Le gouvernement refuse de prendre de nouvelles mesures contre l'IP Tracking

Le gouvernement refuse de prendre de nouvelles mesures contre l’IP Tracking

Tracking of the world

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Xavier Berne

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Droit

29/01/2016 3 minutes
33

Le gouvernement refuse de prendre de nouvelles mesures contre l'IP Tracking

Lors de l’examen du projet de loi Numérique, le gouvernement s’est opposé à plusieurs amendements qui visaient à réprimer davantage les pratiques de pistage des internautes à base d'IP Tracking. Retour sur cet épisode.

« Plus on examine un bien sur un site Internet donné – prenons l’exemple d’un billet d’avion – et plus son prix risque d’augmenter artificiellement du fait de cette consultation. Le prix n’est plus établi en fonction de la confrontation de l’offre et de la demande, comme le désirent nos amis libéraux, mais il fluctue en fonction de l’intensité du besoin de la personne. » C’est en ces termes que le député André Chassaigne a décrit, jeudi 21 janvier, les pratiques « éminemment déplorables » de l’IP Tracking.

Sur le papier, l’objectif paraît effectivement limpide : jouer sur la psychologie et les habitudes des consommateurs, nos réflexes nous poussant à estimer qu'une hausse de tarif implique un nombre de places ou de produits disponibles plus réduit. Selon l’élu communiste, cette pratique est « communément employée sur les sites Internet d’achat et de réservation, notamment de billets d’avion, de billets de train et de chambres d’hôtel ». La CNIL et la brigade de répression des fraudes, la DGCCRF, affirmaient pourtant en 2014 n’avoir rien constaté de tel suite à une enquête conjointe visant des sites français de e-commerce.

chassaigne
André Chassaigne - Crédits : Assemblée nationale

Le parlementaire souhaitait également s’attaquer à une autre dérive commerciale, constatée cette fois par la CNIL et la DGCCRF : la modulation des prix en fonction de l’heure d’achat d’un bien, certains sites pratiquant des frais de réservation moins élevés durant les heures creuses.

André Chassaigne a ainsi défendu deux amendements visant à faire entrer dans le champ des pratiques commerciales trompeuses, passibles de peines pouvant aller jusqu’à deux ans de prison et 300 000 euros d’amende :

  • Le fait « de collecter des données personnelles lors d’une connexion sur les réseaux de communications électroniques en vue d’augmenter artificiellement les prix d’un service ou d’une prestation en ligne à l’occasion d’une connexion ultérieure » (402).
  • Le fait « de modifier les tarifs de vente selon l’heure à laquelle un internaute effectue son achat » (403).

L'exécutif estime que la législation actuelle est suffisante

Le gouvernement et le rapporteur Luc Belot (PS) y ont toutefois émis un avis défavorable. « Je comprends tout à fait votre raisonnement et je partage votre constat, monsieur le député (...). Tout le monde a été confronté à ce type de pratique » a reconnu la secrétaire d’État au Numérique, Axelle Lemaire. Mais l’intéressée a fait valoir que l’article du Code de la consommation relatif aux pratiques commerciales trompeuses permettait d’ores et déjà de réprimer ces méthodes, sur la base de « l’omission trompeuse ».

« Je vous demande pardon pour le jargon, mais il se trouve que la DGCCRF mène des enquêtes sur cette base juridique qui suffit pleinement à appréhender les phénomènes que vous avez décrits. La loi ne doit pas être bavarde, et c’est la raison pour laquelle je demande le retrait de cet amendement que je considère satisfait » a déclaré la locataire de Bercy. André Chassaigne a néanmoins maintenu ses amendements, qui ont été rejetés.

Écrit par Xavier Berne

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Sommaire de l'article

Introduction

L'exécutif estime que la législation actuelle est suffisante

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Commentaires (33)


Il faut dire qu’ils montrent assez bien l’exemple sur le sujet du tracking, donc difficile de jeter la pierre pour des motifs bassement économiques à moins de paraître encore plus hypocrites qu’ils ne le sont déjà en ruinant le peu de vraisemblance de leurs propres justifications liberticides.




Le prix n’est plus établi en fonction de la confrontation de l’offre et de la demande, comme le désirent nos amis libéraux, mais il fluctue en fonction de l’intensité du besoin de la personne.



Le pauvre choux n’a pas réfléchi que cela est fondamentalement la même chose, à l’échelle près. Nos amis anti-libéraux n’ont pas saisi la beauté intrinsèque et l’efficience global du système de prix.








tmtisfree a écrit :



Le pauvre choux n’a pas réfléchi que cela est fondamentalement la même chose, à l’échelle près. Nos amis anti-libéraux n’ont pas saisi la beauté intrinsèque et l’efficience global du système de prix.





Je crois que tu parles trop, et de surcroit tu dis n’importe quoi.

 

Ce n’est pas la même chose du tout : un prix fluctuant “en fonction de l’offre et de la demande” serait une place d’avion dont le prix grimpe au fur et à mesure que d’autres places sont effectivement réservées dans le vol.

 Là il s’agit d’un prix qui augmente artificiellement en fonction du nombre de visites de la même IP sur la page des réservations du vol, même si aucune autre réservation n’est faite (l’offre restant donc la même).



 “L’intensité du besoin” désigne donc la motivation qui fait qu’un internaute revient fréquemment sur la page, et il est indument taxé pour ça, puisque s’il revient souvent c’est qu’il a envie d’acheter selon le prix qu’il a vu au départ.

 Or ce prix augmente pour aucune raison : pas d’autre places vendue, pas de frais supplémentaire, rien.

=> donc on lui montre un prix, et il finit par acheter à un autre plus cher même si rien du tout ne le justifie.









Zorglob a écrit :



… même si aucune autre réservation n’est faite (l’offre restant donc la même).



Comme tu n’as pas démontré ce point, tout ton château de cartes s’écroule logiquement. Mais même si tu pouvais le démontrer, cela ne change rien sur le principe : tant que le contrat n’est pas signé entre les 2 agents économiques, un prix reste libre d’être modifié dans le temps et l’espace selon des modalités économiques qui sont propres à chaque agent et dans la limite de la Physique (de Planck).



C’est le principe de base de la spéculation et ce qui fait tout son intérêt économique (auto-lissage des fluctuations temporelles de prix) : là il est appliqué à un niveau atomique (1 individu).



Mais comme il suffit de changer d’IP pour se voir proposer un prix différent, les “modalités économiques” (pour reprendre ce jargon économiste) donnent à l’acheteur la désagréable impression d’être pris pour une truffe.








batoche a écrit :



Mais comme il suffit de changer d’IP pour se voir proposer un prix différent, les “modalités économiques” (pour reprendre ce jargon économiste) donnent à l’acheteur la désagréable impression d’être pris pour une truffe.





C’est exactement cela : une « impression », c’est à dire un manque de réflexion au niveau conscient.





Tout le monde à été confronté à ce type de pratique





Pour les politiques tout le monde a Internet, prends l’avion, le train et va à l’hôtel. À force de voter pour une classe de bourgeois, la France se retrouve avec une démocratie de classes.


Et donc, après réflexion consciente, effectivement, ces vendeurs sont bien des enflures.



Tu le veux ton billet, hein ? Oh ben en fait non, finalement, c’est plus cher.



Tu veux acheter un truc ? Affute tes armes camarade, la bataille sera rude.


Dans le 2e paragraphe de ton commentaire, tu mets le doigt sur ce qui me semble réellement problématique : le fait que le vendeur fasse une confiance aveugle à un algorithme qui va déterminer – de manière automatique, et potentiellement de façon arbitraire – un tarif en fonction de variables sensées déterminer le besoin/l’envie de l’acheteur.




  Le 2d problème que j'y vois est le fait  que le vendeur espionne, sans aucune transparence, les acheteurs potentiels (1er effet "Kisscool"), alors qu'il ne donne aucune information quant à son besoin/envie de vendre la chose en question (2e effet "Kisscool").

Pour une fois je suis d’accord.

Si t’es pas content d’être tracké, tu vas pas sur ce site et pis c’est tout.


L’argument classique anarchiste-jem’enfoutiste sans réflexion. Et si tu n’as rien n’a caché, tu n’as pas besoin de te plaindre et de demander plus de respect de ta vie privée et intime ?








Cartmaninpact a écrit :



Pour les politiques tout le monde a Internet, prends l’avion, le train et va à l’hôtel. À force de voter pour une classe de bourgeois, la France se retrouve avec une démocratie de classes.





+1000000









joma74fr a écrit :



L’argument classique anarchiste-jem’enfoutiste sans réflexion. Et si tu n’as rien n’a caché, tu n’as pas besoin de te plaindre et de demander plus de respect de ta vie privée et intime ?





Tu feras gaffe, t’as marché dedans. <img data-src=" />



André Chassaigne étant plutôt marxiste et les vacances ayant été inventées par le Front populaire des années 1930 grâce aux congés payés, ton commentaire me surprend un peu. Mais c’est vrai, que beaucoup de Français ne prennent pas de vacances, faute de moyens financiers.


M’en fous, je vais m’exiler. <img data-src=" />








Cartmaninpact a écrit :



Pour les politiques tout le monde a Internet, prends l’avion, le train et va à l’hôtel. À force de voter pour une classe de bourgeois, la France se retrouve avec une démocratie de classes.





Probablement quand vous prenez le train, c’est pour partir en vacances et vous vivez dans vos concepts ; sachez que pour d’autres c’est pour allez chercher un travail ou retrouver sa famille qui ne peut pas habiter avec vous, et bien d’autres choses. Et, quand bien même, depuis quand les personnes qui ont des revenus très faibles seraient elles interdites de prendre parfois des vacances ? ! Les congés payés, c’est depuis de gouvernement du Front Populaire qui, contrairement à votre vision de pseudo-gauche ne considerait pas le train comme un “plaisir bourgeois”.



Prendre le train n’a rien de “bourgeois”&nbsp; : c’est un moyen de transport longue distance qui reste à peu près accessible aux gens à faibles revenus. (Evidemment pas aux “SDF” mais il y a des gens qui existent entre les SDF et les millairdaires, et, parmi eux, des gens pauvres.)



Peut-être, de votre experience, les hôtels sont-ils des 5 ou 4 étoiles, mais, il y a les hôtels 1 étoile de grands réseaux ou vivent ou s’abritent des gens qui n’ont pas de place où loger (pas de revenus fixes permettant de louer, par exemple). Le monde est différent de ce que vous imaginez.



Et, enfin, l’IP tracking fonctionne aussi pour les achats de biens. (Achat… oh mon Dieu, c’est tellement bourgeois ça !)



Il faut être complètement bloqué sur ses fantasmes sociaux pour ne pas comprendre que le IP tracking, quel que soit le domaine, affecte avant tout les plus pauvres !









joma74fr a écrit :



Le 2d problème que j’y vois est le fait&nbsp; que le vendeur espionne, sans aucune transparence, les acheteurs potentiels (1er effet “Kisscool”), alors qu’il ne donne aucune information quant à son besoin/envie de vendre la chose en question (2e effet “Kisscool”).



Je pense que c’est écrit dans les 20 pages de conditions générales de vente que tu n’a pas lues <img data-src=" />



que ce soit écrit parmi 20 pages de CGV est un bon début de transparence en effet. Mais la transparence est une notion qui va quand même plus loin (sauf si on considère que Uber, Facebook et d’autres sont transparents et qu’il suffit de ne pas y souscrire si on n’est pas d’accord - raisonnement à froid ou liberté individuelle inscrite dans la Constitution des Etats-unis auxquels j’émettrais quelques réserves personnellement).








tmtisfree a écrit :



Comme tu n’as pas démontré ce point, tout ton château de cartes s’écroule logiquement. Mais même si tu pouvais le démontrer, cela ne change rien sur le principe : tant que le contrat n’est pas signé entre les 2 agents économiques, un prix reste libre d’être modifié dans le temps et l’espace selon des modalités économiques qui sont propres à chaque agent et dans la limite de la Physique (de Planck).



C’est le principe de base de la spéculation et ce qui fait tout son intérêt économique (auto-lissage des fluctuations temporelles de prix) : là il est appliqué à un niveau atomique (1 individu).





Non, rien ne s’écroule du tout, et tout est d’ailleurs très limpide. Il y a très peu d’intérêt à défendre une pratique clairement fondée sur la tromperie : le fait d’évoquer les limites de la loi ou le caractère philosophique de “la simple impression” qui n’aurait pas de valeur n’y change rien.

&nbsp;

L’achat en ligne est fondé sur la recherche d’informations tarifaires, suivie ou pas de l’acte d’achat.&nbsp; A partir d’un certain seuil, il devient courant d’espacer la recherche de l’acte final, pour des raisons de concertation etc… Cet espace est clairement défini, puisqu’une date (par ex. toujours un vol) est définie au départ.

Je ne conteste donc pas que le vendeur ait le droit de pratiquer les tarifs qu’il souhaite, je dis que (1) les critères de changement du prix sont dénués de tout lien avec une quelconque réalité économique, et (2) qu’il est particulièrement malsain qu’un acteur privé s’arroge le droit de faire joujou avec des IPs, de quelque manière que ce soit.



Je crois donc qu’il est sans intérêt d’intellectualiser une pratique qui ne l’est absolument pas au départ. ..

Si le vendeur dit “je fais des enchères, grouillez vous si vous voulez un bon prix”, la démarche est n’est pas discutable (c’est d’ailleurs ce qui se passe : EasyJet ouvre les résa de ses vols 6 mois avant, un achat dès l’ouverture sera grandement récompensée, plus tard = plus cher).

MAIS là il ne s’agit absolument pas de ça, il s’agit d’une pratique qui bafoue beaucoup de règles, frôlant la publicité mensongère, la pratique anticoncurrentielle, et même le droit de collecte d’IP nécessitant CNIL et consorts…



En conséquence de quoi, ta posture de spectateur cynique délivrant des bons ou mauvais points selon une licéité sans grande jurisprudence n’a pas lieu d’être.









psn00ps a écrit :



Je pense que c’est écrit dans les 20 pages de conditions générales de vente que tu n’a pas lues <img data-src=" />





Les CLUF, CGV, EULA et assimilées sont remplies de clauses très régulièrement remises en cause, chaque année, par les instances qui conviennent. L’inscription d’une clause, bien cachée ou très exposée, ne garantit en rien qu’est est légale.









Zorglob a écrit :









Peut-être que dans ton monde de pensée magique, ce qui n’est pas précisément autorisé est interdit, mais pas dans le monde réel où l’intérêt économique est laissé à la seule décision et appréciation des agents potentiellement contractants, et tes croyances, prescriptions, illusions ou vœux en la matière compte pour exactement 0.



Si un site se comportait de telle manière cela vaudrait peut-être le coup de faire des connexions de masse (pas de ddos) pour faire monter artificiellement les prix que personne n’achète par la suite.








Ricard a écrit :



M’en fous, je vais m’exiler. <img data-src=" />







n’oublie pas d’apprendre à chanter l’hymne nationale a la façon Björk <img data-src=" />









tmtisfree a écrit :



Peut-être que dans ton monde de pensée magique, ce qui n’est pas précisément autorisé est interdit, mais pas dans le monde réel où l’intérêt économique est laissé à la seule décision et appréciation des agents potentiellement contractants, et tes croyances, prescriptions, illusions ou vœux en la matière compte pour exactement 0.






Ben sauf que dans ce cas, il a raison. Le fait d’accepter un CLUF (etc...) ne signifie pas que le-dit "CLUF" soit légal.      



On fait pas ce qu’on veut, et encore heureux d’ailleurs.



Edit: Je citais le commentaire n°20. <img data-src=" />









Ricard a écrit :



Ben sauf que dans ce cas, il a raison. Le fait d’accepter un CLUF (etc…) ne signifie pas que le-dit “CLUF” soit légal.

On fait pas ce qu’on veut, et encore heureux d’ailleurs.



Edit: Je citais le commentaire n°20. <img data-src=" />





Il n’a pas « raison » puisque :

1/ il n’a rien avancé de probant qui viserait à démontrer qu’un vendeur n’a pas le droit de changer ses prix à sa discrétion et dans les limites de la loi, ce qui est le cas ;

2/ la CNIL et le DGCCRF n’ont rien trouvé sur l’IP Tracking ;

3/ EDF adapte aussi le prix de son électricité en fonction des horaires ;

4/ l’amendement a été supprimé ;

5/ nous étions de toute manière pas en train de discuter des modalités des contrats.









tmtisfree a écrit :



Il n’a pas « raison » puisque :

1/ il n’a rien avancé de probant qui viserait à démontrer qu’un vendeur n’a pas le droit de changer ses prix à sa discrétion et dans les limites de la loi, ce qui est le cas ;

2/ la CNIL et le DGCCRF n’ont rien trouvé sur l’IP Tracking ;

3/ EDF adapte aussi le prix de son électricité en fonction des horaires ;

4/ l’amendement a été supprimé ;

5/ nous étions de toute manière pas en train de discuter des modalités des contrats.





Ha ben forcément, si tu y mets de la mauvaise volonté aussi…



PS: l’argument d’EDF est risible.<img data-src=" />









Ricard a écrit :



Ha ben forcément, si tu y mets de la mauvaise volonté aussi…



PS: l’argument d’EDF est risible.<img data-src=" />





Pas d’argument autre que personnel, donc.



Sinon, sans mauvaise foi, quelle est la différence de principe ou de fond entre :



la modulation des prix en fonction de l’heure d’achat d’un bien, certains sites pratiquant des frais de réservation moins élevés durant les heures creuses.



et



la modulation des prix en fonction de l’heure d’achat d’électricité, EDF pratiquant des prix moins élevés durant les heures creuses.



C’est drôle parce qu’il y a quelques semaines de ça j’avais lu que les “sociétés de tracking” réunies en congrès mondial à Petaoushnok s’étaient platement excusées parce qu’elles avaient reconnue être allées trop loin dans le traçage des internautes et qu’elles quemandaient aux internautes de virer les bloqueurs et autres outils anti tracking…par réflexe je teste toujours avec Tor pour les billets d’avion..








checkpoint a écrit :



C’est drôle parce qu’il y a quelques semaines de ça j’avais lu que les “sociétés de tracking” réunies en congrès mondial à Petaoushnok s’étaient platement excusées parce qu’elles avaient reconnue être allées trop loin dans le traçage des internautes et qu’elles quemandaient aux internautes de virer les bloqueurs et autres outils anti tracking…par réflexe je teste toujours avec Tor pour les billets d’avion..







Les sociétés de tracking qui disent désolé de vous avoir trop trackés, vous pouver enlever les bloqueurs ?!



<img data-src=" /><img data-src=" />



Le www est vraiment pourri jusqu’à la moëlle en fait <img data-src=" />









Cartmaninpact a écrit :



Pour les politiques tout le monde a Internet, prends l’avion, le train et va à l’hôtel. À force de voter pour une classe de bourgeois, la France se retrouve avec une démocratie de classes.







En dehors des périodes de vacances, les trains et avions sont remplis de personnes qui bossent plutôt que de touristes.

Pareil pour les hôtels.

Avec les abonnements transports en commun (dont les entreprises remboursent à minima 50%, 100% dans le cas du mien), ce genre de moyen coûte moins cher qu’une bagnole individuelle une fois tous les frais accumulés.



Accessoirement, l’avion peut vite revenir moins cher et moins stressant/fatigant que le train et, pire encore, la voiture.



Eh bien, précisément que…

EDF devant prévoir une certaine capacité de livraison électrique instantanée à un moment donné…

Selon toute probabilité, le coût d’augmentation de cette capacité n’est pas linéaire…

EDF fournissant un service exploité, non seulement par les machines, mais également intensivement par les humains…

EDF utilise un modèle économique incitant ses clients à planifier et lisser autant d’usages que possibles la nuit, période à laquelle la consommation liée à l’activité humaine proprement dite est très nettement diminuée (vu qu’on est censé pioncer), afin de répartir plus uniformément la consommation sur une moyenne stable plutôt que de subir de gros pics à des périodes données (typiquement, le matin, le midi et le soir).



Ce qui amène une contrainte pour le client, mais raisonnable, qui évite sur le long terme à EDF de devoir gonfler les prix de base pour soutenir une expansion d’infra dédiée à ces pics.



Dit plus simplement, il s’agit d’un mécanisme qui repose sur une contrainte économique réelle, compréhensible, acceptable et acceptée par toutes les parties.



Tandis que la mécanique du tarif qui augmente mécaniquement au fil des visites de la même IP, quand bien même aucun autre facteur n’aurait changé (typiquement, aucune place ne s’est vendue entre temps), repose uniquement sur la volonté de faire cracher un max de blé à cet utilisateur à l’instant t, sans considération aucune de l’équilibre entre les intérêts des parties, et qui avilit le comportement normal et souhaité du consommateur dans le modèle que tu défends, qui est de comparer les offres pour favoriser la meilleure sur un ensemble de critères (ce qui requiert bel et bien de papillonner entre plusieurs sites avant de revenir à la meilleure).

Dit plus simplement, on est proche de l’extorsion électronique. <img data-src=" />








Citan666 a écrit :



Eh bien, précisément que…

EDF devant prévoir une certaine capacité de livraison électrique instantanée à un moment donné…

Selon toute probabilité, le coût d’augmentation de cette capacité n’est pas linéaire…

EDF fournissant un service exploité, non seulement par les machines, mais également intensivement par les humains…

EDF utilise un modèle économique incitant ses clients à planifier et lisser autant d’usages que possibles la nuit, période à laquelle la consommation liée à l’activité humaine proprement dite est très nettement diminuée (vu qu’on est censé pioncer), afin de répartir plus uniformément la consommation sur une moyenne stable plutôt que de subir de gros pics à des périodes données (typiquement, le matin, le midi et le soir).



Ce qui amène une contrainte pour le client, mais raisonnable, qui évite sur le long terme à EDF de devoir gonfler les prix de base pour soutenir une expansion d’infra dédiée à ces pics.



Dit plus simplement, il s’agit d’un mécanisme qui repose sur une contrainte économique réelle, compréhensible, acceptable et acceptée par toutes les parties.



Tandis que la mécanique du tarif qui augmente mécaniquement au fil des visites de la même IP, quand bien même aucun autre facteur n’aurait changé (typiquement, aucune place ne s’est vendue entre temps), repose uniquement sur la volonté de faire cracher un max de blé à cet utilisateur à l’instant t, sans considération aucune de l’équilibre entre les intérêts des parties, et qui avilit le comportement normal et souhaité du consommateur dans le modèle que tu défends, qui est de comparer les offres pour favoriser la meilleure sur un ensemble de critères (ce qui requiert bel et bien de papillonner entre plusieurs sites avant de revenir à la meilleure).

Dit plus simplement, on est proche de l’extorsion électronique. <img data-src=" />





Humm. Ma comparaison avec EDF ne repose que sur la modulation des prix suivant les heures (pleines/creuses), pas sur le tracking IP. Prière de relire l’article où cela est bien spécifié comme étant différent. Et les motifs qu’EDF utilise pour différencier suivant les heures peuvent tout à fait s’appliquer à toute activité around the clock dont les contraintes de production et les charges sont aussi modulées en fonction de l’heure (salaire, bande passante, etc).



Ou, dit autrement, tu t’es fait prendre au piège de ta propre comparaison foireuse, et comme tu ne trouves rien à y redire tu essayes de t’échapper par une pirouette. <img data-src=" />

Il est donc inutile de poursuivre. :bye: