Laurent Chemla : « l'industrie culturelle n'est pas notre avenir économique »

Laurent Chemla : « l’industrie culturelle n’est pas notre avenir économique »

Le fondateur de Gandi n'a pas la langue dans sa poche

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Nil Sanyas

Publié dans

Internet

22/08/2012 14 minutes
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Laurent Chemla : « l'industrie culturelle n'est pas notre avenir économique »

Jérémie Nestel de Libre Accès a interviewé Laurent Chemla, le fondateur de Gandi et auteur de « Confessions d'un voleur : Internet, la liberté confisquée ». Sévissant déjà sur le minitel puis très tôt sur Internet, Laurent Chemla nous livre ci-dessous son avis éclairé sur les sujets du moment, d'Hadopi à Megaupload en passant par l'économie du web.

Laurent Chemla Gandi
Laurent Chemla

Texte et interview de Jérémie Nestel.

Dans un contexte de stagnation économique, la dimension entreprenariale des industries culturelles et créatives est perçue comme un moyen de relance de l’économie européenne. Si l’acte I d’Hadopi était centré sur la rémunération des auteurs, l’acte II interrogera-t-il le modèle économique des industries culturelles ? 
 
Le 16 juillet 2012 à Avignon lors d’une table ronde organisée par le Think Tank Altaïr, Jean Noel Tronc directeur de la SACEM affirmait que les industries culturelles seraient en Europe un des derniers secteurs créateurs d’emplois.   
 
 Il n’est plus question seulement de pérenniser « des pratiques artistiques » mais tous les métiers liés aux « productions créatives »… La filière de l’industrie musicale inclut autour « de l’artiste » : un manager, un agent, un producteur de spectacle, un producteur discographique, un éditeur musical etc.  
 
Ainsi, le législateur dans une période de récession économique est invité à se prononcer sur les conditions de maintien de l’industrie du divertissement, tout en essayant de préserver les modèles des industries numériques.
 
Deux modèles pourraient s’opposer : l’un bâti sur la création artificielle d’une rareté « de la connaissance » et  promouvant une régulation de l’internet, l’autre récoltant les productions numériques de tout un chacun afin d’en créer une valeur ajoutée.
 
Pour analyser le discours des industries culturelles et comprendre le modèle économique des industries numériques, un dialogue avec Laurent Chemla semblait bienvenu.
 
Jérémie Nestel : Dans un échange que nous avons eu dernièrement sur l'économie numérique, tu me faisais remarquer que : « Ce qui produit de l'intelligence dans le réseau, ce sont les humains qui l'utilisent... et que l'économie basée sur cette intelligence produit des milliards ». Peux-tu développer cette idée ?
 
Laurent Chemla : J'ai écouté dernièrement une intervention de Benjamin Bayart aux JRES 2011 sur la neutralité du Net. Et lui aussi a développé cette même idée en prenant un exemple très parlant: Meetic.
 
Il a rappelé cette évidence en expliquant de manière succulente que tout le modèle économique du site de rencontre reposait sur une base de données remplie volontairement par ses clients, qui payaient 30 € par mois pour avoir le droit d'y accéder.
 
Je crois que ça résume bien ce que je veux démontrer: en dehors de la vente à distance d'objets physiques (ou dématérialisés comme les films, les logiciels ou la musique), la très grande majorité des fortunes de l'Internet sont basées sur la commercialisation de l'intelligence de ceux qui l'utilisent. C'est vrai pour Facebook évidemment, mais aussi pour les noms de domaines (où l'inventeur du nom doit payer pour que son invention lui soit louée à l'année), et plus largement tous les sites dits "2.0" qui basent leurs modèles économiques sur la participation du public à leur contenu.
 
Si je résume, en jouant les candides, tu identifies deux modèles de l'économie numérique :
1. La vente d'objet physique ou numérique
2. La commercialisation « de l'intelligence de ceux » qui utilisent un service.
 
Non bien sûr, il y a au moins aussi tout un pan de l'économie en ligne qui traite de la vente de services par exemple: on ne peut pas dire qu'un site comme Ebay vende uniquement l'accès à la base des objets mis en vente par ses clients. Son système d'enchères propose une vraie valeur ajoutée qui ne relève d'aucune de ces deux catégories. On peut citer Paypal aussi, Google Maps et tant d'autres.
 
Seulement si on regarde la valorisation de ces entreprises je ne suis pas sûr du tout que ce soit celles qui proposent un "vrai" service qui pèse le plus lourd.

Tu y crois, toi à cette rumeur concernant MEGAUPLOAD : la vraie raison de sa fermeture serait liée à un système de rémunération des artistes tenant compte des téléchargements qu’il s’apprêtait à mettre en place ?

La question est un peu datée, du coup, mais je vais quand même tenter d'y répondre: évidemment non.
 
Je vais encore jouer au vieux con, mais ça semble être devenu mon nouveau job alors allons-y: tout ceci n'a rien de nouveau. Bien avant le "piratage" de la culture, il y avait déjà le piratage des logiciels, et dans ce domaine aussi il y a eu de tout temps des entreprises qui vendaient de la contrefaçon, et des amateurs qui s'échangeaient des copies de logiciel dans un cadre non-marchand. Et bien qu'il soit facile de mélanger le tout en une bouillie bien-pensante, ce sont deux choses totalement différentes, tant sur la forme que sur le fond.
 
Si je remonte très loin dans l'histoire du numérique, je peux prendre l'exemple des logiciels de composition de pages videotext (pour le minitel). Il en existait pour tous les gouts et surtout pour toutes les bourses, du petit soft pour Atari 520 aux systèmes spécialisés dont mêmes les claviers étaient pensés pour produire du contenu rapidement.
 
Et si les seconds étaient difficilement piratables, les premiers bien sûr l'étaient très largement. Seulement entre le pirate qui vendait des copies à bas prix aux entreprises et le jeune geek qui récupérait sa copie sur un BBS à 300 bauds pour pouvoir fabriquer la page d'accueil de son micro-serveur minitel, on voit bien que le 1er s'inscrivait dans une logique commerciale, tandis que le second ne représentait ni un manque à gagner pour l'auteur du logiciel (il ne l'aurait jamais acheté: au pire il aurait développé un produit concurrent, au mieux il aurait fait sa page à la main) ni une menace pour son bénéfice et sa marque.
 
Donc déjà à l'époque, et quoi qu'on pense du BSA et d'autres structures du même genre destinés à lutter contre le piratage du logiciel commercial, les vendeurs se sont donné des armes pour se protéger des premiers tout en laissant bien tranquilles les seconds.
 
On peut ici donner des exemples bien connus, comme Photoshop (presque tout le monde en a eu un jour une copie pirate sur son ordinateur, mais la très grande majorité de ceux qui l'ont utilisé professionnellement l'ont acheté), ou comme les outils bureautiques de Microsoft (tout le monde a utilisé une copie pirate de Word à domicile, mais les entreprises ont toutes acheté une licence).
 
On peut penser que les entreprises logicielles sont moins bêtes que les industries culturelles et ont très vite compris qu'en agissant ainsi elles popularisaient leurs outils auprès d'une population qui, plus tard, pourra devenir leur cliente, ou plus simplement qu'il est plus facile d'intimider les entreprises plutôt qu'une énorme masse d'individus. Mais dans tous les cas le résultat est là.
 
Megaupload, dans ce cadre historique, n'est que le dernier avatar des vendeurs de CD pirates qu'on trouvait un temps sur tous les marchés: il fait du profit en vendant quelque chose qu'il n'a pas le droit de vendre, un point c'est tout. Que ce soit de la culture ou du logiciel, c'est du pareil au même: quand on se situe dans le cadre marchand, soit on respecte la loi, soit on fait face aux conséquences. Megaupload faisait du profit en distribuant des contenus sur lesquels il n'avait pas de droit en échange d'un revenu publicitaire, et il s'est ramassé exactement comme l'aurait fait une télé diffusant un film dont elle n'aurait pas acheté les droits tout en se rémunérant sur la publicité, elle aussi.
 
Il peuvent bien hurler à la conspiration s'ils veulent: si n'importe quel contrevenant au code de la route choppé par un gendarme gueule tout aussi fort que Kim Dotcom que c'est injuste et qu'on l'a pris au piège. So what.
 
Si son modèle économique avait pu se faire dans un cadre légal, aucune major n'aurait demandé sa fermeture: au contraire, elles se seraient toutes précipitées pour passer des accords commerciaux. Sauf que s'il avait dû payer les licences pour pouvoir distribuer les contenus qu'il vendait, sa petite entreprise se serait gentiment cassée la gueule au lieu de dégager les bénéfices qu'on sait. Et quoi qu'on pense des industries culturelles, on peut les traiter de beaucoup de choses mais quand même pas de ne pas faire preuve de pragmatisme...
 
Je voudrais te demander de réagir au propos du nouveau directeur de la SACEM, Jean Noël Tronc, il annonce un Acte 2 de l’Hadopi centré sur l’économie de la connaissance…

 
Je ne sais pas, Jérémie. Tronc n'a pas un discours "assez" caricatural pour donner lieu à analyse, il reste dans des généralités et ne dit jamais rien de faux ou d’exagéré. Il a une vision politique libérale (hélas) largement partagée et son bilan est probablement (hélas) vrai.
 
À mon sens s'il se trompe c'est en croyant (naïvement je crois) que son pays va pouvoir conserver une industrie culturelle là où il a perdu toutes ses autres industries. Je n'y crois pas une seule seconde. Ce qui marchera sera racheté (ou externalisé dans des pays moins chers quand ce sera possible) et le reste ne vaudra même pas le nom de culture (et encore moins d'industrie).
 
Quant à croire qu'on pourra fabriquer de l'emploi dans une convergence entre numérique et culture, c'est se fourrer bien profond le doigt dans l'oeil : le marché numérique n'est pas soumis aux frontières, et toute industrie qui se lancera sur ce marché sera contrainte aujourd'hui ou demain (dès que la notion dépassée de la chronologie des médias aura été enterrée) de faire face à une concurrence mondiale. Ergo elle ne sera pas française, et pas non plus européenne.
 
Mais quand il fait le bilan du numérique en Europe, il est difficile de ne pas lui donner raison, et du coup son discours ne peut pas être contré dans l'optique à très court terme qui guide nos politiques européennes: ce n'est qu'une autre facette du "dérapage" de Fleur Pellerin sur « la neutralité du Net qui ne sert que Google et Apple ». Si on oublie nos valeurs humanistes au profit de nos seules valeurs économiques, alors ce discours est vrai.
 
Si je résume : Tu dis que le discours de Tronc est réaliste en tant que « modèle économique » mais qu'il se trompe en revanche sur le fait que cela développera les industries Culturelles en France ?
 
Non je ne dis pas qu'il est réaliste, je dis qu'il est conforme au dogme libéral, et donc beaucoup plus facilement audible que n'importe quel autre discours qui parierait sur des valeurs autres qu'économiques pour proposer un avenir équitable (sinon agréable).
 
Si aujourd'hui je vais voir un élu pour lui dire « parions sur le partage non-marchand, au moins pour le savoir et la culture sinon pour les biens matériels, pour élever notre conscience sociale et environnementale avec l'espoir que nos enfants puissent construire un monde meilleur sur ces bases », il va me rire au nez (ou appeler le SAMU).
 
Mais si je lui dis « j'ai fait le calcul et si on garantit 3 milliards de bénéfices annuels pour notre industrie culturelle, en laissant de côté les libertés publiques, alors on pourra conserver 5000 emplois pendant 10 ans avant qu'ils ne disparaissent obligatoirement », il va me nommer président de la SACEM.
 
On peut le regretter (nos politiques passent leur temps à dire que leurs adversaires sont incapables de nous faire rêver, mais quand ils sont au pouvoir ils s'empressent de suivre la doxa libérale qui ne fait plus guère rêver que les rares gagnants du Loto), mais c'est comme ça.
 
Sauf que ça reste du pur discours, et même s'il est plus vendeur (je préfère être président de la SACEM qu'interné en asile psychiatrique), il n'est pas pour autant vrai. Ce n'est que du marketing.
 
Et donc oui, je pense qu'il se trompe, parce que même en imaginant la mise en place d'un contrôle forcené des échanges non-marchands sur Internet je ne crois pas à un avenir quel qu'il soit pour une industrie qui d'une part a fait la preuve qu'elle ne sait plus s'adapter au monde qui l'entoure, et qui d'autre part est en réalité beaucoup plus facilement "relocalisable" que ne le dit Jean-Noel Tronc pour mieux se vendre.
 
De fait, j'ai du mal à concevoir la pérennité du modelé économique qu'il défend si celui-ci n'est pas consolidé de par le monde par une panoplie de lois comme Hadopi ou de traités comme ACTA favorisant une "régulation d'internet". Est ce que tu estimes que les industries du divertissement finiront par imposer une régulation de l'internet ?
 
Laurent Chemla : Mais même comme ça, c'est illusoire.
 
Imaginons que tous les fournisseurs d'accès soient contraints par la loi de mettre en place du DPI et coupent la connexion de toute personne qui télécharge un fichier non estampillé "légal". Le monde rêvé des ayants droits.
 
Dans ce monde-là, qui enverra la police pour empêcher le partage IRL dont une étude de la RIAA vient de démontrer qu'il est largement plus utilisé que tous les échanges dématérialisés imaginables ?
 
Et dans ce monde là, qui m'empêchera de mettre en place au minimum au niveau local, voire national, un réseau indépendant de tout fournisseur d'accès, qu'on pourrait imaginer être un réseau de "Proche en Proche" basé sur une toile nationale de points d'accès wifi, et dont le routage serait basé sur le vieux modèle d'UUCP par exemple ? Ce serait toujours Internet, mais il ne dépendrait plus du moindre point de coupure. Et il est techniquement parfaitement envisageable.
 
Que feraient les industries culturelles face à cette nouvelle "menace" d'échanges non-marchands ? Interdire le wifi ? Et ce n'est là qu'une idée parmi d'autres, parfaitement fonctionnelle mais très peu élaborée.
 
C'est pour ça que mon premier point, quand je dis que je ne crois pas que l'industrie culturelle soit un gisement d'emplois pour l'avenir, c'est qu'elle a prouvé son incapacité à s'adapter aux évolutions de notre monde, tant du point de vue social que technique.
 
À ce stade, ce n'est pas "juste démagogique", comme le laisse entendre Jean-Noel Tronc, de railler l'industrie culturelle: c'est du bon sens.
 
Une industrie qui a su s'aliéner plusieurs millions de signataires de la pétition anti-ACTA au niveau européen et toute une génération de jeunes français dans la mascarade HADOPI ne peut en aucun cas être la clé de notre avenir économique. Ou alors il faut se préparer au pire, et vite.


Note de la rédaction : Jérémie Nestel a déjà interrogé dans le passé Laurent Chemla. Sur Libre Accès, vous pouvez notamment lire cette entrevue datant de juillet 2011 et portant sur la licence globale et hadopi. 

Écrit par Nil Sanyas

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

Commentaires (58)


On dirait que Jérémie n’a pas eu le temps de corriger toutes mes fautes d’orthographe, j’en suis désolé pour les lecteurs.








Laurent_Chemla a écrit :



On dirait que Jérémie n’a pas eu le temps de corriger toutes mes fautes d’orthographe, j’en suis désolé pour les lecteurs.





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L’aime beaucoup l’analyse que vous faites. Et surtout, j’aime l’analyse que vous avez faite sur MegaUpload et la comparaison indirecte avec Meetic (base de données remplies par les utilisateurs mais payante). Ca change de la musique habituelle où MegaUpload est le gros gentil ou le gros méchant.


Juste une chose avec laquelle j’ai du mal à être d’accord :









Laurent_Chemla a écrit :



Megaupload, dans ce cadre historique, n’est que le dernier avatar des vendeurs de CD pirates qu’on trouvait un temps sur tous les marchés: il fait du profit en vendant quelque chose qu’il n’a pas le droit de vendre, un point c’est tout.







Et le statut de l’hébergeur ?









theanthony33 a écrit :



Juste une chose avec laquelle j’ai du mal à être d’accord :







Et le statut de l’hébergeur ?





il existe le statut d’hébergeur aux US?<img data-src=" />









the_frogkiller a écrit :



il existe le statut d’hébergeur aux US?<img data-src=" />





Il me semble qu’il s’applique pour youtube lorsque quelqu’un y met un film complet.









theanthony33 a écrit :



Juste une chose avec laquelle j’ai du mal à être d’accord :







Et le statut de l’hébergeur ?







Des nombreuses réponses possibles je vais choisir (ça alors) celle du vieux con: déjà à l’époque des premiers grands débats (à l’AUI en 1997) sur le statut de l’hébergeur, j’étais de ceux qui disaient: “si on déresponsabilise automatiquement, alors on aura des hébergeurs spécialistes de la haine raciale à l’abri de la loi” et pour un statut d’irresponsabilié pénale couplé, du coup, à l’interdiction (pénale aussi) de toute censure par l’hébergeur.



Je mettais donc l’hébergeur face à de nouvelles responsabilités en échange de son impunité: s’il voulait bénéficier de ce statut protecteur de la liberté d’expression, il ne devait en échange en aucun cas pouvoir sélectionner tel ou tel contenu aux dépens d’un autre, sauf à en répondre devant la loi. A affiner, bien sûr, mais c’était mon idée: l’interdiction légale de censure impliquait logiquement l’irresponsabilité pénale puisque permettait de répondre aux plaignants “voyez avec le juge :moi je n’ai pas le droit de couper”.



Je ne pensais pas, à l’époque, que ce serait la contrefaçon qui deviendrait cette “spécialisation” que je craignais, mais le résultat est le même: Megaupload a tout fait pour pousser ses utilisateurs à y héberger les contenus les plus populaires possibles (donc, en pratique, les derniers blockbusters et les musiques les plus commerciales) tout en effaçant ce qu’il considérait comme allant contre ses intérêts (en l’occurence face à des menaces des ayants droits mais ça ne change rien au fond).



Ce faisant, à mon sens, il n’est plus un hébergeur, mais un éditeur (au sens historique plutôt qu’éthymologique: il choisissait ce qu’il diffusait, quelles qu’en soient les raisons). Et il en tirait les bénéfices que l’on sait (s’il avait choisi de ne conserver que des powerpoints commerciaux, par exemple, je doute qu’il ait connu la même fortune).




Et la théorie comme quoi l’industrie musicale/cinématographique tient à maîtriser la diffusion de leurs “oeuvres” en empêchant les internautes de diffuser les leurs (ACTA et Cie), que devient-elle ?



D’abord on baigne le monde dans l’illusion puis on manipule les gens.



Lol ? Ou pas ?



PS: Chacun peut chercher. “Nouvel Ordre Mondial” n’est pas un mythe, c’est prononcé par Sarkozy, Hollande, Kennedy, Jean-Paul II, etc.








Laurent_Chemla a écrit :



Des nombreuses réponses possibles je vais choisir (ça alors) celle du vieux con: déjà à l’époque des premiers grands débats (à l’AUI en 1997) sur le statut de l’hébergeur, j’étais de ceux qui disaient: “si on déresponsabilise automatiquement, alors on aura des hébergeurs spécialistes de la haine raciale à l’abri de la loi” et pour un statut d’irresponsabilié pénale couplé, du coup, à l’interdiction (pénale aussi) de toute censure par l’hébergeur.



Je mettais donc l’hébergeur face à de nouvelles responsabilités en échange de son impunité: s’il voulait bénéficier de ce statut protecteur de la liberté d’expression, il ne devait en échange en aucun cas pouvoir sélectionner tel ou tel contenu aux dépens d’un autre, sauf à en répondre devant la loi. A affiner, bien sûr, mais c’était mon idée: l’interdiction légale de censure impliquait logiquement l’irresponsabilité pénale puisque permettait de répondre aux plaignants “voyez avec le juge :moi je n’ai pas le droit de couper”.



Je ne pensais pas, à l’époque, que ce serait la contrefaçon qui deviendrait cette “spécialisation” que je craignais, mais le résultat est le même: Megaupload a tout fait pour pousser ses utilisateurs à y héberger les contenus les plus populaires possibles (donc, en pratique, les derniers blockbusters et les musiques les plus commerciales) tout en effaçant ce qu’il considérait comme allant contre ses intérêts (en l’occurence face à des menaces des ayants droits mais ça ne change rien au fond).



Ce faisant, à mon sens, il n’est plus un hébergeur, mais un éditeur (au sens historique plutôt qu’éthymologique: il choisissait ce qu’il diffusait, quelles qu’en soient les raisons). Et il en tirait les bénéfices que l’on sait (s’il avait choisi de ne conserver que des powerpoints commerciaux, par exemple, je doute qu’il ait connu la même fortune).







je constate que l’on a, à peu près les même façon de voir le sujet :)



j’ai jamais compris les gens qui ont utiliser MU de façon payante ! payé pour du contenu illégal faut être quand même con je trouve.



par contre je pense que cella démontre bien possibilité de mettre en place une licence globale …



bien que je ne suis pas certain que ce modèle économique soit encore adapté à notre époque.



Pourquoi payer Megaupload pour du contenu illégal?

Simplement que c’est moins cher et plus simple que de payer x abonnements pour accéder à 50% de ce qui existe.



Je pense que les humains changeront de comportements sur les contenus culturels quand ceux-ci ne seront plus considérés comme des produits, que les auteurs payeront leurs intermédiaires et non l’inverse et qu’une oeuvre de l’esprit ne soit plus commercialisable après 1 ou 2 ans.


Bravo pour cette analyse, complète et très argumentée, un bonheur à lire





j’ai jamais compris les gens qui ont utiliser MU de façon payante ! payé pour du contenu illégal faut être quand même con je trouve.





être con ? Pas forcément, c’est pense que c’est plutot :

Qu’est ce qu’il en est, quand tu considères la proposition “illégale” (mais ou tu ne risques rien) comme largement plus honnête que la proposition officielle honnête ?



Je ramasse les copies dans 2 heures <img data-src=" />








manus a écrit :



Pourquoi payer Megaupload pour du contenu illégal?

Simplement que c’est moins cher et plus simple que de payer x abonnements pour accéder à 50% de ce qui existe.



Je pense que les humains changeront de comportements sur les contenus culturels quand ceux-ci ne seront plus considérés comme des produits, que les auteurs payeront leurs intermédiaires et non l’inverse et qu’une oeuvre de l’esprit ne soit plus commercialisable après 1 ou 2 ans.







oui mais il était tout aussi simple de se baser sur du torrent non ? ou alors je suis trop geek ?









al_bebert a écrit :



je constate que l’on a, à peu près les même façon de voir le sujet :)



j’ai jamais compris les gens qui ont utiliser MU de façon payante ! payé pour du contenu illégal faut être quand même con je trouve.



par contre je pense que cella démontre bien possibilité de mettre en place une licence globale …



bien que je ne suis pas certain que ce modèle économique soit encore adapté à notre époque.







MU payant c’était la facilité, d’un point de vue utilisateur, la même chose que le partage sous ses “formes classiques” puisqu’il était hébergeur.

Maintenant, effectivement, je vous rejoins sur les méthodes : axer les chargements à ce point était une aberration et devait être stoppé puisqu’il n’était plus réellement QUE hébergeur.









al_bebert a écrit :



oui mais il était tout aussi simple de se baser sur du torrent non ? ou alors je suis trop geek ?







J’ai remplacé l’abo MU par un abo seedbox…









theanthony33 a écrit :



J’ai remplacé l’abo MU par un abo seedbox…







ouaip mais avec une seedbox tu aide à la diffusion ;)



mais la seedbox n’est pas obligatoire (je fait sans depuis très longtemps)










Lennyroquai a écrit :



Bravo pour cette analyse, complète et très argumentée, un bonheur à lire







être con ? Pas forcément, c’est pense que c’est plutot :

Qu’est ce qu’il en est, quand tu considères la proposition “illégale” (mais ou tu ne risques rien) comme largement plus honnête que la proposition officielle honnête ?



Je ramasse les copies dans 2 heures <img data-src=" />





Payer pour du contenu en soi illégal est illégal (même si l’offre légale tient encore plus de l’arnaque et même si on a 0 chance de se faire chopper - ce qui reste encore à prouver).

La morale n’entre pas dans le droit <img data-src=" />



Analyse du secteur et de la situation très intéressante en tout cas, merci beaucoup <img data-src=" />

En effet, penser qu’on maintiendra notre “industrie culturelle” ad vitam eternam est une illusion (teintée d’arrogance selon moi)



edit : correction de quelques fautes mineures qui m’ont fait saigner des yeux :x



Pour le moment je trouve tout ce que je veux sans payer. Mais sinon, je trouve hallucinant que la majorité des acteurs d’Internet (je parle de chacun de nous) voit Internet comme une source de profits.



Aujourd’hui, un espace Web gratuit avec un bon débit et pas mal de place ça coûte rien (par exemple 25Gio mutualisés chez OVH c’est 18€/an). Mais énormément de gens passent par des hébergeurs de fichiers afin de récupérer de l’argent à chaque téléchargement !



Pour moi, avoir sa fenêtre sur le web est un investissement, on n’a pas à s’enrichir avec ça ! Surtout aux prix actuels ! Ça pouvait encore se comprendre il y a 10 ans, mais plus aujourd’hui !



Je n’ai jamais eu de pub sur mon site même à l’époque ou un serveur dédié me coûtait 80€/mois et je n’en mettrai jamais.








al_bebert a écrit :



oui mais il était tout aussi simple de se baser sur du torrent non ? ou alors je suis trop geek ?







Ah mais l’offre n’est pas la même ! Sur les serveurs usenet payants tu as une offre pléthorique avec une disponibilité quasiment garantie, ce qui n’est pas le cas sur les torrents.

Comme quoi les gens veulent bien payer quand le “deal” leur parait équitable.









al_bebert a écrit :



oui mais il était tout aussi simple de se baser sur du torrent non ? ou alors je suis trop geek ?







Pas de gestion de tracker ou de ratio déjà. La centralisation. Aucun paramétrage. Le chargement immédiat à partir du début.



(On s’est posé la question de savoir si on se rabattait sur autre chose mais finalement notre conso etait trop faible)



Il me semble qu’en Europe l’industrie manufacturière crée et représente bien plus d’emploi que l’industrie culturel subventionné.



Vivendi, le plus gros fabriquant de culture (en incluant TOUTES les activités genre SFR & Co) c’est 58000 emplois ça parait beaucoup, mais PSA c’est genre 200 000 et c’est q’une toute petite partie des emplois de l’industrie “normale”.



Vouloir dire que la culture va remplacer l’industrie physique, c’est dire que l’eau gazeuse peut remplacer l’air que l’on respire.



C’est dingue qu’un mec si intelligent ne soit pas plus critique envers cet attardé de la SACEM qui n’y connait VRAIMENT rien.


Évidement je suis d’accord que MU servait à 99% pour héberger du contenu illégal et que le site n’aurai pas eu ce succès sinon.









Laurent_Chemla a écrit :



Megaupload a tout fait pour pousser ses utilisateurs à y héberger les contenus les plus populaires possibles (donc, en pratique, les derniers blockbusters et les musiques les plus commerciales) tout en effaçant ce qu’il considérait comme allant contre ses intérêts (en l’occurence face à des menaces des ayants droits mais ça ne change rien au fond).







C’est la que je ne suis pas forcement d’accord : megaupload n’a pas (ouvertement du moins) demandés aux utilisateurs d’y mettre des fichiers illegaux. Pour moi ça ressemble à un procès d’intention. Il y avait même un message comme quoi en envoyant un fichier on déclarait en posséder les droits… Cet avis est pour moi renforcé par l’absence de moteur de recherche sur le site.




On sent un point de vue raisonné et très au fait.

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p.s: c’est plaisant, d’avoir des précisions de l’interviewé dans les commentaires de l’article !!


Voila une bonne analyse et interview !

Merci.








TheDidouille a écrit :



Il me semble qu’en Europe l’industrie manufacturière crée et représente bien plus d’emploi que l’industrie culturel subventionné.



Vivendi, le plus gros fabriquant de culture (en incluant TOUTES les activités genre SFR & Co) c’est 58000 emplois ça parait beaucoup, mais PSA c’est genre 200 000 et c’est q’une toute petite partie des emplois de l’industrie “normale”.



Vouloir dire que la culture va remplacer l’industrie physique, c’est dire que l’eau gazeuse peut remplacer l’air que l’on respire.



C’est dingue qu’un mec si intelligent ne soit pas plus critique envers cet attardé de la SACEM qui n’y connait VRAIMENT rien.







Avec de la mesure on avance beaucoup plus vite mieux.









Sariote a écrit :



Pas de gestion de tracker ou de ratio déjà. La centralisation. Aucun paramétrage. Le chargement immédiat à partir du début.



(On s’est posé la question de savoir si on se rabattait sur autre chose mais finalement notre conso etait trop faible)







le chargement immédiat à partir du début : faut problème tous les clients on un mode pour charger les première partie en premier (ça existait déjà sur la mule)



la centralisation : heu j’utilisai 1 seul tracker !

la gestion du ratio : jamais eu de soucis perso je laisse en partage mon ratio monte tranquillement ! (je déteste le hit&run …. le but du torrent c’est le partage…)

et il existe des tracker sans ratio où seul le seedtime compte !







raymondp a écrit :



Ah mais l’offre n’est pas la même ! Sur les serveurs usenet payants tu as une offre pléthorique avec une disponibilité quasiment garantie, ce qui n’est pas le cas sur les torrents.

Comme quoi les gens veulent bien payer quand le “deal” leur parait équitable.







les usenet je m’en suit servit pendant un temps mais trop chiant à suivre à l’époque …



bref moi en torrent je trouve tout ce dont j’ai besoin/envie et tout ça gratuitement…



il est juste hors de question que je paye pour du contenue illégal ! (attention une payé une seedbox ce n’est pas la même chose pour moi ! car ce n’est pas en payant MU que tu permet aux autres d’accéder au contenu, avec une seedbox si car tu partage toi aussi)









TheDidouille a écrit :



Il me semble qu’en Europe l’industrie manufacturière crée et représente bien plus d’emploi que l’industrie culturel subventionné.



Vivendi, le plus gros fabriquant de culture (en incluant TOUTES les activités genre SFR & Co) c’est 58000 emplois ça parait beaucoup, mais PSA c’est genre 200 000 et c’est q’une toute petite partie des emplois de l’industrie “normale”.



Vouloir dire que la culture va remplacer l’industrie physique, c’est dire que l’eau gazeuse peut remplacer l’air que l’on respire.



C’est dingue qu’un mec si intelligent ne soit pas plus critique envers cet attardé de la SACEM qui n’y connait VRAIMENT rien.





<img data-src=" /> Si tu fais graver les CDs/DVD à la main, l’emploi dans ce secteur va exploser.<img data-src=" />



Bah, payer un compte premium sur Megaupload, c’était comme payer la licence globale que nous sommes nombreux à attendre =P


Très bonne analyse pour moi ! <img data-src=" />



Et j’aime bien cette partie :



“…À mon sens s’il se trompe c’est en croyant (naïvement je crois) que son pays va pouvoir conserver une industrie culturelle là où il a perdu toutes ses autres industries…”



Les ayants droit français défendent la chèvre et le loup avec “l’exception culturelle” d’un côté mais avec une industrie dominée par le modèle hégémonique américain, de l’autre côté.

Au final, nous (le choux) serons farcis d’une manière ou d’une autre.








theanthony33 a écrit :



Évidement je suis d’accord que MU servait à 99% pour héberger du contenu illégal et que le site n’aurai pas eu ce succès sinon.



C’est la que je ne suis pas forcement d’accord : megaupload n’a pas (ouvertement du moins) demandés aux utilisateurs d’y mettre des fichiers illegaux. Pour moi ça ressemble à un procès d’intention. Il y avait même un message comme quoi en envoyant un fichier on déclarait en posséder les droits… Cet avis est pour moi renforcé par l’absence de moteur de recherche sur le site.







MU a passé la frontière le jour où les utilisateurs ont été incités par des gains financiers à partager des choses populaires, sachant que MU n’est pas orienté sur de la création personnelle (comme peut l’être Youtube ou Dailymotion à la base, même si là aussi, il y a dérive).





Jean Noel Tronc directeur de la SACEM affirmait que les industries culturelles seraient en Europe un des derniers secteurs créateurs d’emplois.



Ben tiens, Jan-no, va dire aux gens qui sont licenciés qu’ils peuvent se reconvertir en ménestrel va <img data-src=" />








tAran a écrit :



Ben tiens, Jan-no, va dire aux gens qui sont licenciés qu’ils peuvent se reconvertir en ménestrel va <img data-src=" />







Ménestrel, ça voudrait dire avoir un minimum de talent musical…



Donc, pour revenir à une bonne soupe pseudo culturelle idéale pour faire gagner de l’argent à ceux qui tapent sur tout le monde pour protéger leurs profits et en considérant le contenu des vagues de licenciements, on arrive à :



Des papy band!



Oui, passé 50 ans, ce ne sont plus des “boys”…









Edtech a écrit :



Pour le moment je trouve tout ce que je veux sans payer. Mais sinon, je trouve hallucinant que la majorité des acteurs d’Internet (je parle de chacun de nous) voit Internet comme une source de profits.







Peut-être est-ce une question d’éducation ? La plupart des acteurs d’internet n’ont que connaissance très faible d’internet. Du coup il est facile de se laisser guider par les plus gros, qui eux, ont tout intérêt à avoir des cyberconsommateurs plutôt que des cybercitoyens.









ArchangeBlandin a écrit :



Ménestrel, ça voudrait dire avoir un minimum de talent musical…



Donc, pour revenir à une bonne soupe pseudo culturelle idéale pour faire gagner de l’argent à ceux qui tapent sur tout le monde pour protéger leurs profits et en considérant le contenu des vagues de licenciements, on arrive à :



Des papy band!



Oui, passé 50 ans, ce ne sont plus des “boys”…





<img data-src=" />



Le parfait contre-exemple est Didier Wampas <img data-src=" />



Effectivement quand on a du talent, tout est possible (enfin lui est un tout jeune retraité <img data-src=" /> ), au moins on ne pourra pas lui reprocher de se faire engraisser.



Quand on est mauvais on est mauvais, il faut vraiment être complètement niais ou se faire monter le bourrichon (ouéé t’es trop bon Kév’) pour croire vivre de sa passion et de son “talent”.



Si un artiste se fait plus pirater qu’acheter, je considère (dans mon esprit peut être un peu étriqué <img data-src=" /> ) que les gens ne misent pas un kopeck sur lui et qu’il est temps de penser à sa reconversion..



Florilège









Laurent_Chemla a écrit :



On dirait que Jérémie n’a pas eu le temps de corriger toutes mes fautes d’orthographe, j’en suis désolé pour les lecteurs.







Toutes mes excuses. Vraiment désolé <img data-src=" />



Jérémie Nestel









Dunaedine a écrit :



MU a passé la frontière le jour où les utilisateurs ont été incités par des gains financiers à partager des choses populaires, sachant que MU n’est pas orienté sur de la création personnelle (comme peut l’être Youtube ou Dailymotion à la base, même si là aussi, il y a dérive).





Ça pousse les gens à utilise MU plutôt qu’un concurrent. Est-ce si différent de Gaulois qui offre des magnets avec ses cordons bleus pour pousser le consommateur a les choisir eux plutôt que Père Dodu ?



Un propos des plus intéressant, quoi pousse à la réflexion individuelle/commune plutôt qu’à rester un bovin consommateur attendant l’idée-solution magique bien emballée prête à consommer.

<img data-src=" />








Dunaedine a écrit :



MU a passé la frontière le jour où les utilisateurs ont été incités par des gains financiers à partager des choses populaires, sachant que MU n’est pas orienté sur de la création personnelle (comme peut l’être Youtube ou Dailymotion à la base, même si là aussi, il y a dérive).







J’ai bien aimé l’analyse faites et compris le point de vue pris vis à vis de MU. Mais on en revient aux comparaisons classiques:

D’un point de vue philosophique le fabricant et/ou le vendeur d’armes peut être vu comme responsable/coupable des délits associés à ce qui lui a donné de la richesse, mais d’un point de vue légal c’est celui qui appuie la détente le coupable.



On peut discuter éternellement de la blancheur d’ame (ou sa noirceur) de l’hébergeur, et autres intermédiaires, qui certes profitent financièrement, mais ce ne sont pas eux qui mettent en ligne le contenu. (je ne parle même pas de ceux qui téléchargent)



Si on commence a voir à ce niveau de l’illégalité, alors toute la chaine est coupable: entre l’upload et le download, nous avons les FAI, les hébergeurs, les éditeurs de pub, les intermédiaires financiers, sans oublier les fabriquants de graveurs et les éditeurs de logiciel de copie. Au final on a un tout le monde est coupable.

Pourquoi donc taper sur MU en particulier? RS a beau faire le toutou il eut lui aussi la même gloire (financière, par extension), et je ne vois pas encore de flics fermer youtube qui est la vitrine actuelle du streaming et qui permet à ce jour de profiter illégalement de contenus protégés.



La loi doit s’appliquer quelque soit les bénéfices du délit au contrevenant, ou ses motivations. MU et MU seul a été inquiété a de tels niveaux.

RS



Jérémie Nestel a écrit :



a tout fait pour pousser ses utilisateurs à y héberger les contenus les plus populaires possibles (donc, en pratique, les derniers blockbusters et les musiques les plus commerciales) tout en effaçant ce qu’il considérait comme allant contre ses intérêts (en l’occurence face à des menaces des ayants droits mais ça ne change rien au fond). “



mais RS tourne encore.



Le 22/08/2012 à 15h 25

c’est quoi cette hargne anti hadopi?


Le 22/08/2012 à 15h 32







al_bebert a écrit :



je constate que l’on a, à peu près les même façon de voir le sujet :)



j’ai jamais compris les gens qui ont utiliser MU de façon payante ! payé pour du contenu illégal faut être quand même con je trouve.



par contre je pense que cella démontre bien possibilité de mettre en place une licence globale …



bien que je ne suis pas certain que ce modèle économique soit encore adapté à notre époque.





c’était pareil avec usenet mais c’est juste que les débits étaient meilleurs et on peut regarder un film en streaming.

quand dans l’entretien, on affirme que megaupload est un site pirate. Il se trompe.

MU ne fait que heberger des données et ces données ne sont pas toutes pirates. Il propose simplement un hébergement. aux internautes qui ont la possibilité de partager leurs données a tous gratuitement









olivier4 a écrit :



c’est quoi cette hargne anti hadopi?







En ce qui me concerne personnellement, bien que n’étant pas (encore ?) sous le joug de la HADOPI, ce qui me dérange, c’est :





  • Surveiller les échanges sur Internet (ce qui pour moi est inacceptable)

  • Dépenser des millions/ards d’euros de plus en plus rares pour un arsenal technique rapidement dépassé

  • Des flous juridiques et techniques à bien des niveaux (simple exemple : rémunération des FAI)

  • La sauvegarde à-tout-prix d’un modèle économique qui n’a pas été remis en question (si ça avait été le cas avec la conclusion “ok on le garde”, ç’aurait déjà été différent)

  • De l’entêtement des gens qui l’ont mis en place (ok, aussi de ceux qui s’y opposent. Il n’empêche que la Hadopi collectionne bien des casseroles)

  • De la propagande politique (e.g. les billets sur les péages, la désinformation…)

  • La stupidité du bousain (combien ça a rapporté à l’industrie musicale ? Je ne crois pas que ça rattrape le coût de la Hadopi, ni celui des procédures en justice par les ayants droits)



    Et probablement d’autres raisons encore, mais c’est à chaud ;-)



Le 22/08/2012 à 19h 48

mais si on s’intéresse a hadopi c’est tout le contraire puisque cela vise a interdire la surveillance la lutte anti contrefacon puis établir un dialogue entre les artistes et les internautes. en favorisant les solutions alternatives au piratage. Je sais que ca parait pompeux mais avant hadopi ce n’était pas mieux. On risquait très très gros.je me rappelle l”époque ou on chassait les pirates chez eux


Le 22/08/2012 à 20h 09

faux sur au moins megaupload: plateforme technique qui remplit une fonction: stockage de masse de contenu numérique avec haute dispo et si possible haut debit.


Je suis globalement assez d’accord avec l’analyse. Le discours economique qui l’emporte (trop souvent) sur le discours humaniste. Les chiffres sur l’humain…



Juste un bemol ici:



Il peuvent bien hurler à la conspiration s’ils veulent: si n’importe quel contrevenant au code de la route choppé par un gendarme gueule tout aussi fort que Kim Dotcom que c’est injuste et qu’on l’a pris au piège. So what.



Le probleme est ici que la situation est un poil plus tordu. MU n’etait pas tout blanc, mais la procedure americaine n’est pas nette non plus.

Pour ajuster sa comparaison, je propose les modifications suivantes:



Il peuvent bien hurler à la conspiration s’ils veulent: si n’importe quel contrevenant au code de la route choppé en France par une unite anti-terroriste americaine gueule tout aussi fort que Kim Dotcom que c’est injuste et qu’on l’a pris au piège. So what.



Et la, c’est d’un coup un peu moins caricatural. OK pour des actions en justice, mais le propre de la Justice est qu’elle doit etre plus irreprochable que les accuses. Sans quoi, le systeme entier perd sa legitimite. (Bon, je ne dis pas que chaque representant de la Justice doit etre individuellement irreprochable, juste que les procedures doivent etre suivies.)








olivier4 a écrit :



mais si on s’intéresse a hadopi c’est tout le contraire puisque cela vise a interdire la surveillance la lutte anti contrefacon puis établir un dialogue entre les artistes et les internautes. en favorisant les solutions alternatives au piratage. Je sais que ca parait pompeux mais avant hadopi ce n’était pas mieux. On risquait très très gros.je me rappelle l”époque ou on chassait les pirates chez eux





Aux Etats-Unis, peut-etre. En France, c’est reste extremement anecdotique…

Tout ce qu’on a gagne avec HADOPI, c’est plus d’insecurite. Pour rappel, il y a eu ajout d’une procedure pour “non securisation de connexion” (la douce blague) et non remplacement de la procedure pour contrefacon. Le fait que ca reste inapplique en pratique montre cependant que, meme ainsi, les ayants-droits n’ont pas eu le merveilleux automate dont ils revaient.



Alors je vais etre gentil et me dire que ton commentaire est a lire au second degre.



Le 23/08/2012 à 00h 32







wormidable a écrit :



Je suis globalement assez d’accord avec l’analyse. Le discours economique qui l’emporte (trop souvent) sur le discours humaniste. Les chiffres sur l’humain…



Juste un bemol ici:



Le probleme est ici que la situation est un poil plus tordu. MU n’etait pas tout blanc, mais la procedure americaine n’est pas nette non plus.

Pour ajuster sa comparaison, je propose les modifications suivantes:



Et la, c’est d’un coup un peu moins caricatural. OK pour des actions en justice, mais le propre de la Justice est qu’elle doit etre plus irreprochable que les accuses. Sans quoi, le systeme entier perd sa legitimite. (Bon, je ne dis pas que chaque representant de la Justice doit etre individuellement irreprochable, juste que les procedures doivent etre suivies.)





d’un autre coté, l’humanisme c’est aussi le droit a la propriété intellectuelle.

Or télécharge un cd et le graver. ce n’est peut être pas un vol mais c’est une contrefacon. Je prends des droits qui ne m’appartiennent pas

Si par exemple je télécharge la dernière version de Windows et que je cracke le logiciel , c’est illégal et je suis un pirate.Pourtant on le tolère. Cependant je n’ai pas le droit alors pourquoi on devrait autoriser le téléchargement et la copie illicite d’œuvres musicales?

pour ma part je ne suis pa contre hadopi, j’étais opposé au début car j’étais un gros téléchargeur. Depuis il y a youtube et on peutse passer de cd grace au haut débit.. je pense qua partir de là il doit y avoir un respect du droit et des artistes



Par exemple je trouve dégueulasse de télécharger un album ou un film qui vient de sortir. Il devrait y avoir une sorte de valeur marchande en fonction de la durée de vie d’ un produit.

plus l’œuvre est récente plus il faut etre dur que ce soit pour les musiques, les films, les jeux video et les logiciels

cependant le téléchargement est aussi un droit et on doit pouvoir le tolérer tout en proposant ds solutions alternatives au p2p et a mégaupload









wormidable a écrit :



Je suis globalement assez d’accord avec l’analyse. Le discours economique qui l’emporte (trop souvent) sur le discours humaniste. Les chiffres sur l’humain…



Juste un bemol ici:



Le probleme est ici que la situation est un poil plus tordu. MU n’etait pas tout blanc, mais la procedure americaine n’est pas nette non plus.

Pour ajuster sa comparaison, je propose les modifications suivantes:



Et la, c’est d’un coup un peu moins caricatural. OK pour des actions en justice, mais le propre de la Justice est qu’elle doit etre plus irreprochable que les accuses. Sans quoi, le systeme entier perd sa legitimite. (Bon, je ne dis pas que chaque representant de la Justice doit etre individuellement irreprochable, juste que les procedures doivent etre suivies.)







Je suis d’accord, les propos et les comparaisons qui sont faites dans l’interview relèvent vraiment de discussions de comptoirs. Le coup du code de la route c’est très fort quand même.





Megaupload, dans ce cadre historique, n’est que le dernier avatar des vendeurs de CD pirates qu’on trouvait un temps sur tous les marchés: il fait du profit en vendant quelque chose qu’il n’a pas le droit de vendre, un point c’est tout.



Non justement pas un point c’est tout. C’est beaucoup plus complexe que ça. Et la comparaison avec les vendeurs de CD pirates est vraiment foireuse. Vous avez bien compris que c’est pas Megaupload qui upload un film illégal sur sa plateforme ? Je dis pas que Megaupload est tout blanc dans l’histoire mais ces raccourcis simpliste et ces comparaisons foireuses c’est vraiment un outil de manipulation des idées abjects.









olivier4 a écrit :



d’un autre coté, l’humanisme c’est aussi le droit a la propriété intellectuelle.

Or télécharge un cd et le graver. ce n’est peut être pas un vol mais c’est une contrefacon. Je prends des droits qui ne m’appartiennent pas

Si par exemple je télécharge la dernière version de Windows et que je cracke le logiciel , c’est illégal et je suis un pirate.Pourtant on le tolère. Cependant je n’ai pas le droit alors pourquoi on devrait autoriser le téléchargement et la copie illicite d’œuvres musicales?

pour ma part je ne suis pa contre hadopi, j’étais opposé au début car j’étais un gros téléchargeur. Depuis il y a youtube et on peutse passer de cd grace au haut débit.. je pense qua partir de là il doit y avoir un respect du droit et des artistes



Par exemple je trouve dégueulasse de télécharger un album ou un film qui vient de sortir. Il devrait y avoir une sorte de valeur marchande en fonction de la durée de vie d’ un produit.

plus l’œuvre est récente plus il faut etre dur que ce soit pour les musiques, les films, les jeux video et les logiciels

cependant le téléchargement est aussi un droit et on doit pouvoir le tolérer tout en proposant ds solutions alternatives au p2p et a mégaupload







Ceux qui ont créés le droit d’auteur ont clairement dit qu’ils devaient s’effacer devant l’intérêt de la société. De plus, ce droit a été fait pour défendre les auteurs, les créateurs CONTRE les éditeurs, qui étaient ceux qui vendaient les oeuvres pour leur bénéfice sans donner une miette à l’auteur. De nos jours la PI protège surtout les éditeurs, les droits des auteurs se sont réduits à peau de chagrin, et la société derrière dans son ensemble en prend plein la gueule (blocage de son évolution, accès à la culture inutilement complexifié et coûteux…). Nous avons donc une inversion complète de la logique fondamentale de ces droits.



Ensuite le téléchargement n’est pas de la contrefaçons. Dans la contrefaçons, il faut quand faire passer un produit pour ce qu’il n’est pas, avec revente. Dans le téléchargement, on te fait rarement croire que c’est l’original, et dans ce cas on doit viser la plateforme, pas le client. Avec le P2P, il n’y a aucun aspect marchand. C’est ni plus ni moins que le genre de services que pourrait fournir une médiathèque en beaucoup plus pratique. On devrait donc interdire les médiathèques?



Le 23/08/2012 à 08h 35

le fait de télécharger une œuvre et la recopier est une contrefacon dapres la loi;

quand la médiatique propose des cd . ce n’est pas une contrefacon puisqu’ils ont le droit de faire ds prets.








olivier4 a écrit :



d’un autre coté, l’humanisme c’est aussi le droit a la propriété intellectuelle.





Deja, le premisse est faux: l’humanisme encourage plutot le partage de la connaissance que sa restriction. La “Propriete Intellectuelle” etait une exception a sa creation, un monopole temporaire sur une creation pour encourager les createurs (en leur permettant de tirer remuneration de leur ouvrage).

L’idee etait en particulier de proteger les auteurs contre tout ceux qui faisaient un usage commercial direct (diffusion, interpretation) ou indirect (publicite, ambiance) de leurs oeuvres. Mais l’idee restait que, je cite Victor Hugo: “ Si l’un des deux droits, le droit de l’écrivain et le droit de l’esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l’écrivain, car l’intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous.” Ca, c’etait de l’humanisme.



Aujourd’hui, les editeurs, ceux contre qui le droit d’auteur etait cense proteger les auteurs, sont les principaux beneficiaires de ce domaine du droit. Et leur idee serait plus de sacrificier le “droit de l’esprit humain”. Et je ne dis pas ca sans fondement: au fil des annees, ils ont etendu la duree de leurs “droits temporaires” avec l’ambition de nier a terme le concept meme de “domaine public” (qui, je le rappelle, etait suppose etre la regle generale).





Or télécharge un cd et le graver. ce n’est peut être pas un vol mais c’est une contrefacon. Je prends des droits qui ne m’appartiennent pas

Si par exemple je télécharge la dernière version de Windows et que je cracke le logiciel , c’est illégal et je suis un pirate.Pourtant on le tolère. Cependant je n’ai pas le droit alors pourquoi on devrait autoriser le téléchargement et la copie illicite d’œuvres musicales?



Effectivement, le droit actuel assimile la copie sans licence a une contrefacon. (Ce n’en est pas exactement une, mais cela tombe sous le meme regime juridique. Du moins, pour ce que j’en ai compris.)

Apres, il y a plusieurs elements a prendre en compte. Outre que l’immense majorite de ces partages ne sont pas a visee commerciale, ni directe ni indirecte, peu de gens considerent differemment le partage d’une copie de Windows et celle d’un fichier musical. Il y en a bien une entre les deux “creations”, dans leurs formes comme dans leurs finalites. Mais la principale difference est dans le traitement effectue par les “ayants-droits”. Si certains editeurs de logiciels ont une tolerance pour le piratage (typiquement Microsoft), cela ne regarde qu’eux.

Cette partie du commentaire n’est donc pas vraiment fondee.



Le 24/08/2012 à 00h 47

si il y a une chose inspérable del’humanisme c’est le droit de propriété qui est un des libertés les plus fondamentales inscrites dans les droits de l’homme. Le libre partage et la libre circulation sans restrictions des données ce n’est pas de l’humanisme ca s’appelle de l’anarchie qui prone l’abolition de la propriété privée.Apres si on veut faire partager les connaissances ou la culture pour tous. Je veux bien mais pas aux détriments des libertés et si la culture ne s’achete pas, ca neveut pas dire que ca doit être diffusé gratuitementdéja parcequ’une œuvre a une valeur artistique et c’est une marchandise qui se vend et s’achete.

Ell doit etre dispo pour tous ce qui n’est pas la même chose.

Il serait absurdede croire que grace a internet, maintenant nous vivons dans un monde ou tout devient libre et gratuit.


Le 24/08/2012 à 06h 57

“Et leur idee serait plus de sacrificier le “droit de l’esprit humain”. Et je ne dis pas ca sans fondement: au fil des annees, ils ont etendu la duree de leurs “droits temporaires” avec l’ambition de nier a terme le concept meme de “domaine public” (qui, je le rappelle, etait suppose etre la regle generale). “



ou est l’esprit humain a vouloir télécharger gratuitement et illégalement un album ou un jeu video ? l’esprit humain ce serait par commencer à respecter le travail des artistes des auteurs en achetant son œuvre. au lieu de la pirater


XiX





olivier4 a écrit :



si il y a une chose inspérable del’humanisme c’est le droit de propriété qui est un des libertés les plus fondamentales inscrites dans les droits de l’homme. Le libre partage et la libre circulation sans restrictions des données ce n’est pas de l’humanisme ca s’appelle de l’anarchie qui prone l’abolition de la propriété privée.





Pourtant, ce n’est pas ce que dit Victor HUGO, un des grand humaniste du XIXè <img data-src=" />

Qui croire ? <img data-src=" />



Le 24/08/2012 à 16h 17

On a vu ce que c’était le communisme.








olivier4 a écrit :



On a vu ce que c’était le communisme.





<img data-src=" />

Que tentes-tu d’exprimer :




  • Victor Hugo était un communiste

  • l’humanisme mène au communisme

  • autre ?



Le 25/08/2012 à 14h 00

je dis ni l’un ni l’autre

Je crois qu’il faut distinguer l’humanisme théorique et l’humanisme moderne en tant que doctrine a la base de l’état moderne et démocratique.

A partir de la je ne dis pas que hugo est un communiste que l’humanisme conduit au communisme mais que si on exclut le droit de propriété, alors on prone la révolution ou ca devient l’anarchie



Nous avons souligné dès le début qu’il existait deux visions de la société, une vision mécaniciste et une vision humaniste. Bien évidemment, la première vision est celle des constructivistes. Mais nous le savons, les libéraux pragmatiques ou utilitaristes sont également proches de cette vision : ils se fixent des objectifs collectifs, mais ils considèrent que, d’un point de vue pratique, il est parfois préférable de laisser faire les individus. Comme Friedrich Hayek l’a souligné, la véritable distinction n’est pas la distinction habituelle entre les socialistes et les conservateurs (ou la droite et la gauche), mais entre les constructivistes et les libéraux, c’est-à-dire entre ceux qui pensent possible de « construire » une société et ceux qui pensent qu’il faut laisser agir les individus sans que l’on puisse savoir ce qu’il en résultera. Pascal Salin, Libéralisme.








olivier4 a écrit :



je dis ni l’un ni l’autre

Je crois qu’il faut distinguer l’humanisme théorique et l’humanisme moderne en tant que doctrine a la base de l’état moderne et démocratique.

A partir de la je ne dis pas que hugo est un communiste que l’humanisme conduit au communisme mais que si on exclut le droit de propriété, alors on prone la révolution ou ca devient l’anarchie





Je n’ai toujours pas compris ta tirade sur le communisme en réponse à une citation d’un défenseur de la propriété littéraire, mais passons.

Note que tu es le seul à parler d’exclure le droit de propriété.

Continue à faire comme si le droit de propriété intellectuelle tel que définit actuellement par la loi est aussi naturel que le droit de propriété matériel. Comme si ce droit de proprieté intellectuelle n’est pas un compromis entre l’encouragement à la création et sa valorisation amené à être remis en cause.

Tu n’as pas encore dit que limiter à 70 ans après la mort de l’artiste les droits exclusifs des modalités de reproduction était une spoliation des droits de propriété, ni qu’il est évident que ça relève de la loi et non du contrat.



C’est étrange, je n’ai rien contre la rémunération des créateurs, mais quand je vois un film de 70 ans en location VOD à 3,00 €, j’ai comme une impression de rente liée à un privilège.

Continuons, mais ne compte pas sur moi pour défendre le droit naturel à la propriété quand il va à l’encontre de mes droits fondamentaux.











Nous avons souligné dès le début qu’il existait deux visions de la société, une vision mécaniciste et une vision humaniste. Bien évidemment, la première vision est celle des constructivistes. Mais nous le savons, les libéraux pragmatiques ou utilitaristes sont également proches de cette vision : ils se fixent des objectifs collectifs, mais ils considèrent que, d’un point de vue pratique, il est parfois préférable de laisser faire les individus. Comme Friedrich Hayek l’a souligné, la véritable distinction n’est pas la distinction habituelle entre les socialistes et les conservateurs (ou la droite et la gauche), mais entre les constructivistes et les libéraux, c’est-à-dire entre ceux qui pensent possible de « construire » une société et ceux qui pensent qu’il faut laisser agir les individus sans que l’on puisse savoir ce qu’il en résultera. Pascal Salin, Libéralisme.



Je n’ai pas le niveau, je te laisse entre les mains de Ph11.

Juste une question : qu’a dit Friedrich Hayek sur la propriété intellectuelle ?



Le 26/08/2012 à 15h 26







_fefe_ a écrit :



Je n’ai toujours pas compris ta tirade sur le communisme en réponse à une citation d’un défenseur de la propriété littéraire, mais passons.

Note que tu es le seul à parler d’exclure le droit de propriété.

Continue à faire comme si le droit de propriété intellectuelle tel que définit actuellement par la loi est aussi naturel que le droit de propriété matériel. Comme si ce droit de proprieté intellectuelle n’est pas un compromis entre l’encouragement à la création et sa valorisation amené à être remis en cause.

Tu n’as pas encore dit que limiter à 70 ans après la mort de l’artiste les droits exclusifs des modalités de reproduction était une spoliation des droits de propriété, ni qu’il est évident que ça relève de la loi et non du contrat.



C’est étrange, je n’ai rien contre la rémunération des créateurs, mais quand je vois un film de 70 ans en location VOD à 3,00 €, j’ai comme une impression de rente liée à un privilège.

Continuons, mais ne compte pas sur moi pour défendre le droit naturel à la propriété quand il va à l’encontre de mes droits fondamentaux.











Je n’ai pas le niveau, je te laisse entre les mains de Ph11.

Juste une question : qu’a dit Friedrich Hayek sur la propriété intellectuelle ?





selon toi et mon interlocuteur en face, l’humanisme c’est le partage. aux détriments du droit de propriété.j’ai juste expliqué que l’humanisme prone le contraire et que sinon ca conduit au communisme ou lanarchie qui demande l’abolition de la propriété privée









olivier4 a écrit :



selon toi et mon interlocuteur en face, l’humanisme c’est le partage. aux détriments du droit de propriété…





Alors continue à défendre le droit de propriété intellectuelle tel que tu l’entends.

Bonne chance.