Requêtes de données : Snapchat publie son premier rapport de transparence

Requêtes de données : Snapchat publie son premier rapport de transparence

Comme les grands

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Vincent Hermann

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Internet

07/04/2015 3 minutes
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Requêtes de données : Snapchat publie son premier rapport de transparence

Snapchat a publié pour la première fois un rapport de transparence, pour rejoindre les entreprises qui veulent communiquer sur le sujet épineux des demandes faites par les forces de l’ordre. Si les chiffres sont sans commune mesure avec ce qui peut être demandé à un Facebook ou un Google, ils sont particulièrement précis et indiquent par exemple que la France a effectué neuf requêtes.

Un premier rapport et des chiffres assez précis

Snapchat est surtout connu pour sa fonctionnalité d’échanges de photos qui s’autodétruisent rapidement. D’abord incarnation de l’éphémère, il est de plus en plus utilisé d’autres façons, notamment par des entreprises qui souhaitent créer des flux d’images. Or, comme toute structure gérant des données personnelles, même si elles sont surtout sous forme d’images, Snapchat peut faire l’objet de requêtes des forces de l’ordre pour obtenir des informations, notamment dans le cadre d’enquêtes.

Snapchat a donc produit pour la première fois un rapport de transparence, une opération typique depuis quelques années pour les grandes sociétés américaines telles qu’Apple, Microsoft, Google, Facebook ou encore Twitter. Ces rapports sont devenus d’autant plus visibles que la polémique autour des révélations d’Edward Snowden a mis en avant le critère de respect de la vie privée par ces entreprises, ainsi que leurs liens avec le monde du renseignement, incarné principalement par la NSA.

Le rapport de Snapchat est plus précis que ce à quoi on a pu être habitué. Sur la période allant du 1er novembre 2014 au 28 février 2015, on sait ainsi que les requêtes des autorités américaines étaient au nombre de 375, dont 159 assignations, 172 mandats de recherche et 24 ordonnances de tribunaux, pour un total de 666 comptes. Snapchat fournit d'ailleurs le détail de ces derniers pour chaque catégorie. Par exemple, les 159 assignations concernaient 326 comptes. L’entreprise précise en outre la part des requêtes qui ont donné lieu à un transfert de données : 89 % des assignations, 88 % des ordonnances, 96 % des mandats de recherche ou encore 95 % des procédures d’urgence. Au total, 92 % des 375 requêtes ont été acceptées.

snapchat

Les informations FISA bloquées pendant six mois

Sur la même période, Snapchat indique n’avoir reçu aucune NSL (National Security Letter), ces fameux ordres qui empêchent l’entreprise de communiquer aux personnes concernées qu’elles ont fait l’objet de requêtes sur des informations personnelles. En clair, Snapchat a pu avertir toutes les personnes (physiques ou morales) touchées. Malheureusement, toutes les demandes réalisées dans le cadre de la loi FISA (qui autorise expressément les forces de l’ordre à réclamer des données appartenant à des utilisateurs étrangers) sont masquées durant six mois, en application de la loi révisée sur le renseignement.

Enfin, les statistiques sur les demandes étrangères montrent que la France a été en tête avec neuf requêtes, aucune n’ayant d’ailleurs donné lieu à un transfert de données.

Ces statistiques rappellent en tout cas un élément capital au sujet de Snapchat : les photos envoyées sont peut-être détruites pour les utilisateurs, mais pas pour l’entreprise. Il en va de même pour tous les services en ligne et les applications qui hébergent ainsi des informations personnelles, à l’instar de Facebook, Gmail, Twitter, Outlook.com et autres.

Écrit par Vincent Hermann

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Un premier rapport et des chiffres assez précis

Les informations FISA bloquées pendant six mois

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Commentaires (10)


666 comptes… comme par hasard <img data-src=" />









Vincent a écrit :



Enfin, les statistiques sur les demandes étrangères montrent que la France a été en tête avec neuf requêtes, aucune n’ayant d’ailleurs donné lieu à un transfert de données.





Internet, cette zone de non-droit <img data-src=" />



Donc, comme le dit la conclusion de l’article, les messages échangés sont stockés sur les serveurs de l’entreprise ?&nbsp;

Ou bien ils ne transmettent que les META infos si je puis dire, à savoir, Source, destination, heure, pays, etc… &nbsp;?&nbsp;



Pub mensongère dans ce cas ? Quel est le vrai logiciel dont les éléments s’autodétruisent ?&nbsp;

&nbsp;


Les pots de yaourt reliés par un fil? <img data-src=" />


Snapchat garde les photos ? Hummmmm


Mais non, puisqu’on te dit que c’est temporaire, c’est que ça l’est vraiment. <img data-src=" />



Et dire que certaines personnes utilisent ce genre de service sans en comprendre le fonctionnement…

Un minimum d’éducation sur le sujet serait nécessaire, amha.



On dirait que je commence à devenir vieux avant l’âge. <img data-src=" />


Ça ne serait pas très compliqué.



L’expéditeur chiffre avec la clef publique du destinataire.

Le destinataire dechiffre avec sa clef privé.



L’intermediaire n’a aucune idée de ce qui passe. Étonnamment personne ne fait comme ça, probablement parce que ça empêche de revendre les infos…








Meewan a écrit :



Ça ne serait pas très compliqué.



L’expéditeur chiffre avec la clef publique du destinataire.

Le destinataire dechiffre avec sa clef privé.



L’intermediaire n’a aucune idée de ce qui passe. Étonnamment personne ne fait comme ça, probablement parce que ça empêche de revendre les infos…





Y’a pas de secrets, le service n’est pas gratuit pour rien.









Qruby a écrit :



Y’a pas de secrets, le service n’est pas gratuit pour rien.





C’est clair, mais rien que les meta ont de la valeur. Finalement le contenu est secondaire et peut être chiffré facilement.



En même temps vu que maintenant les autorités françaises peuvent tout regarder, autant stocker au états unis ! Il devrait avoir des mentions comme sur la viande : 100% stocké aux USA, 100% stocké en France, 100% stocké en lituanie, … <img data-src=" />








Qruby a écrit :



Y’a pas de secrets, le service n’est pas gratuit pour rien.





A ton avis d ou vient la valeur des données ? Qui leur donne de la valeur ?

Peut être qu au lieu de sécuriser les données personnelles il faudrait supprimer leur valeur marchande, mais pour ça faudrait que les utilisateurs se bougent un peu le fion :)



Parce-que le caractère privé des données personnelles y a bien longtemps que ça n est plus un argument pour la sécurité.