Opera propose depuis la version 37 de son navigateur pour Linux, OS X et Windows, ainsi que sa déclinaison Mini pour Android. Ouvre certaines nouveautés que nous avons abordées durant la phase bêta, Opera 37 est surtout la première version à fournir officiellement le bloqueur de publicité promis.
Opera 37 est disponible depuis peu, et il est certain que son éditeur espère que la nouvelle mouture fera parler d’elle. Sa nouveauté principale est sans conteste possible le bloqueur de publicités « natif » que nous avions évoqué en mars. Par natif, Opera entend directement intégré au sein du moteur de rendu.
Des gains évidents
Pourquoi une telle intégration ? Selon Opera, tout n’est qu’une question de performances. La comparaison est faite de manière directe avec Adblock, dont la consommation est décrite comme largement supérieure. Quant aux autres bloqueurs, il n’en est pas fait mention. À titre d’information, Opera indique que le navigateur seul avec un groupe de dix onglets (les sites ne sont pas donnés) consomme 1 123 Mo de mémoire vive. Avec le blocage intégré, ce chiffre s’écroule à 604 Mo.
Le bloqueur n’est pas actif par défaut, mais le premier lancement d’Opera 37 propulsera la nouvelle fonctionnalité sous les yeux de l’utilisateur. Il sera invité à aller cocher la case idoine dans les Réglages du navigateur (première option) de la liste puis à apprécier le résultat. Nous n’entrerons pas dans les chiffres, mais il est clair que l’option d’Opera fonctionne comme prévu. L’éditeur pousse le vice jusqu’à intégrer dans un encart de statistiques un lien permettant d’observer le gain sur un site donné. Le navigateur compare alors le chargement avec et sans publicités, puis affiche un pourcentage de temps gagné.
Dans son annonce, Opera indique que les sites se chargent en moyenne 62% plus rapidement sur les pages contenant des publicités. Un chiffre élevé qui rappelle immédiatement l’arrivée des bloqueurs sous iOS 9. Avec sans doute le même effet pour ceux qui seront conquis : difficile de s’en passer une fois qu’ils y auront gouté. Après tout, pourquoi reviendraient-ils à des chargements plus lents et de la pollution visuelle ?
Une liste blanche qui contient déjà quelques noms
Cependant, si Opera met en avant les performances – loin d’être illusoires – plusieurs points sont à préciser. Par exemple, la plupart des sites capables de détecter des bloqueurs de publicités verront celui d’Opera comme tel. Nous avons par exemple eu le cas avec Voici.fr, ce qui est d’autant plus cocasse qu’il s’agissait d’un lien présent dans… la propre section Actualités du navigateur.
D’autre part, quand un utilisateur active la fonctionnalité, il ne voit peut-être pas dans un premier temps qu’elle est assortie d’une liste d’exceptions. Le bouton se trouve juste en-dessous de la case à cocher. Or, la petite fenêtre qui s’ouvre alors n’est – surprise ! – pas vide.
Elle contient déjà quatre domaines : ceux de Baidu, Facebook, Google et Yandex. Autrement dit, trois moteurs de recherche et le plus grand réseau social, tous rattachés à des entreprises pour qui la publicité représente un vaste commerce. Nulle part Opera ne communique sur la manière dont ces domaines se sont retrouvés inscrits dans les exceptions, ni sur la marche à suivre pour y figurer par défaut. On remarquera quand même que la liste est beaucoup plus courte que dans la version Developer testée en mars.
Opera Mini pour Android s'y colle aussi
Mais même avec ces points soulignés, il y a fort à parier qu’Opera 37 fera parler de lui. La déclinaison Mini pour Opera vient d’ailleurs elle aussi d’être mise à jour sous Android, avec la même fonction de blocage. Elle est compatible avec les modes High et Extreme de Turbo, Opera promettant du même coup un chargement très rapide des pages web. Là encore, la question de la rémunération des sites et des éditeurs n’est pas évoquée. En matière de publicité, ceux qui en abusent et ceux qui en ont une politique responsable sont mis dans le même panier.
Notez qu’Opera 37 ajoute également une fonctionnalité apparue récemment avec la bêta : la capacité d’extraire une vidéo dans une petite fenêtre séparée et dotée de ses propres contrôles. L’idée est de déporter la vidéo dans un coin de l’écran pour continuer à surfer. Une fonction intéressante pour des contenus qu’on n’a pas besoin de fixer en permanence.
Commentaires (39)
#1
“À titre d’information, Opera indique que le navigateur seul avec un
groupe de dix onglets (les sites ne sont pas donnés) consomme 1 123 Mo
de mémoire vive. Avec le blocage intégré, ce chiffre s’écroule à 604 Mo.”
“ Monts et merveilles”
Les Vendeurs de ram et FAI (si on prend un petit forfait) ne vont pas être content. " />
#2
Miam!!!! Manger un bon Opéra, c est délicieux " />
#3
C’est vraiment une nouveauté le bloqueur de pub natif dans Opera ?
Personne ne se souvient qu’on pouvait bloquer de la pub (et tout autre contenu) avec Opera depuis… 2002 ?
#4
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Cependant, si Opera met en avant les performances – loin d’être illusoires – plusieurs points sont à préciser. Par exemple, la plupart des sites capables de détecter des bloqueurs de publicités verront celui d’Opera comme tel. Nous avons par exemple eu le cas avec Voici.fr, ce qui est d’autant plus cocasse qu’il s’agissait d’un lien présent dans… la propre section Actualités du navigateur.
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Toujours bon à savoir, c’est juste un bloqueur comme un autre, rien de différent
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D’autre part, quand un utilisateur active la fonctionnalité, il ne voit peut-être pas dans un premier temps qu’elle est assortie d’une liste d’exceptions. Le bouton se trouve juste en-dessous de la case à cocher. Or, la petite fenêtre qui s’ouvre alors n’est – surprise ! – pas vide.
Elle contient déjà quatre domaines : ceux de Baidu, Facebook, Google et Yandex. Autrement dit, trois moteurs de recherche et le plus grand réseau social, tous rattachés à des entreprises pour qui la publicité représente un vaste commerce. Nulle part Opera ne communique sur la manière dont ces domaines se sont retrouvés inscrits dans les exceptions, ni sur la marche à suivre pour y figurer par défaut. On remarquera quand même que la liste est beaucoup plus courte que dans la version Developer testée en mars.
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Ah ben tient c’est étonnant. Quelques royalties de versés ces derniers jours ? Combien de billets ?
En gros, fait ça pour les autres, mais pas pour nous les plus gros.
Bref, quand t’as du fric, tu te porte bien.
#5
Le chapeau est difficilement compréhensible.
“Opera propose depuis la version 37 de son navigateur pour Linux, OS X et Windows, ainsi que sa déclinaison Mini pour Android.“je pense uqe le depuis est en trop
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#7
Et dire que c’est quand je commence à m’intéressé à Opera qu’il se font racheter par les chinois :/
Toujours pas prêt de lâcher le panda roux, reste Vivaldi à surveiller mais j’attends une version mobile.
Sinon je suis quand même curieux de savoir comment fonctionne précisément ce bloqueur, parce qu’avec adblock et Cie ont tendance à bouffer de la ram en masse.
#8
Je trouve vraiment dommage le commerce de l’anti bloqueur (souvent sans transparence) !
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Peutêtre un peu Hors sujet, mais Opera Sur Android , permet-il d’aller sur youtube, et si tel est le cas
de retirer les publicités ? (Sur 1 heure de video .. une pub tout les les 4 minutes..)
#12
" />
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Petite question : faut rajouter soi même le contenu à bloquer ou ça gère aussi les listes existantes ?
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#17
L’export du visionnage d’une vidéo dans une petite fenêtre, OPERA, arrête de lire dans mes pensées, ca devient flippant !!
#18
Mouais, se comparer avec Adblock, alors que ce n’est plus du tout la référence depuis des mois, c’est facile. Tout le monde recommande ublock origin depuis longtemps : ultra léger, meilleures performances.
A part les trolleurs, qui affirment que certains navigateurs consomment plus que d’autres alors que s’ils enlevaient adblock ça serait le contraire, il ne doit plus y en avoir beaucoup qui utilise encore adblock.
#19
Et on peut la vider au moins cette liste blanche ?
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Franchement j’ai testé sur les sites que j’ai l’habitude de consulter, ce bloqueur intégré n’arrive pas à la chaville d’un ublock origin, il laisse passer beaucoup de contenus.
#25
Oui, sans compter que tu ne peux pas mettre en liste blanche par élément, t’es obligé d’y foutre tout le domaine. Idem pour les listes pré-établies, on ne sait pas vraiment lesquelles sont utilisées pour bloquer le contenu
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#27
Justement, ce n’était pas destiné spécifiquement à bloquer “la pub”.
Pas plus que ne l’était le firewal ou le fichier hostname, qui datent de bien avant 2002.
#28
moi je me rappelle que le bloqueur de pub d’opera existait depuis très longtemps et qu’ils avaient décider de le retirer pour X raison de leurs navigateur il suffisait juste de prendre un fichier host et de le renomer opera.ini et de le placer dans le dossier du profil de l’utilisateur et de le faire pour chaque utilisateur du pc
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Pour bloquer toutes les pubs sur Opera 12.x, il fallait cliquer sur tous les contenus publicitaires un par un (façon whack-a-mole), ou éditer des fichiers de configs du navigateur ou du système d’exploitation.
Pour bloquer toutes les pubs sur le dernier Opera, il suffit d’activer la fonction “bloquer les publicités”. Cette fonction n’existait pas avant… elle est donc nouvelle.
#31
salut je teste opera depuis ce matin (j’avais arreter quand ils ont arreter de suporter presto) et ils ont bien integrer leurs thème est très bien intègrer a l’ui de windows 10 mais par contre leurs bloqueur de pub ne bloque que ce qu’ils veulent et on en a aucun control contrairement a avant ou il suffisait juste de renome un fichier host qu’on aurais fais nous même et qu’on aurai placer dans le dossier d’installation d’opera de l’utilisateur sous le nom opera.ini et j’ai remarquer que leurs chiffre que vous donner dans la news c’est du bullshit car avec ublock origin et tout les filtre activer + le fr en bas de la liste c’est bien plus rapide
#32
Au boulot je surfe sans bloqueur (histoire de vraiment voir ce que voit l’internaute lambda, sur un navigateur vierge). Et je pleure tous les jours !
C’est effectivement très difficile de se passer d’un bloqueur une fois qu’on y a goûté.
Par contre la liste blanche déjà remplie, ça en dit long sur les relations de l’éditeur avec les majors de la pub…
Il n’y a que Firefox qui trouve grâce à mes yeux, et je me moque de sa chute de parts de marché, même à 1% il reste le seul navigateur “éthiquement propre” (malgré les accorcs de ses derniers mois, c’est toujours mieux que les autres).
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Qui est un mécanisme qui demande vraiment du travail spécifique à chaque site, c’est du reverse-engineering pas faisable facilement du tout avec l’obfuscation de code qui se fait aujd :-/ mais pas impossible certe
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#37
Tu as plein d’options symple comme dans ublock ou ghostery.
Autorisé tout ce qui vient du domaine, si c’est pas suffisant tout autorisé sauf ce qu’on ne veux absolument pas (boutons sociaux, Google analytics par exemple) et d’ajouter un par un toutes les sources détectés en rafraîchissant pour voirbla différence. Max 5 min par site.