[Dossier PCi] Dans les coulisses d’un label indépendant

[Dossier PCi] Dans les coulisses d’un label indépendant

Ça balance pas mal...

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Xavier Berne

Publié dans

Économie

05/01/2013 2 minutes
31

[Dossier PCi] Dans les coulisses d’un label indépendant

En 2013, qu’est-ce que signifie être un label indépendant, alors que les majors ressemblent de plus en plus à de grands requins de la finance ? Pour répondre à cette question, le responsable du label bordelais Talitres a ouvert ses portes à PC INpact, levant le voile sur l'ensemble de ses activités, ressources, coûts... Nous vous proposons ainsi un dossier complet sur le sujet.

vinyle talitres

 

Lorsqu’un CD est vendu, quelle somme d’argent revient à chacun des différents intermédiaires (distributeur, label, artiste...) ? Et quand cette vente concerne un album commercialisé via iTunes, en quoi cette répartition est-elle différente ? Quelles sont précisément les activités d’un label indépendant ? Combien rapporte l’écoute d’une chanson en streaming sur des sites comme Deezer ?... Voilà un petit panorama des questions que nous avons pu poser à Sean Bouchard, patron de Talitres, ce label indépendant bordelais créé en 2000.

 

PC INpact a ainsi rédigé un dossier complet sur le sujet, mêlant chiffres, schémas et interventions de l’intéressé. Afin d’appréhender encore mieux les contours des labels indépendants, nous avons également pu interviewer le sociologue Gérôme Guibert, spécialiste des musiques actuelles.

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Commentaires (31)


Très bon <img data-src=" />




Selon Sean Bouchard, les chemins empruntés par majors et labels indépendants sont bien différents. « À de rares exceptions près, les majors ont désormais renoncé à la signature d’artistes en développement, ou alors ils perçoivent généralement cesdits artistes comme des produits marketing qui sont travaillés comme tels. Pourquoi pas ». Mais le patron de Talitres se veut humble : « Il ne faut cependant pas oublier que certaines majors soutiennent encore des artistes de qualité. Les acteurs indépendants demeurent cependant les garants de la diversité musicale. Leur existence, pour lutter contre un certain conformisme, une homogénéité rase des productions, la défense de niches musicales,… me semble plus que jamais nécessaire ».





Je suis d’accord avec ce qu’il dit.



Mais pour moi le problème se situe au niveau de la visibilité des petits labels indépendants, leur musique ne passe pas en radio et est découvrable uniquement en concert(petites salles, café concert ect) ou par le bouche à oreilles. c’est triste aussi ce que font les majors car les grands groupes ont tous commencés petit et une prise de risque s’est faite au départ par le label, chose que les majors ne font plus en accusant le piratage.


Dossier très intéressant surtout que cela fait longtemps que le « piratage » n’est pas mis en avant dans un article sur ce sujet. Juste un reproche quand même : un peu de respect pour les requins <img data-src=" /> !


Très bon dossier, merci PCI <img data-src=" />



J’aurais bien aimé connaître la part de la copie privée dans les subventions publiques, mais je vais pas ergoter


Ce serait mieux (à mon avis) de reprendre le même code couleur pour chaque graphique.

1er graphique TVA verte = 2ème graphique TVA rouge

1er graphique vendeurs rouge = 2ème graphique vendeurs vert

1er graphique royautés artiste orange = 2ème graphique royautés artiste bleu clair

1er graphique la Sacem a sa part de fromage dédiée = 2ème graphique elle l’a plus



On est sensés comparer quoi entre les 2 graphiques ?


<img data-src=" /> Excellent dossier Xavier.

Heureusement que ces petits label existent, ce sont eux, selon moi, qui font vivre le monde musical aujourd’hui et même cinématographique (regardez des films comme “We are four lions”, “Kill list”, “This is England 86’”, “Dead man shoes”, …. produit par le label Warp pour ceux que ça intéresse … Ce n’est pas du cinéma hollywoodien mais c”est ça selon moi le vrai cinéma.)





Ce sont des sites qui peuvent nous permettre, outre le streaming qui ne rapporte presque rien du tout, d’engendrer des actes d’achat ou des gens qui viennent aux concerts. Pour moi, ce sont plus des plateformes promotionnelles qu’autre chose ».





J’adhère complètement avec cette vision des choses.

Je pense qu’aujourd’hui grâce à toutes les solutions qui existent pour accéder à la culture gratuitement sur internet, la jeunesse peut accéder beaucoup plus facilement à une multitude de contenu et ainsi ouvrir son esprit.

En ce qui me concerne, il est évident que si je me rend autant dans différents concerts (en tout genre) c’est bien grâce à la facilité d’accès à la musique, ce qui me permet d’aimer et de découvrir sans arrêt des nouvelles choses.

Cela nous rend plus enclin à nous déplacer vers les salles de concerts plus souvent c’est indéniable.









cid_Dileezer_geek a écrit :



Je suis d’accord avec ce qu’il dit.



Mais pour moi le problème se situe au niveau de la visibilité des petits labels indépendants, leur musique ne passe pas en radio et est découvrable uniquement en concert(petites salles, café concert ect) ou par le bouche à oreilles. c’est triste aussi ce que font les majors car les grands groupes ont tous commencés petit et une prise de risque s’est faite au départ par le label, chose que les majors ne font plus en accusant le piratage.







Si tu offres une plus grande visibilité à ces labels, tu les rends populaires et automatiquement tu ramasses tout ce qui va avec cette popularité … (la radio n’a pas réussi à beaucoup d’artistes …) Mais je pense qu’avec internet justement, il est beaucoup plus aisé de les connaitres, il suffit de regarder un petit peu plus loin que le bout de son nez lorsqu’on écoute un morceau qui nous plait. On se renseigne, on regarde ce que le label à fait d’autre, on découvre alors d’autres artistes, d’autres labels … et ainsi de suite.

Certes c’est plus difficile que d’allumer NRJ mais faut savoir ce qu’on veut aussi <img data-src=" />



Je m’inscris rien que pour poster un commentaire et vous remercier pour cet article très intéressant!

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MinusCule a écrit :



Je m’inscris rien que pour poster un commentaire et vous remercier pour cet article très intéressant!

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Clair

Article très intéressent.


Très bon dossier en effet, merci PCI <img data-src=" />.








cid_Dileezer_geek a écrit :



Je suis d’accord avec ce qu’il dit.



Mais pour moi le problème se situe au niveau de la visibilité des petits labels indépendants, leur musique ne passe pas en radio et est découvrable uniquement en concert(petites salles, café concert ect) ou par le bouche à oreilles. c’est triste aussi ce que font les majors car les grands groupes ont tous commencés petit et une prise de risque s’est faite au départ par le label, chose que les majors ne font plus en accusant le piratage.





Oui mais les petits label n’ont jamais eut autant de visibilité qu’aujourd’hui.



Je m’explique, dans les année 80-90 si tu voulais découvrir ou trouver un artiste indé c’était galère, press spécialisé ou radio indé, puis venait la quête du graal, trouver le disque.



Maintenant via soundcloud et autre tu peux découvrir des tas d’artiste, autoproduit ou signé, acheter leurs album, être informé de leur tourné. <img data-src=" />









misterB a écrit :



Oui mais les petits label n’ont jamais eut autant de visibilité qu’aujourd’hui.



Je m’explique, dans les année 80-90 si tu voulais découvrir ou trouver un artiste indé c’était galère, press spécialisé ou radio indé, puis venait la quête du graal, trouver le disque.



Maintenant via soundcloud et autre tu peux découvrir des tas d’artiste, autoproduit ou signé, acheter leurs album, être informé de leur tourné. <img data-src=" />







+1

il n’y a pas photo, même les “anciens” passionnés de musique depuis 30-40 ans le disent clairement, notre génération est gâté en ce qui concerne l’accés à cette culture indépendante. Comme tu dis, à l’époque il fallait connaître le petit disquaire, qui n’etait pas forcément installé à la porte d’à coté, pour dénicher les disques issus des labels indé.

Bon ce qui est indéniable, c’est que ça n’a plus le même charme, plus la même odeur… mais bon, on serait idiot de se plaindre, et puis quelque part, il reste quelques magasins de musique en france ou l’on peut toujours trouver cet esprit .



Excellent dossier.














Je pense qu’aujourd’hui grâce à toutes les solutions qui existent pour accéder à la culture gratuitement sur internet, la jeunesse peut accéder beaucoup plus facilement à une multitude de contenu et ainsi ouvrir son esprit.







On enseigne les grands auteurs français de littérature au collège, passage obligatoire en vertue de la loi pour tout le monde, et pourtant je ne suis pas convaincu que ça “ouvre l’ esprit” de manière “égalitaire” à tout le monde…







tot0che a écrit :





il suffit de regarder un petit peu plus loin que le bout de son nez lorsqu’on écoute un morceau qui nous plait. On se renseigne, on regarde ce que le label à fait d’autre, on découvre alors d’autres artistes, d’autres labels … et ainsi de suite.

Certes c’est plus difficile que d’allumer NRJ mais faut savoir ce qu’on veut aussi <img data-src=" />







Y’en a qui savent très bien ce qu’ils veulent : être feignant intellectuellement =)



J’avoue, je ne me souviens avoir lu un article d’une telle qualité.

Cela change des études obscures sortie de l’on ne où que tout le monde prend pour argumenté son point de vue.

Ce la change des articles donnant la parole aux acteurs du marché uniquement pour contre argumenter leur propos et ainsi prouver que au final le piratage c’est le bien absolu (je suis peut etre aller trop loin là <img data-src=" />)








tot0che a écrit :



+1

il n’y a pas photo, même les “anciens” passionnés de musique depuis 30-40 ans le disent clairement, notre génération est gâté en ce qui concerne l’accés à cette culture indépendante. Comme tu dis, à l’époque il fallait connaître le petit disquaire, qui n’etait pas forcément installé à la porte d’à coté, pour dénicher les disques issus des labels indé.

Bon ce qui est indéniable, c’est que ça n’a plus le même charme, plus la même odeur… mais bon, on serait idiot de se plaindre, et puis quelque part, il reste quelques magasins de musique en france ou l’on peut toujours trouver cet esprit .





Total Heaven a Bordeaux <img data-src=" /><img data-src=" />



Mais dernièrement j’ai commandé un album chez Dischord Record, j’ai eut la surprise d’avoir un petit mot manuscrit me remerciant <img data-src=" />




L’industrie musicale n’aurait d’ailleurs pas aussi bien marché sans le couple radio/TV. Les grandes radios passaient les track lists ultra commerciales pdt des jours et les TV spécialisées relayaient les clips.



Sinon:



Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il s’avère que les CD sortis il y a plusieurs années continuent de se vendre, et représentent même 20 % des ventes annuelles du label. « L’avantage qu’on a à l’heure actuelle c’est qu’on a assez peu de références qui sont en totale dormance : on arrive toujours à vendre les anciennes références ».





Il serait intéressant de savoir combien d’artistes assurent la majorité des revenus du label, par ex. est-ce que 20% des artistes assurent 80% des revenus annuels du label.



Ensuite, voir combien les CD rapportent dans le temps: est-ce que tous les CD rapportent dans le temps ou juste une minorité ?


ah c’est toute ma jeunesse <img data-src=" />



J’aimerai ajouter deux points:




  • A mes yeux, le mieux est que les collectivités publiques soutiennent en priorité les salles de concerts localement. Rien de tel pour créer un tissu musical. Tout le monde se connait, les groupes s’entraident (et les gens s’engueulent, mais ça c’est normal <img data-src=" />).



  • je ne peux que lier ce post du blog de zoe keating qui a fait son petit buzz. En gros, elle dit qu’elle aimerait mieux avoir des données sur les personnes qui écoutent ses titres, plutôt que 0.00011 centimes par écoute, afin de mieux pouvoir leur offrir un concert, ou autre.



    Il y aura toujours de la musique, et des gens assez fou et passionné pour essayé d’en vivre.








roselan a écrit :



ah c’est toute ma jeunesse <img data-src=" />



J’aimerai ajouter deux points:




  • A mes yeux, le mieux est que les collectivités publiques soutiennent en priorité les salles de concerts localement. Rien de tel pour créer un tissu musical. Tout le monde se connait, les groupes s’entraident (et les gens s’engueulent, mais ça c’est normal <img data-src=" />).



  • je ne peux que lier ce post du blog de zoe keating qui a fait son petit buzz. En gros, elle dit qu’elle aimerait mieux avoir des données sur les personnes qui écoutent ses titres, plutôt que 0.00011 centimes par écoute, afin de mieux pouvoir leur offrir un concert, ou autre.



    Il y aura toujours de la musique, et des gens assez fou et passionné pour essayé d’en vivre.





    rien de plus a dire <img data-src=" />



    et bravo Xavier pour le dossier <img data-src=" />



<img data-src=" />a méditer pour les requin des majors <img data-src=" />


Excellent dossier <img data-src=" />








misterB a écrit :



Oui mais les petits label n’ont jamais eut autant de visibilité qu’aujourd’hui.



Je m’explique, dans les année 80-90 si tu voulais découvrir ou trouver un artiste indé c’était galère, press spécialisé ou radio indé, puis venait la quête du graal, trouver le disque.



Maintenant via soundcloud et autre tu peux découvrir des tas d’artiste, autoproduit ou signé, acheter leurs album, être informé de leur tourné. <img data-src=" />



Bon, je connaissais pas soundcloud, je vais regarder. <img data-src=" />









tot0che a écrit :



il n’y a pas photo, même les “anciens” passionnés de musique depuis 30-40 ans le disent clairement, notre génération est gâté en ce qui concerne l’accés à cette culture indépendante. Comme tu dis, à l’époque il fallait connaître le petit disquaire, qui n’etait pas forcément installé à la porte d’à coté, pour dénicher les disques issus des labels indé.







Le revers de la médaille, c’est qu’il y a une offre extrêmement grande qui met tous les artistes en concurrence. Avant, quand j’achetais des albums, je les écoutais avec attention. Cela m’a permis d’apprécier des morceaux auxquels je n’avais pas accroché en première écoute.



Aujourd’hui, il y a tellement de choix que j’ai plus tendance à zapper dés la première écoute. Et ma discothèque idéale s’est transformée petit à petit en une énorme playlist disparate de singles, plutot qu’en une short-list d’albums entiers.



Excellent dossier, l’un des plus intéressants que j’ai pu lire sur pci.

Merci Xavier. :-)


Merci pour ce dossier qui m’a appris pas mal de choses sur les disques, labels, promotions. :)


J’aimerai bien savoir pourquoi ils estiment que payer des DRM (Droit de Reproduction Mécanique) sont obligatoires.

Surtout quand on vois l’impact sur le prix. C’est quasi 10% du montant d’un album.



Pourquoi ne se passe t’ils pas des sociétés de gestion des droits d’auteur.

Qu’est-ce que ça leur rapporte de reverser des drm à la sacem et autre ???


Le racket bien huilé est une tombe pour certain, malheureusement, la SACEM est le roi de l’annexion musicale <img data-src=" /> (même les cris d’oiseaux) <img data-src=" />


Hé bin… maintenant on comprend mieux pourquoi l’artiste ne touche qu’une si faible part lors d’une vente de CD.

Merci pour cet article qui ouvre les yeux sur certaines réalités nécessaires à la compréhension de l’état du marché.


<img data-src=" />



Article bien intéressant !


Merci beaucoup pour vos commentaires, je suis vraiment ravi si ça a pu vous plaire ! <img data-src=" />

Je prends aussi surtout ça comme un encouragement vers d’autres dossiers de ce style, merci à vous ;) <img data-src=" />


Je m’associe aux compliments, c’est bien sympa ce petit dossier.



Au passage on se rend bien compte comment est organisé la vente physique.

Organiser un goulot d’étranglement sur la distribution par lequel tout le monde sera obligé de passer s’il veut avoir une chance d’être vendu. Et au passage, une bonne grosse dîme démesurée à payer. Bref une sorte de péage moyenâgeux… on change pas les bonnes vieilles habitudes.



Et c’est comme ça (souvent bien pire) dans tous les secteurs, à commencer par la grande distribution, sorte de mafia contrôlant l’un des besoins primaires de l’humanité.



Enfin on s’égare. Bon dossier donc. <img data-src=" />


Le marketing major



http://www.collapseboard.com/blogs/wallace-wylie/secret-memo-regarding-nirvanas-…



The reissue itself. The best way to get people to buy an album twice is to say it has been remastered.