Space19+ : les détails du plan « d’une ampleur exceptionnelle » de 14,4 milliards d'euros pour l'ESA

Space19+ : les détails du plan « d’une ampleur exceptionnelle » de 14,4 milliards d’euros pour l’ESA

Vers l'infini et au-delà

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Sébastien Gavois

Publié dans

Sciences et espace

29/11/2019 11 minutes
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Space19+ : les détails du plan « d’une ampleur exceptionnelle » de 14,4 milliards d'euros pour l'ESA

Les ministres ont voté un budget de 14,4 milliards d'euros pour l'Agence spatiale européenne, permettant de valider plusieurs missions d'exploration et de continuer sereinement la transition vers Ariane 6. Le réutilisable est présent dans la feuille de route de l'ESA avec les véhicules Space Rider, Prometheus et Themis, mais rien de plus pour le moment.

Les 27 et 28 novembre se tenaient la conférence Space19+. 22 États membres y participaient, mais aussi le Canada « qui participe à certains programmes de l’ESA au titre d’un accord de coopération ». Durant deux jours, l'enjeu était de « définir la vision de l'ESA [Agence spatiale européenne, ndlr] concernant l'avenir de l'Europe dans l'espace ». Excusez du peu.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'Agence spatiale européenne semble satisfaite du résultat : « Pour la première fois depuis 25 ans, une augmentation budgétaire significative a été accordée au Programme scientifique, dont les succès, salués dans le monde entier, fascinent le grand public et nous permettent d’en savoir toujours davantage sur notre Univers et ses origines ».

14,4 milliards d'euros de budget, dont 2,7 milliards de la France

Les ministres des différents pays ont ainsi validé une enveloppe de 14,4 milliards d'euros. Pour les trois prochaines années, il est question de 4,2 milliards d'euros par an (soit 12,6 milliards), le reste étant alloué à des missions de cinq ans. Ce montant est légèrement supérieur aux 14,3 milliards demandés par l'ESA et bien plus important que l'enveloppe de fin 2016 (10,3 milliards d'euros), un message fort. L'observation de la Terre et le transport spatial récupèrent respectivement 2,5 et 2,2 milliards d'euros.

L'Allemagne est le plus gros contributeur avec 3,294 milliards d'euros, suivi par la France (2,664 milliards d'euros) et l'Italie (2,282 milliards). Le Royaume-Uni est à 1,655 milliard d'euros, tandis que les autres pays sont sous la barre du milliard d'euros. L'Espagne apporte 852 millions, la Grèce 84 millions, la Suède 244 millions, etc. 

Space19+Space19+

Ondes gravitationnelles et trous noirs avec les missions LISA et Athena

Premier point mis en avant par l'ESA dans son compte rendu : la mission LISA, « le premier observatoire spatial d’ondes gravitationnelles ». Pour rappel, un satellite de test LISA Pathfinder a déjà été lancé en 2016 avec succès :  « Au terme des 55 premiers jours d'opérations scientifiques, les performances de LISA Pathfinder se sont révélées cinq fois supérieures au cahier des charges du satellite », se réjouissait le CNRS après son lancement. 

Baptisé Laser Interferometer Space Antenna (LISA) a son début, le projet a été renommé Evolved LISA (eLISA) après que les Américains se sont retirés pour des raisons financières. Finalement, après l'annonce de l'observation d'ondes gravitationnelles en 2016, ils reviennent dans le projet qui reprend son nom d'origine. 

L'étude des trous noirs est un autre pan important de l'astronomie et de la physique. Le budget de l'ESA lui permettra de mener à bien la mission Athena qui s'intéressera justement à ce sujet afin de « faire avancer considérablement notre compréhension des phénomènes physiques fondamentaux de l’Univers ».

La mission Athena (Advanced Telescope for High ENergy Astrophysics) est la deuxième de type Large (L2) du programme à long terme Cosmic Vision de l’Agence spatiale européenne (LISA est la troisième, L3). La première mission lourde (L1) est JUICE (Jupiter Icy Moons Explorer), qui sera lancée par une fusée Ariane 5 ou 64 (Ariane 6 avec quatre boosters), a priori à partir de mi-2020.

Le laboratoire d'astroparticule et cosmologie de l'université de Paris 7 explique qu'Athena tentera d'apporter des réponses à deux questions : « Comment la matière s'assemble-t-elle dans l'univers pour former les grandes structures que l’on observe (amas de galaxies et galaxies) ? Comment se forment et grossissent les trous noirs et quels effets ont-ils sur l'évolution de l'univers ? ».

Pour Günther Hasinger, directeur de la partie science de l'ESA, « Athena et LISA sont deux missions exceptionnelles prêtes à réaliser des percées dans de nombreux domaines de l'astrophysique ».

LISA Athena
Crédits : ESA – S. Poletti

Ce n'est pas tout, la mission Hera est aussi confirmée. De moindre envergure, elle reste intéressante, d'autant qu'il s'agit d'une collaboration avec la NASA. Son but : valider la technologie de déviation d’astéroïde de la mission DART. L'idée est d'envoyer un petit module à pleine vitesse vers un objet céleste afin de tenter de le dévier de sa trajectoire. 

L'Europe devait initialement participer à cette mission avec l'Asteroid Impact Mission (AIM), mais s'est retirée pour des raisons financières fin 2016 (l'histoire rappelle celle de LISA, avec des rôles inversés). L'Agence spatiale revient finalement avec Hera qui s'intéressera de près aux effets de l'impact de Dart.

Fin 2016, Jan Wörner (directeur de l'Agence spatiale européen) faisait part de sa déception, sans pour autant abandonner : « La porte a été claquée, mais comme je suis convaincu de la nécessité d'un tel projet, je vais essayer de trouver un moyen de passer par la fenêtre. C'est tout simplement trop important ». 

Les missions vers l'ISS jusqu'en 2030, Thomas Pesquet de retour dans l'espace

Bonne nouvelle également pour la Station spatiale internationale : l'Europe maintient « sa participation aux activités jusqu’en 2030 ». De plus, l'Agence spatiale va « mettre au point des modules de transport et d’habitation cruciaux pour le Gateway, projet inédit de station orbitale lunaire ». Thomas Pesquet a déjà annoncé qu'il était partant. 

D'ailleurs, des astronautes européens s’envoleront à destination de la Lune pour la première fois. Les ministres ont confirmé la participation de l’Europe à une mission pionnière de retour d’échantillons martiens, en coopération avec la NASA. 

Le Français retournera donc dans l'espace : « Les astronautes de l’ESA recrutés en 2009 [c'était son cas, ndlr] continueront à être affectés à des missions jusqu’à ce qu’ils aient tous effectué un deuxième séjour dans l’espace ». Frédérique Vidal, ministre de la Recherche et coprésidente de Space19+, confirme et ajoute que l'idée serait de faire une rencontre dans l'espace avec l'Allemand Matthias Maurer de la même promotion. Il s'agirait alors d'un « très beau symbole de l'amitié européenne », comme le rapporte l'AFP.

Dans tous les cas, « la procédure de recrutement d’une nouvelle promotion sera lancée, en vue de la poursuite des activités européennes d’exploration en orbite terrestre basse et au-delà ».

5G et « fibre optique de l’espace »

La conférence Space19+ était aussi l'occasion de confirmer que l'ESA « développera les premiers systèmes satellitaires entièrement flexibles, conçus pour être intégrés dans les réseaux 5G, ainsi que des technologies optiques de prochaine génération, destinées au réseau communément appelé "fibre optique de l’espace" ».

Espérons qu'il ne s'agira pas de satellites géostationnaires (à 36 000 km) impliquant une forte latence , et/ou avec un débit de 200 Mb/s comme ce sera le cas chez Eutelsat. Quoi qu'en disent les équipes marketing, nous sommes loin des promesses et de la réalité de la fibre optique. 

Space Rider : feu vert pour le « Cavalier de l'espace » réutilisable

Sujet sensible, « les ministres ont veillé à ce que la transition avec la prochaine génération de lanceurs – Ariane 6 et Vega C – se fasse sans heurts, et ont donné leur feu vert à la poursuite du projet Space Rider, qui dotera l’Europe d’un véhicule spatial réutilisable ». Lancé depuis une fusée Vega-C, il pourra se rendre sur une orbite basse, y rester deux mois et revenir sur Terre. 

ArianeGroup ajoute que ce financement global de 14,4 milliards d'euros permet « d’assurer le développement des principales briques technologiques nécessaires pour continuer de faire évoluer Ariane vers toujours plus de compétitivité, comme les démonstrateurs du nouveau moteur bas coût Prometheus, de l’étage supérieur ultraléger en carbone Icarus et de l’étage réutilisable Thémis ».

Icarus, Prometheus et Themis continuent

Pour rappel, Icarus devrait permettre d'emporter une charge utile de deux tonnes supplémentaires pour 10 % de réduction sur les coûts. De son côté, Prometheus est un moteur à propulsion liquide potentiellement réutilisable. Enfin, Themis est « un démonstrateur à l’échelle 1/2 d’un étage réutilisable propulsé par Prometheus pour maîtriser la rentrée atmosphérique et le retour sur Terre de l’étage principal en minimisant le besoin de remise en état avant retour en vol ».

Aucune autre décision ne semble par contre avoir été prise sur la suite des événements. Le réutilisable ne fait pas l'unanimité au niveau européen (ni même au niveau français), mais cette piste reste toujours à l'étude avec le développement de Prometheus et Themis. 

Une décision qui reste dans la logique de l'ESA telle que détaillée dans un rapport du Sénat : « il est capital que l’Europe se dote de capacités permettant d’envisager une réutilisation ponctuelle de certains éléments du lanceur, notamment des propulseurs », mais « la mise en œuvre opérationnelle de cette réutilisation dépendra ensuite de l’équation économique, qui doit tenir compte tant des coûts récurrents que des cadences de lancement ».

Des missions d'observation de la Terre, la sécurité spatiale

Les États membres se sont également engagés « en faveur d’une utilisation responsable de l’environnement, sur notre planète comme dans l’espace ». L’ESA dispose déjà du projet Copernicus d'observation de la Terre, mais elle souhaite conforter « sa position de chef de file mondial en mettant en œuvre 11 nouvelles missions, portant notamment sur des thèmes liés au changement climatique, à l’Arctique et à l’Afrique ».

Space19+ était aussi l'occasion d'adopter « un nouveau programme consacré à la sécurité spatiale », qui devient un des principaux axes des activités de l'ESA : « Les projets correspondants viseront à conserver un environnement spatial opérationnel – en éliminant des débris dangereux et en automatisant le contrôle du trafic spatial – et à mettre en place un système d’alerte précoce et de prévention des dégâts que pourraient causer sur Terre des astéroïdes, des éruptions solaires ou d’autres phénomènes d’origine spatiale ».

Elle n'est pas directement citée, mais la constellation Starlink de SpaceX doit certainement être dans le viseur. Elle a pour but d'envoyer plus de 12 000 satellites sur des orbites basses, puis d'éventuellement prolonger jusqu'à... 42 000, de quoi encombrer le ciel et compliquer grandement certains lancements et observations. 

Un projet salué par les responsables des agences spatiales

« Ensemble, nous avons posé les fondations des projets à venir, dont les mots d’ordre seront inspiration, compétitivité et responsabilité. Fortes de leurs succès passés, l’ESA et l’Europe vont toujours plus loin et se fixent des objectifs ambitieux, en coopération avec l’industrie spatiale au sens large », se réjouit Jan Wörner.

Pour Frédérique Vidal, « le haut niveau d’engagements pris à la conférence ministérielle de Séville nous permettra de raffermir l’excellence spatiale européenne tout en nous obligeant collectivement à l’égard des concitoyens ». Jean-Yves Le Gall, président du CNES est lui aussi ravi. Il parle d'un « immense succès pour la Conférence Space19+ de l’ESA » et d'un « pas de géant pour l’Europe ». 

De leur côté,  ArianeGroup et Arianespace (filiale d'ArianeGroup en charge de la commercialisation et de l'exploitation des lanceurs) « saluent l’importance historique des décisions prises en faveur de la filière des lanceurs européens, indispensable à un accès autonome à l’espace ». « Ces décisions permettent d’engager la transition entre les deux systèmes de lancement, c’est-à-dire la fin de l’exploitation d’Ariane 5 et la montée en cadence d’Ariane 6 jusqu’à sa pleine exploitation opérationnelle en 2023 », ajoute le groupe.

Pour Stéphane Israël, président exécutif d’Arianespace, « les décisions prises par les ministres des États membres de l’ESA lors de la conférence Space19+ permettent à toute la filière européenne des lanceurs de se projeter dans la prochaine décennie. Ariane 6 et Vega C constituent les bases solides sur lesquelles nous construirons nos futurs succès collectifs ».

Space19+ semble fédérer les différents acteurs du spatial, probablement aidés par le montant de l'investissement consenti par les États. C'est dans tous les cas un message fort, dont avait besoin l'Europe face aux acteurs du New Space (SpaceX, Blue Origin, etc.). Attendons maintenant de voir si l'opinion publique viendra s'accrocher et s'impliquer dans ce projet.

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Écrit par Sébastien Gavois

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Sommaire de l'article

Introduction

14,4 milliards d'euros de budget, dont 2,7 milliards de la France

Ondes gravitationnelles et trous noirs avec les missions LISA et Athena

Les missions vers l'ISS jusqu'en 2030, Thomas Pesquet de retour dans l'espace

5G et « fibre optique de l’espace »

Space Rider : feu vert pour le « Cavalier de l'espace » réutilisable

Icarus, Prometheus et Themis continuent

Des missions d'observation de la Terre, la sécurité spatiale

Un projet salué par les responsables des agences spatiales

Commentaires (14)


Pas encore tout bien lu mais que fout le Canada dans l’ESA xD ?


Le Canada est un “partenaire” de l’ESA sur certains programmes. Ce n’est pas nouveau de cette année, c’était déjà le cas lors de la ministérielle de 2016 ;)

Cette fois-ci, le Canada participe à hauteur de 114 millions au budget de l’ESA.&nbsp;<img data-src=" />


C’est encourageant cette hausse de budget.

Par contre je suis un peu inquiet sur le réutilisable : à force d’avancer à reculons, SpaceX & co vont prendre une sacrée avance. Après, si les coûts de réparation sont effectivement trop élevés, c’était bien anticipé, mais s’il s’avère que c’est l’inverse, l’Europe se retrouvera d’un coût avec un retard considérable




L’Allemagne est le plus gros contributeur avec 3,294 milliards d’euros, suivi par la France (2,664 milliards d’euros) et l’Italie (2,282 milliards). Le Royaume-Uni est à 1,655 milliard d’euros, tandis que les autres pays sont sous la barre du milliard d’euros. L’Espagne apporte 852 millions, la Grèce 84 millions, la Suède 244 millions, etc.



Et avant que certains disent qu’on devrait donner au moins autant que l’Allemagne (si ca tenais qu’a moi tout le monde donnerais plus… mais ça <img data-src=" /> ), ne pas oublier pour la France aussi que indirectement elle finance a plus de 80% en propre le centre spatial Guyanais depuis très longtemps (entre autre) <img data-src=" />


La ré-utilisabilité est un point envisagé, il est dans le feuille de route de Ariane Next et Vega C (et potentiellement une évolution partielle de Ariane 6). Mais ce n’est pas le seul point qui peut être source d’économie.

Par exemple, le moteur Pormeteus, en plus d’être potentiellement réutilisable, est en partie imprimé en 3D et fonctionne à l’aide de méthane au lieu d’hydrogène (ce dernier malgré une meilleur efficacité pose beaucoup de contrainte).



En faite, la ré-utilisabilité pour qu’elle soit viable nécessite qu’il y ait suffisamment de mission. En effet, si tu fais des lanceurs réutilisables, tu dois maintenir à la fois la production de pièces neuves limité à remplacer les pièces usées (et les pièces non réutilisables) et la remise en état de pièces déjà utilisées. Si tu ne fais pas de lanceur réutilisable, tu n’as que la production de pièce neuve à gérer. De plus tu auras un plus gros volume de production, tu as donc plus de moyen pour améliorer ta chaîne de production. Un lanceur non-réutilisable va être plus facilement viable lorsque le volume de mission est réduit. Un lanceur réutilisable va quant-à lui potentiellement (sans aucune garantie) être plus intéressant avec un plus fort volume.



C’est pour cela que la viabilité de la ré-utilisabilité est très difficile a estimé. Quand tu vois à quel point Ariane s’est planté dans l’évolution du marché on peut comprendre qu’ils travaillent plus à réduire les coût sur des choses qui seront viable quoi qu’il arrive que sur des prévisions incertaines.



(Il faudrait aussi voir si le site de Kourou est capable de supporter une cadence suffisante. Je me pose la question si une autre localité plus proche de l’Europe pourrait pas être plus intéressante pour des orbites basses qui ne nécessite pas forcément de lancer prêt de l’équateur)


Que fais le Royaume-Uni dans l’ESA&nbsp;<img data-src=" />


A cause de la cuisine anglaise, si un alien voit de la Jelly il sera pas choqué ^^’ c’est une nourriture d’un autre monde ahah


Du coup on peut en déduire que les besoins gouvernementaux et scientifiques, quels qu’ils soient, ne suffisent pas pour rendre viable les fusées réutilisables mais que les besoins commerciaux et certains projets si:



Dans le cas de Space X on peut imaginer que la NASA ou le Pentagone finance une fusée neuve, qu’un second vol est payé par un client privé et que le troisième vol sert à la mise en place d’une constellation… Et c’est ce troisième lancement qui rends l’existence de la filière viable.


Perso, ces les grenouilles, escargot , huitres et cie que mon estomac veut pas accepté.<img data-src=" />


Pour [urhttps://en.wikipedia.org/wiki/List_of_European_Space_Agency_programs_and_mission…]les missions scientifiques, il n’y a pas un satellite tous les mois[/url]. Et pour le reste (millitaire&autres) ça ne remplit pas le carnet de commande.



Pour l’histoire, Ariane Space (maintenant filiale de Ariane Group) est justement charger de la commercialisation des lanceurs (Ariane, Vega et… Soyouz).



Le programme Ariane n’a jamais était prévu pour être uniquement au service institutionnel. Dès lors que Ariane 1 a fait son premier vol (24 décembre 1979), Ariane Space a été crée dans la foulée, 3 mois après (26 mars 1980) pour vendre ça au privé.



Pour SpaceX, je pense que la méga-constellation Starlink doit pas mal aider. Cette constellation est maintenant prévu pour être composé de 40 000 microsatellite (initialement 12000). Pour l’instant, il est prévu 24 lancements pour déployer une première constellation de 1584 satellites (66 satellites/lancements). Elon Musk peut sans soucis réutiliser ses lanceurs pour son autre projet.

A ceci s’ajoute que, le coût est réduit, ce qui rends attractif son offre. Du coup, le carnet de commande est loin d’être vide.


Tu prendra bien un peu de fois-gras sur un toast de pain d’épice servi avec quelques quartiers de pomme caramélisés au miel le tout accompagné d’un petit verre de sauternes (le chouchen pourrait selon moi être aussi une très bonne idée, ajoutant de la surprise en amenant cette boisson si peu familière).








MoonRa a écrit :



Que fais le Royaume-Uni dans l’ESA&nbsp;<img data-src=" />







L’ESA n’a absolument rien à voir avec l’UE. Il y a des pays membres de l’ESA qui ne font pas partie de l’UE et des pays membres de l’UE qui ne font pas partie de l’ESA. Le seul point commun entre ces deux institutions c’est la position géographique ;)



En fait, l’ESA, c’est comme l’Eurovision ;)








Arkeen a écrit :



C’est encourageant cette hausse de budget.

Par contre je suis un peu inquiet sur le réutilisable : à force d’avancer à reculons, SpaceX & co vont prendre une sacrée avance. Après, si les coûts de réparation sont effectivement trop élevés, c’était bien anticipé, mais s’il s’avère que c’est l’inverse, l’Europe se retrouvera d’un coût avec un retard considérable











tazvld a écrit :



La ré-utilisabilité est un point envisagé, il est dans le feuille de route de Ariane Next et Vega C (et potentiellement une évolution partielle de Ariane 6). Mais ce n’est pas le seul point qui peut être source d’économie.

Par exemple, le moteur Pormeteus, en plus d’être potentiellement réutilisable, est en partie imprimé en 3D et fonctionne à l’aide de méthane au lieu d’hydrogène (ce dernier malgré une meilleur efficacité pose beaucoup de contrainte).



En faite, la ré-utilisabilité pour qu’elle soit viable nécessite qu’il y ait suffisamment de mission. En effet, si tu fais des lanceurs réutilisables, tu dois maintenir à la fois la production de pièces neuves limité à remplacer les pièces usées (et les pièces non réutilisables) et la remise en état de pièces déjà utilisées. Si tu ne fais pas de lanceur réutilisable, tu n’as que la production de pièce neuve à gérer. De plus tu auras un plus gros volume de production, tu as donc plus de moyen pour améliorer ta chaîne de production. Un lanceur non-réutilisable va être plus facilement viable lorsque le volume de mission est réduit. Un lanceur réutilisable va quant-à lui potentiellement (sans aucune garantie) être plus intéressant avec un plus fort volume.



C’est pour cela que la viabilité de la ré-utilisabilité est très difficile a estimé. Quand tu vois à quel point Ariane s’est planté dans l’évolution du marché on peut comprendre qu’ils travaillent plus à réduire les coût sur des choses qui seront viable quoi qu’il arrive que sur des prévisions incertaines.



(Il faudrait aussi voir si le site de Kourou est capable de supporter une cadence suffisante. Je me pose la question si une autre localité plus proche de l’Europe pourrait pas être plus intéressante pour des orbites basses qui ne nécessite pas forcément de lancer prêt de l’équateur)







Il y a des fois, ne pas être le premier a des avantages. On l’a vu avec l’aviation, un domaine dans lequel souvent, le pionnier d’une technologie n’est pas celui qui a décroché le jackpot.









tazvld a écrit :



Tu prendra bien un peu de fois-gras sur un toast de pain d’épice servi avec quelques quartiers de pomme caramélisés au miel le tout accompagné d’un petit verre de sauternes (le chouchen pourrait selon moi être aussi une très bonne idée, ajoutant de la surprise en amenant cette boisson si peu familière).







Me tente pas… <img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />



Pour ma part, je serais plus blanc sec avec le foie gras, un Apremont, c’est à essayer…