Quelques semaines après l’incompréhension du monde numérique vis-à-vis des règles imposées aux véhicules avec chauffeurs vis-à-vis des taxis, le gouvernement vient d’annoncer la mise en place d’une mission visant à anticiper et accompagner la « transformation numérique de notre économie ». Explications.
Crédits : FING
C’est à Philippe Lemoine, patron du groupe LaSer et actuel président de la Fondation Internet nouvelle génération (FING), que l'exécutif a décidé de confier cette mission « sur la transformation numérique de notre économie ». En clair, il s’agit de se pencher sur l’impact de l’internet et des nouvelles technologies sur l’ensemble des activités économiques, et non pas uniquement sur certains secteurs ayant eu récemment à faire face aux évolutions du numérique, à l’image de la filière musicale par exemple.
Dans un communiqué signé de trois des locataires de Bercy (Pierre Moscovici pour le ministère de l’Économie, Arnaud Montebourg pour le Redressement productif, et Fleur Pellerin pour l’Économie numérique), le gouvernement explique que les travaux menés par l’intéressé ont deux objectifs :
- « Éclairer » les transformations liées à la numérisation, « au travers notamment de l’évolution des modèles économiques et des organisations »,
- « Fédérer les acteurs institutionnels, économiques et sociaux, par filière et par secteur, autour des enjeux de la transformation numérique ».
Des conclusions attendues pour juillet 2014
« L’économie est impactée profondément par le numérique, tant dans les modes de conception et de production que dans les modes de distribution des biens et des services. Pourtant, les acteurs privés et publics n’ont toujours pas pris la mesure de ces bouleversements, et ne sont pas préparés à affronter ce choc de la numérisation » fait-on valoir du côté de Bercy. Plus concrètement ? « Les industries culturelles ont subi ce choc [de la numérisation, ndlr] de plein fouet, l'hôtellerie et le commerce sont en train de le vivre, la Poste aussi : il faut que toute l'économie s'y prépare et que les filières se nourrissent des expériences passées et des exemples étrangers » a expliqué un haut fonctionnaire à La Tribune.
À l’aide d’un groupe d’experts et du Conseil général de l’économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies (CGIET) de la Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services (DGCIS), ainsi que de la Direction générale du Trésor, Philippe Lemoine devra mettre sur pied une série de recommandations concernant les leviers actionnables en la matière, tant pour les acteurs économiques que pour les pouvoirs publics.
« Le gouvernement sélectionnera de 5 à 10 secteurs d’expérimentation et présentera des restitutions sectorielles avant une publication finale du rapport de la mission, en juillet 2014 » précise le communiqué de Bercy.
Commentaires (17)
#1
Quand ils disent:
Pourtant, les acteurs privés et publics n’ont toujours pas pris la mesure de ces bouleversements, et ne sont pas préparés à affronter ce choc de la numérisation. il faut que toute l’économie s’y prépare.
Il faut comprendre:
Pourtant, les acteurs privés et publics du siècle dernier n’ont toujours pas compris la mesure de ces bouleversements, et ne sont pas préparés à n’ont pas envie d’affronter ce choc de la numérisation et la concurrence qui y émerge. il faut que toute l’économie s’y prépare s’adapte à eux car ils n’ont pas envie de s’adapter à elle.
Un seul exemple: voyez comment les journaux numériques sont traités dans le monde du journalisme traditionnel (taxes, dénigrements,…).
#2
On vient de se rendre compte qu’on ne comprenait pas grand chose alors on va mettre en place une mission après avoir commencé plusieurs projets qui partaient pas dans le bon sens " />
#3
La transformation numérique ? C’est simple : plus de fonctionnaires à pôle emploi.
Ben oui, Google, Microsoft, Apple, Amazon, Netflix et autres sont en train de s’approprier des pans entiers de l’économie et ils sont tous américains. Demain avec les Siri-like et autres interfaces ils deviendront les premiers distributeurs de biens et services, et en plus ils seront toujours d’importants producteurs.
#4
Et une commission de plus, une …
#5
On va passer du crayon à la machine à écrire " />
#6
Peut-on savoir combien de personnes (à part Lemoine) vont participer, et quelles sont les rémunérations et/ou avantages associées ?
#7
“Hé les gars c’est quoi ce nouveau truc là, internet ?” " />
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Il faut s’y préparer… mais heu… l’ère du numérique, ça fait un petit moment qu’elle est là " /> , la formule n’est pas très bonne… c’est plutôt comment rattraper notre retard… s’il n’est pas déjà trop tard (et ça rime " /> )
Sinon UnCaillou a bien dit les choses, si on laissait ceux qui ont accompagné le mouvement se développer plutôt que de les ponctionner à tout va pour perfuser ceux qui ont raté le virage, la France ne serait peut-être pas tant empêtrée dans la crise. Comme dit par tous les économistes : il faut qu’il y ait destruction d’activité (obsolète) pour laisser place à de nouvelles activités (plus porteuses et pérennes dans le contexte/évolution actuelle)
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Vous êtes dur. Question répression routière on est Hight-Tech non?!
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s/impactée/inpactée/ " />
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Super encore des grosses bouffes aux frais des contribuables " />
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