Domino : avec son bouton connecté, La Poste arrivera-t-elle à aller au-delà de la hype ?

Domino : avec son bouton connecté, La Poste arrivera-t-elle à aller au-delà de la hype ?

La réalité, c'est plus complexe qu'un CP

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David Legrand

Publié dans

Sciences et espace

12/01/2016 7 minutes
36

Domino : avec son bouton connecté, La Poste arrivera-t-elle à aller au-delà de la hype ?

La Poste était présente en force au CES. Le groupe hébergeait médias et startups sur son stand mais dévoilait aussi une nouvelle initiative : Domino. Un bouton connecté qui a pour but de simplifier vos expéditions de colis grâce à l'internet des objets.

« Si en 2016 t'as pas ton bouton connecté, t'as raté ta stratégie ». C'est un peu ce que nous avons pensé lorsque nous avons appris que le groupe La Poste profitait du CES pour annoncer un tel produit : Domino.

Un bouton connecté : so 2015

Il faut dire que la tendance avait déjà largement marqué 2015. Après les boutons Amazon Dash, nombreux sont ceux qui se sont jetés sur la tendance, de Darty aux vendeurs de pizzas qui voient surtout dans ces boutons des accélérateurs de commandes ou des source de fidélisation. 

Mais derrière une tendance, il y a parfois de bonnes surprises. Nous avons donc décidé de chercher à en savoir plus. Et tout d'abord, à quoi ça peut bien servir un bouton connecté « made in La Poste » ?

La Poste simplifie l'expédition de colis d'année en année

 Basiquement, celui-ci vise à faciliter le processus d'expédition de colis pour le grand public, ce qui relève du défi pour la société. Actuellement, pour expédier un produit, vous devez l'emballer vous-même, remplir un bordereau à la main et le déposer dans votre bureau de Poste le plus proche. Une méthode à l'ancienne qui comprend des points de friction à quasiment chaque étape.

Depuis quelques années, La Poste a donc cherché à simplifier petit à petit la procédure. Cela a commencé par le bordereau qu'il était possible de payer en ligne et d'imprimer avec le service Colissimo en ligne. Depuis un peu plus d'un an il est aussi possible de passer outre le passage dans le bureau de Poste dans certaines conditions.

En effet, si votre colis emballé tient dans une boîte au lettres normalisée, vous pouvez directement demander au facteur de venir le chercher. Il vous suffira de le mettre en place avant 8h du matin. Un avis de prise en charge sera déposé et vous recevrez différentes notifications afin de vous informer des différentes étapes jusqu'à la réception du colis :

Nous avons eu plusieurs fois l'occasion de tester ce service qui s'avère plutôt pratique. Et surtout, il est sans surcoût. Reste néanmoins le besoin d'emballer le colis et de gérer l'affranchissement à travers le site de La Poste. C'est ce genre de choses que le groupe veut simplifier avec son bouton.

Un objet à distribuer pour faciliter la création de compte

Car de l'aveu même des équipes du groupe, les services en ligne sont encore assez peu utilisés et le fait qu'il faille les connaître et s'inscrire constitue une limite, d'autant que rien n'est vraiment fait pour réellement simplifier les choses pour le moment. On pourrait en effet imaginer qu'une application mobile vienne compléter l'ensemble ou que l'ergonomie soit plus fluide, que l'inscription puisse se faire à travers un compte sur un réseau social, etc. Il n'en est rien.

La Poste veut donc proposer son Domino, qui sera disponible sur demande. Pendant une première phase de test qui va commencer en avril, il sera entièrement gratuit. Le modèle économique, comme bien d'autres détails, reste encore à définir pour la phase commerciale qui viendra ensuite.

C'est le facteur qui va emballer votre produit

Lié à votre boite aux lettres (il se fixe à l'intérieur de celle-ci) et donc à votre adresse, il vous permettra de notifier La Poste que vous avez un produit à expédier. L'application mobile dédiée viendra alors vous demander l'adresse d'expédition. On se demande alors pourquoi elle ne pourrait pas intégrer directement le bouton de manière dématérialisée.

Il vous suffira ensuite de déposer le produit à expédier dans votre boîte aux lettres, le facteur s'occupera de tout. En effet, il viendra avec un emballage normé afin de préparer le colis lui-même avant de le prendre en charge. Pour le reste, cela suivra une procédure classique d'expédition depuis votre boîte aux lettres. 

Sur le papier, les choses semblent donc parfaites. Dans la pratique, on se demande tout de même comment La Poste va faire pour gérer les nombreux obstacles et problèmes potentiels. C'est d'ailleurs à cela que va servir la phase d'expérimentation qui devrait couvrir toute la France, mais un nombre limité de clients (mais cela peut encore évoluer). 

Le facteur au cœur du dispositif avec de nouvelles responsabilités

Car en préparant lui-même le colis, le facteur prend la responsabilité d'une défaillance à ce niveau. Si c'est une peluche ou une tasse qui est emballée, ce n'est pas la même chose, et il faudra assurer une protection suffisante. En tant que transporteur, si le produit arrive en miette, La Poste peut mettre en cause l'emballage. Si elle en a la charge, ce n'est plus la même chose.

L'autre souci concerne la question de la façon dont la profession va accueillir cette nouvelle mission. Le passage à Facteo n'a par exemple pas fait que des heureux, et il nous est encore récemment arrivé de voir des facteurs pester contre l'appareil lors d'une tournée.

Mais l'un des six facteurs qui s'étaient vu offrir un voyage à Las Vegas pour assurer la présentation des solutions de leur employeur nous assuraient qu'il n'y avait aucun problème, et que cette évolution allait dans le sens de la mutation de leur métier qui repose de moins en moins sur le traitement du courrier et de plus en plus sur les services annexes.

Une mutation surtout voulue par La Poste qui voit son réseau de facteurs comme une chance et une capacité importante à assurer une présence sur le terrain, que ce soit pour assurer ses missions premières, ou de nouvelles au service du groupe ou de sociétés tierces

Dans tous les cas, on imagine bien la détresse de ceux qui auront à monter un emballage dans une entrée sans aucune petite table pour faire cela de manière confortable. Il faudra sans doute que La Poste propose une solution sur ce plan sans quoi ils devront souvent se contenter du siège de leur véhicule ou du coin d'une poubelle.

Sigfox comme partenaire, mais rien n'est définitif

Nous avons aussi évoqué la question de la couverture réseau. Car tout objet connecté qu'il est, ce Domino aura besoin d'assurer une communication constante avec La Poste. C'est pour le moment Sigfox et son réseau déjà déployé en France qui a été sélectionné. Pour rappel, l'opérateur a diffusé ses cartes de couverture il y a quelques jours.

Le groupe ne s'interdit par contre pas d'exploiter d'autres solutions du même genre (comme Lora par exemple lorsque les réseaux seront déployés en France) afin de compléter le dispositif si nécessaire. Là aussi, la phase de test sera essentielle.

De l'idée à la réussite : une série de défis à relever

Au final, si l'idée semble bonne sur le papier, il faudra donc voir comment elle prend forme dans la pratique et quel sera le modèle économique d'un tel dispositif. Car s'il est aisé de faire des démonstrations sur un stand au CES et multiplier les promesses à coup de communiqué de presse, la réalité est souvent bien plus dure que l'analyse des journalistes.

La Poste a déjà montré qu'elle savait innover, elle a aussi montré avec sa nouvelle passion pour l'internet des objets qu'elle savait suivre la tendance du moment et s'adapter à un contexte tel que celui de la montée en puissance de la French Tech. Il lui faudra maintenant convaincre en réussisant à concrétiser une offre viable pour son Domino. Rendez-vous d'ici quelques semaines pour savoir si l'essai est transformé ou non.

Écrit par David Legrand

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Un bouton connecté : so 2015

La Poste simplifie l'expédition de colis d'année en année

Un objet à distribuer pour faciliter la création de compte

C'est le facteur qui va emballer votre produit

Le facteur au cœur du dispositif avec de nouvelles responsabilités

Sigfox comme partenaire, mais rien n'est définitif

De l'idée à la réussite : une série de défis à relever

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

Commentaires (36)


Concept intéressant, j’ignorais que cela allait jusqu’à l’emballage par le facteur lui-même - prévoient-ils de laisser le choix ? Autant l’étape d’aller au bureau de poste et attendre est clairement un frein, autant j’aime bien faire mes colis moi-même, je suis un peu maniaque sur la protection intérieure (papier bulles) et le scotchage, ou la discrétion…



De même, quid d’une assurance contre le vol : dans les résidences, les boîtes aux lettres modernes permettent d’ouvrir d’un coup, avec une serrure collective, l’ensemble des boîtes ; certains livreurs de plis publicitaires ont le pass et s’en servent pour déverser leurs catalogues promos. Que se passe-t-il si le matin même, avant que le facteur passe, le client a laissé un objet de valeur, par exemple un appareil photo, à envoyer par colis et que, non emballé donc visible, il se fait dérober ? <img data-src=" />


Je ne comprends absolument pas l’intérêt du bouton vu que dans tout les cas, il est nécessaire d’avoir un smartphone pour saisir l’adresse du destinataire. :/


Dans ce cas utilise le service d’expédition depuis la BAL :) (qui est déjà disponible)


Tu veux qu’elle se saisisse par magie ? Après on pourrait imaginer un système directement depuis le smartphone, mais il n’est pas lié à une BAL en particulier, je pense que ça fait partie du dispositif voulu par La Poste, notamment pour l’évolution vers d’autres services ensuite.&nbsp;


Donc en gros, c’est le facteur qui met notre produit dans l’enveloppe/colis ?

Et elle est où maintenant la confidentialité ?



Où alors, j’ai mal compris (et j’espère).


Si tu veux de la confidentialité, tu le fais toi-même.

Si t’en veux pas, tu le laisse au facteur.



Comme pour une carte postale quoi.








David_L a écrit :



Dans ce cas utilise le service d’expédition depuis la BAL :) (qui est déjà disponible)





Ah, ça vient en plus du service déjà existant d’envoi depuis sa BAL (Colissimo pré-affranchi en ligne), je croyais que ça le remplaçait ? OK, ça ne règle cependant pas le cas du vol…









Valeryan_24 a écrit :



Ah, ça vient en plus du service déjà existant d’envoi depuis sa BAL (Colissimo pré-affranchi en ligne), je croyais que ça le remplaçait ? OK, ça ne règle cependant pas le cas du vol…







Il suffit de simplement obliger à faire une liste que tu déposeras chez le notaire et une copie dans la boite aux lettres avec ton merdier à emballer.



Easy <img data-src=" />



Oui, mais pour me simplifier la démarche, le notaire peut-il me fournir un bouton connecté que je mettrai à côté de celui de la Poste, je laisserai dans la BAL la liste chiffrée avec un code et lui enverrai la clé par messagerie sécurisée <img data-src=" />


Hum dans ce cas il faudrait que le bouton du notaire possède un scanner/radar pour détecter le nombre d’objets effectivement dans la boite et pourquoi pas un système de pesé précis pour éviter les fraudes du client envers le pauvre postier. <img data-src=" />


Le soucis, c’est justement la saisie, j’avais vu la vidéo sur la chaine Youtube de 01Net et du coup, je ne vois pas ce que le bouton apporte de plus, utiliser directement le smartphone pourrait suffire, hormis complexifier la chose : il faut initier l’action sur le bouton pour la finir sur le téléphone…. La saisie sur le téléphone serait plus simple si tout était fait directement depuis le téléphone..



La seule chose que je vois, c’est que cela permet à la poste d’être à peu prêt sur que l’objet est en attente et que le client n’a pas oublié de le mettre. Ça vaut pas les quelques € de location si jamais ils décident de le mettre en location après la phase de test.


Oui on pourrait imaginer un système complètement dépendant du téléphone. Après, j’attend de voir ce qu’il en sera exactement et le fonctionnement précis de l’ensemble pour juger. De toutes façons, lorsque l’on discutait de la chose sur le stand, on sentait que l’annonce était faite “Parce que le CES” mais que rien n’était encore figé…&nbsp;



Par contre je doute qu’ils misent sur un modèle payant sur le module, surtout que le but ce sera surement d’en distribuer un max voir de l’intégrer directement dans les BAL par la suite pour assurer le maximum de service derrière et avoir un lien direct avec l’utilisateur pour tout un tas d’autres choses que du dépôt de colis.


mais si on peu envoyer un colis par la BAL alors on peut aussi envoyer une lettre ? Je vois rien sur le site de la poste pour les lettres&nbsp;


Il faudrait un truc comme ça pour les pizzas.


Non, c’est uniquement pour les Colissimo


Pour s’en faire livrer ? Comme dit, plusieurs sociétés ont déjà au moins testé un truc du genre (mais pas en France de mémoire, m’enfin ça viendra vite). Après là aussi il suffit d’implémenter un bouton de commande rapide dans une app pour que le tour soi joué en fait <img data-src=" />


Bon qui dépose un sextoy dans sa boîte, appuye sur le bouton et attend le facteur ?? ^^


Il y a même des distributeurs à pizza (ou la pizza est réalisé par la machine en temps réel) qui arrivent ;)


Pauvre monde&nbsp;<img data-src=" />


Un service simple serait aussi de pouvoir commander via l’appli / site LaPoste, un carnet de timbre, une boite colissimo pré affranchie (ou tout autre chose qui se vend dans un bureau de poste), et le facteur le met dans la BAL le lendemain matin pendant sa tournée ! C’est super simple et pratique, car les bureaux de poste ont rarement des horaires compatibles avec les nôtres…


Genre :&nbsphttps://boutique.laposte.fr/ ? <img data-src=" />


En tant que facteur, j’imagine déjà le bordel que ça va être à faire accepter aux facteurs…


Ah ben le facteur du stand il disait exactement l’inverse <img data-src=" />


Ils veulent surment éviter le cas du client qui rempli son formulaire d’enlèvement et qui oublie de mettre le colis dans la boite, la au mois la plus part vont mettre le bouton dans leur boite et donc appuieront au moment de mettre le colis dans la boite.


Bon personnellement j’ai du mal à être convaincu.



Qu’apporte le domino a part être sur que le colis est mis dans la boite aux lettres ? On va rajouter une pièce électronique (donc qui consomme de l’énergie) pour quatre péquins qui oublient de mettre leur colis ?

Feraient mieux de faire une surfacturation quand le mec va redemander un passage et la prochaine fois il fera gaffe.



Je ne suis pas la pour faire mon écolo machin truc. Mais apporter un truc électronique doit justement apporter quelque chose.



De plus selon l’article :



Un objet à distribuer pour faciliter la création de compte



Car de l’aveu même des équipes du groupe, les services en ligne sont encore assez peu utilisés et le fait qu’il faille les connaître et s’inscrire constitue une limite, d’autant que rien n’est vraiment fait pour réellement simplifier les choses pour le moment. On pourrait en effet imaginer qu’une application mobile vienne compléter l’ensemble ou que l’ergonomie soit plus fluide, que l’inscription puisse se faire à travers un compte sur un réseau social, etc. Il n’en est rien.



La Poste veut donc proposer son Domino, qui sera disponible sur demande. Pendant une première phase de test qui va commencer en avril, il sera entièrement gratuit. Le modèle économique, comme bien d’autres détails, reste encore à définir pour la phase commerciale qui viendra ensuite.



Concrètement, qu’est-ce qui est simplifié ou qu’est-ce que ça change ?

Tel que je le comprend, ça me rajoute un bouton en plus dans le processus mais je ne vois pas en quoi d’autres processus sont devenu plus simple…. :/



Si quelqu’un peut m’éclairer ?


Je n’ ai pas de sous mais si on va par là il n’ y a plus aussi qu’ à installer un four à pizza dans une camionnette et la faire cuire pendant son trajet de livraison.

J’ appellerai cela le fast hot shot

&nbsp;


Le fait de mettre en avant le facteur va clairement dans le prolongement du fait que la poste veut transformer le métier.

Ils veulent également le transformer en collecteur d’infos personnelles pour la revente via Mediapost.








RichardD a écrit :



Il y a même des distributeurs à pizza (ou la pizza est réalisé par la machine en temps réel) qui arrivent ;)





Ca existe déjà, c’est pas mal, mais les pizzas sont précuites et un peu moins bonnes que lorsque tu vas les chercher à la pizzeria, et c’est 4 min de chauffage par pizza donc quand t’en as une ça va, quand t’en as 3 la première a largement le temps de refroidir entre l’attente et le trajet.



Au sujet du Facteo, il est mal reçu par les facteurs parce que ça marche extrêmement mal. Il est fréquent que la connectivité parte en sucette, même dans des zones raisonnablement couvertes en GSM, 2G, 3G et 4G, à chaque nouvelle MEP, ça part en sucette et leur soft a pas l’air terrible, que ce soit côté client ou serveur.

Les facteurs doivent toujours embarquer avec eux des formulaires papier parce que ça n’est vraiment pas fiable.


A propos des pizzas, Domino’s a déjà un formulaire de commande en ligne. Donc même remarque que certains commentaires précédents, pas d’intérêt dans leur bouton pour l’usager, on peut très bien faire sans.


L’idée de proposer un service d’emballage des objets à expédier depuis la BAL du particulier est bienvenue. Par contre, l’objet proposé me paraît quelque peu gadget… Faut voir à l’usage.


ça va être génial la caisse de boutons, quand il y en aura un par service (amazon, la poste, pizza hut…..).


La Poste propose pleins de services, mais je dois les rechercher à chaque fois que je veux les utiliser.



J’avoue que ce dernier service, j’ai un peu du mal à voir l’intérêt surtout qu’au final (pour les raisons évoqués dans l’article : pousser à l’utilisation du service, la fidélisation…) beaucoup voudront leur bouton.

Il faut voir ce qu’ils en feront dans 5 ans, voir l’évolution du truc, mais si on peut se passer d’un appareil supplémentaire, je préfèrerais.


Oui c’est ce que j’ai pu voir dans quelques cas, le doublon papier et en plus le côté tactile relou qui fonctionne pas, le truc un peu lent… j’imagine quand en plus on va leur demander de se trimbaler avec l’emballage à plier, préparer.



Déjà que certains pestent sur le temps de leur tournée et qu’on se retrouve parfois avec des avis de passage histoire d’accélérer les choses… Mais bon, wait n’ see, l’expédition par BAL ne semble pas trop poser de problèmes, on verra ce que donnera la phase d’expérimentation et ce qu’il en adviendra au niveau commercial <img data-src=" />


Pour avoir une personne très proche qui a bossé en tant que facteur pendant une bonne année, on leur demande de plus en des choses délirantes comme transporter les petits colis sur le vélo en plus du courrier, faire du service à la personne et le tout avec seulement 30s accordées à chaque client (chiffres officiels), l’interdiction de faire des heures sup, et des tournées pas toujours bien gérées au niveau des bureaux.

Avec la baisse de régime du courrier et la concurrence de Mondial Relay et autres services du genre, la direction de La Poste part dans tous les sens, sans vraie ligne directrice et les facteurs en pâtissent pas mal. Certains facteurs travaillent peu et/ou mal, mais comme un peu partout, il n’y a pas que des feignants, loin de là.


J’avoue que ce passage de l’article m’a fait sourire : « Mais l’un des six facteurs&nbsp;qui s’étaient vu offrir un voyage à Las Vegas pour assurer la présentation des solutions de leur employeur nous assuraient qu’il n’y avait aucun problème » <img data-src=" />