Quand Google est prié de censurer des livres du domaine public

Quand Google est prié de censurer des livres du domaine public

Ça sent l’ebook

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

18/06/2014 4 minutes
55

Quand Google est prié de censurer des livres du domaine public

Google a reçu il y a plusieurs semaines différentes demandes qui visaient toutes au déréférencement de pages permettant de télécharger illégalement des ebooks appartenant à la société d’édition française Éditis. Sauf que parmi les fichiers ainsi dénoncés, se trouvaient plusieurs livres tombés (ou élevés) dans le domaine public, tels que « Le comte de Monte-Cristo » ou bien encore « Les lettres de mon moulin ». Explications. 

monte cristo

 

Alors que Google est aujourd’hui perçu par de nombreux ayants droit comme la principale porte d’entrée vers le piratage (de films, musiques, séries...), ceux-ci usent par conséquent de moyens adaptés. En l’occurrence, ils adressent des demandes de déréférencement au célèbre moteur de recherche, afin que celui-ci ne renvoie plus ses utilisateurs vers des pages dont le contenu leur semble illicite. En clair, si le géant de l’internet donne une suite favorable à une de ces requêtes, la page originale demeure intacte, mais celle-ci n’apparaît tout simplement plus si on veut la trouver dans Google.

 

Le 1er avril dernier, une requête contenant plus d’une centaine de pages à déréférencer a ainsi été transmise à la firme de Moutain View, au motif que celles-ci porteraient atteinte aux droits d’auteur de la société d’édition française Editis (voir la requête). Parmi les œuvres qui seraient ainsi victimes de différents sites de liens torrent ou de téléchargement direct, se trouve toute une série de livres : « Un corps de rêve pour les nuls », « Le seigneur des anneaux », « Le Petit Robert - Coffret Numérique », « Osez les massages érotiques », « La bible du barbecue », etc.

Plusieurs livres relevaient pourtant du domaine public

Dans sa requête, l’auteur affirme sur l’honneur que le copyright des œuvres qui justifient cet effacement dans Google a bien été violé. Sauf que parmi le lot de livres mentionnés, un nombre assez conséquent relève du domaine public... Entre-autres, on retrouve :  

  • « Les lettres de mon moulin », ou bien encore « Tartarin de Tarascon » d’Alphonse Daudet,
  • « L’auberge rouge », d’Honoré de Balzac,
  • « Les voyages de Gulliver », de Jonathan Swift,
  • « Le comte de Monte-Cristo », d’Alexandre Dumas.

Si l’on regarde d'un peu plus près les fichiers litigieux, il s’avère que ce sont des ouvrages dont on ne voit pas le lien avec la société Editis. Ils sont en effet le fruit du travail de deux équipes manifestement bénévoles et spécialisées dans la réédition, sous forme électronique, de textes désormais libres de droits : le groupe « Ebooks libres et gratuits » et ÉFÉLÉ.

 

domaine public cristo

 

Si Google n’a semble-t-il donné suite à aucune de ces demandes de déréférencement, les nombreux hébergeurs de fichiers qui stockaient les livres litigieux sur leurs serveurs se sont révélés moins sourcilleux. Certains de ces fichiers ont en effet été retirés pour des raisons de droit d’auteur, sans que l’on sache exactement d’où provenait la demande. Le groupe « Ebooks libres et gratuits » et ÉFÉLÉ plaident pourtant pour une diffusion maximale de leurs ouvrages, à partir du moment où cela ne se fait pas dans un but commercial.

 

Cette demande n’était en outre pas un cas isolé (voir d’autres exemples plus récents ici ou ). Contacté, Éditis n’a pas souhaité s’expliquer sur cette affaire dans l’immédiat.

 

Rappelons enfin que le nombre de ces requêtes dites « DMCA », du nom de la loi américaine qui les institue (le Digital Millenium Copy Act), ne cesse de s’envoler. Google en a par exemple reçu plus de 100 millions au cours des quatre premiers mois de l’année 2014. Sauf que cette augmentation exponentielle s’accompagne de nombreux effets de bords, à l’image de certaines requêtes erronées voire carrément frauduleuses. Aux États-Unis, l’hébergeur WordPress a justement attaqué un Britannique accusé d’avoir demandé frauduleusement le retrait d’un billet de blog en août 2013. La décision est attendue pour la fin du mois (voir notre article).     

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Plusieurs livres relevaient pourtant du domaine public

Commentaires (55)


Incroyable le sans gène de certains….




il s’avère que ce sont des ouvrages dont on ne voit pas le lien avec la société Editis.





<img data-src=" /> <img data-src=" /> Editis a pas prévu de sortir des versions remastérisé




plus d’une centaine de pages à déréférencer







Si l’on regarde d’un peu plus près les fichiers litigieux, il s’avère que ce sont des ouvrages dont on ne voit pas le lien avec la société Editis.



:facepalm:



C’est dommage qu’ils veuillent pas s’expliquer car dans l’immédiat ça leur donne pas vraiment une bonne image.


Ils finiront bien par censurer leur propre offre légale à force de tirer dans le tas sans réfléchir…



Les ayants-droit, ça ose tout, c’est à ça qu’on les reconnaît…


manœuvre de plombage de la concurrence



oh wait…




il s’avère que ce sont des ouvrages dont on ne voit pas le lien avec la société Editis





Editis est également une société de distribution qui possède la plateforme Interforum bien connue des libraires et des éditeurs.



In extenso, tous les livres dans le domaines publics sont autant de livres en moins que distribuera Interforum et sur lesquels ces derniers ne feront plus leur blé…



Une bonne blague d’Editis donc qui, en somme, reproche de ne plus pouvoir faire son blé sur le dos d’auteurs morts depuis pas mal de temps maintenant… <img data-src=" />




Le 1er avril dernier, une requête contenant plus d’une centaine de pages à déréférencer a ainsi été transmise



Bah, c’tait une blague en fait <img data-src=" />








FunnyD a écrit :



Incroyable le sans gène de certains….





C’est clair…



Télécharger des livres du domaine public alors qu’ils pourraient l’acheter chez un grand éditeur, c’est proprement scandaleux…





plusieurs livres tombés dans le domaine public



Un ouvrage ne “tombe” pas dans le domaine public, il s’y élève. :)


[Mode=“avocat du diable”]



Et si pour certain des ouvrages incriminés, des portions de textes appartenant à Editis auraient pu être pompées par des bénévoles de « Ebooks libres et gratuits » et ÉFÉLÉ ?



Ce ne serait pas la première fois que l’on constate malheureusement ce problème dans le domaine du libre. (car oui je considère qu’une réactualisation sort du domaine public) (cf. le code ReactOS et Wine où des petits malins envoyaient du code décompilé de Windows)



[/Mode]








EMegamanu a écrit :



[Mode=“avocat du diable”]



Et si pour certain des ouvrages incriminés, des portions de textes appartenant à Editis auraient pu être pompées par des bénévoles de « Ebooks libres et gratuits » et ÉFÉLÉ ?



Ce ne serait pas la première fois que l’on constate malheureusement ce problème dans le domaine du libre. (car oui je considère qu’une réactualisation sort du domaine public) (cf. le code ReactOS et Wine où des petits malins envoyaient du code décompilé de Windows)



[/Mode]





C’est possible pour “Les voyages de Gulliver”, pour lequel une traduction récente et soumise à droits aurait pu être repompée. Par contre, pour les auteurs Français, cela me paraît difficile.









En_transit a écrit :



Un ouvrage ne “tombe” pas dans le domaine public, il s’y élève. :)





Nous sommes au regret de vous dire que votre candidature au sein de la Haute École de Commerce a été rejetée.



Un jour, dans un avenir plus ou moins proche, le problème disparaîtra de lui-même ; en effet pour apparaître dans les moteurs de recherche, il faudra le demander expressément et payer pour.

Sinon il restera les sites web sans images, sans sons, sans hyperliens, sans téléchargements, sans noms propres, pour ne pas risquer un procès.

On aura : un internet pour la recherche, un pour les jeux, un pour les entreprises, un pour l’électroménager,etc…bref, le retour des bottins, des catalogues et des magazines mais sous forme électronique.








june a écrit :



C’est possible pour “Les voyages de Gulliver”, pour lequel une traduction récente et soumise à droits aurait pu être repompée. Par contre, pour les auteurs Français, cela me paraît difficile.





C’est possible pour du français du 19éme, qu’il faut “traduire” car l’orthographe a changé. Et Editis a déposé l’orthographe. <img data-src=" />



ActionFighter a écrit :



C’est clair…



Télécharger des livres du domaine public alors qu’ils pourraient l’acheter chez un grand éditeur, c’est proprement scandaleux…





Pas faux, en même mes grands classiques, je les ai sur papier… <img data-src=" />









june a écrit :



C’est possible pour “Les voyages de Gulliver”, pour lequel une traduction récente et soumise à droits aurait pu être repompée. Par contre, pour les auteurs Français, cela me paraît difficile.







Ben même pour les auteurs français c’est possible.



Pour avoir refilé un Dom Juan en vieux François non réactualisé à un pote au lycée, crois moi tu sens la différence. ^^;









june a écrit :



C’est possible pour “Les voyages de Gulliver”, pour lequel une traduction récente et soumise à droits aurait pu être repompée. Par contre, pour les auteurs Français, cela me paraît difficile.







Tu peux avoir une préface ou des notes de bas de pages inédites, et qui elles sont protégées normalement.





Un jour, dans un avenir plus ou moins proche, le problème disparaîtra de lui-même ; en effet pour apparaître dans les moteurs de recherche, il faudra le demander expressément et payer pour.



Non, le récent jugement de la Cour Européenne de Justice Svensson vient protéger les sites web de Linker entre autre :

Cf.

http://www.wired.co.uk/news/archive/2014-02/14/copyright-in-hyperlinking

http://techcrunch.com/2014/06/05/ecj-temporary-copyright-ruling/





C’est possible pour “Les voyages de Gulliver”, pour lequel une traduction récente et soumise à droits aurait pu être repompée. Par contre, pour les auteurs Français, cela me paraît difficile.





Oui, ça a été le cas avec Gallimard qui possède les droits français pour “le vieil et la mer” d’Hemingway



Les éditeurs sont assis sur des œuvres qu’ils ne veulent surtout pas lâcher, ces mêmes œuvres étudiées en classe depuis des années, des classiques qui leur rapportent des millions chaque année et qui les poussent à se défendre stupidement en faisant ce type de demande…








keele a écrit :



Editis est également une société de distribution qui possède la plateforme Interforum bien connue des libraires et des éditeurs.



In extenso, tous les livres dans le domaines publics sont autant de livres en moins que distribuera Interforum et sur lesquels ces derniers ne feront plus leur blé…



Une bonne blague d’Editis donc qui, en somme, reproche de ne plus pouvoir faire son blé sur le dos d’auteurs morts depuis pas mal de temps maintenant… <img data-src=" />





J’ai été faire un tour sur Interforum, mais aussi placedesediteurs, j’ai rarement vu des sites aussi mal foutus <img data-src=" />



J’ai eu un mal de chien à savoir comment faire pour acheter un ebook chez eux <img data-src=" />





J’ai été faire un tour sur Interforum, mais aussi placedesediteurs, j’ai rarement vu des sites aussi mal foutus





ils sont pas fait pour nous ces sites…ce sont des sites B2B pour les libraires et consorts…



Pour les utiliser, je te confirme qu’ils sont très mal foutus!








keele a écrit :



Oui, ça a été le cas avec Gallimard qui possède les droits français pour “le vieil et la mer” d’Hemingway







D’où l’intérêt qu’il y aurait à ce que des traducteurs fassent des traductions en licences libres. Ce qui serait pas plus mal pour certains auteurs.



Exemple : la traduction en français des chansons de Leonard Cohen par 1018 est tellement mal foutue que j’ai été obligée de la refaire pour certaines d’entre eux quand j’ai fait une compilation pour une amie au lieu de recopier la trad d’origine.





Les éditeurs sont assis sur des œuvres qu’ils ne veulent surtout pas lâcher, ces mêmes œuvres étudiées en classe depuis des années, des classiques qui leur rapportent des millions chaque année et qui les poussent à se défendre stupidement en faisant ce type de demande…





+1. Pays de rentiers de m…





Exemple : la traduction en français des chansons de Leonard Cohen par 1018 est tellement mal foutue que j’ai été obligée de la refaire pour certaines d’entre eux quand j’ai fait une compilation pour une amie au lieu de recopier la trad d’origine.





Pour Leonard Cohen, dans un cadre privé, c’est évidemment accepté. Sur l’affaire Gallimard, la nouvelle traduction était publiée librement sur le web, le type n’attendait que ça depuis des années…



C’est là qu’on se rend compte qu’il faut pas trop pleurer sur Hachette vs Amazon non plus…

Cf. Hachette et Amazon : ni bon ni brute, reste alors le truand ?








keele a écrit :



Oui, ça a été le cas avec Gallimard qui possède les droits français pour “le vieil et la mer” d’Hemingway

.





Sans vouloir jouer les donneurs de leçons ou les rabat-joies, il s’agit du roman “Le vieil homme et la mer”. Rendons à César ce qui lui appartient.



Si on peux, discrètement, mettre quelques bouquins que de toutes façon ne fait pas rentrer d’argent, bah c’est cool. Les gens achèterons plus les nôtres XD


Ils ont de bons titres quand même chez Editis. “La bible du barbecue” ça doit vraiment être top <img data-src=" />








Kako78 a écrit :



Ils ont de bons titres quand même chez Editis. “La bible du barbecue” ça doit vraiment être top <img data-src=" />







Parfait pour les autodafés !









Kako78 a écrit :



Ils ont de bons titres quand même chez Editis. “La bible du barbecue” ça doit vraiment être top <img data-src=" />





C’était le livre préféré de Jeanne d’arc









FunnyD a écrit :



C’était le livre préféré de Jeanne d’arc





T’as été grillé par le précédent si je puis dire <img data-src=" />









fred42 a écrit :



T’as été grillé par le précédent si je puis dire <img data-src=" />





Il m’ a brule la priorité.<img data-src=" />



Qu’on les fouette et qu’on leur fasse payer une très grosse amende.

C’est scandaleux !








Kako78 a écrit :



Ils ont de bons titres quand même chez Editis. “La bible du barbecue” ça doit vraiment être top <img data-src=" />





Le passage où Noé sauve chaque sorte de grillades de l’averse est juste épique <img data-src=" />



Et le passage où Pierre pardonna septante fois sept fois son frère d’avoir fait cramer les côtelettes, j’en ai pleuré…









FunnyD a écrit :



C’était le livre préféré de Jeanne d’arc





Et des violeurs de cité <img data-src=" />

Avec “du bon usage de l’acide en Inde”



Domaine Public Interdit (version rééditée propriétaire)



Faut-il peut-être tomber sur la bonne version ? (les autres subissent le DPI)<img data-src=" />



Mais où trouver l’original tombé dans le DP ? (caché chez un AD ?)<img data-src=" />


Pour ma part, je pense qu’il faudrait clarifier le droit : une traduction n’est finalement qu’une forme de transcodage. Elle ne devrait en aucun cas pouvoir ouvrir de nouveaux droits d’auteurs.



Parce que dans le cas contraire, cela signifierait qu’en traduisant un texte ASCII en Unicode ou en UTF-8 ou par n’importe quelle opération de mise au format, cela pourrait ouvrir des droits pour celui qui l’aurait réalisé et rendre l’oeuvre désormais non libre.



Ensuite, concernant les ajouts comme les explications de bas de page ou autre, la loi devrait imposer des mentions permettant de les distinguer de l’oeuvre originale. Et dans tout les cas, ces ajouts devraient être considérés comme trop mineurs pour constituer une nouvelle oeuvre.



Enfin, un éditeur peut t’il éditer une œuvre donnée(et s’en réclamer éditeur) tout en l’ayant modifiée d’une quelconque façon, même légère sans le signaler clairement de manière visible sur la couverture et dans le texte ?








Commentaire_supprime a écrit :



Les ayants-droit, ça ose tout, c’est à ça qu’on les reconnaît…







<img data-src=" />



Tu crois qu’il y en combien qui vont comprendre la blague ? <img data-src=" />









Commentaire_supprime a écrit :



Ils finiront bien par censurer leur propre offre légale à force de tirer dans le tas sans réfléchir…



Les ayants-droit, ça ose tout, c’est à ça qu’on les reconnaît…









Bylon a écrit :



<img data-src=" />



Tu crois qu’il y en combien qui vont comprendre la blague ? <img data-src=" />





<img data-src=" /> Nha mé ho,on connait ses classiques ici !



<img data-src=" /> un monument pour les dialoguistes !









Bylon a écrit :



<img data-src=" />



Tu crois qu’il y en combien qui vont comprendre la blague ? <img data-src=" />







Une blague ? J’appelle ça des “REANIMATOR” apprentis sorciers (soit ça marche ou soit ça coule, mais il y en a tellement de nombreux remake qu’un des leurs, tient la bonne manne à frics pour réactiver la pompe



Ce n’est pas pour faire de la publicité, mais ce site est idéal pour lire et télécharger légalement des livres et autres publications.



http://www.inlibroveritas.net/









7BG a écrit :



Ce n’est pas pour faire de la publicité, mais ce site est idéal pour lire et télécharger légalement des livres et autres publications.



http://www.inlibroveritas.net/







Faut-il encore que ça dure, les nouvelles lois à venir ne sont pas tendre pour ce genre d’utilisation des oeuvres









Commentaire_supprime a écrit :



Ils finiront bien par censurer leur propre offre légale à force de tirer dans le tas sans réfléchir…



Les ayants-droit, ça ose tout, c’est à ça qu’on les reconnaît…





oh c’est déjà arrivé, hein <img data-src=" />









Bylon a écrit :



<img data-src=" />



Tu crois qu’il y en combien qui vont comprendre la blague ? <img data-src=" />









linkin623 a écrit :



<img data-src=" /> Nha mé ho,on connait ses classiques ici !



<img data-src=" /> un monument pour les dialoguistes !







A lire Bylon, j’ai même cru qu’il y avais une autre subtilité dans le message de Commentaire_supprimé



Comment a t-il pu croire que les gens ne connaissent pas ce grand classique ? <img data-src=" />









Mme_Michu a écrit :



A lire Bylon, j’ai même cru qu’il y avais une autre subtilité dans le message de Commentaire_supprimé



Comment a t-il pu croire que les gens ne connaissent pas ce grand classique ? <img data-src=" />





Si même Mme Michu connaît le truc, alors là



<img data-src=" />









Commentaire_supprime a écrit :



Ils finiront bien par censurer leur propre offre légale à force de tirer dans le tas sans réfléchir…



Les ayants-droit, ça ose tout, c’est à ça qu’on les reconnaît…







Quand Google a trop de requêtes illégitimes d’une société, ils devraient en effet déréférencer tout ce qui touche à la société (enfin, ce qui peut lui rapporter de l’argent), ça leur ferait un bien fou.









2show7 a écrit :



Une blague ? J’appelle ça des “REANIMATOR” apprentis sorciers (soit ça marche ou soit ça coule, mais il y en a tellement de nombreux remake qu’un des leurs, tient la bonne manne à frics pour réactiver la pompe





Bon, alors pourquoi Youtube touche-t-il du fric sur un extrait de vidéo tombé <img data-src=" /> dans le domaine public ? <img data-src=" />









7BG a écrit :



Ce n’est pas pour faire de la publicité, mais ce site est idéal pour lire et télécharger légalement des livres et autres publications.



http://www.inlibroveritas.net/





<img data-src=" />

merci









linkin623 a écrit :



<img data-src=" /> Nha mé ho,on connait ses classiques ici !



<img data-src=" /> un monument pour les dialoguistes !







<img data-src=" />



C’est juste que ce monument du cinéma a 51 ans… pas forcément le type de film qui est la tasse de thé des jeunes lecteurs. <img data-src=" />









Bylon a écrit :



<img data-src=" />



C’est juste que ce monument du cinéma a 51 ans… pas forcément le type de film qui est la tasse de thé des jeunes lecteurs. <img data-src=" />







51 ans, à peine quatre de plus que moi !



Sans rire, il y a des classiques indémodables, et celui-là en fait partie.



[Mode attention les yeux]

Le plus simple pour google, c’est d’afficher un avertissement contenant les infos suivantes :




  • la personne effectuant la demande ne peut être qu’une personne physique pouvant justifier de son identité. Le non respect de cette disposition entraînera de la part de google une action immédiate en justice avec recherche de responsabilité.

  • toute demande non justifiée (domaine public, demandeur ne représentant pas expressément les ayants-droits, etc) entraînera de la part de google une action immédiate en justice avec demande de dommages et intérêt à l’encontre de la personne physique ayant établi la demande.

    Comme ça : fini les grands patrons qui délèguent et n’ont pas de responsabilité, fini les robots qui font du carpet bombing, et fini les demandes injustifiées, le gars il y regardera à deux fois, le gars

    [/mode]


Ce qui m’impressionne le plus c’est que Google parvienne quand même à détecter les demandes de retrait frauduleuses et à ne pas y donner suite, malgré les millions de demandes en peu de temps.



Je n’ose même pas imaginer ce que ça doit leur coûter…








Bylon a écrit :



<img data-src=" />



C’est juste que ce monument du cinéma a 51 ans… pas forcément le type de film qui est la tasse de thé des jeunes lecteurs. <img data-src=" />







honte aux parents dans ce cas là <img data-src=" />









sr17 a écrit :



Pour ma part, je pense qu’il faudrait clarifier le droit : une traduction n’est finalement qu’une forme de transcodage. Elle ne devrait en aucun cas pouvoir ouvrir de nouveaux droits d’auteurs.



Parce que dans le cas contraire, cela signifierait qu’en traduisant un texte ASCII en Unicode ou en UTF-8 ou par n’importe quelle opération de mise au format, cela pourrait ouvrir des droits pour celui qui l’aurait réalisé et rendre l’oeuvre désormais non libre.



Ensuite, concernant les ajouts comme les explications de bas de page ou autre, la loi devrait imposer des mentions permettant de les distinguer de l’oeuvre originale. Et dans tout les cas, ces ajouts devraient être considérés comme trop mineurs pour constituer une nouvelle oeuvre.



Enfin, un éditeur peut t’il éditer une œuvre donnée(et s’en réclamer éditeur) tout en l’ayant modifiée d’une quelconque façon, même légère sans le signaler clairement de manière visible sur la couverture et dans le texte ?







Pu…, toi t’as jamais traduit de texte un peu long ou sophistiqué (ou les deux).

Ni jamais eu sous les yeux 2 traductions d’un même bouquin et constaté qu’une te fait trouver l’œuvre nulle à ch… et l’autre te la fait trouver palpipante.



Dans la suite tu soulèves des points intéressants, mais en attendant, que les choses soient claires: Une (bonne) traduction est une œuvre originale à part entière.



Bien noter que je ne suis pas en train de défendre ma corporation, mon domaine professionnel n’est pas du tout à chercher par là. C’est juste en traduisant des documentations techniques internes à ma société que j’ai largement expérimenté que dictionnaire + mot-à-mot (transcodage donc ) ça ne marche pas.









Commentaire_supprime a écrit :



51 ans, à peine quatre de plus que moi !



Sans rire, il y a des classiques indémodables, et celui-là en fait partie.







Et pis le 51, c’est quand meme une institution. <img data-src=" />



(PS : copaing pour l’age)









sr17 a écrit :



Pour ma part, je pense qu’il faudrait clarifier le droit : une traduction n’est finalement qu’une forme de transcodage. Elle ne devrait en aucun cas pouvoir ouvrir de nouveaux droits d’auteurs.



Parce que dans le cas contraire, cela signifierait qu’en traduisant un texte ASCII en Unicode ou en UTF-8 ou par n’importe quelle opération de mise au format, cela pourrait ouvrir des droits pour celui qui l’aurait réalisé et rendre l’oeuvre désormais non libre.



Ensuite, concernant les ajouts comme les explications de bas de page ou autre, la loi devrait imposer des mentions permettant de les distinguer de l’oeuvre originale. Et dans tout les cas, ces ajouts devraient être considérés comme trop mineurs pour constituer une nouvelle oeuvre.



Enfin, un éditeur peut t’il éditer une œuvre donnée(et s’en réclamer éditeur) tout en l’ayant modifiée d’une quelconque façon, même légère sans le signaler clairement de manière visible sur la couverture et dans le texte ?





Une traduction c’est pour une bonne part de la ré-écriture. Surtout si c’est une langue structurellement éloignée des langues latines.

Rien à voir avec les encodages informatiques. Un texte, même la bible du BBQ, est plus qu’une somme d’informations. Personne ne lirait un livre télégraphié (sauf la hype de l’écriture trop style).



Si l’éditeur modifie légèrement un texte ça n’en rend pas moins le texte non modifié libre de droits et donc partageable.

Le droit d’auteur est inadapté au numérique mais pas si idiot que ça sur le fond quand même.









levhieu a écrit :



Pu…, toi t’as jamais traduit de texte un peu long ou sophistiqué (ou les deux).

Ni jamais eu sous les yeux 2 traductions d’un même bouquin et constaté qu’une te fait trouver l’œuvre nulle à ch… et l’autre te la fait trouver palpipante.



Dans la suite tu soulèves des points intéressants, mais en attendant, que les choses soient claires: Une (bonne) traduction est une œuvre originale à part entière.



Bien noter que je ne suis pas en train de défendre ma corporation, mon domaine professionnel n’est pas du tout à chercher par là. C’est juste en traduisant des documentations techniques internes à ma société que j’ai largement expérimenté que dictionnaire + mot-à-mot (transcodage donc ) ça ne marche pas.







+1



Un traducteur ne peut en aucun cas se contenter de traduire des mots.



Il s’agit de traduire des idées, des concepts, etc… bref des choses qu’on exprime avec des mots mais dont le tout dépasse allègrement la somme des mots.



La culture de l’écrivain (je parle ici de ses origines, de son époque, de son milieu) constituent un sous entendu à la lumière duquel ces mots peuvent prendre une signification bien particulière.



Ceci est également vrai pour les jeux de mots et expressions, qui sans dépendre de l’écrivain, ne peuvent pour autant être compris que par écho à leur époque et contexte (va donc expliquer ce que c’est un geek a Voltaire)



Bref le travail du bon traducteur est de prendre tous ces paramètres en compte afin de traduire non pas “ce que l’écrivain a écrit”, mais “ce qu’il voulait dire”.



Je veux bien croire que ce que je dis n’est peut être pas très clair pour tous.

Je pense que parler convenablement au moins deux langues est probablement un prérequis pour bien comprendre ceci.



Tant qu’on ne parle qu’une langue, on a souvent du mal a évaluer à quel point la langue formate la pensée. Ce formatage donne aux mots des nuances et des sens qui ne se retrouvent pas forcément dans le mot une fois traduit.









levhieu a écrit :



Pu…, toi t’as jamais traduit de texte un peu long ou sophistiqué (ou les deux).

Ni jamais eu sous les yeux 2 traductions d’un même bouquin et constaté qu’une te fait trouver l’œuvre nulle à ch… et l’autre te la fait trouver palpipante.



Dans la suite tu soulèves des points intéressants, mais en attendant, que les choses soient claires: Une (bonne) traduction est une œuvre originale à part entière.



Bien noter que je ne suis pas en train de défendre ma corporation, mon domaine professionnel n’est pas du tout à chercher par là. C’est juste en traduisant des documentations techniques internes à ma société que j’ai largement expérimenté que dictionnaire + mot-à-mot (transcodage donc ) ça ne marche pas.











yvan a écrit :



Une traduction c’est pour une bonne part de la ré-écriture. Surtout si c’est une langue structurellement éloignée des langues latines.

Rien à voir avec les encodages informatiques. Un texte, même la bible du BBQ, est plus qu’une somme d’informations. Personne ne lirait un livre télégraphié (sauf la hype de l’écriture trop style).



Si l’éditeur modifie légèrement un texte ça n’en rend pas moins le texte non modifié libre de droits et donc partageable.

Le droit d’auteur est inadapté au numérique mais pas si idiot que ça sur le fond quand même.











RaoulDukeHST a écrit :



+1



Un traducteur ne peut en aucun cas se contenter de traduire des mots.



Il s’agit de traduire des idées, des concepts, etc… bref des choses qu’on exprime avec des mots mais dont le tout dépasse allègrement la somme des mots.



La culture de l’écrivain (je parle ici de ses origines, de son époque, de son milieu) constituent un sous entendu à la lumière duquel ces mots peuvent prendre une signification bien particulière.



Ceci est également vrai pour les jeux de mots et expressions, qui sans dépendre de l’écrivain, ne peuvent pour autant être compris que par écho à leur époque et contexte (va donc expliquer ce que c’est un geek a Voltaire)



Bref le travail du bon traducteur est de prendre tous ces paramètres en compte afin de traduire non pas “ce que l’écrivain a écrit”, mais “ce qu’il voulait dire”.



Je veux bien croire que ce que je dis n’est peut être pas très clair pour tous.

Je pense que parler convenablement au moins deux langues est probablement un prérequis pour bien comprendre ceci.



Tant qu’on ne parle qu’une langue, on a souvent du mal a évaluer à quel point la langue formate la pensée. Ce formatage donne aux mots des nuances et des sens qui ne se retrouvent pas forcément dans le mot une fois traduit.







+1 avec vous trois, d’autant plus que je suis en ce moment en train de traduire de l’anglais au français… deux de mes propres textes écrits d’origine en anglais !



Si c’était du simple transcodage, ça me prendrait pas trois semaines pour traduire 70 pages de texte à raison de 4 soirées de 34 heures par semaine. C’est presque aussi long que d’écrire le texte original en français.



Une traduction, c’est comme une interprétation au théâtre. Si le traducteur est un tâcheron, ou le metteur en scène mauvais, il peut massacrer un joli texte. A contrario, un texte d’origine plat peut être sacrément relevé par un traducteur de talent, tout comme une interprétation d’enfer avec une mise en scène au cordeau peut sauver un texte de théâtre très moyen.









Bylon a écrit :



<img data-src=" />



C’est juste que ce monument du cinéma a 51 ans… pas forcément le type de film qui est la tasse de thé des jeunes lecteurs. <img data-src=" />





Parmi mes potes, la moitié l’ont vu au moins une fois, et puis Youtube permet de retrouver les scènes mémorables.