L'utilisation prioritaire du libre à l'école poussée en commission au Sénat

L’utilisation prioritaire du libre à l’école poussée en commission au Sénat

Petite commission

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

17/05/2013 6 minutes
52

L'utilisation prioritaire du libre à l'école poussée en commission au Sénat

Après avoir été adopté fin mars par l’Assemblée nationale, le projet de loi pour la refondation de l’école de la République est arrivé sur les bancs du Sénat. La Commission de la culture, de l'éducation et de la communication vient d’ailleurs de publier un rapport concernant le texte de Vincent Peillon, qui a trait à plusieurs reprises au numérique et à l’internet.

loi école

 

Comme nous avons déjà eu l’occasion de l’évoquer, le texte concocté par le ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, procède à un toilettage en règle d’un reliquat de la loi Hadopi, l’article L. 312-9 du Code de l’éducation, lequel prévoit toujours :

 

« Tous les élèves sont initiés à la technologie et à l'usage de l'informatique.


Dans ce cadre, notamment à l'occasion de la préparation du brevet informatique et internet des collégiens, ils reçoivent de la part d'enseignants préalablement sensibilisés sur le sujet une information sur les risques liés aux usages des services de communication au public en ligne, sur les dangers du téléchargement et de la mise à disposition illicites d'œuvres ou d'objets protégés par un droit d'auteur ou un droit voisin pour la création artistique, ainsi que sur les sanctions encourues en cas de délit de contrefaçon. Cette information porte également sur l'existence d'une offre légale d'œuvres ou d'objets protégés par un droit d'auteur ou un droit voisin sur les services de communication au public en ligne ».

 

Si les parlementaires adoptaient les dispositions proposées par le gouvernement, cet article serait remplacé par des dispositions nettement moins tournées vers la protection de la propriété intellectuelle. Les enjeux liés au respect de la vie privée et plus globalement aux droits et devoirs sur les réseaux seraient également abordés :

 

« La formation à l’utilisation des outils et des ressources numériques est dispensée progressivement à l’école, au collège et au lycée. Elle comporte en particulier une sensibilisation aux droits et aux devoirs liés à l’usage de l’internet et des réseaux, notamment à la protection de la vie privée et au respect de la propriété intellectuelle. »

La commission adopte un article modifié sur l'information des élèves

Mais pour la commission de la culture du Sénat, la rédaction de cet article est « insuffisamment claire et juridiquement impropre ». Motif de ce carton rouge ? « La multiplication des objectifs tels que « progressivement » et « notamment » ainsi que le choix de termes imprécis comme celui de « sensibilisation » [qui] nuisent à l'intelligibilité du dispositif. Plus critiquable encore, l'expression « à l'école, au collège et au lycée » utilisée pour qualifier les lieux de la formation aux outils et aux ressources numériques a pour conséquence de sortir les établissements de l'enseignement agricole du dispositif » regrette ainsi la commission, sous la plume de la socialiste Françoise Cartron.

 

Même en approuvant « en tout point l'esprit » des dispositions initialement rédigées par Vincent Peillon, la commission a préféré approuver une version modifiée de cet article :

 

« La formation à l'utilisation des outils et des ressources numériques est dispensée dans les écoles et les établissements d'enseignement. Elle comporte une information sur la protection de la vie privée et le respect de la propriété intellectuelle. »

 

Évacuée donc la « sensibilisation aux droits et aux devoirs liés à l’usage de l’internet et des réseaux ». Les deux volets restants, ceux du respect de la propriété intellectuelle et de la protection de la vie privée, demeurent cependant intacts et feront l’objet d’une « information ». Et pour cause : d’après Françoise Cartron, « les insuffisances sont criantes dans le domaine de l'information relative aux droits d'auteur et droits voisins, auprès des enseignants comme des élèves, au respect desquels votre commission est particulièrement attachée », est-il précisé. La rapporteure fera ensuite valoir que « les supports visionnés en classe ne sont pas tous libres de droits et que de nombreux sites des écoles ne sont pas conformes à la réglementation, d'autant qu'elles utilisent souvent des hébergeurs privés ». Mais la sénatrice l’assure : ce nouvel article « ne modifie en rien le dispositif initial du projet de loi ».

 

loi école sénat

Priorité au libre et aux formats ouverts

La commission de la culture a également jugé utile d’introduire de nouvelles dispositions ayant tout particulièrement trait aux logiciels libres. Alors qu’il était jusqu’ici uniquement question de « libre » en marge du projet de loi - l'annexe relative à la programmation des moyens précisant que « L’incitation au développement de ressources numériques se fera notamment en faveur de contenus et de services numériques dits "libres" » - les sénateurs ont souhaité aller plus loin. Ils ont ainsi adopté un article afin que soit ajouté la disposition suivante à l’article L. 131-2 du Code de l’éducation : 

 

« Ce service public [celui de l’enseignement numérique, ndlr] utilise en priorité des logiciels libres et des formats ouverts de documents. »

 

Pour les sénateurs, il s’agissait « de permettre un développement rapide et aisé de l'utilisation des outils et ressources numériques par les enseignants ». Si cet amendement prenait valeur législative, il constituerait un pendant à la récente circulaire Ayrault sur le libre, dans laquelle le Premier ministre applaudissait l’usage de logiciels libres dans l’administration. 

Le « retard français » en matière d’usages du numérique à l’école

Enfin, notions que Françoise Cartron insiste au travers de son rapport sur le « retard français » en matière d’usages du numérique à l’école. « La France enregistre un retard important et peine à intégrer, dans les enseignements dispensés, les changements pédagogiques induits par l'utilisation des nouvelles technologies (visioconférence, plateforme LMS - Learning management system - espaces numériques de travail, réseaux sociaux, tableau numérique interactif, etc.) ». Alors que plusieurs pays, notamment européens (Danemark, Suède...), « sont particulièrement avancés s'agissant de l'intégration des TICE dans l'enseignement et de la mise en oeuvre de pratiques pédagogiques innovantes », la France reste à la traîne selon la rapporteure de la commission de la culture. En dépit des efforts menés ces dernières années, les résultats sont jugés « encore insuffisants ».

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

La commission adopte un article modifié sur l'information des élèves

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

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Commentaires (52)


Espérons qu’il ne se passe pas la même chose que lors du Référentiel général d’interopérabilité. Il n’y pas de détail des votes en commission, c’est dommage ça aurait permis d’avoir une idée des rapports de force sur ce point.


Installons des MO5 dans toutes les écoles pour ne plus être “à la traine” <img data-src=" />








vince120 a écrit :



Installons des MO5 dans toutes les écoles pour ne plus être “à la traine” <img data-src=" />







Faut voir plus loin :https://fr.wikipedia.org/wiki/MO6 :)



Je ne comprends pas ce débat…Il y a une incohérence totale



1/ Utilisation du libre. Cela n’a aucun sens. C’est privilégier des solutions à faible cout et donc le plus souvent libre (mais c’est un détail) qui est à privilégier pour réduire les couts et la dépendance envers des éditeurs monopolistiques et ruineux



2/ L’école doit elle contribuer à préparer à un travail ? Si vous me dites non, c’est un choix mais cela peut aussi largement expliquer l’échec de notre système éducatif. Donc les isoler de tout ce qui existe en entreprise est aussi un non sens !

Un équilibre doit être trouvé.



3/ Le libre est il synonyme de qualité et de déontologie ? Parfois oui, mais aussi non. Et Google en matière de déontologie douteuse en est le parfait exemple.



donc attention aux décisions à l’emporte pieces


Pour les retards “français” sur le numérique c’est quand même abberant. J’ai bossé un peu en mairie et même les écoles primaires ont des pc. Dés l’age de 5ans les gamins ont accès au PC, ça me parait quand même tôt. <img data-src=" />



Par contre le retard est aussi peut-être lié au manque de profs formé, quand je voit dans les collège c’est parfois encore, un profs référant pour l’informatique … Faut recruté <img data-src=" />


Et bien : c’est très bien….



Ou mieux qu’à l’école peut-on apprendre déjà que le libre existe, et se faire la main dessus pour constater que dans la plupart des cas, les outils libres n’ont rien à envier aux outils proprios, voire sont bien mieux dans pas mal de cas ?

Par outils, entendre à la fois OS et softs.








AlphaBeta a écrit :



Je ne comprends pas ce débat…Il y a une incohérence totale



1/ Utilisation du libre. Cela n’a aucun sens. C’est privilégier des solutions à faible cout et donc le plus souvent libre (mais c’est un détail) qui est à privilégier pour réduire les couts et la dépendance envers des éditeurs monopolistiques et ruineux





Je pense que pour l’école c’est surtout s’assurer que les élèves peuvent bosser à la maison sans surcout pour les parents et avec des équipements relativement anciens aussi. C’est je pense généralement sur des choses toutes con mais c’est important.





AlphaBeta a écrit :



2/ L’école doit elle contribuer à préparer à un travail ? Si vous me dites non, c’est un choix mais cela peut aussi largement expliquer l’échec de notre système éducatif. Donc les isoler de tout ce qui existe en entreprise est aussi un non sens !

Un équilibre doit être trouvé.





L’école prépare forcément à être capable de travailler, transformer les écoles en micro entreprises ou tout le monde fait mumuse au travail n’apporte rien.

Si tu sais utiliser open office tu sauras te démerder sous word ou excel au moins pour du basique.

Et pour le non basique ce n’est pas l’école qui le fait mais la formation professionnelle.





AlphaBeta a écrit :



3/ Le libre est il synonyme de qualité et de déontologie ? Parfois oui, mais aussi non. Et Google en matière de déontologie douteuse en est le parfait exemple.



donc attention aux décisions à l’emporte pieces





Je pense que le souci n°1 est l’interropérabilité, quant à google autant ils se basent sur des technos libres autant leurs produits ne sont pas libres, tu ne peux pas configurer un serveur gmail chez toi si tu le souhaites, idem pour leurs outils de cartographie etc.

Déjà que les sites des écoles respectent les règles d’accessibilité et ce sera une vraie victoire…









Drepanocytose a écrit :



Et bien : c’est très bien….



Ou mieux qu’à l’école peut-on apprendre déjà que le libre existe,







+1, mais attention à ne pas partie non plus dans le tout libre au risque de ce couper de ce qui existe actuellement en entreprise et donc être en décalage







Drepanocytose a écrit :



et se faire la main dessus pour constater que dans la plupart des cas, les outils libres n’ont rien à envier aux outils proprios, voire sont bien mieux dans pas mal de cas ?

Par outils, entendre à la fois OS et softs.







Vaste et éternel débat….









Drepanocytose a écrit :



Et bien : c’est très bien….



Ou mieux qu’à l’école peut-on apprendre déjà que le libre existe, et se faire la main dessus pour constater que dans la plupart des cas, les outils libres n’ont rien à envier aux outils proprios, voire sont bien mieux dans pas mal de cas ?

Par outils, entendre à la fois OS et softs.





L’OS c’est pas du soft ? <img data-src=" />









Drepanocytose a écrit :



Et bien : c’est très bien….



Ou mieux qu’à l’école peut-on apprendre déjà que le libre existe, et se faire la main dessus pour constater que dans la plupart des cas, les outils libres n’ont rien à envier aux outils proprios, voire sont bien mieux dans pas mal de cas ?

Par outils, entendre à la fois OS et softs.







Mieux dans pas mal de cas? cela reste à prouver.



J’ai qd même du mal avec cette idée de favoriser de manière systématique des logiciels du fait de leur seule licence sans regarder les termes de celle-ci, c’est libre donc ça suffit.



Et je ne partirais pas sur le plan des fonctionnalités car le domaine est vaste et c’est aux organismes en question de décider ce qui leur convient, mais le favoritisme demandé me semble faire l’apologie de l’inégalité.



Et voila, des futurs chômeurs en prévision car ils ne sauront pas se servir de MS Office <img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />











Drepanocytose a écrit :



Ou mieux qu’à l’école peut-on apprendre déjà que le libre existe, et se faire la main dessus pour constater que dans la plupart des cas, les outils libres n’ont rien à envier aux outils proprios, voire sont bien mieux dans pas mal de cas ?

Par outils, entendre à la fois OS et softs.











tybreizh a écrit :



Vaste et éternel débat….







Tout est une question d’attente et de besoins. Beaucoup de logiciels libres sont réellement intéressant et propose des alternatives vraiment bonnes, voire surpasse des logiciels propriétaires.

Dans d’autres, le libre est que très peu présent, notamment dans les domaines professionnels de la DAO/CAO/PAO, où des éditeurs comme Autocad ou Adobe ont énormément d’avance.





« retard français » en matière d’usages du numérique à l’école. « La France enregistre un retard important et peine à intégrer, dans les enseignements dispensés, les changements pédagogiques induits par l’utilisation des nouvelles technologies (visioconférence, plateforme LMS - Learning management system - espaces numériques de travail, réseaux sociaux, tableau numérique interactif, etc.) ».



Là le pb est dans les IUFM plutôt et aussi dans l’offre assez minable ou trop chère de produits d’elearning.



Autre souci, les objectifs de l’école restent d’apprendre des contenus et des méthodes de manière verticale. Pas d’apprendre à automatiser les traitements et structurer les contenus pour retrouver les informations dans l’échange ( ce qu’en gros permettent les ordinateurs modernes).



On est encore le cul entre deux chaises, on va continuer à reprocher aux jeunes de pas savoir bien lire et écrire et en même temps on leur demande aussi de le faire sur clavier, on va leur reprocher de pas connaitre les fondamentaux et on leur rajoute des contenus sur le droit d’auteur des trucs dans le genre… a un moment faudra trancher si on veut que l’école fasse apprendre ou apprenne à apprendre.



Là on demande à l’école garderie bourre crâne historique qu’est l’école française de sortir de son rôle, ça ne peut que coincer tant que les objectifs globaux restent quasi identiques à ceux d’il y a cinquante ou cent ans et que les méthodes d’enseignement frontal, avec le prof qui sait et les élèves qui font les perroquets et ont interdiction de s’entraider ne bougent pas.

Il y a certes de mini projets transversaux dans les écoles mais bon, on n’apprend bien l’informatique que s’il y a une réelle plus value à utiliser l’ordinateur et actuellement l’ordinateur est un gadget pour faire genre techno dans le cadre des apprentissages demandés qui ne peuvent absolument pas tirer parti de tout ce que permet un ordinateur et internet actuellement.


Le 17/05/2013 à 09h 34

D’accord messieurs les politiques mais seulement le jour ou vous même ne vous exhiberez plus avec ordinateurs, tablettes et smartphones ou hard et soft sont intiment liés et propriétaire d’un des plus beau fleuron du capitalisme ultra libéral le plus brutal et champion de l’optimisation fiscale.

Car ce qui est bon pour vous l’est surement aussi pour les autres !


C’est pas idiot, mais pour moi ce n’est pas forcément la vocation d’un cours d’informatique que d’apprendre à utiliser uniquement des logiciels libre. Ici c’est clairement pour le côté souvent gratuit des licences d’utilisation que le libre est poussé. Pourquoi pas. Mais tous le débat autour des alternatives ou du libre/proprio a pour moi plutôt sa place dans un cours de stratégie d’entreprise (ce qui est actuellement le cas dans les formations école ingé/commerce, sans doute de même en Master uni).

Je ne sais pas si c’est pertinent que l’éducation nationale fasse ce genre de choix a priori. Je pense qu’il serait plus bénéfique d’enseigner sur ce qui est majoritairement utilisé à l’heure actuelle et de sensibiliser sur les alternatives. Après dans tous les cas, l’enseignement informatique au primaire/collège/lycée est très basique.








misterB a écrit :



Et voila, des futurs chômeurs en prévision car ils ne sauront pas se servir de MS Office <img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />





<img data-src=" /> Cela aurait été des futurs chomeurs s’ils avaient été formés sur MS Office 2003 <img data-src=" />



Après ils me font bien rire ceux qui disent que l’école sert à former des personnes directement utilisables en entreprise… <img data-src=" />

On les forme à tous les logiciels métier alors ?



Le but de l’EN est de former des gens ayant des compétences suffisantes pour pouvoir s’adapter correctement en entreprise.

Ensuite la formation professionnelle intra-entreprise prend le pas sur les exigences internes à chaque entreprise.



Dans cette optique l’utilisation des logiciels libres peut permettre une ouverture d’esprit nécessaire à développer une vraie faculté d’adaptation.

Les solutions informatiques évoluent tellement vite que ce n’est certainement pas en figeant l’apprentissage de formats proprios qu’on rendra service aux élèves…









DorianMonnier a écrit :



Tout est une question d’attente et de besoins. Beaucoup de logiciels libres sont réellement intéressant et propose des alternatives vraiment bonnes, voire surpasse des logiciels propriétaires.

Dans d’autres, le libre est que très peu présent, notamment dans les domaines professionnels de la DAO/CAO/PAO, où des éditeurs comme Autocad ou Adobe ont énormément d’avance.





Voilà, c’est tout à fait ca.



Et comme on parle de l’école, je vois mal des gamins voire des ados apprendre à utiliser des trucs comme Creo, PremièrePro, MathLab, 3DSMax, ou VisualStudio…



Au pire, pour ces sujets un peu pointus, on peut les initier au sujet avec du logiciel libre de montage “simple”, à la programmation avec un truc comme CodeBlocks ou QTCreator, au 3D avec Blender, etc.



A l’école les besoins sont simples :




  • de la bureautique simple, et là LibreOffice c’est tout bon

  • des logiciels de calcul simples

  • des logiciels de dessin simples, pas besoin d’aller chercher InDesign ou Illustrator

  • etc.



    Sans compter que l’école manque cruellement de moyens, alors si c’est pour payer des licences en plus sur les softs et les OS… <img data-src=" /> Surtout pour n’utiliser qu’1% des possibilités des gros logiciels… Déjà que les pros n’utilisent pas ces gros softs à fond, très loin de là même….



Le 17/05/2013 à 10h 07







carbier a écrit :



Dans cette optique l’utilisation des logiciels libres peut permettre une ouverture d’esprit nécessaire à développer une vraie faculté d’adaptation.

Les solutions informatiques évoluent tellement vite que ce n’est certainement pas en figeant l’apprentissage de formats proprios qu’on rendra service aux élèves…





Il est aussi stupide de vouloir figer l’apprentissage uniquement sur des formats ouverts qu’uniquement sur des formats propriétaires.

L’apprentissage doit se faire sur l’ensemble de tout ce qui existe !









Lennart a écrit :



L’apprentissage doit se faire sur l’ensemble de tout ce qui existe !





Non pas forcement, pour plusieurs raisons :




  1. les budgets ne sont extensibles. Payer plusieurs softs pour au final ne faire que les survoler et perdre ses repères à chaque fois serait contreproductif

  2. le temps d’apprentissage (le temps alloué à chaque matière ou sujet) n’est pas extensible non plus : mêmes effets



    Comparaison bagnolesque foireuse : quand t’apprends à conduire, c’est sur boite manuelle…. A toi de t’adapter une fois que t’as le permis et ta propore caisse si tu veux apprendre la boite automatique.

    Idem : t’apprends sur des petites voitures, pas sur des Merco Kompressor de la morkitu



Cela me fait halluciner d’entendre des mots tel que « entreprise » alors qu’on parle d’école. Mais dans quel monde on vit ? L’école c’est fait pour apprendre à s’exprimer et à raisonner, c’est fait pour apprendre notre histoire, c’est fait pour se socialiser, mais ce n’est pas fait pour apprendre un métier. Un gosse de 8 ans, on s’en fout qu’il sache utiliser MS Word ou Writer, il ne va pas avoir à s’en servir en entreprise avant au moins 10 ans et d’ici là les logiciels auront largement évolués. Il faut juste lui apprendre le concept d’éditeur de texte, qu’il apprenne à utiliser des logiciels et puis voilà.



Alors favorisons plutôt les logiciels qui nous font faire des économies, et surtout les logiciels sur lesquels on peut garder la main sans que du jour au lendemain le prix des licences change. Ainsi, il faut favoriser les logiciels libres et même mieux, il faut investir une partie des économies dans le développement de ces logiciels si on veut qu’ils puissent tenir la route face aux alternatives commerciales.








Drepanocytose a écrit :



Non pas forcement, pour plusieurs raisons :




  1. les budgets ne sont extensibles. Payer plusieurs softs pour au final ne faire que les survoler et perdre ses repères à chaque fois serait contreproductif

  2. le temps d’apprentissage (le temps alloué à chaque matière ou sujet) n’est pas extensible non plus : mêmes effets







    A l’école le sujet de l’informatique est plus que survolé de toute façon, et comme déjà, n’y mettre que le libre introduit la même injustice que décriée dans l’autre sens.

    Quant aux temps d’apprentissage, finalement l’école ne fournit que les briques de base pour construire ensuite sa carrière professionnelle, mais si tu retires une des briques de base alors tu provoques un manque pas toujours facile à remplir.







    Drepanocytose a écrit :



    Comparaison bagnolesque foireuse : quand t’apprends à conduire, c’est sur boite manuelle…. A toi de t’adapter une fois que t’as le permis et ta propore caisse si tu veux apprendre la boite automatique.

    Idem : t’apprends sur des petites voitures, pas sur des Merco Kompressor de la morkitu







    Effectivement comparaison qui me parait hasardeuse, car entre l’univers Windows et l’univers Linux il y a autant de différences qu’entre une voiture et une moto et il y a un permis pour les deux …



commencer par leur apprendre la dactylographie, ca m’énerve de voir des personnes de 20-30 ans taper a 1 doigt dans une administration… <img data-src=" />








tybreizh a écrit :



A l’école le sujet de l’informatique est plus que survolé de toute façon, et comme déjà, n’y mettre que le libre introduit la même injustice que décriée dans l’autre sens.





Quitte à ce qu’il y ait de l’injustice, autant qu’elle coute moins cher et qu’elle apporte un peu plus de liberté…







Oby-Moine a écrit :



commencer par leur apprendre la dactylographie, ca m’énerve de voir des personnes de 20-30 ans taper a 1 doigt dans une administration… <img data-src=" />





+1.

Apprenons aux gens à taper avec 2 doigts : 1 sur chaque main <img data-src=" />









tybreizh a écrit :



Effectivement comparaison qui me parait hasardeuse, car entre l’univers Windows et l’univers Linux il y a autant de différences qu’entre une voiture et une moto et il y a un permis pour les deux …







Il n’y pas question d’apprendre à bidouiller dans la registry ou dans /etc mais de savoir utiliser par exemple un traitement de texte et de comprendre les grands principes de base pour être capable de se débrouiller par la suite et d’apprendre par soi-même.



Franchement commencer sur Word ou sur LibreOffice Writer ça ne change rien (j’ai commencé sur… WordStar !). En revanche pour les finances publiques si, et mieux vaut savoir se servir d’un outil que d’une marque d’outils.









Oby-Moine a écrit :



commencer par leur apprendre la dactylographie, ca m’énerve de voir des personnes de 20-30 ans taper a 1 doigt dans une administration… <img data-src=" />







Plus précisément, la dactylo avec une disposition Bépo.

La disposition actuelle ainsi que le décalage verticale des touches sont un reliquat des machines à écrire qui ne ménage pas nos doigts et il est plus que temps de les reléguer au passé.









francois-battail a écrit :



Il n’y pas question d’apprendre à bidouiller dans la registry ou dans /etc mais de savoir utiliser par exemple un traitement de texte et de comprendre les grands principes de base pour être capable de se débrouiller par la suite et d’apprendre par soi-même.





Voilà, à l’école on apprend les bases et les outils basiques : qu’est-ce qu’un fichier ? Un repertoire ? Un programme ?

Cmment fonctionne le hard (mémoire, CPU, HDD), etc.

Copier/coller efficace. Raccourcis claviers.

Traitement de texte basique. Tableur basique. Calcul basique. etc.

Plus tard, programmation sur un langage de base, et encore pas bien plus que “Hello World” et trois ou 4 concepts qui peuvent se faire sur n’importe quel IDE, dans n’importe quel OS…



S’agit pas de former des spécialistes du shell non plus.

Dans cette optique, Linux ou windows font tout pareil. Et même BSD ou d’autres, ne soyons pas sectaires.









AlphaBeta a écrit :



Je ne comprends pas ce débat…Il y a une incohérence totale […]







Attention à la confusion courante qu’est de confondre “libre” et “opensource”. Google fait de l’opensource, cela n’a rien d’éthique, c’est de la stratégie. Le logiciel libre véhicule des valeurs, à mon sens plus adaptés au monde de l’éducation.









after_burner a écrit :



Mieux dans pas mal de cas? cela reste à prouver.



J’ai qd même du mal avec cette idée de favoriser de manière systématique des logiciels du fait de leur seule licence sans regarder les termes de celle-ci, c’est libre donc ça suffit.



Et je ne partirais pas sur le plan des fonctionnalités car le domaine est vaste et c’est aux organismes en question de décider ce qui leur convient, mais le favoritisme demandé me semble faire l’apologie de l’inégalité.







Le plus important reste le format ouvert pour ne pas être prisonnier d’une solution qu’elle soit libre ou propriétaire.






Le problème n’est pas dans la valeur intrinsèque du libre ou du propriétaire (on est vendredi, mais quand même <img data-src=" /> )



Il faut simplement se rendre compte qu’en étant “non marchand”, l’informatique libre est la seule à ne pas contrevenir à la loi qui, au nom du “Principe de neutralité de École Publique”, interdit toute pratique commerciale dans l’enceinte des établissement d’enseignement.

https://eduscol.education.fr/pid23377-cid48581/principe-de-neutralite.html



La publicité, même déguisée en subvention, y est donc totalement interdite :

http://instits.org/outils/pub_ecole.pdf?



C’est au nom du même Principe que le prosélytisme religieux est également interdit dans l’école laïque.



McDonnald rêverait d’opérer une cantine d’école primaire, je suis sûr qu’ils feraient cadeau des repas aux élèves; mais tous les parents hurleraient.



Alors, quand Microsoft dépense sans compter pour noyauter l’Éducation Nationale, il serait bien de s’indigner tout autant.

http://www.microsoft.com/france/microsoft-en-france/partenaires-innovation/parte…


<img data-src=" />



Comment ? On ne va pas formater les jeunes esprits avec Win et Apple ?



Les futurs consommateurs risquent de ne pas se précipiter en troupeaux à la caisse des multinationales ?



Tout se perd, décidément…<img data-src=" />








Max81 a écrit :



Cela me fait halluciner d’entendre des mots tel que « entreprise » alors qu’on parle d’école. Mais dans quel monde on vit ? L’école c’est fait pour apprendre à s’exprimer et à raisonner, c’est fait pour apprendre notre histoire, c’est fait pour se socialiser, mais ce n’est pas fait pour apprendre un métier.





Vaste débat !



Il existe en effet la tentation chez certains d’opérer chez les individus à peine nés un formatage d’esprit pour en faire des machines à produire, en dehors de toute culture, la culture, comme chacun sait, ne servant à rien et n’étant pas productive. <img data-src=" />









paradise a écrit :



Il existe en effet la tentation chez certains d’opérer chez les individus à peine nés un formatage d’esprit pour en faire des machines à produire, en dehors de toute culture, la culture, comme chacun sait, ne servant à rien et n’étant pas productive. <img data-src=" />





Pire, ca arrive aux gens cultivés de devenir des rebelles… Plus que pas productif, c’est contreproductif <img data-src=" />









Drepanocytose a écrit :



Et bien : c’est très bien….



Ou mieux qu’à l’école peut-on apprendre déjà que le libre existe, et se faire la main dessus pour constater que dans la plupart des cas, les outils libres n’ont rien à envier aux outils proprios, voire sont bien mieux dans pas mal de cas ?

Par outils, entendre à la fois OS et softs.







Je ne sais pas si cela change quelque chose en fait.

Où je vis (Laval,Québec), les enfants au primaire on accès à l’informatique sur des terminaux Wyse dans un environnement Linux. Dès fois ils ont aussi accès à des Macs (les salles de profs ont majoritairement ces machines).

Pourtant, à la maison, jamais mes enfants (et aucun autre des familles dont je m’occupe du système) ne m’ont demandé de mettre un PC en Linux avec OpenOffice, comme à l’école. L’argument du PC familial ne tient pas, car beaucoup ont leur propre PC.



Il faudrait qu’il commence à former les formateurs, au lieu de dépenser des sommes folles en matériel.








Aloyse57 a écrit :



Je ne sais pas si cela change quelque chose en fait.

Où je vis (Laval,Québec), les enfants au primaire on accès à l’informatique sur des terminaux Wyse dans un environnement Linux. Dès fois ils ont aussi accès à des Macs (les salles de profs ont majoritairement ces machines).

Pourtant, à la maison, jamais mes enfants (et aucun autre des familles dont je m’occupe du système) ne m’ont demandé de mettre un PC en Linux avec OpenOffice, comme à l’école. L’argument du PC familial ne tient pas, car beaucoup ont leur propre PC.





Donc tu leur as acheté à tous une licence MSOffice j’imagine ?

Ou tu comptes le faire quand ils auront besoin de faire de la bureautique ?



Certes, peut-être que l’argument du PC familial ne tient pas (et encore, avec la vente liée sous MS, c’est pas si sûr).

Mais l’argument du coût pour l’école, lui, tient.









francois-battail a écrit :



Il n’y pas question d’apprendre à bidouiller dans la registry ou dans /etc mais de savoir utiliser par exemple un traitement de texte et de comprendre les grands principes de base pour être capable de se débrouiller par la suite et d’apprendre par soi-même.



Franchement commencer sur Word ou sur LibreOffice Writer ça ne change rien (j’ai commencé sur… WordStar !). En revanche pour les finances publiques si, et mieux vaut savoir se servir d’un outil que d’une marque d’outils.







Gribouille sur Apple //e









Drepanocytose a écrit :



Donc tu leur as acheté à tous une licence MSOffice j’imagine ?

Ou tu comptes le faire quand ils auront besoin de faire de la bureautique ?



Certes, peut-être que l’argument du PC familial ne tient pas (et encore, avec la vente liée sous MS, c’est pas si sûr).

Mais l’argument du coût pour l’école, lui, tient.







Chez moi, oui, je prends les licences famille et étudiant (5PC).

Maintenant que mes moyens le permettent, j’ai fait ce choix, je paie mes logiciels, du moins 95%, pour tous les ordis. Je vis de l’informatique, j’essaie de faire rentrer dans la tête de mes jeunes que pirater n’est que du vol au bout du compte (MON opinion, certains ne la partageront pas).

Plus jeune, c’était 0% d’achat, je vais pas faire croire le contraire <img data-src=" /> (le trace-debug en langage machine ne m’est pas inconnu <img data-src=" />) Donc Windows ou Linux (et avant MSDOS,AppleDOS,CP/M,GeoWorks,etc…) c’était du pareil au même et c’est le plus pratique avec le plus de logiciels qui a gagné.



Oui le manque premier à l’école me semble être d’avoir des profs d’info au lycée (pour mémoire, il n’y a pas de concours capes / capet / agreg qui soit purement info), et des profs formés au numérique au collège et en primaire. Si presque toutes les écoles primaire on des pc, ils ne sont presque jamais utilisable (et je ne vous parle pas de la manière dont les mairies gèrent la maintenance coté finance ! C’est une poule aux œufs d’or pour certaines personnes / entreprises peu scrupuleuses qui profite de l’ignorance de leur client).



Petit document sérieux (lui) à lire, à diffuser et à commenter :

http://www.academie-sciences.fr/activite/rapport/rads_0513.pdf








vince120 a écrit :



Installons des MO5 dans toutes les écoles pour ne plus être “à la traine” <img data-src=" />









Je donnais des cours de Basic à l’époque dans une assoc; et on avait ces horreurs <img data-src=" /> Le clavier de la mort <img data-src=" />



De retour chez moi j’avais une petite érection en retrouvant mon Goupil G4 <img data-src=" />



erf <img data-src=" />



(moi c’était un KAYPRO 10)








gelth a écrit :



Petit document sérieux (lui) à lire, à diffuser et à commenter :

http://www.academie-sciences.fr/activite/rapport/rads_0513.pdf







Dans les propriétés ; Document produit avec Acrobat Distiller 10.1.5 (Windows) <img data-src=" />



Mais le contenu est particulièrement intéressant; proche des thèses défendues par François Elie (ADULLACT) dans sa conférence au dernier salon “Fêtons Linux”, en Suisse : enseigner la science plutôt que l’outil, et ouvrir l’esprit plutôt que former/formater.



Si vous avez une heure à passer pour écouter un philosophe enseignant ET libriste, vous ne le regretterez pas :

http://www.youtube.com/watch?v=u_vT0abtP6Q&list=PLhpAQ-Gzjx8q3FJG3mm3prisKVC…









GruntZ a écrit :



Dans les propriétés ; Document produit avec Acrobat Distiller 10.1.5 (Windows) <img data-src=" />



Mais le contenu est particulièrement intéressant; proche des thèses défendues par François Elie (ADULLACT) dans sa conférence au dernier salon “Fêtons Linux”, en Suisse : enseigner la science plutôt que l’outil, et ouvrir l’esprit plutôt que former/formater.



Si vous avez une heure à passer pour écouter un philosophe enseignant ET libriste, vous ne le regretterez pas :

http://www.youtube.com/watch?v=u_vT0abtP6Q&list=PLhpAQ-Gzjx8q3FJG3mm3prisKVC…







Excellente conférence, lors d’un excellent événement. <img data-src=" />









AlphaBeta a écrit :



Je ne comprends pas ce débat…Il y a une incohérence totale



1/ Utilisation du libre. Cela n’a aucun sens. C’est privilégier des solutions à faible cout et donc le plus souvent libre (mais c’est un détail) qui est à privilégier pour réduire les couts et la dépendance envers des éditeurs monopolistiques et ruineux



2/ L’école doit elle contribuer à préparer à un travail ? Si vous me dites non, c’est un choix mais cela peut aussi largement expliquer l’échec de notre système éducatif. Donc les isoler de tout ce qui existe en entreprise est aussi un non sens !

Un équilibre doit être trouvé.



3/ Le libre est il synonyme de qualité et de déontologie ? Parfois oui, mais aussi non. Et Google en matière de déontologie douteuse en est le parfait exemple.



donc attention aux décisions à l’emporte pieces







Attention aux mauvais constats.



Le problème en France n’est pas la qualité de la formation mais l’absence de débouchés.



Le nombre de demandeurs d’emplois est très largement supérieur à la demande des employeurs.



A partir de la, seuls les meilleurs sont pris, mais cela ne veut pas dire qu’en formant mieux il y aura pour autant plus d’embauches. C’est la le piège…












Aloyse57 a écrit :



Je ne sais pas si cela change quelque chose en fait.

Où je vis (Laval,Québec), les enfants au primaire on accès à l’informatique sur des terminaux Wyse dans un environnement Linux. Dès fois ils ont aussi accès à des Macs (les salles de profs ont majoritairement ces machines).

Pourtant, à la maison, jamais mes enfants (et aucun autre des familles dont je m’occupe du système) ne m’ont demandé de mettre un PC en Linux avec OpenOffice, comme à l’école. L’argument du PC familial ne tient pas, car beaucoup ont leur propre PC.







Les enfants demandent des systèmes ou ils peuvent installer des jeux … Si ils ont une console up to date pour jouer, ils se moquent bien d’aller sur Facebook avec un mac , un PC ou Linux …



Quelqu’un de l’éducation nationale ou d’un ministère pour ajouter des compléments, et corriger les propos ci dessous ?



J’ai entendu parler de la façon dont ça se passe dans une école primaire. De mémoire, ça se passe comme ça :



1/ Matériel

Les ordinateurs ne sont pas tous les mêmes, et ne sont pas tous installés pareil. Seuls quelques uns arrivent à imprimer.

Le nombre d’ordinateurs dépend strictement d’un ratio basé sur le nombre d’élèves.



2/ Un directeur connait linux, et voudrait avoir du linux en standard sur les machines de son école. Non, le standard pour lequel les techniciens sont formés, c’est Windows.



3/ Quand il faut mettre à jour un logiciel, ou faire une intervention quelconque :




  • faire une demande auprès d’un service compétent

  • attendre que la demande soit acceptée, et que le rendez vous soit pris

  • un technicien se déplace

  • si ça foire, il faut reattendre qu’il revienne avec la bonne procédure





    Alors si vous imaginez que tous les PC seront sous linux en septembre 2013 …


En primaire, dans certains villages, ce sont des vieux ordinateurs de l’enseignement supérieur qui sont “recyclés”

pas de dépense en matériel

l’état doit réduire son déficit donc :




  • pas de techniciens en primaire/secondaire, ça n’existe pas

  • pas de prof d’info, ce sont des enseignants qui utilisent l’informatique en hobby qui s’y collent le plus souvent

  • pas de quoi acheter des licences, un ubuntu et un libreoffice et les petits peuvent découvrir les dossiers, les fichiers, le traitement de texte, le tableur… et passer leur B2i (Brevet informatique et internet) <img data-src=" />








cyrano2 a écrit :



Il faudrait qu’il commence à former les formateurs, au lieu de dépenser des sommes folles en matériel.





+100









sr17 a écrit :



Le nombre de demandeurs d’emplois est très largement supérieur à la demande des employeurs.







Si on exclue les jobs à la con (serveur dans une région ou 80% de ton salaire va passé en loyer), il reste un paquet de métier manuel en demande, mais mal vu mais pourtant bien, voir très bien payé : tout les ouvriers spécialisés du bâtiment (plombier, maçon, voir électricien), ils peuvent gagner plus qu’un ingénieur si ils sont à leur compte !



@GruntZ effectivement, elle semble très intéressante. J’émettrais quand même des réserves, mais j’adhère à la majorité du discours.



J’ai bien peur que l’école des esclaves soit en train de prendre de plus en plus de place en université. Avec les soi-disant besoins de professionnalisation :




  • les entreprises préférant avoir des gens prêt à utiliser dès leur diplôme plutôt que de passer du temps à les former à leurs outils et méthodes de travaille.

  • les gens étant en compétition pour avoir un boulot faisant pression pour être utilisable aussi vite que possible,

  • les profs, au milieu de ce bordel, à la fois acteurs et pions des politiques (rien n’est simples), ayant leurs propres idées. Parfois en ce sens, parfois contre, parfois s’en foutant complètement car pensant à leur propre carrière (qui passe par la recherche et pas par l’enseignement qui, en informatique, n’est là trop souvent que pour manger).



    Il est grand temps qu’en amont de l’université, il y ai des profs d’Info (donc via une reconnaissance d’un status d’enseignant en informatique) donnant aux élèves aient une base de sciences du numérique. Pour se libérer des aspects pervers du système de propriété, mais pour plus de décision en toute liberté de conscience.








Groumfy a écrit :



2/ Un directeur connait linux, et voudrait avoir du linux en standard sur les machines de son école. Non, le standard pour lequel les techniciens sont formés, c’est Windows.





Les outils de gestion des parcs tournent sou Windows donc on est pas près de voir des postes sous linux …



Pour ce qui est de la maintenance c’est effectivement assez folklo. Des gars sont venus faire une intervention dans mon collège, après qu’ils soient repartis, j’avais chrome installé sur mon poste (j’ai rien demandé et surtout j’en veux pas , sachant qu’en plus j’ai déjà ie et Firefox installés) mais le plus beau c’est qu’adobe leader ne fonctionnait plus et je ne pouvais plus ouvrir mes pdf …



“Forcer” le libre pour la seule raison raison que ce soit libre est stupide.









darth21 a écrit :



Les outils de gestion des parcs tournent sou Windows donc on est pas près de voir des postes sous linux …



Pour ce qui est de la maintenance c’est effectivement assez folklo. Des gars sont venus faire une intervention dans mon collège, après qu’ils soient repartis, j’avais chrome installé sur mon poste (j’ai rien demandé et surtout j’en veux pas , sachant qu’en plus j’ai déjà ie et Firefox installés) mais le plus beau c’est qu’adobe leader ne fonctionnait plus et je ne pouvais plus ouvrir mes pdf …



“Forcer” le libre pour la seule raison raison que ce soit libre est stupide.







“Les outils de gestion des parcs tournent sou Windows donc on est pas près de voir des postes sous linux …”

J’imagine que vous voulez dire que la quasi totalité des parcs informatiques de collège sont sous Windows.

Qui dit équipement informatique des collèges dit “Conseil Général”.

Dans une large mesure, les collectivités territoriales (et l’État) ont des contrats, connus sous le novlinguisme de “PARTENARIAT”.

On peut dresser une liste des raisons de ces choix :

*l’incompétence des décideurs

*la méconnaissance des enjeux

*l’influence des groupes de pressions industriels

*l’adhésion idéologique aux modèles privateurs

*le soudoiement des décideurs…



Dans le département où j’exerce, les “techniciens” du CG sont plus craints que tsunami au Japon. Après leur passage, les ordis qui fonctionnaient à peu près correctement sont devenus instables, le bureau n’appartient plus à l’utilisateur qui par conséquent ne peut plus y déposer aucun fichier, pas plus que d’y créer de nouveaux raccourcis ou dossier et les bases acces ne s’ouvrent plus…

Qu’il soit devenu impossible d’ouvrir des PDF après leur intervention ne m’étonne donc guère.



Mais je ne vois pas le rapport entre Chrome (qui est un logiciel propriétaire) et le libre. Firefox est lui un logiciel libre.



““Forcer” le libre pour la seule raison raison que ce soit libre est stupide.”



Pas du tout, cela dépend du rôle que l’on veut voir jouer au système éducatif.

Si les valeurs de l’école sont autour de l’accès à la culture, du partage de la connaissance, de l’égalité des Citoyens, du libre arbitre…

Dans la mesure où l’outil informatique a sa place dans l’école, (ce qui reste à prouver, du moins, tant que l’informatique n’est pas un sujet d’étude et est considérée comme ne nécessitant aucun apprentissage) seul le logiciel libre est cohérent avec ces valeurs.

En revanche, si les objectifs sont de formater les apprenants aux besoins immédiats de la société, il est prépondérant d’initier les élèves aux usages des logiciels rencontrés dans le monde de l’entreprise et de continuer d’ignorer les aspects historiques, sociaux, techniques, épistémologiques et scientifiques. Dans ce cas et pour l’instant, le seul modèle privatif doit être retenu.

Il n’y pas de moyen terme possible où alors, cela ne révèle qu’indécision et confusion quant aux choix éducatifs.



Le but est de les former à l’utilisation d’un traitement de texte, d’un tableur, pourquoi pas d’un logiciel de traitement d’image … quel qu’il soit, et non de les former à utiliser libroffice, office ou autre …



Les envolées lyriques sur les valeurs et les vertus du libre, ça m’en touche une sans faire bouger l’autre.



Office est peut-être payant et propriétaire, mais derrière les contrats MS/éducation ya des offres de maintenance, maj … Ca peut aussi être un choix technique qui se justifie.

La cohabitation entre libre et propriétaire a aussi ses limites et on ne pourra de toute façon pas y couper (le jour où une gamine était en pleurs parce q’uelle avait fait son rapport de stage avec office chez elle et que la mise en page a explosé quand elle l’a ouvert avec ooo au bahut pour l’imprimer, elle était contente que j’ai office sur mon pc pour lui remettre d’aplomb - elle avait fait l’erreur de l’enregistrer dans ooo).



Bref, utiliser du libre juste pour dire qu’un utilise du libre, encore une fois, c’est du simplisme. Le problème et le débat est bien plus profond que ça.