Le lancement de Disney+ repoussé au 7 avril à la demande du gouvernement (et d'Orange)

Le lancement de Disney+ repoussé au 7 avril à la demande du gouvernement (et d’Orange)

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David Legrand

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22/03/2020 5 minutes
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Le lancement de Disney+ repoussé au 7 avril à la demande du gouvernement (et d'Orange)

Se voulant rassurant sur l'état des réseaux français depuis le début du confinement, le gouvernement multiplie les signaux contradictoires, appelant au « civisme » des utilisateurs, certaines plateformes de vidéo à réduire la qualité d'image ou... Disney+ à ne pas se lancer en France. Une demande « poussée » par Stéphane Richard, PDG d'Orange.

« Encore un peu de patience pour nos fans français, notre service de streaming Disney+ arrive bientôt » annonçait hier soir le compte Twitter du service de SVOD. Dans la soirée, Cédric O se félicitait « cette décision difficile mais responsable, qui permettra aux fans de profiter de leurs programmes favoris sans risque pour la connexion de tous  ».

Une décision prise par l'entreprise américaine « à la demande du gouvernement français ». Car si ce dernier assure depuis des jours, et le début du confinement, que l'infrastructure des FAI est parfaitement capable de tenir la charge, il multiplie les actions allant dans un sens parfaitement opposé, en ne visant qu'un type d'acteurs : les services de streaming vidéo.

« Le réseau va parfaitement bien », mais...

Ainsi, les autres activités, qui peuvent elles aussi nécessiter énormément de bande passante, sont mises de côté dans le discours gouvernemental, et ne semblent pas poser de problème au Secrétaire d'État. Ce, même si elles fonctionnent à plein débit contrairement aux flux vidéos qui n'occupent que quelques dizaines de Mb/s dans le cas de la 4K. 

Mais pourquoi ne pas avoir demandé à Disney+ de réduire la qualité d'image comme à Netflix ou YouTube ? Tout d'abord, il faut savoir que cette volonté de retrait n'est pas une idée du gouvernement, qui relaie ici simplement une demande, non pas de la Fédération Française des Télécoms, qui ne s'est pas exprimée publiquement sur le sujet, mais d'Orange.

Dans Les Échos, Grégory Rabuel (directeur général de SFR Télécom) ajoute ce matin que « les opérateurs télécoms ont demandé à Bercy de discuter avec Disney + pour différer ce lancement », sans pour autant l'exprimer publiquement depuis. Après quelques bruits de couloir allant dans ce sens dans la presse ici et là en début de semaine, c'est le PDG d'Orange qui est sorti du bois sur le sujet hier chez nos confrères du Figaro : « Le lancement de Disney + est un sujet de préoccupation. Nous ne voulons pas empêcher nos compatriotes de se divertir, mais il faut mesurer le risque que l’on prend ».

Faire rentrer Disney+ dans le rang

« Le mode de distribution de Disney n’est pas contrôlé par les opérateurs. Le lancement de Disney va être en OTT, sans aucun contrôle de notre part. J’en ai parlé aux autorités, j’ai saisi Bercy et l’Autorité des télécoms (Arcep). Peut-être qu’un report de quelques semaines du lancement de Disney + serait opportun » confie-t-il à nos confrères. 

En creux, on comprend qu'au-delà du risque pris par le mode de diffusion de Disney+, c'est l'absence d'accord, qu'il soit commercial ou technique (les deux étant en général lié) qui pose problème. Cela n'était déjà pas du goût des opérateurs qui se plaignaient il y a peu du montant du chèque demandé par Canal+ (qui distribue Disney+ en France aux tiers). Mais c'est surtout le point technique qui est mis en avant pour justifier de cette demande et la rendre audible.

C'est d'ailleurs le très respecté Jean-Luc Vuillemin, Directeur Réseaux et Services internationaux d'Orange qui en fait le SAV sur Twitter, expliquant que « Disney "tire" via des CDN interconnectés partout en Europe sur les réseaux internationaux Orange, ca fait pas la même chose en terme de traffic et d’éléments impactés », par rapport à des acteurs qui ont pu avoir des pratiques similaires mais avec qui les FAI ont fini par s'entendre, tels que Netflix.

Pour Nicolas Guilllaume, PDG de Netalis et secrétaire de l'Association des opérateurs télécoms alternatifs (AOTA), il y a là un sujet de désaccord : « le lancement ne pose pas de problème dans les autres pays sauf en France. Donc je pense qu'il y a de l'argumentaire un petit peu trop fumeux malgré tout. Le politique est manipulé. [...] Il va peut-être falloir se poser un jour la question du prix du peering privé avec les grands opérateurs qui est un facteur bridant l'innovation et qui risque en plus de mettre à mal les réseaux. Cette pression sur les OTT est anormale » indique-t-il sur Twitter.

Un nouveau rapport de force

Ce report fait dans tous les cas bien les affaires des FAI qui, n'ayant pas ce flux à gérer, n'auront pas à agir en cas de problème, et donc à subir le mécontentement de leurs clients. Ici, c'est Disney+ qui doit passer pour celui qui allait engorger l'internet français de manière irresponsable, avant d'être stoppé par le gouvernement, alerté par Orange.

La séquence qui s'ouvre est donc celle de la mise en place d'une solution. Canal+, Disney+ et les FAI français ont donc 15 jours pour se mettre d'accord. Ces derniers ont une nouvelle arme à leur disposition : la possibilité de demander le report du lancement jusqu'à la fin du confinement, qui devrait durer encore quelques semaines, voire jusqu'à l'été. 

Chacun va donc faire valoir ses droits et, espérons-le, trouver un terrain d'entente d'ici le 7 avril prochain.

Écrit par David Legrand

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« Le réseau va parfaitement bien », mais...

Faire rentrer Disney+ dans le rang

Un nouveau rapport de force

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Commentaires (105)








Next Inpact a écrit :



Ainsi, les autres activités, qui peuvent elles aussi nécessiter énormément de bande passante, sont mises de côté dans le discours gouvernemental, et ne semblent pas poser de problème au Secrétaire d’État.



Quelles sont ces autres activités si gourmandes ? Il me semble pourtant bien que c’est la vidéo qui occupe la majorité de la bande passante sur les réseaux français.







Next Inpact a écrit :



Ce, même si elles fonctionnent à plein débit contrairement aux flux vidéos qui n’occupent que quelques dizaines de Mb/s dans le cas de la 4K



Euh, quelques dizaines de Mb/s, c’est vraiment beaucoup hein, multiplié par le nombre d’utilisateurs, et le fait que ça dure facilement des heures et ce régulièrement.



Je ne vois que le téléchargement de jeu qui puisse se montrer gourmand dans cette échelle, et je pense que c’est quand-même loin derrière, parce que les jeux de plus de 50 Go ne sont pas la majorité, durent normalement au moins 5h, et sont pratiqués par beaucoup moins de monde que le visionnage de vidéo.



Bref, quelque chose m’échappe dans cette analyse. Je n’ai pas l’impression que le gouvernement se trompe de cible. Mais peut-être que c’est moi qui ait raté un épisode…



Donc le confinement s’arrêtera le 7 avril !


Hier soir j’ai voulu regarder un film en VOD sur Orange (fibre), ça n’a pas marché (service momentanément indisponible). Ce matin par curiosité j’ai fait un essai, aucun souci. Donc les problèmes de saturation des services, on les a déjà.


J’aimerais bien connaitre la part de bande passante allouée à la télévision, type de consommation dont on ne parle jamais…

Curieux que nos dirigeants ne recommandent pas l’utilisation de la TNT pour ceux qui le peuvent.


J’ai cherché un peu, pas trouvé de chiffres.

J’ai lu par contre que Netflix représenterait 23% du trafic à lui seul http://www.leparisien.fr/high-tech/pourquoi-netflix-represente-un-quart-du-trafi… ce qui me parait énorme.

Et, dans ce cas, combien pour la TV ?!








lsdYoYo a écrit :



J’aimerais bien connaitre la part de bande passante allouée à la télévision, type de consommation dont on ne parle jamais…

Curieux que nos dirigeants ne recommandent pas l’utilisation de la TNT pour ceux qui le peuvent.



Comme dit dans les commentaires d’une news précédente, la bande passante consommée par la TV est fixe et ne dépend pas du nombre d’utilisateurs. Les flux TV transitent en multicast, donc ils ne sont pas dupliqués et arrivent en permanence au plus près des clients, même si ces derniers ne les utilisent pas.



Donc quelle que soit la quantité de bande passante qu’ils utilisent, celle-ci est fixe et déjà allouée par les opérateurs, sans risque d’augmentation quoi qu’il arrive.







lsdYoYo a écrit :



J’ai cherché un peu, pas trouvé de chiffres.

J’ai lu par contre que Netflix représenterait 23% du trafic à lui seul http://www.leparisien.fr/high-tech/pourquoi-netflix-represente-un-quart-du-trafi… ce qui me parait énorme.



A l’inverse de la TV, les flux Netflix sont dupliqués pour chaque personne qui les utilisent, c’est pourquoi ils pèsent beaucoup dans le trafic global. Le pourcentage que tu donnes me paraît correct, pour l’ensemble du trafic vidéo (pas seulement Netflix mais sans la TV) il me semble que ça représente plus de 60 % du trafic mondial.



Les flux vidéo sont limités en débit par essence, contrairement à d’autres. Par exemple quand je télécharge des mises à jour, des jeux ou leurs patchs, des pilotes, … j’utilise la connexion à plein (sous réserve de la capacité du serveur) ce qui n’est pas le cas avec un flux vidéo (sauf quand la connexion est elle-même le facteur de bridage). 



Après la question c’est : qu’est-ce que l’ont veut limiter et sur quels critères ? Le gouvernement ne peut pas dire à la foi qu’il n’y a pas de souci (ce qui est faux), et viser certains acteurs sans les nommer, ne pas détailler de critère précis et les raisons de ces choix, etc.



S’il y a un problème de congestion des réseaux, tout est déjà en place pour le gérer. Si le gouvernement détecte des points de tension en étant alerté par les FAI et veut agir de manière proactive, soit, mais qu’il détaille ces éléments et dans quelle mesure tel ou tel cas est problématique. On ne peut pas faire de la politique, ou tout du moins prendre des décisions en 140280 caractères et ne jamais aller plus loin.



Parce que quand on apprendra que tout va mieux parce que tout le monde a trouvé un accord, celui qui aura l’air bête, c’est avant tout celui qui a cautionné tout ça ;)



 





Witcher a écrit :



Donc le confinement s’arrêtera le 7 avril !





J’ai comme un doute <img data-src=" />

&nbsp;



lsdYoYo a écrit :



J’aimerais bien connaitre la part de bande passante allouée à la télévision, type de consommation dont on ne parle jamais…

Curieux que nos dirigeants ne recommandent pas l’utilisation de la TNT pour ceux qui le peuvent.





La TV n’est pas diffusée de la même manière, c’est un flux prédictible, identique pour tout le territoire à un instant “t”. Le broadcast est fait pour ça, à l’inverse de l’unicast utilisé pour d’autres flux et qui pose souci.



Il me semble que l’IPTV ne sature pas le backbone des FAI : si je ne dis pas de bêtises, le flux TV est mutualisé jusqu’au NRA (c’est du multicast).

Pas besoin d’envoyer 100 fois le flux d’une même chaîne de Paris à Marseille, il n’y a que sur la boucle locale que le signal est dupliqué (et encore, en fibre avec le GPON, c’est même pas sûr).



Pour le replay par contre, c’est 1 flux par abonné, forcément.



Edit : multi-grilled <img data-src=" />


Exact:

La TV en adsl est fibre est en multicast jusqu’au NRA/NRO (central téléphonique pour simplifier). Ensuite, chaque utilisateur a le flux TV qui arrive chez lui avec sa ligne. On a donc un flux avec toutes les chaines 1 fois jusqu’au central (multicast).


Alors, fondamentalement, si les gens confinés regardent netflix en 1080 ou disney +, faudra m’informer de la grosse différence pour le réseau.



Est-ce que disney fait quelque chose de différent par rapport&nbsp; à netflix ? Est-ce que leur datacenter pour la France est super mal placé par rapport à l’agencement des réseaux ?

Ou c’est juste une histoire de sous qui devrait se régler totalement autrement qu’avec le jeu merdique du peering actuel ?








David_L a écrit :



Les flux vidéo sont limités en débit par essence, contrairement à d’autres. Par exemple quand je télécharge des mises à jour, des jeux ou leurs patchs, des pilotes, … j’utilise la connexion à plein (sous réserve de la capacité du serveur) ce qui n’est pas le cas avec un flux vidéo (sauf quand la connexion est elle-même le facteur de bridage).&nbsp;



J’ai bien noté ce détail, mais je trouve les gros téléchargements trop peu nombreux (en volume et nombre d’utilisateurs) pour risquer de

provoquer des congestions durables. Peut-être qu’une grosse mise à jour d’un jeu très utilisé pourrait provoquer une congestion de quelques heures, mais ça rentrera vite dans l’ordre au fur et à mesure que les gens le termineront, et il n’y en aura pas une autre le lendemain.



Alors que la vidéo touche énormément de monde, et même si elle est plus limitée, répartie et prévisible en débit, elle représente un volume tel qu’une augmentation de son utilisation implique une augmentation de charge constante, susceptible elle de provoquer des congestions non plus temporaires, mais permanentes. Il n’y a qu’à voir ce qu’il s’était passé à l’époque avec Free et ses peering moisis, ça ne ramait pas de temps en temps, mais en permanence.



Et à part ça il n’y a aucun autre usage suffisamment lourd et répandu pour risquer de mettre à mal le réseau. Même les mises à jour Windows, qui ne sont pas si nombreuses que ça, et les plus grosses sont distribuées de manière répartie dans le temps par Microsoft.



Ils veulent récupérer de la bande passante en limitant le gaspillage ?

Pourquoi ne pas en profiter en commençant par tenter d’éradiquer les parasites qui inondent nos boites mails de spam ?

Au niveau mondial la bande passante perdue à cause de ce fléau doit être colossal.








ArchangeBlandin a écrit :



Alors, fondamentalement, si les gens confinés regardent netflix en 1080 ou disney +, faudra m’informer de la grosse différence pour le réseau.



Est-ce que disney fait quelque chose de différent par rapport&nbsp; à netflix ? Est-ce que leur datacenter pour la France est super mal placé par rapport à l’agencement des réseaux ?

Ou c’est juste une histoire de sous qui devrait se régler totalement autrement qu’avec le jeu merdique du peering actuel ?



Je pense que la diffusion du contenu vers la France et l’interconnexion de Disney+ avec les FAI français est moins efficace que celle de Netflix ou Google, vu qu’ils sont en phase de démarrage. Il y a aussi apparemment une histoire de sous mais je ne suis pas assez renseigné pour dire laquelle.



Du côté du gouvernement, je crois qu’il y a aussi le fait que, comme ils n’ont pas encore commencé à diffuser, c’est simple de leur demander d’attendre avant de commencer. Alors qu’on ne peut pas demander à Netflix, Amazon ou Google, qui diffusent déjà depuis longtemps et auxquels tout le monde est habitué, d’arrêter temporairement les diffusions.







Guinnness a écrit :



Ils veulent récupérer de la bande passante en limitant le gaspillage ?

Pourquoi ne pas en profiter en commençant par tenter d’éradiquer les parasites qui inondent nos boites mails de spam ?

Au niveau mondial la bande passante perdue à cause de ce fléau doit être colossal.



Non, ça ne représente absolument rien par rapport au trafic global. Ca représente beaucoup par rapport au trafic des e-mails seuls, mais un e-mail est très petit, et donc le trafic total des e-mails ne représente rien. En plus, il ne suffit pas de adresser à quelques acteurs connus pour supprimer le spam, c’est très compliqué à faire.









ArchangeBlandin a écrit :



Alors, fondamentalement, si les gens confinés regardent netflix en 1080 ou disney +, faudra m’informer de la grosse différence pour le réseau.



Est-ce que disney fait quelque chose de différent par rapport  à netflix ? Est-ce que leur datacenter pour la France est super mal placé par rapport à l’agencement des réseaux ?

Ou c’est juste une histoire de sous qui devrait se régler totalement autrement qu’avec le jeu merdique du peering actuel ?





C’est une histoire de sioux à plusieurs niveaux.




  • niveau peering

  • niveau câbles (orange propriétaire ou co-propriétaire de pas mal de cables)

  • niveau opérateur (distribution via relay opérateurs comme Netflix)

  • niveau Disney (faire payer l’utilisation des tuyaux par le service)





    Inodemus a écrit :



    Et à part ça il n’y a aucun autre usage suffisamment lourd et répandu pour risquer de mettre à mal le réseau. Même les mises à jour Windows, qui ne sont pas si nombreuses que ça, et les plus grosses sont distribuées de manière répartie dans le temps par Microsoft.





    Steam et les plateformes de jeux avec des DL de 5Go par jeux presque tous les jours pour les updates et les 50 à 150Go a télécharger pour installer les jeux.

    Lundi dernier, Steam a cumulé plus de 20 millions de connexions simultanées sur ses serveurs, une bonne partie a du faire des mises à jour au passage ou télécharger des jeux (en plus y’a des prom en ce moment sur les plateformes).

    Dans quelques jours y’aura les MAJ appel (iOS, iPadOS, et MacOS), qui pareil vont bouffer aussi de la BP.



    Et enfin, le nerf de la guerre.. le partage des thunes entre les uns et les autres (Disney, Canal, les opérateurs).

    A priori, Disney utliserai AWS pour son transite, sachant qu’ils ont du DC sur Paris, je suis pas certain de certaines déclarations de nos FAI… Congestion aux heures de pointes 18h-22h oui, mais pas que par la SVOD.









the_Grim_Reaper a écrit :



C’est une histoire de sioux à plusieurs niveaux.




  • niveau peering

  • niveau câbles (orange propriétaire ou co-propriétaire de pas mal de cables)

  • niveau opérateur (distribution via relay opérateurs comme Netflix)

  • niveau Disney (faire payer l’utilisation des tuyaux par le service)



    Steam et les plateformes de jeux avec des DL de 5Go par jeux presque tous les jours pour les updates et les 50 à 150Go a télécharger pour installer les jeux.

    Lundi dernier, Steam a cumulé plus de 20 millions de connexions simultanées sur ses serveurs, une bonne partie a du faire des mises à jour au passage ou télécharger des jeux (en plus y’a des prom en ce moment sur les plateformes).

    Dans quelques jours y’aura les MAJ appel (iOS, iPadOS, et MacOS), qui pareil vont bouffer aussi de la BP.



    Et enfin, le nerf de la guerre.. le partage des thunes entre les uns et les autres (Disney, Canal, les opérateurs).

    A priori, Disney utliserai AWS pour son transite, sachant qu’ils ont du DC sur Paris, je suis pas certain de certaines déclarations de nos FAI… Congestion aux heures de pointes 18h-22h oui, mais pas que par la SVOD.



    https://www.zdnet.fr/blogs/digital-home-revolution/netflix-consomme-15-de-la-ban…

    Ça date un peu mais pour remettre un ordre d’idée. Tkt pas que si steam consommait autant que netflix, YouTube et amazon ils auraient été bridé.



« Est-ce que leur datacenter pour la France est super mal placé par rapport à l’agencement des réseaux ? » Pour l’instant oui. Netflix a mis des caches dans tous les FAI (ce qui pose d’autres problèmes, question neutralité du réseau), pas Disney+. Je ne défends pas la décision du gouvernement, hein, elle relève du bougisme (« il faut faire quelque chose, n’importe quoi ! »), j’explique juste qu’il y a apparemment une réelle différence entre Disney et Netflix.


Sinon, les lecteurs de NextInpact connaissent tout cela, mais si vous voulez expliquer la situation à vos proches, vous serez peut-être intéressé·e·s (DANGER : PUB) par mon article sur l’Internet en temps de confinement :https://framablog.org/2020/03/21/linternet-pendant-le-confinement/


Bwarf l’inpact du lancement de Disney+ serait limité, vu que Mandalorian est diffusé sur la TNT


Ohé la pub ! <img data-src=" /> Mais c’est pour la bonne cause alors c’est parfait&nbsp;<img data-src=" />


Voyez-vous venir le prétexte du COVID-19 pour que les FAI puissent facturer l’OTT en France ? <img data-src=" />








the_Grim_Reaper a écrit :



Steam et les plateformes de jeux avec des DL de 5Go par jeux presque tous les jours pour les updates et les 50 à 150Go a télécharger pour installer les jeux.

Lundi dernier, Steam a cumulé plus de 20 millions de connexions simultanées sur ses serveurs, une bonne partie a du faire des mises à jour au passage ou télécharger des jeux (en plus y’a des prom en ce moment sur les plateformes).



Dans quelques jours y’aura les MAJ appel (iOS, iPadOS, et MacOS), qui pareil vont bouffer aussi de la BP.



J’ai mentionné les téléchargements de jeux, c’était le premier paragraphe du post que tu as cité. J’ai expliqué pourquoi je pense que, même si c’est important et full débit, ce n’est pas à même de créer des congestions durables. Aussi, les mises à jour ne s’appliquent qu’aux jeux installés, tu dois en avoir vraiment beaucoup pour avoir des mises à jour de 5 Go presque tous les jours. Je ne constate pas ça chez moi et je doute que la majorité ait suffisamment de place pour en installer autant, surtout s’ils font tous 50 à 150 Go chacun comme tu le dis.



Même chose avec les mises à jour Apple, encore moins importantes que celles de Windows en nombre d’utilisateurs, ces dernières dont j’ai aussi parlé.



et abroger la neutralité du net








127.0.0.1 a écrit :



Voyez-vous venir le prétexte du COVID-19 pour que les FAI puissent facturer l’OTT en France ? <img data-src=" />



Facturer à qui, aux clients ? Aucune chance, la facturation suivant l’usage n’a existé que sur mobile et même là c’est révolu depuis un moment.



Et pour ceux qui veulent des liens, le forum lafibre.info documente pas mal la présence de ces serveurs chez les FAI:



SFR:https://lafibre.info/peering-google/ggc-google-global-cache-chez-sfr/msg208441/#…

K-net:https://lafibre.info/k-net-internet/google-global-cache-k-net/msg169050/#msg1690…

Ou des&nbsp; nœuds de réseau comme Rézopolehttps://lafibre.info/peering-google/ggc-rezopole/msg241423/#msg241423



Netflix fait de même, exemple:https://lafibre.info/gix/netflix-peering/msg159629/#msg159629



En passant, le différent Free Youtube.Google a été réglé:

https://lafibre.info/peering-google/free-installe-des-ggc/msg211451/#msg211451


Perso, le peering SFR/Twitch est parti en couille depuis samedi 16h minimum chez moi. Ça galère avec un pauvre stream en 720 :(


Article intéressant, merci (et la vidéo sur les conf’call m’a fait sourire).


Pourquoi Disney a-t-il cédé à cette demande ?

&nbsp;


Pour éviter une mauvaise pub je pense.


Bravo de travailler un dimanche.<img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />


Est ce qu’on peut contourner le repport ?



En s’inscrivant en Belgique par exemple ? J’avais vu que pour avoir un compte au Canada il fallait avoir une carte émise au Canada. Est ce ce sera pareil en Europe ?








Stéphane Bortzmeyer a écrit :



Sinon, les lecteurs de NextInpact connaissent tout cela, mais si vous voulez expliquer la situation à vos proches, vous serez peut-être intéressé·e·s (DANGER : PUB) par mon article sur l’Internet en temps de confinement :https://framablog.org/2020/03/21/linternet-pendant-le-confinement/





J’ai lu ça hier, très intéressant <img data-src=" />









fred42 a écrit :



Pour éviter une mauvaise pub je pense.





Vu qu’il sort en même temps en Allemagne, Italie, Espagne,… la mauvaise pub irait aux FAI français logiquement non ?



Non, hélas.








Stéphane Bortzmeyer a écrit :



Sinon, les lecteurs de NextInpact connaissent tout cela, mais si vous voulez expliquer la situation à vos proches, vous serez peut-être intéressé·e·s (DANGER : PUB) par mon article sur l’Internet en temps de confinement :https://framablog.org/2020/03/21/linternet-pendant-le-confinement/





Excellent article&nbsp;<img data-src=" />

Comme d’autres, lu hier et mis sur le champs en favoris pour le partager autour de moi aux personnes moins technophiles&nbsp;<img data-src=" />





Ainsi, les autres activités, qui peuvent elles aussi nécessiter énormément de bande passante, sont mises de côté dans le discours gouvernemental, et ne semblent pas poser de problème au Secrétaire d’État. Ce, même si elles fonctionnent à plein débit contrairement aux flux vidéos qui n’occupent que quelques dizaines de Mb/s dans le cas de la 4K.





En 2018, l’entreprise US Sandvine avait fait un observatoire d’utilisation de la bande passante sur Internet.

Il en ressortait entre autres que 57.69% de la bande passante descendante utilisée était pour le streaming vidéo (intégrant les services de SVOD, les services OTT des FAI, etc.

Suivi de 17.01% pour le Web, et 7.78% pour le jeu vidéo.



L’estimation de consommation de Netflix était de 14.97% de la bande passante descendante globale. En exemple ils indiquaient qu’un téléchargement de Call of Duty Black Ops (101Go) représentait 14 heures de vidéo en 4K (7Go/h).



Si vous avez des données chiffrées à jour, je suis preneur, car cette estimation et appréciation non sourcée me laisse perplexe.



A titre d’estimation personnelle : j’ai rarement vu des sites atteindre le max de mes 300mbps descendants. Steam ou équivalent dépassent rarement le débit que j’avais en 100mbps.








Stéphane Bortzmeyer a écrit :



Sinon, les lecteurs de NextInpact connaissent tout cela, mais si vous voulez expliquer la situation à vos proches, vous serez peut-être intéressé·e·s (DANGER : PUB) par mon article sur l’Internet en temps de confinement :https://framablog.org/2020/03/21/linternet-pendant-le-confinement/



Je vois en lisant l’article que je ne suis pas le seul à penser qu’il y a encore beaucoup de marge sur le dimensionnement des réseaux, et qu’on fait beaucoup de bruit pour pas grand chose. Et ici, contrairement à l’épidémie, les choses sont connues et maîtrisées.



Des services oui, mais pas des réseaux.








SebGF a écrit :



En 2018, l’entreprise US Sandvine avait fait un observatoire d’utilisation de la bande passante sur Internet.

Il en ressortait entre autres que 57.69% de la bande passante descendante utilisée était pour le streaming vidéo (intégrant les services de SVOD, les services OTT des FAI, etc.

Suivi de 17.01% pour le Web, et 7.78% pour le jeu vidéo.



L’estimation de consommation de Netflix était de 14.97% de la bande passante descendante globale. En exemple ils indiquaient qu’un téléchargement de Call of Duty Black Ops (101Go) représentait 14 heures de vidéo en 4K (7Go/h).



Ca me paraît correct, j’avais dit plus de 60% pour la vidéo. Je pensais cependant que le jeu vidéo arriverait en deuxième (l’écart a du se resserrer depuis). Ce dernier a toutefois l’inconvénient de provoquer des gros téléchargement simultanés chez beaucoup d’utilisateurs, pouvant provoquer une congestion temporaire (je dirais quelques heures, et plutôt sur les petits réseaux, sur les gros ce sont les serveurs sources qui vont saturer avant).









Stéphane Bortzmeyer a écrit :



Sinon, les lecteurs de NextInpact connaissent tout cela, mais si vous voulez expliquer la situation à vos proches, vous serez peut-être intéressé·e·s (DANGER : PUB) par mon article sur l’Internet en temps de confinement :https://framablog.org/2020/03/21/linternet-pendant-le-confinement/





Supers articles, à partager un maximum.

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127.0.0.1 a écrit :



Voyez-vous venir le prétexte du COVID-19 pour que les FAI puissent facturer l’OTT en France ? <img data-src=" />





Vu que la grande majorité ne connaissent pas la différence entre Internet, Web, etc, ce sera la bonne occase.



Non… Faire payer le diffuseur (youtube, netflix, disney…) pour garantir le service = du flux 1-10 mbps sans coupure jusqu’au client final.



Et s’il ne paye pas, le FAI fera de sont mieux… c’est à dire qu’il limitera (artificiellement) à 128256 kpbs avec des drops. <img data-src=" />








ArchangeBlandin a écrit :



Alors, fondamentalement, si les gens confinés regardent netflix en 1080 ou disney +, faudra m’informer de la grosse différence pour le réseau.&nbsp;





Si on se rend compte, un peu tard, que les confinés adultes continuent d’utiliser Netflix et que, en plus ils ont filé une tablette ou leur téléphone à leur gosse, ça sera trop tard pour demander à Disney de temporiser. Si en plus les tablettes ou téléphones passent par le réseau mobile, ça peut aussi, par endroits, mettre sous tension le réseau d’accès mobile



&nbsp;





empty a écrit :



Vu qu’il sort en même temps en Allemagne, Italie, Espagne,… la mauvaise pub irait aux FAI français logiquement non ?





Ca répond à une question que je me posais (si d’autres pays confinés seront concernés par le lancement). C’est intéressant car eux prennent le risque de “jouer les cobayes”. Je ne leur souhaite vraiment pas, mais il n’est pas impossible que dans 2 semaines on voie que c’était une très mauvaise idée, et à ce moment là il sera impossible de demander à Disney de suspendre son service (au mieux, réduire le débit, comme les autres fournisseurs de streaming)



Et pour que mes propos ne soient pas mal compris, je le dis plus clairement : le sujet ce n’est pas uniquement Disney bien sûr. Mais il se trouve que, malheureusement pour eux, ils constituent un nouvel entrant dans une situation totalement inédite, dont on ne mesure pas encore tous les impacts. Il faut avoir conscience que chez les opérateurs, comme par tout, rien n’est comme d’habitude. Un problème “simple” en temps normal peut rapidement devenir beaucoup plus complexe à gérer.



Tu as dû rater ce message.


Moi j’aurais une solution pendant la pandémie : dépénalisation du partage pair-à-pair (torrent / magnet etc).



Ça permet d’utiliser de façon plus efficiente la bande passante en répartissant la charge et en évitant les points de congestion <img data-src=" />


Je crois que @GVGreg a raté tout l’article et ne connaît rien au réseau tout simplement.


Le post de Stéphane&nbsp;Bortzmeyer je l’ai lu et je l’ai trouvé très intéressant, et je suis d’accord avec lui sur de nombreux points.



Ce que j’en retiens aussi, c’est que pour l’instant&nbsp;il n’y a pas lieu de s’inquiéter, je suis d’accord. Mais vu que personne n’est en mesure de savoir combien de temps durera cette situation dramatique, il faut aussi que tous les acteurs de cet écosystème aient l’humilité de dire que la situation est gérée au jour le jour et que ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera pas forcément dans 3 semaines.



Et dans tout ce que j’ai pu lire ces derniers jours, à chaque fois ça parlait “gros tyaux”, interco, accords de peering… N’oublions pas que des millions de foyers accèdent encore à Internet par ADSL (et plus souvent par obligation que par choix) et que dans leur cas ça peut avoir un vrai impact. Et le sujet, ce n’est pas qui on privilégie le plus ou le moins entre Disney, YouTube, Canal… le sujet c’est que chacun arrive peu ou prou à utiliser les services en ligne dont il a besoin, avec une certaine sobriété


Il y a probablement des domaines ou j’en connais plus que toi et tous les auto-revendiqués experts réseau qui, au choix :

_ essaient de se faire mousser sur les réseaux sociaux

_ mélangent tous les sujets (neutralité du net, architecture du réseau, architecture des sites, écosystème de la TV payante…)

_ se comportent comme des trolls anti-système, poussent des coups de gueule à deux balles contre l’état, la société toussa toussa





Mais effectivement, essayer de contribuer à un sujet avec des arguments, et a minima une ouverture à la discussion, ça n’est peut-être pas à la portée du premier troll venu


OK, tu es d’un naturel inquiet et la situation t’angoisse. Je le comprends, même si je ne partage pas cette anxiété.



Et comme l’a dit refuznik juste au dessus, tu n’y connais rien en réseau.



Le métier des FAI est de dimensionner leur réseau en fonction du trafic et d’avoir toujours de la marge pour avoir le temps d’augmenter leur bande passante. Donc, ne sois pas inquiet à leur place, ça va te causer des soucis pour rien.



Enfin, pour les gens en ADSL, ce qui limite leur débit, c’est leur connexion sur leur ligne téléphonique jusqu’au DSLAM et rien d’autre. Donc, non, l’augmentation de débit global sur le réseau de leur FAI ne va pas faire diminuer la quantité d’octets qui peut passer sur leur ligne.


Ok les gars, vous savez tout mieux que les autres, continuez à vous auto-congratuler alors



Pour la partie ADSL, j’aurais dû être plus clair à parler de possible saturation DSLAM et pas de la ligne en particulier (parce que non, il n’y a pas que l’affaiblissement de la ligne qui influe le débit)



Je vous laisse donc entre sachants…


Parfois eventuellement (contrairement à la fibre) certains DSLAM/NRA ne sont pas fibrés. La collecte est effectuée via Cuivre/Faisceau hertzien. Après ça tend à disparaitre et je dirais que dans ce genre de cas, confinement ou pas, avec de la SVOD, ça ramerait de toute façon pendant les pics de trafic.



Sinon un NRA fibré, il y a pas spécialement de chance pour que ça sature au niveau de la collecte.


On est d’accord, mais dans ce cas, ça ramait avant.








fred42 a écrit :



Non, hélas.





Explique, stp

Disney+ lancé dans 6 pays et ça foire (ce qui est très improbable mais admettons) dans un seul des 6 pays : on va pas accuser Disney.

&nbsp;

&nbsp;Oui, j’ai lu l’article de Bortzmeyer et non j’y connais pas rien en réseau. C’est pas la modestie qui vous étouffe certains ici.



Je n’ai pas été assez explicite sur mon premier message. La mauvaise pub serait parce que le gouvernement ou Orange expliquerait sans preuve des problèmes d’accès à des services “importants” par des problèmes réseaux lié au trafic nouveau engendré par Disney alors qu’on lui avait demandé de retarder son lancement.

Le public qui n’y connaît rien (et c’est normal) rejetterait la faute sur eux.



Et je n’ai rien dit sur tes compétences en réseau. De toute façon, cette mauvaise pub n’aurait rien à voir avec la technique.


<img data-src=" /><img data-src=" />

Lu ça hier depuis un commentaire sur Numérama (où les commentaires sont bien souvent plus intéressants/informés que les articles dont les titres sont de plus en plus clikbait <img data-src=" />)








127.0.0.1 a écrit :



Non… Faire payer le diffuseur (youtube, netflix, disney…) pour garantir le service = du flux 1-10 mbps sans coupure jusqu’au client final.



Et s’il ne paye pas, le FAI fera de sont mieux… c’est à dire qu’il limitera (artificiellement) à 128256 kpbs avec des drops. <img data-src=" />



Ah OK. Ben il me semble que les tentatives précédentes (en France et ailleurs) ont toutes échouées avec les gros diffuseurs. Je ne vois rien qui pourrait inverser le rapport de force, et je ne crois pas à une loi pour les y obliger non plus.



Donc essayer, ça ils peuvent toujours, mais je pense que le résultat n’a aucune chance de changer, et comme auparavant, le FAI finira par laisser tomber sous la grogne de ses clients et la mauvaise pub que ça lui fera.



Salut,



Si ça peut servir a mettre un peu de contraste, en Andorre, le traffic a fait un bon de 700% depuis le confiment (plus renforcé qu’en france, d’ailleurs), par contre la data mobile a baissée de 32%

&nbsp;

source :&nbsp;Ici








fred42 a écrit :



Je n’ai pas été assez explicite sur mon premier message. La mauvaise pub serait parce que le gouvernement ou Orange expliquerait sans preuve des problèmes d’accès à des services “importants” par des problèmes réseaux lié au trafic nouveau engendré par Disney alors qu’on lui avait demandé de retarder son lancement.

Le public qui n’y connaît rien (et c’est normal) rejetterait la faute sur eux.



Et je n’ai rien dit sur tes compétences en réseau. De toute façon, cette mauvaise pub n’aurait rien à voir avec la technique.

eh bien disney plus n’a qu’a dire que les problèmes&nbsp; d’acces ne sont pas engendrés par hereux fin de l’histoire. je trouve que le président de disney+ kevin meyer s’est comporté de maniere lache. il n’aurait pas du ceder au chantage du gouvernement.




eh bien disney plus n’a qu’a dire que les problèmes&nbsp; d’acces ne sont pas

engendrés par eux fin de l’histoire. je trouve que le président de

disney+ kevin meyer s’est comporté de maniere lache. il n’aurait pas du

ceder au chantage du gouvernement. et maintenir la date.


Merci Stéphane pour ce très bon article qui ramène de la raison dans cette folie&nbsp; !


, sans pour autant l’exprimer publiquement depuis.



ça arrange surtout free


je suis d’ avis de soumettre une pétition pour demander au président de disney + de&nbsp; changer son point de vue et&nbsp; sortir disney + le 24 mars est-ce que cela pourrait marcher ?


est-ce vrai que disney + allait engorger l’internet francais de maniere irresponsable.


Non. C’est une excuse pour retarder la concurrence. Le gouvernement n’est plus à un mensonge près.


alors il faut dire la vérité au pdg&nbsp; de disney + nous devons contacter la branche francaise de disney +


Nous avons expliqué à Disney que ce lancement pouvait représenter un

risque important. Nous avons encore des éléments techniques à apporter

pour solidifier les réseaux. Et, par ailleurs, l’arrivée de Disney+

était difficilement compatible avec la demande faite aux Français de

modérer leurs usages en ligne

il aurait du refuser tout court.


Disclaimer : en toute transparence, je bosse pour un opérateur (pas FR donc finalement Disney+ je m’en tamponne le coquillard).



Parenthèse : je me marre quand je vois dans les commentaires tous ces gens qui s’improvisent experts réseau/télécom et qui pense savoir ce qu’il se passe tout mieux que tout le monde, ce sont sûrement les mêmes gens qui s’improvisent experts en épidémiologie … Fin de parenthèse.



Le fait est que les réseaux des opérateurs souffrent ces derniers jours et que les opérateurs sont en mode crise. Ils essaient de gérer au mieux cette montée en charge non anticipée pour que tout le monde puisse avoir un accès décent à Internet. C’est encore plus vrai pour les opérateurs mobiles.

La vérité, c’est que les opérateurs naviguent à vue puisqu’on est dans une situation totalement inédite et qui ne répond à aucun modèle ou expérience déjà rencontrés (un peu comme le gouvernement finalement).

Donc oui, avoir en plus un gros fournisseur de streaming qui débarque en OTT est source d’inquiétude. Si on peut déjà enlever cette variable, c’est toujours ça de pris. Et ce n’est pas forcément de la politique mal placée.

J’ajoute que je me passerais volontiers de réunions en plein WE pour définir les actions et optimisations nécessaires afin que Kevin et Kevina puissent regarder des vidéos facebook confinés à la maison pendant que Michel et Janine bossent en utilisant leur VPN préféré.



Concernant la neutralité du net et notamment l’article de Stéphane Bortzmeyer, j’ai un scoop : la neutralité n’existe plus depuis bien longtemps. Pour parler chiffres, Youtube c’est 25% de notre trafic, Facebook 25%, Netflix 10%, etc. Elle est où la neutralité là-dedans quand on a 4 ou 5 acteurs qui représentent 80% du trafic Internet ?

Pour reprendre l’analogie de l’autoroute, c’est comme si une minorité d’entreprises venaient perturber son fonctionnement avec un flot important de camions. Une fois qu’on a dit ça on fait quoi ? Rajouter une ou plusieurs voies de circulation, ça prend du temps et ça coûte cher.

Tout n’est pas blanc ou noir et la neutralité montre ici ses limites, il faut un certain équilibre. Des solutions sont possibles mais elles doivent impliquer ces acteurs de manières active. Ce qui finalement se fait déjà au travers de la mise en place de caches ou de liens de peering directs.








Pollux_ a écrit :



Disclaimer : en toute transparence, je bosse pour un opérateur (pas FR donc finalement Disney+ je m’en tamponne le coquillard).




Parenthèse : je me marre quand je vois dans les commentaires tous ces gens qui  s'improvisent experts réseau/télécom et qui pense savoir ce qu'il se  passe tout mieux que tout le monde, ce sont sûrement les mêmes gens qui  s'improvisent experts en épidémiologie ... Fin de parenthèse.      



&nbsp;



Tout à fait d’accord avec toi. Il y a pas mal d’inexactitudes publiés dans l’article chez Framasoft et pleins de commentaires de soi-disant “spécialistes” qui ne connaissent rien à la problématique de dimmensionnement d’un réseau chez un opérateur

&nbsp;





Pollux_ a écrit :



Le fait est que les réseaux des opérateurs souffrent ces derniers jours et que les opérateurs sont en mode crise. Ils essaient de gérer au mieux cette montée en charge non anticipée pour que tout le monde puisse avoir un accès décent à Internet. C’est encore plus vrai pour les opérateurs mobiles.



La vérité, c'est que les opérateurs naviguent à vue  puisqu'on est dans une situation totalement inédite et qui ne répond à  aucun modèle ou expérience déjà rencontrés (un peu comme le gouvernement finalement).      

Donc oui, avoir en plus un gros fournisseur de streaming qui débarque en OTT est source d'inquiétude. Si on peut déjà enlever cette variable, c'est toujours ça de pris. Et ce n'est pas forcément de la politique mal placée.

J'ajoute que je me passerais volontiers de réunions en plein WE pour définir les actions et optimisations nécessaires afin que Kevin et Kevina puissent regarder des vidéos facebook confinés à la maison pendant que Michel et Janine bossent en utilisant leur VPN préféré.





On parle de 2 choses différentes:




  • le trafic professionnel:

    &nbsp;



Je continue car plus moyen d’éditer !



le trafic pro: avant l’utilisateur était dans son entreprise et les flux était interne à son entreprise ou parfois vers le web via un opérateur.

&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; maintenant l’utilisateur accède à l’interne de son entreprise via un VPN qui est dans son entreprise et parfois ressort vers le web

Cela implique le redimensionnement du serveur VPN ainsi que l’interconnexion avec l’opérateur. Les flux ne sont plus du tout les mêmes. Je vous laisse imaginer le casse-tête pour l’Education nationale.

le trafic que je dirais résidentiels: le trafic de “loisir”:Disney+ arrive: On a raison de dire que lorsque l’on regarde Disney, on ne regarde plus Netflix et cela pourrait revenir au même sauf si les serveurs de diffusion ne sont pas aux mêmes endroits (CDN). Si ils ne sont pas en France, cela impacte les réseaux internationaux. Il ne faut pas seulement penser à la taille des tuyaux mais aussi à la capacité des routeurs internationaux à encaisser la montée en charge du trafic. Il n’y a pas qu’un histoire de gros sous.



Et comme la majorité des utilisateurs sont chez eux, il faut prévoir le dimensionnement de l’interconnexion des OLT&nbsp; (accès fibres) et des dslam (accès adsl) entre ces équipements et le réseau IP de l’opérateur qui concernent des dizaines de milliers d’équipements de générations différentes (on ne les change pas du jour au lendemain lorsqu’on ne peut pas adapter les flux alors que les flux ont changé du jour au lendemain) .



Bon, j’ai essayé de faire simple mais c’est compliqué et pas aussi simple et aussi machiavélique que vous pouvez le penser.








Inodemus a écrit :



Quelles sont ces autres activités si gourmandes ? Il me semble pourtant bien que c’est la vidéo qui occupe la majorité de la bande passante sur les réseaux français.





<img data-src=" /> Le pitoupire

Les bras cassé de l’hadopire sont confiné chez eux. <img data-src=" />



Mais la question du « dernier kilomètre » est complètement différente, car, là, l’occupation du tuyau dépend entièrement de l’utilisateur (sauf attaque DoS). Ne pas lancer l’offre de Disney ou pas ne changera rien. Si M. Michu craint pour son tuyau, il peut ne pas regarder de vidéos. Le dernier kilomètre, quand il a une capacité restreinte, est le lieu des choix individuels, qu’on n’impose pas aux autres et qui ne dépend pas de leurs choix.


Notons que l’augmentation de la capacité réseau va devenir de plus en plus difficile au fur et à mesure qu’on s’enfonce dans le confinement : travaux et déplacements suspendus, pièces qui n’arrivent plus de Chine, datacenters inaccessibles (Equinix désormais presque fermé…) À moyen terme, c’est cela qui m’inquiète davantage&nbsp; que Disney. (Cf. l’excellent exposé de Job Snydershttp://instituut.net/~job/netops_during_pandemics.pdf


« la neutralité n’existe plus depuis bien longtemps » C’est le discours classique des telcos depuis de nombreuses années, finalement, le confinement n’a rien changé, les mêmes arguments ressortent.



Il y a un élement vrai dedans : de nombreux opérateurs violent la neutralité du réseau. Après, par quel miracle faudrait-il renoncer à un principe parce qu’il est largement violé, cela m’échappe. Cela me parait plutôt une raison pour le défendre, au contraire.



(Et concernant la domination d’un petit nombre d’acteurs, les solutions sont connues : pair-à-pair, décentralisation, fédération, etc. Curieusement, ce sont justement les techniques que les telcos combattent.)


&nbsp; « Il y a pas mal d’inexactitudes publiés dans l’article chez Framasoft » Je veux bien une liste, même partielle.


« Je vous laisse imaginer le casse-tête pour l’Education nationale. » C’est bizarre, cette phrase dans un commentaire parlant des VPN, et de la redistribution du trafic. L’Éducation Nationale fournit des accès VPN aux élèves, aux enseignements du primaire et du secondaire, aux étudiants ? (Réponse : non.)


« je me marre quand je vois dans les commentaires tous ces gens qui

s’improvisent experts réseau/télécom et qui pense savoir ce qu’il se

passe tout mieux que tout le monde, ce sont sûrement les mêmes gens qui

s’improvisent experts en épidémiologie » Cette attitude technocratique et méprisante est trop fréquente dans les discours officiels en ce moment pour que je la laisse passer. Étant donné que tout le monde est affecté par l’épidémie, il est parfaitement normal que les citoyens discutent des mesures prises. Étant donné que tout le monde utilise l’Internet, il est parfaitement normal que les citoyens discutent de ce qui se fait en matière d’infrastructure de l’Internet.



Les citoyens ne sont pas tous bien informés ? Eh bien c’est aux gens qui connaissent de le faire, au lieu de se complaire dans l’attitude hautaine « décidément, qu’est-ce que les gens sont cons ». Les citoyens participeront aux débats de toute façon (et heureusement). Si on veut qu’ils le fassent de façon intelligente, cela dépend de nous (je suppose qu’une bonne partie des lecteurs de Next Inpact sont informaticiens…)



Et les données, les chiffres ? On m’a reproché de publier les statistiques d’un point d’échange Internet, en arguant que le France-IX n’est pas représentatif. Je ne demande pas mieux que de m’appuyer sur d’autres chiffres. Publiez-les, au lieu de dire « faites-nous confiance, de toute façon vous êtes trop cons pour comprendre ».



  • Bittorent n’est pas un protocole de p2p



    • J’ai pas vu plus de bon développeur dans des sociétés ayant internalisé leurs devs que dans les ESN (hors sociétés spécialisés)

    • D’ailleurs faire un site web aujourd’hui ne nécessite pas que des développeurs. Un sysadmin aura plus d’impact sur la disponibilité d’un site web qu’un dev.

    • Limiter ça à un problème de bon et mauvais développeurs, c’est fallacieux, FB est trop mal optimisé.

    • “les tuyaux de l’Internet”, ca ne veut pas dire grand chose, l’internet étant par définition l’ensemble des “tuyaux”

    • Parler de web statique en 2020….. (hors wikipedia)

    • Aujourd’hui il est nécessaire de faire une conf call pour parler à son voisin de bureau donc expliquer que les conf-calls se faisaient déjà…. D’ailleurs teams bug régulièrement depuis le début du confinement mais ca doit être parce qu’ils ont de mauvais développeur

    • Même si je suis globalement d’accord avec le paragraphe sur la neutralité du net, comme t’as rien expliqué des problématiques des CDN et des liens d’interco c’est biaisé. D’ailleurs toi qui parlait de mauvais développeur et d’absence de p2p, c’est étrange que t’ai pas parlé de CDN, et d’absence de CDN pour disney+ ….

    • “On a vu que les réseaux sont loin de la saturation et cette mesure ne servira donc à rien” on a vu qu’un lien d’interco était loin d’être saturé…..

      &nbsp;

      &nbsp;

      &nbsp;









Pollux_ a écrit :



Concernant la neutralité du net et notamment l’article de Stéphane Bortzmeyer, j’ai un scoop : la neutralité n’existe plus depuis bien longtemps. Pour parler chiffres, Youtube c’est 25% de notre trafic, Facebook 25%, Netflix 10%, etc. Elle est où la neutralité là-dedans quand on a 4 ou 5 acteurs qui représentent 80% du trafic Internet ?



Elle n’est pas là parce que la neutralité du net ce n’est pas ça. Je t’invite soit à en relire la définition, soit à compléter ton explication parce qu’il en manque visiblement une partie.



Et concernant le reste de ton post, on a pu voir que les comportements des gens variaient selon les pays, notamment parce que tous n’ont pas pris les mêmes mesures légales. La façon de construire les réseaux, la répartition des technologies employées, et certainement le dimensionnement, varie aussi suivant les pays. Il me semble donc raisonnable de penser que les réseaux de certains pays (voire de certains opérateurs) s’en sortiront mieux que d’autres.



La question est donc, est-ce que ton expérience s’applique seulement au pays où tu es, ou est-ce que tu es en train de parler de la situation française ? Dans le premier cas, les différences entre ce qui est dit dans ces commentaires, et ce que tu constates sur le terrain, pourrait s’expliquer simplement par le fait que nous ne sommes pas dans le même pays. Dans le deuxième cas, je t’invite à nous expliquer comment tu as accès aux données et expériences de travail concernant les réseaux français.



Parce que je n’ai pas l’impression que ce que tu décris soit en train de se passer en France. Mais n’ayant pas de contact en interne avec un opérateur, je peux me tromper.









aureus a écrit :





  • Bittorent n’est pas un protocole de p2p



    Première phrase de l’article Wikipedia sur Bittorrent :





    BitTorrent est un protocole de transfert de données pair à pair (P2P) à travers un réseau informatique.



    https://fr.wikipedia.org/wiki/BitTorrent









aureus a écrit :





  • Bittorent n’est pas un protocole de p2p





    Dépêche-toi d’aller corriger l’article de Wikipedia sur le sujet.



    Mais va lire ici avant de tout casser.



effectivement je viens de me rendre compte que j’avais toujours confondu bittorent inc et bittorent…. <img data-src=" />


« Concernant la neutralité du net et notamment l’article de Stéphane Bortzmeyer, j’ai un scoop : la neutralité n’existe plus depuis bien longtemps. Pour parler chiffres, Youtube c’est 25% de notre trafic, Facebook 25%, Netflix 10%, etc. Elle est où la neutralité là-dedans quand on a 4 ou 5 acteurs qui représentent 80% du trafic Internet ? »



La neutralité du net est un principe, pas une règle : la différence c’est qu’un principe s’exprime dans l’absolu alors qu’une règle s’applique dans la réalité d’un contexte en imposant des limites aux principes. Grosso modo, la neutralité du net dit qu’un opérateur de réseau n’a pas le droit de sélectionner, de prioriser les données en fonction de son intérêt (ça n’empêche pas qu’il y a des règles pour permettre à la voix, au streaming, etc, de fonctionner à chaque instant sans interdire d’autres usages).



Pour prendre une autre analogie que l’autoroute : quand LaPoste, Adrexo, UPS, DHL ou autre livre les colis d’Amazon ou les plis électoraux de professions de foi (en France, on reçoit la propagande électorale sous pli adressé dans sa boîte aux lettre à chaque vote) ou les plis non-adressés de publicité commerciale ou autre, Il y a des entrepôts et une logistique spécifique, forcément. Ça ne veut pas dire que Amazon va compromettre le transit des courriers et colisages en J+1 des PME et des cartes postales de vacances, car LaPoste et les autres opérateurs postaux mettront en place une infrastructure logistique plus adaptée et mieux dimensionnée pour assurer sa mission… sans pour autant vendre des services de livraison d’Amazon. Orange, Altice et autres opérateurs télécom sont dans cette situation et doivent naturellement respecter le principe de neutralité du net. C’est un métier, c’est clair.



Cela-dit, si Free, Orange, Altice, Bouygues (je vis en France hexagonale) faisaient preuve de transparence et évitaient de noyer ensemble leurs activités de FAI, diffuseursTV, producteurs cinéma, opérateurs d’infrastructure (… et autres services), les non-initiés pourraient y voir plus clair, mais visiblement les opérateurs télécom ne souhaitent pas défendre la neutralité du net (la vraie, pas celle défendue par Netflix ou celle défendue par Orange).








Stéphane Bortzmeyer a écrit :



C’est le discours classique des telcos depuis de nombreuses années, finalement, le confinement n’a rien changé, les mêmes arguments ressortent.



Il y a un élement vrai dedans : de nombreux opérateurs violent la neutralité du réseau. Après, par quel miracle faudrait-il renoncer à un principe parce qu’il est largement violé, cela m’échappe. Cela me parait plutôt une raison pour le défendre, au contraire.





Je ne sais pas ce qu’ils vous ont fait, mais vous semblez vous sentir investir d’une croisade contre les opérateurs, avec en filigrane : “ces grosses boites qui prennent leurs clients pour des cons en cherchant à tout prix à leur fournir le service le plus minimal possible tout en se gavant sur leurs dos”. C’est probablement rassurant de brosser un tableau bien manichéen blanc/noir : gentils internautes contre méchants opérateurs, mais c’est usant d’entendre toujours cette rengaine. La vérité est beaucoup plus nuancée que cela et vous vous trompez d’ennemi.



Les opérateurs ne sont en rien responsables de la domination des google, facebook, netflix et autres sur le trafic internet. La décentralisation est morte à partir du moment où il y a eu une consolidation et une dominance de ces services sur les autres. Les rapports de forces étant totalement déséquilibrés, cela entraine avec elle la neutralité. C’est un constat, pas un argument. Cet état de fait est nullement imputable aux opérateurs.



Le rôle d’un opérateur est d’acheminer de la voix et de la donnée à un abonné de la manière la plus efficace possible et à un coût raisonnable. Un opérateur n’a rien d’une entreprise philanthropique, elle doit, comme n’importe quelle entreprise, gagner de l’argent. Pour cela, il faut optimiser au mieux le réseau.

Ça veut dire faire des choix : ça va surement vous faire hurler mais ça ne me parait pas délirant pour cela de réduire un service non-temps réel pour privilégier un flux de streaming pendant les heures chargées. Cela signifie par exemple qu’à 20h Bob mettra 7 min au lieu de 5 pour télécharger un logiciel alors qu’Alice pourra continuer à regarder sa série préférée en HD. C’est tout de même mieux que si Alice subissait une rétrogradation en SD, ou pire, des saccades. Ça évite qu’une minorité d’abonnés impacte la majorité. L’idée finale reste d’offrir une bonne qualité de service globale à tout le monde en gérant la congestion du réseau.



Vous allez me rétorquer qu’un opérateur n’a pas à ‘toucher’ le flux de ses abonnés et que c’est la porte ouverte aux abus. Et ? Le but de l’opérateur est d’avoir des clients et de les garder. Pour cela il doit leur offrir le meilleur service possible à un tarif acceptable. Le secteur étant assez concurrentiel, ça pourrait être un argument commercial pour un opérateur voulant se spécialiser dans ce créneau, cependant êtes-vous prêt à payer votre abonnement (beaucoup) plus cher pour cela ?









Inodemus a écrit :



Elle n’est pas là parce que la neutralité du net ce n’est pas ça. Je t’invite soit à en relire la définition, soit à compléter ton explication parce qu’il en manque visiblement une partie.



Et concernant le reste de ton post, on a pu voir que les comportements des gens variaient selon les pays, notamment parce que tous n’ont pas pris les mêmes mesures légales. La façon de construire les réseaux, la répartition des technologies employées, et certainement le dimensionnement, varie aussi suivant les pays. Il me semble donc raisonnable de penser que les réseaux de certains pays (voire de certains opérateurs) s’en sortiront mieux que d’autres.



La question est donc, est-ce que ton expérience s’applique seulement au pays où tu es, ou est-ce que tu es en train de parler de la situation française ? Dans le premier cas, les différences entre ce qui est dit dans ces commentaires, et ce que tu constates sur le terrain, pourrait s’expliquer simplement par le fait que nous ne sommes pas dans le même pays. Dans le deuxième cas, je t’invite à nous expliquer comment tu as accès aux données et expériences de travail concernant les réseaux français.



Parce que je n’ai pas l’impression que ce que tu décris soit en train de se passer en France. Mais n’ayant pas de contact en interne avec un opérateur, je peux me tromper.





Je n’ai pas été assez clair, à partir du moment où les rapports de forces sont totalement déséquilibrés (4~5 acteurs représentant la majorité du trafic internet), cela met forcément à mal le principe de neutralité.



Concernant mon expérience, elle s’applique essentiellement à l’endroit ou je suis, mon expérience en France étant trop ‘vieille’ pour être significative et représentative de la réalité actuelle, je me garde bien de l’appliquer..



Les situations varient forcément d’un pays à un autre et les opérateurs ne sont pas tous logés à la même enseigne. Cependant des articles que j’ai pu lire ou des contacts que j’ai chez de gros constructeurs telcos, tous semblent s’accorder pour dire que la situation est inédite et que l’augmentation de trafic observée n’a absolument rien de négligeable.



On dirait les mots de Stéphane Richard (président d’Orange).



Déjà, la définition de la neutralité du net n’est pas la bonne. Netflix et Orange peuvent dire ce qu’ils veulent, la neutralité du net n’est pas qu’une simple négociation entre le réseau et les 2 extrémités de ce réseau et la neutralité du net n’interdit nullement Orange à prioriser les services Netflix pour offrir un service de qualité, seulement la neutralité du net oblige Orange à faire son travail d’opérateur et à facturer ses clients aux 2 extrémités de son réseau en fonction du service télécom pour lequel il est payé (pas pour diffuser OCS, et faire payer un supplément si on veut du Netflix de qualité).





« cependant êtes-vous prêt à payer votre abonnement (beaucoup) plus cher pour cela ? »



Pour répondre à cette question, je dirais qu’on paie déjà ce prix cher au travers des services de la box (par ex. : Netflix est diffusé dans les box des 4 opérateurs nationaux français - Google propose AndroidTV dans les terminaux TV de 2 opérateurs français - OCS = Orange - Amazon Prime a également des partenariats avec des FAI - etc ).



On paie déjà sous forme d’options TV/VOD ou de forfaits “tout compris/inclus”. La vérité est que ça arrange autant Orange ou Free de devenir des portails d’accès multimédia au même titre que Google avec ses services pléthoriques. Vous allez me rétorquer que personne ne paierait le prix prohibitif de l’infrastructure de réseau sans ces services, moi je vous répondrais alors qu’un opérateur réseau peut très bien se faire payer par Netflix et par le client final pour les données qui sont transportées et distribuées : Orange n’est en aucun cas obligé de monnayer ses clients finaux à l’opérateur de contenus Netflix, c’est d’ailleurs contraire à la neutralité du net (la vraie, pas celle de Netflix, pas celle de Orange).


Tout à fait d’accord avec toi.


En somme, parce que Google et Apple accèdent aux données personnelles des clients d’Orange et d’Altice ou leur font payer leurs terminaux et leurs services très cher, alors il faudrait donner les mêmes droits commerciaux à Orange et à Altice en leur permettant de devenir les intermédiaires entre les utilisateurs de Youtube/iPhone et Google/Apple (les Gafam, les Natu). C’est pas de la gestion du réseau ça (rien à voir avec la neutralité du net), c’est de la distribution de contenus (de la vente d’espace commercial et de la monétisation de clients finaux). Dans ce contexte, il serait préférable de renforcer le RGPD (pour les données personnelles et leur usage commercial) et de réglementer les plateformes numériques et les terminaux (privacy by design, etc).








Pollux_ a écrit :



Les situations varient forcément d’un pays à un autre et les opérateurs ne sont pas tous logés à la même enseigne. Cependant des articles que j’ai pu lire ou des contacts que j’ai chez de gros constructeurs telcos, tous semblent s’accorder pour dire que la situation est inédite et que l’augmentation de trafic observée n’a absolument rien de négligeable.





D’autant plus qu’avant les flux étaient intra entreprises (les employés sont au boulot) alors que maintenant les employés sont à la maison et donc provoquent beaucoup de trafic opérateurs non prévu.

Il faut aussi dire que lorsqu’un fournisseur de service décide de mettre de la 4K en plus du Full HD, l’opérateur n’est pas mettre de cette décision et a directement l’augmentation du trafic sur son réseau. Qu’on enlève cette 4K dans la situation actuelle est une très bonne chose pour tout le monde notamment pour la partie accès du réseau des opérateurs.



C’était plus ou moins la position de Free vis à vis de Netflix et Youtube mais il n’avait pas les reins face à des fournisseurs en position dominante.








joma74fr a écrit :



On dirait les mots de Stéphane Richard (président d’Orange).



Déjà, la définition de la neutralité du net n’est pas la bonne. Netflix et Orange peuvent dire ce qu’ils veulent, la neutralité du net n’est pas qu’une simple négociation entre le réseau et les 2 extrémités de ce réseau et la neutralité du net n’interdit nullement Orange à prioriser les services Netflix pour offrir un service de qualité, seulement la neutralité du net oblige Orange à faire son travail d’opérateur et à facturer ses clients aux 2 extrémités de son réseau en fonction du service télécom pour lequel il est payé (pas pour diffuser OCS, et faire payer un supplément si on veut du Netflix de qualité).



Il va falloir réviser les notions sur la neutralité du net.



dommage je comptais dessus pour mes gamins !


Je ne partage pas ton avis. Il y avait bel et bien un enjeux de vente de contenus par l’intermédiaire de la Freebox (le triplay “tout compris” et avec options TV payantes à 30€/mois, c’est notamment la stratégie de Free). Aucune raison pour que le FAI Free dégrade les services des Gafa, Natu vis-à-vis des utilisateurs finaux (hormis son propre intérêt de diffuseur FreeboxTV).


“C’est un peu court, jeune homme”… Que tu ne sois pas d’accord avec moi, pas de soucis. Mais si tu veux contester ce que j’affirme et conserver une quelconque crédibilité, il va falloir m’expliquer où j’ai si gravement fauté (ce qui est toujours possible, je n’ai aucune prétention à l’exactitude et à l’exhaustivité).


Il serait intéressant de justement avoir des statistiques en terme d’utilisation de bande passante du trafic supplémentaire engendré par le télétravail, et pas un simple “ressenti”. Parce que pour l’instant, tout ce que j’en ai lu, c’est que ce sont les infras internes des entreprises qui ne tiennent pas toujours la charge.



En tant que développeur, ce ne sont pas Git, le chat et les quelques confcall que je fais qui vont engendrer une surcharge du réseau de mon FAI…



Quant à la 4K, personne ne l’a supprimée. Sont bitrate a été réduit sur Netflix et YouTube ne la propose plus par défaut (mais elle est toujours disponible).


Il ne les a pas dégradé, il a juste refusé de les prioriser








joma74fr a écrit :



On dirait les mots de Stéphane Richard (président d’Orange).



Déjà, la définition de la neutralité du net n’est pas la bonne. Netflix et Orange peuvent dire ce qu’ils veulent, la neutralité du net n’est pas qu’une simple négociation entre le réseau et les 2 extrémités de ce réseau et la neutralité du net n’interdit nullement Orange à prioriser les services Netflix pour offrir un service de qualité, seulement la neutralité du net oblige Orange à faire son travail d’opérateur et à facturer ses clients aux 2 extrémités de son réseau en fonction du service télécom pour lequel il est payé (pas pour diffuser OCS, et faire payer un supplément si on veut du Netflix de qualité).



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Ta définition ne m’a pas l’air bonne non plus. Vu qu’avec Pollux, ça fait 2 définitions différentes qui ne correspondent pas à la mienne, je suis allé relire la page Wikipedia, et ça ne m’a pas fait changer d’avis.



Par neutralité du net on entend l’interdiction de discrimination volontaire positive ou négative de la part d’un opérateur de réseau, suivant 4 principes : pas d’examen du contenu, pas de discrimination sur la source, la destination ou le protocole, et pas d’altération du contenu.



Comme tu l’as dit, la neutralité du net est un principe, qui est imparfait. Mais si on y réfléchit, le principe est d’interdire, et cette fois strictement, toute discrimination dont la raison n’est pas uniquement d’améliorer les performances du réseau, à l’exclusion de toutes raisons commerciales ou de préférence de l’opérateur, et ce même (et surtout) en période de congestion.

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Par définition, une priorisation volontaire de Netflix seul serait donc une entorse importante à la neutralité du net (discrimination selon la source), à proscrire absolument. Il serait plus opportun de prioriser selon le type de flux (ici la vidéo) que selon la source. Il y a des chances, suivant la solution technique utilisée, que ce soit aussi une entorse (par exemple discrimination selon le protocole), cependant cette possibilité satisfait bien mieux au critère de performances du réseau que le précédent. Elle devrait quand même être réservé aux périodes de congestion, et c’est l’exemple qu’à donné Pollux avec Alice et Bob.&nbsp; On pourrait aussi citer la priorisation de la VoIP sur le reste (un principe notamment appliqué sur les box avec ligne VoIP), contraire à la neutralité du net, mais compréhensible pour garantir la qualité et latence des appels téléphoniques, à condition de ne pas prioriser un fournisseur VoIP en particulier, mais bien l’ensemble du protocole.



Concernant les interconnexions directes entre les opérateurs et Netflix, Google, etc… qui viennent mettre leurs serveurs de cache au plus près, on peut l’interpréter comme une discrimination positive parce que leurs services fonctionneront mieux que ceux des autres. Cependant c’est le travail d’un opérateur est d’améliorer constamment ses interconnexions afin que son réseau soit le plus efficace possible. S’il ne le fait pas, ses clients iront ailleurs, et ils auront raison. Pour moi, ce cas ne me semble pas s’opposer à la neutralité du net, mais je comprends qu’il soit sujet à discussion.



Comme exemple inverse, on pourra citer l’ancien cas de Free et Netflix, conforme à la neutralité du net puisqu’il ne s’agissait pas d’un bridage volontaire (à moins qu’ils n’aient menti) mais d’une mauvaise interconnexion qui nuisait à l’efficacité du réseau et ne faisait pas le bonheur de ses abonnés, dont un certain nombre sont d’ailleurs partis.



Par contre, à quel moment dans la définition de la neutralité du net est-il question d’équilibre des paiements entre l’une et l’autre des extrémités ? Je ne vois pas du tout le rapport. L’opérateur à la charge de construire un réseau performant, et pour ça il est libre de se financer de la manière qu’il souhaite. S’il veut faire contribuer Netflix, il le fait (enfin il essaye). S’il ne le veut pas, il ne le fait pas. Mais quel que soit le résultat de sa négociation, il ne doit pas prioriser Netflix sur son réseau au détriment des autres, ou l’inverse.



Pour faire une analogie bagnolesque qui va faire hurler tout le monde, la neutralité du net c’est :




  • que tu viennes de Paname ou Mulhouse

  • que t’ailles à Marseille ou à Monpellier

  • que ta caisse soit bleue, rouge ou verte

  • que tu roules français ou étranger

    Tout le monde fait la queue au péage de Valence, y’a pas de passe-droits ni de coupe-file.



    Dans mon esprit en tout cas. Et mon esprit est bien embrouillé en ce moment. <img data-src=" />


Saut si tu as un passe Liber-T (Télépéage) <img data-src=" />


et tu paye plus cher si t’es un bahut de 40t qu’un caisseux de 2t, tu consomme plus d’autoroute. Disney +, c’est comme envoyer des centaines de 40t, ça risque de bouchonner à moins de construire plus de voie. <img data-src=" />


Mais Disney + paye bien ses fournisseurs d’accès à internet, il n’y a aucun doute là-dessus.



La différence avec l’autoroute et les camions, c’est que le flux de données qui entre à un endroit doit ressortir ailleurs et le plus souvent chez un autre FAI. Et ce FAI fait déjà payer le coût de ce flux de données à ses clients à lui. C’est la logique même que chacun facture ses clients.


La neutralité du net, dans ton analogie, c’est que le temps que tu passeras à faire la queue au péage ne dépendra pas de ce qu’il y a dans le coffre de ta voiture (courriers, photos, DVDs…)








dolphin42 a écrit :



Il me semble que l’IPTV ne sature pas le backbone des FAI : si je ne dis pas de bêtises, le flux TV est mutualisé jusqu’au NRA (c’est du multicast).



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Ca dépends des FAI, mais c’est pas forcément le cas chez tous.

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dolphin42 a écrit :



Pas besoin d’envoyer 100 fois le flux d’une même chaîne de Paris à Marseille, il n’y a que sur la boucle locale que le signal est dupliqué (et encore, en fibre avec le GPON, c’est même pas sûr).



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Le GPON pourrait supporter le multicast , mais les FAI ne le font pas : La complexité & la fragilité technique face à plein d’équipements différents et un setup plus compliqué.



C’est de toute façon pas trop utile car les flux vidéo prennent pas tant que ça, et il suffit d’une personne qui met sur pause pour repasser en OTT - l’OTT permet aussi une meilleure récupération des problèmes transitoire (ex en wifi).





Concentrant la neutralité, de ce que j’en vois les saturations se produisent à 2 niveaux:

* Points de peering entre opérateurs. Là, soit il y a un bras de fer politique, soit c’est résolu rapidement,

* Transport entre le NRA et le backbone, via des liaisons loués, … . Et là , ajouter de la capa, c’est compliqué au pied levé. Parfois il ‘suffit’ de changer d’équipement ou de passer de 1G à 10G, ou de 10G à 40G, mais si le lien passe par des intermédiaires (au hasard, Orange…) ben… perdu.



A partir de là, la neutralité est un problème qui se pose lors des congestions, pas avant.

Et le “risque” est que la congestion devienne un levier plutôt qu’un problème à résoudre.



Façon de voir les choses. Ce que je comprends de ce que tu dis : aujourd’hui, Free priorise les flux de diffusion de Netflix/Youtube/Vimeo/etc en contradiction avec la neutralité du net.



Bref, je te parle du diffuseur TV Freebox (et facturation de contenus par Free), toi tu me réponds priorisation de flux de diffusion comme si ça ne faisait pas partie de la mission d’un opérateur télécom d’offrir le streaming vidéo à ses clients.








Inodemus a écrit :





Par contre, à quel moment dans la définition de la neutralité du net est-il question d’équilibre des paiements entre l’une et l’autre des extrémités ? Je ne vois pas du tout le rapport. L’opérateur à la charge de construire un réseau performant, et pour ça il est libre de se financer de la manière qu’il souhaite. S’il veut faire contribuer Netflix, il le fait (enfin il essaye). S’il ne le veut pas, il ne le fait pas. Mais quel que soit le résultat de sa négociation, il ne doit pas prioriser Netflix sur son réseau au détriment des autres, ou l’inverse.





Je ne comprends ton expression “équilibre des paiements entre l’une et l’autre des extrémités”… je dis seulement qu’un opérateur télécom est un intermédiaire entre 2 points d’entrée, qu’un opérateur télécom est payé par la bande passante qu’il fournit : quand Youtube utilise de la bande passante, Google paie ses prestataires de bande passante. Or le modèle économique des 4 FAI français est financé à partir des contenus vendus par l’intermédiaire de leur box : options, forfaits aux clients finaux - partenariat d’interconnexion avec les services de contenus comme Netflix/Youtube.



Le streaming vidéo, c’est entre autre ce qui fait vendre des abonnements à internet. Si ça coûte vraiment trop cher de s’entendre avec Netflix et Youtube (la bonne blague), le FAI doit alors soit augmenter ses tarifs, soit déclarer noir sur blanc que le streaming vidéo ne fait pas partie de ses prestations du fait de l’impossibilité technique de proposer un service qualitatif. Je veux seulement dire qu’un opérateur telecom qui respecte la neutralité du net (celle que tu as défini me semble correct) n’a pas à se financer avec la vente de contenus audiovisuels (le modèle actuel des 4 opérateurs français qui financent leurs activités avec de la vente de contenus, en jouant les intermédiaires de distribution entre les services de contenus et les téléspectateurs finaux).









Inodemus a écrit :





Comme exemple inverse, on pourra citer l’ancien cas de Free et Netflix, conforme à la neutralité du net puisqu’il ne s’agissait pas d’un bridage volontaire (à moins qu’ils n’aient menti) mais d’une mauvaise interconnexion qui nuisait à l’efficacité du réseau et ne faisait pas le bonheur de ses abonnés, dont un certain nombre sont d’ailleurs partis.







Façon de voir les choses. Si Free se finançait uniquement avec de la vente de bande passante (de la vente d’accès à internet), je serais d’accord avec cette hypothèse que la neutralité du net est respectée par Free. Or comme l’accès à internet est couplé avec des services forfaitaires multiservices ou des options TV, on ne parle déjà plus d’un FAI, on parle d’un diffuseur TV/VOD/SVOD. Diffuser Netflix dans la Freebox ne donne pas plus le droit à Free de proposer un streaming vidéo Netflix/Youtube de qualité : il y a forcément un moment où Free ne respectait pas la neutralité du net.



Bref, un réseau ne se dimensionne pas tout seul, il faut bien qu’à un moment, l’opérateur télécom tire des câbles et installe des équipements pour délivrer la bande passante suffisante, quand bien même ça lui coûte d’investir (investir, ça veut dire donner de la valeur à son infrastructure). C’est quand même son métier et c’est la base si on veut respecter la neutralité du net.









Inodemus a écrit :



…  

Par définition, une priorisation volontaire de Netflix seul serait donc une entorse importante à la neutralité du net (discrimination selon la source), à proscrire absolument.







La neutralité est un principe (ça s’entend dans l’absolu, un principe ne s’applique pas concrètement sans règles). Si le streaming vidéo est autorisé sur internet (via l’accès à internet) alors le rôle d’un FAI est de fournir un service de streaming vidéo de qualité de la même manière qu’un FAI fournit de la VOIP en transigeant sur le principe de neutralité du net : les règles limitent le principe pour permettre à ce dernier d’être mis en pratique.



Netflix doit donc être visionnable à partir d’un accès à internet quelconque ou être déclaré comme inutilisable dans les CGV du FAI.









Inodemus a écrit :





Concernant les interconnexions directes entre les opérateurs et Netflix, Google, etc… qui viennent mettre leurs serveurs de cache au plus près, on peut l’interpréter comme une discrimination positive parce que leurs services fonctionneront mieux que ceux des autres. …





Je ne comprends pas ce qui te fait penser ça. L’un n’empêche pas l’autre. Que Netflix ait un traitement de faveur pour fonctionner n’empêche pas la petite PME de streaming vidéo de fonctionner également. En priorisant Netflix (pour utiliser le mot “prioriser” comme toi), le FAI n’handicape aucun autre acteur du streaming vidéo (par ex., Filmotv fonctionnera tout aussi bien avec une connexion Free que Netflix… Filmotv utilisera les CDN ou les connexions priorisées de AmazonWebServices ou d’un autre). Il s’agit seulement pour l’opérateur télécom de réduire l’activité d’autres types de données, de protocoles, etc… et de dimensionner son réseau à la hauteur des besoins de ses clients.