Vers une mise à disposition systématique des archives militaires sur le Net ?

Vers une mise à disposition systématique des archives militaires sur le Net ?

Vivement qu'on puisse accéder au contrat Open Bar avec Microsoft...

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Xavier Berne

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Internet

20/03/2014 6 minutes
33

Vers une mise à disposition systématique des archives militaires sur le Net ?

Au travers d’un rapport publié au nom de la Commission des finances du Sénat, deux parlementaires viennent d’en appeler le ministère de la Défense à une mise en ligne systématique de ses archives numérisées - à condition toutefois que celles-ci soient communicables au public. Le numérique est clairement perçu par les élus comme le vecteur d’un souffle nouveau, même s’il peut actuellement poser des difficultés à l’administration. 

 

En France, la conservation des archives publiques relève en principe des Archives nationales, dont les fonds contiennent aujourd’hui de très nombreux dossiers, écrits, photos, gravures... remontant parfois jusqu’à l’Ancien Régime. Toutes les archives des administrations centrales ont ainsi vocation à terminer au sein de cette institution dépendant du ministère de la Culture, à l’exception toutefois de celles provenant du ministère des Affaires étrangères ainsi que de celui de la Défense.

 

Pour ce dernier, c’est le « Service historique de la défense » qui est en charge de ces archives - dont le contenu peut s’avérer particulièrement sensible (informations portant atteinte à la sûreté de l’État ou au secret défense, etc.). La commission des finances du Sénat vient justement de passer au peigne fin les activités de cette institution (voir son rapport, PDF). Les élus du Palais du Luxembourg se sont tout particulièrement arrêtés sur une des missions confiées au SHD : la valorisation de ses fonds.

Les sénateurs veulent davantage de numérisation et une mise en ligne systématique

À ce sujet, les sénateurs estiment que « l’accès aux documents d’archives militaires joue un rôle essentiel et doit être possible par simple consultation en ligne ». Si différents documents sont d’ores et déjà accessibles à tous sur Internet (comme par exemple au travers du site « Mémoires des hommes ») les auteurs de ce rapport souhaiteraient que la numérisation des fonds et leur mise à disposition sur la Toile devienne bien plus fréquente - et même systématique à terme - dès lors que les documents en question sont librement communicables au public.

 

mémoire défense archives

 

« Il est nécessaire de donner les moyens aux jeunes générations, qui n’ont pas connu le service national ni de conflits majeurs, de renouer un lien, à travers le destin de leurs ancêtres ou de leur territoire, avec l’armée, qui continue d’être l’une des institutions fondamentales de notre République. Au-delà du renforcement du lien armée-Nation, l’enjeu est bien d’aider l’individu à trouver sa place dans la Nation elle-même, sur un territoire, dans une histoire à la fois propre et commune, grâce la réappropriation par chacun d’un passé militaire le plus souvent méconnu » affirment ainsi les sénateurs Yves Krattinger (PS) et François Trucy (UMP).

Le numérique, un nouveau souffle pour les archives militaires et pour la Nation

Les parlementaires voient d’ailleurs dans le numérique une opportunité de donner un souffle nouveau aux archives militaires. « De plus en plus, ce qui ne sera pas accessible en ligne aura comme disparu aux yeux des hommes. Au contraire, ainsi que le montre l’exemple de la généalogie, l’accès en ligne amène de très nombreuses personnes à s’intéresser à des informations qui les concernent mais qu’elles n’auraient pas consultées par les voies traditionnelles » font ainsi valoir les auteurs du rapport. Ces derniers continuent donc leur plaidoyer en affirmant qu’il est ainsi « essentiel d’assurer l’existence numérique des archives de la défense ».

 

Mais le problème est que le SHD « manque de moyens pour mener une réelle politique autonome et suivie de numérisation ». Les parlementaires notent en outre que le site Internet du SHD, jugé « techniquement obsolète », a vu sa refonte abandonnée l’année dernière « en raison des contraintes budgétaires »...

 

Les sénateurs en appellent de ce fait à l’élaboration d’un « schéma directeur de la numérisation, avec comme objectif de mettre en ligne les archives librement communicables ». Ils souhaitent également que le SHD soit doté « de ressources lui permettant de mettre en œuvre ce schéma directeur de la numérisation, au besoin par le recours à des prestataires extérieurs ». Les deux élus se gardent cependant de dire où trouver ces ressources, notamment financières...

 

mémoire défense archives

La solution d'archivage des documents numériques censée être opérationnelle en 2016

Le rapport de la Commission des finances du Sénat insiste en outre sur un point connexe : le ministère de la Défense produit désormais des archives « nativement » numériques - notamment des courriels. Sauf que « comme dans la majorité des administrations publiques, l’archivage électronique au ministère de la Défense semble encore manquer d’un cadre systématique et d’une véritable gestion du cycle de vie de l’information », regrettent les élus.

 

Et pour preuve : en 2012, seuls 3,7 Go de données ont été reversés au SHD - essentiellement au titre des opérations menées par la France en Afghanistan (opération Pamir), en Côte d’Ivoire (Licorne) et au Liban (dans le cadre des Nations-Unies). Les parlementaires expliquent au passage que des données se perdent parfois en raison des conditions difficiles d’intervention des militaires (DVD ou CD qui peuvent souffrir de la chaleur dans des pays chauds,...). Or les messages électroniques d’aujourd’hui pourront s’avérer tout aussi éclairants pour les historiens de demain que les écrits d’antan...

 

Du coup, les sénateurs plaident pour un véritable développement de l’archivage électronique. Mais l’exécutif est déjà sur la brèche, puisqu’on apprend au fil du rapport que le développement d’une solution logicielle interministérielle d’archivage électronique a été décidé en septembre 2013 par le gouvernement. Le projet, qui réunit le Quai d’Orsay, le ministère de la Culture et celui de la Défense doit ainsi « démarrer en 2014 et permettre de couvrir les besoins essentiels dès 2016, avant que de nouvelles versions ne soient développées pour les besoins complémentaires ». Les rapporteurs restent cependant prudents, s’inquiétant par exemple des risques d’obsolescence technologique qui pourraient compromettre à l’avenir l’accès aux données numériques archivées. Ils préconisent ainsi de reprendre « si possible les systèmes déjà développés par nos Alliés », notamment Américains.

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Les sénateurs veulent davantage de numérisation et une mise en ligne systématique

Le numérique, un nouveau souffle pour les archives militaires et pour la Nation

La solution d'archivage des documents numériques censée être opérationnelle en 2016

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

Commentaires (33)




Il est nécessaire de donner les moyens aux jeunes générations, qui n’ont pas connu le service national ni de conflits majeurs, de renouer un lien, à travers le destin de leurs ancêtres ou de leur territoire, avec l’armée, qui continue d’être l’une des institutions fondamentales de notre République. Au-delà du renforcement du lien armée-Nation, l’enjeu est bien d’aider l’individu à trouver sa place dans la Nation elle-même, sur un territoire, dans une histoire à la fois propre et commune, grâce la réappropriation par chacun d’un passé militaire le plus souvent méconnu





Ça s’appelle cours d’histoire Geo et Education Civique. Mais bon aujourd’hui on préfère leur apprendre l’histoire des arts par exemple…








Zeredfox a écrit :



Ça s’appelle cours d’histoire Geo et Education Civique. Mais bon aujourd’hui on préfère leur apprendre l’histoire des arts par exemple…







Nop, l’histoire des arts est une option.



Ouais, et on demande aussi aux autres Ministères de rendre publiques leurs archives? (et sans augmenter les budgets bien sûr!)




par exemple





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Bref on comprend ce que je voulais dire.




« Il est nécessaire de donner les moyens aux jeunes générations, qui n’ont pas connu le service national ni de conflits majeurs, de renouer un lien, à travers le destin de leurs ancêtres ou de leur territoire, avec l’armée, qui continue d’être l’une des institutions fondamentales de notre République. Au-delà du renforcement du lien armée-Nation, l’enjeu est bien d’aider l’individu à trouver sa place dans la Nation elle-même, sur un territoire, dans une histoire à la fois propre et commune, grâce la réappropriation par chacun d’un passé militaire le plus souvent méconnu »





Il me fait presque flipper cet extrait de discours…



Sinon, ce n’est pas une mauvaise idée….

Conserver (indexer/trier/diffuser/“gérer”) et montrer l’info n’a jamais été une mauvaise idée.

Mais pourquoi que le Ministère de la Défense ?

Dans d’autres domaines l’accès aux documents jouent également un rôle essentiel non ?








XalG a écrit :



Nop, l’histoire des arts est une option.





Quoi ?!?!?! <img data-src=" />

On m’aurais menti ?! quand j’étais au collèges les arts plastiques était loin d’être une option … <img data-src=" />









feuille_de_lune a écrit :



Quoi ?!?!?! <img data-src=" />

On m’aurais menti ?! quand j’étais au collèges les arts plastiques était loin d’être une option … <img data-src=" />







L’art plastique n’est pas l’histoire des arts ^^









XalG a écrit :



L’art plastique n’est pas l’histoire des arts ^^





Pourtant, on nous faisait l’histoire des différents arts plastique là dedans &gt;.&lt;









Zeredfox a écrit :



Ça s’appelle cours d’histoire Geo et Education Civique. Mais bon aujourd’hui on préfère leur apprendre l’histoire des arts par exemple…





L’histoire des arts ne s’oppose aucunement aux cours d’histoire-géo et d’éducation civique. Enfin je comprends l’idée dans le fond bien sûr. Mais ce qui manque cruellement, et dont on paye le prix tous les jours de plus en plus fortement, c’est surtout l’existence d’un service civique (et non militaire) obligatoire. C’est une erreur monumentale que d’avoir tout supprimé à la va-vite sans aucune réflexion un tant soit peu approfondie. Et c’est pas des archives consultables en ligne par trois péquenauds qui vont réparer le manque de cohésion de la nation…









feuille_de_lune a écrit :



Pourtant, on nous faisait l’histoire des différents arts plastique là dedans &gt;.&lt;





Ouaip moi aussi. De même que musique c’était : flute à bec et autres conneries, mais aussi une partie plus sérieuse avec un peu d’histoire de la musique.









XalG a écrit :



Nop, l’histoire des arts est une option.





Plus maintenant, il y a bien une épreuve orale obligatoire d’Histoire des Arts pour le Diplôme National du Brevet.









Funigtor a écrit :



Plus maintenant, il y a bien une épreuve orale obligatoire d’Histoire des Arts pour le Diplôme National du Brevet.







Effectivement je viens de voir ça ! Ça représente combien de temps cet enseignement ?



Il y a bien toujours histoire/géo et éducation civique a priori <img data-src=" />









Reznor26 a écrit :



Et c’est pas des archives consultables en ligne par trois péquenauds qui vont réparer le manque de cohésion de la nation…





Les archives ne sont pas là pour être consultées par 3 péquenauds. C’est des historiens qui vont les consulter pour écrire les bouquins qui serviront à éduquer nos petites têtes blondes.



C’est une très bonne chose je trouve. L’histoire de la France ne doit pas s’endormir dans des vieux tiroirs mais être ouverte au plus grand nombre.









Mangateur a écrit :



Les archives ne sont pas là pour être consultées par 3 péquenauds. C’est des historiens qui vont les consulter pour écrire les bouquins qui serviront à éduquer nos petites têtes blondes.

C’est une très bonne chose je trouve. L’histoire de la France ne doit pas s’endormir dans des vieux tiroirs mais être ouverte au plus grand nombre.





Oui j’exagérais un peu, parce que ça faisait écho à l’affirmation des sénateurs concernant la cohésion avec la nation que ça créerait au sein des jeunes générations. Bien sûr c’est une bonne initiative pour les historiens et universitaires à priori, mais ça ne concernera évidemment pas le grand public globalement.



en 2016, c’est à dire, en assurant le filtrage de données ( TOP Secret ), <img data-src=" />








GMA a écrit :



en 2016, c’est à dire, en assurant le filtrage de données ( TOP Secret Très secret ), <img data-src=" />







<img data-src=" />



Top Secret, c’est la dénomination anglaise









canti a écrit :



<img data-src=" />



Top Secret, c’est la dénomination anglaise



le terme francais c’est confidentiel défense (ou secret défense pour le niveau au-dessus) <img data-src=" />









Patch a écrit :



le terme francais c’est confidentiel défense (ou secret défense pour le niveau au-dessus) <img data-src=" />





tu oublies très secret.









Patch a écrit :



le terme francais c’est confidentiel défense (ou secret défense pour le niveau au-dessus) <img data-src=" />







dans la page wikipedia que j’ai mis, ils mettent les différents niveau. L’équivalent de Top Secret est “Tres secret”.



Apres on parle de Secret défense, c’est plus clair, mais pas nécessaire



Perso j’ai toujours détesté les cours d’histoire, retenir 3 tonnes de dates qu’est ce que c’est chiant et inintéressant <img data-src=" />



Concentrons nous plutôt sur le fait de savoir écrire et compter, c’est bien plus important <img data-src=" />



Laissons le passé tranquille et occupons nous du présent, plutôt <img data-src=" />








renaud07 a écrit :



Perso j’ai toujours détesté les cours d’histoire, retenir 3 tonnes de dates qu’est ce que c’est chiant et inintéressant <img data-src=" />



Concentrons nous plutôt sur le fait de savoir écrire et compter, c’est bien plus important <img data-src=" />



Laissons le passé tranquille et occupons nous du présent, plutôt <img data-src=" />







autant je n’ai jamais aprécié les cours d’histoires où on nous demandait d’apprendre des dates, autant il y a un minimum d’histoire a connaitre (vaguement la préhistoire, l’empire romain, vaguement la royauté, les périodes napoléoniennes, l’ordre, et les participant des principales guerres)



comme pour la géographie, connaitre par coeur la densité de population du Japon, ou le drapeau du botswana je dis pas, mais il y a un minimum de “culture générale a avoir”: des ordres de grandeur de population, etc…









canti a écrit :



autant je n’ai jamais aprécié les cours d’histoires où on nous demandait d’apprendre des dates, autant il y a un minimum d’histoire a connaitre (vaguement la préhistoire, l’empire romain, vaguement la royauté, les périodes napoléoniennes, l’ordre, et les participant des principales guerres)



comme pour la géographie, connaitre par coeur la densité de population du Japon, ou le drapeau du botswana je dis pas, mais il y a un minimum de “culture générale a avoir”: des ordres de grandeur de population, etc…







D’accord pour le coté culture général mais justement y’en a trop, je trouve.



La preuve, dans toute ma scolarité, de tous les profs que j’ai eu aucun n’a réussi à finir un programme d’histoire ou de géo.









renaud07 a écrit :



Perso j’ai toujours détesté les cours d’histoire, retenir 3 tonnes de dates qu’est ce que c’est chiant et inintéressant <img data-src=" />



Concentrons nous plutôt sur le fait de savoir écrire et compter, c’est bien plus important <img data-src=" />



Laissons le passé tranquille et occupons nous du présent, plutôt <img data-src=" />







Difficile de s’occuper du présent sans connaitre le passé. Mais je suis d’accord, je suis devenu un amoureux de l’histoire du moment que je suis sorti du système scolaire. Apprendre une date &lt;&gt; un évènement, c’est un remède contre toute forme d’intérêt.









GMA a écrit :



en 2016, c’est à dire, en assurant le filtrage de données ( TOP Secret ), <img data-src=" />











canti a écrit :



<img data-src=" />



Top Secret, c’est la dénomination anglaise







Quitte à pinailler, en France, les principales mentions concernant les documents défense sont :




  • Diffusion Restreinte (en gros, tout le monde dans la boutique y a accès, mais ça ne doit pas sortir des murs)

  • Confidentiel Def (en gros, des infos qui mises bout à bout sont susceptibles de donner des informations vraiment sensibles)

  • Secret Déf (en gros, des infos sensibles)

  • Très Secret Def (en gros, chaud bouillant, des infos qui ne doivent tomber dans de “mauvaises mains” sous aucun prétexte)



    [/pinaille]



    Bon c’est la théorie, certains docs qui devraient porter une mention n’en portent pas parce que ça fait chier l’auteur de faire la paperasse et le suivi de document classifié, et inversement on met des gros tampons sur des docs qui ne sont pas stratégiques, histoire d’enterrer certaines infos.

    <img data-src=" />









XalG a écrit :



Ça représente combien de temps cet enseignement ?





De mon temps (2012) c’était officiellement réparti sur toutes les matières, en pratique c’était plus du travail personnel. <img data-src=" />









lateo a écrit :



Quitte à pinailler, en France, les principales mentions concernant les documents défense sont :




  • Diffusion Restreinte (en gros, tout le monde dans la boutique y a accès, mais ça ne doit pas sortir des murs)

  • Confidentiel Def (en gros, des infos qui mises bout à bout sont susceptibles de donner des informations vraiment sensibles)

  • Secret Déf (en gros, des infos sensibles)

  • Très Secret Def (en gros, chaud bouillant, des infos qui ne doivent tomber dans de “mauvaises mains” sous aucun prétexte)



    [/pinaille]



    Bon c’est la théorie, certains docs qui devraient porter une mention n’en portent pas parce que ça fait chier l’auteur de faire la paperasse et le suivi de document classifié, et inversement on met des gros tampons sur des docs qui ne sont pas stratégiques, histoire d’enterrer certaines infos.

    <img data-src=" />







    Histoire de pinailler davantage, il existe en fait un autre niveau.

    Je les mets dans l’ordre :

  • non protégé (NP)

  • diffusion restreinte (DR)

  • confidentiel défense (CD)

  • secret défense (SD)

  • très secret défense (TSD)



    Ces habilitations définissent également le vecteur de diffusion de l’information.

    Sur Internet, seul le non protégé peut être diffusé.

    L’Intranet défense (Intradef) supporte le NP et le DR.

    Le CD est diffusé sur un réseau séparé (Intraced).



    Donc pour l’archivage, seul le non classifié pourra être vu sur Internet.









Sylvounet a écrit :



Donc pour l’archivage, seul le non classifié pourra être vu sur Internet.







Pas forcément, par ex. selon l’âge des documents certains sont susceptibles d’être déclassifiés.



“Au-delà du renforcement du lien armée-Nation, l’enjeu est bien d’aider l’individu à trouver sa place dans la Nation elle-même, sur un territoire, dans une histoire à la fois propre et commune, grâce la réappropriation par chacun d’un passé militaire le plus souvent méconnu » affirment ainsi les sénateurs Yves Krattinger (PS) et François Trucy (UMP).”



Ils font pitié, ils ne font que vouloir intégrer la France dans l’europe en nous coupant de notre histoire et ils nous sortent ça…


Les sénateurs se sentent intéressés comme ce sont les derniers concernés par la première guerre.









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Reznor26 a écrit :



Mais ce qui manque cruellement, et dont on paye le prix tous les jours de plus en plus fortement, c’est surtout l’existence d’un service civique (et non militaire) obligatoire. C’est une erreur monumentale que d’avoir tout supprimé à la va-vite sans aucune réflexion un tant soit peu approfondie.





C’est peut-être pas sans rapport avec le fait que ça coûte un bras (entre 1,5 et 3 milliards d’euro par an, selon la durée choisie). C’est un choix de société.









Quiproquo a écrit :



C’est peut-être pas sans rapport avec le fait que ça coûte un bras (entre 1,5 et 3 milliards d’euro par an, selon la durée choisie). C’est un choix de société.







le choix de société ca aurait été de se demander par quoi on le remplace.

le service militaire c’était vraiment la seule derniere fondation de la mixité sociale.

(tu faisais tes classes avec des agriculteurs, des profs, des mecs des quartiers etc etc) et on l’a pété sans réfléchir.









saf04 a écrit :



le choix de société ca aurait été de se demander par quoi on le remplace.

le service militaire c’était vraiment la seule derniere fondation de la mixité sociale.

(tu faisais tes classes avec des agriculteurs, des profs, des mecs des quartiers etc etc) et on l’a pété sans réfléchir.





Il ne faut pas non plus idéaliser, c’était avant tout un apprentissage de la soumission inconditionnelle à une autorité qui savait être violente si besoin. Le mode de répartition des conscrits limitait pas mal la mixité sociale. L’éthylisme aigu des appelés n’avait d’égal que l’éthylisme chronique des engagés (j’exagère à peine).



Le service civil aurait eu le mérite de supprimer les plus gros inconvénients du service militaire, mais les bénéfices me semblent difficiles à objectiver, pour un coût conséquent.









Quiproquo a écrit :



C’est peut-être pas sans rapport avec le fait que ça coûte un bras (entre 1,5 et 3 milliards d’euro par an, selon la durée choisie).









Quiproquo a écrit :



Le service civil aurait eu le mérite de supprimer les plus gros inconvénients du service militaire, mais les bénéfices me semblent difficiles à objectiver, pour un coût conséquent.





Je suis d’accord avec tes critiques, mais à un moment il faudrait savoir ce qu’on veut et faire des politiques de long terme qui ont un tant soit peu de sens. Le service militaire n’est évidemment plus d’actualité, mais un service civique obligatoire ne pourrait pas être négatif.



Je pense à quelque chose d’intelligent, qui prévient par la pédagogie la plupart des tentations un peu futiles de la jeunesse : participation à des opérations de pompiers / Samu ; participation à une intervention d’accident de la route ; réparations de dégradations, tags et autres incivilités ; nettoyages de lieux naturels ; aides d’associations humanitaires ou d’action sociale ; partenariat avec de grandes entreprises ; visites et aides ponctuelles de maisons de retraite ; bénévolat divers ; etc, etc. Les idées sont infinies, c’est franchement pas difficile d’en trouver à partir du moment où on comprend l’esprit du truc.



Bref, que des choses qui font réfléchir, qui font se questionner sur ses propres actes, qui marquent un esprit pour la vie, qui reconnectent à la réalité, qui rendent meilleur et plus alerte pour résumer.



Ce que ça rapporterait en termes de prise de conscience et de maturité globale, c’est-à-dire en prévention de toutes sortes d’actes d’incivilité, de conduites à risque, d’oisiveté, d’envie d’avancer, de tolérance, de cohésion sociale, de sentiments positifs pour le pays, d’acceptation de l’Autre, etc. est très probablement immense, et même au-delà de tout ce qu’on peut imaginer… Mais ça n’est pas calculable clairement et à court terme avec de simples additions, voilà le problème. Ça ne peut que faire partie d’un programme politique au sens le plus noble et profond du terme, ce qui n’existe plus depuis bien longtemps.



Les 3 milliards ne sont pourtant pas grand-chose à côté de tout ce qu’il y a potentiellement à en tirer… nul doute que même en termes purement économiques ce soit rentable à long terme.



Mais tu as déjà tout dit dans un précédent message :





Quiproquo a écrit :



C’est un choix de société





Et cette société qu’ils ont choisi n’est pas compatible avec une vision plus globale et plus citoyenne.

Elle en est même l’exacte opposée.

Donc CQFD au final.









Reznor26 a écrit :



Bref, que des choses qui font réfléchir, qui font se questionner sur ses propres actes, qui marquent un esprit pour la vie, qui reconnectent à la réalité, qui rendent meilleur et plus alerte pour résumer.





Je suis d’accord dans le principe, mais ça me semble irréaliste dans l’état actuel de la société. L’aptitude à réfléchir, se questionner sur ses propres actes n’est pas donnée à tous, donc comme à la grande époque du service militaire, ceux qui en auraient le plus besoins se contenteraient de rentrer la tête dans les épaules en attendant que ça passe.