ressentie) : et là le mec il cravache, et le manager recolte les fruits.

Quad t’as une crapule comme ca face à toi (et j’en ai eu), il n’y a rien à faire à part monter un dossier, envoyer des mails sybillins, se faire de alliés. mais souvent le plus simple c’est de se barrer en le plantant bien comme il faut (ie en étant reglo, mais en le laissant quand même bien dans la merde).









Drepanocytose a écrit :



Après tout, il faut bien sauver les PME….





Après tout, c’est elles qui emploient ;)



Oui, les entreprises françaises sont mal organisées.

On a à la fois:

-du chomage

-des heures supplémentaires

-du burn out.

-des tonnes de postes non pourvus.

En bref, on marche sur la tête.








psn00ps a écrit :



Oui, les entreprises françaises sont mal organisées.

On a à la fois:

-du chomage

-des heures supplémentaires

-du burn out.

-des tonnes de postes non pourvus.

En bref, on marche sur la tête.





Non non….



On n’a juste pas envie de payer pour le travail…

C’est parfaitement normal <img data-src=" />









psn00ps a écrit :



Oui, les entreprises françaises sont mal organisées.

On a à la fois:



-des tonnes de postes non pourvus.





Je n’ai jamais vu de source fiable sur cette affirmation.

On peut même lire le contraire ici ou



Il y a cependant des postes offrant un salaire trop faible non pourvus.



Et ce n’est pas peu dire.



En gros quand il y a un jour férié dans la semaine, on (à l’exploitation) sait que la semaine va être morte. C’est même pas les ponts qu’ils font, c’est des viaducs… . Ils (les internes) ont droit à 15 jours de RTT ! Plus la récupération des jours fériés (coucou le 1er et le 8 mai qui sont tombés un dimanche…).



C’est simple, j’ai demandé un changement de mission pour cause de “Bore-Out”.&nbsp;



EDIT : 15 jours de RTT par an, je précise au cas où <img data-src=" />

&nbsp;&nbsp;

&nbsp;&nbsp;








Sqlutsqvq a écrit :



Si tu fais des heures sup c’est que tu es mal organisé. J’ai bossé en Irlande et je peux t’assurer que je n’ai fais des heures sup que les trois premières semaines, après mon directeur m’a convoqué et m’a demandé ce qui n’allait pas avec moi, qu’il fallait que je me ressaisisse car ce n’est pas normal de rester aussi tard au boulot (je partais a 18H30…). Du coup je stressais les autres employés de l’entreprise.



C’est très franco-français cette culture de l’heure sup…





On me l’a faite aussi celle-là. Du coup, les heures sup que je faisais n’étaient plus payées.&nbsp; Super combine pour exploiter le nouveau. Remarque, ça change du stagiaire à aui on promet que s’il bosse 2 fois plus sans être payé, il se peut qu’on envisage peut-être un CDD*.



(*)mais seulement si la lune rentre en conjoncture avec Mercure ce jour là.

&nbsp;









Drepanocytose a écrit :



C’est une blague ?

Le coup du “tu fais des heures c’est que t’es mal organisé”, c’est un ultraclassqiue du management.



En gros “t’as trop de boulot mais c’est pas de ma faute à moi qui t’en donnes trop, c’est de ta faute à toi qui ne sais pas l’absorber”…



Ce qui est francofrancais c’est une productivité horaire enorme, d’où les patrons qui abusent avec ca et les employés qui croient devoir taffer chez eux le soir pour réussir à absorber une charge de taf en excès.





Exactement.









Sqlutsqvq a écrit :



&nbsp;Si t’es surchargé tu n’accepte pas de boulot supplémentaire, tu le dis, tu communiques. C’est pas difficile, certes ça fait mal à l’ego mais ça évite ces écueils&nbsp;<img data-src=" />





En 2016, ça évite ces écueils, mais pas un licenciement. On en reparle après le 49.3 de la loi Valls El Komri.









boogieplayer a écrit :



Après tout, c’est elles qui emploient ;)





Une entreprise n’est pas nécessaire à la survie d’un individu. La réciproque n’est pas vraie.<img data-src=" />









Ricard a écrit :



Une entreprise n’est pas nécessaire à la survie d’un individu. La réciproque n’est pas vraie.<img data-src=" />





Bah si, ce sont les entreprises, et plus largement la notion “d’entreprendre en réunion” qui ont permis à l’humain de passer de l’état de crevard au fond d’une grotte à la première forme de vie marchand sur la lune. De passer d’une espérance de vie de 15 ans à plus de 100 ans.&nbsp;<img data-src=" />



Après oui, je comprend la notion philosophique dont du parle et dont je rêve moi même. Mais ce sont les grandes entreprises, comme les universités, qui forment par exemple les médecins qui nous sauvent parfois la vie, ou la vie de nos proches ;)&nbsp;









boogieplayer a écrit :



Bah si, ce sont les entreprises, et plus largement la notion “d’entreprendre en réunion” qui ont permis à l’humain de passer de l’état de crevard au fond d’une grotte à la première forme de vie marchand sur la lune. De passer d’une espérance de vie de 15 ans à plus de 100 ans.&nbsp;<img data-src=" />



Après oui, je comprend la notion philosophique dont du parle et dont je rêve moi même. Mais ce sont les grandes entreprises, comme les universités, qui forment par exemple les médecins qui nous sauvent parfois la vie, ou la vie de nos proches ;)&nbsp;





Les universités, écoles forment, à grands frais d’argent public, les ingénieurs par exemple, pour le seul bénéfice de quelques grands groupes/multinationales, en effet. Concernant les médecins, en payant sa consultation/intervention, tu payes encore par l’intermédiaire de la sécu/mutuelle. Tu te fais bien baiser deux fois, c’est vrai. Mais quand on aime on ne compte pas, n’est-ce pas ?<img data-src=" />









Ricard a écrit :



Les universités, écoles forment, à grands frais d’argent public, les ingénieurs par exemple, pour le seul bénéfice de quelques grands groupes/multinationales, en effet. Concernant les médecins, en payant sa consultation/intervention, tu payes encore par l’intermédiaire de la sécu/mutuelle. Tu te fais bien baiser deux fois, c’est vrai. Mais quand on aime on ne compte pas, n’est-ce pas ?<img data-src=" />





C’est dommage, tu transforme un échange qui était intéressant sur la notion d’entreprise (dans tous les sens du terme), en un truc dit, re-dit, re-re-dit, et sans grand intérêt intellectuel.



Alors même qu’on se rend compte que c’est l’invention de l’entreprise, avec des régulations (différents entre chaque pays évidement) qui à permis la diffusion de la médecine, des vaccins, mais aussi d’une nourriture plus saine, d’un cadre de vie plus sain. Bref de passer de zola à aujourd’hui.



Certes tous n’est pas parfait, loin de là même, mais mettre sur le dos de l’entreprise les turpitudes humaines est un raccourci au mieux digne des géniales brêves de comptoirs, au pire digne de cerveaux qui auraient arrêter de réfléchir et de débattre.



En attendant je préfère vivre dans un pays qui grâce au ce système perfide de la sécu/mutuelle qui a sauvé mon fils grand prématuré, à un pays qui ne possède pas ce système où mon fils serait mort. Alors oui c’est terrible ces grands groupes qui nous en*ulent en se gavant -et ils se gavent c’est clair-, en attendant les médocs qu’ils produisent sauvent tous les jours de vies. &nbsp;On fait quoi ? réponse : on régule, on mesure, on soupèse, on arbitre, et on choisi finalement le moins pire. Parce que le plus meilleur existe pas.&nbsp;<img data-src=" />



C’est toujours plus complexe, en vrai.









boogieplayer a écrit :



C’est dommage, tu transforme un échange qui était intéressant sur la notion d’entreprise (dans tous les sens du terme), en un truc dit, re-dit, re-re-dit, et sans grand intérêt intellectuel.



Alors même qu’on se rend compte que c’est l’invention de l’entreprise, avec des régulations (différents entre chaque pays évidement) qui à permis la diffusion de la médecine, des vaccins, mais aussi d’une nourriture plus saine, d’un cadre de vie plus sain. Bref de passer de zola à aujourd’hui.



Certes tous n’est pas parfait, loin de là même, mais mettre sur le dos de l’entreprise les turpitudes humaines est un raccourci au mieux digne des géniales brêves de comptoirs, au pire digne de cerveaux qui auraient arrêter de réfléchir et de débattre.



En attendant je préfère vivre dans un pays qui grâce au ce système perfide de la sécu/mutuelle qui a sauvé mon fils grand prématuré, à un pays qui ne possède pas ce système où mon fils serait mort. Alors oui c’est terrible ces grands groupes qui nous en*ulent en se gavant -et ils se gavent c’est clair-, en attendant les médocs qu’ils produisent sauvent tous les jours de vies. &nbsp;On fait quoi ? réponse : on régule, on mesure, on soupèse, on arbitre, et on choisi finalement le moins pire. Parce que le plus meilleur existe pas.&nbsp;<img data-src=" />



C’est toujours plus complexe, en vrai.





C’est aussi l’entreprise qui permet de te procurer un traitement pour l’hépatite C pour 400.000\( aux USA alors qu'il coûte 4000\) en Inde.

&nbsp;Je préfère débattre avec mes amis de comptoirs que de te permettre de défendre des thèses aussi grossières sur l’entreprise. Perso, c’est tes propos que je trouve insultants intellectuellement. A bon entendeur. <img data-src=" />









Citan666 a écrit :



Je me permets de citer cette partie qui me semble-t-il met le (troisième) doigt sur le gros problème de fond actuel. <img data-src=" />

“Une entreprise bien gérée”. Nous sommes bien d’accord. <img data-src=" />





Ce n’est pas si rare que ça. Par exemple et à tout hasard, le FMI, entreprise insignifiante, a bien continué à fonctionner pendant la vacance de son directeur et dans l’attente de sa remplaçante.

Je crois surtout que les cadres ont peur de perdre leur pouvoir (et leur emploi).



M’enfin Ricard, comment oses-tu ?

L’aurais-tu donc oublié ? “Les entrepreneurs sont des héros” ! <img data-src=" /> <img data-src=" />








Ricard a écrit :



C’est aussi l’entreprise qui permet de te procurer un traitement pour l’hépatite C pour 400.000\( aux USA alors qu'il coûte 4000\) en Inde.

&nbsp;Je préfère débattre avec mes amis de comptoirs que de te permettre de défendre des thèses aussi grossières sur l’entreprise. Perso, c’est tes propos que je trouve insultants intellectuellement. A bon entendeur. <img data-src=" />





1/ je n’ai insulté personne, c’est pas parce que je ne suis pas d’accord avec ton point de vue que je suis insultant, j’ai juste un autre avis.



2/ je ne défends aucune thèse grossière sur l’entreprise. Je gère moi même une entreprise qui &nbsp;a créé quelques emplois, et dont les salariés en sont content et participe donc à la bonne santé de plusieurs familles. J’ai créé des emplois, j’ai participé plus qu’à mon tour à l’essort du libre en france. J’ai fondé inlibroveritas.net en 2005, mis en place la “bataille hadopi” en finançant un certain nombre de choses contre “hadopi”. Je suis bénévole dans diverses asso. Bref comme toi je participe au monde à mon niveau. Mais ce dont je suis le plus fier reste le fait d’avoir une [petite] entreprise qui a créé des emplois et dont les employés sont fiers d’y travailler. Je me sens légitime d’avoir une opinion réfléchie et nuancée sur l’entreprise



3/ c’est sûr que c’est plus simple de “débattre” avec des amis qui seront d’accord avec toi que de débattre avec moi qui osera un autre avis que le tien. Surtout si tu le fait au comptoir, là où se dessine le monde c’est sûr.



Pour faire simple, je sais fort bien que mes propos ne sont pas insultants, ils ne sont pas les tiens. Tu mets fin au débat, par abandon. Je prend note.



&nbsp;









boogieplayer a écrit :



1/ je n’ai insulté personne, c’est pas parce que je ne suis pas d’accord avec ton point de vue que je suis insultant, j’ai juste un autre avis.



2/ je ne défends aucune thèse grossière sur l’entreprise. Je gère moi même une entreprise qui &nbsp;a créé quelques emplois, et dont les salariés en sont content et participe donc à la bonne santé de plusieurs familles. J’ai créé des emplois, j’ai participé plus qu’à mon tour à l’essort du libre en france. J’ai fondé inlibroveritas.net en 2005, mis en place la “bataille hadopi” en finançant un certain nombre de choses contre “hadopi”. Je suis bénévole dans diverses asso. Bref comme toi je participe au monde à mon niveau. Mais ce dont je suis le plus fier reste le fait d’avoir une [petite] entreprise qui a créé des emplois et dont les employés sont fiers d’y travailler. Je me sens légitime d’avoir une opinion réfléchie et nuancée sur l’entreprise



3/ c’est sûr que c’est plus simple de “débattre” avec des amis qui seront d’accord avec toi que de débattre avec moi qui osera un autre avis que le tien. Surtout si tu le fait au comptoir, là où se dessine le monde c’est sûr.



Pour faire simple, je sais fort bien que mes propos ne sont pas insultants, ils ne sont pas les tiens. Tu mets fin au débat, par abandon. Je prend note.



&nbsp;





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Ricard a écrit :



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boogieplayer a écrit :



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Ricard a écrit :



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C’est quoi la prochaine étape ?

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Drepanocytose a écrit :



C’est quoi la prochaine étape ?

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“ça”..c’est parce-que tu vois le “mâle …partout” ! <img data-src=" />