La CNIL vient d’adresser une mise en demeure à trois établissements scolaires pour « vidéosurveillance excessive ». Des caméras filment certains élèves (ainsi que le personnel éducatif) en permanence, notamment dans les cours de récréation. L’institution préfère cependant taire le nom des écoles, collèges et lycées concernés.
Quelques semaines après avoir étrillé les projets de deux lycées niçois et marseillais de recourir à des dispositifs de reconnaissance faciale, la CNIL tire à nouveau la sonnette d’alarme. L’institution explique avoir reçu, rien que pour l’année dernière, pas moins de 25 plaintes « en matière de vidéosurveillance dans des écoles, collèges ou lycées ».
En cause, des caméras qui filment en continu des lieux de vie : cours de récréation, cantines, salles informatiques, terrains de sport, centre de documentation et d’information (CDI), etc.
Après investigation, la gardienne des données personnelles n’a pu que constater que les faits étaient avérés. « Les élèves étaient ainsi placés sous une surveillance systématique tout au long de leur journée », explique la commission dans un communiqué paru mercredi 18 décembre. Ajoutant : « Ces caméras permettaient également de filmer de manière quasi-constante une partie du personnel, en particulier les surveillants en charge des cours de récréation, le personnel de la cantine et du CDI ainsi que les professeurs d’informatique ou de sport. »
Des écoles invitées à revoir l’orientation de leurs caméras, ou à les éteindre en journée
Aux yeux de la CNIL, un tel usage de la vidéosurveillance est « excessif ». S’il est « tout à fait possible de filmer les accès aux bâtiments (entrées et sorties) et les espaces de circulation, notamment pour veiller à la sécurité des élèves, des agents et des biens et éviter, en particulier, les intrusions malveillantes », explique l’autorité, filmer des élèves ou des salariés de manière « systématique et continue, dans leurs lieux de vie et de travail », se révèle contraire au RGPD.
Les établissements concernés ont ainsi été enjoints à « réorienter, retirer ou déplacer » leurs caméras dans un délai de deux mois, de telle sorte qu’elles ne scrutent « que les accès et les espaces de circulation ». Autre possibilité : « les paramétrer pour qu’elles ne fonctionnent qu’en dehors des heures d’ouverture de l’établissement ».
Faute de se mettre en conformité, les destinataires de ces mises en demeure pourraient faire l’objet d’une procédure de sanction, avec potentiellement des amendes à la clé.
Si la CNIL a jugé bon de rendre publique ces missives, elle a néanmoins préféré garder pour elle tous les détails concernant les établissements fautifs. Contactée par nos soins, l'institution confie que trois établissements sont visés. On ne sait cependant s'il s'agit d'écoles, de collèges ou de lycées, et encore moins leur localisation exacte.
Commentaires (60)
#1
C’est une erreur de taire les noms. Ca enverrait un signal aux autres établissements, pour les dissuader de faire pareil.
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Ou alors cela plairez à certain d’envoyer leurs enfant à ces établissement." />
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Moi je pense au contraire que c’est sage et responsable de taire les noms dans un premier temps. Cela dit, si j’avais des enfants, je serai particulièrement attentif et intéressé de savoir si cela me concerne directement ou pas. Mais il faut garder à l’esprit que le besoin de protection collective prévaut sur le besoin de savoir individuel.
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Perso si les lieux surveillés ne concernent que ceux évoqués : “cours de récréation, cantines, salles informatiques, terrains de sport, centre de documentation et d’information (CDI)” … Je trouve ça juste normal.
cours de récréation, cantines, terrains de sport : pour prévenir des bagarres qui peuvent vite partir en vrille dans ce genre de lieux … cas similaires pour les places publiques, piscines publiques etc …
Salles informatiques, centre de documentation et d’information (CDI) : prévenir des vols de materiels info, les rayons fnac & darty sont bien gardés aussi, non ?
Tant que ce n’est pas les salles de classes / toilettes / couloirs.
Autant je suis contre la surveillance de masse, identification faciale & tout. Autant mettre un peu de caméras pour surveiller des mômes je trouve pas ça déconnant.
Je suis aussi pour nommer les établissements en question.
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Dans le novlangue gouvernemental on parle de vidéoprotection.
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Dans les cours de récréation, cantines et autres salles de sport, les élèves ne sont pas seuls mais toujours sous la surveillance d’adultes. Dès lors, je vois pas ce que peut apporter la surveillance par des caméras.
Idem pour les CDI et salles informatiques : les étudiants n’y sont pas seuls et il existe plein de solutions techniques pour prévenir le vol. De toute façon, à moins d’avoir en permanence quelqu’un derrière la caméra, elle n’empêchera aucun vol. Et si il y a quelques en permanence derrière la caméra, autant le mettre directement dans les salles avec les étudiants…
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On est plus dans la France des années 50-70… Les gamins de 10-15ans se promènent avec des armes sur eux, au minimum un couteau, dans certains département et n’hésitent pas à tuer…
En Seine-Saint-Denis c’est quasiment quotidien les incidents graves, voir très grave, dans les collèges/lycées.
Entre ceux qui s’immolent et se jetent par les fenêtres, les bagarres ensanglantées, les altercations très physique avec les profs, des élèves qui ne veulent pas aller en cours parce qu’ils sont dans l’établissement d’une bande rivale et craignent de se faire déboiter la gueule à tout instant, etc etc.
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Et le ratio personne derrière les caméras/élève tu le connais ? Si t’as un mec pour surveiller toutes les caméras de l’établissement, ça ne servira à rien, c’est un fait.
Et vu le montant de l’équipement en caméra, on a aussi vite fait de payer des surveillants (surtout quand tu vois combien ils sont payés)
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Bon, du coup qu’est ce qui est le plus représentatif de l’école d’aujourd’hui :
Graine de Violence ou Class 1984 ?
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permet d’avoir une preuve pour porter plainte quand un prof se fait frapper.
permet de montrer au parents le comportement du mouflet
j’ai connu le bahut avec un point par 400 élèves lors des récrés, ca permet d’alerter rapidement le reste des équipes.
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on n’est pas encore dredi " />
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Prévenir ? Les élèves seraient ils supposés avoir peur de la caméra ?
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Ca doit être des écoles à Nice AMHA. " />
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Le problème, c’est que la vidéo surveillance, ce n’est pas neutre. Les images peuvent être conservées, piratées, maquillées et faire ainsi l’objet de mille et un usage dont les enfants seraient à coup sûr les victimes. La protection, ce n’est pas la vidéo surveillance obligatoire. C’est un usage raisonné et si des surveillants manquent, et bien il faut en recruter.
Par ailleurs, qui a vu une caméra empêcher une bagarre ?
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TriEdge : c’est le dernier avertissement avant blocage définitif dans les commentaires.
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quand tu sais que t’as une caméra au dessus de la tête tu réfléchis à deux fois avant de faire une connerie … comme tout automobiliste qui ralentit devant une voiture de flic … :)
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Forcément si tu prends l’entré de service elle est moins glamour
https://goo.gl/maps/wb651VKcTp31AVsP8
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Oui bien sur comparons les bêtises d’enfants avec les morts sur la route et le passage à tabac de gamins par des adultes dans la rue " />
(routes et rues qui sont très très loin d’être toute surveillée h24 par des caméras, comme quoi les vol de boule de souris et les bagarres de cour de récré doivent être bien plus graves)
On a frôlé la comparaison avec la pédophilie et le meurtre " />
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Ah ben si tout le monde le fait c’est logique. Les élèves qui subissent le font donc aussi ? " />
Autre idée, les caméras ont elles une efficacité pour ce genre de cas ?
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Vraiment l’école, cette zone de non droits !
Dire que les Syriens se plaignent mais ont-ils seulement déjà traversé une cours de collège Français un jour de distribution de pains au chocolat ? " />
Alors que bon, avec des caméras tout le monde sera tranquille.
Tout se fera dans les toilettes ou autre coins plus sordides à l’abris des yeux numériques " />
Merci M Carbier, les enfants drogués / tabassé / harcelés / autre mot en “é” qui font peur, vous remercient chaudement !
Cela dit c’est étrange, moi qui ai été scolarisé en zep je n’ai pas du tout la même vision que toi.
A croire que tu ne fait que véhiculer des clichés alors que tu n’as aucune expérience en la matière (ou une expérience lourdement déformée).
Enfin la routine pour ceux qui rêve d’autoritarisme quoi " />
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carbier a écrit :
Conseil de discipline le mois dernier pour plusieurs exclusions définitives…
Continue de vivre dans ton monde.
Terrible, tu es donc enseignant maintenant ? (quelle reconversion rapide, et surtout hautement variable).
Et qu’on donc fait ces jeunes terribles ? Ca reste nébuleux jusque là, pour ne pas dire vide " />
Mon monde est composé de fait et de logique, pas de ragots ou autres inventions " />
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Amusant, une bagarre de cour d’école dans un article parlant des établissements scolaires. " />
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enéfé " />
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Du flan et du bombage de torse en résumé :)
Courage à tes enfants (s’ils existent) pour rester humains avec un père pareil :/
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Grosso merdo, la bataille de cour d’école qui sert de débat ici démontre simplement qu’il n’y a pas de réponse unique à un problème plus complexe qu’il n’y paraît.
Et encore moins d’approche binaire à coup de “oui/non”, “pour/contre”.
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Marrant le même parisien affirme qu’ils étaient à l’interieur du lycée.
Dès que je suis rentré d’espagne j’appel mes potes bossant dans ce lycée on aura le fin mot de l’histoire sans aucune fake news journalistique
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Je pense qu’il a lu l’article en diagonal, il n’a pas pris en compte la première phrase de l’article :
Au lendemain de l’agression, deux agents de sécurité sont en faction devant l’entrée de l’établissement.(…)
L’article précise bien que l’élève a été poignardé à l’entrée de l’établissement et il n’y avait pas de “pions” le jour de l’agression.
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Ce sont tes fantasmes que tu me prête,
Ma vision est bien différente " />
Ps : un ragot sans détail n’est pas un exemple personnel, qui n’est pas lui même représentatif
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Quelle drôle de besoin / fantasme, Carbier de parler de ta vie privée en annoncant participer à des conseils de discipline.
Avant ce message, je lisais tes arguments et comprenait tes idées, mais là tu n’as pas été à la hauteur en essayant de justifier. Seuls les mots comptent sur internet, il n’y a aucun indice sur le profil de l’interlocuteur, et rien à prouver ni de prouvable.
Tu as fait s’effondrer ton argumentaire, tout seul.