La « grande école du numérique » commence à prendre forme

La « grande école du numérique » commence à prendre forme

Label et le clochard

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Xavier Berne

Publié dans

Internet

09/03/2015 3 minutes
50

La « grande école du numérique » commence à prendre forme

Alors que la formation des jeunes au numérique est régulièrement pointée du doigt en France, François Hollande a promis le mois dernier qu’une « grande école du numérique » verrait le jour. Ce projet annoncé un peu à la surprise générale commence d'ailleurs à prendre forme, puisque de premières formations devraient être labellisées dès le mois d’octobre.

Pas d’établissement unique

« La « grande école du numérique » ne sera pas un établissement unique, mais un réseau d’initiatives sur le territoire, issues du monde académique, du monde associatif ou du monde de la formation professionnelle » explique le gouvernement dans son détail des mesures présentées vendredi suite à la réunion interministérielle « Égalité et citoyenneté : la République en actes ». S’il ne s’agira donc pas d’une école identique à celle de Xavier Niel (42), cette nouvelle initiative se veut en revanche bel et bien tournée vers les personnes éloignées de l’emploi, à commencer par les jeunes sortis du système scolaire sans diplôme ni qualification.

« Nous allons développer un diplôme numérique accessible même sans le baccalauréat. Il s’agira d’une formation courte, diplômante, adaptée aux besoins du secteur numérique, qui favorisera l’insertion professionnelle dans ce secteur d’avenir », nous confiait il y a quelques jours le ministère de l’Éducation nationale.

Des formations courtes et accessibles sans pré-requis académique

Finalement, plusieurs types de « formations au numérique » sont annoncées. Celles-ci devraient durer de 3 à 24 mois, tout en se voulant « intensives, accélérées et innovantes ». Niveau contenu, le flou demeure puisqu’on ne sait toujours pas quels seront les types de cours proposés (à destination de futurs community managers, de développeurs... ?).

Un label national « Grande École du Numérique » sera surtout créé et attribué aux structures qui délivreront ces fameuses formations. Une mission de préfiguration doit d’ailleurs être désignée dès ce mois-ci « pour mener une concertation avec les acteurs, définir les critères de labellisation, construire les référentiels de certification, identifier les financements disponibles... ». Selon Rue89, sa présidence reviendra à Stéphane Distinguin, membre du Conseil national du numérique. Ses conclusions sont attendues pour le mois de mai. « La première vague de labellisations et de créations de formations sera conduite en octobre 2015 », promet le gouvernement.

Une première vague de labellisations prévue pour l’automne

Une structure de pilotage de la « Grande École du Numérique » verra également le jour. Celle-ci sera chargée d’octroyer le fameux label, « d’animer le réseau des structures partenaires et de constituer en parallèle une plateforme web de formation ». Cette initiative devrait s’articuler avec les précédentes promesses en matière d’e-éducation, qui se concrétiseront notamment à partir de la rentrée 2016 dans le cadre du « plan pour le numérique à l’école » (tablettes pour tous les élèves de cinquième, refonte des programmes scolaires, etc.). 

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Pas d’établissement unique

Des formations courtes et accessibles sans pré-requis académique

Une première vague de labellisations prévue pour l’automne

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

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Commentaires (50)




Label et le clochard



Pas mieux …


Des fois, je me demande où vous allez chercher ces sous-titres.


On pourrait y envoyer toute la classe politique tiens :)


Comme si les djeunz de mon âges avaient besoin de ces cours chiants à crever pour être dans le numérique. Même les gosses de 5ans savent utiliser une tablette. Le seul truc bien que je vois dedans, c’est le diplôme, en fait.



A coté de ça, on ne parle même pas l’anglais et on est même pas foutu de donner des cours d’anglais correcte. Soit il faut faire une école payante avec stage obligatoire à l’étranger, soit prendre son porte-monnaie, et partir de sa propre initiative (rare sont les écoles à faire de l’échange scolaire).  Et dans le numérique, c’est important, pourtant.


Excellent initiative, il était temps, et j’approuve fortement.







neyss a écrit :



Comme si les djeunz de mon âges avaient besoin de ces cours chiants à crever pour être dans le numérique. Même les gosses de 5ans savent utiliser une tablette. Le seul truc bien que je vois dedans, c’est le diplôme, en fait.





Pourquoi chiants à crever ? Tu les as déjà suivis avant même qu’ils soient en place en fait ?

Et tu penses que ces cours se limiteront à l’utilisation d’une tablette ?



Bizarre ce genre de réflexion …

Quand il n’y a pas d’initiative, on se plaint, et quand il y en a, on se plaint encore :-/



J’ai beau chercher, y a pas une chose de juste dans tout ton commentaire.


Effectivement, ils savent “utiliser”, mais ils ne savent pas s’en servir :)








neyss a écrit :



Comme si les djeunz de mon âges avaient besoin de ces cours chiants à crever pour être dans le numérique. Même les gosses de 5ans savent utiliser une tablette. Le seul truc bien que je vois dedans, c’est le diplôme, en fait.



A coté de ça, on ne parle même pas l’anglais et on est même pas foutu de donner des cours d’anglais correcte. Soit il faut faire une école payante avec stage obligatoire à l’étranger, soit prendre son porte-monnaie, et partir de sa propre initiative (rare sont les écoles à faire de l’échange scolaire).  Et dans le numérique, c’est important, pourtant.





Et quant à savoir écrire un texte sans faire de faute, il y a encore du boulot.

Sinon, tu connais erasmus ? Ça n’a pas l’air aussi marginal que tu ne le croies.



Après, je suis d’accord, c’est inutile d’apprendre à se servir d’une tablette. Pourquoi pas des cours de zapping télé aussi ?

Ce qui est utile, c’est de savoir que rien n’est privé sur internet, que les données sont éternelles…



Rhoo, ça a mordu !!!








neyss a écrit :



A coté de ça, on ne parle même pas l’anglais et on est même pas foutu de donner des cours d’anglais correcte. Soit il faut faire une école payante avec stage obligatoire à l’étranger, soit prendre son porte-monnaie, et partir de sa propre initiative (rare sont les écoles à faire de l’échange scolaire).  Et dans le numérique, c’est important, pourtant.





Et a coté de ça on fait retomber la responsabilité encore et toujours sur l’école, mais les parents qui abrutissent leurs enfants devant la TV avec des films, séries, et autres dessins animé en VF plutôt qu’en VOST (comme dans les pays où ils sont bons en anglais) n’ont rien à se reprocher..









neyss a écrit :



Comme si les djeunz de mon âges avaient besoin de ces cours chiants à crever pour être dans le numérique. Même les gosses de 5ans savent utiliser une tablette. Le seul truc bien que je vois dedans, c’est le diplôme, en fait.



A coté de ça, on ne parle même pas l’anglais et on est même pas foutu de donner des cours d’anglais correcte. Soit il faut faire une école payante avec stage obligatoire à l’étranger, soit prendre son porte-monnaie, et partir de sa propre initiative (rare sont les écoles à faire de l’échange scolaire).  Et dans le numérique, c’est important, pourtant.





3 mois de formation minimum pour se servir d’une tablette????? La vache vont être chiants les cours!!!!!



J’imagine bien le cursus :

Utiliser Android : 3 Mois

Utiliser Windows 6 Mois

Utiliser Ios : 3 mois

Utiliser Linux : 6 mois



Messieurs, au bout de ces deux ans de formation, vous voila informaticiens!!!!! Félicitations!








neyss a écrit :



Comme si les djeunz de mon âges avaient besoin de ces cours chiants à crever pour être dans le numérique. Même les gosses de 5ans savent utiliser une tablette. Le seul truc bien que je vois dedans, c’est le diplôme, en fait.



A coté de ça, on ne parle même pas l’anglais et on est même pas foutu de donner des cours d’anglais correcte.





Quand je vois les cours de ma fille au collège, je n’ai rien à redire:




  • introduction à the Gimp: impeccable, utilisation des calques, animation, … Je sais, c’est un tuto qui existe sur internet, mais le prof l’a bien déroulé, et dérouler un tuto devant 30 gamins, c’est pas dérouler un tuto pour son soi-tout-seul.

  • introduction à Sweet Home 3D: impeccable aussi,

  • et seulement ensuite: introduction au dessin technique (en rebondissant sur la vue de dessus de SH3D)



    Pour l’Anglais: génial, cours animés et partcicipatifs avec prononciation, grammaire de base. Pas du tout assomant comme les cours que j’ai vécu! Et pas des profs cachés derrière un lecteur cassette à faire avant/arrière sur un texte stupide.



    Donc non, toute l’éducation nationale n’est pas à jeter.



collège ? filière générale ? c’est rare de bons exemples <img data-src=" />


Moi, le côté intensif me rebute un peu.



Pour avoir vu un reportage sur 42 sur la “piscine”, la méthode me semble pas mal, et permet assez bien de distinguer ceux qui ont du potentiel.

Par contre, ça me semble un poil trop intensif, et j’ai l’impression qu’on forme à la fois à l’informatique, et à la fois à s’habituer tous les problèmes de santé au travail, notamment liés au stress, que peut l’on peut rencontrer dans ces métiers, ce qui ne semble pas une bonne idée.








jb18v a écrit :



collège ? filière générale ? c’est rare de bons exemples&nbsp;<img data-src=" />





&nbsp;C’est le cours de techno, et ça dépend beaucoup du prof. L’education National a du mal à dispenser le même enseignement partout dans cette matière, entre-autre à cause de problème de recrutement et de formation des profs.



Des formations “intensives, accélérées et innovantes”. Pour des jeunes “sans diplôme ni qualification”. Mouais…



Déjà, ne nous faisons pas d’illusions, en Novlang, “innovant” = low cost.



Ensuite “intensives et accélérées”… Je me fais peut-être des idées (préjugés, toussa), mais ne parle-t-on pas de jeunes ayant des difficultés avec: (1) la concentration/conceptualisation et (2) l’expression écrite ? Est-ce vraiment une bonne idée de prétendre en faire, rapidement et à peu de frais, (1) des programmeurs ou (2) des “community managers” ?


ah oui un peu la roulette russe cette matière <img data-src=" />



merci <img data-src=" />








neyss a écrit :



Comme si les djeunz de mon âges avaient besoin de ces cours chiants à crever pour être dans le numérique. Même les gosses de 5ans savent utiliser une tablette. Le seul truc bien que je vois dedans, c’est le diplôme, en fait.







Justement, pour la plupart, les jeunes ne savent pas vraiment se servir d’un ordinateur.



Savoir et croire savoir, ce n’est pas la même chose.



Et ce n’est pas avec une tablette qu’ils apprendront.



Comment il disait Céline, déjà ? Ah oui, tourner autour du pot, négliger l’essentiel et branler l’accessoire…








sr17 a écrit :



Et ce n’est pas avec une tablette qu’ils apprendront.







Mais si, regarde, dans toutes les séries policières ils cassent n’importe quelle sécurité avec un Iphone :o



Je ne sais pas quel âge tu as, mais les jeunes lycéens comme étudiants ne savent absolument pas se servir d’un ordinateur hormis pour aller sur facebook et encore …

Dès que l’on commence à vouloir faire du traitement texte ou du tableur ils sont complètement paumés et dès que je parle de système/réseau/programmation j’ai l’impression de parler à des poules. Donc non les jeunes ne savent pas mieux se servir de l’informatique que les personnes âgées ils y sont juste plus habitués et savent mieux s’y adapter.








ActionFighter a écrit :



Moi, le côté intensif me rebute un peu.



Pour avoir vu un reportage sur 42 sur la “piscine”, la méthode me semble pas mal, et permet assez bien de distinguer ceux qui ont du potentiel.

Par contre, ça me semble un poil trop intensif, et j’ai l’impression qu’on forme à la fois à l’informatique, et à la fois à s’habituer tous les problèmes de santé au travail, notamment liés au stress, que peut l’on peut rencontrer dans ces métiers, ce qui ne semble pas une bonne idée.







Malheureusement, le stress n’est pas la meilleure façon de mettre en évidence la créativité et le talent.



Je pense sincèrement que tout cela n’a pas de sens. Même pour l’entreprise, c’est une vision à courte vue.










Tirr Mohma a écrit :



Je ne sais pas quel âge tu as, mais les jeunes lycéens comme étudiants ne savent absolument pas se servir d’un ordinateur hormis pour aller sur facebook et encore …

Dès que l’on commence à vouloir faire du traitement texte ou du tableur ils sont complètement paumés et dès que je parle de système/réseau/programmation j’ai l’impression de parler à des poules. Donc non les jeunes ne savent pas mieux se servir de l’informatique que les personnes âgées ils y sont juste plus habitués et savent mieux s’y adapter.





+1



à ce sujet

http://lunatopia.fr/blog/les-gamins-ne-savent-pas-utiliser-les-ordinateurs c’est tellement vrai <img data-src=" />









sr17 a écrit :



Malheureusement, le stress n’est pas la meilleure façon de mettre en évidence la créativité et le talent.



Je pense sincèrement que tout cela n’a pas de sens. Même pour l’entreprise, c’est une vision à courte vue.





Je suis d’accord.



Ce n’était peut-être pas clair, mais quand je parle de méthode permettant de distinguer le potentiel, je parle uniquement de la méthode (basée essentiellement sur la pratique), pas du rythme.



Et ce que j’ai vu était juste les tests de sélections, je n’ai pas vu comment se déroulait la suite. Si aucun cours théorique n’est dispensé afin d’avoir un minimum d’acquis venant de quelqu’un qui maîtrise le sujet, ça me paraît fort léger.









eglyn a écrit :



Mais si, regarde, dans toutes les séries policières ils cassent n’importe quelle sécurité avec un Iphone :o







On rigole, mais toutes ces séries télévisées peuvent véhiculer des idées complètement fausses chez tous les non spécialistes de l’informatique, y compris ceux qui dirigent le pays.










sr17 a écrit :



On rigole, mais toutes ces séries télévisées peuvent véhiculer des idées complètement fausses chez tous les non spécialistes de l’informatique, y compris ceux qui dirigent le pays.





Si seulement sa n’était que pour l’informatique&nbsp;<img data-src=" />



Vais remettre un lien posté par un autre INpactien (merci encore à lui!) sur un autre article pour ceux ne faisant pas la distinction entre se servir d’un ordinateur et se servir de facebook :&nbsp;http://lunatopia.fr/blog/les-gamins-ne-savent-pas-utiliser-les-ordinateurs


merci.



J’aime bien la question sur la différence entre Internet, le World Wide Web, un navigateur et un moteur de recherche.








fred42 a écrit :



merci.



J’aime bien la question sur la différence entre Internet, le World Wide Web, un navigateur et un moteur de recherche.





Bah c’est facile.

Internet c’est le bidule bleu et rond

le World Wide Web c’est le www dans les adresses des sites

Une navigateur c’est Christophe Colomb

Un moteur de recherche c’est le truc qui s’affiche dans je tape un truc dans la barre en haut du bidule bleu et rond (celui de la première réponse)



Quelques cours de français pourraient aussi servir…








fred42 a écrit :



merci.



J’aime bien la question sur la différence entre Internet, le World Wide Web, un navigateur et un moteur de recherche.





Internet et le web, cé la meme chose, mais le web, cé lé vieu ki dize ca, nous les djeuns on di le Net, é cé cool.

le moteur de recherche, c’est un truc ki copi google mé en - bi1

E le navigateur, cé Chrome et internet Explorer, mé internet explorer, cé nul, cé google ki me la dit









FunnyD a écrit :



Internet et le web, cé la meme chose, mais le web, cé lé vieu ki dize ca, nous les djeuns on di le Net, é cé cool.

le moteur de recherche, c’est un truc ki copi google mé en - bi1

E le navigateur, cé Chrome et internet Explorer, mé internet explorer, cé nul, cé google ki me la dit





tg cé mem pa vré en plus on di m1tenan le Ten lol sinon sa fé tro pouri de chai baron









uzak a écrit :



Et quant à savoir écrire un texte sans faire de faute, il y a encore du boulot.

Sinon, tu connais erasmus ? Ça n’a pas l’air aussi marginal que tu ne le croies.



Après, je suis d’accord, c’est inutile d’apprendre à se servir d’une tablette. Pourquoi pas des cours de zapping télé aussi ?

Ce qui est utile, c’est de savoir que rien n’est privé sur internet, que les données sont éternelles…





wahou,tu as raison.

&nbsp;

35000 étudiants ERASMUS français en 2012 pour 690000 qui passaient le bac…ca fait 5%..tu as raison,ce n’est pas marginal.

Je suis tout a fait d’accord avec toi,avant de faire ce genre de bastringue,vaudrait mieux apprendre l’anglais correctement.

j’ai du apprendre moi même a 30 ans en partant a l’étranger apres une éducation linguistique minable ,et j’apprends aujourd’hui a mon gosse en lui payant des cours privés.



Tout ça&nbsp; s’appele l’education nationale,c’est la quatrieme entreprise au monde en terme de personnes et c’est d’une rare inefficacité!



Je trouve que l’éducation au numérique se diffuse de mieux en mieux dans la population : la preuve, Hollande a arrêté de parler de “digital”.



A part ça j’aime beaucoup l’idée de “formations numériques” dont on sent qu’elles répondent à un besoin clairement identifié et défini. Encore plus s’il s’agit de former des programmeurs n’ayant pas su décrocher le bac, si possible pour travailler dans l’aéronautique, l’imagerie médicale ou la robotique. Cela me fait plaisir de voir que l’état utilise intelligemment ses fonds d’une façon responsable, pertinente et compétente.



Vive le gouvernement, vive la France.








legurt a écrit :



Je suis tout a fait d’accord avec toi,avant de faire ce genre de bastringue,vaudrait mieux apprendre l’anglais correctement.

j’ai du apprendre moi même a 30 ans en partant a l’étranger apres une éducation linguistique minable ,et j’apprends aujourd’hui a mon gosse en lui payant des cours privés.





Bravo, tant pour avoir appris par toi-même que pour avoir pris conscience que l’éducation nationale mettait en péril l’avenir de ton enfant.



Et ce message-ci n’est pas sarcastique, contrairement au précédent.



Les salariés qui ne parlent pas anglais sont, pour de nombreux boîtes, de simples analphabètes muets, sourds et aveugles : c’est ainsi qu’on appelle quelqu’un qui ne peut pas lire les documents ni communiquer avec les clients ou les collègues. Et le parler décemment ne suffit pas, il faut être quasiment parfait dans de nombreuses branches.









HarmattanBlow a écrit :



il faut être quasiment parfait dans de nombreuses branches.





Ça, c’est la théorie, en pratique on se retrouve avec des gens qui font nimp parce que c’est pas leur domaine de compétence.









Flykz a écrit :



Ça, c’est la théorie, en pratique on se retrouve avec des gens qui font nimp parce que c’est pas leur domaine de compétence.





Laisse-moi reformuler :

“Dans de nombreuses branches il faut être quasiment parfait en anglais.”



Le terme informaticien m’a toujours paru surfait sachant que l’on ne peux pas tout connaître en informatique… <img data-src=" />








HarmattanBlow a écrit :



Je trouve que l’éducation au numérique se diffuse de mieux en mieux dans la population : la preuve, Hollande a arrêté de parler de “digital”.



A part ça j’aime beaucoup l’idée de “formations numériques” dont on sent qu’elles répondent à un besoin clairement identifié et défini. Encore plus s’il s’agit de former des programmeurs n’ayant pas su décrocher le bac, si possible pour travailler dans l’aéronautique, l’imagerie médicale ou la robotique. Cela me fait plaisir de voir que l’état utilise intelligemment ses fonds d’une façon responsable, pertinente et compétente.



Vive le gouvernement, vive la France.





Tu penses que parce qu’ils n’ont pas le bac, ils ne sont pas assez intelligents ?



Je ne comprend pas très bien ton discours. Tu prends clairement parti pour la formation scolaire standard avant de la démonter dans le post suivant.



Certaines personnes très intelligentes ne se sentent pas à l’aise avec le cursus de l’éducation nationale, et ça pourrait permettre à certains de raccrocher le train des études avec une méthode alternative.

Je pense donc qu’il faut attendre d’avoir le programme et les premiers résultats avant de sortir les sarcasmes.









legurt a écrit :



wahou,tu as raison.

 

35000 étudiants ERASMUS français en 2012 pour 690000 qui passaient le bac…ca fait 5%..tu as raison,ce n’est pas marginal.

Je suis tout a fait d’accord avec toi,avant de faire ce genre de bastringue,vaudrait mieux apprendre l’anglais correctement.

j’ai du apprendre moi même a 30 ans en partant a l’étranger apres une éducation linguistique minable ,et j’apprends aujourd’hui a mon gosse en lui payant des cours privés.



Tout ça  s’appele l’education nationale,c’est la quatrieme entreprise au monde en terme de personnes et c’est d’une rare inefficacité!





Tout le monde ne veut pas aller étudier à l’étranger, faut pas que ce soit obligatoire non plus. Ce que je dis, c’est que les personnes qui veulent peuvent.



Fallait suivre à l’école aussi, c’est pas l’apprentissage par infusion <img data-src=" /> J’ai fait que du public et je n’ai rien à reprocher à l’école. Si peut-être l’histoire, c’est enseigné d’une manière assez partisane avec des accents de guerre froide. Que je rattrape d’ailleurs, il n’y a pas d’âge pour apprendre.



Puis bon, râler parce que l’école est inefficace tout en élisant des mecs qui baissent le budget pour l’éducation nationale tout en envoyant son gamin dans une école privée… Mmh mmh, l’individualisme a de beaux jours devant lui.. Ce n’est pas ton cas d’après ce que tu dis, mais ça me fait râler. Ça dégrade l’école publique en général, et ils viennent d’où les enseignants ?









ActionFighter a écrit :



Tu penses que parce qu’ils n’ont pas le bac, ils ne sont pas assez intelligents ?



Je ne comprend pas très bien ton discours. Tu prends clairement parti pour la formation scolaire standard avant de la démonter dans le post suivant.



Certaines personnes très intelligentes ne se sentent pas à l’aise avec le cursus de l’éducation nationale, et ça pourrait permettre à certains de raccrocher le train des études avec une méthode alternative.

Je pense donc qu’il faut attendre d’avoir le programme et les premiers résultats avant de sortir les sarcasmes.





Et vice versa. (et après ils font l’ENA)









uzak a écrit :



Et vice versa. (et après ils font l’ENA)





Ça marche aussi <img data-src=" /> <img data-src=" />



Disons qu’après, comme je le dis plus haut, il me semble que l’échec scolaire provient largement:

&nbsp;- de difficultés de concentration/conceptualisation/rigueur

&nbsp;- de difficultés avec l’expression écrite

(évidemment il y a des exceptions)



Or, le boulot de développeur demande pas mal la première qualité, et le boulot de “community manager” la seconde. J’ai peur qu’on envoie ces jeunes gens au casse-pipe, juste pour alimenter un plan com’.








chichillus a écrit :



Disons qu’après, comme je le dis plus haut, il me semble que l’échec scolaire provient largement:

 - de difficultés de concentration/conceptualisation/rigueur

 - de difficultés avec l’expression écrite

(évidemment il y a des exceptions)





C’est difficultés ne sont pas imputables totalement à l’enfant. Le contexte familial ou social joue également un grand facteur dans la réussite, de même que les moyens mis en place.



Lorsque l’on regarde les résultats d’écoles alternatives, type Freinet ou Montessori, elles ne donnent pas en général de meilleurs résultats qu’une pédagogie “normale”, par contre, elles fonctionnent bien mieux pour les élèves en situation d’échec.



Et je pense que développer des écoles de pédagogie différente est justement la meilleure idée pour que chaque élève y trouve son compte.



Après, bien sûr qu’il existera toujours des élèves pas très brillants à l’école quelque soit la pédagogie, mais si ce type d’école peut permettre à certains d’avoir une autre chance de continuer un cursus scolaire, ce sera toujours ça de mieux que la situation actuelle.







chichillus a écrit :



Or, le boulot de développeur demande pas mal la première qualité, et le boulot de “community manager” la seconde. J’ai peur qu’on envoie ces jeunes gens au casse-pipe, juste pour alimenter un plan com’.





Ces qualités ne sont pas “absentes” chez les enfants en échec. C’est simplement qu’ils n’ont pas eu l’occasion et/ou les moyens de les mettre en pratique.









ActionFighter a écrit :



Tu penses que parce qu’ils n’ont pas le bac, ils ne sont pas assez intelligents ?





Je pense que s’ils ne sont pas capables d’avoir un bac aussi facile, ils ne sont pas capables de faire un métier aussi difficile sur le plan intellectuel. Tu penses vraiment que j’ai tort ?



Je reconnais que quelques uns qui auraient les capacités pour décrocher le bac ne l’ont pas. J’en ai connu un qui l’a repris pour pouvoir ensuite faire un bac+2 facile et pondre des pages wordpress à la chaîne, ce qui reste plus facile que beaucoup d’autres choses. Mais ça reste marginal et je n’ai jamais entendu un politicien proposer une formation pour que ceux qui n’ont pas le bac puissent opérer des humains ou bâtir des ponts. Pourquoi être plus laxiste avec ceux qui écrivent le logiciel d’avionnique, le pilote du robot chirurgien ou le logiciel de CAO ?



Il y a des tâches faciles dans la programmation mais elles ne sont pas nombreuses, le reste est très difficile et les politiciens commencent à me courir en rêvant de transformer n’importe quel lycéen et type en échec scolaire en programmeur, j’y vois du mépris pour notre métier.





Enfin ce que j’ai démonté c’est l’éducation linguistique en particulier. Je ne pense pas grand bien de l’EN en général et je voudrais la voir changer mais en attendant l’éducation c’est aussi enseigner à se pousser au derrière pour faire des choses qui nous déplaisent afin de décrocher ce que l’on veut. Et j’ai la faiblesse de croire qu’un programmeur devrait au grand minimum savoir ce qu’est un vecteur ou une dérivée.









HarmattanBlow a écrit :



Je pense que s’ils ne sont pas capables d’avoir un bac aussi facile, ils ne sont pas capables de faire un métier aussi difficile sur le plan intellectuel. Tu penses vraiment que j’ai tort ?





Je serais plus nuancé. Si cela vaut pour la majorité, il reste une minorité pour qui cela peut-être utile.







HarmattanBlow a écrit :



Je reconnais que quelques uns qui auraient les capacités pour décrocher le bac ne l’ont pas. J’en ai connu un qui l’a repris pour pouvoir ensuite faire un bac+2 facile et pondre des pages wordpress à la chaîne, ce qui reste plus facile que beaucoup d’autres choses. Mais ça reste marginal et je n’ai jamais entendu un politicien proposer une formation pour que ceux qui n’ont pas le bac puissent opérer des humains ou bâtir des ponts. Pourquoi être plus laxiste avec ceux qui écrivent le logiciel d’avionnique, le pilote du robot chirurgien ou le logiciel de CAO ?





Il existe pourtant le D.A.E.U qui permet de reprendre des études universitaires. Et avec plus de 10.000 inscrits par an, c’est loin d’être marginal.



Et je me risquerai pas à dire que ces centaines de personnes finiront leurs études ou seront incapables dans leurs futur métier.

Mais les pédagogies alternatives me semblent être une option intéressante à développer.







HarmattanBlow a écrit :



Après, des statistiques que j’ai pu lire, il y a entre 30 et 40% de reçus aux examens, mais ça fait quand même déjà entre 300 et 400 personnes par an qui ont une chance de faire des études universitaires qu’ils n’ont pas pu ou eu l’envie de faire avant.



Il y a des tâches faciles dans la programmation mais elles ne sont pas nombreuses, le reste est très difficile et les politiciens commencent à me courir en rêvant de transformer n’importe quel lycéen et type en échec scolaire en programmeur, j’y vois du mépris pour notre métier.





Je pense que tu présupposes trop vite du résultat. Je sais que la France à tendance à brader ses diplômes, mais ce n’est une raison pour voir dans les jeunes en situation d’échec des personnes finies incapables d’évoluer.







HarmattanBlow a écrit :



Enfin ce que j’ai démonté c’est l’éducation linguistique en particulier. Je ne pense pas grand bien de l’EN en général et je voudrais la voir changer mais en attendant l’éducation c’est aussi enseigner à se pousser au derrière pour faire des choses qui nous déplaisent afin de décrocher ce que l’on veut. Et j’ai la faiblesse de croire qu’un programmeur devrait au grand minimum savoir ce qu’est un vecteur ou une dérivée.





Ça me semble être plus que le minimum en effet, le calcul vectoriel et les dérivées <img data-src=" />



Mais il faut bien voir que “pousser au cul”, ça peut se faire aussi différemment.



Par exemple, comme je le disais plus haut sur les pédagogies alternatives, les récents résultats montrent que si elles n’ont pas dans leur généralités de meilleures résultats que les pédagogies standards, elles montrent par contre de meilleurs résultats dans le cas de jeunes en situation d’échec.



C’est donc pour moi la preuve que la méthode autant que les capacités individuelles peuvent influer sur les résultats.



Tout le monde n’est pas adapté au formatage de l’enseignement “classique”, j’en conviens <img data-src=" />.



Mais sur le cas précis de cette “grande école du numérique”, ça fait vraiment plan com’ bâclé avec des mots-clés à la mode lâchés un peu au hasard. Et quand je vois “pédagogie innovante” dans ce projet, par les temps qui courent, ça m’évoque malheureusement plutôt “pédagogie low cost (mais avec des iPads <img data-src=" />)” que “pédagogie alternative (avec de vrais profs qui n’en veulent)”. J’espère me tromper…








chichillus a écrit :



Tout le monde n’est pas adapté au formatage de l’enseignement “classique”, j’en conviens <img data-src=" />.



Mais sur le cas précis de cette “grande école du numérique”, ça fait vraiment plan com’ bâclé avec des mots-clés à la mode lâchés un peu au hasard. Et quand je vois “pédagogie innovante” dans ce projet, par les temps qui courent, ça m’évoque malheureusement plutôt “pédagogie low cost (mais avec des iPads <img data-src=" />)” que “pédagogie alternative (avec de vrais profs qui n’en veulent)”. J’espère me tromper…





C’est possible, on est d’accord. C’est pour ça que j’attends le programme et les premiers résultats avant de condamner le dispositif.



Et j’espère ne pas m’être trompé <img data-src=" />









HarmattanBlow a écrit :



Je pense que s’ils ne sont pas capables d’avoir un bac aussi facile, ils ne sont pas capables de faire un métier aussi difficile sur le plan intellectuel. Tu penses vraiment que j’ai tort ?



Je reconnais que quelques uns qui auraient les capacités pour décrocher le bac ne l’ont pas. J’en ai connu un qui l’a repris pour pouvoir ensuite faire un bac+2 facile et pondre des pages wordpress à la chaîne, ce qui reste plus facile que beaucoup d’autres choses. Mais ça reste marginal et je n’ai jamais entendu un politicien proposer une formation pour que ceux qui n’ont pas le bac puissent opérer des humains ou bâtir des ponts. Pourquoi être plus laxiste avec ceux qui écrivent le logiciel d’avionnique, le pilote du robot chirurgien ou le logiciel de CAO ?



Il y a des tâches faciles dans la programmation mais elles ne sont pas nombreuses, le reste est très difficile et les politiciens commencent à me courir en rêvant de transformer n’importe quel lycéen et type en échec scolaire en programmeur, j’y vois du mépris pour notre métier.



Enfin ce que j’ai démonté c’est l’éducation linguistique en particulier. Je ne pense pas grand bien de l’EN en général et je voudrais la voir changer mais en attendant l’éducation c’est aussi enseigner à se pousser au derrière pour faire des choses qui nous déplaisent afin de décrocher ce que l’on veut. Et j’ai la faiblesse de croire qu’un programmeur devrait au grand minimum savoir ce qu’est un vecteur ou une dérivée.







En même temps, je pense que beaucoup d’informaticiens n’ont pas fait suffisamment d’informatique quand ils sortent de l’école.



Et surtout, ils n’en ont pas fait assez jeunes, à l’age ou le cerveau est le plus apte à apprendre.



J’ai connu des programmeurs extrêmement doués qui n’avaient pas leur bac. Ils ont commencé jeunes et voyaient le bac juste comme une pure perte de temps.



Ils ont préféré devenir excellent dans leur domaine et compter sur leur talent plutôt que d’accumuler des titres pour plaire aux recruteurs.



Quand on parle d’applications de recherche ou des domaines très pointus, de toute manière, le bac ne suffira pas. Rien ne prouve que le pur programmeur soit la meilleure réponse à ces besoins de niche.



Après, je partage ton avis sur les problèmes de risque de dévalorisation du métier si le gouvernement veut faire dans la quantité alors que le métier est déjà bien saturé.



Parce que ce n’est pas le tout de vouloir former des gens, encore faut t’il leur donner des débouchés.



Sinon on obtiendra un écroulement et les meilleurs partiront ailleurs…