L'ARCEP  va enquêter sur le déploiement de l'IPv6 en France

L’ARCEP va enquêter sur le déploiement de l’IPv6 en France

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Sébastien Gavois

Publié dans

Internet

27/01/2016 3 minutes
30

L'ARCEP  va enquêter sur le déploiement de l'IPv6 en France

Le nombre d'adresses IPv4 disponible fond comme neige au soleil, à tel point que l'AFNIC parle de pénurie depuis maintenant quatre ans. Afin d'enquêter sur le sujet, le gouvernement demande à l'ARCEP un bilan complet de la situation, des propositions pour améliorer la situation, ainsi que la mise en place d'un observatoire.

Hier, L'Assemblée nationale a adopté haut la main le projet de loi Numérique (voir cette actualité sur les principales mesures). Ce dernier comporte notamment un amendement déposé par Corinne Erhel qui souhaite que tous les équipements vendus ou loués à partir du 1er janvier 2018 soient compatibles avec le protocole IPv6.

Un état des lieux, des causes, des conséquences et un observatoire à suivre

Aujourd'hui, l'ARCEP annonce qu'elle a été saisie par le gouvernement afin d'enquêter sur le déploiement de l'IPv6 en France. Le régulateur explique qu'Axelle Lemaire, secrétaire d'État chargée du numérique à l'origine de cette demande, « estime que le retard accusé par la France dans la transition vers ce protocole pourrait à terme freiner la capacité du secteur à répondre aux nouveaux enjeux du numérique tels que l’avènement de l’internet des objets ».

Chez les principaux FAI français, la situation n'est pas toujours des plus reluisantes. Si Free et SFR proposent de l'IPv6 à leurs clients, ce n'est pas encore le cas d'Orange et de Bouygues Telecom. Ces derniers planchent par contre sur la question depuis plusieurs mois et Orange a même lancé des expérimentations auprès de certains clients depuis fin 2015, tandis que Bouygues Telecom attendra 2017 pour un déploiement massif (la migration commencera cette année, mais uniquement pour les abonnés FTTH et VDSL2).

Quoi qu'il en soit, le gendarme des télécoms devra dresser un état des lieux, mais aussi identifier les causes du retard de la mise en place de l'IPv6 et estimer les conséquences que cela a pu avoir sur le secteur des télécoms. Le gouvernement lui demande également de proposer un plan d'action pour encourage le passage à l'IPv6 et de mettre en place un observatoire afin d'assurer un suivi dans le temps (comme il en existe déjà plusieurs sur le fixe et le mobile).

Pour mener à bien sa mission, l'ARCEP annonce qu'elle se rapprochera de l'AFNIC (Association française pour le nommage internet en coopération) et que des auditions des professionnels du secteur seront prochainement organisées. Le bilan de cette étude sera remis au gouvernement d'ici le 1er mai 2016.

Quatrième saisine gouvernementale en moins de six mois

L'ARCEP en profite pour rappeler que c'est la quatrième fois que le gouvernement saisit l'ARCEP. Une possibilité qui a été introduite le 6 août 2015 avec la loi Macron.

La première concernait « la structure actuelle de l’usage de la bande passante des réseaux d’accès à internet » (voir notre analyse des résultats), la deuxième portait sur « les coûts de l’offre de transport et de distribution de la presse » et la troisième sur « l'encadrement de la tarification de l'itinérance ultramarine » (voir leurs recommandations).

Écrit par Sébastien Gavois

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Un état des lieux, des causes, des conséquences et un observatoire à suivre

Quatrième saisine gouvernementale en moins de six mois

Commentaires (30)


Je ne serais pas surpris qu’avec leur talent habituel, ils proposent de taxer l’IPv6 pour soutenir l’IPv4.


Y a 20 ans, le problème était déjà là et puis… les proxy et autres translations d’adresse sont arrivées. 20 ans plus tard, IPv6 va peut-être enfin servir à quelque chose…


Et dans trois mois, cinquième saisine :

Etat des lieux des tiroirs des ministères, parce qu’on a paumé les 4 premiers rapports, alors il faut trouver qui les a jeté à la poubelle, merci, bisous.


“Si Free et SFR proposent de l’IPv6 à leurs clients, ce n’est pas encore le cas d’Orange et de Bouygues Telecom.”



Désolé de vous contredire, mais je suis chez Orange, et j’ai de l’IPv6.


C’est toujours un test pour l’instant


Comme précise juste apres, il s’agit pour le moment des expérimentations chez Orange, pas de déploiement à grande échelle&nbsp;<img data-src=" />


On est très nombreux à être concernés par le test dans ce cas.



Tout ce que je peux dire avec certitude, c’est que ça fonctionne bien.


Ils vont appeler l’internet ? <img data-src=" />


Les clients fibres et VDSL vont l’être.


Free ne propose toujours pas d’IPv6 pour les non dégroupés.

Bilan de ma connexion: moins rapide, plus cher et matériel moins évolué.


IPv6 a 23 ans, il est peut être éprouvé depuis le temps ? <img data-src=" />


On parle de “l’Internet par Orange” là. C’est la Quatrième Dimension (au carré) <img data-src=" />


Une infrastructure ça se test aussi <img data-src=" />


Si l’ipV6 a du mal pour s’imposer, c’est peut-etre que cette ‘techno’ est trop contraignante… Sa mise en ouevre est sans doute difficile.



Ils auraient du ajouter 32bits, cela aurait été beaucoup plus simple.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?





&nbsp;

Un peu à la la manière quand la France est passé de 8 chiffres à 10 chiffres pour les numéro de téléphone, cela a été fait du jour au lendemain.



Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?


Regarde la fin de la page. Ca fait 11 ans que c’est commencé chez Orange.








psn00ps a écrit :



Free ne propose toujours pas d’IPv6 pour les non dégroupés.

Bilan de ma connexion: moins rapide, plus cher et matériel moins évolué.



Et en prime tu leur rapportes moins.

Fallait pas habiter dans un coin perdu <img data-src=" />









AlbertSY a écrit :



Si l’ipV6 a du mal pour s’imposer, c’est peut-etre que cette ‘techno’ est trop contraignante… Sa mise en ouevre est sans doute difficile.



Ils auraient du ajouter 32bits, cela aurait été beaucoup plus simple.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?







Un peu à la la manière quand la France est passé de 8 chiffres à 10 chiffres pour les numéro de téléphone, cela a été fait du jour au lendemain.



Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?



Parce que IPV4 a des limitations que IPV6 fait sauter. Et changer un format de tél n’a rien à voir avec changer de type d’IP, les enjeux sont totalement différents.



Je n’avais pas regardé ton lien, surtout que tu parles de l’âge d’IPv6 dans ton précédent commentaire.

Et rajouter maintenant que le test a commencé il y a 11 ans… je ne suis pas certains que l’infrastructure en place à l’époque en 2005 soit identique à celle d’aujourd’hui <img data-src=" />

Rien que déjà l’avènement d’équipements réseaux compatible nativement IPv6 c’est “récent”.



Bref ça fait 2 ans que la prod est en test si tu veux …

Sauf si tu veux mettre le travail de FT R&D dans le même panier <img data-src=" />








AlbertSY a écrit :



Si l’ipV6 a du mal pour s’imposer, c’est peut-etre que cette ‘techno’ est trop contraignante… Sa mise en ouevre est sans doute difficile.





Non.





  • Au niveau des sockets, tu remplaces “AF_INET” par “AF_INET6”.



  • Au niveau des routeurs BGP, tu copies/colles la conf IPv4 et tu changes juste les IP et préfixes.



  • Au niveau des bases de données, tu allonges la capa de ton champ.



  • Au niveau des DNS, suffit juste de rajouter un champ AAAA avec l’IP qui va bien.



  • Au niveau des clients, rien à faire, l’IPv6 s’autoconfigure tout seul dans une /64.



    Là dedans, il n’y a rien de compliqué. Au mieux t’a rien à faire, au pire tu as juste un truc à rajouter.



    Si ça a du mal à s’imposer, c’est juste que les netadmins/sysadmin/devs sont de gros fainéants.



Le problème vient probablement du fait que les clients non-dégroupé n’ont pas d’IP fixe (ou pas dans la même plage).

Si la plage IPv6 attribuée à Free est à l’échelle de la plage IPv4 qui sert pour les IP fixes des dégroupés, c’est normal puisqu’il y a un lien direct entre l’IPv4 et la plage IPv6 (20a1:0e30::/60, non, les octets ne sont pas alignés).


Sauf que certains équipements réseaux (FW, LB, IPS) ne sont pas compatibles IPv6 suivant leurs anciennetés, donc si t’as un équipement dans la chaine qui fout le bazar, oui c’est bloquant pour le déploiement. Parce que racheter un routeur pour un routeur qui marche bien juste pour de l’IPv6 ca va, si t’as 80 routeurs à changer la facture est salée (toute proportion gardée) et le FAI est réfractaire au CAPEX élevé (diminution des coûts, mutualisation etc…)


J’ai une adresse IPv4 fixe depuis une dixaine d’années.


Oui Free non dégroupé le permet, mais pas par défaut.


J’arrive pas à savoir si tu lance un troll ou si tu as un déficit de compétence en info.

Je vais partir sur le deuxième et te donner qq billes







Mickael Knight a écrit :



Non.




- Au niveau des sockets, tu remplaces "AF\_INET" par "AF\_INET6".      



Sym =&gt; et cela dans CHACUN des programmes et tu refais TOUT les tests d’allocation mémoire.

Bref c’est super simple pour un nouveau programme, c’est super complexe pour les millions de programmes actuels




- Au niveau des routeurs BGP, tu copies/colles la conf IPv4 et tu changes juste les IP et préfixes.      



Sym =&gt; Oui (et encore)&nbsp; au niveau de BGP, Mais pour le routage dans les ASIC bas niveau (et oui, pour avoir de la perf pour afficher les vidéo de chats et autres, il faut descendre au niveau du matos) il faut changer tout le matos.




- Au niveau des bases de données, tu allonges la capa de ton champ.      



Sym =&gt; Yaka, et c’est déjà pas simple si ta Bdd contient pas mal de ligne et encore plus si c’est du NoSQL où il faut revoir le code.

Et après t’es comme au point 1=&gt; test, non reg et correction de bug




- Au niveau des DNS, suffit juste de rajouter un champ AAAA avec l'IP qui va bien.      



Sym =&gt; Ajouter le AAAA est effectivement simple. Tu penseras aussi à DOUBLER la capacité de tes serveurs DNS en req /s pour gérer pour chaque nom de domaine un A et un AAAA.

Tu regarderas combien TOI tu génères de raq/s DNS en moyenne sur une heure de surf et tu feras * 15 millions pour avoir une idée. Le tout avec un temps de réponse qui doit être le plus petit possible …

Au dela du millions de req/s, on sort du “yaka” pour “bienvenu dans les ennuis”




- Au niveau des clients, rien à faire, l'IPv6 s'autoconfigure tout seul dans une /64.      



Sym =&gt; Euh, et mon BlueRay IPv4 only, et mon Imprimante qui fait du SLAC et pas du DHCPv6 sans parler de windows XP et windows 2000. Et mon pont courant porteur qui n’est pas compatible avec le multicast IPv6 ?



Sym =&gt; et tu rajoutes la question de la protections des réseaux perso avec un FW qui doit passer en IPv6 et de IGMP qui doit être en IPv6

&nbsp;



Là dedans, il n'y a rien de compliqué. Au mieux t'a rien à faire, au pire tu as juste un truc à rajouter.     



Sym =&gt; effectivement, pris isolément il n’y a rien de compliqué avec du matos neuf. Le bout en bout est un beau bordel



Sym =&gt; et tu rajoutes la question de l’interop entre des gens qui

sont encore en IPv4 et des gens qui sont déjà en IPv6 (genre

CounterStrike ou tout ….) et là cela devient intéressant



&nbsp;

Si ça a du mal à s’imposer, c’est juste que les netadmins/sysadmin/devs sont de gros fainéants.&nbsp;



Sym =&gt; ou que quand un sysadmin demande N K€ ou M€ à son chef pour remplacer un truc qui marche en IPv4 contre un truc qui ne marche pas encore en IPv6, il a du mal à défendre son point de vue.



Bref, j’espère que tu n’est pas dans l’info, parce que ce que tu as écrit ci dessus est quand même du grand (très grand) signal fort de non connaissance info du développement à l’intégration système.



Je vais répondre en complément de la réponse fourni par Sym.&nbsp;&nbsp;



J’ai bossé 3 ans pour un fournisseur d’accès internet MPLS en tant qu’ingé réseau et tu comprends mieux pourquoi personne (ou presque) est en full &nbsp;ipv6.&nbsp;



Déjà les clients en ont rien à secouer de l’ipv6, j’ai bossé avec des industriels, du prêt à porter, des banques etc… Tout le matériel n’est pas compatible IPV6. Il existe des solutions je suis d’accord mais ça demande un peu de design et surtout la bonne volonté des clients qui ont carrément autre chose à foutre.&nbsp;

(De plus va leur faire comprendre que leur système qui marche il va falloir le remplacer avec coupure de services etc….)

&nbsp;

C’est simple en 3 ans, j’ai eu 0 demande car personnes n’est prêt côté client pour basculer en dual ou en full ipv6.&nbsp;&nbsp;

&nbsp;&nbsp;

Je pourrais presque mettre ma main à couper que les coeurs de réseau des FAI sont presque tous au minimum en dual stack IPv4 / IPv6, car pour un FAI en interne c’est pas si compliqué je suis d’accord.&nbsp;&nbsp;

Si j’avais juste à changer la conf BGP sur les routeurs pour passer une architecture ipv4 en full ipv6, je sortirais à poil dehors en criant victoire <img data-src=" />&nbsp;&nbsp;

Rien que les ACL, les VPN et le MPLS … &nbsp;

&nbsp;

Ensuite, faut aussi parler de la formation, l’ensemble des ingé/ techniciens ne sont pas à l’aise avec l’ipv6 qui a été vu souvent que 3 heures en cours (et qui pour certains remontent à des années), du coup faut aussi reformer le personnel, et les certifs Cisco (ou autre hein) c’est bien, mais il faut aussi pratiquer constamment pour avoir les automatismes. du coup ça pose aussi un autre problème sur l’expertise.&nbsp;





Donc avant d’avancer des affirmations tels que tu viens de faire, il faut avant prendre un peu plus connaissance des dossiers, et poser des questions (ça c’est pas un problème, et ici généralement &nbsp;les inpactiens &nbsp;répondent ^^)


C’est pour ça que je disais « ou pas dans la même plage ». Ils n’ont peut-être pas provisionné suffisamment.

Mais de ce que j’ai pu voir sur internet, ça marche quand même.

C’est juste la box qui n’est pas configurée pour donc si tu as un routeur suffisamment intelligent (sous OpenWRT, par exemple) et une box en mode bridge, le routeur peut établir lui même le 6rd (la règle de correspondance IPv4 - Plage IPv6 est la même.


“Déjà les clients en ont rien à secouer de l’ipv6”



Lol, encore heureux, c’est pas leur problème, c’est le votre ! Sinon pourquoi vous payer si c’est au client de s’en soucier ? :)



&nbsp;

Sinon le reste de vos messages confirme mon propos : ça reste un problème uniquement humain (que ça soit dans les compétences autant que dans les choix de matos/logiciels), donc en rien imputable au protocole. Faut juste remuer le derche :)



“Bref, j’espère que tu n’est pas dans l’info”: tu fuis le problème en changeant de sujet ? Restons-en à l’IPv6 plutôt qu’à ma personne car chez moi c’est déjà fait, mon AS se porte bien. Je prends même un malin plaisir à voir toutes les excuses qui sortent pour repousser au max l’échéance :)


Tu aurais des infos sur la marche à suivre ?

Je suis en Mikrotik, ces routeurs font vraiment tout et ça m’intéresse.



(contrairement à fidjick <img data-src=" />)


Je dirais plutot tech/eco que humain. L’humain pour la formation des supports clients. Mais cela se regroupe sous le terme “tech/eco” sur le cout de déploiement de la technique vis à vis de son cout de support.

&nbsp;

Et si tu as un AS complet (et donc que tu maitrises la technique), je ne comprend pas le YAKA que tu exposes :




  • soit tu fais que du transitaire et là effectivement c’est aussi simple que ce que tu exposes. Et cela marche chez les transitaires et même chez SFR/ORANGE depuis des lustres. Voir la réponse de fidjick.

  • soit tu fais du service avec des offre type 3P et autres et des services développés et intégrés en interne (ou pour tes clients) avec un grands nombre de partenaires/clients et là je comprends pas.



    Si tu as une méthode qui marche pour le deuxième je suis preneur, parce que effectivement c’est sur ce deuxième point que l’on a en général une résistance au changement forte. Résistance qui commence par le gars qui doit ouvrir le porte-feuille.



    La courbe de trafic IPv6 de google est d’ailleurs caractéristique : variation de 15-20% (en augmentation) sur le ratio IPv4/IPv6 entre les période de trafic semaine (depuis les entreprises) et les WE (depuis les cnx particulières).

    &nbsp;








Sym a écrit :



Je dirais plutot tech/eco que humain. L’humain pour la formation des supports clients. Mais cela se regroupe sous le terme “tech/eco” sur le cout de déploiement de la technique vis à vis de son cout de support.

&nbsp;

Et si tu as un AS complet (et donc que tu maitrises la technique), je ne comprend pas le YAKA que tu exposes :




  • soit tu fais que du transitaire et là effectivement c’est aussi simple que ce que tu exposes. Et cela marche chez les transitaires et même chez SFR/ORANGE depuis des lustres. Voir la réponse de fidjick.

  • soit tu fais du service avec des offre type 3P et autres et des services développés et intégrés en interne (ou pour tes clients) avec un grands nombre de partenaires/clients et là je comprends pas.



    Si tu as une méthode qui marche pour le deuxième je suis preneur, parce que effectivement c’est sur ce deuxième point que l’on a en général une résistance au changement forte. Résistance qui commence par le gars qui doit ouvrir le porte-feuille.



    La courbe de trafic IPv6 de google est d’ailleurs caractéristique : variation de 15-20% (en augmentation) sur le ratio IPv4/IPv6 entre les période de trafic semaine (depuis les entreprises) et les WE (depuis les cnx particulières).

    &nbsp;





    Je fais du service avec plusieurs partenaires.



    Le déclic s’est fait lors de l’inscription au RIPE, car c’était déjà cher et le RIPE ne distribue plus “que” 1024 IPv4 (/22). Et c’est pas possible de se développer correctement avec juste ça, car c’est stupide d’arrêter de croitre juste parce qu’il te manque des IP.



    Donc du coup, on s’est bougé pour mettre tout le réseau en IPv6 en natif (il nous est même arrivé de casser des contrats parce que la liaison IPv6 n’était pas effective parce que les gens voulaient pas rebooter leur Cisco qui met 15min à avaler une fullview). On a également pas mal bossé sur les softs pour que toutes les adresses fonctionnent bien avec une bonne intégration avec le reste de l’écosystème (dans les logs, on a ::ffff:192.168.0.1 par ex pour ceux qui restent en v4 en face).



    Maintenant, on garde uniquement du v4 en frontal en dual stack (pour le web, mail et dns notamment), et tout le reste “derrière” pour le M2M, c’est du v6-only (avec une correspondance DNS, sinon on s’en sort plus). Ca permet de monter en charge sans avoir besoin de se saigner pour racheter des IP, car mine de rien, le stock s’épuise très vite dès que tu splittes ton /22 pour les intercos entre routeurs. Là, je suis en mesure de dire qu’IPv6 a permis de me développer davantage (on doit tourner autour de 3000 adresses v6 unique sur le réseau).



    Et c’est tout le bien que je souhaite à tout le monde IT : continuer à croitre et ne pas “caler” la croissance juste à cause d’une bête pénurie :/



J’essaie de retrouver ça ce soir dans mes what-mille marque-pages. <img data-src=" />