La loi Thévenoud du 1er octobre 2014 a programmé la mise en ligne d’un registre de disponibilité des taxis afin de faciliter la mise en relation avec les clients, via des applications partenaires. C'est désormais chose faite : le décret d’application a été publié aujourd’hui au Journal officiel, et le registré concrétisé sur la plateforme Le.Taxi.
Cela a été dit et redit dans nos colonnes, la logique de la loi sur les taxis et les VTC a été simple : ralentir l’essor des nouvelles technologies au sein des services utilisés par les véhicules de transport avec chauffeur, tout en incitant les taxis à s’y doper.
Ainsi, elle a fait interdiction aux premiers « d’informer un client, avant la réservation (...) à la fois de la localisation et de la disponibilité d’un véhicule (...) quand il est situé sur la voie ouverte à la circulation publique ». Sauf que cette mesure a été annulée voilà quelques jours par le Conseil d’État, le gouvernement ayant omis de notifier la Commission européenne de cette règle technique dans la société de l’information. Il faut donc corriger le tir au plus vite pour espérer interdire effectivement aux VTC cette géolocalisation si pratique sur les écrans des smartphones.
Dans le même temps, a été publié cette nuit au Journal officiel un décret d’application de la même loi de 2014. Heureusement pour le gouvernement, le texte avait cette fois bien été notifié, comme nous le relevions en août dernier.
Le registre national de disponibilité des taxis
Concrètement, il initie le Registre national de disponibilité des taxis. Géré par le Secrétariat général pour la modernisation de l’action publique, ce service gratuit pour les utilisateurs a désormais pour mission de recenser une foule d’informations : outre la géolocalisation et la disponibilité des véhicules dans les environs d’un point déterminé, l'utilisation d'équipements permettant l'accès aux personnes à mobilité réduite, l’usage d'un véhicule hybride ou électrique, etc.
Via les applications qui viendront butiner ce registre, il sera donc possible d’héler un taxi en un clic sur un écran quelconque. Seul souci, ce registre fédérant les applications et les centraux radios n’est pas obligatoire.
Un dispositif optionnel
Seuls seront visibles en effet les taxis ayant décidé d’être visibles : « Art. R. 3121-26. - Où qu'il soit sur le territoire national, un conducteur de taxi, lorsque son véhicule est situé sur la voie ouverte à la circulation, peut, à tout moment, communiquer au gestionnaire du registre national de disponibilité des taxis les informations relatives à sa localisation et à sa disponibilité, en recourant à un service de géolocalisation de taxi, s'il y a lieu par l'intermédiaire du prestataire d'un tel service. »
Techniquement, cette plateforme dématérialisée de mise en relation sera interrogeable par les moteurs de recherches de taxis pour nourrir les applications possédées par les clients. Le tout se fera en temps réel puisque « la position du taxi et son statut libre/occupé est transmise toutes les 5 secondes dans une base de donnée centrale sécurisée », indique la FAQ.
Les données nominatives et les informations relatives aux recherches de taxis effectuées par des clients par l'intermédiaire de ces moteurs de recherches seront conservées durant un an. Les informations relatives à la géolocalisation seront, elles, conservées pendant deux mois maximum (voir cette page pour les autres détails techniques).
Des frais d’approche interdits
Le mécanisme interdit par ailleurs les frais d'approche, puisque la maraude électronique équivaut à héler un taxi depuis un smartphone. « Le client paie sa course directement au chauffeur, en liquide ou par carte bancaire » prévient encore Le.taxi. On retrouvera des frais d’approche néanmoins, lorsque le client ne se présentera pas immédiatement au point de rendez-vous.
Pour l’instant, seule la ville de Montpellier est couverte à l’occasion d’un test local. Trois applications sont proposées aux clients : Taxi Proxi, Tedycab et Zaléou. Le service devrait s’étendre rapidement dans d’autres villes, puisque une quinzaine d’opérateurs de taxis sont cités sur le site (Les Taxis Marseillais, les taxis G7, les Taxis Radio Aixois, etc.). Spécialement, la couverture de Paris devrait être déployée dans un mois.
Un registre financé par l’État pour concurrencer les VTC
« Le.Taxi permet donc à la profession de se hisser au même niveau que les acteurs majeurs du VTC et du numérique » se félicite encore la FAQ, qui oublie de rappeler néanmoins que cette mise à niveau technologique a dû passer par la loi pour imposer sa logique. Ce registre est ainsi fermé aux VTC tout comme aux deux roues, mais les éditeurs d’applications comme un comparateur taxi-VTC seront éligibles, s’ils décrochent un agrément.
Un mécanisme risque toutefois de freiner l’engouement chez quelques grincheux. Comme annoncé en août dernier, les clients pourront aussi noter les chauffeurs, entre zéro et cinq étoiles. Enfin, le lancement du service a couté à l'État 250 000 euros, auxquels s’ajouteront chaque année 500 000 euros. Un bonus qui devrait rendre jaloux l'univers des VTC.
Commentaires (66)
#1
C’est parti pour faire comme über, mais en moins bien et plus cher…
Et ça ne changera pas le problème de pénurie des véhicules disponibles, amis parisiens bonjour…
#2
franchement Paris, en metro ca passe très bien. Y a que le soir ou ca peut etre pratique le taxi
#3
Le mécanisme interdit par ailleurs les frais d’approche, puisque la
maraude électronique équivaut à héler un taxi depuis un smartphone.
Takacroire " />
#4
Splendide. La G7 a réussi à faire financer par le contribuable ce qu’elle a échoué à faire elle-même.
Cette application pourrait tout de même trouver son intérêt si on peut noter la course, afin de faire le ménage parmi les chauffeurs indélicats.
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#6
Le problème c’est la nuit, quand les transports en commun ont fermé. C’est aussi là qu’on trouve le moins de taxi, donc la réservation par internet sert à quelque chose dans ce cas.
Après ça changera sans doute rien au fait qu’ils ne veulent pas faire les trajets qui vont en dehors de Paris.
#7
Non content d’avoir déjà prévu de créer un fond spécial pour compenser la perte financière que pourrait connaître leur licence si le marché s’effondre, il faut aussi leur faire une application…
J’ai un concurrent qui s’est installé en face de chez moi, mon chiffre d’affaire à baissé.
Je vais demander à l’état de fermer mon concurrent !
Tout mon quartier se vide et les fond de commerces ne valent plus rien.
Je vais demander à l’état de m’indemniser !
Mon concurrent à un super site internet.
Je vais demander à l’ état de m’en financer un !
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#9
Enfin, le lancement du service a couté à l’État 250 000 euros, auxquels s’ajouteront chaque année 500 000 euros.
Comprend pas le pourquoi du financement par l’état.
#10
C’est bien ça le problème: on peut changer la forme autant de fois que le veux, si le fond ne bouge pas…
#11
Le rachat à été mis sur la table pendant un moment
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Très bonne initiative.
Reste plus qu’à permettre le paiement systématique par carte bancaire et je pourrais y songer (après avoir comparé les tarifs).
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Prochaine étape : l’Etat va financer (300 000€/an) la mise en place d’ateliers “politesse” pour les taxis. Au programme, des exercices d’élocution (« Bonjour, merci, bonne journée »), avec des cours de rattrapage pour faire des sourires aux clients. Les conducteurs de taxi qui écoutent Rires et Chansons toute la journée pourront directement passer au niveau 2.
#17
Pour info, TedyCab semble fonctionner ici à Paris.
Plusieurs taxis apparaissent, ils prétendent tous prendre la CB mais je demande à vérifier.
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#19
sauf a avoir trop de bagages, je prends les transports, jamais pris de taxis en France
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Résumé des épisodes de ces dernières semaines: l’idéal serait de faire payer au contribuable le rachat des licences + le développement et la maintenance d’une appli de réservation.
Ils n’ont pas encore osé venir nous taper directement les couts de carburant, assurance, nettoyage et entretien de leur bagnole mais si on ne les renvoie pas directement dans les corde tout de suite, ca pourrait venir.
Les tax ca ose tout, c’est meme à ca qu’on les reconnait.
#21
Je ne prenais que rarement les taxis, avec Uber, ca m’arrive plus souvent. Je précise, je suis parisien. Les transports, c’est le top. Par contre, quand ma femme est bien fatiguée (a trop bu?) après une soirée ou simplement quand il est 1h du mat dépassée, faut bien pouvoir rentrer.
Ca me choque quand même que nos impots servent à encourager les taxis. On essaye encore de nous faire croire que les taxis c’est David contre Goliath. La bonne blague!!
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Ils ont déjà le carburant détaxé c’est déjà pas mal…
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Pour moi sincérement je soutiens l’application TAXI PROXI
je l’ai éssayé déja et ça marche cool avec moi
dés que jue réserve je reçoit un sms de confirmation et un chauffeur au maximum dans 10minutes
merci TAXI Proxi
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Pub très discrète ! Tu as une belle carrière de CM devant toi !
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avec des fautes, ca fait tâche " />
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News 1: “concurrence déloyale des commerces sur internet, il faut taxer (ou limiter les taxes)”
News 2: “Les TAXI coulent, utilisons l’argent du contribuables pour générer une concurrence déloyale et que les TAXI ne se sortent surtout pas les doigts du c*l”
" />
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ca en manque ou alors c’est du au fait qu’une bonne partie stationne aux aéroports pour avoir LA course " />
#36
y’a 18k taxi à paris. Ca fait donc 9k taxi devant roissy et 9k devant orly. Sacrée file que ca doit être
#37
j’ai dit une bonne partie, pas dit la moitié.
Et oui, suffit de voir les parking à taxi blindés et des mecs qui sont prêts a attendre plusieurs heures juste pour une course au lieu d’en faire plein de petites
#38
Oui mais blindés c’est à dire ? SI y’en a 100 par gare/aéroport c’est déjà monstrueux.
Et pourtant c’est juste une goutte d’eau devant le nombre de taxi parisien.
#39
Les parkings blindés c’est aux heures creuses. Il y a notoirement un gros déficit de taxis à Paris comparé à des capitales de taille similaire et avec le même niveau de touristes.
Aux heures de pointe, il est strictement impossible de trouver un taxi à Paris. Je me souviens de ces fins de soirée le week-end à attendre avec 30 autres personnes à la station de taxi de Saint-Michel. Egalement, ces innombrables courses refusées parce que “je n’allais pas dans le bon sens”.
Heureusement, tout ça est fini depuis 3 ans. Je ne prends plus qu’Uber et je n’ai plus aucun soucis.
#40
Vu du client :
Taxi :
- moins cher (plus rapide)
- plus rapide (couloirs de bus)
- service bof
- dur a trouver
Uber :
- cher
- moins rapide
- ultra dispo
- service top
#41
Je ne sais pas comment tu fais tes comptes, mais Uber est moins cher que le tarif des taxis, que ce soit la prise en charge ou le tarif horokilométrique à la période la plus favorable (A).
Et je ne compte même pas Uberpool où tu as une ristourne additionnelle.
#42
claro!
le coup du taxi gare dans le coin pendant 10 minutes avec le compteur qui tourne avant de faire signe… " />
#43
voir les commentaires du dessous, si il y a tant de taxis que ca et que c’est censé etre suffisant, pourquoi ne pas en trouver ne heure de pointe.
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#45
Mutualisation des frais, privatisation des profits. Ca devient une habitude dans ce pays !
#46
" />françois dupont inscrit aujourd’hui avec un drapeau français, ça envoie.
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#48
perso je prends les taxi ou autres que en soirée donc Uber plus cher, voire beaucoup plus cher.
En heures de pointes le fait de passer par les couloirs de bus ca aide beaucoup…
Et oui Uber plus sécur notamment avec les femmes…
#49
" />
#50
" /> faudrait savoir :
soitr il y a assez de taxis aux heures de pointes
soit il y en a pas assez :
-ils restent aux aéroports pour une partie
-il y en a vraiment pas assez
#51
Sauf qu’Uber emprunte aussi les couloirs de bus " />
Vécu pas plus tard qu’hier en région parisienne.
#52
je vais reprendre le commentaire d’origine :
Non rien à voir, c’est que tous ceux qui passent sont déjà pris. Paris
manque de taxis ça n’est pas nouveau, ça contraste avec Londres ou New
York, par exemple. Dans un film tu vois les gens lever la main et avoir
un taxi, et pour le coup c’est pas du cinéma.
#53
Uber était plus chère jusqu’à récemment mais ils ont baissé leurs tarifs de 20% en octobre dernier.
Ce qui fait que ce n’est plus rentable du tout pour les chauffeurs VTC (hors étudiants avec voiture de papa). D’ou l’une des grèves récentes (celle non financés par uber).
#54
Ca ne me choque pas que l’Etat mette à disposition une telle plateforme. Par contre ce qui me choque un peu c’est les 500k€/an… Mais bon.
Ca fera une grosse concurrence à Uber, c’est bien, et ça reste français, même si ça profitera probablement aussi à google & cie.
Après il serait bien que ce soit financé par une contribution des chauffeurs de taxi, car une fois mis en place il n’y a plus trop de raison que ce soit le contribuable qui paye.
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#56
#57
C’est faux en soiree.
#58
Le soir/nuit le prix d’un taxi augment et sous d’autres conditions le KM peut te couter le double du prix en journée
http://www.taxis-de-france.com/professionnel/tarifstaxis.htm
Si tu prend un Uber la nuit meme la berline (pas UberX) c’est moins cher qu’un taxi G7 et tu est dans une voiture haut de gamme et pas le “loto” que sont les taxis (tu peux tomber sur une Mercedes ou un Scenic ce sera le meme prix).
Et perso un Uber m’as jamais dit “vous avez pas les moyens” (on sortait d’un meeting en costard) ou “je vais dans le nord c’est pas ma route” (wtf?…), sans compter tout ceux qui puent la clope, prennent des appels et font semblant de baisser leur musique de merde, je n’ai que quelques fois pas eu de problèmes avec des taxis alors que j’ai jamais eu de problème avec Uber.
Apres Uber est apparement plus cher si tu vis pas a Paris ou proche periph.
#59
Boulevard Raspail ==> mairie d’Aubervilliers à 23h
Simulation taxi G7 : 22⁄27 €
Uber x : 21/29€ Uber Berline : 41/53€
Le service est certes différents qualitativement et la différence de prix peut être acceptable (surtout si ton taxi est une logan avec 205.000km). Mais tu ne peux pas dire que Über ce soit moins cher que le taxi (hors promotions vu qu’on reçoit très souvent des bons à 10€/15€/20€) c’était vrai quand ils se sont installés mais depuis ce n’est plus le cas.
Même les forfaits aéroport sont moins chers avec les taxis qu’avec Über.
A titre perso, quand le trajet était très court je prenais le taxi. Quand le trajet était plus long (>15 min) je prenais un Über (paiement par l’app, confort du véhicule, amabilité voir affabilité du chauffeur, musique peu forte, …)
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Toujours sympa de voir un service de taxi lancé dans une ville quasi pas couverte par les VTC (encore moins par Uber) " />
#64
Je viens de tester vite-fait les deux applications compatibles le.taxi qui sont sur le Play Store, vu que je suis de Montpellier :
* Zaléou ; 10-50 téléchargements ; affiche simplement une Google Maps avec notre adresse dans un cadre et … rien d’autre ?! keskifaufair ? " />
* TedyCab ; 50-100 téléchargements ; demande un compte (attention, ne prend pas en compte les accents dans le nom/prénom !!!), envoie un sms de confirmation pour le numéro de portable … mais me situe à Paris même avec le GPS actif " /> (bon, ya quand même un gros bouton “héler un taxi”, ça me semble simple d’usage …)
Encore des sous bien investis " />
#65
Ça fait quoi sin tu heles un taxi ? " /> un de Paris descend à Montpellier " />
#66
ça t’envoie bouler en disant que le taxi est trop loin :p
D’ailleurs, ça ne fonctionne que dans Montpellier intra-muros, pas dans les villages alentours. Genre l’aéroport n’est pas dans Montpellier même, mais une commune proche … ben le service n’est évidemment pas disponible là bas. (oh les cons " />)
En gros, c’est fait pour partir de Montpellier, mais pas pour y aller.