Open Data : le budget de la mission Etalab doublé pour 2016

Open Data : le budget de la mission Etalab doublé pour 2016

Merci l'Open government partnercheap

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Xavier Berne

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Droit

04/11/2015 3 minutes
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Open Data : le budget de la mission Etalab doublé pour 2016

Après avoir bénéficié d’un budget de 1 million d’euros en 2014 et 2015, la mission Etalab s’apprête à disposer d’une enveloppe de 2,5 millions d’euros pour 2016. Un sacré coup de pouce qui s’explique, selon les pouvoirs publics, par des projets de « data sciences » et la participation active de la France à l’Open government partnership (OGP).

Quel est le point commun entre le site « data.gouv.fr », le plan d’action de la France pour un gouvernement ouvertle simulateur libre Open Fisca et le concours Dataconnexions ? La mission Etalab. Quasiment inconnue du grand public, cette institution rattachée au Premier ministre, administrativement dépendante du Secrétariat général de modernisation de l’action publique (SGMAP), a effectivement pour mission de promouvoir l’ouverture des données publiques : statistiques en tout genre, résultats électoraux, informations budgétaires, etc.

Son rôle consiste surtout à accompagner les administrations dans leur – longue et difficile – marche vers l’Open Data, afin que chaque citoyen puisse profiter, dans les meilleures conditions possible, des informations obtenues grâce à des deniers publics.

Une dotation budgétaire multipliée par 2,5

Dans le cadre du projet de loi de finances pour 2016, le gouvernement a prévu d’allouer 2,5 millions d’euros de crédits de fonctionnement à la mission Etalab, bien loin du million d’euros budgété pour cette année. Mais pourquoi donc cette multiplication par 2,5 ? Outre le développement et l’animation du portail d’Open Data « data.gouv.fr », cette enveloppe sera destinée selon les « bleus budgétaires » :

  • « À l’analyse et à la valorisation [des informations publiques] à travers les sciences des données (« data sciences ») au service de la transformation des politiques et organisations publiques. » Un premier appel d’offres a d’ailleurs été lancé en ce sens durant l’été (voir notre article).
  • « À la préparation tout au long de l’année 2016 de la présidence française de l'« Open government partnership » (OGP), un partenariat international qui s’attache à promouvoir la transparence de l’action publique et son ouverture à de nouvelles formes de concertation, de participation et de collaboration avec la société civile. »

Des jeux de données qui devraient diminuer l'année prochaine

Si la dotation budgétaire accordée à la mission Etalab augmentera l’année prochaine, ce ne devrait en revanche pas être le cas du nombre de données mises à la disposition du public sur « data.gouv.fr ». De 37 338 jeux en 2014, les pouvoirs publics misent sur 50 000 d’ici la fin 2015, pour retomber à 40 000 en 2016. Si certains relèveront que quantité n’est pas toujours synonyme de qualité, les annexes au projet de loi de finances expliquent que « la mutualisation et la sortie de certains jeux de données en 2016 (Banque mondiale et Eurostat) justifient la stabilisation des prévisions 2016 et 2017 à 40 000 jeux de données ».

plf etalab 2016
Crédits : Annexes au projet de loi de finances pour 2016

On retiendra enfin que le nombre de réutilisations de données fut moins important que prévu en 2015 (dernière ligne du tableau ci-dessus). Alors que les autorités en attendaient 2 000, la prévision pour cette année à été rabaissée à 1 500. L'année dernière, ce point noir avait déjà été pointé, cet indicateur étant censé souligner l’utilité des informations partagées sur « data.gouv.fr ».

Écrit par Xavier Berne

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Une dotation budgétaire multipliée par 2,5

Des jeux de données qui devraient diminuer l'année prochaine

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Commentaires (9)


Si peu le budget.<img data-src=" /><img data-src=" />








Ami-Kuns a écrit :



Si peu le budget.<img data-src=" /><img data-src=" />





et c’est un objectif “cher au coeur du gouvernement” <img data-src=" />

Tu imagines pour un truc qu’ils aiment pas ? <img data-src=" />



Donc la question est de savoir si ils aimes la Hadopi, ou c’est l’exception qui confirme la règle.<img data-src=" />


Je garde ma conclusion pour moi mais la réponse semble évidente <img data-src=" /> (et <img data-src=" /> aussi)


Hadopi c’est rien face à certaines gabegies…


Le mille-feuille des agences de l’État et les doublons administratifs, c’est là ou il y aurait des économie à faire.<img data-src=" />


Que l’Etat fasse d’abord payer ceux qui lui doivent plusieurs dizaines de milliards, et ensuite qu’il contrôle les aides aux entreprises.



Les coûts de notre administration deviendront secondaires quand nos énarques comprendront combien les caisses de l’Etat servent aux trésoreries d’entreprise, ou de l’inutilité de certaines aides qui reviennent à subventionner l’activité de certaines boîtes…


Je me demande quel % de réutilisations est effectivement remonté à Etalab. C’est le genre de truc sans doute très facile à oublier.


En partant de zéro et avec des gens qui n’ont rien compris aux enjeux, c’est déjà un bon début.

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