Pierre Lescure peu inspiré par la légalisation des échanges non-marchands

Pierre Lescure peu inspiré par la légalisation des échanges non-marchands

Marchandage

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

14/05/2013 7 minutes
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Pierre Lescure peu inspiré par la légalisation des échanges non-marchands

Pour l'heure, la légalisation des échanges non-marchands n'est pas considérée par Pierre Lescure comme une « réponse crédible à la problématique du piratage ». Lui trouvant de nombreux et « indéniables » avantages, la mission Acte 2 soulève effectivement de sérieux obstacles, notamment juridiques, pour écarter cette piste. Afin de sauver la face, les conclusions du directeur du théâtre Marigny préconisent néanmoins d'approfondir la réflexion sur ce sujet. Une façon de ne pas fermer complètement cette porte.

échanges non marchands

 

Fin août, quelques semaines avant même d’avoir commencé ses auditions, Pierre Lescure le clamait haut et fort : il y aurait « forcément une partie de la réponse qui [comporterait] la légalisation des échanges non-marchands ». L’ancien numéro un de Canal+ insistait bien, « il y a forcément une partie qui abordera ça et qui l’intégrera ». Mais l’envolée du responsable de la mission Acte 2 semble avoir débouché sur une belle impasse. En effet, la proposition n°54 (p. 347), se borne à recommander d’ « approfondir la réflexion sur la légalisation des échanges non marchands, afin d’en préciser les contours et de définir les modalités de leur reconnaissance juridique ».

 

Avant d’en arriver à cette conclusion, Pierre Lescure rappelle que la légalisation des échanges non-marchands, qui est portée notamment par des organisations telles que La Quadrature du Net, consisterait à « créer un droit positif d’usage, hors de tout contexte commercial ou rémunérateur, qui sécuriserait les internautes dans leurs échanges sans but lucratif, sans faire obstacle à l’application des droits exclusifs de propriété intellectuelle pour les usages commerciaux et professionnels ». Sauf que les ayants droit, qui ont le monopole d'exploitation de leurs oeuvres, ont toujours refusé d'entrouvrir un tant soit peu ce sujet.

 

Il n’empêche, le rapport de la mission Acte 2 dresse les avantages « indéniables » d’une telle solution. Cela favoriserait tout d’abord « l’accès de tous à l’ensemble des contenus culturels disponibles sur Internet ». Une telle légalisation « résoudrait ensuite la question épineuse de la lutte contre le piratage, et permettrait de concentrer la répression exclusivement sur les sites qui exploitent la contrefaçon à des fins lucratives ». Pierre Lescure reconnaît également que « la réponse graduée, qui peut être contournée par tout internaute doté d’un minimum de compétences informatiques, serait démantelée, et le budget correspondant pourrait être réorienté en faveur de la lutte contre les véritables contrefacteurs et du soutien à la création ». On appréciera ici que l’ancien PDG de Canal + préconise quelques pages plus loin de conserver ledit dispositif de riposte graduée tout en reconnaissant les failles de ce dernier...

La légalisation chute au saut d’obstacles

Même si la mise en place de ce droit aurait pu donner lieu à l’émergence d’un nouveau financement (de type rémunération compensatoire ou contribution créative), la mission Acte 2 retient cependant que « la légalisation des échanges non marchands se heurte aujourd’hui à trop d’obstacles juridiques, économiques et pratiques pour pouvoir constituer, à court terme, une réponse crédible à la problématique du piratage ». Sur le plan du droit, Pierre Lescure explique en effet que le partage entre internautes d’œuvres protégées sans l’autorisation de leurs ayants droit, et ce exclusivement dans un cadre non marchand ou sans but lucratif, ne peut être envisagé « qu’à l’échelle européenne, dans le cadre d’une révision de la directive 2001/29/CE ». Autrement dit, impossible aux yeux de la mission Acte 2 de mettre en place un tel système en France du fait des règles actuellement en vigueur au niveau européen, que ce soit en se basant sur la théorie dite de l’épuisement des droits ou sur l’instauration d’une nouvelle exception aux droits exclusifs.

 

lescure

Pierre Lescure, en décembre 2012.

 

Tout en affirmant qu’il est pour l’heure impossible de légaliser les échanges non-marchands, la mission Lescure abonde d’arguments en faveur d'une mise à l’écart de cette option. D’un point de vue économique, elle fait par exemple valoir que « la coexistence d’échanges non marchands légalisés et d’une offre commerciale ne bénéficiant pas de cette exception au droit d’auteur paraît difficilement envisageable ».

 

De plus, le montant de la « contribution créative » payée par les abonnés en échange de ce nouveau droit s’avérerait très importante, au point de « représenter un coût peu acceptable » pour ces derniers. Des montants de 20 à 40 euros par mois sont ainsi mis en avant, lesquels permettraient d’irriguer les secteurs de la musique, de la vidéo, du livre, du jeu vidéo, de la presse et de la photographie. Sur un plan pratique, la mission Lescure affirme d’autre part que « la répartition du produit de la contribution des internautes, fondée sur la mesure des échanges non marchands, impliquerait une observation du trafic plus systématique et plus intrusive que celle mise en œuvre dans le cadre du dispositif de réponse graduée. Elle risque donc de se traduire par des atteintes aux libertés individuelles et à la vie privée plus graves que celles auxquelles elle prétend mettre fin ».

 

Mais en dépit de tous ces obstacles, la mission Acte 2 se garde bien de fermer complètement la porte. « Compte-tenu de l’incertitude sur les évolutions économiques à venir, illustrées par les initiatives récentes de certains acteurs de l’Internet qui fragilisent les services gratuits financés par la publicité, aucun modèle ne doit être a priori écarté ». La mission recommande donc d’approfondir la réflexion sur la légalisation des échanges non-marchands, « tant au plan national qu’à l’échelle communautaire ». Plusieurs pistes de réflexion sont d’ailleurs tracées : « préciser la notion de partage non marchand dans l’univers numérique et en définir les contours, afin de distinguer, dans l’ensemble des échanges en ligne, ceux qui correspondent réellement à une logique de partage entre individus et non à une simple logique de consommation » ;  s’intéresser à « la redéfinition (...) du "cadre privé" et du "cercle de famille" », etc.

LQDN regrette les arguments mis en avant par la mission Lescure

De son côté, La Quadrature du Net estime que malgré une introduction de cette problématique « intéressante » au sein du rapport Lescure, « les arguments avancés pour la rejeter retombent dans les pires effets rhétoriques ». L’association de défense des libertés numérique considère effectivement que « contrairement à ce qui est affirmé, la mise en place de financements mutualisés n'implique nullement une surveillance des échanges, intrusive pour les individus, alors que c'est ce qui va perdurer avec le système d'amendes recommandées ».

Une légalisation de fait des échanges non-marchands ?

On notera enfin que certains ont pu voir entre les lignes de l’ensemble des propositions de la mission Lescure une légalisation de fait (et non pas de droit) des échanges non-marchands. C’est notamment le cas du député (PS) Christian Paul, ardant opposant aux projets de loi Hadopi, qui nous expliquait ce matin comment les propositions de Pierre Lescure, en ciblant tout particulièrement les cas de contrefaçon commerciale et les échanges effectués à des fins lucratives, pourraient conduire à une légalisation des échanges non-marchands dans la pratique. L’élu perçoit en effet une « logique de légalisation de fait des pratiques de partage non commerciales », laquelle s’imposerait désormais peu à peu.

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

La légalisation chute au saut d’obstacles

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

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Commentaires (33)


La légalisation de l’échange non-marchand est une simple extension de l’application de la copie privé à un cercle plus large, que le cercle familial, déjà définit par la loi.



D’ailleurs, une compensation existe déjà !


Ces propositions ont été sponsorisées par “cul entre deux chaises magasine”, le magasine mi figue mi raisin ! <img data-src=" />


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Il n’a de réponse à tout, mais on peut retenir qu’il a écouté et qu’il en parle.


aucun souci pour les futurs échanges non marchands des articles premium de pci hein, si ça va dans cette direction, on est bien d’accord ? :p





suis plutot d’accord sinon, comme beaucoup de choses, ça semble joli sur le papier, mais ça se prend des murs de brique dès que ça se retrouve confonté à la réalité … (et l’analyse comme quoi ça impliquerait hadopi+++, j’applaudis tellement c’est vrai)


Les échanges non marchands c’est pas le partage de fichiers comme le P2P?



Si c’est ça je vois pas trop ce qui pourrait inciter les ayants droits à l’accepter??? <img data-src=" />









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after_burner a écrit :



Les échanges non marchands c’est pas le partage de fichiers comme le P2P?



Si c’est ça je vois pas trop ce qui pourrait inciter les ayants droits à l’accepter??? <img data-src=" />









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Rien que le fait que ce ne sont pas eux qui font les lois (enfin, dans la théorie, en pratique, c’est un peu plus flou).

Le dernier paragraphe de l’article qui distingue la pratique légale de la pratique “de facto” est intéressante sur ce point.

C’est un peu comme le mariage gay. C’est “de facto” dans les moeurs, mais il fallait cadrer ça. (en disant “de facto”, j’exclue peut-être à tort les quelques réactionnaires liberticides qui ne sont pas homophobes, mais faut pas pousser quand même)



On ne m’enlèvera pas de la tête qu’au départ c’est la loi sur la propriété intellectuelle et les droits d’auteurs qui gènère ce bordel

et tant qu’on considèrera que ces loix sont sacro-saintes on continuera à foutre des rustines qui ne satisferont personne sauf ce que la loi considère comme des ayants droits ( les majors ou les descendants d’artistes morts depuis 20 ans)



edit: ortho









JoePike a écrit :



On ne m’enlèvera pas de la tête qu’au départ c’est la loi sur la propriété intellectuelle et les droits d’auteurs qui gènère ce bordel

et tant qu’on considèrera que ces loix sont sacro-saintes on continuera à foutre des rustines qui ne satisferont personne sauf ce que la loi considère comme des ayants droits ( les majors ou les descendants d’artistes morts depuis 20 anspeu et ceci pour un minimum de 70 ans)



edit: ortho









Fixed <img data-src=" />









JoePike a écrit :



On ne m’enlèvera pas de la tête qu’au départ c’est la loi sur la propriété intellectuelle et les droits d’auteurs qui gènère ce bordel

et tant qu’on considèrera que ces loix sont sacro-saintes on continuera à foutre des rustines qui ne satisferont personne sauf ce que la loi considère comme des ayants droits ( les majors ou les descendants d’artistes morts depuis 20 ans)



edit: ortho





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uzak a écrit :



Rien que le fait que ce ne sont pas eux qui font les lois (enfin, dans la théorie, en pratique, c’est un peu plus flou).

Le dernier paragraphe de l’article qui distingue la pratique légale de la pratique “de facto” est intéressante sur ce point.

C’est un peu comme le mariage gay. C’est “de facto” dans les moeurs, mais il fallait cadrer ça. (en disant “de facto”, j’exclue peut-être à tort les quelques réactionnaires liberticides qui ne sont pas homophobes, mais faut pas pousser quand même)







Le problème n’est pas de se dire que cela arrange les ayant droits, mais de voir à quoi reviens cette pratique.



Si une rémunération est trouvée pour palier à ces échanges pourquoi pas mais sinon, on peut facilement comprendre que c’est un problème. je met en téléchargement un fichier sur internet et des millions de gens le récupèrent sans rien payer… faut pas se borner à critiqué les ayants droits si c’est pour légaliser l’obtention gratuite du travail des autres.



D’ailleurs le terme échange ici est faussé, il n’y a pas d’échange, on récupère sans rien donner en retour. <img data-src=" />









JoePike a écrit :



On ne m’enlèvera pas de la tête qu’au départ c’est la loi sur la propriété intellectuelle et les droits d’auteurs qui gènère ce bordel

et tant qu’on considèrera que ces loix sont sacro-saintes on continuera à foutre des rustines qui ne satisferont personne sauf ce que la loi considère comme des ayants droits ( les majors ou les descendants d’artistes morts depuis 20 ans)



edit: ortho









ouep, vivement que pci passe au contenu premium, qu’on applique un peu de philosophie partage pour tous à ces articles là :p On verra si ce sont des majors ou des descendants de journalistes morts …



(ah oui, tiens, faudrait rajouter aussi la presse dans la licence globale si on veut ne rien surveiller en mode bisounours lqdn … en plus de la musique, des films, des séries, des jeux, des livres, la facture va pas du tout être ridicule, ça devrait passer tout seul :p)



oui à rien… non à tout… <img data-src=" />


désinformation en direct sur Europe1 en ce moment


Un peu tard pour éditer <img data-src=" />, donc je précise par rapport à mon post précédent que je parle bien de fichiers sous copyright, pas d’interdire le moyen qu’est le P2P (qui n’est qu’un moyen dans l’histoire).



Il ne faut pas d’extrême dans un sens comme dans l’autre comme on a pu le voir avec Hadopi.


Je m’aperçois au fil des news et au fil des commentaires desdites news que toutes les propositions que je croyais bonnes sont en fait bonnes à jeter.

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erreur


Deja, dans son intervew, je trouvais qu’il etait un peu hypocrite (par exemple “absolument aucune nouvelle taxe” suivi de “ah oui, il y a bien une nouvelle taxe, c’est une exception”), mais plus on y reflechit, plus ses propositions paraissent minables et sans ampleur.



J’imagine l’ambiance apres les “meetings”…

“Alors voyons la liste point par point…

Ca, ca passe, ca ne change rien.

Ca non, c’est trop revolutionnaire.

Ca, c’est limite ok, mais plus tard: faudrait pas bousculer nos sponsors artistes.

Ca, ok, les sponsors artistes l’ont reclame.

Ca, ok aussi, le CSA le demande depuis longtemps.

Ca, on etait cense y reflechir: on va suggerer une mission pour faire des propositions sur le sujet. Celui qui a dit: “c’est nous la mission en question” est prier de s’avancer pour que je lui mette une gifle.”


Notre monde est atteint de la maladie comptable.



La seule chose qui ait de l’importance dans ce monde capitaliste, c’est ce qui génère des profits comptables, même si c’est au détriment de l’intérêt de millions de gens malheureux.



Mais ce qui produit du bonheur humain n’est pas compté et donc sors complètement des enjeux de sociétés.



beaucoup de bonnes intentions, mais au final le rapport Lescure ne fait que changer le flacon pour ne surtout rien changer a l ivresse des ayant droit. hadopi deguisée en CSA, qui permet au CSA de mettre un pied sur le net, conservation des taxes déjà présentes et création de deux nouvelles sans changement contraignant pour les industriels de la “culture”.



on peut comme ici tenter de formuler des propositions concrètes et lucides, mais en face il y a mur, certes proche de l état de ruines, mais qui par définition ne se remettra jamais en cause.








JoePike a écrit :



On ne m’enlèvera pas de la tête qu’au départ c’est la loi sur la propriété intellectuelle et les droits d’auteurs qui gènère ce bordel

et tant qu’on considèrera que ces loix sont sacro-saintes on continuera à foutre des rustines qui ne satisferont personne sauf ce que la loi considère comme des ayants droits ( les majors ou les descendants d’artistes morts depuis 20 ans)



edit: ortho







Ces loi seront sacro saintes tant qu’on fera l’erreur de sanctuariser le travail.



Parce que tout se tient : Ils n’oseront jamais remettre en cause le moindre dogme de notre société de peur de porter préjudice à la sacro sainte activité économique.



La société ne pourra pas progresser tant qu’ils auront peur de remettre en cause des dogmes fondamentaux.



Mais ils sont complètement à côté de la plaque en pensant que la voie du moindre risque est celle de l’absence d’évolution et la réalité économique nous le démontre tous les jours.



Parce que le futur n’est plus au travail humain mais à la très grande productivité de la robotique ainsi qu’au partage du savoir.



Le partage du savoir et de la connaissance et le seul moyen pour l’humanité d’éviter les dominations économiques dont l’histoire nous montre qu’elles finissent invariablement par des guerres.



Malheureusement, nos politiciens sont des gens qui voie le 21ème siècle avec la pensée du 20ième.



Et nous tournerons en rond tant que la jeune génération n’aura pas pris le pouvoir.












nan c tellement plus simple d’assimiler/comparer deux correspondants du bout du monde via internet* à des mafieux qui fabriquent des contrefacons pour les vendre par containers entiers niveau peine et crime moral



c’est tellement plus simple de dire: “envoyer un mp3 par mail à un correspondant c’est pire que violer une petite fille ou braquer un fourgon blindé, et en plus ca tue les bébés chats et ca pollue la planete”



avec des raisonnements comme ca on ira loin



(j’parle pas d’un follower tweeter ou d’un membre d’un site payant, juste d’une personne avec qui vous entretenez une relation suivie, souvent aussi dense qu’avec un pote irl, sauf que physiquement vous avez peu de chance de vous croiser en vrai)








Djaron a écrit :



nan c tellement plus simple d’assimiler/comparer deux correspondants du bout du monde via internet* à des mafieux qui fabriquent des contrefacons pour les vendre par containers entiers niveau peine et crime moral



c’est tellement plus simple de dire: “envoyer un mp3 par mail à un correspondant c’est pire que violer une petite fille ou braquer un fourgon blindé, et en plus ca tue les bébés chats et ca pollue la planete”



avec des raisonnements comme ca on ira loin



(j’parle pas d’un follower tweeter ou d’un membre d’un site payant, juste d’une personne avec qui vous entretenez une relation suivie, souvent aussi dense qu’avec un pote irl, sauf que physiquement vous avez peu de chance de vous croiser en vrai)







tu parles surtout de n’importe quoi … tu me signaleras quand ça se fera majoritairement par mail avec des correspondants connus et suivis le tipiakage, et que ce sera plus sévèrement puni que la pédophilie … Dire qu’on charrie encore nègre pour ses mp3 japonais, bah c’est le même niveau là..



Entre ceux qui prônent la révolution mondiale pour télécharger leur musique tranquille sans rien payer, ceux qui disent juste 10 fois plus n’imp que leurs “opposants”, et ceux qui apprennent les news généralistes deux mois après via pci, on se demande parfois sur quelle planète certains vivent …









Tim-timmy a écrit :



(ah oui, tiens, faudrait rajouter aussi la presse dans la licence globale si on veut ne rien surveiller en mode bisounours lqdn … en plus de la musique, des films, des séries, des jeux, des livres, la facture va pas du tout être ridicule, ça devrait passer tout seul :p)







« Des montants de 20 à 40 euros par mois sont ainsi mis en avant, lesquels permettraient d’irriguer les secteurs de la musique, de la vidéo, du livre, du jeu vidéo, de la presse et de la photographie. »



Pour rappel, on paie 131 euros de redevance audiovisuelle. Suffirait de supprimer France 2, chaîne complètement inutile, et t’aurais déjà 27 euros qui pourraient servir à cette licence globale. Maintenant, si ça ne tenait qu’à moi, on pourrait également supprimer France 3, et déplacer les rares émissions intéressantes (Thalassa, Des racines et des ailes…) sur France 5. Et là, ça serait carrément une licence globale à 62 euros, et tout le monde serait content.



https://fr.wikipedia.org/wiki/Redevance_audiovisuelle

http://www.ecrans.fr/Tele-ou-va-la-redevance,2594.html



Comme quoi, trouver de l’argent, c’est facile. Suffit juste de reconnaître qu’autant les chaînes publiques pouvaient avoir un intérêt il y a trente ans, quand on avait alors que quatre ou cinq chaînes et qu’il fallait contrer une hégémonie de programmes américains, autant aujourd’hui, avec plusieurs centaines de chaînes touchant à tous les domaines, toutes les cultures, je n’en vois plus trop l’intérêt.



Ou alors, il aurait fallu que cet argent serve uniquement à créer des programmes de qualité sous licence libre (information, fictions, documentaires…) plutôt que de gaspiller nos impôts pour obtenir les droits de diffusions de fictions étrangères non libres et coproduire des programmes qui ne nous appartiennent pas, et sur lesquels on a aucun droit.



Quand je pense qu’aux USA, tout ce qui est payé par les impôts (travail du gouvernement fédéral, recherche publique…) ne doit pas être payé une deuxième fois et est donc publié dans le domaine public, ça laisse songeur.









Okki a écrit :



« Des montants de 20 à 40 euros par mois sont ainsi mis en avant, lesquels permettraient d’irriguer les secteurs de la musique, de la vidéo, du livre, du jeu vidéo, de la presse et de la photographie. »



Pour rappel, on paie 131 euros de redevance audiovisuelle. Suffirait de supprimer France 2, chaîne complètement inutile, et t’aurais déjà 27 euros qui pourraient servir à cette licence globale. Maintenant, si ça ne tenait qu’à moi, on pourrait également supprimer France 3, et déplacer les rares émissions intéressantes (Thalassa, Des racines et des ailes…) sur France 5. Et là, ça serait carrément une licence globale à 62 euros, et tout le monde serait content.



https://fr.wikipedia.org/wiki/Redevance_audiovisuelle

http://www.ecrans.fr/Tele-ou-va-la-redevance,2594.html



Comme quoi, trouver de l’argent, c’est facile. Suffit juste de reconnaître qu’autant les chaînes publiques pouvaient avoir un intérêt il y a trente ans, quand on avait alors que quatre ou cinq chaînes et qu’il fallait contrer une hégémonie de programmes américains, autant aujourd’hui, avec plusieurs centaines de chaînes touchant à tous les domaines, toutes les cultures, je n’en vois plus trop l’intérêt.







suffit de reconnaître que tu as la science infuse et que ton avis personnel éclairé et tes goûts personnels prévalent sur tout, te permettant de décréter que x ou y a le droit de vie ou de mort à la télé publique… nope, trop gros.



J’aime beaucoup tes comptes d’apothicaire aussi, mais il suffit de les lire et de voir quils consistent à dire qu’au final, il suffirait de licencier 11000 personnes pour récupérer un huitième de la somme espérée. Allez, un petit effort, on lourde 100000 fonctionnaires de plus, et on y est <img data-src=" />. (ou alors tu as violemment confondu mois et années, mais dans ce cas .. lol)



“et tout le monde serait content” (rires)





Ou alors, il aurait fallu que cet argent serve uniquement à créer des programmes de qualité sous licence libre (information, fictions, documentaires…) plutôt que de gaspiller nos impôts pour obtenir les droits de diffusions de fictions étrangères non libres et coproduire des programmes qui ne nous appartiennent pas, et sur lesquels on a aucun droit.



Quand je pense qu’aux USA, tout ce qui est payé par les impôts (travail du gouvernement fédéral, recherche publique…) ne doit pas être payé une deuxième fois et est donc publié dans le domaine public, ça laisse songeur.





on sort largement du sujet, mais why not ..





mais du coup, si on passe sur une licence globale, ça veut dire que TOUT ce qui sera produit avec ces sous (les notres, donc) devra se plier à tes critères ? ou on laisse une marge de manoeuvre pour les choses que les autres gens apprécient à peu près ?









Tim-timmy a écrit :



tu parles surtout de n’importe quoi … tu me signaleras quand ça se fera majoritairement par mail avec des correspondants connus et suivis le tipiakage, et que ce sera plus sévèrement puni que la pédophilie … Dire qu’on charrie encore nègre pour ses mp3 japonais, bah c’est le même niveau là..



Entre ceux qui prônent la révolution mondiale pour télécharger leur musique tranquille sans rien payer, ceux qui disent juste 10 fois plus n’imp que leurs “opposants”, et ceux qui apprennent les news généralistes deux mois après via pci, on se demande parfois sur quelle planète certains vivent …







Sur une planète ou il y a des gens qui se cachent la réalité.



Le problème n’est pas de faire la révolution mais de s’adapter aux changements du monde.



La révolution, c’est la technologie qui l’apporte. La révolution est déjà la…



Elle est en train de changer radicalement notre monde, nos habitudes et notre économie.



Et vous n’avez encore rien vu.



Face au changement, il y a des gens qui pensent qu’il serait plus raisonnable de ne surtout rien faire. Parce qu’ils ont peur de l’inconnu. Parce qu’ils pensent que le risque ne peut venir que du changement.



Ils ont tort.



Garder des paradigmes obsolètes ne ramènera pas le passé.



Le danger, c’est de ne rien changer, de ne pas s’adapter. De ne plus être en phase avec les réalités.



Mais aussi et surtout de laisser d’autres pays s’adapter plus vite que nous tandis que nous gardons une économie inadaptée qui produira misère et chômage.



Certaines idées font encore sourire en France alors qu’elles font déjà l’objet de débats politiques et économiques dans certains pays.



Ce n’est pas parce que des idées fonctionnaient très bien par le passé qu’elles fonctionneront encore dans le futur.



La déraison, c’est de ne pas voir.



Le système de la propriété intellectuelle fait partie des choses qui ne sont plus adaptées aux réalités du monde.








Oh, je n’ai absolument pas la prétention d’avoir la science infuse, et encore moins de proposer une quelconque analyse pertinente. C’est juste un constat





  • France Télévisions est payé par nos impôts

  • On aurait pu produire des programmes sous licence libre qu’on aurait pu partager (en l’état actuel des choses, je ne peux pas légalement envoyer une copie de ce programme que j’ai apprécié et qui a été payé avec mes impôts à des amis belges ou québécois), qu’on aurait pu remixer, créer des mashups (si je crées un travail dérivé que je publie sur YouTube, la chaîne peut le faire supprimer pour atteinte aux droits d’auteur), on aurait pu regarder des documentaires à l’école, créer une médiathèque avec des milliers de documentaires qui auraient pu servir à Wikipédia, à des élèves qui auraient besoin de faire un devoir sur le sujet, ou tout simplement pour de simples curieux. On aurait pu faire 1001 choses avec des programmes libres, mais au final, nous n’avons aucun droit sur des programmes que nous avons pourtant payé.

  • France Télévisions gaspille une grosse part de son budget dans l’achat de droits de diffusions de fictions étrangères. Je n’ai rien contre de tels programmes, mais il faudra m’expliquer en quoi c’est le rôle du service public de payer pour Harry Potter, Cold Case et j’en passe. Si ce n’est pas diffusé sur France Télévisions, les dizaines de chaînes privées de la TNT se feront un plaisir de les diffuser.



    Maintenant, je ne suis pas contre le service public, bien au contraire. Je trouve juste qu’il est inutile d’avoir autant de chaînes, et qu’il aurait mieux valu en avoir une seule totalement libre avec un budget beaucoup plus conséquent.



    Prends les grands compositeurs. Morts depuis des siècles, leurs partitions sont dans le domaine public, mais toutes les interprétations qui en ont été faites sont protégées. Prends les grandes pièces de théâtre. Il n’existe aucune captation sous licence libre. Prends les grands classiques de la littérature étrangère passée dans le domaine public. Aucune traduction sous licence libre.



    Au final, si je suis un enfant, un étudiant fauché ou, plus simplement, l’un des huit millions de français (13,4 % de la population, en 2007) vivant sous le seuil de pauvreté et que j’aimerai accéder à un peu de culture, ben je l’ai dans l’os. Le service public ne produit que du proprio (encore une fois, c’est bon de le rappeler, pourtant payé avec nos impôts).



    Alors oui, il y a bien des médiathèques, mais uniquement dans les grandes villes, sans forcément un choix conséquent, sans la facilité d’accès que procure Internet, et sans permettre tout ce qu’autorise le libre en terme de réutilisation, adaptation…



    Ah oui, puis je n’ai jamais parlé de licencier des milliers d’employés de France Télévisions. Supprimer une chaîne, c’est aussi pouvoir réaffecter ses effectifs, ou supprimer d’un côté, tout en embauchant de l’autre. Pour créer une chaîne totalement libre, et sachant qu’à l’heure actuelle, hormis 2-3 courts métrages et les très vieux films du domaine public, c’est le néant absolu question programmes audiovisuels sous licence libre, il aurait fallu beaucoup plus de monde pour pouvoir produire à 100% en interne.








sr17 a écrit :



<img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />







ouep, le seul souci, c’est qu’on élit des gens pour gérer d’abord le présent, pas uniquement pour le futur lointain.. donc en attendant les robots qui ramasseront nos ordures, construiront nos routes, et produiront nos smartphones, ils font avec ce qu’ils ont…









Okki a écrit :



énorme pavé auquel il est trop long de répondre en entier







1/ la licence libre des programmes télé produits par fr tv, on s’en contrefout un peu, quand même … et ça ne changerait rien à la situation ou aux coûts… C’était une propal ps cela dit, à une époque … mais ça reste complètement HS ici, où justement ça parle de tout le reste de la création, non publique.



2/ je croyais que tu parlais d’économiser le budget de france télévisions pour en réaffecter les sous à la LG. Ca, ça s’appelle licencier une (bonne) partie des employés. Maintenant, tu dis qu’il faudrait en fait juste les réaffecter, et que ta proposition coûterait un bras en terme de coûts de production. Aies le courage de tes propositions, mais je ne vois plus de baisse de la redevance là dedans … Sur le fond après, pourquoi pas… (le mouvement est en marche, je pense, d’ailleurs, mais ça ne se fera pas en trois jours… les coupes franches de budget qu’ils subissent actuellement sont assez violentes chez france télé)..



3/pareil, dans cette logique ça veut dire leur virer la pub aussi, qui fait dans les 20% du budget, pas prête de descendre la redevance…









Tim-timmy a écrit :



ouep, le seul souci, c’est qu’on élit des gens pour gérer d’abord le présent, pas uniquement pour le futur lointain.. donc en attendant les robots qui ramasseront nos ordures, construiront nos routes, et produiront nos smartphones, ils font avec ce qu’ils ont…







Effectivement, pour de nombreuses raisons, les politiques se contentent de gérer la situation à très court terme. C’est ce qui leur demande le moins d’implication et de réflexion. Ainsi ils peuvent se concentrer sur leurs stratégies politiciennes en vue d’obtenir la meilleure place.



Mais à force de raisonner comme cela pendant 3 décennies, nous sommes parvenus à une situation économique extrêmement critique.



Faute d’une stratégie, la France n’a pas pris les bonnes décisions.



Il va devenir de plus en plus difficile de se contenter de gérer la situation.



Tu dit “en attendant que…”, mais dans la vie rien ne se fait tout seul en attendant sous un arbre.



D’autres pays montrent qu’il est possible d’avoir une politique volontariste. La route du futur ne se fera pas en restant sur place.



Et même des entreprises comme Foxconn qui ont accès un la MO la moins chère du monde prévoient d’acheter un million de robots d’ici 10 ans.



Et ce n’est pas pour rien. Un humain produit péniblement un demi Kilowatt de travail par jour avec le vent dans le dos. Un robot produit incommensurablement plus de travail pour un cout bien moindre.



Si nous attendons, tout ce que nous gagnerons, c’est de devoir faire face à un massacre social.



Ne pas anticiper, c’est subir.
























Okki a écrit :





Quand je pense qu’aux USA, tout ce qui est payé par les impôts (travail du gouvernement fédéral, recherche publique…) ne doit pas être payé une deuxième fois et est donc publié dans le domaine public, ça laisse songeur.







Cela me parait fondamentalement logique.



En France, le problème c’est que la culture ne profite qu’aux plus riches.



Mais on veut bien la faire payer par tous…



Ne parlons même pas de la distorsion dans l’égalité des chances que pose l’accès restreint à la culture.



Donc oui, il est parfaitement scandaleux de faire payer aux pauvres une taxe sur des produits alors qu’ils n’auront accès à rien en contrepartie.



Quand au parti socialiste, peut être devraient t’ils s’acheter quelques livres pour apprendre ce que le mot socialisme veut dire.









sr17 a écrit :



…les dominations économiques dont l’histoire nous montre qu’elles finissent invariablement par des guerres.





Tu as quand même remarqué que les (non-élus) européens nous disent le contraire depuis les 3 décennies dont tu parles. Ce n’est pas l’économie capitaliste qui génère des guerres, mais bien l’être humain qui est indécrotablement englué dans des conflits religieux ou plus précisément ethnique. C’est ce qu’ils nous ont expliqué pour la feue Yougoslavie notamment.



Je ne crois pas que la nouvelle génération prendra la pouvoir. Je pense au contraire qu’elle préférera vivre sa vie tranquillement, sans personne pour l’emmerder avec ces vieilles histoires débiles. On a de pouvoir sur l’autre que celui qu’il veut bien nous donner.









sr17 a écrit :



Il va devenir de plus en plus difficile de se contenter de gérer la situation.



Tu dit “en attendant que…”, mais dans la vie rien ne se fait tout seul en attendant sous un arbre.



D’autres pays montrent qu’il est possible d’avoir une politique volontariste. La route du futur ne se fera pas en restant sur place.





D’un autre côté, le successeur de Coubertin (qui n’est pas un exemple pourtant), disait que le seul moyen de gagner la guerre est de ne pas la mener.









sr17 a écrit :



La révolution, c’est la technologie qui l’apporte. La révolution est déjà la…



Le système de la propriété intellectuelle fait partie des choses qui ne sont plus adaptées aux réalités du monde.





La révolution, c’est la légalisation du vol à l’étalage hypocrite ?

Faudrait arrêter 5 minutes la <img data-src=" />









psn00ps a écrit :



La révolution, c’est la légalisation du vol à l’étalage hypocrite ?





Il te parle de révolution, pas de politique à 2ç