Le label OffreLegale.fr de la Hadopi indigne les photographes professionnels

Le label OffreLegale.fr de la Hadopi indigne les photographes professionnels

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Marc Rees

Publié dans

Droit

13/12/2013 5 minutes
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Le label OffreLegale.fr de la Hadopi indigne les photographes professionnels

Fraichement dévoilé, le LOL ou Label de l’Offre Légale de la Hadopi déplait déjà aux professionnels de la photo. Ceux-ci refusent qu'un tel label de confiance soit délivré à des plateformes qui ont une appréciation élastique du droit français. Explications.

libre de droits hadopi

 

Dans un communiqué, l’Union des photographes auteurs refuse que dans la catégorie photo d'Offrelegale.fr se retrouvent des acteurs comme FOTOLIA (seul labellisé PUR), CANSTOCKPHOTO ou encore MATTON qui proposent tous des images « libres de droits. »

 

« Si la Haute Autorité compte parmi ses missions la mise en place d’un portail de référencement d'offres légales, elle est principalement chargée de faire respecter le droit d'auteur sur Internet. Pourtant, elle labellise comme légale des sites utilisant une appellation « libre de droit » mensongère et illicite au regard du code de la propriété intellectuelle » avance l’UPP. « Comment l'Hadopi peut-elle référencer ces banques d'images alors même que le rapport de la mission Lescure pointe du doigt les pratiques de ces nouveaux intermédiaires qui « menacent l'exercice professionnel du métier » et « contribuent à l'effondrement généralisé de la valeur de l'image » ? »

Le label PUR déjà dénoncé en 2011

Contactée, l’UPP rappelle qu’elle avait déjà dénoncé la labellisation « PUR » de Fotolia en 2011. En cause, toujours, l’appellation libre de droit « alors que juridiquement, ce n’est pas une réalité puisqu’aucune œuvre n’est libre de droits tout simplement parce qu’elle ne peut être détachée de son droit moral, incessible et imprescriptible. Le code de la propriété intellectuelle oblige aussi à délimiter la cession de droits, ce qui n’est pas toujours le cas ici puisque les images sont cédées de façon illimitée, avec une cession sur tous les supports. L’expression est impropre » déplore l’UPP.

 

Ce représentant des photographes professionnels note aussi que l’essor de ces microstocks aux prix dérisoires « a eu des conséquences catastrophiques sur le marché de la photographie ». Dans son communiqué elle vise l’offre gratuite ou low cost qu’on trouve sur des sites communautaires (tels que Flickr ou Wikimedia) ou donc, sur les microstocks (tel que Fotolia). « Fondées sur des logiques de contributions d’amateurs (crowdsourcing), ces offres déloyales à l’égard des photographes professionnels ont créé un effet d’aubaine dont profitent certains utilisateurs professionnels ».

 

« La mission de la Hadopi est certes de proposer une offre légale, mais en notre matière, cette offre est très compliquée. Exception faite des agences, il est finalement très difficile de trouver une telle offre. Nous déplorons que la Hadopi labellise comme légaux des microstocks qui utilisent une appellation impropre au droit français et qui à la fois fragilisent tout un métier. »

Principe de vigilance

Elle nous assure avoir signalé à la Hadopi ces problèmes notamment en janvier 2013 quand celle-ci avait publié une étude sur l’offre légale où le taux de satisfaction était très élevé dans ce secteur. « Dans cette étude, la Hadopi a intégré tous ces microstocks. Le terme « offre légale » est donc tronqué ». Ce n’est pas tout. « La Hadopi dit que les organisations professionnelles ont participé activement au site de l’offre légale. Notre avis est qu’il est très difficile dans ce secteur de donner une telle liste. Nous les avions alertés, mais ils ne nous ont jamais écoutés, comme pour le label PUR de 2011. Nous n’avons jamais réussi à leur faire entendre raison. Hadopi est une institution qui a des missions inscrites dans la loi. Nous considérons qu’elle ne respecte pas la totalité de ses missions qui est de veiller au respect du droit d’auteur. »

 

Cependant, ces sites n’ont jamais été condamnés d’une manière ou autre et sont donc par défaut licites quoiqu'on en pense. « Certes, mais il y a un principe de vigilance. Il n‘y a pas eu de procédure sur cette appellation, mais tout professeur en propriété intellectuelle pourra estimer que ce terme libre de droit, qui vient de royalties free, est impropre au droit français ». Message transmis à Marie-Françoise Marais, par ailleurs magistrate.

Les ateliers auprès des plus jeunes

L’UPP se souvient aussi que la Hadopi avait demandé à Fotolia de participer à la présentation des droits d’auteur dans les écoles. Les photographes se disent pour le coup « indignés » de retrouver ce partenariat. Fotolia était venu en effet porter la bonne parole à des élèves dans le cadre d'une journée porte ouverte organisée dans le cadre de « la Semaine de la presse et des médias dans l'École » (fermée à PC INpact). « On a donc demandé à des sociétés qui ne respectent pas le droit d’auteur d’aller expliquer le droit français à des élèves. C’est bien dommage. »

Écrit par Marc Rees

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Le label PUR déjà dénoncé en 2011

Principe de vigilance

Les ateliers auprès des plus jeunes

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Le Brief ne travaille pas le week-end.
C'est dur, mais c'est comme ça.
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Commentaires (42)


en meme temps si un amateur est capable de faire une plus belle photo qu’un pro…

ben faut juste que le pro il se suicide!!








saf04 a écrit :



en meme temps si un amateur est capable de faire une plus belle photo qu’un pro…

ben faut juste que le pro il se suicide!!







Ou directement empaler l’amateur lorsqu’il ne respecte pas les droits d’auteur parfois :

http://www.calirezo.com/dotclear/index.php?post/2013/12/12/Volez-mes-images-je-s…



Il s’agit pas de se faire des fonds d’écrans gratos là ^^



petite question …



« On a donc demandé à des sociétés qui ne respectent pas le droit d’auteur d’aller expliquer le droit français à des élèves. C’est bien dommage. »



Il y a des condamnations où ils diffament juste ?







Sinon, si toutes leurs critiques se basent sur une appellation “libre de droits”, qui caractérise qu’il n’y a pas de restrictions sur l’utilisation faite des images par la suite, ils sont juste en train de dire que le Logiciel Libre est illégal et abusif, aussi… Et ça c’est drôlissime.


Une des missions de l’Hadopi était de mettre en avant l’offre légal.



Par contre, je ne me rappelle pas qu’il y avait « faire du protectionnisme ».








Wawet76 a écrit :



Une des missions de l’Hadopi était de mettre en avant l’offre légal.



Par contre, je ne me rappelle pas qu’il y avait « faire du protectionnisme ».







c’est tout le problème du corporatisme extrême dans laquelle se trouve la France actuellement, chaque corporation veut bien que les autres fassent des efforts et des sacrifices mais surtout pas elle-même.

Ex : chauffeurs routier, taxi, photographes professionnels, hoteliers, agriculteurs, etc.





« Fondées sur des logiques de contributions d’amateurs (crowdsourcing), ces offres déloyales à l’égard des photographes professionnels ont créé un effet d’aubaine dont profitent certains utilisateurs professionnels ».





Je ne suis pas sûr de bien comprendre…

C’est pas du genre “ce qu’ils font, probablement légalement, nuit à notre profession. Nous souhaitons alors que vous les empêchiez de profiter d’une de leurs libertés” ?








tybreizh a écrit :



c’est tout le problème du corporatisme extrême dans laquelle se trouve la France actuellement, chaque corporation veut bien que les autres fassent des efforts et des sacrifices mais surtout pas elle-même.

Ex : chauffeurs routier, taxi, photographes professionnels, hoteliers, agriculteurs, etc.







internautes <img data-src=" />









Tim-timmy a écrit :



Sinon, si toutes leurs critiques se basent sur une appellation “libre de droits”, qui caractérise qu’il n’y a pas de restrictions sur l’utilisation faite des images par la suite, ils sont juste en train de dire que le Logiciel Libre est illégal et abusif, aussi…





Pour le coup ils ont raison je trouve. Quand quelqu’un propose des logiciels libres en disant qu’ils sont libre de droit, ou sans licence ou des choses comme ça, bah ça gueule aussi.



On peut regretter qu’en France il est interdit de mettre son boulot dans le domaine publique, mais ça a un intérêt quand même. (et il y a la CC0 si vous voulez abandonner tous les droits abandonables)









Wawet76 a écrit :



Pour le coup ils ont raison je trouve. Quand quelqu’un propose des logiciels libres en disant qu’ils sont libre de droit, ou sans licence ou des choses comme ça, bah ça gueule aussi.



On peut regretter qu’en France il est interdit de mettre son boulot dans le domaine publique, mais ça a un intérêt quand même. (et il y a la CC0 si vous voulez abandonner tous les droits abandonables)









je suis d’accord aussi (je me plains du mot libre dans le LL depuis des années, surtout quand tu vois les licences parfois…). Par contre dire que c’est illégal et illicite, c’est aller un peu loin, et ça incite juste à sortir le popcorn :p









Wawet76 a écrit :



Pour le coup ils ont raison je trouve. Quand quelqu’un propose des logiciels libres en disant qu’ils sont libre de droit, ou sans licence ou des choses comme ça, bah ça gueule aussi.



On peut regretter qu’en France il est interdit de mettre son boulot dans le domaine publique, mais ça a un intérêt quand même. (et il y a la CC0 si vous voulez abandonner tous les droits abandonables)







A moins d’interdire aux professionnels d’utiliser des photos libres de droit, je ne vois pas trop comment régler le problème, en tout cas pas par le biais qu’ils utilisent.









Zyami a écrit :



Ou directement empaler l’amateur lorsqu’il ne respecte pas les droits d’auteur parfois :

http://www.calirezo.com/dotclear/index.php?post/2013/12/12/Volez-mes-images-je-s…



Il s’agit pas de se faire des fonds d’écrans gratos là ^^







ça me rappelle l’histoire”art4love” sur dA il y a 2 ans. Un mec avait fait pareil mais à échelle 1000. Y’a juste à lire ici pour voir que certains sont carrément sans gêne.



Attention au mot Libre dans logiciel libre. C’est en fait couvert par des normes, certes plus libres (sources accessibles, droit de forker, droit de construire des services payant autour du logiciel) mais c’est pas non plus festival genre je le prends et je le vends. L’auteur doit être crédité et tout travail qui en découle doit suivre les memes normes.

Si je forke un soft libre je dois moi aussi autoriser le forkage et donner les sources.

Littéralement on devrait dire un soft ouvert et non libre.



Après j’imagine que si un professionnel veut prendre un soft ouvert pour en faire une version propriétaire il doit avoir l’accord de tous les contributeurs et les rémunérer.



Pour ce qui est de la photo c’est se dernier point que défendent les photographes pro. Que tata ginette prenne la photo pour en faire un fonds d’écran ils s’en tapent. Par contre quand elle est prise pour figurer dans une doc promotionnelle, même intime car juste dispo à l’acceuil d’une boite c’est du taf volé.

Autre sujet les banques de photo payent 3 balles les photos génériques proposées par n’importe qui. 2 choses : 1. elles ne font jamais l’effort de regarder si la photo n’est pas tronquée de ses crédits et 2. evidement plus personne ne va faire appel à un photographe pro pour un shooting de plusieurs heures bien cher (de l’heure + cachet sur le volume de publication estimé + le multi support parce que pas question de mettre sur le net la photo payée pour une plaquette, y’a un supplément mon bon monsieur) quand la moindre photo de 3 connard en costards penchés sur un portable est disponible par millions sur les banques pour 15$ et libre de droit.



Bref encore un métier qui se prend la gueule dans l’arrivée du net et du numérique et gueule comme des putois.



Je leur dirais sur le vol de votre travail pour des raisons financière (revente ou charge en moins) montez un lobby et attaquez. Pour le reste acceptez la perte et tournez vous vers vos avantages : la vraie photo de qualité (shooting en studio), la vraie photo d’artiste (pour les galleries) ou le live (mariages, concerts, soirées de boite etc…)



sur ce probable TL<img data-src=" />R bisous.




le LOL ou Label de l’Offre Légal





Je n’avais même pas percuté. <img data-src=" />



Sachant qu’ils sont “”“”“sensés”“”“” oeuvrer pour le bien de “l’exception culturelle” à la Hadopi, ils auraient au moins pu faire un effort et trouvé quelque en MDR (ou en PTDR éventuellement)








Tim-timmy a écrit :



petite question …



« On a donc demandé à des sociétés qui ne respectent pas le droit d’auteur d’aller expliquer le droit français à des élèves. C’est bien dommage. »



Il y a des condamnations où ils diffament juste ?







Pas de condamnation, Je l’ai personnellement signalé dans l’actu.



C’est moi ou la hadopi se sachant condamnée à plus ou moins court terme trolle les lobbys et politiques à sa source qui n’en ont plus rien à faire et la laisse crever :




  • étude sur les usage des pirates

  • étude sur l’interet d’une “licence globale” (ou autre pignolage de nom avec du “échange non marchand” dedans)

  • Toutes leurs initiatives sont systématiquement ou évidement ridicules ou facilement contestée (label LOL, sic, vide et mal foutu… après le PUR ratage, les labs avec les amis seulement, les tours de tables entre potes etc…)



    En fait ils sont marrants là bas.








malock a écrit :



Je ne suis pas sûr de bien comprendre…

C’est pas du genre “ce qu’ils font, probablement légalement, nuit à notre profession. Nous souhaitons alors que vous les empêchiez de profiter d’une de leurs libertés” ?







C’est ce que je comprends aussi : ils ont un problème avec ces plateformes parce qu’elles niquent le business model des photographes pro avec le leur, basé sur des photos à très très bas prix (comparativement à celui des pros) vendues en très grand nombre avec énormément de photos (dont une large majorité d’amateurs, ou de semi-pro du dimanche).



Mais comme on ne peut pas (encore) interdire un business-model légal au seul motif qu’il est pas super agréable pour le sien, ils attaquent Fotolia et autres sur le seul angle d’attaque qu’ils ont pu trouver : “ils utilisent le terme libre de droit de façon impropre”. C’était ça, ou déclarer “il faut interdire fotolia parce qu’il faut interdire fotolia, c’est tout voilà”. Ils ont trouvé ça, ils tentent…



Mais il ne s’agit pas d’une lutte pour défendre les droits d’auteurs ou contre la contrefaçon : c’est vraiment juste le seul bout de prétexte qu’ils ont trouvé pour s’attaquer à des boîtes dont le business model leur fait une concurrence difficile à tenir.



[MODE légèrement HS=‘on’]



En même temps, pour faire une belle photo d’un point de vue technique, il faut simplement du bon matériel avec des notions de base en photographie et optique. Après bien sur, il y a le point de vue artistique où la scène, le cadrage, les lumières rentrent en compte. Et pour ce derniers point de vue, il n’est pas nécessaire d’être photographe pour faire une belle photo, mais plutôt avoir simplement une fibre artistique et posséder du bon matériels sans oublier quelques notions de base en photographie et optique.



Alors bon, et je vais souffler sur la braise, il serait peut être temps que des photographes cessent de crier au scandale. Il n’y a pas qu’eux (cette pseudo élite) qui sont seul a savoir faire de la photo. Surtout que l’art est subjectif.



Et pour finir sur une métaphore, il est bien connu que les charognards défendent leur carcasses.

Bon ok, je joue la provoc là.



[MODE légèrement HS=‘off’]


Moi m’ssieur bonjour, photographe ici.

Ce genre de business, en plus de casser en effet une partie du business des photographes (vos photos d’actualité, de shooting ou de mariage, vous allez les acheter sur Fotolia ?) n’a pour ainsi dire aucun contrôle.



N’importe qui peut se pointer avec des photos glanées aux quatre coins de l’internet pour les mettre sur ces sites et les déclarer comme étant les siennes. Les sites en question vont dire “amen”, parce qu’ils n’ont pas de raison de ne pas le croire. Et ainsi ce genre d’individus va se faire de l’argent avec le travail des autres, auprès de professionnels qui achètent ces photos pour trois fois rien à des fins d’illustrations, des professionnels qui sans ces sites iraient directement demander à des photographes de faire des photos d’illustration.



Et encore une fois, ces photos sont des photos d’illustration, pas des photos d’art : il est d’autant plus difficile de les repérer parce qu’elles se fondent totalement dans la masse. Même avec des moteurs de recherche d’images (Tineye, Google Image…), il est très difficile pour un photographe de vérifier que son travail n’a pas été volé à droite ou à gauche.



Le piratage concernant la musique, les films, les logiciels ou les jeux vidéos sont faciles à intercepter, l’œuvre étant facilement identifiable à son auteur.

Même les textes (articles, poêmes, fan-fictions, que sais-je…) sont relativement aisés à trouver grâce à la puissance des moteurs de recherche d’aujourd’hui.

Pour ce qui est des photos, et plus particulièrement des photos d’illustration, les solutions sont quasi-nulles, et ces sites sont à l’instar des gros sites d’hébergements de fichiers : “des produits piratés sur nos serveurs ? oh ? nooooon, jamais !”.



Il s’agit de comprendre pourquoi les photographes puissent l’avoir mauvaise non pas que ces sites existent (on digère. C’est dur professionnellement, mais on digère), mais que ces sites soient recommandés par une autorité gouvernementale, ça c’est autrement plus difficile à avaler.








caoua a écrit :



En même temps, pour faire une belle photo d’un point de vue technique, il faut simplement du bon matériel avec des notions de base en photographie et optique. Après bien sur, il y a le point de vue artistique où la scène, le cadrage, les lumières rentrent en compte. Et pour ce derniers point de vue, il n’est pas nécessaire d’être photographe pour faire une belle photo, mais plutôt avoir simplement une fibre artistique et posséder du bon matériels sans oublier quelques notions de base en photographie et optique.



Alors bon, et je vais souffler sur la braise, il serait peut être temps que des photographes cessent de crier au scandale. Il n’y a pas qu’eux (cette pseudo élite) qui sont seul a savoir faire de la photo. Surtout que l’art est subjectif.



Et pour finir sur une métaphore, il est bien connu que les charognards défendent leur carcasses.

Bon ok, je joue la provoc là.





Wow… juste… wow…

C’est aussi réducteur que de dire “être écrivain, c’est pas difficile de savoir écrire avec un bon dico, après il suffit d’avoir la fibre artistique”, “être dessinateur, c’est pas difficile, un crayon et il y a juste à reproduire ce qu’on voit, après il faut la fibre artistique”…



Non mais c’est un point de vue intéressant hein. Avec les appareils d’aujourd’hui qui font tout à notre place, le rôle du photographe, pour ce qu’il vaut…









Meowcate a écrit :











Je peux comprendre leur problème (aux photographes) mais appelons un chat un chat: ils l’ont juste mauvaise de voir qu’ils ne peuvent plus vendre leur photo comme ils veulent…

L’utilisation sans avoir les droits d’une photo ça existe malheureusement depuis pas mal de temps et c’est un réel problème (qui est loin de ne toucher que la photo d’ailleurs) mais là si les photographes gueulent c’est principalement parce que ça leur plait pas de voir que des particuliers sont capables aujourd’hui de produire des photos suffisamment acceptables pour couvrir beaucoup de besoins (brochures, pub, guides en tout genre, presse etc etc…) .



Alors qu’ils arrêtent de tourner autours du pot en argumentant sur des pseudos violations de la loi ou sur l’utilisation impropre de certains termes et qu’ils admettent qu’ils aimeraient bien voir une interdiction de concurrence…



A ce que je sache, chacun est libre de photographier et mettre à disposition si ça lui chante.



Ces photographes se disent artistes mais au final ils espèrent pouvoir vendre à prix d’or, pour certains, des photos basées sur des techniques parfaitement rodées et maîtrisées qui ne font absolument plus intervenir la moindre fibre artistique. Ça s’appelle du business. Alors oui ils l’ont mauvaise de voir, qu’avec l’évolution technologique que le secteur de la photo à connu et la baisse des prix pour s’équiper correctement , n’importe qui peut aujourd’hui produire ce genre de photo et (au final) la mettre à disposition au prix que ça coûte réellement à savoir plus grand chose.



Au lieu de gueuler il va falloir commencer à faire le tri dans les photographes. Il existe encore, bien heureusement, des photographes qui apportent ce petit plus dans leurs photos et ceux là ne seront pas inquiétés plus que ça car il vendent de l’art, des photos avec de la valeur ajoutée. Mais pour les photographes qui sont rentrés dans le secteur en espérant pouvoir revendre de la photo industrielle à prix d’or il va peut être effectivement falloir, pour beaucoup, penser à passer à autre chose….(ou alors persévérer mais prendre les inconvénients que ça apport en longeant les murs).



Voila, vais me faire hurler dessus par certains (beaucoup) mais c’est comme ça que perso je vois les choses. Et pourtant j’adore la photo (et je reste encore scotché par le travail de certains photographes).









methos1435 a écrit :









Dans l’ensemble, je suis plutôt d’accord avec toi et pourtant je suis photographe <img data-src=" />

Ma partie est moins touchée par le phénomène “stockphoto”, même si il y a d’autres problèmes de concurrence que certains considèrent comme déloyale, mais pour le coup, à chacun d’apporter son petit plus.

Un autre problème est que de nombreux magazines ont tendance à plus regarder le prix que la qualité d’un cliché, ce qui fait que de très bons photographes ne se déplacent plus sur un certain nombre d’évènements qu’ils ne sont pas sûrs de rentabiliser.



Pour la photo d’art, la vraie, le problème ne se pose pas.



A supprimer, doublon.








bestaflex a écrit :



Littéralement on devrait dire un soft ouvert et non libre.





Je garde ta définition, car réelle et sensée.









Bug a écrit :



Un autre problème est que de nombreux magazines ont tendance à plus regarder le prix que la qualité d’un cliché,







Oui mais vendre un produit (ici une photo) c’est vendre quelque chose qui à une certaine valeur.



Si ces magazines qui utilisent les photos les moins chères se vendent bien c’est qu’au final le client à un regard peu important sur la qualité des photos. Donc tu te retrouve avec des photographes qui aimeraient bien vendre à bon prix des photos qui n’ont pas cette valeur aux yeux des clients… Il faut savoir vendre au bon prix et forcé de constater que pour l’exemple du magazine pas chers, le prix à chuté et les photographes doivent composer avec ça… Le photographe pro à t’il encore une place massive dans ce secteur ? …



Pour les ouvrages s’adressant à un public plus averti et plus regardant sur la qualité des photos, le photographe à encore sa place, bien heureusement.

Il existe encore des domaines où l’expertise du pro est indispensable et les photographes devraient se concentrer là dessus.



Le problème est loin d’être nouveau et cantonné à la photographie. C’est un phénomène assez général au final. Un métier est rentable et nécessaire parce que les techniques et moyens de productions utilisés pour fabriquer le produit sont inaccessibles par Mr Toutlemonde. Dès lors que l’évolution permet à tout le monde de s’équiper pour produire sans passer par le pro: le métier commence à être en déclin, pour beaucoup. Au final seuls ceux capables de produire ces petits plus qu’un simple particulier n’est pas capable de faire peuvent continuer leur métier sans être trop inquiétés…. C’est comme une sorte de filtre naturel, ça élimine d’un coup tous ceux qui s’engouffrent dans un secteur pour se faire de l’argent, sans avoir les capacités nécessaires pour faire un réel travail de qualité…



D’ailleurs, au passage, je pense que certains secteurs doivent commencer à avoir des sueurs froides avec la démocratisation progressive des imprimantes 3D…








methos1435 a écrit :



D’ailleurs, au passage, je pense que certains secteurs doivent commencer à avoir des sueurs froides avec la démocratisation progressive des imprimantes 3D…







Pour les secteurs proposant des gadgets, oui, c’est sûr. Pour les autres, elles doivent bien rigoler.









Jiyuu_Hashi a écrit :



Pour les secteurs proposant des gadgets, oui, c’est sûr. Pour les autres, elles doivent bien rigoler.









En l’état actuel des choses, je parle effectivement de ces secteurs. (attention quand même à suivre l’évolution des impriantes 3D, on est pas à l’abris d’ici quelques années de voir débouler des machines extrêmement précises et suffisamment économes)



On est exactement dans ce que j’ai dit plus haut. L’exemple type de sociétés qui vendent à prix d’or des gadgets qui ne coûtent plus grand chose à produire… Quand tu vois par exemple le boom qu’il y a eu dans la vente de coques de smartphone en plastique cheap (c’est cool c’est à la mode et ça vend bien, avec des prix largement supérieurs à ce que ça coute réellement)…



Le prix de l’impression 3D est encore trop élevé pour mettre à mal ces sociétés mais c’est comme tout, ça va baisser avec le temps et certains souffriront dans quelques années…



La société qui produit de la qualité, qui coûte chers et qui n’est pas reproductible par la première imprimante 3D venue, elle elle n’a pas à s’inquiéter.









methos1435 a écrit :



En l’état actuel des choses, je parle effectivement de ces secteurs. (attention quand même à suivre l’évolution des impriantes 3D, on est pas à l’abris d’ici quelques années de voir débouler des machines extrêmement précises et suffisamment économes)





Ces secteurs ne sont qu’une mode, et même avec l’arrivée de nouvelles machines, un objet créé en débitant de la matière sera toujours plus solide et fiable qu’un objet créé en rajoutant des couches ^^;

Quand je vois le résultat d’une imprimante 3D, bizarrement, alors que je ne suis plus vraiment dans la fonction, je vois de suite les points de rupture, les faiblesses, etc.

Je préfère une machine (tour, fraiseuse, etc.) qui débite de la matière, à une machine qui en rajoute, pour obtenir un même objet ^^;







methos1435 a écrit :



On est exactement dans ce que j’ai dit plus haut. L’exemple type de sociétés qui vendent à prix d’or des gadgets qui ne coûtent plus grand chose à produire… Quand tu vois par exemple le boom qu’il y a eu dans la vente de coques de smartphone en plastique cheap (c’est cool c’est à la mode et ça vend bien, avec des prix largement supérieurs à ce que ça coute réellement)…





Si c’est vendu à prix d’or, c’est justement parce que les gens n’ont pas envie de se faire chier à les fabriquer.

Je prends pour exemple ta coque de smartphone.

Combien ça te coûte de l’acheter, et combien ça te coûte d’acheter l’imprimante et la matière ?

En plus, une coque rigide, alors que les coques de smart sont pour la plupart élastiques ^^;







methos1435 a écrit :



Le prix de l’impression 3D est encore trop élevé pour mettre à mal ces sociétés mais c’est comme tout, ça va baisser avec le temps et certains souffriront dans quelques années…



La société qui produit de la qualité, qui coûte chers et qui n’est pas reproductible par la première imprimante 3D venue, elle elle n’a pas à s’inquiéter.





Le prix de l’impression 3D augmentera au fur et à mesure que le commun des mortels l’utilisera.

Plus il y a de demande, plus ça augmente ^^; (à quantité égale de matière, plus de gens = rareté).










Jiyuu_Hashi a écrit :



Le prix de l’impression 3D augmentera au fur et à mesure que le commun des mortels l’utilisera.

Plus il y a de demande, plus ça augmente ^^; (à quantité égale de matière, plus de gens = rareté).









Pas forcément. La fabrication de masse fait baisser les prix. Donc plus ça sera utilisé, plus le prix d’achat baissera (bien qu’ils continueront à se gaver sur l’achat de matière).



Reste à voir après si l’utilisation que tu en as fait que l’achat est rentable. Prenons l’exemple des imprimantes classiques. Pour l’impression photo classique de Mr n’importe qui sans besoin spécifique il est plus rentable aujourd’hui de passer pas des minilabs sur internet que de tout imprimer à la maison. Maintenant si tu prend l’impression classique (style documents textes), vas faire un tour dans le magasin de quartier pour voir à combien il t’imprime tes pages: largement plus rentable d’avoir une imprimante à la maison.









methos1435 a écrit :



vas faire un tour dans le magasin de quartier pour voir à combien il t’imprime tes pages: largement plus rentable d’avoir une imprimante à la maison.





Largement plus rentable de le faire (faire) au boulot.



Pour le (faire), il est rare de ne pas avoir quelqu’un qui ne peut pas le faire au boulot ^^;



Pour l’impression de page, je ne sais pas le prix (publique *), j’ai une imprimante multi-fonctions… que je n’utilise jamais, depuis que je l’ai acheté.



Je ne l’ai utilisée qu’une seule fois, à cause d’une compétition de tir à l’arc, pour dépannage.



* Le prix publique doit être franchement sympa, quand tu connais le prix société ^^;









Jiyuu_Hashi a écrit :



Largement plus rentable de le faire (faire) au boulot.



Pour le (faire), il est rare de ne pas avoir quelqu’un qui ne peut pas le faire au boulot ^^;









Sauf qu’en il ya un quota par utilisateur et un photocopieur dont le tarif à la location dépend du nombre de pages imprimées dans le mois <img data-src=" />





Le code de la propriété intellectuelle oblige aussi à délimiter la cession de droits, ce qui n’est pas toujours le cas ici puisque les images sont cédées de façon illimitée, avec une cession sur tous les supports.





C’est vrai, parfois les droits de cession sont mal renseignés dans les contrat. Mais ce même code de la propriété intellectuelle qui avait permis à certains auteurs de se retourner contre leurs clients, car ces derniers ne savant pas que les droits d’auteurs devaient cédés. De nos jours, il est dur de ne pas le savoir étant donné que les affaires de violation de droits d’auteurs sont quotidiennes.





alors que juridiquement, ce n’est pas une réalité puisqu’aucune œuvre n’est libre de droits tout simplement parce qu’elle ne peut être détachée de son droit moral, incessible et imprescriptible.





Également vrai. Malgré la plus ardente volonté d’un auteur, il ne pourra pas se détacher du droit moral de son œuvre. Et même si un contrat stipule cette séparation, la clause est caduc directement. Du coup, le droit d’auteur en France, il n’est pas un petit peu trop protégé? Juste un tout petit peu? Non? Ok, j’ai rien dit… <img data-src=" />








Liam a écrit :



(…)

Mais il ne s’agit pas d’une lutte pour défendre les droits d’auteurs ou contre la contrefaçon : c’est vraiment juste le seul bout de prétexte qu’ils ont trouvé pour s’attaquer à des boîtes dont le business model leur fait une concurrence difficile à tenir.







Je crois que c’est un commentaire tout à fait pertinent <img data-src=" />. J’ai vraiment pas su l’exprimer comme tu l’as fait, je me suis contenté d’une question à la noix.

Après, je comprends bien que c’est jamais simple de voir son modèle évoluer, presque s’écrouler…







Meowcate a écrit :



(…) une partie du business des photographes (vos photos d’actualité, de shooting ou de mariage, vous allez les acheter sur Fotolia ?) n’a pour ainsi dire aucun contrôle.

(…)



Le piratage concernant la musique, les films, les logiciels ou les jeux vidéos sont faciles à intercepter, l’œuvre étant facilement identifiable à son auteur.

Même les textes (articles, poêmes, fan-fictions, que sais-je…) sont relativement aisés à trouver grâce à la puissance des moteurs de recherche d’aujourd’hui.

Pour ce qui est des photos, et plus particulièrement des photos d’illustration, les solutions sont quasi-nulles, et ces sites sont à l’instar des gros sites d’hébergements de fichiers : “des produits piratés sur nos serveurs ? oh ? nooooon, jamais !”.







Je ne suis pas sûr qu’identifier de la musique, des films soit si simple… Que ce passe-t-il si je supprime tous les crédits associés à un film au moment de le “téléverser” sur un site de vils pirates ? Le nom de l’auteur n’apparaît plus dans le contenu de la vidéo, on se retrouve un peu dans le cas de la photo… Bon, c’est juste une parenthèse…



Je voudrais simplement te demander, comme tu es du domaine : il y a-t-il une bonne utilisation par les photographes pro des solutions de tatouages numériques pour authentifier leurs images ? Il y a-t-il des tiers de confiances qui viennent conserver ces signatures ?

Les images sont-elles systématiquement tatouées ? Il y a-t-il des solutions bien répandues ?

Vraiment, ça m’intéresse.












Jiyuu_Hashi a écrit :



Quand je vois le résultat d’une imprimante 3D, bizarrement, alors que je ne suis plus vraiment dans la fonction, je vois de suite les points de rupture, les faiblesses, etc.

Je préfère une machine (tour, fraiseuse, etc.) qui débite de la matière, à une machine qui en rajoute, pour obtenir un même objet ^^;





Pour la partie grand public ton argument est encore assez juste. Mais en ce qui concerne l’industrie (et en mentionnant tour et fraiseuse, c’est aussi ce secteur que tu impliquais), tu devrais par exemple aller l’exposer à General Electric Aviation. Je suis sûr qu’il te seront reconnaissant de leur faire économiser les 3,5 milliards de $ qu’ils s’apprêtent à investir sur 5 ans dans l’impression 3D (chtite vidéo pour comprendre de quoi il retourne).









malock a écrit :



Je ne suis pas sûr qu’identifier de la musique, des films soit si simple… Que ce passe-t-il si je supprime tous les crédits associés à un film au moment de le “téléverser” sur un site de vils pirates ? Le nom de l’auteur n’apparaît plus dans le contenu de la vidéo, on se retrouve un peu dans le cas de la photo… Bon, c’est juste une parenthèse…





Les médias dont j’ai parlé (films, jeux, musique) ont besoin d’être consulté suffisamment longtemps pour être apprécié. On ne va pas se faire une opinion d’un film en en regardant les 3 premières minutes. Et c’est pourquoi l’expérience se fixe davantage dans le consommateur. Une photo est rapidement parcourue par l’oeil avant de passer à autre chose, à moins qu’elle ne vaille le coup qu’on s’y arrête vraiment.

Je pense que même en retirant les crédits d’un film ou renommant une musique en “chanson.mp3”, le savoir culturel commun n’aura pas de mal à retrouver l’auteur rapidement. Il est fort difficile de protéger une photo en faisant appel au bon sens de ses utilisateurs.







malock a écrit :



Je voudrais simplement te demander, comme tu es du domaine : il y a-t-il une bonne utilisation par les photographes pro des solutions de tatouages numériques pour authentifier leurs images ? Il y a-t-il des tiers de confiances qui viennent conserver ces signatures ?

Les images sont-elles systématiquement tatouées ? Il y a-t-il des solutions bien répandues ?

Vraiment, ça m’intéresse.





Il existe des solutions en théorie. Voyons cela :





  • Le logo/nom dans un coin : c’est le plus classique pour lier la photo à un auteur. On peut même dire que c’est la pratique courante pour la photo artistique pour ceux qui veulent être retrouvés par leurs clichés. On peut le retirer par un simple recadrage pour pousser le logo vers la sortie. J’ai même eu un cas où mon logo avait été masqué par le logo d’un autre…

  • Le watermark ou “tatouage numériqu” : certainement le concept le plus efficace, mais le pire s’il s’agit d’exposer ses photos, à savoir un gros logo en légère transparence sur tout le cliché. C’est justement ce qu’utilisent les sites en question pour protéger “leurs” clichés. Le retirer nécessite de solides retouches numériques. Il est cependant possible de créer un watermark invisible contenant par exemple le nom du client acheteur pour prouver un “vol”.

  • Les EXIFs : ce sont des métadonnées qui sont stockées dans le fichier image. On peut y stocker de nombreuses informations sur les données de prise de vue et divers, mais elles sont faciles à modifier, pas de protection si le “voleur” y pense. Fait amusant : Photoshop conserve des données sur la licence du logiciel dans les images générées, ce qui a permis de découvrir qu’une importante société utilisait une version pirate

  • La stéganographie : grâce à un logiciel approprié, il devient possible de dissimuler des données dans une image, comme un court message texte. Il est possible d’ajouter une clé secrète pour décoder ces données, ce qui fait que même si quelqu’un pense qu’il y a un message caché, sans la clé il ne peut le prouver. L’inconvénient est que le message est dépendant de la stricte conformité de l’image originale, il suffit de modifier un peu les infos (recadrage, compression jpeg supplémentaire…) pour écraser l’information.







    Maintenant face à un vol de propriété intellectuelle, il s’agit de prouver qui est le voleur. En question de droit, le propriétaire est celui qui peut prouver l’ancienneté supérieure de “sa” photo, et pour ça les infos numériques du cliché ne suffiraient pas. Un témoignage, une exposition ou (plus radical) un dépôt chez un notaire sont nécessaires pour cela.

    Mais si ce sont des solutions qui seraient appropriées dans le cas exposé par ItalianDragon :





    ItalianDragon a écrit :



    ça me rappelle l’histoire”art4love” sur dA il y a 2 ans. Un mec avait fait pareil mais à échelle 1000. Y’a juste à lire ici pour voir que certains sont carrément sans gêne.





    … dans le cas dont on parle avec l’article, c’est combattre un moustique avec un canon. Ces photos sont vendues trois fois rien, les coûts en temps et/ou en argent pour défendre de tels clichés peuvent s’avérer excessifs.



    Pour ma part je n’ai jamais pris de photos d’hommes et femmes en costumes-cravates avec sourire Colgate pour illustrer des sites web d’entreprise, l’idée que je défends est que ces sites sont labellisés par HADOPI comme étant sans risques légaux alors qu’une portion certaine de leur stock est d’origine douteuse.



    Pour ce qui est du “les amateurs viennent nous voler notre travail” (et par “amateur”, je ne parle pas ici “d’amateurs passionnés” mais “je viens de m’acheter un Canon, je vais me lancer dans le business”), je ne m’inquiète pas outre mesure à ce sujet quand j’en vois les résultats. Le premier rôle de la photographie pour ma part est de figer le temps dans l’éternité, cristalliser les souvenirs. La photo d’illustration est davantage une usine, ce n’est pas une raison pour voler dans l’une afin d’en remplir l’autre.



Une belle bande d’abrutis en commentaire c’est affligeant…



Ce n’est pas un problème d’évolution du business et la perte de fric…

Puis il y a encore pas mal d’activités lié à la photographie qui sont lucrative.



Tu est photographe pro en France, tu dois céder tes images en respectant la loi. Et c’est un bordel bien contraignant, on ne peut pas faire ça comme l’on veut.

Ces plateformes ne respecte pas les règles de cessation de droit à l’image française.

Ce ne sont pas les seuls à le faire certes mais quand tu t’appel HADOPI et que t’en fait la promotion ça la fou mal.





Je suis photographe, je ne pleure pas sur mon sort, je ne suis pas une victime, je veux juste les même règles pour tous, rien d’autre!









Zius a écrit :



Une belle bande d’abrutis en commentaire c’est affligeant…



Ce n’est pas un problème d’évolution du business et la perte de fric…

Puis il y a encore pas mal d’activités lié à la photographie qui sont lucrative.



Tu est photographe pro en France, tu dois céder tes images en respectant la loi. Et c’est un bordel bien contraignant, on ne peut pas faire ça comme l’on veut.

Ces plateformes ne respecte pas les règles de cessation de droit à l’image française.

Ce ne sont pas les seuls à le faire certes mais quand tu t’appel HADOPI et que t’en fait la promotion ça la fou mal.





Je suis photographe, je ne pleure pas sur mon sort, je ne suis pas une victime, je veux juste les même règles pour tous, rien d’autre!







sauf que tu n’expliques pas le réel problème (à part toi qui traites les gens d’abrutis). En l’occurrence les plaintes semblent être juste sur les termes “libre de droit”, (alors que bouh en France ce n’est jamais vrai, même si tu l’affirmes et que tu précises que jamais tu ne feras rien pour emmerder les clients auxquels tu vends ça) et c’est ce qui gène. En pratique, quel est le problème? merci d’expliquer concrètement cela.









malock a écrit :



Je crois que c’est un commentaire tout à fait pertinent <img data-src=" />. J’ai vraiment pas su l’exprimer comme tu l’as fait, je me suis contenté d’une question à la noix.

Après, je comprends bien que c’est jamais simple de voir son modèle évoluer, presque s’écrouler…







Je suis peut-être un idéaliste mais, étant confronté à ce problème dans mon domaine professionnel, je crois encore que la seule solution c’est d’expliquer, encore et toujours et sans relâche, que la qualité ça se paye, qu’il n’y a pas de miracles, et que ceux qui prétendent offrir le même travail à très bas prix sont des margoulins offrant une qualité réellement moindre, avec une différence de résultat réellement perceptible, en plus du caractère parfois illégal du travail de ces margoulins (i.e. travail au noir).



C’est pénible, réellement, de voir que la grande majorité s’en fout et préfère dépenser 30\( pour un travail de gros porc tellement merdique qu'ils auraient limite pu économiser les 30\) en faisant le taf eux-même, au lieu de dépenser 300$ pour un vrai travail de qualité… mais je ne crois pas que la réponse appropriée soit d’aller attaquer lesdits margoulins sur des micro-points de détail dont tout le monde se fout (“bouh il utilise le terme libre de droit”) parce que c’est tout ce qu’on a trouvé pour faire du lobbying.



Je persiste à penser que le gros du travail consiste à dire “pour un résultat professionnel, faites appel à un professionnel. Si vous croyez que l’amateur va vous donner la même qualité, vous vous trompez. Vous ne vous en apercevez peut-être pas, parce que c’est pas votre spécialité, mais vos clients, si, et votre chiffre d’affaire va s’en ressentir.”





Attention au mot Libre dans logiciel libre. C’est en fait couvert par des normes, certes plus libres (sources accessibles, droit de forker, droit de construire des services payant autour du logiciel) mais c’est pas non plus festival genre je le prends et je le vends. L’auteur doit être crédité et tout travail qui en découle doit suivre les memes normes.

Si je forke un soft libre je dois moi aussi autoriser le forkage et donner les sources.

Littéralement on devrait dire un soft ouvert et non libre.





Libre c’est en référence aux libertés de Stallman & cie.

Il ne faut pas confondre libre et open-source (ton ouvert me fait plus penser à ça). Open-source étant beaucoup plus large (tout logiciel libre est open-source, pas l’inverse).



A propos de droit moral:

C’est quand même des droits pas contraigants (sauf droit de repentir) pour ceux qui achètent. Car ça n’impose globalement que de citer l’auteur, et de ne pas se servir de son oeuvre pour promouvoir des trucs pas bien (par exemple “la solution finale” de certains).

je ne connaissais pas le “droit de repentir”, qui est quand même un peu abusé je trouve. Mais je ne sais pas trop ce que dit la jurisprudence sur son application.


« alors que juridiquement, ce n’est pas une réalité puisqu’aucune œuvre n’est libre de droits tout simplement parce qu’elle ne peut être détachée de son droit moral, incessible et imprescriptible. Le code de la propriété intellectuelle oblige aussi à délimiter la cession de droits, ce qui n’est pas toujours le cas ici puisque les images sont cédées de façon illimitée, avec une cession sur tous les supports. L’expression est impropre »



Le terme “libre de droit” est impropre, mais tout le monde comprend que cela revient à un droit d’usage sans limite (licence CC-0, ou domaine public).



Ces photographes essayent de rendre payant des choses gratuites pour survivre. Ces sites n’ont rien d’illégal. Ce sont des marchands de chandelles qui veulent rendre le soleil illégal, pour concurrence déloyale.








dam1605 a écrit :



je ne connaissais pas le “droit de repentir”, qui est quand même un peu abusé je trouve. Mais je ne sais pas trop ce que dit la jurisprudence sur son application.







L’utilisateur doit être dédommagé à hauteur du préjudice en cas de repentir. Si une personne achète un tableau 1M\(, et que son auteur vient le corriger en le repeignant tout en blanc, il devrait le dédommager de 1M\).









Meowcate a écrit :



Wow… juste… wow…

C’est aussi réducteur que de dire “être écrivain, c’est pas difficile de savoir écrire avec un bon dico, après il suffit d’avoir la fibre artistique”, “être dessinateur, c’est pas difficile, un crayon et il y a juste à reproduire ce qu’on voit, après il faut la fibre artistique”…



Non mais c’est un point de vue intéressant hein. Avec les appareils d’aujourd’hui qui font tout à notre place, le rôle du photographe, pour ce qu’il vaut…





Ne te méprends pas car je n’ai absolument pas dit que seul les appareils d’aujourd’hui font tout à notre place, sous entendu que grâce à seulement un appareil photo d’aujourd’hui, on devient de fait photographe.

Il serait sage que tu relises mon post afin d’y déceler une certaine taquinerie couplée à une idée et non un simple jugement réducteur. Ainsi cela t’éviteras je pense, de faire l’amalgame avec les autres arts au travers mon commentaire.

En espérant ne pas te froisser car là n’est absolument pas l’intention.