Vivendi s'allie avec Mediaset pour investir le marché européen de la SVOD

Vivendi s’allie avec Mediaset pour investir le marché européen de la SVOD

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Kevin Hottot

Publié dans

Économie

11/04/2016 4 minutes
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Vivendi s'allie avec Mediaset pour investir le marché européen de la SVOD

Vivendi est toujours en pleine frénésie d'acquisitions. Le groupe de Vincent Bolloré vient d'annoncer avoir scellé un « partenariat stratégique et industriel » avec Mediaset, une grande entreprise italienne de télévision dont l'un des actionnaires principaux n'est autre que Silvio Berlusconi.

C'est dans un communiqué plutôt laconique que Vivendi a annoncé son rapprochement avec Mediaset. Le géant français des médias y explique avoir échangé 3,5 % de son capital contre la même part chez son nouveau partenaire et l'intégralité des parts de Mediaset Premium, une « société de télévision payante », jusqu'ici détenue à 88,9 % par Mediaset et à 11,1 % par Telefonica.

L'entreprise était valorisée à 900 millions d'euros le 13 janvier 2015 lors de la prise de participation de l'opérateur téléphonique et Vivendi est parvenu à dépenser encore un peu moins que cela. Les 3,5 % de capital de Vivendi ont une valeur d'environ 880 millions d'euros, tandis que les 3,5 % de Mediaset représentent plutôt 147 millions d'euros. Il en résulte donc une valorisation de 820 millions d'euros environ pour la chaîne payante en comptant la part de Telefonica. L'opération doit être finalisée d'ici au 30 septembre prochain.

Échange de bons procédés

L'empreinte de la famille Berlusconi est importante au sein de Mediaset. En effet, l'un de ses principaux actionnaires n'est autre que le sulfureux Silvio Berlusconi, l'ancien président du conseil italien. À la vice-présidence du groupe on retrouve aussi Pier Silvio Berlusconi, le fils de l'ancien dirigeant.

Ce dernier se voit offrir dans l'affaire un siège au conseil d'administration de Vivendi. En échange, un siège se libère chez Mediaset pour accueillir un administrateur du groupe français. Selon Le Monde, il s'agirait soit d'Arnaud de Puyfontaine, l'actuel président du directoire de Vivendi, soit de Yannick Bolloré, fils du magnat des médias.

Mediaset a par contre voulu se protéger de la réputation de Vincent Bolloré. Le contrat signé entre Vivendi et Mediaset prévoit que le géant français ne puisse acheter d'autres actions du groupe lors des 12 prochains mois, tandis que sa participation ne pourra excéder 5 % lors des deux années suivantes. 

La riposte anti-Netflix se prépare

Mediaset Premium, qui propose en Italie des services proches de ceux du groupe Canal+ en France, comptait fin 2015 un peu plus de 2 millions d'abonnés et réalisait un chiffre d'affaires d'environ 640 millions d'euros. De quoi permettre à Vivendi d'étoffer son offre dans le domaine de la télévision payante et de faciliter les négociations avec l'industrie du cinéma concernant les droits de diffusion de leurs films.

Mais surtout, la chaîne a lancé une offre Infinity en Italie, basée sur le même modèle que CanalPlay. En regroupant les deux bouquets, Vivendi et Mediaset espèrent bien pouvoir proposer rapidement une alternative crédible à Netflix. Cela passerait notamment par la création d'une nouvelle plateforme de SVOD « pan-européenne » dont les deux entreprises seraient les principaux actionnaires et en invitant une ou deux majors américaines à table, afin de s'assurer de leur soutien, mais surtout de leur épais catalogue. 

Un cas de figure que Netflix évoquait déjà il y a quelques mois en ciblant plus particulièrement le cas de Time Warner Cable, qui semblait de moins en moins enclin a faire ses affaires avec le géant américain de la SVOD. Dans leur ensemble, la tendance des chaînes câblées à vouloir partager leurs contenus avec d'autres plateformes est à la baisse.

La parade de Netflix consistait alors à mettre un gros coup de collier sur la production de documentaires, films et séries maison, plutôt que de s'appuyer sur ceux qui deviennent ses concurrents. Au vu de ce que préparent les européens, c'est finalement peut-être une bonne idée.

Écrit par Kevin Hottot

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Échange de bons procédés

La riposte anti-Netflix se prépare

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

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Commentaires (11)


ce groupe est un chien fou qui vient pisser sur toutes les platebandes

 








maxscript a écrit :



ce groupe est un chien fou qui vient pisser sur toutes les platebandes







mdr <img data-src=" />











maxscript a écrit :



ce groupe est un chien fou qui vient pisser sur toutes les platebandes

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C’est vache pour ce pauvre Rantanplan, il fait rien de mal&nbsp; lui.

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“L’empreinte de la famille Berlusconi est importante au sein de Mediaset. En effet, l’un de ses principaux actionnaires n’est autre que le sulfureux Silvio Berlusconi, l’ancien président du conseil italien. À la vice-présidence du groupe on retrouve aussi Pier Silvio Berlusconi, le fils de l’ancien dirigeant.”



C’est juste Berlusconi qui a fondé Mediaset. C’est son bébé.



L’article est écrit bizarrement là dessus, ca ne viendrait à l’esprit de personne de dire “l’empreinte de Niel est très importante au sein d’Iliad”.

Iliad, c’est Niel; Mediaset, c’est Berlu.


+1 pour l’écriture bizarre de l’article là dessus


yaura le zapping et groland en VOD? <img data-src=" />


Il bouffe tous ce qui à un rapport avec la culture, les employées de Mediaset et de la Fnac doivent avoir des sueur froides.<img data-src=" />


Ils peuvent monter tous les partenariats qu’ils veulent, tant que la chronologie des médias sera ce qu’elle est en France, aucune offre digne de ce nom (séries + films) ne sera possible dans l’hexagone.


Tu as du mal comprendre ma phrase, c’est pour cela que je cité la Fnac.


nan, juste mauvais timing en fait ….