Boucle locale cuivre : l'ARCEP dévoile deux projets d'augmentation des tarifs de gros

Boucle locale cuivre : l’ARCEP dévoile deux projets d’augmentation des tarifs de gros

Mangez de la fibre !

Avatar de l'auteur
Sébastien Gavois

Publié dans

Internet

12/11/2015 3 minutes
69

Boucle locale cuivre : l'ARCEP dévoile deux projets d'augmentation des tarifs de gros

Afin de pousser un peu plus les FAI à investir dans le très haut débit, l'ARCEP compte augmenter les prix de gros pour l'accès à la boucle locale cuivre. Deux projets de décisions sont ainsi mis en consultation publique pendant un mois. 

De nombreux acteurs, dont l'ARCEP, veulent une mise en place rapide du très haut débit en France (pour rappel, cela correspond à un débit de 30 Mb/s minimum en téléchargement). Afin de pousser les fournisseurs d'accès à Internet à délaisser le réseau cuivre, et donc les lignes xDSL qui vont avec, le régulateur a une idée : augmenter les tarifs de gros d’accès à la boucle locale cuivre, qu'elle soit louée à Orange ou dégroupée par un autre opérateur. Le gendarme des télécoms vient de dévoiler son plan de bataille sous la forme d'une consultation publique d'un mois. 

Dégroupage total : jusqu'à 40 centimes de plus par ligne et par mois

Actuellement, le tarif mensuel pour une ligne en dégroupage total est de 9,05 euros au maximum, mais le régulateur prévoit de passer ce plafond à 9,10 euros l'année prochaine et 9,45 euros en 2017. Dans le même temps, les frais d'accès au service baisseront de 6 euros dès l'année prochaine (50 euros), tout comme les frais de résiliation qui perdront 5 euros (15 euros).

Sur cette même période, le régulateur ne prévoit par contre aucun changement sur les lignes en dégroupage partiel (là où l'abonnement Orange reste nécessaire pour passer chez un FAI alternatif). Dans le cas de la vente en gros de l’abonnement au service téléphonique (VGAST), l'ARCEP envisage de faire grimper le plafond du départ d'appel de 0,4895 à 0,5923 centime d'euro en 2017.

 

ARCEP ARCEP

Un nouveau chantier en préparation pour 2018-2020

Mais il ne s'agit là que d'une première étape pour les deux ans à venir, avant « une évolution plus importante du cadre réglementaire » annonce l'ARCEP. En effet, ce dernier indique que « le prochain cycle d'analyse des marchés du haut débit et du très haut débit (2017- 2020) sera marqué par des changements majeurs (déclin programmé du réseau commuté, accélération de la transition vers le très haut débit) » en fibre.

Pour que cette nouvelle opération aboutisse, une phase de consultation élargie sera lancée dans le courant de l'année prochaine. Son but ? Définir avec l’ensemble des acteurs du marché un « second encadrement tarifaire pour la période 2018-2020 ».

Écrit par Sébastien Gavois

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Dégroupage total : jusqu'à 40 centimes de plus par ligne et par mois

Un nouveau chantier en préparation pour 2018-2020

Fermer

Commentaires (69)


Oué on sait comment ça va finir :





  • Ils vont augmenter le tarif de la boucle locale

  • Les FAI vont augmenter leurs tarifs

  • etc etc…



    Au final ça ne va rien apporter…


Et ils n’ont même pas imaginé que c’était idiot comme mesure dans la mesure où il n’y a pas de notion de zones fibrées ou non?

Mon petit doigt me dit que l’État est actionnaire d’orange…


Donc orange n’a pas intérêt a fibrer. Rente facile








knos a écrit :



Donc orange n’a pas intérêt a fibrer. Rente facile







Euh non c’est l’inverse.

Le but est justement de forcer les FAI à quitter le cuivre, donc la rente ne sera pas si rentable à terme… Et Orange a tout intérêt à continuer de fibrer en masse pour voir les autres arriver et mendier de la mutualisation.









rheidizded a écrit :



Et ils n’ont même pas imaginé que c’était idiot comme mesure dans la mesure où il n’y a pas de notion de zones fibrées ou non?

Mon petit doigt me dit que l’État est actionnaire d’orange…





Non, rien à voir, c’est une mesure pro-Bouygues: Passage des frais d’activation/resiliation en frais de BL pour augmenter le churn.

Il n’y a effectivement pas de notion de zone fibree donc complètement stupide: Ca plomber les cashflow des operateurs, et c’est ca que les operateurs investissent dans le ftth… Orange n’a plus intérêt a fibrer s’il gagne plus (c’est pas transformé en subventions ftth donc stupide). Sfr par contre est également gagnant puisque ca plombe free et l’impacte moins que les autres operateurs.



As-t-on définit des zones fibrés actuellement ? Non.

Il y a des zones très denses où les FAI doivent déployer leur propres réseaux, des zones moins denses ou la mutualisation est possible:

http://www.arcep.fr/?id=11300



Mais à ma connaissance aucune de ces zones n’a de scores de types: 50% des foyers sont raccordés à la fibre. Les chiffres de ce types ne sont que national, pas local.



Donc il me parait difficile pour l’ARCEP de décrété un critère mesuré au pifomètre. On sait tous que les FAI vont fibrer les zones dense, le problème est pour les zones moins denses et les zones rurales.


Le VDSL est pourtant une bonne alternative à l’ADSL en attendant l’interminable déploiement de la fibre. Mais voilà, rien n’est trop beau pour l’état tant que c’est aux autres de payer. Ne pas se rendre compte que le moment n’est pas opportun pour les opérateurs vu leurs finances et les restructurations en cours, c’est aller droit vers l’augmentation des abonnements.








Soriatane a écrit :



Donc il me parait difficile pour l’ARCEP de décrété un critère mesuré au pifomètre.





Ca n’a pourtant jamais gêné la commission racket généralisé copie privée <img data-src=" />



Et dans ma cambrousse où la fibre n’arrivera surement jamais, on va devoir payer plus cher chaque année? C’est la double peine? Encore une idée de Parigot jamais sortit du périphe <img data-src=" />


100% d’accord !


Incroyable. Il existe encore un pays au XXIème siècle où des prix sont fixés administrativement pour orienter le marché dans un sens supposé par des bureaucrates plutôt dans le sens qui sera déterminé naturellement par le marché lui-même.



Ces imbéciles savent-ils seulement que les conséquences de leur intrusion parasite sera fatalement contre-productive ? Après de 200 ans d’exemples anti-économiques de fixation des prix, il y a toujours des ignares pour décider qu’ils sont au-dessus de la mêlée dans la course à la ruine.








Soriatane a écrit :



As-t-on définit des zones fibrés actuellement ? Non.

Il y a des zones très denses où les FAI doivent déployer leur propres réseaux, des zones moins denses ou la mutualisation est possible:

http://www.arcep.fr/?id=11300



Mais à ma connaissance aucune de ces zones n’a de scores de types: 50% des foyers sont raccordés à la fibre. Les chiffres de ce types ne sont que national, pas local.



Donc il me parait difficile pour l’ARCEP de décrété un critère mesuré au pifomètre. On sait tous que les FAI vont fibrer les zones dense, le problème est pour les zones moins denses et les zones rurales.



Simple: l’habitation est fibrée en fibre mutualisable =&gt; surcoût pour le cuivre réattribué à un fond d’aide au FTTH, sinon non.





tmtisfree a écrit :



Incroyable. Il existe encore un pays au XXIème siècle où des prix sont fixés administrativement pour orienter le marché dans un sens supposé par des bureaucrates plutôt dans le sens qui sera déterminé naturellement par le marché lui-même.



Ces imbéciles savent-ils seulement que les conséquences de leur intrusion parasite sera fatalement contre-productive ? Après de 200 ans d’exemples anti-économiques de fixation des prix, il y a toujours des ignares pour décider qu’ils sont au-dessus de la mêlée dans la course à la ruine.



Les prix ne seraient pas imposés par l’ARCEP c’est pas 9€ de BL que tu aurais mais au moins 15€ (et oui, prix fixé par le marché, et comme ça coûte cher de déployer sur toute la France on utilise l’accès à 15€).









jinge a écrit :



Les prix ne seraient pas imposés par l’ARCEP c’est pas 9€ de BL que tu aurais mais au moins 15€ (et oui, prix fixé par le marché, et comme ça coûte cher de déployer sur toute la France on utilise l’accès à 15€).





Il ne t’est pas venu à l’idée que si ce prix de 15€, qui reflète donc les coûts déterminés par le marché, avait été laissé diminuer naturellement, on aurait déjà la fibre à l’heure actuelle ? Ou tout au moins les acteurs connaitraient l’état du marché réel plutôt que de naviguer à la baguette de quelques ronds-de-cuir surpayés dans des bureaux climatisés à l’année et à nos frais ?



Les conséquences inattendues et généralement opposées à la démarche imposée initiale par ces gratte-papiers ne sont rien à côté des évènements qu’ils ont empêché de se produire, qui ne seront par définition jamais connus des différents acteurs (une aubaine pour ces apprentis démiurges), mais que rien n’interdit non plus de raisonnablement imaginer à l’aune des exemples passés : les résultats sont clairs, toute fixation de prix est un non-sens économique.



ouais donc Orange va encore s engraisser !!!


Quel marché, orange a le monopole.



L’ART a pratiquement crée le marché de FAI en forçant la main a FT, sans le régulateur il n’y avait aucune raison pour orange de louer sa BL

Tu n’as pas du connaitre netissimo apparemment

&nbsp;


Viens en région parisienne si tu veux… t’auras la fibre.








tmtisfree a écrit :



Il ne t’est pas venu à l’idée que si ce prix de 15€, qui reflète donc les coûts déterminés par le marché, avait été laissé diminuer naturellement, on aurait déjà la fibre à l’heure actuelle ? Ou tout au moins les acteurs connaitraient l’état du marché réel plutôt que de naviguer à la baguette de quelques ronds-de-cuir surpayés dans des bureaux climatisés à l’année et à nos frais ?



Les conséquences inattendues et généralement opposées à la démarche imposée initiale par ces gratte-papiers ne sont rien à côté des évènements qu’ils ont empêché de se produire, qui ne seront par définition jamais connus des différents acteurs (une aubaine pour ces apprentis démiurges), mais que rien n’interdit non plus de raisonnablement imaginer à l’aune des exemples passés : les résultats sont clairs, toute fixation de prix est un non-sens économique.





Donc si j’ai bien tout suivi: les bureaucrates surpayés veulent imposer au marché de fibrer, mais en prenant cette décision ils ne connaitront jamais ce qu’aurait fait le marché sans régulation…



De ton côté toi tu es sur que le marché sans régulation aurait fait mieux car tu sais mieux que les bureaucrates surpayés ce qui est bon pour nous… même si à moins d’avoir la science infuse, tu es incapable de prouver ce que tu avances vu que cela n’est jamais arrivé.



<img data-src=" />









clacbec a écrit :



Quel marché, orange a le monopole.



L’ART a pratiquement crée le marché de FAI en forçant la main a FT, sans le régulateur il n’y avait aucune raison pour orange de louer sa BL

Tu n’as pas du connaitre netissimo apparemment





Traiter un cancer à l’aspirine a les mêmes effets : la douleur disparait temporairement, mais le mal persiste.









carbier a écrit :



Donc si j’ai bien tout suivi: les bureaucrates surpayés veulent imposer au marché de fibrer, mais en prenant cette décision ils ne connaitront jamais ce qu’aurait fait le marché sans régulation…



De ton côté toi tu es sur que le marché sans régulation aurait fait mieux car tu sais mieux que les bureaucrates surpayés ce qui est bon pour nous… même si à moins d’avoir la science infuse, tu es incapable de prouver ce que tu avances vu que cela n’est jamais arrivé.



<img data-src=" />





Les lois de l’Économie ont les mêmes caractéristiques que celles de la Physique : elles ne changent pas selon le moment ou l’observateur (c’est pour cela qu’on les appelle des lois). Incidemment, elles permettent de prévoir parce qu’elles sont générales, cohérentes et prouvées depuis longtemps aussi bien théoriquement qu’empiriquement. Un état de fait qui échappe complètement à tous les incultes avec une parcelle de pouvoir à exercer coute que coute, et pire, à leurs majorettes suiveuses décérébrées.



Je note qu’à ta compréhension clairement nulle de l’utilité d’avoir des lois (connues depuis quelques siècles quand mêmes) s’ajoute ta détestable habitude de réattribuer sans raisons autres que pure enfantillage et/ou grossier échappatoire pour éviter d’avoir à réfléchir au problème, les critiques émises à la critique elle-même (moi en l’occurrence) : il y a tellement de manières d’argumenter fallacieusement que ton manque d’originalité en ce sens dénote au mieux des capacités limitées à se renouveler. Je te laisse le bénéfice du doute concernant le pire (comme de lire Schopenhauer par ex.).



Hum <img data-src=" /> Comparer les lois physiques et les «lois» économiques. Comment dire? <img data-src=" />


Surtout en utilisant un langage aussi ridicule.

Tu sais, ce qui est écrit dans les livres ce n’est pas la réalité.

Ton bureau est bien climatisé?


don’t feed.


Je m’en fout de la fibre, l’ADSL est déjà plus qu’il m’en faut, je ne veux juste pas payer plus cher pour engraisser des plans étatiques <img data-src=" />








tmtisfree a écrit :



Il ne t’est pas venu à l’idée que si ce prix de 15€, qui reflète donc les coûts déterminés par le marché, avait été laissé diminuer naturellement, on aurait déjà la fibre à l’heure actuelle ? Ou tout au moins les acteurs connaitraient l’état du marché réel plutôt que de naviguer à la baguette de quelques ronds-de-cuir surpayés dans des bureaux climatisés à l’année et à nos frais ?



Les conséquences inattendues et généralement opposées à la démarche imposée initiale par ces gratte-papiers ne sont rien à côté des évènements qu’ils ont empêché de se produire, qui ne seront par définition jamais connus des différents acteurs (une aubaine pour ces apprentis démiurges), mais que rien n’interdit non plus de raisonnablement imaginer à l’aune des exemples passés : les résultats sont clairs, toute fixation de prix est un non-sens économique.





Heu… “Naturellement” les prix d’Orange ne baissent pas :) c’est bien pour ça que l’ARCEP est là! Pour réguler! Normalement en orientant vers les couts pour stimuler une concurrence des services. Là ils font un peu n’importe quoi je pense, mais apres je n’ai pas lu tous les détails pour l’instant… Je savais que ca allait arriver mais je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’ils le mettznt vraiment en oeuvre. En réalité c du lobbying Bouygues pour pouvoir recruter plus sur le DSL sur lequel le churn est assez faible (en baissant les frais de mise en service Orange et donc fluidifier artificiellement le marché).



Si on profite en France de prix si bas tout en ayant des vitesses Internet acceptables c’est justement grâce à une régulation étatique intelligente et minutieuse. La situation dans les pays où on a laissé “le marché” s’autoréguler (États-Unis, Canada par ex.) n’est pas vraiment enviable: prix plusieurs fois supérieurs et infrastructures pas plus développées, FAIs qui se partagent le territoire pour avoir des monopoles locaux au lieux de déployer des réseaux concurrents.



Dans tous les secteurs une régulation est nécessaire pour permettre au marché d’exister, et ça commence par la sécurité physique pour permettre aux affaires d’avoir lieu.



Logiquement dans le cas d’un réseau, le plus efficace est d’avoir un seul réseau dont la maintenance et le développement est payée par ceux qui l’exploitent, sauf dans les zones les plus denses où une compétition rentable peut avoir lieu entre plusieurs réseaux, ce qui stimule aussi l’innovation.



Permettre ça sans se retrouver avec des monopoles récurrents et des prix absurdes dans les zones peu denses nécessite une forte régulation qui impose par ex. de louer son réseaux aux autres dans certaines conditions etc.








wagaf a écrit :



Si on profite en France de prix si bas tout en ayant des vitesses Internet acceptables c’est justement grâce à une régulation étatique intelligente et minutieuse. La situation dans les pays où on a laissé “le marché” s’autoréguler (États-Unis, Canada par ex.) n’est pas vraiment enviable: prix plusieurs fois supérieurs et infrastructures pas plus développées, FAIs qui se partagent le territoire pour avoir des monopoles locaux au lieux de déployer des réseaux concurrents.





Je suis d’accord pour dire que la situation de la France est enviable avec le meilleur rapport qualité-prix pour l’abonnement Internet parmi tous les pays que je connaisse.



En revanche il est faux de dire que le débit y est équivalent : en général dans les pays où Internet est coûteux la fibre a progressé plus rapidement. Tout comme leur médecine est prohibitive mais plus en pointe que la nôtre, avec en général plusieurs années d’avance, parfois davantage sur certains points. Un marché moins régulé est typiquement plus cher mais aussi plus innovant grâce aux marges supérieures : les acteurs ont intérêt à dépenser beaucoup pour attirer de nouveaux clients et craignent davantage les poursuites juridiques.



Enfin il faut aussi se rappeler qu’avant d’en arriver à la situation actuelle très acceptable on s’est aussi tapé une décennie d’un Internet 56k avec des tarifs délirants, la faute incombant à l’état. La France a eu dix à quinze ans de retard dans le développement d’Internet par rapport aux USA, ce qui a eu des conséquences importantes pour l’économie et s’en ressent encore aujourd’hui.



J’imagine que cette augmentation du tarif de gros de la boucle locale cuivre est à rapprocher avec la normalisation des tarifs de la location de la fibre FTTH des RIP (Réseaux d’Initiative Publique) :



FTTH : l’ARCEP propose des tarifs progressifs pour les réseaux d’initiative publique

À la une, à la deux…”

Next INpact - 07/10/2015





L’ARCEP prévoit sûrement l’augmentation des tarifs des offres ADSL pour favoriser le développement des offres FTTH, surtout les offres des RIP (dans les zones de population moins denses) – opérateurs locaux dont les 4 opérateurs/FAI nationaux rechignent à louer le réseau local en fibre FTTH.



D’ailleurs, c’est la méthode qui avait été utilisée dans les années 2000 pour favoriser l’ADSL vis-à-vis de l’abonnement RTC de France Telecom.


Pour information, avec ou sans augmentation, le réseau cuivre sera démonté en, 2025… loi voté cet Hiver.



Donc Orange va devoir continuer a déployer la fibre…. maintenant, les autres opérateurs vont devoir aussi passer a la caisse pour déployer la fibre








clacbec a écrit :



Quel marché, orange a le monopole.



L’ART a pratiquement crée le marché de FAI en forçant la main a FT, sans le régulateur il n’y avait aucune raison pour orange de louer sa BL

Tu n’as pas du connaitre netissimo apparemment

&nbsp;





Pour un coup, il n’a pas tort ! Si la boucle locale était à 20€, je pense que free et neuf/sfr fin des années 2000 auraient mis un petit coup d’accélérateur sur le développement de la fibre (pour ne plus payer ce monopole) et orange aurait dû déployer pour ne pas être à la traine.



Et nous pourquoi on paye plus pour tirer les cables jusqu’à chez vous ?


Quand il y a entente entre concurrents, c’est peut-être un moindre mal. Tu trouves ça bien l’arnaque du roaming en Europe ?


Plusieurs articles confirment que la boucle locale cuivre ou appelée

communément ligne téléphonique va disparaître après 150 ans d’existence

au profit de la fibre optique qui n’a toujours pas atteint sa maturité.



Fini l’époque où vous pouviez vous même câbler votre installation

privative à coup de dominos et de fer à souder&nbsp;! dx.com ne vend pas pour

le moment de kit d’assemblage pour fibre optique et les sites

spécialisés qui les commercialisent n’en font pas cadeau.



L’ARCEP que l’on avait connu plus conciliante a décidé de faire

remonter le tarif de gros pour la boucle locale. Conséquence, les

abonnements résidentiels seront inévitablement impactés notamment ceux

d’entrée de gamme comme Alice Initial à 20 €/mois ou celui de Bouygues

Telecom au même tarif.



Le message est assez clair, puisque vous ne voulez pas souscrire à un

abonnement au très haut débit THD on va vous y forcer. Rendre

obligatoire ce dont vous avez pas besoin. Encore faut-il qu’il y ait une

offre. J’habite dans une ville desservie depuis plus de 20 ans par le

câble. L’opérateur Miséricable a été incapable de faire migrer son

réseau en THD. Il a toutefois le culot de proposer comme offre internet,

une offre adossée sur la ADSL qui plafonne à 4 Mbits/s.


Carrément, tmtisfree.

On force dans un sens, on force dans l’autre pour contrecarrer les “effets indésirables”, on répète ça jusq’uà ne plus pouvoir bouger, et après on se plaint que plus rien ne bouge.


Il y a des règles pour réguler un marché, la régulation ne s’applique pas à tout bout de champs: celle-ci intervient lorsque l’environnement d’un marché, du fait de ses caractéristiques, ne permet pas d’obtenir les conditions suffisantes pour faire émerger un jeu concurrentiel.



La boucle locale serait restée à 20€, France Telecom aurait accru son revenu et sa domination sans qu’aucun acteur ne puisse jamais entrevoir la possibilité de déployer son propre réseau - quelque soit la technologie - la barrière à l’entrée constituant un coût trop important.



C’est la régulation qui a permis le franchissement d’un palier intermédiaire pour le déploiement d’un début de réseau propre, et aujourd’hui



Ca c’est pour le passé… pour le présent, je ne comprends pas qu’un régulateur se donne le droit de définir qu’elle doit être l’orientation technologique à suivre et imposer le timing dans lequel ça doit se faire, se faisant l’oracle de ce qui est bon pour le consommateur, et empiétant sur la stratégie des opérateurs.


En fait il existe beaucoup de pays pour lesquels les prix de marché (plus souvent les tarif de gros) sont régulés. Sors la tête de tes lois physiques et éco, et jette un oeil au monde réel.


Ça tombe bien j’en ai fini avec l adsl…


La fibre FTTH est en plein développement en ce moment et l’ARCEP ne va pas augmenter le tarif de la boucle locale cuivre d’un seul coup et sans concertation avec les acteurs du marché des télécoms : il s’agit d’une augmentation sur plusieurs années (de quelques centimes d’euros par an et par ligne xDSL).



Cette augmentation de tarif du cuivre va obliger Orange, Free, Bouygues et SFR à développer leurs propres réseaux fibre FTTH (dont les tarifs de gros FTTH vont sûrement baisser dans le même temps) ou à louer le réseau des RIP (Réseaux d’initiative publique) dans les zones de population les moins denses.



D’ailleurs, ce ne sont pas les opérateurs privés qui font la politique industrielle de la France et de l’Union européenne, fort heureusement. Si l’ARCEP ne réagissait pas, les 4 opérateurs nationaux resteraient à se faire de l’argent sur le cuivre alors que les pouvoirs publics attendent que la fibre optique FTTH permette les avancées technologiques et économiques souhaitées par la Société.


<img data-src=" />



Je suis d’accord avec un bémol : si cette stratégie de l’ARCEP pouvait décourager Orange de continuer à faire de l’ombre aux RIP (Réseaux d’initiative publique) avec sa solution “NRA-MeD” (“Montée en Débit” by Orange, en continuant à utiliser une terminaison en cuivre DSL tout en rapprochant la fibre des habitations).


l Etat avec l excuse de fibré la France (surtout les grande villes et agglomérations) recrée&nbsp;un monopole d’éguisé Orange (FT) avec cette mesure les abonnements vont augmenté pour l abonnée et Orange récupère de l argent au passage les petit bourgs eux ne seront jamais de la vie fibré mais l abonnement lui sera augmenté ,orange fibre déjà exclusivement certaine nouvelles construction&nbsp; c est bien mais le cuivre disparaît totalement donc obligé de passer chez Orange&nbsp;et la exit concurrence et comme le prix de de l abonnement fibre ne va pas resté a 30€ on aura des prix en 40 ou 50€ mais qui vivra verra mais le monopole de FT on la connue et peut être que l on va le redécouvrir dans pas longtemps et sa il savent très bien faire








tmtisfree a écrit :



Les lois de l’Économie ont les mêmes caractéristiques que celles de la Physique : elles ne changent pas selon le moment ou l’observateur (c’est pour cela qu’on les appelle des lois). Incidemment, elles permettent de prévoir parce qu’elles sont générales, cohérentes et prouvées depuis longtemps aussi bien théoriquement qu’empiriquement. Un état de fait qui échappe complètement à tous les incultes avec une parcelle de pouvoir à exercer coute que coute, et pire, à leurs majorettes suiveuses décérébrées.





Il y a quand même une grosse différence dans les loi de l’Economie et celles de la Physique (à mon avis): les réactions humaines n’influent en rien sur ces dernières contrairement aux premières.

Par exemple, la Bourse, qui est théoriquement un outil mathématique, peut varier en fonction des sentiments des intervenants. On parle bien parfois de vent de panique à la Bourse. Une simple rumeur non fondée peut causer des ravages sur le cours de la Bourse parce que les intervenants humains peuvent se laisser guider à tort par la crainte de perdre.



La régulation peut être nécessaire pour éviter les abus genre entente illicite (qui au passage faussent les lois de l’Economie ce qui n’est pas possible en Physique). Le but d’une entreprise est de faire du rendement (dixit plusieurs profs que j’ai eu). Même si cela est défavorable au client.

Après je suppose qu’il y a un équilibre qui peut s’instaurer entre la recherche du profit et les aspect négatifs sur le porte monnaie du client avant que celui-ci finisse par ne plus vouloir du service car la tonte est devenue trop forte.









wagaf a écrit :



Si on profite en France de prix si bas tout en ayant des vitesses Internet acceptables c’est justement grâce à une régulation étatique intelligente et minutieuse.



&nbsp;

Ahhh … ca explique pourquoi on est toujours dans le bas de tous les tableaux d’indicateurs. On est les lanternes rouges de l’Europe.



“D’ailleurs, ce ne sont pas les opérateurs privés qui font la politique industrielle de la France et de l’Union européenne, fort heureusement.”



Alors sur ce point, je pense que ça se discute largement. Je n’ai personnellement pas d’opinion tranchée sur le sujet, mais laisser entendre que la politique industrielle est forcément mieux orientée lorsqu’elle n’est pas laissée aux mains des acteurs privés.. hum… j’imagine très bien cette idée prospérer au sein d’une Autorité qui comme je l’ai dit dans mon précédent message, semble se prendre pour l’Oracle des Télécoms, néanmoins permet moi d’en douter.



Les industries ont besoin d’encadrement et de remèdes lorsque cela est nécessaires, ok ; de gourous qui dictent leur conviction, cela me semble moins légitime.


la fibre optique FTTH, on en parle depuis 2006. Les opérateurs télécom n’ont pas cessé de prétendre qu’ils avaient l’intention de créer leur réseau de distribution en fibre optique FTTH. La concurrence avait même été souhaitée par l’ARCEP à propos du fibrage des immeubles (fibre verticale).



Progressivement, les pouvoirs publiques établissent des normes pour engager véritablement les opérateurs privés dans les investissements qu’ils disent eux-même souhaiter. Ce sont bien des politiques indusitrielles qui se font en concertation avec les opérateurs privés.



Je ne vois pas de gourous étatistes là-dedans. L’Union européenne est même plus libérale que l’espace économique des USA.








jinge a écrit :



Heu… “Naturellement” les prix d’Orange ne baissent pas :)



Bien sûr, c’est le cas dans tous les monopoles non-naturels (étatiques). Il y aurait mieux valu dépecer France Telecom plutôt que de la privatiser, on ne serait pas avec des proto-administrations qui décident pour le marché parce le marché a été artificiellement fabriqué avec un seul acteur en position monopolistique sur les fourreaux et le dernier Km (entre autres).



Mais on est en France : à une situation de marché artificiellement conçue par l’administration et qui ne fonctionne évidemment pas, rien de tel que de remettre une couche d’administration pour faire croire que maintenant ça va marcher. <img data-src=" /> Le grand Albert a eu un mot pour cela.



Ce n’est pas comme si l’imposition quasi-divine des prix et de ses conséquences ruineuses et anti-sociales était récente : s’il y a bien une seul loi à retenir en économie, c’est celle-là.




Effectivement la Fibre on en parle depuis longtemps, mais le projet s’est trouvé face à une réalité: pendant longtemps il n’y a pas eu d’usage justifiant la Fibre, c’est à peine le cas aujourd’hui, donc au final pas de réel appétence des clients (je ne parle pas pour le lectorat de Nextinpact, et encore moins vu de l’Arcep), donc pas d’enjeu concurrentiel pour les opérateurs.



Aujourd’hui, le marché est tout de même assez concurrentiel, avec des acteurs assez solides pour décider si ils vont ou non vers la fibre, sans qu’il y ait besoin d’une marche forcée qui peut plus avoir tendance à mettre en difficultés certains opérateurs, que de les inciter à investir.



Et les RIPs… ces réseaux vides pour lesquels un investissement équivalent aurait pu permettre tellement plus de montées en débit… alors oui, les logements en zone arrière de NRA monté en débit ne vont certainement pas tutoyer les 200mbps pour le moment, mais rétrospectivement, cette précipitation et cet investissement dans les RIPs (pour une fibre qui - je le dis encore - ne me semblait pas encore indispensable)


Autre grosse raison pour laquelle il n’y a pas eu de déploiement de la fibre jusqu’à aujourd’hui: Free concentre ses investissements sur le mobile depuis 2008-2009. Du coup les autres opérateurs se focalisaient sur le mobile, et Orange faisait le minimum sur la Fibre. Sauf qu’il y a eu deux changements cette année:




  1. Numéricâble, qui est un opérateur fixe, principalement axé sur le THD a racheté SFR, et donc utilise le cash de SFR pour déployer du THD, ce qui met en danger la position d’Orange. Ca force donc Orange à réagir et à accélérer le déploiement du FTTH pour éviter de perdre trop de clients&nbsp;dans les zones concernées

  2. L’activité de Free Mobile commence à être autonome niveau investissements/Cash-flow (mis à part les coûts de licence à venir, probablement 400M€/an pendant 4 ans), et donc les 700M€ de cashflow générés par l’activité DSL vont pouvoir commencer à être investies dans le déploiement du FTTH, ce qui renforcera le déploiement d’Orange.&nbsp;



    Je pense donc que dans les 2 ans à venir on va voir beaucoup de nouvelles prises de FTTH arriver (et FTTB également)



    Le tout étant de ne pas pousser pour de la montée en débit trop proche de l’abonné (pas de GFast) car ça donne certes des débits plus intéressants, mais ça rend le dégroupage impossible et ça n’est pas une techno pérenne…








Cartmaninpact a écrit :



Et dans ma cambrousse où la fibre n’arrivera surement jamais, on va devoir payer plus cher chaque année? C’est la double peine? Encore une idée de Parigot jamais sortit du périphe <img data-src=" />





Y a de la vie au-delà du périph’ ? Avec des vrais gens ?

<img data-src=" />









Abstian a écrit :



En fait il existe beaucoup de pays pour lesquels les prix de marché (plus souvent les tarif de gros) sont régulés. Sors la tête de tes lois physiques et éco, et jette un oeil au monde réel.







Ce sont généralement des pays pauvres ou en voie de l’être. Pas vraiment des exemples à suivre.









Kalahad a écrit :



Il y a quand même une grosse différence dans les loi de l’Economie et celles de la Physique (à mon avis): les réactions humaines n’influent en rien sur ces dernières contrairement aux premières.

Par exemple, la Bourse, qui est théoriquement un outil mathématique, peut varier en fonction des sentiments des intervenants. On parle bien parfois de vent de panique à la Bourse. Une simple rumeur non fondée peut causer des ravages sur le cours de la Bourse parce que les intervenants humains peuvent se laisser guider à tort par la crainte de perdre.



La régulation peut être nécessaire pour éviter les abus genre entente illicite (qui au passage faussent les lois de l’Economie ce qui n’est pas possible en Physique). Le but d’une entreprise est de faire du rendement (dixit plusieurs profs que j’ai eu). Même si cela est défavorable au client.

Après je suppose qu’il y a un équilibre qui peut s’instaurer entre la recherche du profit et les aspect négatifs sur le porte monnaie du client avant que celui-ci finisse par ne plus vouloir du service car la tonte est devenue trop forte.





1/ Effectivement, on peut les distinguer de cette manière, mais il n’en reste pas moins qu’une loi n’est qu’un ensemble de règles générales dans tous les domaines où elles existent. En économie quand elles ne sont pas respectées cela mène à la ruine à terme. Ce n’est pas pour rien que les socialistes ont accepté l’économie de marché : leurs expérimentations historiques foireuses les y ont inévitablement contraint. Le cas de la fixation arbitraire des prix n’est que l’exemple le plus visible mais grotesque de loi économique non respectée. Il n’existe pas plus de justification à fixer le prix des bananes que celui de tout autre produit et service. Tenter d’argumenter le contraire revient à nier aux agents économiques leur capacité à s’occuper de leurs affaires : on ne voit pas en quoi un intervenant extérieur possédant moins d’informations pour en décider pourrait logiquement aboutir à faire mieux.

2/Je n’ai jamais entendu personne qualifier la Bourse “d’outil mathématique”. C’est une place d’échange (de marché) comme une autre.

3/ Une régulation a priori n’empêchera jamais des ententes. Par contre, elle les favorise souvent pour et par la captation du régulateur par dans un marché artificiellement restreint : cela est facile et moins couteux que de laisser entrer de nouveaux arrivants avec des produits/services novateurs et destructeurs des profits en place.



Les autres pays européens aussi régulent massivement le marché des télécoms, sans parler des régulations à l’echelle européenne.

Par ailleurs la France est surtout en retard dans le déploiement de la Fibre. D’autres font mieux mais grâce à d’autres régulations parfois plus fortes encore.


Dans plusieurs cas, dont celui du développement d’un réseau, et de manière générale pour gérer un bien commun, le plus efficace n’est pas de laisser faire les agents sans régulation.



En effet la richesse créée grâce au réseau est alors bien plus importante que la richesse créée par le réseau lui même. Permettre à un acteur de s’imposer comme monopole local pourra donc par ex. &nbsp;detruire plus de richesse que ce que gagnera en plus cette acteur.&nbsp;



Les “ultra-liberaux” de l’UE fixent les prix maximum, de gros et au détail, des télécoms dans l’Union, pour de bonnes raisons.








wagaf a écrit :



Dans plusieurs cas, dont celui du développement d’un réseau, et de manière générale pour gérer un bien commun, le plus efficace n’est pas de laisser faire les agents sans régulation.



Aucune théorie économique opérationnelle ne définit ce qu’est un “bien commun”. Donc il n’y a pas lieu de discuter de concept flou et indéfini dans un cadre de discussion économique.









wagaf a écrit :



En effet la richesse créée grâce au réseau est alors bien plus importante que la richesse créée par le réseau lui même. Permettre à un acteur de s’imposer comme monopole local pourra donc par ex.  detruire plus de richesse que ce que gagnera en plus cette acteur.



Ces 2 phrases n’ont pas de logique interne, je ne vois pas quoi répondre à l’incohérence.









wagaf a écrit :



Les “ultra-liberaux” de l’UE fixent les prix maximum, de gros et au détail, des télécoms dans l’Union, pour de bonnes raisons.



Il y a comme une dissonance dans cette assertion. On ne peut logiquement pas être ultra-libéral et fixer des prix parce que les ultra-libéraux sont absolument contre cette pratique collectiviste. QED.









tmtisfree a écrit :



1/ Effectivement, on peut les distinguer de cette manière, mais il n’en reste pas moins qu’une loi n’est qu’un ensemble de règles générales dans tous les domaines où elles existent. En économie quand elles ne sont pas respectées cela mène à la ruine à terme. Ce n’est pas pour rien que les socialistes ont accepté l’économie de marché : leurs expérimentations historiques foireuses les y ont inévitablement contraint. Le cas de la fixation arbitraire des prix n’est que l’exemple le plus visible mais grotesque de loi économique non respectée. Il n’existe pas plus de justification à fixer le prix des bananes que celui de tout autre produit et service. Tenter d’argumenter le contraire revient à nier aux agents économiques leur capacité à s’occuper de leurs affaires : on ne voit pas en quoi un intervenant extérieur possédant moins d’informations pour en décider pourrait logiquement aboutir à faire mieux.

2/Je n’ai jamais entendu personne qualifier la Bourse “d’outil mathématique”. C’est une place d’échange (de marché) comme une autre.

3/ Une régulation a priori n’empêchera jamais des ententes. Par contre, elle les favorise souvent pour et par la captation du régulateur par dans un marché artificiellement restreint : cela est facile et moins couteux que de laisser entrer de nouveaux arrivants avec des produits/services novateurs et destructeurs des profits en place.









  1. Je suppose que les ententes illicites entrent dans la catégorie “lois non respectées”?

    Dans le meilleur des mondes je serais entièrement d’accord, mais des agents économiques peuvent être tentés de contourner les lois pour leur profit au détriment de tout le système (ce qu’on ne peut faire en Physique pour en revenir à cette comparaison). Il faut donc un garde-fou pour éviter les dérives. Tout l’art de bien faire réside dans la façon dont on place ces garde-fous et il faut bien reconnaître que ce n’est pas toujours très judicieux.



    2)J’ai lu ça dans un article papier d’une revue scientifique. Je l’ai toujours quelque part, mais remettre la main dessus …….



    3)Non c’est vrai. Il faudrait que le régulateur soit derrière chaque acteur économique, big brother puissance mille. Pas souhaitable à mon avis. Mais il faut bien quelqu’un pour prendre les contrevenants aux lois la main dans le pot de confiture.

    Je ne vois pas vraiment en quoi ça les favorise. Avec ou sans, les ententes illicites peuvent se faire. Sauf qu’avec on peut au moins sanctionner ce genre de comportement que je trouve nuisible. Grossièrement c’est un peu pour traire un peu plus la vache à lait que peut représenter le client.









tmtisfree a écrit :



Aucune

théorie économique opérationnelle ne définit ce qu’est un “bien

commun”. Donc il n’y a pas lieu de discuter de concept flou et indéfini

dans un cadre de discussion économique.





Parlons plus simplement de bien public pour l’instant si tu veux.

Il n’y a pas plusieurs réseaux routiers privé concurrents car en toute logique ça serait complètement inefficace.



Le

plus logique est donc que le réseau routier, son développement et sa

maintenance soient partagés et qu’il constitue donc un bien publique.



Sans

aucune forme de régulation, quelques agents profiteraient d’une rente

sur le dos de tous les autres. Au final beaucoup moins de richesse

serait créé.



Il me paraîtrai absurde que la notion de bien

commun, que sont par ex. les océans, ou simplement Wikipedia, ne soient

pas pris en compte dans les théories économiques. Si c’est le cas, ces

théories devraient probablement être révisées puisque la notion de bien

commun a un sens fort pour les êtres humains et a un impact important

sur leur comportement (que ces théories sont supposées modéliser).



&nbsp;



tmtisfree a écrit :



Ces 2 phrases n’ont pas de logique interne, je ne vois pas quoi répondre à l’incohérence.



&nbsp;&nbsp;&nbsp;



Ma formulation n’était pas forcément claire.

Il y a la richesse créé par l’exploitation directe du réseau : la marge des FAI. Et il y a la richesse, indépendante et immensément supérieure, créée par l’utilisation du réseau: les nouvelles possibilités d’échange et de commerce que celui-ci permet etc. Des observations similaires peuvent êtres faite avec d’autres réseaux, routier par ex.



Optimiser la création de richesse pour les FAI en laissant le marché libre amène logiquement (et c’est ce qui est observé) à détruire de la richesse à l’échelle de la société.







tmtisfree a écrit :



Ces 2 phrases n’ont pas de logique interne, je ne vois pas quoi répondre à l’incohérence.





Il y a comme une dissonance dans cette assertion. On ne peut

logiquement pas être ultra-libéral et fixer des prix parce que les

ultra-libéraux sont absolument contre cette pratique collectiviste. QED.





Encore une fois je n’étais pas très clair.

Même l’UE, souvent critiquée pour défendre une ligne ultra-libérale (à tort ou à raison), a très bien compris que dans certains secteurs le plus logique est une forte régulation. De manière générale les pays où le réseau est le mieux développé et le moins cher y sont arrivés suite à une forte régulation étatique









Kalahad a écrit :





  1. Je suppose que les ententes illicites entrent dans la catégorie “lois non respectées”?

    Dans le meilleur des mondes je serais entièrement d’accord, mais des agents économiques peuvent être tentés de contourner les lois pour leur profit au détriment de tout le système (ce qu’on ne peut faire en Physique pour en revenir à cette comparaison). Il faut donc un garde-fou pour éviter les dérives. Tout l’art de bien faire réside dans la façon dont on place ces garde-fous et il faut bien reconnaître que ce n’est pas toujours très judicieux.





    Tu confonds “loi” au sens légaliste et “loi” au sens scientifique : les 2 n’ont rien à voir. Une “entente illicite” ne rompt que la première qui n’est in fine qu’une construction artificielle dont la finalité n’est jamais économique dans la réalité (mais au service d’intérêts politiques, généralement, cf les ex. actuels des ayants-droits faisant du lobbyisme forcené auprès du pouvoir politique pour conserver leurs privilèges). Les lois économiques ne sont pas bafouées pour autant (en fait jamais par les agents économiques eux-mêmes, même si superficiellement cela semble parfois le cas pour le quidam). Il faudra m’expliquer sur quelles bases théoriques et empiriques il serait susceptible d’exister un meilleur garde-fou que le porte-monnaie des agents économiques eux-mêmes pour la gestion de leurs relations marchandes/commerciales, et quelle entité possèderait plus d’information qu’eux pour décider à leur place quel est le meilleur choix pour eux. A part relever du vœu pieu, une telle entité n’existe évidemment pas.







    Kalahad a écrit :



    2)J’ai lu ça dans un article papier d’une revue scientifique. Je l’ai toujours quelque part, mais remettre la main dessus …….





    Il existe une frange d’économistes adeptes de la modélisation à outrance, alors que les outils mathématiques pour décrire l’évolution et la dynamique de systèmes aussi complexes qu’un marché n’existe pas encore. Ne perd pas ton temps à rechercher l’article, il n’a probablement aucun intérêt qu’à flatter l’égo de son/ses auteur/s.







    Kalahad a écrit :



    3)Non c’est vrai. Il faudrait que le régulateur soit derrière chaque acteur économique, big brother puissance mille. Pas souhaitable à mon avis. Mais il faut bien quelqu’un pour prendre les contrevenants aux lois la main dans le pot de confiture.

    Je ne vois pas vraiment en quoi ça les favorise. Avec ou sans, les ententes illicites peuvent se faire. Sauf qu’avec on peut au moins sanctionner ce genre de comportement que je trouve nuisible. Grossièrement c’est un peu pour traire un peu plus la vache à lait que peut représenter le client.





    Ce que tu essaies de me dire, c’est qu’en tant que client tu te penses trop stupide pour connaitre tes besoins, ou quand tu les connais de les arbitrer dans un contexte économique donné, et que pour pallier à cette déficience, l’intervention d’un tiers qui ne connait pas du tout tes besoins ou la nécessité de les arbitrer dans ce contexte complètement inconnu pour lui, va pouvoir comme par enchantement déterminer correctement et à ta place ce dont toi-même a été incapable de décider. Celui qui est prêt à croire ce genre de fadaises peut effectivement tout accepter en matière de régulations : il suffit qu’on lui dise que c’est pour son bien.

    Maintenant qu’il y ait des règles commerciales pour juger les pratiques anti-commerciales, cela n’a rien de nouveau. Ces règles ont été établies par les commerçants eux-mêmes au cours du temps et le législateur ne fait que triturer à la marge ce que la pratique a gravé dans le marbre. A titre d’exemple, environ 85% des litiges commerciaux sont réglés en arbitrage de manière complètement privée, et le restant par des juges de commerce professionnels non fonctionnarisés.









wagaf a écrit :



Parlons plus simplement de bien public pour l’instant si tu veux.

Il n’y a pas plusieurs réseaux routiers privé concurrents car en toute logique ça serait complètement inefficace.



Le plus logique est donc que le réseau routier, son développement et sa

maintenance soient partagés et qu’il constitue donc un bien publique.



Sans aucune forme de régulation, quelques agents profiteraient d’une rente

sur le dos de tous les autres. Au final beaucoup moins de richesse

serait créé.



Il me paraîtrai absurde que la notion de bien

commun, que sont par ex. les océans, ou simplement Wikipedia, ne soient

pas pris en compte dans les théories économiques. Si c’est le cas, ces

théories devraient probablement être révisées puisque la notion de bien

commun a un sens fort pour les êtres humains et a un impact important

sur leur comportement (que ces théories sont supposées modéliser).



Tous tes exemples peuvent facilement trouver des contre-exemples où plusieurs réseaux coexistent, perdurent, font de la compétition et du profit, innovent et finalement créent de la richesse avec leurs clients, là où un seul réseau est aux mains d’un monopole/oligopole créé de toute pièce et qui vit de sa rente, sans innover, et donc en appauvrissant relativement ses utilisateurs contraints (les exemples sont légions en France). Aucune régulation n’a jamais permis de favoriser l’innovation et la création de richesse puisque la fonction première d’une régulation est, par définition, de restreindre qualitativement et/ou quantitativement la liberté des agents économiques.

De manière patente et historique, tous les monopoles qui ont perduré et perdurent ont été et sont encore ceux créés artificiellement par le législateur/politique pour des motifs non-économiques et bien souvent pour son utilisation personnelle. Donc contrairement à ce que tu croies, ce sont les régulations qui fabriquent les rentes de situation : les monopoles naturels ne durent jamais bien longtemps dans un marché ouvert où le ticket d’entrée pour de nouveaux compétiteurs n’a pas été artificiellement surélevé (par la règlementation, l’établissement de normes draconiennes mais inutiles, la captation d’un régulateur, le lobbyisme, la connivence, le noyautage de l’administration, la corruption, etc, les moyens sont laissés à l’imagination des victimes).



     







wagaf a écrit :



Ma formulation n’était pas forcément claire.

Il y a la richesse créé par l’exploitation directe du réseau : la marge des FAI. Et il y a la richesse, indépendante et immensément supérieure, créée par l’utilisation du réseau: les nouvelles possibilités d’échange et de commerce que celui-ci permet etc. Des observations similaires peuvent êtres faite avec d’autres réseaux, routier par ex.





La marge n’est pas ce qui définit de la richesse. D’autre part, rien de ce que tu avances ne contredit mon § précédent : un monopole obtenu par la régulation (typiquement France Telecom avant privatisation) n’est pas gage d’innovation et donc de richesses (minitel vs internet) alors que les exemples de marchés laissés libres où les innovations ont conduit à une explosion de richesses sont tellement communs. D’ailleurs si les politiciens font actuellement leurs choux gras des inégalités, c’est bien qu’ils reconnaissent implicitement que le marché est capables de fabriquer de telles richesses. Sinon cela voudrait dire que leurs politiques de régulations en sont la cause, auquel cas leur inutilité serait tout à fait justifiée : on ne peut pas avoir le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière.







wagaf a écrit :



Optimiser la création de richesse pour les FAI en laissant le marché libre amène logiquement (et c’est ce qui est observé) à détruire de la richesse à l’échelle de la société.





Je t’invites à comparer tes ‘observations’ aux données historiques et aux explications de l’économiste J. Schumpeter pour n’en citer qu’un : toutes les richesses créées depuis 1850 ne résultent évidemment pas des interventions ruineuses des gouvernements dans l’économie (dettes souveraines), mais de la propension des agents économiques à utiliser les espaces de liberté de plus en plus grands pour créer, innover et satisfaire les besoins humains par un processus de destruction créatrice. S’il avait fallu attendre un politicien pour créer l’ampoule ou le chauffage électrique, nous serions encore à l’âge de pierre. La création de richesses ne se décrète pas, elle se cultive et s’obtient par une exigence de liberté.









wagaf a écrit :



Encore une fois je n’étais pas très clair.

Même l’UE, souvent critiquée pour défendre une ligne ultra-libérale (à tort ou à raison), a très bien compris que dans certains secteurs le plus logique est une forte régulation. De manière générale les pays où le réseau est le mieux développé et le moins cher y sont arrivés suite à une forte régulation étatique





Tu affirmes mais ne démontres rien. Quels sont les critères, combien cela a couté, et par rapport à quoi ? N’existe-t-il pas des contre-exemples ? Quelles sont les bases théoriques ou empiriques en économie qui prescrivent qu’une “régulation forte” conduit à ces supposés miracles alors que toute la théorie et les données historiques démontrent le contraire ? Autant de questions qui sont fondamentales mais qui restent sans réponse quand on les demande.



Les opérateurs télécom ont eu 10 ans pour déployer leur propre réseau local FTTH en concurrence de la boucle locale cuivre d’Orange. Ils n’ont rien fait (ou très peu). Car ils préfèrent profiter de la rente du réseau cuivre en vendant des offres ADSL/VDSL. Depuis quelques années, seul Orange se décide enfin à installer de la fibre FTTH (environ 1 000 000 d’abonnés actuellement) et à envisager la suppression de sa boucle locale cuivre.



La concurrence, il faut donc l’organiser. Hélas, ce ne sont pas les clients qui vont crier famine pour avoir plus de débit jusqu’à chez eux (mis à part les lignes DSL longues). C’est donc l’offre de très haut débit (THD) qui motivera les prochaines offres de services numériques (dont quelques-unes sont déjà développées). C’est comme cela que l’ADSL s’est développé et c’est comme ça que le THD se développera dans les 10 prochaines années (ou pas, si l’ARCEP n’intervient pas).


“Et les RIPs… ces réseaux vides pour lesquels un investissement équivalent aurait pu permettre tellement plus de montées en débit… alors oui, les logements en zone arrière de NRA monté en débit ne vont certainement pas tutoyer les 200mbps pour le moment, mais rétrospectivement, cette précipitation et cet investissement dans les RIPs (pour une fibre qui - je le dis encore - ne me semblait pas encore indispensable)”





En fait, d’après toi, les lignes longues, il faudrait les laisser en ADSL à 512Kb/s-8Mb/s pendant plus d’un demi-siècle. Pendant ce temps, d’autres territoires profiteraient de la fibre FTTH à 100Mb/s-1Gb/s avec tous les services modernes que ce débit permettrait en plus de la stabilité de connexion et de la symétrie des débits montant/descendant éventuelle. Ce n’est pas possible dans un pays industriel évolué.








tmtisfree a écrit :



Tu confonds “loi” au sens légaliste et “loi” au sens scientifique : les 2 n’ont rien à voir. Une “entente illicite” ne rompt que la première qui n’est in fine qu’une construction artificielle dont la finalité n’est jamais économique dans la réalité (mais au service d’intérêts politiques, généralement, cf les ex. actuels des ayants-droits faisant du lobbyisme forcené auprès du pouvoir politique pour conserver leurs privilèges). Les lois économiques ne sont pas bafouées pour autant (en fait jamais par les agents économiques eux-mêmes, même si superficiellement cela semble parfois le cas pour le quidam). Il faudra m’expliquer sur quelles bases théoriques et empiriques il serait susceptible d’exister un meilleur garde-fou que le porte-monnaie des agents économiques eux-mêmes pour la gestion de leurs relations marchandes/commerciales, et quelle entité possèderait plus d’information qu’eux pour décider à leur place quel est le meilleur choix pour eux. A part relever du vœu pieu, une telle entité n’existe évidemment pas.





Il existe une frange d’économistes adeptes de la modélisation à outrance, alors que les outils mathématiques pour décrire l’évolution et la dynamique de systèmes aussi complexes qu’un marché n’existe pas encore. Ne perd pas ton temps à rechercher l’article, il n’a probablement aucun intérêt qu’à flatter l’égo de son/ses auteur/s.





Ce que tu essaies de me dire, c’est qu’en tant que client tu te penses trop stupide pour connaitre tes besoins, ou quand tu les connais de les arbitrer dans un contexte économique donné, et que pour pallier à cette déficience, l’intervention d’un tiers qui ne connait pas du tout tes besoins ou la nécessité de les arbitrer dans ce contexte complètement inconnu pour lui, va pouvoir comme par enchantement déterminer correctement et à ta place ce dont toi-même a été incapable de décider. Celui qui est prêt à croire ce genre de fadaises peut effectivement tout accepter en matière de régulations : il suffit qu’on lui dise que c’est pour son bien.

Maintenant qu’il y ait des règles commerciales pour juger les pratiques anti-commerciales, cela n’a rien de nouveau. Ces règles ont été établies par les commerçants eux-mêmes au cours du temps et le législateur ne fait que triturer à la marge ce que la pratique a gravé dans le marbre. A titre d’exemple, environ 85% des litiges commerciaux sont réglés en arbitrage de manière complètement privée, et le restant par des juges de commerce professionnels non fonctionnarisés.







Les lois économiques sont aussi une construction artificielle. Certains ensembles marchent plutôt bien (le capitalisme par exemple, qui a quand même permis de réaliser beaucoup de choses positives) et d’autre moins bien (le “communisme”).

L’exemple n’est-il pas mal choisit? Les ayants-droits n’ont pas d’intérêt politique mais financiers. Ce sont aussi des agents économiques “culturels” (gros guillemets). Faire du lobbyisme pour arranger les lois au sens légaliste dans son propre intérêt sans se remettre en question pour offrir un meilleur service n’est-il pas contraire à ce que devrait faire un agent économique. Si ceux-ci font tout pour éviter l’arrivée de services innovants n’est ce pas bafouer le fonctionnement de l’économie, comment faire confiance à leur porte monnaie qui les pousse à tenter de modifier les règles du jeu à leur profit sachant que le toujours plus est un maître mot pour eux?

Si je comprend bien ta position, supprimer toute régulation étatique permettrait au système d’être autorégulé, de permettre une sorte de sélection naturelle qui verrait un nouvel arrivant avec un meilleur service se développer sans se faire mettre des bâtons dans les roues via la manipulation des réglementations établies par l’état via le lobbyisme puisqu’elle n’existeraient pas?



Il ne s’agissait pas d’économistes mais de mathématiciens purs et durs.



Si tu as compris ça dans ce que j’ai dit, c’est alors que je me suis très mal exprimé car je ne vois pas le lien entre ta réponse et ce que j’ai écris.









Kalahad a écrit :



Les lois économiques sont aussi une construction artificielle. Certains ensembles marchent plutôt bien (le capitalisme par exemple, qui a quand même permis de réaliser beaucoup de choses positives) et d’autre moins bien (le “communisme”).





Le capitalisme n’est pas une loi mais une observation des effets des lois économiques lorsqu’elles sont appliquées dans un environnement adéquat. Le communisme est juste l’opposé (une observation des effets des lois économiques lorsqu’elles ne sont pas appliquées dans un environnement adéquat).







Kalahad a écrit :



L’exemple n’est-il pas mal choisit? Les ayants-droits n’ont pas d’intérêt politique mais financiers….





Mon point était de souligner que l’utilisation de lois au sens légaliste comme substitut de lois au sens scientifique permet souvent d’utiliser les premières comme levier au détriment des autres agents économiques (ce que j’appelle la corruption de la noble cause : des lois au sens légaliste sont pondues pour soit-disant régler un problème, mais elles sont utilisées finalement pour le faire perdurer ou en créer d’autres pires). Dans l’exemple des ayants-droits, ils n’ont effectivement pas d’intérêt politique, mais ils ont un grand intérêt à utiliser le politique pour défendre leur business par la voie légaliste plutôt que de se remettre en cause, s’adapter à la nouvelle donne numérique, innover et évoluer, bref en un mot suivre les lois économiques comme les autres agents économiques.







Kalahad a écrit :



Si je comprend bien ta position, supprimer toute régulation étatique permettrait au système d’être autorégulé, de permettre une sorte de sélection naturelle qui verrait un nouvel arrivant avec un meilleur service se développer sans se faire mettre des bâtons dans les roues via la manipulation des réglementations établies par l’état via le lobbyisme puisqu’elle n’existeraient pas?





Exact. Note que je n’affirme pas que ce système est parfait. Il est seulement optimal relativement aux agents et aux lois économiques qu’ils peuvent mettre en pratique dans un environnement adéquat. Il est important de comprendre que le fait que ce système ne soit pas parfait est une de ses caractéristiques fondamentalement positives : cela fournit à d’autres agents des opportunités pour l’améliorer.







Kalahad a écrit :



Il ne s’agissait pas d’économistes mais de mathématiciens purs et durs.





Cela ne change en vérité pas grand chose à ma réflexion : la mathématisation à outrance de la science économique a été la pire chose qui lui soit arrivée. Les mathématiciens n’ont vraiment aucun business en économie : les outils mathématiques pour décrire un tel système (dit système adaptatif complexe évoluant en régime de chaos spatio-temporel) n’existe pas encore.







Kalahad a écrit :



Si tu as compris ça dans ce que j’ai dit, c’est alors que je me suis très mal exprimé car je ne vois pas le lien entre ta réponse et ce que j’ai écris.





Ton texte était clair, je te rassure ! Je répondais plus précisément au concept de la “vache à lait” : je ne comprend pas bien comment on peut être une “vache à lait”. De 2 choses l’une, soit on calcule que le prix d’un produit/service est trop cher par rapport à sa valeur attendue et on passe alors son chemin ou on va voir ailleurs, soit le prix demandé correspond à moins que la valeur attendue et se traduit par un achat (et la création automatique et immédiate de richesse). Je ne vois pas où situer de “vache à lait” dans le contexte d’un acte volontaire où seules deux solutions peuvent exister (soit j’achète, soit je n’achète pas).









tmtisfree a écrit :



Mon point était de souligner que l’utilisation de lois au sens légaliste comme substitut de lois au sens scientifique permet souvent d’utiliser les premières comme levier au détriment des autres agents économiques (ce que j’appelle la corruption de la noble cause : des lois au sens légaliste sont pondues pour soit-disant régler un problème, mais elles sont utilisées finalement pour le faire perdurer ou en créer d’autres pires). Dans l’exemple des ayants-droits, ils n’ont effectivement pas d’intérêt politique, mais ils ont un grand intérêt à utiliser le politique pour défendre leur business par la voie légaliste plutôt que de se remettre en cause, s’adapter à la nouvelle donne numérique, innover et évoluer, bref en un mot suivre les lois économiques comme les autres agents économiques.





Exact. Note que je n’affirme pas que ce système est parfait. Il est seulement optimal relativement aux agents et aux lois économiques qu’ils peuvent mettre en pratique dans un environnement adéquat. Il est important de comprendre que le fait que ce système ne soit pas parfait est une de ses caractéristiques fondamentalement positives : cela fournit à d’autres agents des opportunités pour l’améliorer.







Ton texte était clair, je te rassure ! Je répondais plus précisément au concept de la “vache à lait” : je ne comprend pas bien comment on peut être une “vache à lait”. De 2 choses l’une, soit on calcule que le prix d’un produit/service est trop cher par rapport à sa valeur attendue et on passe alors son chemin ou on va voir ailleurs, soit le prix demandé correspond à moins que la valeur attendue et se traduit par un achat (et la création automatique et immédiate de richesse). Je ne vois pas où situer de “vache à lait” dans le contexte d’un acte volontaire où seules deux solutions peuvent exister (soit j’achète, soit je n’achète pas).







Ce que j’avais en tête c’est que même sans régulation étatique, rien n’empêcherait plusieurs agents économiques de ne pas jouer le jeu et d’utiliser d’autres moyens que le lobbyisme auprès des politiques pour tordre le système afin de gonfler leurs profits et entraver la concurrence. Tu me demanderas quels moyens? Je serais bien en peine de répondre, je n’ai pas assez de connaissances dans ce domaine. Je place seulement ma réflexion sur les grandes lignes de la problématique. J’imagine juste que ça serait possible.



Pour la “vache à lait” ….. Quand on compare les prix de mêmes services (téléphonie/internet par exemple) d’un pays à l’autre on peut se dire que ce concept n’est pas si fantasque









jmc_plus a écrit :



privative à coup de dominos et de fer à souder&nbsp;! dx.com ne vend pas pour

le moment de kit d’assemblage pour fibre optique et les sites

spécialisés qui les commercialisent n’en font pas cadeau.



&nbsp;

&nbsp;Parcequ’il y a peu de demande (notamment mondiale).



Le prix du matériel est en chute vertigineuse, on trouve des kits de soudures avec des soudeuses à gaine (0.02-0.05dB de perte) à moins de 1000 euros sur alibaba - matériel chinois , je te l’accorde, mais ça deviens possible pour un électricien intéressé de faire l’investissement (ya 3 ans, à 8000 euros la soudeuse, effectivement c’était plus osé).

On trouve des jarretières un peu partout, & je pense qu’on finira par trouver des kits fiberlock à casto dans quelques années - là ya juste pas assez de marché pour qu’ils y trouvent un intérêt.



L’ARCEP que l’on avait connu plus conciliante a décidé de faire remonter le tarif de gros pour la boucle locale. Conséquence, les abonnements résidentiels seront inévitablement impactés notamment ceux d’entrée de gamme comme Alice Initial à 20 €/mois ou celui de Bouygues Telecom au même tarif.

&nbsp;

Pas forcément : BT ou Alice initial restent bénéficiaire. Peu, mais bénéficiaires. Et c’est pas le gros des abonnements (Moi par exemple, chez bouygues en collecte SFR j’y ai pas accès).

A mon avis les FAI avalerons la pilule , mais ça va (un peu ) impacter leurs profits sur ces petits forfaits.

Sur les forfait plus gros ce sera presque insensible d’autant plus qu’ils sont en pleine augmentation depuis qq années.



Mais il faut bien voir un truc : L’un des objectif de l’ARCEP est justement d’arriver à faire remonter l’ARPU dans les télécom - même si c’est effectivement au détriment des clients qui ne veulent _que_ du net (notamment car les BOFS prétendent que sinon ils peuvent pas co-investif sur le FTTH).

Donc dire que ca va faire remonter les tarifs des abonnements fixe, c’est ramer dans leur sens…



&nbsp;



&nbsp;









Kalahad a écrit :



Ce que j’avais en tête c’est que même sans régulation étatique, rien n’empêcherait plusieurs agents économiques de ne pas jouer le jeu et d’utiliser d’autres moyens que le lobbyisme auprès des politiques pour tordre le système afin de gonfler leurs profits et entraver la concurrence. Tu me demanderas quels moyens? Je serais bien en peine de répondre, je n’ai pas assez de connaissances dans ce domaine. Je place seulement ma réflexion sur les grandes lignes de la problématique. J’imagine juste que ça serait possible.





Ton appréhension est celle de la formation des monopoles : elle est non seulement possible, courante, mais j’irais même jusqu’à dire que c’est le but de tout entrepreneur que d’obtenir cette situation. J’évacue de suite les moyens utilisés actuellement (législatif, captation des régulations, normes, etc) pour y parvenir puisqu’on en a déjà discuté plus haut (on regroupe tous ces moyens ‘modernes’ non naturels sous le vocable de “capitalisme de connivence” ou “crony capitalim” en anglais).



Avant d’aborder les monopoles naturels (par opposition à ceux formés par les moyens sus-cités, donc), il est facile d’obtenir un monopole avec le système actuel des droits de propriétés intellectuelles : il suffit de déposer une demande et on est couvert contre les compétiteurs au frais de ses propres clients, càd des contribuables en général puisque ces droits IP sont légalement opposables et protégés par la force publique que toi et moi finançons : on ne pourrait rêver meilleure situation pour fabriquer artificiellement des monopoles non naturels à la chaîne.



Les monopoles naturels maintenant : ils sont le but (très difficile mais très motivant) à atteindre de tout capitaliste (pas besoin de dessin pour comprendre pourquoi), et c’est une bonne chose :

1/ ils permettent d’optimiser les coûts de production (je passe sur les moyens d’y parvenir) et donc de faire baisser les prix (une déflation séculaire des prix est LE mouvement naturel des prix dans tout système de marché non perturbé) ;

2/ si les prix ne baissent pas (le motif n’a pas d’importance) et s’il n’y a pas de protection des droits IP, le ticket d’entrée sur le marché visé sera beaucoup plus accessible (par comparaison à n’importe quelle autre situation) à tout autre agent économique, réduisant d’autant la possibilité de monopole qui perdure ;

3/ si le ticket d’entrée est élevé, cela indique que les profits potentiels le sont aussi : cela motivera d’autant l’arrivée de nouveaux compétiteurs réduisant d’autant la possibilité de monopole qui perdure ;

4/ si pour une raison quelconque la ressource à exploiter est rare, la pire chose à faire est d’augmenter artificiellement cette rareté ; cette approche (actuelle) contre-productive diminue d’autant les chances de voir baisser les prix par l’innovation (endogène ou exogène) technique ou technologique en situation de monopole/oligopole, réduisant d’autant les possibilités de détruire ce monopole/oligopole ;

5/ il n’y a pas d’exemple dans l’histoire économique de monopole naturel qui n’ait pas été défait plus tôt que tard.

Ce commentaire est déjà trop long, mais je finis pour te dire de ne pas prendre tout ce que j’ai écris pour argent comptant, mais de lire la littérature économique (pas les journaux, pas la radio, pas la TV), de croiser les sources, de multiplier les auteurs et les courants de pensées (orthodoxe, autrichien, etc), bref, de développer un esprit critique et de vérifier si ce qui est écrit correspond bien à une réalité (historique ou présente). Il existe un monde inconnu du grand public qui attend d’être découvert et qui permet de comprendre pourquoi tout ce qui fonctionne fonctionne et vice versa pourquoi tout ce qui ne va pas ne va pas. Et surtout d’acquérir les moyens (les lois, au sens scientifique) pour accéder au pourquoi et au comment les choses sont telles qu’elles sont. C’est ce que je fais personnellement, et c’est gratifiant de se voir récompenser par cette compréhension et ces outils quand on a fait l’effort de se hisser au-dessus du brouillard ambiant. On peut alors élaborer son propre cadre de pensée (tout en gardant bien sûr un esprit ouvert et le scepticisme du chercheur) et on s’aperçoit alors avec horreur de la pauvreté de l’environnement intellectuel dans lequel on baigne. Le jeu en vaut vraiment la chandelle.







Kalahad a écrit :



Pour la “vache à lait” ….. Quand on compare les prix de mêmes services (téléphonie/internet par exemple) d’un pays à l’autre on peut se dire que ce concept n’est pas si fantasque





Il est difficile de comparer seulement un paramètres (le prix) quand les situations, c’est à dire les bases de comparaison (les environnements historiques et économiques, les approches politiques, etc) sont toutes différentes. Cela rend le calcul statistiquement peu pertinent, et on peut lui faire dire n’importe quoi (un exemple parmi d’autres des méfaits de la mathématisation forcée).



Ce qui me gène dans le concept de “vache à lait”, c’est qu’il présuppose que le client “vache à lait” n’est pas assez intelligent ou assez responsable de sa propre existence pour être capable de valoriser les produits/services qu’on lui propose par rapport à ses besoins (c’était l’objet de mon commentaire au-dessus qui t’a semblé HS) : cela conduit à justifier les interventions et dérives (réglementaires, régulatrices, normatives et législatives) de tiers (administration, politique, et de plus en plus justice) qui n’ont pas plus d’informations pour opérer ce calcul de valorisation. C’est l’une des grandes lois économiques (cf une bonne partie de l’œuvre de F. Hayek) que information pour opérer ce calcul est dispersée, et de plus en plus inaccessible au fur et à mesure que l’on grimpe dans la pyramide hiérarchique. Seuls les agents économiques de base (les producteurs, les consommateurs) peuvent être à même de plus ou moins connaitre ces informations disparates pour calculer la valorisation et donc de pouvoir décider, in fine. Déléguer ce pouvoir est une faute.





Ce qui me gène dans le concept de “vache à lait”, c’est qu’il présuppose que le client “vache à lait” n’est pas assez intelligent ou assez responsable de sa propre existence pour être capable de valoriser les produits/services qu’on lui propose par rapport à ses besoins (c’était l’objet de mon commentaire au-dessus qui t’a semblé HS) : cela conduit à justifier les interventions et dérives (réglementaires, régulatrices, normatives et législatives) de tiers (administration, politique, et de plus en plus justice) qui n’ont pas plus d’informations pour opérer ce calcul de valorisation. C’est l’une des grandes lois économiques (cf une bonne partie de l’œuvre de F. Hayek) que information pour opérer ce calcul est dispersée, et de plus en plus inaccessible au fur et à mesure que l’on grimpe dans la pyramide hiérarchique. Seuls les agents économiques de base (les producteurs, les consommateurs) peuvent être à même de plus ou moins connaitre ces informations disparates pour calculer la valorisation et donc de pouvoir décider, in fine. Déléguer ce pouvoir est une faute.



Eh bien quand on voit les effets de mode, c’est un peu le cas par certains cotés non? On a besoin d’un téléphone portable (faut bien dire que c’est pratique, encore plus chez certaines professions) mais à 1000€ …… ce n’est plus un besoin mais une envie. Et le marketing joue sur ces envies par divers moyens (pub, études psycho ou autre) pour susciter cette envie et la faire payer un max alors que le prix de production est très largement inférieur aux prix consommateur. Et c’est là que je trouve que l’expression de “vache à lait” peut s’employer. Mais comme tu l’as rappelé, il est vrai que le choix existe toujours. Pour toi, cela vide l’expression de sa substance, pour moi, ça s’en rapproche quand même au moins un peu.

Pour pouvoir évaluer un service/produit par rapport à son besoin il faut des informations sur ces derniers. Si on a qu’une information parcellaire subjective (pub) ou si on s’en contente (par manque de temps par ex pour faire soi même l’analyse du produit) l’évaluation peut être différente de celle que le client aurait eu avec toute les informations portée à sa connaissance. Pas besoin d’être stupide ou irresponsable de sa propre existence. Mais encore une fois comme tu l’as dit on a le choix c’est vrai.

Concernant la dernière phrase, je ne peux qu’être d’accord.








Kalahad a écrit :



Eh bien quand on voit les effets de mode, c’est un peu le cas par certains cotés non? On a besoin d’un téléphone portable (faut bien dire que c’est pratique, encore plus chez certaines professions) mais à 1000€ …… ce n’est plus un besoin mais une envie. Et le marketing joue sur ces envies par divers moyens (pub, études psycho ou autre) pour susciter cette envie et la faire payer un max alors que le prix de production est très largement inférieur aux prix consommateur. Et c’est là que je trouve que l’expression de “vache à lait” peut s’employer. Mais comme tu l’as rappelé, il est vrai que le choix existe toujours. Pour toi, cela vide l’expression de sa substance, pour moi, ça s’en rapproche quand même au moins un peu.





As-tu déjà fait le compte du prix, des inconvénients, de l’espace et du temps perdu cumulés qu’il y aurait à utiliser toutes les 100+ fonctionnalités regroupées dans un “smartphone” à 1000€ si on devait utiliser pour cela 1 appareil unique par fonction proposée ? Certains (moi compris et de plus en plus apparemment) valorisent tous ces gains à nettement plus que 1000€.



Bien sûr que le marketing joue sur l’émotion des gens : les personnes en chargent des communications savent très bien qu’il faut mobiliser du temps cérébral càd faire un effort intellectuel pour réaliser un calcul de valorisation, et que faire appel aux émotions permet d’aboutir bien plus rapidement à l’acte qui les intéressent. Mais la technique est à double tranchant : si la communication n’est pas honnête, le consommateur aura tôt fait de le découvrir et le retour de bâton peut être très ruineux.



C’était mon point plus haut d’ailleurs, le consommateur n’a pas besoin d’être défendu par des tiers non informés : son porte-monnaie, multiplié par l’effet levier du nombre, est une arme redoutable et bien moins contournable que les protections artificielles et anti-économiques qu’on tente d’imposer pour soit-disant le protéger.







Kalahad a écrit :



Pour pouvoir évaluer un service/produit par rapport à son besoin il faut des informations sur ces derniers. Si on a qu’une information parcellaire subjective (pub) ou si on s’en contente (par manque de temps par ex pour faire soi même l’analyse du produit) l’évaluation peut être différente de celle que le client aurait eu avec toute les informations portée à sa connaissance. Pas besoin d’être stupide ou irresponsable de sa propre existence. Mais encore une fois comme tu l’as dit on a le choix c’est vrai.

Concernant la dernière phrase, je ne peux qu’être d’accord.





Le problème est que l’information n’est JAMAIS complète (sinon nous ne serions pas à avoir cette discussion). Nous avons la chance d’avoir maintenant des moyens modernes, rapides, multiples et surtout beaucoup plus indépendants pour obtenir plus d’informations qu’on en avait il y a seulement 20 ans. C’est vraiment une aubaine pour le consommateur.



Le plus difficile n’est pas d’évaluer le produit/service : leur prix est là pour ça. Le plus dur est d’estimer si la valeur qu’on pourra en retirer est supérieure à ce prix (et donc justifier l’acte d’achat, par définition). Il existe tout un tas de biais humain sur lesquels jouent les marketeux pour te persuader que tu mérites leur produit/service. Là aussi, connaitre ses propres biais pour objectiver une décision nécessite des efforts. Après, chacun est libre de décider en son âme et porte-feuille.



Pour compléter sur les monopoles (et la compétition), l’article suivant est une réflexion un peu plus approfondie que mes rapides commentaires sur ce sujet par l’un des entrepreneurs les plus connus de l’ère Internet :http://www.wsj.com/articles/peter-thiel-competition-is-for-losers-1410535536








tmtisfree a écrit :



As-tu déjà fait le compte du prix, des inconvénients, de l’espace et du temps perdu cumulés qu’il y aurait à utiliser toutes les 100+ fonctionnalités regroupées dans un “smartphone” à 1000€ si on devait utiliser pour cela 1 appareil unique par fonction proposée ? Certains (moi compris et de plus en plus apparemment) valorisent tous ces gains à nettement plus que 1000€.



Bien sûr que le marketing joue sur l’émotion des gens : les personnes en chargent des communications savent très bien qu’il faut mobiliser du temps cérébral càd faire un effort intellectuel pour réaliser un calcul de valorisation, et que faire appel aux émotions permet d’aboutir bien plus rapidement à l’acte qui les intéressent. Mais la technique est à double tranchant : si la communication n’est pas honnête, le consommateur aura tôt fait de le découvrir et le retour de bâton peut être très ruineux.



C’était mon point plus haut d’ailleurs, le consommateur n’a pas besoin d’être défendu par des tiers non informés : son porte-monnaie, multiplié par l’effet levier du nombre, est une arme redoutable et bien moins contournable que les protections artificielles et anti-économiques qu’on tente d’imposer pour soit-disant le protéger.





Le problème est que l’information n’est JAMAIS complète (sinon nous ne serions pas à avoir cette discussion). Nous avons la chance d’avoir maintenant des moyens modernes, rapides, multiples et surtout beaucoup plus indépendants pour obtenir plus d’informations qu’on en avait il y a seulement 20 ans. C’est vraiment une aubaine pour le consommateur.



Le plus difficile n’est pas d’évaluer le produit/service : leur prix est là pour ça. Le plus dur est d’estimer si la valeur qu’on pourra en retirer est supérieure à ce prix (et donc justifier l’acte d’achat, par définition). Il existe tout un tas de biais humain sur lesquels jouent les marketeux pour te persuader que tu mérites leur produit/service. Là aussi, connaitre ses propres biais pour objectiver une décision nécessite des efforts. Après, chacun est libre de décider en son âme et porte-feuille.







Mon avis personnel est que le téléphone à 1000€ qui en coute 200 à produire ne vaut pas les 800€ de marge. Je te rejoins sur le fait que j’ai le choix d’acheter (ce que j’ai fait) un téléphone dont les performances sont haut de gamme (enfin pour l’époque à laquelle je l’ai acheté, il y a trois ans, durant la préhistoire de la téléphonie mobile) et l’utilité identique mais nettement moins cher.

Seulement, comme tu le soulignes, le marketing joue sur les biais humains et ça fonctionne très bien vu le succès des téléphones à 1000€ d’une certaine marque dont le fruit-emblème est très apprécié des chevaux (exemple illustratif choisi parce que personnel)

Je considère que l’ampleur de certaines marges est se moquer un peu du monde. Je me fais la même réflexion durant les soldes.



Je ne dis pas que ça doit être gratuit. Il faut que les entreprises fassent des profits pour continuer à fonctionner, développer, avoir de la trésorerie pour les temps difficiles ou autre pour continuer à bénéficier de services/produits qui apportent beaucoup (et c’est un euphémisme).

Mais oui en effet, c’est au client de réfléchir et d’éviter de se laisser influencer (j’allais écrire manipuler). Et il n’est pas forcément certain que&nbsp; le client découvre rapidement la malhonnêteté de la communication. Par contre ça fini en effet par se savoir tôt ou tard, comme pour le scandale de la viande de cheval, ou des produits nocifs dans les emballages, mais cela a été révélé lors de contrôles. Ces contrôles ne sont-ils pas utiles au client?

Peut-être me diras-tu que ces irrégularités n’auraient pas eu lieu si il n’y avait pas eu de régulation? Il serait intéressant de tenter l’expérience en tout cas puisqu’on voit bien les problèmes aujourd’hui, autant essayer une autre façon de faire.

&nbsp;

Bien qu’il nous soit bénéfique le système n’est pas parfait et je pense qu’il faut quand même quelque chose, peut-être plus de formation du client à l’économie plutôt que des mesures étatiques (l’interventionnisme à outrance à en effet déjà été expérimenté), qui évite que la recherche du profit nuise au client.

Je sais tu m’as déjà expliqué que le porte-feuille du client et son besoin est un régulateur plus puissant que toutes les mesures légales contournables. Le client serait peut-être plus efficace avec un peu plus de connaissances sur le sujet?



&nbsp;

Je ne suis pas extrêmement bon en anglais mais le texte de ce monsieur est quand même assez clair et instructif. Merci de l’avoir partagé.









Kalahad a écrit :



Mon avis personnel est que le téléphone à 1000€ qui en coute 200 à produire ne vaut pas les 800€ de marge.





Cela représente plutôt le coût de la liste des pièces (BOM en anglais), càd avant la production et mise sur le marché. Si tu retires les charges fixes (de structure), la marge brute (commerciale) est bien plus faible (~40% pour Apple quand même, ~20 pour Samsung IIRC). Après il faut encore retirer toutes les charges variables pour obtenir la marge nette, puis tous les impôts, taxes salaires pour arriver à l’EBE (EBITDA en anglais) où là on peut comparer entre firmes différentes. Je n’ai pas vraiment le temps de retrouver les chiffres exacts, mais ceux que tu avances ne correspondent pas aux marges (brutes ou nettes).







Kalahad a écrit :



Peut-être me diras-tu que ces irrégularités n’auraient pas eu lieu si il n’y avait pas eu de régulation? Il serait intéressant de tenter l’expérience en tout cas puisqu’on voit bien les problèmes aujourd’hui, autant essayer une autre façon de faire.





Hé hé, j’ai écrit ici même des dizaines de pages de commentaires avec de multitudes références historiques dans à peu près tous les domaines économiques sur ce point. Il existe des tas d’exemples où un secteur d’activité s’est développé historiquement sans la moindre régulation extérieure imposée ex cathedra et où le secteur s’est lui-même auto-régulé : la majeure partie du code de commerce dérive d’ailleurs des règles marchandes du passé et qui ont émergés naturellement de la tradition juridictionnelle commerciale et contractuelle. C’était le dernier § et point qui t’a semblé mal à propos de mon commentaire précédent où j’évoquais l’existence d’une situation d’auto-régulation créée, codifiée et imposée par le secteur privé sur lui-même sans la moindre intervention étatique (voir cette revue sur ce sujet).







Kalahad a écrit :



Bien qu’il nous soit bénéfique le système n’est pas parfait et je pense qu’il faut quand même quelque chose, peut-être plus de formation du client à l’économie … Le client serait peut-être plus efficace avec un peu plus de connaissances sur le sujet?





Tout à fait, c’est un point important que tu mentionnes. Il y a un manque flagrant de formation/éducation à l’économie de base, à l’esprit critique et à la reconnaissance et à l’acceptation des biais qui nous habitent. La plupart des gens ne savent même pas comment fonctionne une banque, comment la monnaie est fabriquée ou quel est le mécanisme qui fait qu’un simple crayon puisse être fabriqué, des choses de base si l’on veut tenter de comprendre comment fonctionne l’économie en générale. L’économie ne devrait pas rester une boîte noire dont seuls quelques experts auto-proclamés auraient connaissance.









tmtisfree a écrit :



Tout à fait, c’est un point important que tu mentionnes. Il y a un manque flagrant de formation/éducation à l’économie de base, à l’esprit critique et à la reconnaissance et à l’acceptation des biais qui nous habitent. La plupart des gens ne savent même pas comment fonctionne une banque, comment la monnaie est fabriquée ou quel est le mécanisme qui fait qu’un simple crayon puisse être fabriqué, des choses de base si l’on veut tenter de comprendre comment fonctionne l’économie en générale. L’économie ne devrait pas rester une boîte noire dont seuls quelques experts auto-proclamés auraient connaissance.





Il existe quand même de vrais experts avec études dans le domaine et expérience significative. Ce sont sans doute ceux qui ne parlent jamais et que personne ne connait. Culture confiture étaler toussa toussa

Cela dit j’ai appris aujourd’hui qu’un expert “couvreur” agréé à la cour en connaît moins long sur le sujet qu’un ouvrier, ce que j’aurais cru impossible vu la rigueur que j’aurais cru nécessaire. Comme quoi il faut se méfier des titres.