Les ministères priés de détailler les dépenses en logiciels libres et non-libres

Les ministères priés de détailler les dépenses en logiciels libres et non-libres

Chacun sa question, pas de jaloux

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Xavier Berne

Publié dans

Logiciel

28/05/2013 3 minutes
33

Les ministères priés de détailler les dépenses en logiciels libres et non-libres

La députée écologiste Isabelle Attard vient de transmettre une question écrite à chaque membre du gouvernement. L’objectif : connaître les suites qui ont été données à la circulaire Ayrault sur l’usage du libre dans l’administration. L’élue souhaite également que tous les ministres dévoilent « le montant des dépenses en logiciel, en distinguant les logiciels propriétaires des libres, au sein [de leur] ministère et des administrations qui en dépendent, pour chaque année de 2008 à 2012 ».

isabelle attard 

Au total, ce sont 37 questions écrites que vient d’adresser la députée Isabelle Attard au gouvernement. Une question pour chaque ministre. Rappelant tout d’abord aux membres du gouvernement qu’en septembre 2012, une circulaire du Premier ministre « incitait les ministres à l'utilisation des logiciels libres dans leurs services », l’élue écologiste explique qu’elle souhaite aujourd’hui savoir « quelles suites ont été données à cette circulaire ». La parlementaire est plus précisément intéressée par :

  • les études d'opportunités de migration de logiciels,
  • l'intégration de ce critère dans les appels d'offres,
  • les projets de migration de logiciels propriétaires vers des logiciels libres,
  • la mise à disposition des sources de logiciels développés en interne ou par un prestataire.

Tous les ministres sont surtout priés de dévoiler le montant des dépenses de leur ministère - mais aussi de l’ensemble des administrations qui en dépendent - en logiciels, et ce pour les années 2008, 2009, 2010, 2011 et 2012. Ils sont d’ailleurs sommés de bien vouloir distinguer les dépenses concernant les logiciels propriétaires et celles afférentes aux logiciels libres.

Des suites à l'imprécision du ministère du Budget 

La question de la députée Attard n’est pas le fruit du hasard : il y a deux semaines, le ministère du Budget annonçait qu’entre 2007 et 2011, la dépense publique en matière de logiciels propriétaires (acquisition et maintenance) avait été « supérieure à 300 millions d’euros annuels, soit 1,5 milliard d’euros sur cinq ans ». Sauf que cette réponse fut jugée comme très incomplète notamment en ce qu’elle ne prenait par exemple pas en compte les dépenses liées aux logiciels libres.

 

Laurent Séguin, président de l’Association francophone des utilisateurs de logiciels libres (AFUL), évoquait ainsi dans nos colonnes une « fumisterie » de la part du gouvernement, en ce que les sommes déboursées par l’État lui paraissaient en réalité bien plus importantes que celles indiquées. « J’aimerais qu’un rapport de la Cour de comptes permette de vérifier si l’on est plus près de trois ou de huit fois les sommes évoquées par le ministère du Budget. Rien que les quelques gros programmes tels que Chorus (comptabilité de l'État), NS2I (Nouveau système d'information dédié à l'investigation), Louvois (paye des militaires), les logiciels de gestion des passeports biométriques, la nouvelle plateforme d'interception des services de renseignement, etc. - tous propulsés avec du logiciel non libre - doivent prendre une grosse part des 260 millions d’euros d'acquisition et maintenance de logiciels non libres en ne laissant plus grand chose au fonctionnement de l'informatique de l'État » nous avait-il expliqué.

 

Nous ne manquerons pas de revenir sur les montants dévoilés par chaque ministère, une fois que les réponses des membres du gouvernement seront publiées. 

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Des suites à l'imprécision du ministère du Budget 

Commentaires (33)


elle n’aura jamais les infos, ou alors pas les vraies…



“nan mais les trucs préinstallés on les compte pas vu qu’on ne paye pas la licence” et autres “enfin là, c’est pas pareil, c’est un contrat de maintenance qui inclue les mises à jour donc on ne le compte pas”…


Petite question aux sachants, n’y a-t-il pas moyen de manipuler les chiffres en imputant des coûts communs à l’un ou l’autre des types de logiciels utilisés selon la façon dont on veut orienter les résultats ?


Au-delà du débat entre les partisans du «les logiciels libres sont gratuits ça coûte rien, les logiciels proprio coûtent trop cher», et ceux du «les logiciels libres ont des coûts cachés (formation etc.) donc reviennent à plus cher que les logiciels proprio» (thèses toutes deux défendables mais toutes les deux fausses à mon avis)… Peut-être qu’on aura enfin les véritables chiffres.



Sauf si les politiques veulent cacher ces chiffres, comme le supposent les deux premiers commentaires, mais là…


je suppose qu’ils n’ont pas intérêt à rendre ces chiffres publics, certes, mais je ne suis pas débile non plus hein, même libre/open source, un soft doit être développé et les developpeurs, il faut bien qu’ils les payent leur pizzas ;)



au delà du débat libre/proprio, faudrait déjà pouvoir mesurer la “portabilité”, ie les formats de données permettant la réutilisation sans se retrouver verrouillé avec telle ou telle techno (parce que même un soft libre peut se retrouver à utiliser un format non standard et pas réutilisable)


Je ne comprends pas trop le but de la manoeuvre : comparer en terme de dépenses le logiciel propriétaire et le logiciel libre ne saura servir d’indicateur sur l’usage du libre dans les administrations, la structure des coûts (achat de licence, maintenance, voire formation) et leurs montants étant totalement décorrélés :



Vous pouvez avoir 50000 postes sous Open Office et par ailleurs 50 000 postes sous MS Office, et même des postes qui disposent de l’un et de l’autre : Ça va être coton d’estimer les usages de l’un et de l’autre sur la seule base du coût.



Demain, pour estimer la part du vélo dans les déplacements des différents ministères, comparaison des dépenses en révisions et essences entre le parc de vélo et de voitures de l’État.<img data-src=" />


L’important ce n’est pas les sommes dépensées, mais la philosophie des différentes solutions ; par exemple la portabilité citée par vince120 qui n’est que l’utilisation de formats ouverts. Chose à laquelle les administrations ne sont pas du tout sensibilisées.








vince120 a écrit :



je suppose qu’ils n’ont pas intérêt à rendre ces chiffres publics, certes, mais je ne suis pas débile non plus hein, même libre/open source, un soft doit être développé et les developpeurs, il faut bien qu’ils les payent leur pizzas ;)





Ben si on prend l’exemple du noyau Linux, certains développeurs sont déjà payés par des grosses boites (Intel, IBM, Red Hat…), d’autres font ça sur leur temps libre. Pourquoi l’État français devrait payer quelque chose en plus ? Il en va de même pour pas mal de logiciels qui seraient utiles dans les administrations : Libre Office, etc.



Après, l’État français a forcément des besoins spécifiques, et c’est là qu’il faut regarder les coûts dans les détails. Vaut-il mieux payer une entreprise pour modifier son soft proprio (sachant qu’aucune autre entreprise n’a le droit d’en modifier le code source), ou vaut-il mieux embaucher des ingénieurs (fonctionnaires ou employés par une entreprise d’ailleurs) qui peuvent modifier un logiciel comme ils le veulent (donc logiciel libre) ? Pour moi la seconde solution est préférable, et permet de changer de prestataire à l’appel d’offre suivant. Mais c’est là qu’on a besoin de connaître les coûts.







vince120 a écrit :



au delà du débat libre/proprio, faudrait déjà pouvoir mesurer la “portabilité”, ie les formats de données permettant la réutilisation sans se retrouver verrouillé avec telle ou telle techno (parce que même un soft libre peut se retrouver à utiliser un format non standard et pas réutilisable)





+1, le plus important est surtout que les formats de fichiers puissent être lus et transférables d’un ordinateurs à l’autre, indépendamment de l’OS. Là encore, dans l’idéal ça permettrait de changer de prestataire et de faire jouer une véritable concurrence, tout en assurant de pouvoir lire ses fichiers avec plein de logiciels différents.



faut bien commencer par comparer quelque chose. Ils sont pas bêtes, y a des coûts cachés dans les 2 camps.

Pour travailler dans un ministère, depuis des années nous privilegions le logiciel libre et economisons ainsi des centaines de millions d’euro par an. La formation il en faut dans tous les cas (proprio ou pas). Donc ce n’est pas un problème. Le plus dur étant de trouver les personnes compétentes, ça a un cout bien sur. Mais vu les sommes economisées sur les licences, c’est bon. Et l’avantage du libre, c’est que c’est souvent pérenne, même comme vince120 le disait, certains “mauvais” soft libre utilisent des formats non standards certes, mais comme c’est opensource, c’est moins grave qu’un format fermé proprio.

Voilà c’est mon avis de grouillo sur le terrain, bonne journée, et bon troll ;)


Je pense qu’on va se marrer en regardant la copie que rendra le ministère de la culture…

Quand on a pris l’habitude de dépenser des centaines de milliers d’euros dans du dotclear, ça se perds pas facilement <img data-src=" />








Blastm a écrit :



Je pense qu’on va se marrer en regardant la copie que rendra le ministère de la culture…

Quand on a pris l’habitude de dépenser des centaines de milliers d’euros dans du dotclear, ça se perds pas facilement <img data-src=" />





D’un autre coté, ça sera ptet un résultat farfelu… “on utilise openoffice comme parefeu et c’est gratuit parce que c’est libre et c’est pour ça qu’on paye pour la sécurisation de la connxion à la hadopi”<img data-src=" />









blob741 a écrit :



Petite question aux sachants, n’y a-t-il pas moyen de manipuler les chiffres en imputant des coûts communs à l’un ou l’autre des types de logiciels utilisés selon la façon dont on veut orienter les résultats ?







Si, mais ça devient très complexe car dans tous les cas, rien ne se perd, rien ne se créer (Lavoisier). Cela pourrait être préjudiciable au logiciel libre si pour un type de logiciel proprio, il n’y avait pas d’équivalent en libre. Dans ce cas tu pourrai “charger” ce logiciel proprio s’il fait parti d’une suite d’autre logiciel. Mais bon dans tous les cas l’impact est limité, car par la construction même des offres proprio, cette corde est déjà usée jusqu’au bout.





au delà du débat libre/proprio, faudrait déjà pouvoir mesurer la “portabilité”, ie les formats de données permettant la réutilisation sans se retrouver verrouillé avec telle ou telle techno (parce que même un soft libre peut se retrouver à utiliser un format non standard et pas réutilisable)





Heu non : si c’est libre, t’as le code source, si t’as le code source, tu sais comment ton fichier est fabriqué, du coup tu peux créer des moulinettes pour le convertir, ou modifier le code original pour le mettre à ta sauce (et ne pas oublier de republier les modifs merci !).



Donc entre un logiciel libre ou proprio, en entreprise et en terme de pérennité, le libre sera toujours mieux !


Bossant en EPCI (Ets public), je me souviens il y a de ça 7-8 ans, on avait eu une petite formation sur place de 2-3 après midi sur open office (avec stand dédié … ) pour l’ensemble des agents. C’était pas mal du tout.



Et nous sommes toujours restés sur Microsoft Office <img data-src=" /> dés qu’il y a un peu de changement, tout le monde est perdu.








madko a écrit :



faut bien commencer par comparer quelque chose. Ils sont pas bêtes, y a des coûts cachés dans les 2 camps.

Pour travailler dans un ministère, depuis des années nous privilegions le logiciel libre et economisons ainsi des centaines de millions d’euro par an. La formation il en faut dans tous les cas (proprio ou pas). Donc ce n’est pas un problème. Le plus dur étant de trouver les personnes compétentes, ça a un cout bien sur. Mais vu les sommes economisées sur les licences, c’est bon. Et l’avantage du libre, c’est que c’est souvent pérenne, même comme vince120 le disait, certains “mauvais” soft libre utilisent des formats non standards certes, mais comme c’est opensource, c’est moins grave qu’un format fermé proprio.

Voilà c’est mon avis de grouillo sur le terrain, bonne journée, et bon troll ;)







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Pour ma part, on est toujours avec le binôme Win XP + MSO 2003 dans mon administration. Vu l’utilisation que l’on fait de l’outil informatique au quotidien, des solutions libres seraient tout aussi pertinentes (on a déjà Squid comme solution de proxy) et coûteraient sûrement moins cher à terme, une fois passé la phase de formation du personnel.



Cela nous éviterait des usines à gaz genre Chorus, une solution informatique de comptabilité publique codée par des gens qui n’y connaissent rien à la comptabilité publique, et choisie par des gens qui n’y connaissent rien en informatique. La même chose avec PostgreSQL aurait fonctionné correctement, et on aurait pu faire en interne les bidouilles nécessaires au fur et à mesure du déploiement…




A partir du moment où on doit mettre en place des “moulinettes” pour récupérer les données, ça confirme que la portabilité est limitée/que le format n’est pas standard…



et ce qu’il y a de bien dans ce genre de sujets à troll : on trouve toujours quelqu’un pour suggérer de modifier le code original sans se poser la question de savoir si y’a la compétence à dispo et si le coût est raisonnable… (le comptable, il va comparer prendre un soft open source+prendre N développeurs pour obtenir le résultat souhaité et prendre un soft proprio clé en main qui répond au besoin)



pour être plus pragmatique : un soft de gestion de la paie, dans une administration quelconque (ie, pas un service informatique). Actuellement, ils achètent un soft de paie proprio. On leur dit, “utilisez openconcerto, c’est opensource”. Et là, à l’étude, ils voient que la fonction d’ajout des petits chatons qui est indispensable dans leur cas n’est pas présente sur openconcerto, ils font quoi ? ils laissent tomber la compta pour apprendre le dév ? non. ils vont soit devoir garder leur soft proprio, soit faire intervenir un tiers pour ajouter la fonction dont ils ont besoin, et ce tiers n’est quasiment jamais bénébole… et la republication ne sera peut être pas profitable parce que la fonction métier spécifique causera peut être des problèmes pour les gens qui ne l’utilisent pas… si au final payer le tiers (qu’il faudra probablement faire réintervenir sur la prochaine version) coute plus cher que la licence du soft proprio, quel choix sera fait ?



ceux qui disent que dans tous les cas telle solution est meilleure sont, à mon sens, trop “théoriques” et pas assez pragmatiques…








vince120 a écrit :



il va comparer prendre un soft open source+prendre N développeurs pour obtenir le résultat souhaité et prendre un soft proprio clé en main qui répond au besoin)





Ça, ça n’existe pas dès que tu sors de l’outil tout bête genre pack office. Même pour un logiciel de compta, il faut créer les comptes, le paramétrer en fonction des usages de l’entreprise, rajouter le bouton pour gérer cette donnée supplémentaire spécifique. Tiens, UN EXEMPLE de logiciel pro totalement paramétrable. À partir de ce moment là, il n’y a pas de différence entre libre et proprio à partir du moment où la personne en face est compétente en paramétrage de logiciel.

Ce que je veux dire, c’est que dans le monde du progiciel, un truc clé en main qui répond immédiatement au besoin, ça n’existe pas.









CaptainDangeax a écrit :



Ce que je veux dire, c’est que dans le monde du progiciel, un truc clé en main qui répond immédiatement au besoin, ça n’existe pas.





Dit comme ça, c’est sûr, et on peut l’étendre à tout : “un logiciel clé en main qui répond immédiatement au besoin, ça n’existe pas.”



Après, il y a beaucoup d’éditeur de progiciels qui prévoient dans leur tarifs de soft proprios une customisation (close source) pour répondre au fameu besoin, c’est certes pas parfaitement la définition du “clé en main” mais en retour d’appel d’offres, on a une solution qui est fournie “opérationnelle”, sans avoir à réinvestir dans du dév.



Et concernant l’argument du paramétrage, il vaut tout à fait celui de la formation ou du déploiement, ça n’est pas un critère discriminant dans la mesure où ils sont nécessaires quelle que soit la solution choisie…









madko a écrit :



faut bien commencer par comparer quelque chose. Ils sont pas bêtes, y a des coûts cachés dans les 2 camps.

Pour travailler dans un ministère, depuis des années nous privilegions le logiciel libre et economisons ainsi des centaines de millions d’euro par an. La formation il en faut dans tous les cas (proprio ou pas). Donc ce n’est pas un problème. Le plus dur étant de trouver les personnes compétentes, ça a un cout bien sur. Mais vu les sommes economisées sur les licences, c’est bon. Et l’avantage du libre, c’est que c’est souvent pérenne, même comme vince120 le disait, certains “mauvais” soft libre utilisent des formats non standards certes, mais comme c’est opensource, c’est moins grave qu’un format fermé proprio.

Voilà c’est mon avis de grouillo sur le terrain, bonne journée, et bon troll ;)











maitreyome a écrit :



Bossant en EPCI (Ets public), je me souviens il y a de ça 7-8 ans, on avait eu une petite formation sur place de 2-3 après midi sur open office (avec stand dédié … ) pour l’ensemble des agents. C’était pas mal du tout.



Et nous sommes toujours restés sur Microsoft Office <img data-src=" /> dés qu’il y a un peu de changement, tout le monde est perdu.







Vous avez bien raison, et vos deux faits sont a mon sens les deux éléments principaux qui fait que l’open source ne perce pas encore à ce jour. Même si il perce malgré tout à sa vitesse. Mieux naviguer lentement mais surement comme on dit.

Je crois que tous les avantages indéniables du logiciel libre ne sont plus a démontrer, cependant, le laxisme, la fainéantise, la peur de vivre, cette crainte déraisonné qui fait que la plupart des gens sont figés dans leur habitudes produit une stagnation d’utilisation du libre.



Parmi toutes les habitudes routinières installés, il y en a surtout une qui a elle seule explique cette percée si lente de l’open source. La plupart des entreprises préfères payer une société qui a pignon sur rue car le jour où l’entreprise a un problème avec le logiciel en question, il est certain de pouvoir trouver un dépannage en fournissant le moindre effort (juste celui d’appeler son prestataire, car le prestataire va tout régler du fait qu’il est bien payé pour cette tâche). En gros, on préfère payer plutôt que de fournir le moindre effort !



A contrario, si les entreprises embauches quelqu’un qui gère le parc informatique en open source, cette personne embauché est en quelque sorte indéboulonnable car jusqu’à présent, ça ne cours pas les rues, et le jours où il faudra se séparer de cette personne, il y aura un peu plus d’effort à faire (que simplement prendre son téléphone pour être dépanné) pour trouver un remplaçant d’une certaine façon. Quoique, si on croit en la nature, et en la vie, alors si le jour on doit trouver un remplaçant, on le trouvera, ça se fera. Et si ça ne se fait pas, c’est que ça ne devait pas se faire.



Un pareil changement ne se fait pas en un claquement de doigt.



Autant à la maison c’est facile de passer d’un logiciel à un autre, en pro c’est autre chose quand ce sont plusieurs milliers d’utilisateurs concernés.



Idem pour le fait de passer sur des OS libres, beaucoup d’applis métiers ne seront pas compatibles… Il faut donc revoir les différentes applis, faire des test, les adapter/re-développer, etc.



C’est un chantier énorme qui s’étale sur plusieurs mois~années.





caoua a écrit :



Parmi toutes les habitudes routinières installés, il y en a surtout une qui a elle seule explique cette percée si lente de l’open source. La plupart des entreprises préfères payer une société qui a pignon sur rue car le jour où l’entreprise a un problème avec le logiciel en question, il est certain de pouvoir trouver un dépannage en fournissant le moindre effort (juste celui d’appeler son prestataire, car le prestataire va tout régler du fait qu’il est bien payé pour cette tâche). En gros, on préfère payer plutôt que de fournir le moindre effort !

Ces entreprises n’ont pas les compétences nécessaires en interne, et en ont pas le besoin. Il est donc plus intéressant de passer par un prestataires dont le cœur de métier est l’installation et le suivis du logiciel, et qui se chargera d’adapter/modifier/mettre à jour quand il le faudra.



A contrario, si les entreprises embauches quelqu’un qui gère le parc informatique en open source, cette personne embauché est en quelque sorte indéboulonnable car jusqu’à présent, ça ne cours pas les rues, et le jours où il faudra se séparer de cette personne, il y aura un peu plus d’effort à faire (que simplement prendre son téléphone pour être dépanné) pour trouver un remplaçant d’une certaine façon. Quoique, si on croit en la nature, et en la vie, alors si le jour on doit trouver un remplaçant, on le trouvera, ça se fera. Et si ça ne se fait pas, c’est que ça ne devait pas se faire.

OpenSource ou non, c’est la même chose du moment qu’une personne monte un projet par elle-même. Avant de l’éjecter il faut bien faire gaffe à ce que la relève soit aisée, toujours compliquée de reprendre le travail de quelqu’un..












asthro a écrit :



Heu non : si c’est libre, t’as le code source, si t’as le code source, tu sais comment ton fichier est fabriqué, du coup tu peux créer des moulinettes pour le convertir, ou modifier le code original pour le mettre à ta sauce (et ne pas oublier de republier les modifs merci !).



Donc entre un logiciel libre ou proprio, en entreprise et en terme de pérennité, le libre sera toujours mieux !







Il faut arrêter d’associer : logiciel = format de fichier. MS Office et Open Office, c’est un problème simple à résoudre.



Les usines à gaz stockent les informations dans une base de données, font des appels de services sur d’autres applis, se font alimenter par des imports de données à la noix, et mettent à dispo des web services tordus dans des normes d’il y a 10 ans.



Et lorsque la veille usine à gaz doit être changée, on fait un gros plan de migration vers une nouvelle usine à gaz “qu’elle est mieux qu’avant”.



Faudra qu’elle se reveille la dame.

Le libre a aussi un cout. Le support, la maintenance..etc.



Croire que le libre est gratos, c’est faux. Faut bien que quelqu’un l’installe sur le poste sous le bureau de la secrétaire en jupe, non ? <img data-src=" />








chacalVSdundee a écrit :



Un pareil changement ne se fait pas en un claquement de doigt.



Autant à la maison c’est facile de passer d’un logiciel à un autre, en pro c’est autre chose quand ce sont plusieurs milliers d’utilisateurs concernés.



Idem pour le fait de passer sur des OS libres, beaucoup d’applis métiers ne seront pas compatibles… Il faut donc revoir les différentes applis, faire des test, les adapter/re-développer, etc.



C’est un chantier énorme qui s’étale sur plusieurs mois~années.





Tu exagères je pense, et je suis curieux que tu puisses développer le fait qu’il s’agisse d’un «chantier énorme qui s’étale sur plusieurs mois~années».

Et puis même si il peut exister ce genre de chantier, ces derniers ne représentent pas la majorité des entreprises non plus.

Donc que cette minorité utilisent des logiciels sous licence, qu’il en soit ainsi, et en même temps, en ce qui concerne les autres entreprises, elles peuvent très bien utiliser de l’open source si comme je le pense, la peur, la fainéantise, etc… ne seraient pas un frein.

Bien entendu, chacun agis comme bon lui semble aussi, je ne fais que donner mon point de vue.



Je m’attend à la bataille rangée habituelle pro propriétaire vs pro libre, je vais lire les commentaires…








Skeeder a écrit :



Si, mais ça devient très complexe car dans tous les cas, rien ne se perd, rien ne se créer (Lavoisier). Cela pourrait être préjudiciable au logiciel libre si pour un type de logiciel proprio, il n’y avait pas d’équivalent en libre. Dans ce cas tu pourrai “charger” ce logiciel proprio s’il fait parti d’une suite d’autre logiciel. Mais bon dans tous les cas l’impact est limité, car par la construction même des offres proprio, cette corde est déjà usée jusqu’au bout.





[HS]A-t-il pensé à la matière grise ?[/HS]









AlbertSY a écrit :



Faudra qu’elle se reveille la dame.

Le libre a aussi un cout. Le support, la maintenance..etc.



Croire que le libre est gratos, c’est faux. Faut bien que quelqu’un l’installe sur le poste sous le bureau de la secrétaire en jupe, non ? <img data-src=" />





J’ai peut être manqué un passage, mais où exactement indique-t-elle que le libre est gratos ?



Le 28/05/2013 à 14h 09

mmmmh… c’est casse figure avec les SSII… car y a du délit de prêt de main d’œuvre et de marchandage dans l’histoire (seul le portage salarial direct serait légal).



C’est facile de faire la part des choses, sauf si y a des ministères qui achètent du support à des boites open source.








caoua a écrit :



Tu exagères je pense, et je suis curieux que tu puisses développer le fait qu’il s’agisse d’un «chantier énorme qui s’étale sur plusieurs mois~années».

Et puis même si il peut exister ce genre de chantier, ces derniers ne représentent pas la majorité des entreprises non plus.

Donc que cette minorité utilisent des logiciels sous licence, qu’il en soit ainsi, et en même temps, en ce qui concerne les autres entreprises, elles peuvent très bien utiliser de l’open source si comme je le pense, la peur, la fainéantise, etc… ne seraient pas un frein.

Bien entendu, chacun agis comme bon lui semble aussi, je ne fais que donner mon point de vue.





Une simple question, pourquoi l’évolution d’une version d’un OS à un autre prend autant de temps? Genre de XP à 7?

Parce qu’il faut d’une part attendre que le système soit considéré comme stable, et d’autre part parce qu’il faut s’assurer de la compatibilité des diverses applications métiers. Il n’est pas possible de faire marche arrière en cas de soucis sur des parcs de moyennes/grandes importance.



Et puisqu’il est (en partie) question d’administration et de grosses entreprises, il y existe potentiellement une floppée d’application +/- interconnectées entre elles, mais également avec d’autres entités. Transformer un SI classique en un SI capable d’évoluer aussi profondément, fais appel au concept d’urbanisation notamment. CàD pouvoir modifier certaines parties du SI de manière totalement indépendante et sans conséquences pour les autres blocs. Et ça c’est un chantier énorme.



Il ne suffit pas par exemple de basculer toutes les applis métiers en mode web, et pis basta pour l’OS. C’est une bonne idée, mais pas aussi aisée dans les grosses structures.



Il me semble que la gendarmerie est passé en OS OpenSource…



Tout a fait normal de demander des comptes. Je ne vois pas ou est le problème.



Cela étant, je doute très fortement des chiffres officiels annoncés. Quand on me parle de 300 millions par an, je pense qu’il faut vraiment arrêter de prendre le contribuable pour un crétin fini.








chacalVSdundee a écrit :



Une simple question, pourquoi l’évolution d’une version d’un OS à un autre prend autant de temps? Genre de XP à 7?

Parce qu’il faut d’une part attendre que le système soit considéré comme stable, et d’autre part parce qu’il faut s’assurer de la compatibilité des diverses applications métiers. Il n’est pas possible de faire marche arrière en cas de soucis sur des parcs de moyennes/grandes importance.



Et puisqu’il est (en partie) question d’administration et de grosses entreprises, il y existe potentiellement une floppée d’application +/- interconnectées entre elles, mais également avec d’autres entités. Transformer un SI classique en un SI capable d’évoluer aussi profondément, fais appel au concept d’urbanisation notamment. CàD pouvoir modifier certaines parties du SI de manière totalement indépendante et sans conséquences pour les autres blocs. Et ça c’est un chantier énorme.



Il ne suffit pas par exemple de basculer toutes les applis métiers en mode web, et pis basta pour l’OS. C’est une bonne idée, mais pas aussi aisée dans les grosses structures.



Il me semble que la gendarmerie est passé en OS OpenSource…





Puisque tout est déterminé dans ton esprit, qu’il en soit ainsi alors.



c’est plutot les frais de bouche,déplacements et autres qu’il faudrait demanderavec factures à l’appui, le reste c’est du pipo








caoua a écrit :



Puisque tout est déterminé dans ton esprit, qu’il en soit ainsi alors.





Hmmmm un p’tit fail dans la migration sur Ubuntu (soyons généreux) et plusieurs centaines/milliers d’utilisateurs au chômage technique pour cause de manque de préparation de la part de l’admin système. Like!<img data-src=" />



Ce ne serait pas toi à l’origine du chantier Louvois(new système de gestion paie à la défense, trop vite déployé, un désastre… des employés non payés durant des mois..) par hasard? <img data-src=" />









chacalVSdundee a écrit :



Hmmmm un p’tit fail dans la migration sur Ubuntu (soyons généreux) et plusieurs centaines/milliers d’utilisateurs au chômage technique pour cause de manque de préparation de la part de l’admin système. Like!<img data-src=" />



Ce ne serait pas toi à l’origine du chantier Louvois(new système de gestion paie à la défense, trop vite déployé, un désastre… des employés non payés durant des mois..) par hasard? <img data-src=" />





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C’est bien ce que je dis, tout est déterminé dans ton esprit, et cela ne laisse aucune place à quelconques autres explications possible.



edit : c’est donc forcément de la responsabilité de l’admin système et que lui bien entendu !