Il y a dix ans, Microsoft savait que les DRM étaient une cause perdue

Il y a dix ans, Microsoft savait que les DRM étaient une cause perdue

Les contes de Biddle le Barde

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Vincent Hermann

Publié dans

Logiciel

03/12/2012 6 minutes
48

Il y a dix ans, Microsoft savait que les DRM étaient une cause perdue

Il y a dix ans, Microsoft travaillait ardemment sur les technologies qui lui permettraient de sécuriser sa plateforme pour la distribution des contenus. DRM, Palladium, TCPA ou encore NGSCB étaient des termes qui alimentaient toutes les peurs. Pourtant, quatre ingénieurs de la firme savaient que rien de tout ceci ne fonctionnerait sur le long terme.

drm2002, le grand virage 

En 2002, Microsoft travaillait sur plusieurs projets visant à sécuriser la plateforme Windows. Par sécurisation, il ne fallait pas seulement penser résilience aux menaces informatiques habituelles, car l’utilisateur pouvait lui-même devenir dangereux. Windows est une plateforme générale conçue pour que les services et communications s’échangent des informations. Dans ce contexte, Microsoft souhaitait rassurer Hollywood et plus globalement les distributeurs de contenus que son système était apte à le faire sans qu’un flot de copies vienne perturber l’économie.

 

À cette époque, un groupe d’ingénieurs travaillait sur plusieurs projets se focalisant sur les transits d’informations au sein de Windows. L’ensemble des travaux était placé sous l’égide d’une appellation commune : Trusted Windows. Il s’agissait surtout de permettre au système de déléguer à des composants matériels certaines opérations, notamment la gestion des droits numériques, les fameux DRM.

Palladium, TCPA, NGSCB : la somme de toutes les peurs

Peter Biddle était l’un des responsables du projet. Dans un échange avec Ars Technica, il dévoile les dessous d’une tranche d’histoire restée méconnue jusqu’à aujourd’hui. Il explique ainsi que la conception d’une architecture DRM sur un système généraliste représentait une vraie difficulté. Sur un PC, l’utilisateur peut par définition tout inspecter puisque les données sont enregistrées. Sans transit matériel, point de salut donc.

 

Seulement voilà : plus l’efficacité de la protection serait grande, plus l’utilisateur pouvait avoir l’impression qu’il ne maîtrisait plus sa machine. Biddle indique d’ailleurs que la véritable explosion  de protestations sur Internet avait pris l’équipe par surprise. Aucun autre nom n’a autant provoqué de peur de Microsoft que « Palladium » et les fantasmes qui y étaient associés. Car même si la plateforme prévoyait de verrouiller des chemins « sécurisés » pour les contenus numériques, « de nombreuses choses dites au sujet d’une informatique de confiance traitresse étaient en fait impossibles ».

 

Mais que ces théories apocalyptiques soient techniquement loin de la réalité n’empêchait pas que des dégâts aient eu lieu. L’image de Microsoft était écornée, et les concepteurs de la plateforme Trusted Windows étaient inquiets. Peter Biddle, accompagné de trois autres ingénieurs, Bryan Willman, Paul England et Marcus Peinado, rédige alors un document pour calmer les esprits et interpeler la communauté technique pour faire retomber la peur. Aucune de ces personnes ne se doutait des répercussions du document.

La toute-puissance du darknet

Le document, long de 16 pages, devait montrer que la communauté des utilisateurs souhaitant partager du contenu ne devait pas trop être inquiétée par la plateforme Trusted Windows et plus globalement par les DRM. Il ne fallait pas évidemment que le papier ressemble à une prophétie d’échec des verrous numériques. Or, c’est précisément comme tel qu’il fut considéré.

 

Le titre était porteur : « Le darknet et le futur de la distribution de contenus ». Les quatre ingénieurs utilisaient le terme « darknet » pour signifier l’ensemble des réseaux et technologies utilisés pour partager le contenu numérique. À l’époque, il s’agissait surtout de mettre en avant l’évolution très rapide de l’usage d’internet, complètement transformé par l’arrivée des connexions haut-débit et de codecs particulièrement efficaces. Les employés de Microsoft partaient du principe que le désir de partager serait toujours présent et qu’il y aurait des personnes pour contourner les limites. Le document aborde d’ailleurs des cas bien connus : Napster et Gnutella.

Des prévisions étonnamment précises

À travers les détails techniques et les explications, on distingue trois prévisions :

  • La formation du darknet et son agrandissement entraineraient une accélération des moyens technologiques et légaux de lutte contre le partage des contenus numériques protégés
  • Les entreprises et les gouvernements se focaliseraient sur les plateformes d’échanges les plus centralisées, provoquant par réaction l’émergence de solutions toujours plus décentralisées
  • Toutes les tentatives de conception d’une plateforme de DRM totalement sécurisée se solderaient irrémédiablement par un échec

Dix ans plus tard, on peut apprécier l’exactitude des prédictions.

 

Mais à la publication du dossier, c’est toute l’entreprise qui se retrouve tétanisée. Peter Biddle indique ainsi à Ars Technica qu’il a failli être renvoyé, Microsoft étant particulièrement inquiet des répercussions sur les relations avec les majors et tout Hollywood. Biddle ne fut pas non plus autorisé à parler du document avec les lecteurs, ne pouvant ainsi répondre aux questions.

 

Aujourd’hui, Biddle travaille chez Intel, et le constat qu’il fait de la situation actuelle est presque prévisible : non seulement les entreprises continuent d’investir dans les DRM sans réellement remporter de victoires, mais ce sont essentiellement les utilisateurs légaux qui sont le plus ennuyés. Il cite son propre exemple, expliquant qu’il paye un accès premium au câble mais qu’il est plus simple de télécharger un épisode de Game of Thrones depuis le darknet que de le louer en streaming. La faute surtout aux congestions du réseau, alors que les téléchargements décentralisés s’affranchissent des limites.

 

Il est dans tous les cas intéressant de constater que Microsoft avait il y a dix ans toutes les cartes en main pour prévoir l’évolution des usages. Il est tout aussi intéressant de voir que le temps et l’argent investis dans la protection des contenus et la répression ont augmenté en une décennie, pour un résultat très relatif. 

Écrit par Vincent Hermann

Tiens, en parlant de ça :

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Introduction

drm2002, le grand virage 

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Commentaires (48)


Remarque niveau Blu-Ray et jeux-vidéos, il y a toujours autant de protections et celles-ci sont toujours actives non?



Les DRM mort ?



Le système de Steam est un DRM : Digital rights management

Et il me semble que ça marche pas mal.


De toute façon on arrivera un jour à une analyse complète de tous les faits et geste d’un utilisateur sur le net (voir son pc), peut être pas de suite mais on y arrivera… Les gouvernements poussent de plus en plus pour ça, et morceau par morceau ils y arrivent.



Après j’aimerai voir des gens faire le même constant actuellement que dans dix ans, les “darknet” seront toujours aussi nombreux voir auront créer un véritable réseau paralèlle complétement opaque aux yeux des utilisateurs normaux (bref le retour des réseaux “secrets” sur internet, perso quand je vois la difficulté d’accès du site où je télécharge mes films de vacance je me dis qu’on en est pas si loin que ça)


étrangement quand les majors ont commencé à ce plaindre de Napster, le discours mené pas tous était approximativement le même



Ce sont les major qui ont fait connaitre le P2P et c’est à cause d’eux que les logiciels de P2P sont devenu comme ils le sont en ce moment. Ils ont créé leur propre perte.



Avant que les majors fassent une grosse publicité du P2P en criayant sur tout les toits le nom des logiciels et faisant la promotion de leur facilité d’utilisation. Seul certaines personnes partageaient vraiment du contenue par FTP et pour MIRC. Un peu de musique par Napster, mais c’était très marginal à l’époque. Et en moins d’un an, une personne qui avait jamais touché un ordinateur de sa vie était déjà au courant des logiciels à installer pour avoir de la musique gratuitement et des films qui ont suivit très rapidement après que les major ont essayer de tuer Napster, ce qui a créé eDonkey et le réseau Gnutella avec Kazaa


Très intéressant cet article et très vrai en plus <img data-src=" />.


Le prochain danger après les DRM est la prison technologique: un constructeur (Apple, MS, etc) enferme ses clients dans un écosytème centralisé (ou faisant semblant d’être décentralisé) où ceux-ci se retrouvent enchainés au matériel. Le pire étant la migration d’une plateforme à une autre rendue impossible et qui décourage les clients: rachat d’une partie des applications, données personnelles captives à un service, matériel incompatible etc.



Que dirait-on si les DVD ou Blu Ray édités par Sony et ses studios ne seraient que lisibles sur des platines Sony ?








Jean_Peuplus a écrit :



Les DRM mort ?



Le système de Steam est un DRM : Digital rights management

Et il me semble que ça marche pas mal.





Steam n’est pas un simple DRM mais avant tout une plateforme d’achat dématérialisée.









Jean_Peuplus a écrit :



Les DRM mort ?



Le système de Steam est un DRM : Digital rights management

Et il me semble que ça marche pas mal.





Et les consoles et tels portables se sont développés à mort effectivement.



Je relativiserai moi aussi le fait que les DRMs sont morts, ils le sont pour les contenus médias mais pas du tout pour les programmes.



Vu que PCInpact traite souvent de jeux vidéo, pourquoi ne pas faire un peu plus d’investigation dans ce milieu?

C’est clairement le moment (Doritos, le Ménestrel pas blasé, l’émission récente d’@si, le podcast de Silence on joue, le coup de gueule de Manu, etc…etc…).



PCINpact a montré qu’il savait faire de l’investigation (dossier HADOPI par ex.).

PCINpact a déjà tenté l’aventure avec INpact Virtuel et son rédac’ chef tjrs en colère sauf pour aller se balader avec ses potes bossant dans les RP.



La presse Fr spécialisée est timide, et pour cause, elle est gangrenée de toute part.

PCINpact vit également de la pub, alors peut-il pointer du doigt cet industrie? Perso, je l’aimerai.



A vous lire.


Il faudra surtout qu’ils amènent du plus qu’il ne sera pas possible d’obtenir par téléchargement, je ne suis pas sûr que la course à l’armement soit une bonne solution.








Jean_Peuplus a écrit :



Les DRM mort ?



Le système de Steam est un DRM : Digital rights management

Et il me semble que ça marche pas mal.





mh… Pour récupérer assez souvent des jeux via les réseaux “non règlementaires”, depuis quelques années la plupart des jeux débloqués se base sur l’applicatif steam, et non plus sur les applicatif type CD ou DVD.



J’appelle plutôt ça un échec <img data-src=" />







Crysalide a écrit :



Que dirait-on si les DVD ou Blu Ray édités par Sony et ses studios ne seraient que lisibles sur des platines Sony ?





Ben ce fut là toute l’essence du combat BR/HD-DVD. Avec les conséquences que l’on sait pour ce 2e.









Jean_Peuplus a écrit :



Les DRM mort ?



Le système de Steam est un DRM : Digital rights management

Et il me semble que ça marche pas mal.





Tous les jeux steam étant piratés immédiatement, ce n’est pas du tout efficace.

Steam rencontre du succès pour sa plateforme de téléchargement mais est inefficace en tant que DRM



exaspération totale sur les DRM !

j’ai ACHETE un jeu avec une clef d’activation. ok

acheté une nouvelle console (l’ancienne ayant cramé).

me voila comme un con à ne pas pouvoir re-jouer à mon jeu… merci ! j’aurais plutot du le craquer des le depart !


“la conception d’une architecture DRM sur un système généraliste représentait une vraie difficulté”



Ce point est intéressant, en effet tous les DRMs qui se trouvent sur les supports ou dans les programmes finissent à terme par être cassés dans la mesure ou l’utilisateur peut contrôle le DRM, l’analyser etc…

Je pense que les éditeurs (de JV en particulier) l’ont bien compris et c’est pourquoi on a de plus en plus besoin de passer par des services en ligne pour accéder au contenu, le DRM se délocalise en somme.



Un exemple flagrant est celui d’Adobe qui a récemment lancé Adobe Creative Cloud qui consiste à louer ses logiciels en ligne, ce qui nécessite de passer par leurs serveurs pour utiliser le logiciel.

Adobe Muse est disponible uniquement via ce nouveau modèle et jusqu’à présent il ne semble pas avoir été véritablement cracké. Adobe aurait-il trouvé la parade ?








Misakira a écrit :



“la conception d’une architecture DRM sur un système généraliste représentait une vraie difficulté”



Ce point est intéressant, en effet tous les DRMs qui se trouvent sur les supports ou dans les programmes finissent à terme par être cassés dans la mesure ou l’utilisateur peut contrôle le DRM, l’analyser etc…

Je pense que les éditeurs (de JV en particulier) l’ont bien compris et c’est pourquoi on a de plus en plus besoin de passer par des services en ligne pour accéder au contenu, le DRM se délocalise en somme.



Un exemple flagrant est celui d’Adobe qui a récemment lancé Adobe Creative Cloud qui consiste à louer ses logiciels en ligne, ce qui nécessite de passer par leurs serveurs pour utiliser le logiciel.

Adobe Muse est disponible uniquement via ce nouveau modèle et jusqu’à présent il ne semble pas avoir été véritablement cracké. Adobe aurait-il trouvé la parade ?









L’exemple le plus avancé de DRM reste Diablo 3.



Je m’en souviens de ce Palladium… Il a secoué la planète autant que les habituels noms en “-ium” que l’on rencontre dans les médias : uranium, plutonium, césium…


Les DRM, même feu Jobs en est revenu, alors bon…



Ceci dit, la prochaine cause perdue de Redmont est déjà sur les étalages.








Crysalide a écrit :



Le prochain danger après les DRM est la prison technologique: un constructeur (Apple, MS, etc) enferme ses clients dans un écosytème centralisé (ou faisant semblant d’être décentralisé) où ceux-ci se retrouvent enchainés au matériel. Le pire étant la migration d’une plateforme à une autre rendue impossible et qui décourage les clients: rachat d’une partie des applications, données personnelles captives à un service, matériel incompatible etc.



Que dirait-on si les DVD ou Blu Ray édités par Sony et ses studios ne seraient que lisibles sur des platines Sony ?





Je pense que c’est ce que tout les “gros” (constructeurs, opérateurs, éditeurs, etc.) ont comme objectif, l’établissement d’un écosystème fermé, rendant les gens captifs.



Deux lectures dans cette ligne : et









Jean_Peuplus a écrit :



Les DRM mort ?



Le système de Steam est un DRM : Digital rights management

Et il me semble que ça marche pas mal.





Pas tant que ça.



A une époque (quand j’étais pauvre :p) j’ai pu jouer à pas mal de jeux Steam au travers d’un truc qui s’appelait PacSteam. En gros c’était une version de Steam crackée, qui s’authentifiait bien auprès des servs Steam réguliers, mais qui récupérait les fichiers de jeux sur des serveurs pirates ; lesquels serveurs trompaient le DRM Steam dans les jeux (“compte bien authentifié auprès de nos serveurs” quel que soit le compte & le jeu).



Gaffe : je sais pas si c’est toujours actif, mais depuis c’est devenu un coup à choper la petite vérole (à l’époque aussi peut-être, d’ailleurs <img data-src=" />)



Le 03/12/2012 à 17h 30

Je ne sais si on peut véritablement parler de prévision: Il suffisait déjà d’observer ce qui se passait sur la musique et de l’extrapoler à un futur proche ou l’évolution des débits /stockage et des performances de processeurs généraliserait l’affaire aux contenus alors trop lourds.



Si le majors du film poussent à la quad-HD et à la 3D, c’est encore parceque le poids des fichiers reste une garantie de difficulté à partager plus grande que le monumental echec des DRM. Quitte à fournir une bouillie de pixel digne d’un APN alignant 20Mpixels sur un petit capteur.








waxime a écrit :



étrangement quand les majors ont commencé à ce plaindre de Napster, le discours mené pas tous était approximativement le même



Ce sont les major qui ont fait connaitre le P2P et c’est à cause d’eux que les logiciels de P2P sont devenu comme ils le sont en ce moment. Ils ont créé leur propre perte.



Avant que les majors fassent une grosse publicité du P2P en criayant sur tout les toits le nom des logiciels et faisant la promotion de leur facilité d’utilisation. Seul certaines personnes partageaient vraiment du contenue par FTP et pour MIRC. Un peu de musique par Napster, mais c’était très marginal à l’époque. Et en moins d’un an, une personne qui avait jamais touché un ordinateur de sa vie était déjà au courant des logiciels à installer pour avoir de la musique gratuitement et des films qui ont suivit très rapidement après que les major ont essayer de tuer Napster, ce qui a créé eDonkey et le réseau Gnutella avec Kazaa







tout à fait.



J’ai connu Napster à cause de la pub qu’en faisaient les majors. Avant cette plate-forme, pour trouver de la musique sur le net, c’était la croix et la bannière…



Ont suivi pour moi Limewire, puis la mule avec BT quand je suis passé sous le manchot…









yvan78 a écrit :



Si le majors du film poussent à la quad-HD et à la 3D, c’est encore parceque le poids des fichiers reste une garantie de difficulté







je suis pas certains qu’ils y poussent précisément parce que la VOD et plus généralement le dématérialisé monte en puissance.



En outre même en “galette” le volume finit par poser problème. Un film Blu Ray en 1080p c’est déjà 15 à 25 Go. Donc à moins de compresser comme un s<img data-src=" /> en quad HD on se retrouve avec du 60 à 100 Go difficile à faire tenir sur un disque, et le public n’est à mon avis pas prêt à rechanger de support à moyen terme.





Il est dans tous les cas intéressant de constater que Microsoft avait il y a dix ans toutes les cartes en main pour prévoir l’évolution des usages.



Il y a dix ans, ceux qui avaient un minimum de veritables connaissances techniques pouvaient prevoir ca. Le seul souci, c’est que ceux qui decident des politiques legislatives et des orientations de developpement ne sont pas ceux qui comprennent les posssibilites et les limites de ces choix.



Ils ont un avis sur ce que doit etre le “marche” des oeuvres numeriques, et ce modele ressemble de maniere absurde a un marche physique: rarete (qui a organiser artificiellement celle-ci), cout “a l’unite” pour un produit qui peut etre dupliquer a cout negligeable, circuits de distribution parfaitement controle par l’ayant-droit exclusif d’une oeuvre… Bref, un modele qui ne colle en rien a Internet et au numerique.



Depuis dix ans, ce n’est donc pas un probleme technique, mais un souci juridique et economique. Vouloir trouver une source de financement pour l’art n’est pas necessairement incompatible avec le monde numerique dans lequel la copie est aisee, mais l’aveuglement face au monde moderne n’aide pas a l’emergence de nouveaux modeles.








TBirdTheYuri a écrit :



Je m’en souviens de ce Palladium… Il a secoué la planète autant que les habituels noms en “-ium” que l’on rencontre dans les médias : uranium, plutonium, césium…





…Millenium… <img data-src=" />



Perso j’ai arrêté de télécharger de la musique et des films le jour ou les majors et les studios de ciné on arrêté de faire des trucs qui m’intéressaient et ont préféré faire encore plus de merde.



Finalement c’est simple de lutter contre le piratage.


Très bon article… et je pensais que ça amènerait les inpactiens à faire le rapprochement avec Secure Boot. Dois-je conclure que l’auteur de l’article considère cette “fonction” comme un flop de plus à venir ?



Palladium avait raté… trop de pubicité… du coup ils ont fait “Secure Boot” en douce.



Sachez-le, si vous achetez un PC neuf avec la nouvelle cause perdue de M$ dessus… eh bien si vous voulez revenir à Seven que vous avez dûment acheté avec le PC précédent… que nenni. Au mieux il vous faudra galérer, au pire c’est impossible.

Idem bien sûr si vous voulez mettre autre chose sur le PC (Linux par exemple).



Donc c’est fait, on vous vend désormais des machines “verrouillées”, qui ne peuvent faire tourner que l’O.S. “bien pensant”. D’ici à ce qu’on “sécurise” aussi les logiciels de visionnage de film/écoute de musique sur ces PC là, il n’y a qu’un pas… et Hollywood sera bien content.



Voila, après vous ne direz pas que je ne vous avais pas prévenu ! <img data-src=" />








BreizFenrir a écrit :



…Millenium… <img data-src=" />





Le pire système d’exploitation qui ait pu exister sur cette planète… <img data-src=" />









Bylon a écrit :



Très bon article… et je pensais que ça amènerait les inpactiens à faire le rapprochement avec Secure Boot. Dois-je conclure que l’auteur de l’article considère cette “fonction” comme un flop de plus à venir ?



Palladium avait raté… trop de pubicité… du coup ils ont fait “Secure Boot” en douce.



Sachez-le, si vous achetez un PC neuf avec la nouvelle cause perdue de M$ dessus… eh bien si vous voulez revenir à Seven que vous avez dûment acheté avec le PC précédent… que nenni. Au mieux il vous faudra galérer, au pire c’est impossible.

Idem bien sûr si vous voulez mettre autre chose sur le PC (Linux par exemple).



Donc c’est fait, on vous vend désormais des machines “verrouillées”, qui ne peuvent faire tourner que l’O.S. “bien pensant”. D’ici à ce qu’on “sécurise” aussi les logiciels de visionnage de film/écoute de musique sur ces PC là, il n’y a qu’un pas… et Hollywood sera bien content.



Voila, après vous ne direz pas que je ne vous avais pas prévenu ! <img data-src=" />







Secure boot est verrouillable dans le bios/uefi sur pc…

Et puis bon on le sais tous dans 6 mois il est cassé…





Il y a dix ans, Microsoft savait que les DRM étaient une Santa cause perdue





Fin du monde, tout ça, c’est pareil <img data-src=" />









Jean_Peuplus a écrit :



Les DRM mort ?



Le système de Steam est un DRM : Digital rights management

Et il me semble que ça marche pas mal.







Steam un simple DRM? Je crois pas…



Steam c’est au début un moyen de centraliser les stats des joueurs et un server browser. Ensuite c’est devenu un “réseau social” de gamer, puis enfin une plateforme de vente de démat’.

D’ailleurs certains jeux ne requièrent pas Steam comme Killing Floor, et d’autres fonctionnent en touchant à deux lignes de codes dans le conf.ini





Ce que les gens n’acceptent pas, c’est de se faire * 10 minutes pour lancer le DLL d’un épisode sur un PC, nécessitant un lecteur merdique, et une config logicielle super chiante.

Or tant que l’on a 1 torrent ==&gt; DLL ==&gt; enjoy, les vendeurs se soupe déclineront !









Bylon a écrit :



Très bon article… et je pensais que ça amènerait les inpactiens à faire le rapprochement avec Secure Boot. Dois-je conclure que l’auteur de l’article considère cette “fonction” comme un flop de plus à venir ?



Palladium avait raté… trop de pubicité… du coup ils ont fait “Secure Boot” en douce.



Sachez-le, si vous achetez un PC neuf avec la nouvelle cause perdue de M$ dessus… eh bien si vous voulez revenir à Seven que vous avez dûment acheté avec le PC précédent… que nenni. Au mieux il vous faudra galérer, au pire c’est impossible.

Idem bien sûr si vous voulez mettre autre chose sur le PC (Linux par exemple).



Donc c’est fait, on vous vend désormais des machines “verrouillées”, qui ne peuvent faire tourner que l’O.S. “bien pensant”. D’ici à ce qu’on “sécurise” aussi les logiciels de visionnage de film/écoute de musique sur ces PC là, il n’y a qu’un pas… et Hollywood sera bien content.



Voila, après vous ne direz pas que je ne vous avais pas prévenu ! <img data-src=" />







Heu, non.



Secure Boot il est et DOIS etre desactivable dans le bios/EFI, sinon pas de certification Windows et donc pas de licence.









Bylon a écrit :



Donc c’est fait, on vous vend désormais des machines “verrouillées”, qui ne peuvent faire tourner que l’O.S. “bien pensant”. D’ici à ce qu’on “sécurise” aussi les logiciels de visionnage de film/écoute de musique sur ces PC là, il n’y a qu’un pas… et Hollywood sera bien content.



Voila, après vous ne direz pas que je ne vous avais pas prévenu ! <img data-src=" />







Je crois qu’à ce stade; c’est de la mauvaise foi pure et dure



Lire ça ==&gt;<img data-src="> &lt;=lien

Et ça <img data-src="> &lt;=lien



Le 03/12/2012 à 20h 26

Palladium mort ? Le nom peut-être, mais la menace n’a jamais été aussi active <img data-src=" />








linkin623 a écrit :



Ce que les gens n’acceptent pas, c’est de se faire * 10 minutes pour lancer le DLL d’un épisode sur un PC, nécessitant un lecteur merdique, et une config logicielle super chiante.

Or tant que l’on a 1 torrent ==&gt; DLL ==&gt; enjoy, les vendeurs se soupe déclineront !







DLL ? Dynamic Link Librairy ? Data Link Layer ? <img data-src=" />



Trop bien le “DARKNET”



Donc les types d’anonymous, 2bCalvi, les gars de PirateBay etc, c’était un peu les “SITHS DU DARKNET”



Bre ça me rend fier d’être un membre occasionnel du DARKNET moi aussi <img data-src=" />








animehq a écrit :



Secure boot est verrouillable dans le bios/uefi sur pc…

Et puis bon on le sais tous dans 6 mois il est cassé…







De surcroit, des bootloaders alternatifs et libres pour X86 sont développés. Bootloaders qui disent merde à Secure Boot…







desmopro a écrit :



Heu, non.



Secure Boot il est et DOIS etre desactivable dans le bios/EFI, sinon pas de certification Windows et donc pas de licence.







Manquerait plus que ça soit impossible de faire fermer sa gueule à cette merde…









Commentaire_supprime a écrit :



De surcroit, des bootloaders alternatifs et libres pour X86 sont développés. Bootloaders qui disent merde à Secure Boot…







Manquerait plus que ça soit impossible de faire fermer sa gueule à cette merde…





<img data-src=" /> hé CS calme toi, prend un cône, ça ira mieux <img data-src=" />









Commentaire_supprime a écrit :



Manquerait plus que ça soit impossible de faire fermer sa gueule à cette merde…





Oulah, t’es bien optimiste…

Faut continuer à être vigilant et intransigeant là dessus, c’est possible de le desactiver parce que des méchants barbus mao-communistes n’ont pas lâché un iota sur le sujet.

Il aurait suffi que la vigilance se relâche et ca aurait pu passer tranquillement…



Plus sérieusement, ce me fera toujours halluciner que des employeurs manquent de virer des gens qui disent juste la simple vérité, et souvent dans le but (louable) d’éviter à leurs propres entreprises de faire des erreurs stratégiques flagrantes, ou au moins de donner à leurs patrons les clés d’analyse les plus justes possible pour la meilleure décision possible…









Bylon a écrit :



Très bon article… et je pensais que ça amènerait les inpactiens à faire le rapprochement avec Secure Boot. Dois-je conclure que l’auteur de l’article considère cette “fonction” comme un flop de plus à venir ?



Palladium avait raté… trop de pubicité… du coup ils ont fait “Secure Boot” en douce.



Sachez-le, si vous achetez un PC neuf avec la nouvelle cause perdue de M$ dessus… eh bien si vous voulez revenir à Seven que vous avez dûment acheté avec le PC précédent… que nenni. Au mieux il vous faudra galérer, au pire c’est impossible.

Idem bien sûr si vous voulez mettre autre chose sur le PC (Linux par exemple).



Donc c’est fait, on vous vend désormais des machines “verrouillées”, qui ne peuvent faire tourner que l’O.S. “bien pensant”. D’ici à ce qu’on “sécurise” aussi les logiciels de visionnage de film/écoute de musique sur ces PC là, il n’y a qu’un pas… et Hollywood sera bien content.



Voila, après vous ne direz pas que je ne vous avais pas prévenu ! <img data-src=" />









C’est étrange, j’ai réussi à installer Windows 7 sur un PC vendu avec Windows 8, et ceci, simplement en décochant une case dans l’UEFI.

Peut-être suis-je le nouveau messie ?

Ah non, on me dit que Secure Boot a été conçu pour être désactivable et que la paranoïa, ça se soigne.



Le hacking est un sport de plus en plus pratiqué.

La dernière Wii U a été craquée en moins de 24 heures.

De nos jours les interconnections matériel/logiciel ne font plus peur.

L’informatique nomade ne va faire que renforcer cette tendance.

Et attendez un peu que les imprimantes 3D se banalisent …









Drepanocytose a écrit :



Oulah, t’es bien optimiste…

Faut continuer à être vigilant et intransigeant là dessus, c’est possible de le desactiver parce que des méchants barbus mao-communistes n’ont pas lâché un iota sur le sujet.

Il aurait suffi que la vigilance se relâche et ca aurait pu passer tranquillement…



Plus sérieusement, ce me fera toujours halluciner que des employeurs manquent de virer des gens qui disent juste la simple vérité, et souvent dans le but (louable) d’éviter à leurs propres entreprises de faire des erreurs stratégiques flagrantes, ou au moins de donner à leurs patrons les clés d’analyse les plus justes possible pour la meilleure décision possible…







Je pense que sur ce coup, les dirigeants de microsoft en savaient aussi long qu les ingénieurs en question. C’est simplement qu’ils ne peuvent pas se permettre de se mettre les majors à dos, donc ils ont préférés joué les hypocrites. Et là, ces ingénieurs qui ne voulaient probablement pas être vu comme des “disciples des forces obscures” (et probablement aussi parce que ça leur faisait mal de voir la réputation de leur boite écorchée à ce point) ont essayé de calmer les esprits. Je pense que si on avait une vrai alternative à windows (capable de faire fonctionner tout les jeux directX à des perfs équivalentesà windows), microsoft n’aurait tout simplement pas supporter un tel projet.



Le vrai “problème”, d’après moi, c’est que l’informatique est toujours (et le restera, j’espère) une histoire de boutonneux dans leur garage.



Tant que cette espèce existera, il n’y aura point de salut pour les rouleaux compresseurs légaux. Au mieux, ils arriveront à rendre les échanges de fichiers plus difficiles à observer. Qui, honnêtement, avait entendu parlé de Tor il y a 5-6 ans ? Mieux, qui l’utilisait ?



Et bien entendu, le développement, la banalisation et la généralisations de ces solutions “anonymes” entrainent les dérives que l’ont connaît: Pédopornographie, terrorisme, etc.



Je ne dis pas que ces échanges n’existeraient pas sans l’intervention des majors et autres conneries dans le genre, je dis juste ces échanges seraient plus visibles et donc plus faciles à contrôller !


Un article de plus qui montre que si on confiait les prises de décisions clés à des gens compétents car sachant de quoi ils parlent au lieu de les confier à des marketeux/financiers/politiques incompétents (triple combo pléonasme <img data-src=" />) les choses iraient nettement mieux pour tout le monde.



Je n’arriverais jamais à comprendre pourquoi on applique quasi systématiquement la loi de Dilbert dans tous les états et dans toutes entreprises, à savoir que ce sont systématiquement les gens qui ont le moins de connaissance en quoi que ce soit, et en corollaire aucune vision à long terme, qui décident des orientations à suivre <img data-src=" />








Nithril a écrit :



L’exemple le plus avancé de DRM reste Diablo 3.







Pas vraiment… Diablo 3 ce n’est pas exactement un DRM mais plus un système de jeu basé sur un modèle que l’on rencontre fréquemment sur tous les MMO : tu n’as qu’une partie du code nécessaire à faire tourner l’appli en local et tu te connectes à un serveur qui envoie à ton appli les données manquantes.



Ca a l’avantage d’être relativement sécurisé : tout étant géré côté serveur, hors hack de serveur pas de cheat via de l’édition de fichier…. et les softs qui magouillent la mémoire se font détecter facilement.



Ca a le désavantage de nécessiter une connexion permanente pour le client, et surtout ça coute très cher en infrastructure serveur et en bande passante à l’éditeur.



Par contre d’un point de vue purement DRM c’est plutôt naze : il “suffit” d’émuler un serveur privé et roule.





Microsoft savait que les DRM étaient une cause perdue



mais l’a fait quand même.








Gilbert_Gosseyn a écrit :



Steam n’est pas un simple DRM mais avant tout une plateforme d’achat dématérialisée.







mais son mode de fonctionnement/sa conception le rapproche d’un virus, également



mais point de parano ici, je pense que cet etat de fait est du à la flemme uniquement et pas à une volonté de nuire









Crysalide a écrit :



Que dirait-on si les DVD ou Blu Ray édités par Sony et ses studios ne seraient que lisibles sur des platines Sony ?





Déjà essayé, et ils ont eu DES PROBLEMES : betamax, minidisc pour Sony, V2000, DCC pour Philips, DAT audio. Ce n’est que lorsqu’il y a consensus entre les constructeurs que le standard s’impose : mini-cassette de Philips, CD audio, DVD…









Jean_Peuplus a écrit :



Les DRM mort ?



Le système de Steam est un DRM : Digital rights management

Et il me semble que ça marche pas mal.





Je ne peux que plussoyer. Bien que je sois anti-DRM par principe, je trouve Steam très pratique. Steam est arrivé sur mon pécé l’année dernière avec Skyrim ; j’y ai ensuite inscrit les logiciels achetés précédemment sur Humble Bunble ; maintenant je profite des promos pour compléter ma logithèque. Les logiciels sont maintenus à jour par Steam, pas à se casser la tête à chercher les patches et correctifs sur les sites des éditeurs, plus besoin de CD à stocker dans d’énormes étagères, le workshop donne accès à tout un tas de mods sympas… Je pense que Steam a compris ce que doit être une DRM : un moyen pour l’éditeur de protéger sa création sans ennuyer l’utilisateur légal. Que celui qui n’a jamais eu un écran noir sur sa télé HD en lisant un Bluray acheté légalement, ou un CD audio illisible dans la voiture me jette la première pierre. Mais je reste anti-DRM quand même, surtout quand c’est techniquement contre-productif (protection des CD, HDCP…)