Avec le MateBook Huawei passe à l'hybride sous Windows 10 et vise les professionnels

Avec le MateBook Huawei passe à l’hybride sous Windows 10 et vise les professionnels

Chacun mon tour !

Avatar de l'auteur
Sébastien Gavois

Publié dans

Sciences et espace

21/02/2016 5 minutes
17

Avec le MateBook Huawei passe à l'hybride sous Windows 10 et vise les professionnels

À l'occasion du MWC, Huawei a décidé de s'intéresser à son tour aux hybrides sous Windows 10 en présentant son MateBook. Un modèle haut de gamme de 12 pouces proposé à partir de 799 euros, qui va devoir faire face aux Surface Pro 4 de Microsoft et autres iPad Pro.

À 14h, Huawei organisait tout comme LG une conférence de presse en amont du MWC de Barcelone. Alors que l'on pouvait s'attendre à des annonces du côté des smartphones, il n'en est rien. Le constructeur a en effet décidé de dévoiler seulement un ordinateur hybride qui vise les professionnels : le MateBook.

Une tablette de 12 pouces intéressante

Comme les autres modèles du genre, il se décompose en trois parties : tablette, clavier et stylet. La partie tablette dispose d'un écran IPS de 12 pouces, avec une définition de 2160 x 1440 pixels (400 nits). Elle est animée par un Core m de 6ème génération de chez Intel (Skylake) et fonctionne sous Windows 10 (Pro ou Home suivant les versions). 

La bordure de l'écran est relativement fine avec 10 mm seulement, ce qui permet à Huawei de revendiquer le ratio écran/taille de la tablette le plus élevé de sa catégorie : 84 %, contre 77 % pour la Surface Pro 4 et 76 pour l'iPad Pro, selon les chiffres du fabricant.

Le tout prend place dans une coque unibody en aluminium de 6,9 mm d'épaisseur, soit exactement pareil que l'iPad Pro de 12,9 pouces. Il est aussi plus léger que ce dernier avec 640 grammes, contre 713 grammes pour la tablette d'Apple et 766 grammes pour la Surface Pro 4 (12,3 pouces).

Huawei explique avoir particulièrement travaillé la structure interne de sa tablette, qui exploite une conception en huit couches, afin d'amélioration la dissipation thermique, ce qui devrait lui permettre de ne pas trop chauffer. Un point qui sera à vérifier lors des tests.

Un capteur d'empreintes digitales multicomptes, une partie logicielle renforcée

Sur le côté de la tablette, Huawei a placé un capteur d'empreintes digitales permettant de s'identifier simplement en y posant son doigt. Cette fonctionnalité n'a rien de nouveau, mais Huawei ajoute sa touche personnelle puisqu'il est possible de se connecter à différent profils en fonction de la personne reconnue.

On retrouve d'autres fonctionnalités logicielles intéressantes, dont l'« instant hot spot ». À la manière de ce que propose Apple sous iOS, cela permet de transformer automatiquement un smartphone de la marque en « hot spot » Wi-Fi afin que la tablette s'y connecte. Cette option permet également une mise en commun simplifiée de l'espace de stockage. 

Pour le moment, assez peu de détails ont été donnés concernant le fonctionnement exact de ces services, nous tenterons d'en savoir plus sur le salon.

Batterie haute densité et chargeur « intelligent »

Quoi qu'il en soit, Huawei annonce avoir intégré une batterie Lithium haute densité de 33,7 Wh (4430 mAh à 7,6 volts) capable de procurer une autonomie de 10 heures à son MateBook. Comme toujours avec ce genre d'annonce, on attendra de voir ce qu'il en est réellement dans la pratique.

Le chargeur livré est un petit format de 110 grammes seulement, comme on en retrouve de plus en plus régulièrement sur ce genre de machine, ce qui est appréciable lors d'un déplacement. Il propose un connecteur USB Type-C afin de recharger la tablette, ainsi qu'un micro USB pour alimenter n'importe quel smartphone Android. La tension en sortie s'adapte automatiquement selon les cas (5, 9 ou 12 volts).

Des accessoires en suppléments : de 69 € pour le stylet à 149 € pour le clavier

Afin d'utiliser le MateBook comme un ordinateur portable, Huawei propose en option un clavier rétroéclairé. Il est vendu 149 euros (tout de même), dispose de touches « ergonomiques » détachables et il résiste aux éclaboussures. Un stylet avec 2048 points de pression est également proposé, pour 69 euros. Il peut faire office de pointeur laser et permet de faire défiler des pages lors d'une présentation (deux boutons sont prévus à cet effet).

Troisième accessoire annoncé lors de la conférence : le MateDock. Il s'agit d'un petit boîtier qui se connecte sur le port USB Type-C de la tablette et qui permet d'ajouter de la connectique : deux ports USB (norme non précisée), un port réseau et deux sorties vidéo (HDMI et VGA). Il est enfin question d'écouteurs intra-auriculaires avec réduction de bruit qui peuvent se recharger sur le MateBook.

Huawei WVC 2016 MateBookHuawei WVC 2016 MateBook

À partir de 799 euros avec un Core m3

Le MateBook sera disponible prochainement partout dans le monde, pour un tarif qui commencera à 799 euros avec un Core m3, 4 Go de mémoire vive et 128 Go de SSD. Le prix grimpera jusqu'à 1 799 euros avec un Core m7, 8 Go de mémoire vive et 512 Go de stockage. Dans tous les cas, le clavier et le stylet ne seront pas inclus.

Pour rappel, la Surface Pro 4 se vend actuellement à partir de 999 euros (sans clavier Type Cover, mais avec un stylet), contre 919 euros pour l'iPad Pro (sans clavier et sans stylet). Huawei parvient donc à se placer juste en dessous de ses deux principaux concurrents, tout en restant bien plus cher que des modèles comme la T300 Chi d'ASUS, vendue avec tous ses accessoires pour moins de 700 euros.

Reste maintenant à attendre les premiers tests pour savoir ce qu'il en est des performances.

Écrit par Sébastien Gavois

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Une tablette de 12 pouces intéressante

Un capteur d'empreintes digitales multicomptes, une partie logicielle renforcée

Batterie haute densité et chargeur « intelligent »

Des accessoires en suppléments : de 69 € pour le stylet à 149 € pour le clavier

À partir de 799 euros avec un Core m3

Fermer

Commentaires (17)


Eh les video promotionnel avec un mélange de Windows 8.1 et de continuum ca fait très cheap …


Je trouve dommage que la presse nous parle en permanence de toutes ces grandes multinationales et qu’on parle aussi peu de nos startup françaises.



Demandons nous qui fera croûter nos enfants demain. <img data-src=" />








David_L a écrit :



http://www.nextinpact.com/news/98637-archos-trois-tablettes-oxygen-deux-smartphones-diamond-reseau-picowan-lora.htm



<img data-src=" />







C’est vrai que vous parlez de temps en temps d’archos. Mais c’est maintenant une entreprise que l’on connait très bien.



Ce serait bien d’entendre aussi parler d’autres entreprises et de voir des idées innovantes.



Je vous assure qu’en France, dans la high tech, il y a de quoi faire des sujets très intéressants.



Je pensait en particulier a toutes ces startup qui n’ont pas un accès aussi facile à la médiatisation que les GAFA dont la presse parle si souvent mais qui ont en revanche des vraies idées.



Un petit dossier chaque week end sur une startup française, ça pourrait aussi faire une idée de sujet intéressant. <img data-src=" />



On fait pas mal de papier, sur pas mal de monde, parfois français, d’autres non. On évite de se dire “bon de quel français on va pouvoir parler cette semaine” le projet et le produit étant plutôt ce qui nous motive en général. Tout le reste, c’est surtout une question de temps et de moyens :)








David_L a écrit :



On fait pas mal de papier, sur pas mal de monde, parfois français, d’autres non. On évite de se dire “bon de quel français on va pouvoir parler cette semaine” le projet et le produit étant plutôt ce qui nous motive en général. Tout le reste, c’est surtout une question de temps et de moyens :)







Et pourquoi pas ?



Aujourd’hui, la moindre anecdote sur un produit Apple,Google ou Microsoft fait le tour du monde en quelques heures. Et tout le monde trouve ça normal.



Si personne dans la presse ne se décide à parler avec fierté de ce qu’on fait en France, qui le fera ?



Si les français eux même ne font pas la promotion de leurs produits nationaux, je vois mal quel avenir nous pouvons avoir…



Archos est pas une sorte de filiale Chinoise maintenant ? avec Alcatel , y a quoi encore de français .. même Wiko ça ne l’est plus vraiment quoi








Elwyns a écrit :



Archos est pas une sorte de filiale Chinoise maintenant ? avec Alcatel , y a quoi encore de français .. même Wiko ça ne l’est plus vraiment quoi







C’est une excellente question qui pose le problème de savoir ce qu’est un produit français.



Car une entreprise française ne signifie pas forcément automatiquement que le produit est fabriqué et/ou élaboré en France.



Il est malheureusement évident qu’avec le niveau de sinistre actuel de notre industrie, il serait totalement illusoire d’espérer voir aujourd’hui un produit électronique complexe qui soit 100% fabriqué en France.



Il faut cependant souligner que même si une entreprise ne réalise qu’une partie du produit, que c’est toujours mieux que rien du tout. Il serait justement intéressant d’avoir des reportages sur les entreprises française pour savoir quelle partie des produits sont réellement faites en France.



Mais il faut surtout réaliser que l’échosystème français ne se limite pas aux quelques grandes entreprises les plus connues.



Il existe une pléthore de petites startups en France qui pourraient parfaitement créer l’échosystème de demain pour des produits français.



Mais la médiatisation est une condition primordiale pour que ces entreprises trouvent des investisseur et puissent avoir un futur…



Voila pourquoi il est important de ne pas laisser les grandes multinationales accaparer toute l’attention des média.



Dommage que le prix (799€ pour l’entrée de gamme) ne soit pas tout compris ( clavier et stylet) .


Pour le haut de gamme ils auraient pu mettre plus de RAM, a ce prix et avec 512Go de SSD ils peuvent mettre au moins 16Go tant qu’a faire








sr17 a écrit :



Je trouve dommage que la presse nous parle en permanence de toutes ces grandes multinationales et qu’on parle aussi peu de nos startup françaises.



Demandons nous qui fera croûter nos enfants demain. <img data-src=" />





Les startups françaises font fabriquer en Asie.

Leurs bénefs ne vont qu’à une poignée de jeunes riches sortis des grandes écoles qui de toute façon étaient déjà à la base des privilégiés.

Pour le peuple, ça ne change rien.



C’est vrai qu’un petit peu de chauvinisme ne fait pas de mal de temps en temps.


non la Surface de Huawei <img data-src=" />








sr17 a écrit :



l’échosystème de demain







C”est un peu comme un système de résonance ?









SebGF a écrit :



C’est vrai qu’un petit peu de chauvinisme ne fait pas de mal de temps en temps.







Tout à fait.



Si nous voulons avoir le moindre avenir industriel, il faudra que les français se serrent les coudes pour assurer la promotion de NOS produits qui donneront à NOS enfants un futur décent.



Il est évident que si nous sommes béat d’admiration devant les produits des autres et que nous avons honte de nos productions, la guerre économique est perdue d’avance. La vassalisation économique sera l’issu inéluctable et l’avenir de nos enfants sera sombre.



Pour avoir connu un autre temps, je suis choqué du défaitisme actuel.







Exception a écrit :



Les startups françaises font fabriquer en Asie.

Leurs bénefs ne vont qu’à une poignée de jeunes riches sortis des grandes écoles qui de toute façon étaient déjà à la base des privilégiés.

Pour le peuple, ça ne change rien.







C’est malheureusement le cas le plus courant, mais il y a toujours de notables exceptions.



Et malheureusement, ces exceptions ont tendance à péricliter faute d’une couverture médiatique suffisante pour focaliser l’attention sur eux et apporter les capitaux nécessaires.



Par exemple, il a des gens qui ont essayé de faire un processeur français… mais tout le monde est focalisé sur les productions d’Intel, AMD et ARM…



Autre exemple, la conduite automatisée. Des startup françaises travaillent dessus, certaines ont déjà des produits. Mais nous n’entendons parler dans la presse que de Google…