L'EFF souhaite que les « cracks » deviennent légaux pour les jeux abandonnés

L’EFF souhaite que les « cracks » deviennent légaux pour les jeux abandonnés

Et personne n'en souffrirait

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Vincent Hermann

Publié dans

Droit

05/11/2014 5 minutes
65

L'EFF souhaite que les « cracks » deviennent légaux pour les jeux abandonnés

L’Electronic Frontier Foundation s’attaque à un domaine bien connu des joueurs : les titres qui ne sont plus exploitables, en partie ou totalement, dès lors que les serveurs auxquels ils sont censés être reliés sont arrêtés. La fondation a ainsi déposé une demande officielle pour que soient autorisées les modifications des jeux quand ils sont abandonnés par leurs éditeurs.

Des jeux inexploitables quand les serveurs sont arrêtés

De très nombreux jeux réclament aujourd’hui une connexion à Internet. L’utilisation de cette dernière varie mais il s’agit très souvent de pouvoir contrôler l’authenticité du titre par les propres serveurs de l’éditeur. Vérification de la clé fournie, création d’un compte, les méthodes ne manquent pas. La connexion est réclamée également pour les mises à jour, le mode multijoueur et, bien évidemment, dans le cas des MMORPG.

 

Mais que se passe-t-il quand les serveurs requis ne sont plus là ? Les titres ont tendance à bien fonctionner durant quelques années puis, quand ils ne sont plus rentables et font perdre de l’argent à l’éditeur, les serveurs sont fermés. S’il s’agit d’un serveur d’authentification, le joueur ne peut plus lancer le titre ou accéder à la partie multijoueur. S’il s’agit d’un serveur de vérification de l’authenticité du jeu, l’activation ne pourra plus se faire après une réinstallation, ou même directement au lancement du titre.

 

Bien entendu, le monde du jeu s’est organisé depuis longtemps pour faire face à ce genre de situation. La plupart de ces titres disposent de « cracks », des petits programmes permettant de court-circuiter les vérifications en tous genres. Mais la plupart des législations sont taillées pour rendre le procédé illégal puisque cela suppose de contourner des mesures électroniques de gestion des droits, donc des DRM, notamment aux États-Unis avec le DMCA.

Des « cracks » légaux pour les titres abandonnés

Et justement, l’EFF a fait parvenir à la Bibliothèque du Congrès et au bureau américain des brevets une demande officielle pour rendre légale ce genre de manipulation dès lors qu’un jeu est considéré comme abandonné. Pour définir cet état, la fondation cite les cas des serveurs arrêtés et qui empêchent que le jeu soit jouable, entièrement ou en partie, notamment pour la zone multijoueur.

 

Pour l’EFF, il existe une grande zone de flou dans le droit américain quand il s’agit pour les éditeurs d’impacter directement l’utilisation d’un jeu après plusieurs années. La fondation considère que les clients ont payé pour leurs titres et que ceux-ci devraient donc toujours rester jouables. Elle demande que soit créée une exception de type « fair use » au DMCA pour les produits concernés, sans remettre en cause l’interdiction de contournement des DRM pour les jeux toujours activement supportés. La fondation indique que les MMO ne seraient pas concernés, la connexion Internet faisant partie intégrante du concept. 

Aucune retombée négative sur l'industrie selon la fondation 

L’Electronic Frontier Foundation indique qu’une telle exception n’aurait aucune retombée négative sur les éditeurs puisque si le jeu est abandonné, les frais liés à son entretien sont nuls. Le marché du jeu vidéo n’en serait donc pas bousculé, tout en maintenant le droit du client à pouvoir continuer de jouir de son achat. La fondation ajoute même que cette mesure pourrait augmenter la valeur intrinsèque des jeux puisque les utilisateurs n’auraient plus à craindre la coupure des serveurs.

 

La fondation note enfin que le problème devient de plus en plus récurrent à cause de « la dynamique de l’industrie du jeu vidéo ». Elle explique : « Depuis la fin des années 2000, un certain nombre de jeux requièrent même une connexion Internet pour jouer seul. Assassin’s Creed 2 (2009) est devenu célèbre pour réclamer une connexion au serveur tenu par l’éditeur et pour perdre l’avancée du joueur quand la connexion était rompue ». Elle cite en outre le cas de Steam, quand des problèmes de connexion interdisent l’accès à plusieurs titres, même si un mode hors-ligne permet quand même de jouer à certains. On rappellera de notre côté le lancement bancal de Diablo III, quand les erreurs 37 empêchaient les joueurs d’accéder au titre.

 

Il ne reste donc plus qu’à attendre une réponse des instances concernées sur ce point épineux. Difficile de présager de l’acceptation ou du refus à une telle requête, mais la demande de l’EFF a quand même le mérite de braquer les projecteurs sur un problème récurrent et qui cause une frustration certaine chez les joueurs.

Écrit par Vincent Hermann

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Des jeux inexploitables quand les serveurs sont arrêtés

Des « cracks » légaux pour les titres abandonnés

Aucune retombée négative sur l'industrie selon la fondation 

Commentaires (65)


Est-ce que quelqu’un a déjà été poursuivi pour avoir fourni un crack de jeu “abandonné” (quoi que ça veuille dire…) ?



Si non, c’est régler un problème qui n’existe pas.


Certes, mais ça peut permettre de protéger en amont un utilisateur qui se ferait attaquer par une société qui a les dents un peu trop longues (ou en perte de vitesse).  Par exemple, si demain Blizzard se vautre totalement, ils peuvent se mettre à chercher de l’argent par tout les moyens et attaquer les joueurs qui utilisent ces cracks sur des jeux abandonnés. 

Better be sure than sorry








Nathan1138 a écrit :



Est-ce que quelqu’un a déjà été poursuivi pour avoir fourni un crack de jeu “abandonné” (quoi que ça veuille dire…) ?



Si non, c’est régler un problème qui n’existe pas.





Tu n’as pas saisis le problème.



Je ne sais pas si quelqu’un a déjà été condamné pour ce genre d’infraction, mais partons du principe que non.



Alors qu’est-ce qui empêche, actuellement, un éditeur de poursuivre en justice quelqu’un qui utilise un crack sur un de ses jeux ? Rien.



Le but de l’EFF est là : autoriser, légalement, les joueurs à le faire sans qu’ils courent de risque quel qu’il soit.



Edit : Grilled by lol.2.dol \o/



Le problème existe dans les textes, autant devancer un éventuel problème qu’attendre qu’éditeur décide de rentabiliser son vieux titre en faisant un procès à quelqu’un.



Il me semblerait normal que les éditeurs soient obligés de fournir de quoi continuer à faire tourner les jeux qu’ils ont vendu lorsqu’ils les abandonnent.








philanthropos a écrit :



Le but de l’EFF est là : autoriser, légalement, les joueurs à le faire sans qu’ils courent de risque quel qu’il soit.



Edit : Grilled by lol.2.dol \o/





Puis surtout au final si tout le monde s’en bat les couilles, les débats devraient être vite réglés. Si ça dure c’est qu’au final il y avait peut-être quelques éditeurs qui attendaient le truc au tournant.



Et aussi ça protégera aussi les sites qui héberge ces cracks, puisque du coup il passeront dans le côté légal. D’où moins de risque de tomber sur des sites en Russie qui hébergent des cracks vérolés.



Oui, c’est bien de militer contre l’obsolescence forcée des jeux. Mais quand les dev de crack ou de solutions alternatives fonctionnent de la même façon que l’éditeur du jeu c’est pas super non plus.



Exemple récent de Mario Kart Wii dont les serveurs ont fermés alors qu’il y avait encore beaucoup de joueurs à utiliser le service. Un groupe allemand a décider d’ouvrir des serveurs alternatifs mais refuse catégoriquement de laisser l’appli serveur en téléchargement libre.



Ils se la gardent pour eux au lieu de la publiée je trouve ça tout aussi discutable.


Sans compter qu’à l’arrivée ça incitera peut être les éditeurs à dire “Je ferme mon serveur, mais la dernière mise à jour vous permet de jouer sans vérifications”. Typiquement ce qui avait été fait sur Heroes of Might and Magic IV, où tout d’un coup il a arrêté de me demander la vérification du CD - c’était quand même bien plus pratique ainsi.



C’est le genre de manip qui ne coûterait pas cher à l’éditeur tout en améliorant fortement son image.


C’est au niveau égal. Pour l’instant le problème existe en théorie mais pas en pratique.


Et on connait leurs arguments ?


Ce bon vieux temps où il fallait désassembler l’exécutable et changer le saut conditionnel lors de la demande de mot de passe/3ème mot à l’envers de la 32ème page (en partant du milieu) du manuel tenu à l’envers <img data-src=" />


C’est leur création, ils en font bien ce qu’ils veulent (je ne prend pas compte du côté “illégal” de la chose bien sûr).



Si tu créer un serveur “pirate” comme eux, libre à toi (et uniquement à toi, point barre) de fournir, ou pas, le code-source (ou l’appli’, ou ce que tu veux) aux gens.



Il n’y a même pas à débattre, c’est leur création et ils en sont maitres, point.








John Shaft a écrit :



Ce bon vieux temps où il fallait désassembler l’exécutable et changer le saut conditionnel lors de la demande de mot de passe/3ème mot à l’envers de la 32ème page (en partant du milieu) du manuel tenu à l’envers <img data-src=" />







Vies Infinies … <img data-src=" />



Je pense que l’utilisation de cracks dans le cas de jeux abandonnés peut être permise en France avec l’exception de rétro-ingéniérie à des fins d’inter-opérabilité (article L122-6-1 du code de la propriété intellectuelle selon Wikipedia).


&nbsp;Ça risque pas d’être adopté. déjà pour les MMO, ils ont eux mêmes vu que ça passerais pas, mais la catégorie jeux abandonnés est trop sensible comme elle est décrite. Si ça concerne que les jeux avec un DRM internet pourquoi pas, mais si ça concerne aussi les “vieux” titres ce sera pas applicable.



Un jeu ancien peut faire partie d’une série qui est toujours en cours et le seul truc qui devrait être pris en compte c’est lorsque là marque n’est plus protégée.


GRATUIT&nbsp; ????



Ils sont fous à l’EFF ….



Il faut au contraire trouver le moyen de mettre une taxe sur ces jeux … Appliquons les memes methodes que le monde de la musique et du cinema … pourquoi cela serait il different pour les jeux video ??



Allez hop une taxe pour assurer la prosperité de nos dev preferés sur 3 génerations !!



Haaa on me dit que c’est jamais le dev (ou les artistes) qui ramasse le pognon ??? il y a des escrocs qui se sont mis entre les 2 (clients-dev) et qui pompent tout sans rien faire … Qui a parlé de Mr Rogard ??








after_burner a écrit :



&nbsp;Ça risque pas d’être adopté. déjà pour les MMO, ils ont eux mêmes vu que ça passerais pas, mais la catégorie jeux abandonnés est trop sensible comme elle est décrite. Si ça concerne que les jeux avec un DRM internet pourquoi pas, mais si ça concerne aussi les “vieux” titres ce sera pas applicable.



Un jeu ancien peut faire partie d’une série qui est toujours en cours et le seul truc qui devrait être pris en compte c’est lorsque là marque n’est plus protégée.





Un bon exemple est le cas des anciens jeux Lucasart: day of the tentacle, monkey island, … ces jeux ne sont plus distribués et introuvables. L’éditeur a tout de même fait retiré ses jeux des site d’abandonware.

L’histoire ne fini pas si mal car apparemment les jeux sont ressortis (dl payant évidemment) sur Gog.



Tout ça pour dire que la définition d’un jeu abandonné est difficile à donner. Voir impossible à part si l’éditeur renonce au jeu qui se trouve alors dans le domaine public.

&nbsp;



Mais c’est pas justement le concept des jeux en Abandonware ?



J’ai l’impression qu’ils enfoncent des portes ouvertes pour le coup.



En revanche, mettre en place une durée pour laquelle le jeu doit être passé en Abandonware serait très intéressant. X années après que la dernière boite soit construite par exemple.



Le soucis c’est que ça s’appliquerait difficilement pour de la distribution en démat’


Bah justement l’abandonware existe pas légalement…


Et ils ressortent aussi en version ‘HD’, sur PS3 par exemple..



Mais la question n’est pas au niveau de l’abandonware là, mais bien au niveau d’un titre légalement acheté auquel tu ne pourrais plus jouer si le serveur d’auth ferme


On en revient au concept de domaine public après 50-70-150 ans (je sais plus où ils en sont). D’ailleurs, est-ce que ça s’applique aux jeux vidéos cette histoire ?




Pour définir cet état, la fondation cite les cas des serveurs arrêtés et

qui empêchent que le jeu soit jouable, entièrement ou en partie,

notamment pour la zone multijoueur.





Ils sont un peu gourmant à ce niveau. Ils auraient du se contenter des jeux entièrement non jouables.

Je vois mal activision par exemple accepter que CoD soit donné parce que les serveur officiels ont disparus alors qu’un mode offline existe.


Aucune retombée sur l’industrie du jeu vidéo?

Comment ils vont vendre un jeu à peine remastérise 15€ sur console next-gen après? <img data-src=" />



Plutôt que “légalisation”, peut être qu’une “dépénalisation” serait plus appropriée. Ainsi, si l’éditeur ne propose plus sont titre à la vente, on peut toujours en profiter, mais s’il se décide de le recommercialiser, il dispose toujours d’un levier juridique.








zaecken a écrit :



Un bon exemple est le cas des anciens jeux Lucasart: day of the tentacle, monkey island, … ces jeux ne sont plus distribués et introuvables. L’éditeur a tout de même fait retiré ses jeux des site d’abandonware.

L’histoire ne fini pas si mal car apparemment les jeux sont ressortis (dl payant évidemment) sur Gog.



Tout ça pour dire que la définition d’un jeu abandonné est difficile à donner. Voir impossible à part si l’éditeur renonce au jeu qui se trouve alors dans le domaine public.

&nbsp;





C’est pourquoi je pense que, légalement, on peut pas se contenter de dire que comme le jeux n’est plus maintenu/vendu, il est abandonné. Il faut en effet que le titre se retrouve en quelque sorte sans propriété industrielle.



y’a GoG qui fait son fond de commerce sur les vieux jeux, je suppose qu’ils ont du demander aux éditeurs de faire sauter les protections pour les packager, non ?



C’est déjà pas mal que certains éditeurs fournissent une version sans DRM, comme l’a fait Blizzard avec Warcraft III.&nbsp;Ou carrément le code source passé un certain age (Descent II, …).


Là il s’agit bien d’autoriser les cracks pour pouvoir jouer à un jeu que l’on a acheté, pas d’autoriser le piratage…




Il n’y a même pas à débattre, c’est leur création et ils en sont maitres, point.

C’est aussi mon jeu, mon achat, dont je peux faire ce que je veux en principe, le bruler comme le desassembler. Ce serai vrai, ssi ils indiquaient en gros sur la boite “jeu a durée de vie limitée dans le temps”, et qu’ils te fourgaient pas ca 70 boules sur consoles. Ajoute a cela que maintenant sur console tu paye un abo bien gras a l’année pour le live, y a plus d’excuse pour arreter un serveur, ne pas rendre sa distribution libre, ou ne pas autoriser le crack.








alegui a écrit :



Là il s’agit bien d’autoriser les cracks pour pouvoir jouer à un jeu que l’on a acheté, pas d’autoriser le piratage…







Il faudrait donc que cela soit l’éditeur du jeu qui fournisse le crack alors ?



70 années civiles, et oui bien sûr que ça s’applique aux jeux vidéo.



Leynas.


Si c’est juste rendre légal, mais toujours au choix des éditeurs d’accepter ou non, ça semble simplement du bon sens. Après si c’est pour le rendre obligatoire sous une forme ou une autre, non ça ne passera jamais.


Est-ce que ça rendrait Streets of Rage Remake légal ?


Non, ce n’est pas ton jeu, ça reste le leur.



Toi tu as acheté le droit de jouer à ce jeu, et, dans le cas d’achat “matérialisé”, un support qui contient tout ce dont tu as besoin exercer ton droit de jouer à ce jeu.



La nuance est grande.


Disons qu’il faudrait que ce soit même une obligation lors de l’abandon d’un jeu de fournir les patch et les applis serveur pour faire fonctionner le jeu.



Sinon : C’est bien beau ces “cracks” légaux, mais pour les jeux consoles, comment ça se passe ? Car à mes souvenir, les cracks, ça marche bien sur PC, mais sur console, c’est rare et ceux qui existent nécessite d’autres manipulation (débrider la console).









Séphi a écrit :



Mais c’est pas justement le concept des jeux en Abandonware ?



J’ai l’impression qu’ils enfoncent des portes ouvertes pour le coup.



En revanche, mettre en place une durée pour laquelle le jeu doit être passé en Abandonware serait très intéressant. X années après que la dernière boite soit construite par exemple.



Le soucis c’est que ça s’appliquerait difficilement pour de la distribution en démat’





Non, d’après ce que j’ai lu, ça n’a rien à voir avec l’abandonware directement. Ce qu’il demande c’est qu’un jeu acheter doit pouvoir toujours être jouables, même si les serveurs sont fermés depuis des lustres. C’est comme si demain, Blizzard ferme les serveurs de WoW, ils souhaitent que les serveurs privés soient légaux par exemple. Le jeux n’est pas pour autant devenu gratuit ou accessible à tous. Je pense par exemple aussi à Mario Kart Wii dont les serveurs multi sont fermés. Dans l’idée, tu devras toujours te procurer une version du jeu, mais maintenant des moyens pour y jouer en multi seront légaux.









peij a écrit :



Non, ce n’est pas ton jeu, ça reste le leur.



Toi tu as acheté le droit de jouer à ce jeu, et, dans le cas d’achat “matérialisé”, un support qui contient tout ce dont tu as besoin exercer ton droit de jouer à ce jeu.



La nuance est grande.







Donc d’après toi, le marché de l’occasion est illégal ? <img data-src=" />









FRANCKYIV a écrit :



Donc d’après toi, le marché de l’occasion est illégal ? <img data-src=" />





Il me semble qu’il est toléré mais qu’il n’a pas de valeur légale si on en croit les CLUF.



Non car Street of Rage est la propriété de SEGA. Pour ce cas précis c’est la propriété intellectuel qui prime puisque les p’tits gars de bombergames ont développé et mis sur le marché un remake sans l’accord de SEGA.


Comment on dit cela, un Crasqua ou un Crasqueu pour les Morpeugues ?








John Shaft a écrit :



Ce bon vieux temps où il fallait désassembler l’exécutable et changer le saut conditionnel lors de la demande de mot de passe/3ème mot à l’envers de la 32ème page (en partant du milieu) du manuel tenu à l’envers <img data-src=" />







Merde, je ne suis pas le dernier dinosaure…









garvek a écrit :



y’a GoG qui fait son fond de commerce sur les vieux jeux, je suppose qu’ils ont du demander aux éditeurs de faire sauter les protections pour les packager, non ?



C’est déjà pas mal que certains éditeurs fournissent une version sans DRM, comme l’a fait Blizzard avec Warcraft III.&nbsp;Ou carrément le code source passé un certain age (Descent II, …).





&nbsp;

Dans le cas de gog c’est un peu particulier. Il y a un vrai travail effectué autour du jeu pour en assurer la compatibilité avec les systèmes modernes avec par exemple une intégration dosbox transparente. Il se pourrait très bien que ce soit ces environnements d’exécution qui se chargent de gérer les DRM et non les jeux qui sont livrés sans…









TaigaIV a écrit :



Le problème existe dans les textes, autant devancer un éventuel problème qu’attendre qu’éditeur décide de rentabiliser son vieux titre en faisant un procès à quelqu’un.



Il me semblerait normal que les éditeurs soient obligés de fournir de quoi continuer à faire tourner les jeux qu’ils ont vendu lorsqu’ils les abandonnent.



+1 Je pense que c’est de leur devoir de le faire eux-même ! Pas à de petits malins qui en profitent pour y rajouter un petit logiciel malveillant !



et oui, c’était le bon vieux où pour craquer le jeu, il fallait photocopier le manuel pour ressortir le 5ème mot de la 15ème ligne de la 151ème page lol. Parfois même, et c’est fou, faire une photocopie en couleur! Je me souviens d’Another World sur Amiga qui était vendu avec un disque qui tournait avec des couleurs pour donner le mot de passe. Le bon vieux temps&nbsp;<img data-src=" />



&nbsp;








TaigaIV a écrit :



Il me semblerait normal que les éditeurs soient obligés de fournir de quoi continuer à faire tourner les jeux qu’ils ont vendu lorsqu’ils les abandonnent.







Moralement et étiquement parlant, oui, ça peut sembler normal.

Sauf que juriquement parlant, nous ne sommes pas propriétaire des jeux ou des softs que l’on achète.

On a uniquement le choix d’accepter ou de rejeter la licence d’utilisation finale (le CLUF); mais si rien n’est prévu dans la dite licence si le jeux et/ou ses serveurs multijoueurs sont abandonnés par l’éditeur, on l’a dans le luc, point.



Ouais ou des grilles de mots de passe imprimés en noir sur fond très sombre les rendant impossible à photocopier en noir et blanc comme Eternam sur PC (excellent jeu, très sous estimé du moins, au passage pour qui aime les trucs un peu barrés).



p.s. le coup du saut inconditionnel à modifier à coup de w32dasm <img data-src=" />, c’était le bon temps&nbsp;<img data-src=" />








FRANCKYIV a écrit :



Il faudrait donc que cela soit l’éditeur du jeu qui fournisse le crack alors ?





On pourrait imaginer que la loi fournisse l’alternative suivante au fabricant : soit tu fournis la maj permettant de continuer à jouer malgré l’arrêt des serveurs (auquel cas tu peux y placer des vérifications d’achat si tu veux/peux), soit tu autorises implicitement les bricolages des amateurs, qui eux n’apporteront pas le même soin au fait de conserver un système qui impose d’avoir payé le jeu.

Ca donne un moyen simple au fabricant de maintenir des cracks illégaux pour toujours (ou presque) si eux ont été fair-play de leur coté. Ça me semble être un compromis honnête.









TaigaIV a écrit :



Le problème existe dans les textes, autant devancer un éventuel problème qu’attendre qu’éditeur décide de rentabiliser son vieux titre en faisant un procès à quelqu’un.



Il me semblerait normal que les éditeurs soient obligés de fournir de quoi continuer à faire tourner les jeux qu’ils ont vendu lorsqu’ils les abandonnent.









Tah82 a écrit :



Moralement et étiquement parlant, oui, ça peut sembler normal.

Sauf que juriquement parlant, nous ne sommes pas propriétaire des jeux ou des softs que l’on achète.

On a uniquement le choix d’accepter ou de rejeter la licence d’utilisation finale (le CLUF); mais si rien n’est prévu dans la dite licence si le jeux et/ou ses serveurs multijoueurs sont abandonnés par l’éditeur, on l’a dans le luc, point.





+1



Si les éditeurs spécifient la compatibilité avec une ou plusieurs plateformes spécifiques, tu l’as dans le baba.










Leynas a écrit :



70 années civiles, et oui bien sûr que ça s’applique aux jeux vidéo.



Leynas.







<img data-src=" /> après la mort de l’auteur









StPierre2 a écrit :



Et on connait leurs arguments ?







Je te laisse découvrir leur réponse toi même <img data-src=" />



c’est folklo…







philanthropos a écrit :



C’est leur création, ils en font bien ce qu’ils veulent (je ne prend pas compte du côté “illégal” de la chose bien sûr).



Si tu créer un serveur “pirate” comme eux, libre à toi (et uniquement à toi, point barre) de fournir, ou pas, le code-source (ou l’appli’, ou ce que tu veux) aux gens.



Il n’y a même pas à débattre, c’est leur création et ils en sont maitres, point.







Oui sauf qu’il se font de la thune dessus et que la raison invoquée n’est pas valable au vu des valeurs que j’ai du partage.









Nathan1138 a écrit :



Est-ce que quelqu’un a déjà été poursuivi pour avoir fourni un crack de jeu “abandonné” (quoi que ça veuille dire…) ?



Si non, c’est régler un problème qui n’existe pas.





Oui et non. Si le crack devient légal, alors légal est le site qui les propose, et l’opération de “crack”.

&nbsp;

Et pour le joueur cela permet éventuellement une meilleur sécurité que de passer par des sites louches (ou des bittorrents) et repasser chaque crack à l’anti virus. Sans oublier le cas des cracks qui ne gèrent pas certaines versions/patchs de jeu, ‘fin bref…



Ceci étant, je dirais plutôt que c’est à l’éditeur de faire le nécessaire pour que les joueurs ne soient plus ennuyés…



erreur de manip (pas possible de supprimer un comm ?)


les jeux lucasarts sont sur gog.com








zaecken a écrit :



Un bon exemple est le cas des anciens jeux Lucasart: day of the tentacle, monkey island, … ces jeux ne sont plus distribués et introuvables. L’éditeur a tout de même fait retiré ses jeux des site d’abandonware. L’histoire ne fini pas si mal car apparemment les jeux sont ressortis (dl payant évidemment) sur Gog.

&nbsp;









jano31coa a écrit :



les jeux lucasarts sont sur gog.com





Et ça fait des années que les deux premiers Monkey Island sont sur Steam, les Special Edition incluant les jeux de base.



Tu peux mettre ce que tu veux dans ta CLUF, si c’est abusif je doute que ça protège l’éditeur. Dans le cadre de la lutte contre l’obsolescence programmé ce serait bien que le législateur ajoute un petit quelque chose pour les jeux. Ce qui serait encore plus amusant c’est de laisser le choix entre l’ouverture du système ou le remboursement des licences rendu inutile par le fabricant.



&nbsp;








Dr.Wily a écrit :



Exemple récent de Mario Kart Wii dont les serveurs ont fermés alors qu’il y avait encore beaucoup de joueurs à utiliser le service. Un groupe allemand a décider d’ouvrir des serveurs alternatifs





interessant. tu l’as utilisé? il y a beaucoup de joueurs?



edit j’aitrouvéentre temps









Dr.Wily a écrit :



Je te laisse découvrir leur réponse toi même <img data-src=" />



c’est folklo…





Vu la réponse ça donne vachement envie d’utiliser leur serveur…..



Sans parler des jeux achetés légalement qui nécessite une MAJ impossible à installer car il croit que le jeu n’est plus original après cette MAJ…&nbsp;

Et j’oubliais : après avoir acheté GTA San Andreas, le&nbsp;jeu&nbsp;faisait que ramer, toutes les MAJ sont passées sans effets. Je me résous&nbsp;à placer un crack et là le jeu marche nickel !

Bref merci aux codeurs expérimentés qui font beaucoup de bien aux consommateurs !








eliumnick a écrit :



Vu la réponse ça donne vachement envie d’utiliser leur serveur…..







La conversation recommence a la page 12 ou ça devient carrément ridicule. A la fin j’avais des message privés d’insulte qui m’ordonnaient de me taire. Belle mentalité !









TaigaIV a écrit :



Le problème existe dans les textes, autant devancer un éventuel problème qu’attendre qu’éditeur décide de rentabiliser son vieux titre en faisant un procès à quelqu’un.







T’exagères, c’est pas comme si Lucasart revendait des vieux jeux qui ont 20 ans entre 15 et 30 euros quand même…&nbsp;<img data-src=" />



Il faudrait même aller bien plus loin : obliger la divulgation du code source sous une licence libre.



Revenons à l’origine des lois sur le droit d’auteur : La connaissance doit revenir au peuple au final.



Espérons que l’on sortira un jour de l’obsession marchande de la période actuelle pour replacer les intérêts humains en première ligne.


Je ne joue jamais en ligne, uniquement en solo, et quand j’achète un jeu, je mets systématiquement le crack pour ne pas être emmerdé.



Raz le bol de leur connexion obligatoire ou activation voire création d’un compte, présence du DVD dans le lecteur et autres joyeusetés qui te pourrissent la vie.


J’ai un peu de mal à comprendre…. les cracks n’ont rien d’illégal. Ce qui est illégal c’est de les utiliser lorsque l’on n’a pas la licence des jeux/programmes en question.



À la belle époque des jeux sur CD, il m’est arrivé d’utiliser des cracks pour des jeux achetés je précise, uniquement pour ne pas avoir à laisser le CD dans le lecteur.








John Shaft a écrit :



Ce bon vieux temps où il fallait désassembler l’exécutable et changer le saut conditionnel lors de la demande de mot de passe/3ème mot à l’envers de la 32ème page (en partant du milieu) du manuel tenu à l’envers <img data-src=" />





Et des fois c’était même plus évolué, le mot de passe était choisi aléatoirement au moment de jouer mais toujours dans le notebook à la page X, ligne Y, mot en position Z&nbsp; <img data-src=" />



Concernant les CLUF, il y a quand même un petit hic : généralement, pour les lire, il faut déjà avoir payé et ouvert le contenu. Et il n’est pas toujours facile de retourner le jeu vidéo au vendeur une fois l’emballage ouvert.



Concernant le crack, non c’est illégal : toute mesure de contournement de DRM est considérée comme illégale, il me semble, qu’il soit appliqué à un jeu piraté ou pas. Il y a déjà pas mal d’histoires à ce sujet, dans d’autres médias comme les DVDs à l’époque.



Question par contre : est-ce que ça pourrait être considéré comme de l’obsolescence programmée et si oui, dans quelle mesure la loi contre l’obsolescence programmée pourrait être appliquée à un jeu vidéo ?



Parce qu’il ne faut pas oublier la grosse problématique sous-jas cente à des titres sujets à suites (ex : les FIFA, les NBAs, les PES, les COD, les jeux de courses comme Need for speed). Globalement, il me semble récurrent que les serveurs faisant tourner les générations précédentes ferment pour “pousser” à l’achat du nouveau produit, ce qui ressemble à un déséquilibre en défaveur du consommateur. Bref une idée sur les aspects législatifs de tout ça ? :)








Séphi a écrit :



Il me semble qu’il est toléré mais qu’il n’a pas de valeur légale si on en croit les CLUF.





Certaines licences d’utilisation parlent d’un droit incessible ; il n’est alors pas légal.



&nbsp;





Meptalon a écrit :



J’ai un peu de mal à comprendre…. les cracks n’ont rien d’illégal. Ce qui est illégal c’est de les utiliser lorsque l’on n’a pas la licence des jeux/programmes en question.




À la belle époque des jeux sur CD, il m'est arrivé d'utiliser des cracks pour des jeux achetés je précise, uniquement pour ne pas avoir à laisser le CD dans le lecteur.








Cela varie selon les lois sur la rétro-ingénerie et les DRM, mais c'est illégal d'en concevoir et diffuser dans la grande majorité des cas.    









Kurton a écrit :



Question par contre : est-ce que ça pourrait être considéré comme de l’obsolescence programmée et si oui, dans quelle mesure la loi contre l’obsolescence programmée pourrait être appliquée à un jeu vidéo ?&nbsp;





&nbsp;A mon humble avis de non juriste, il faudrait probablement un premier jugement qui tranche si le jeu vidéo est classé comme un logiciel et/ou une oeuvre. S’il est considéré logiciel, on pourrait imaginer que ça soit concerné au moins par des mesures d’interopérabilité.&nbsp;









Kurton a écrit :



Parce qu’il ne faut pas oublier la grosse problématique sous-jas cente à des titres sujets à suites (ex : les FIFA, les NBAs, les PES, les COD, les jeux de courses comme Need for speed). Globalement, il me semble récurrent que les serveurs faisant tourner les générations précédentes ferment pour “pousser” à l’achat du nouveau produit, ce qui ressemble à un déséquilibre en défaveur du consommateur. Bref une idée sur les aspects législatifs de tout ça ? :)





Pour le cas du jeu en ligne et des serveurs, les licences précisent bien, toujours, que les serveurs peuvent être fermés sans contrepartie et sans motif après un préavis de tant de temps. De plus, ces jeux que tu cites disposent souvent d’une composante hors-ligne et qui donc peut continuer a fonctionner.









Kurton a écrit :



Concernant les CLUF, il y a quand même un petit hic : généralement, pour les lire, il faut déjà avoir payé et ouvert le contenu. Et il n’est pas toujours facile de retourner le jeu vidéo au vendeur une fois l’emballage ouvert.



Concernant le crack, non c’est illégal : toute mesure de contournement de DRM est considérée comme illégale, il me semble, qu’il soit appliqué à un jeu piraté ou pas. Il y a déjà pas mal d’histoires à ce sujet, dans d’autres médias comme les DVDs à l’époque.



Question par contre : est-ce que ça pourrait être considéré comme de l’obsolescence programmée et si oui, dans quelle mesure la loi contre l’obsolescence programmée pourrait être appliquée à un jeu vidéo ?



Parce qu’il ne faut pas oublier la grosse problématique sous-jas cente à des titres sujets à suites (ex : les FIFA, les NBAs, les PES, les COD, les jeux de courses comme Need for speed). Globalement, il me semble récurrent que les serveurs faisant tourner les générations précédentes ferment pour “pousser” à l’achat du nouveau produit, ce qui ressemble à un déséquilibre en défaveur du consommateur. Bref une idée sur les aspects législatifs de tout ça ? :)







Le problème de l’obsolescence programmée, c’est que comme le mot “programmée” le suppose, il faut pouvoir prouver la volonté délibérée. Même si un produit est rapidement obsolescent, cela ne suffira jamais à prouver devant la justice qu’il y a volonté délibérée.












sr17 a écrit :



Le problème de l’obsolescence programmée, c’est que comme le mot “programmée” le suppose, il faut pouvoir prouver la volonté délibérée. Même si un produit est rapidement obsolescent, cela ne suffira jamais à prouver devant la justice qu’il y a volonté délibérée.





Disons que la loi ne se positionne pas de ce point de vue : elle oblige les fabricants etc. à avoir des mesures pour assurer le suivi des produits et de correctement informer les acquéreurs à ce sujet. Je ne suis pas sûr que la législation ne tienne compte de la nécessité de prouver la volonté délibérée. A voir mais je ne suis pas juriste. :)