La dématérialisation des arrêts maladie (de nouveau) votée par le Parlement

La dématérialisation des arrêts maladie (de nouveau) votée par le Parlement

L'arrêt du plombier

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

10/06/2019 6 minutes
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La dématérialisation des arrêts maladie (de nouveau) votée par le Parlement

Suivant l’Assemblée nationale, le Sénat vient d’adopter un amendement imposant aux médecins de transmettre leurs arrêts maladie par voie électronique à la Sécurité sociale, au plus tard en 2022. Ce nouveau vote permettra de contourner une récente censure du Conseil constitutionnel.

À ce jour, environ quatre arrêts de travail sur dix sont directement télétransmis à l’Assurance maladie par les médecins – exactement comme pour les feuilles de soins, suite à l’arrivée de la carte Vitale. Le salarié se voit malgré tout remettre une feuille, destinée à son employeur.

Le gouvernement voudrait toutefois accélérer le mouvement, comme l’y a récemment invité la « mission Bérard-Oustric-Seiller ». En octobre 2018, le ministère de la Santé a ainsi fait voter un amendement imposant la télédéclaration des arrêts maladie au 31 décembre 2021 « au plus tard », dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019.

Mais problème : cette réforme a été censurée quelques semaines plus tard par le Conseil constitutionnel, pour des raisons purement procédurales. Les « Sages » ont en effet considéré que les dispositions votées par le Parlement n’avaient « pas leur place » dans un tel véhicule législatif. En clair, il s’agissait d’un cavalier (comme on dit dans le jargon), n’ayant « pas d'effet » ou « un effet trop indirect sur les dépenses des régimes obligatoires de base ou des organismes concourant à leur financement ».

Retour à la charge

La majorité n’a pas pour autant renoncé. Contrairement à ce qui avait été annoncé, la dématérialisation des arrêts maladies n’a pas été directement intégrée au projet de loi Santé, porté par la ministre Agnès Buzyn. Le rapporteur de l’Assemblée nationale, Thomas Mesnier (LREM), a de ce fait réintroduit la mesure, début mars, par le biais d’un amendement. Ce qui aura dispensé l’exécutif de consulter divers organismes (Conseil d’État, etc.) et de réaliser une étude d’impact.

Qu’est-il donc prévu ? Les arrêts de travail devront dorénavant être prescrits « de manière dématérialisée », « via un service mis à la disposition des professionnels de santé par les organismes d’assurance maladie », sous peine de sanction.

Deux bémols toutefois. Premièrement, la réforme sera mise en œuvre progressivement. Les représentants des professionnels de santé et l’Assurance maladie se voient en effet chargés de définir un calendrier de déploiement, par exemple en fonction des professionnels (médecins, kinésithérapeutes, etc.). Les acteurs concernés devront néanmoins sauter le pas le 31 décembre 2021 « au plus tard », précise le texte.

Deuxièmement, des exceptions resteront possibles. Ces « situations dans lesquelles la dématérialisation des arrêts de travail ne peut s’appliquer » devront là aussi être prévues entre professionnels de santé et organismes d’assurance maladie, par convention. Le cas d’un médecin intervenant à domicile et n’ayant pas de matériel approprié pourrait par exemple être évoqué.

Une réforme qui provoque quelques remous au Sénat

Arrivée au Sénat, cette réforme n’a pas fait l’unanimité. Fait rare : les élus socialistes ont réussi à en obtenir la suppression, en commission, contre l’avis du rapporteur, Alain Milon (LR).

« C'est la Cnam [Caisse nationale d’assurance maladie, ndlr] qui a fait introduire cette disposition par l'Assemblée nationale afin d'être en position de force dans les négociations », a accusé le sénateur (et médecin) Bernard Jomier (PS).

Selon lui, « le passage par la voie dématérialisée pour la prescription des arrêts de travail est bien souvent plus complexe et chronophage à réaliser pour les professionnels de santé », ce qui expliquerait sa faible utilisation. Il n’y aurait en outre « pas de réel bénéfice pour le patient, l’avis d’arrêt de travail devant être imprimé et remis en mains propres à ce dernier ».

Ce à quoi Alain Milon a rétorqué : « Quand la feuille de soins dématérialisée a été rendue obligatoire, cela a fonctionné. Je pense qu'il faut procéder de la même manière pour les arrêts de travail : si la loi rend la dématérialisation obligatoire, les négociations aboutiront. »

Télétransmission également à l’employeur ?

Grâce à un amendement déposé par les sénateurs LREM, la dématérialisation des arrêts maladie a finalement été réintroduite, en séance publique, jeudi 6 juin, sans débat particulier.

La ministre de la Santé ne s’est pas exprimée sur les modalités de mise en œuvre de cette nouvelle obligation. Lors des débats de l’année dernière, Agnès Buzyn avait pourtant assuré aux députés que les salariés n’auraient « plus à s’occuper d’envoyer les différents feuillets du formulaire à leur employeur » (même si cela ne figure pas expressément dans le texte de l’amendement).

Face aux sénateurs, l'intéressée avait en outre expliqué que la dématérialisation des arrêts maladie permettrait « d’améliorer la capacité de contrôle » de la Sécurité sociale. « Quand vous recevez au bout de trois jours des arrêts de travail qui en font quatre, vous n’avez plus le temps de diligenter un contrôle. Cette instantanéité de l’information est donc importante si l’on veut réduire un certain nombre de pratiques », s’était justifiée Agnès Buzyn.

L’Assurance maladie espère d’autre part exploiter au mieux ces flux de données arrivant directement au format numérique, visiblement dans une optique de data mining. L’institution pourrait ainsi « savoir, par exemple, si une entreprise est vraiment très défavorable à la qualité de vie au travail de ses salariés », avait déclaré la ministre.

Députés et sénateurs se réuniront bientôt au sein d’une commission mixte paritaire (composée de sept élus de chaque assemblée), afin d’arriver à un compromis. Faute de quoi, la navette reprendra. Le dernier mot serait alors donné à l’Assemblée nationale.

Une fois le texte promulgué, professionnels de santé et Sécurité sociale auront six mois pour fixer un calendrier. En l’absence d’accord, le ministère de la Santé pourra en décider de lui-même, dans les deux mois, par arrêté.

Écrit par Xavier Berne

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Une réforme qui provoque quelques remous au Sénat

Télétransmission également à l’employeur ?

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Commentaires (65)


Perso je trouve ça plus pratique en télétransmission que par la Poste. Et je trouve également ça plus fiable.


Pareil, ça me surprend que ça ne soit pas encore la règle…



J’avais envoyé un arrêt par mail à mon ancien employeur une fois, pas de réponse, et 3 mois après je vois mon salaire réduit à cause de ça. “Ah mais fallait aussi nous donner l’original”



Désolé, je pensais qu’on était en 2016. :|


Euh…on est en 2019. <img data-src=" />



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Perso moi j’envoyais par e-mail et par courrier. J’ai commencé parce que je trouvais que le feuillet employeur était parfois limite niveau lisibilité. Je précisais dans l’e-mail que je faisais aussi l’envoi courrier et que le scan joint par e-mail était plus clair et pouvait leur permettre de prendre l’information plus rapidement si ils le souhaitaient. Mais oui, jusqu’à ce que la télétransmission soit la règle l’envoi courrier ne peut pas être évité.


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Si on commençait simplement à exiger des professionnels de santé l’usage de la carte Vitale?

La dernière fois que j’ai dû présenter une attestation de Sécu c’est à l’admission de l’hôpital (public) de Seclin.

Je me suis aussi assis sur quelques centaines d’euros face à la lourdeur administrative. Des sommes que j’ai dû donner “au privé” pour faire un don de moelle osseuse, mon hospitalisation n’étant pas considérée non plus comme un arrêt maladie, c’est aussi 2 RTTs que j’ai offertes.



Perso, c’est pas bien grave. Ça ne m’a pas ôté un steak de la gueule que j’ai béante à dire ma colère.



En France le don de tissus est bénévole, et doit le rester. Mais entendons-nous sur le mot bénévole. Je doute fortement que si je raconte mon expérience, les listes de donneurs se remplissent. La loi changera quand Brigitte aura besoin d’un rein.



À part ça ? Maman va bien, merci. Comment irait-elle si je n’avais pas le même niveau de vie? Demandez à tous ces connards persuadés que les bénéficiaires de la Sécu sont des escrocs.




« Quand vous recevez au bout de trois jours des arrêts de travail

qui en font quatre, vous n’avez plus le temps de diligenter un

contrôle. Cette instantanéité de l’information est donc importante si

l’on veut réduire un certain nombre de pratiques », s’était justifiée Agnès Buzyn.







Oui parce que c’est bien ça le véritable enjeu. Manque de bol, il n’y a plus assez d’inspecteurs pour faire ces vérifications. Bien joué Buze-in ! <img data-src=" />



L’Assurance maladie espère d’autre part exploiter au mieux ces flux

de données arrivant directement au format numérique, visiblement dans

une optique de data mining. L’institution pourrait ainsi « savoir, par exemple, si une entreprise est vraiment très défavorable à la qualité de vie au travail de ses salariés », avait déclaré la ministre.





Il faudrait lui rappeler comment a été accueilli les premiers suicides chez France Télécom à l’époque… Quand les voyants sont au rouge, la réaction est de changer l’ampoule pour une autre couleur…








Darnel a écrit :



Perso je trouve ça plus pratique en télétransmission que par la Poste. Et je trouve également ça plus fiable.





Mouhais… Jusqu’au jour où il y aura un bug quelconque, et que la Sécu te dira que la télétransmission s’est perdue dans les méandres du réseau… que ton employeur en conclura que tu n’es qu’un tire-au-flanc et t’indiquera la porte… que ton bailleur te dira que faute de sous ce sera le trottoir… etc. 🖤



Paradoxe: Pour que ce soit fiable, il te faut bel et bien un bout de papier à la noix… 🥜

Il y a bien des gens qui ont mis des hologrammes sur les billets, après tout… 💶







Cumbalero a écrit :



Des sommes que j’ai dû donner “au privé” pour faire un don de moelle osseuse, mon hospitalisation n’étant pas considérée non plus comme un arrêt maladie, c’est aussi 2 RTTs que j’ai offertes.







Il fallait garder des sous pour mettre en place la démat’ des arrêts maladie, on n’arrête pas le progrès <img data-src=" />



J’oubliais le raffinement ultime du cabinet de cardiologie qui m’a facturé un dépassement d’honoraires quand l’ordonance précisait noir sur blanc que la consultation était dans le cadre d’un don de moelle et prise en charge à 100%.

Je ne sais pas si je peux le dénoncer ici, mais des cardiologues à Armentières, il n’y en a pas 100. Au moins l’un d’entre eux se torche avec le sermon qu’il a bafouillé à la fin de ses études payées à 100% par nos impôts.


L’institution pourrait ainsi « savoir, par exemple, si une entreprise est vraiment

très défavorable à la qualité de vie au travail de ses salariés »



en effet…faudrait, peut être, chercher-de-ce-côté-d’là, AV. de :

“….les bénéficiaires de la Sécu sont des escrocs.” ! <img data-src=" />


Sur le principe, cela serait parfait cette dématérialisation. Toutefois, je vais me permettre quelques commentaires :




  1. Les docteurs vont rouspéter qu’ils n’ont pas à faire le boulot de secrétariat. Certains feront de la résistance.



  2. Comment se fera la transmission numérisée à l’employeur ? La sécu, comme le médecin, ne sait pas forcement quel est l’employeur du patient. Et même s’il le sait, on peut changer entre-temps d’employeur. Vous me direz qu’il suffit de remplir la rubrique idoine dans la nouvelle télédéclaration (nom et adresse de l’employeur). Oui mais le patient ne connait pas toujours l’adresse (ou la bonne adresse) de son employeur. Et là, vous me sortez qu’il suffit d’indiquer le nom de l’employeur. Oui mais certains noms de sociétés sont difficiles à retenir précisément (et généralement on les abrège par facilité qui devient habitude). De plus, il faudra un système et une procédure fiable pour des raisons évidentes.



  3. Actuellement, si l’arrêt de travail fait 4 jours et que la Sécu reçoit cet arrêt au bout du 3e jour (selon l’exemple de l’article), la Sécu n’a plus le temps de déclencher un contrôle. Ah bon ?! Je croyais bêtement que la Sécu ne disposait pas d’assez de contrôleurs et était donc obligée de se limiter à des contrôles sur les longues périodes d’arrêts, donc largement supérieur à 3 ou 4 jours.


« Quand vous recevez au bout de trois jours des arrêts de travail qui en font quatre, vous n’avez plus le temps de diligenter un contrôle. Cette instantanéité de l’information est donc importante si l’on veut réduire un certain nombre de pratiques », s’était justifiée Agnès Buzyn.

C’est plutôt le temps que mettra la sécu à informer l’employeur d’un arrêt


Ce que l’article oublié de dire, c’est que cela fait un moment que la caisse pousse les médecins.



Le vrai problème est que leur “outil mis à disposition des médecins” est juste une merde infâme de site où il faut se logger et qui fonctionne quand ça lui chante…



Comme d’habitude notre administration veut les économies du “dématérialiser” sans s’en donner les moyens et surtout en donnant plus de boulots a ceux qui en ont déjà assez…



Pour les différents commentaires… Quand tu vas voir un médecin installé en secteur 2, tu as des dépassements même quand tu es à 100%. Les deux n’ont aucun rapport.








xillibit a écrit :



« Quand vous recevez au bout de trois jours des arrêts de travail qui en font quatre, vous n’avez plus le temps de diligenter un contrôle. Cette instantanéité de l’information est donc importante si l’on veut réduire un certain nombre de pratiques », s’était justifiée Agnès Buzyn.

C’est plutôt le temps que mettra la sécu à informer l’employeur d’un arrêt





Limite, les employeurs aimerai être débarrasser de cet corvée sûrement, un calvaire à essayer de décrypter la feuille ou rappeler l’employer pour qu’il ramène le bon feuillet de l’arrêt.



Quand je pense qu’il me reste des “participations forfaitaires” et des “franchises” à rembourser à la CPAM au titre du “tiers-payant”, et qu’en plus, ameli.fr est conçu pour ne pas révéler l’information globale du reste à payer (il faut faire une recherche années par années antérieures), je me dis que la Sécurité sociale est une usine à formaliser des dettes individualisées plus qu’à rembourser des frais de santé.




&nbsp;C'est un comble, moi qui pensait que la Sécu. servait à mutualiser les dépenses de santé... Allez... Vive la numérisation et la dématérialisation, ça servira bien à un illusionniste quelque part ou à faire disparaître le malheur de quelques-uns ici ou là. Il faut y croire.







Darnel a écrit :



Perso moi j’envoyais par e-mail et par courrier. J’ai commencé parce que je trouvais que le feuillet employeur était parfois limite niveau lisibilité. Je précisais dans l’e-mail que je faisais aussi l’envoi courrier et que le scan joint par e-mail était plus clair et pouvait leur permettre de prendre l’information plus rapidement si ils le souhaitaient. Mais oui, jusqu’à ce que la télétransmission soit la règle l’envoi courrier ne peut pas être évité.









Pareil, mais c’est lourd.







Cumbalero a écrit :



Si on commençait simplement à exiger des professionnels de santé l’usage de la carte Vitale?

La dernière fois que j’ai dû présenter une attestation de Sécu c’est à l’admission de l’hôpital (public) de Seclin.

Je me suis aussi assis sur quelques centaines d’euros face à la lourdeur administrative. Des sommes que j’ai dû donner “au privé” pour faire un don de moelle osseuse, mon hospitalisation n’étant pas considérée non plus comme un arrêt maladie, c’est aussi 2 RTTs que j’ai offertes.



Perso, c’est pas bien grave. Ça ne m’a pas ôté un steak de la gueule que j’ai béante à dire ma colère.



En France le don de tissus est bénévole, et doit le rester. Mais entendons-nous sur le mot bénévole. Je doute fortement que si je raconte mon expérience, les listes de donneurs se remplissent. La loi changera quand Brigitte aura besoin d’un rein.



À part ça ? Maman va bien, merci. Comment irait-elle si je n’avais pas le même niveau de vie? Demandez à tous ces connards persuadés que les bénéficiaires de la Sécu sont des escrocs.









Alors que pour le don du sang, mon employeur ne me décompte pas la journée, par contre effectivement pour tout autre don, c’est à ta charge (rtt). Va comprendre









tifounon a écrit :



Alors que pour le don du sang, mon employeur ne me décompte pas la journée, par contre effectivement pour tout autre don, c’est à ta charge (rtt). Va comprendre





Il doit sûrement appliqué le contrat de travail à la lettre, donc si il n’est pas fait mention , aucune obligation à accorder.









Nerg34 a écrit :



Pour les différents commentaires… Quand tu vas voir un médecin installé en secteur 2, tu as des dépassements même quand tu es à 100%. Les deux n’ont aucun rapport.







Bizarre… je me sens visé. Par un connard fini qui se permet un jugement sans ne connaître rien de la réalité d’une situation.



Quand tu as une obligation absolue d’avoir une consultation sous 10 jours et que l’hôpital t’indique le seul cabinet des Hauts de France qui puisse y parvenir, j’ai une autre impression. Tiens, par exemple, dans ce même hôpital, il était impossible d’avoir un rendez-vous avant 3 mois. J’ai évidemment cherché d’autres possibilités, ne serait-ce que pour m’épargner de devoir poser une demi-journée de congés pour aller à Armentières.



Et quand il est écrit sur l’ordonnance que cette consultation est nécessaire dans le cadre d’un don de tissus, évidemment le médecin (dont la formation a été à 100% financée par l’argent public et que 100% de ses revenus viennent de la Sécu ou des mutuelles), ce salopard ne peut évidemment pas faire un geste d’humanité. Je ne parle que de ce salopard. Mon médecin traitant habituel, lui, a été admirable durant cette période, et il me semble que globalement, toutes les personnes qui travaillent dans le secteur de la santé sont extraordinaires. Depuis quelques mois, il se trouve que j’en cotoie beaucoup. Quand tu braies dans le vide.



On peut aussi parler du magnifique 1 euro par acte. Entre les prises de sang bi-hebdomadaires ou les injections 2 fois par jour de facteurs de croissance, c’est à chaque fois de ma poche. Alors que je ne suis pas le malade, mais son remède.



Comme je l’ai dit, ça ne m’a posé aucun problème économique, mais si j’avais été smicard, tes raisonements de connard (tu es cardiologue à Armentières?) auraient été un obstacle aux soins que l’état de santé de ma mère exigeaient.



Je continue à donner mon sang, et je reste inscrit sur les listes de donneurs, notamment de moelle. Et si un jour, même si je sais que c’est pour un abruti dans ton genre, on me demande de refaire ce “sacrifice”, je n’aurai simplement aucune hésitation.









Ami-Kuns a écrit :



Il doit sûrement appliqué le contrat de travail à la lettre, donc si il n’est pas fait mention , aucune obligation à accorder.







C’est vrai, il n’y a aucune obligation légale de ne pas se comporter comme un salopard.



La loi changera quand Brigitte aura besoin d’un rein ou d’un bout de foie.









Jarodd a écrit :



Oui parce que c’est bien ça le véritable enjeu. Manque de bol, il n’y a plus assez d’inspecteurs pour faire ces vérifications. Bien joué Buze-in ! <img data-src=" />





Mais elle va nous proposer de faire comme pour la télémédecine, on va bientôt avoir des télé-inspecteurs. Comment ça cela va simplifier la fraude ? <img data-src=" />



Ca y est j’ai lu le mot foie plusieurs fois et j’ai un air dans la tête


Ah ouais, ben c’est malin de faire contagion !

Cela dit, toi, tu ne me le mets que dans la tête.








ComesFuxii a écrit :





  1. Comment se fera la transmission numérisée à l’employeur ? La sécu, comme le médecin, ne sait pas forcement quel est l’employeur du patient. Et même s’il le sait, on peut changer entre-temps d’employeur.





    L’URSSAF connaît forcément ton employeur (télédéclaration), et la sécu et l’URSSAF sont déjà connectés pour les cotisations. Il suffit que le médecin déclare ton arrêt de travail à la sécu, et la sécu, via sa connexion URSSAF, prévient ton employeur.

    Bon, il y a en effet une faille : la déclaration URSSAF d’un nouvel employé doit se faire dans les 48h suivant l’embauche. Si tu as un arrêt maladie moins de 48h après ton embauche, ça ne marchera pas.









ComesFuxii a écrit :



Oui mais le patient ne connait pas toujours l’adresse (ou la bonne adresse) de son employeur. Et là, vous me sortez qu’il suffit d’indiquer le nom de l’employeur. Oui mais certains noms de sociétés sont difficiles à retenir précisément (et généralement on les abrège par facilité qui devient habitude).





Si au moins le nom n’est pas indiqué dans le contrat de travail, il y a un souci.



Comme si la poste n’avait jamais perdu un courrier… <img data-src=" />


Perso ça me gonfle d’avoir à remplir une feuille pas claire, que les médecins nous refilent vierge de toute info les concernant.

&nbsp;Tu m’étonne qu’ils ne veulent pas s’en charger, en tant que patient ça me saoule!

Évidemment que ça sera plus chronophage: à ce jour nous filer une feuille vierge ça leur prend 2s.


Est-ce que l’arrêt maladie sera télétransmis à Uber ou Deliveroo quand un livreur sera blessé ou malade? <img data-src=" />


J’ai l’impression qu’il t’a légèrement énervé, alors qu’il n’a fait que parler le “langage sécu” : un médecin du secteur 2 (ou non conventionné) a la possibilité, s’il le veut, de pratiquer un dépassement ce qui fait que même pour un soin officiellement remboursé à 100% tu as un “reste à charge”. Parce-que ce que la sécu ne dit pas, c’est que “remboursé à 100%” signifie : “remboursé à 100%, basé sur le tarif de référence décidé administrativement par la Sécu” - voir pour les besoins courants les taux de remboursement sur l’optique ou les prothèses dentaires (rappel : le tarif conventionné pour une monture de lunettes est de 2.84€, couverts à 60% par la Sécu, d’où remboursement d’un généreux 1.70€ - si quelqu’un connaît un opticien qui fait les montures de lunettes à 2.84€, faites-nous signe !!!)



(après, tu peux bien sûr penser ce que tu veux de ce médecin, surtout dans un cas comme le tien)


Mon médecin, qui n’utilise pas la carte vitale, a des feuilles préremplies.



Concernant les arrêts maladies, les 3 premiers jours sont à la charge de l’employeur, pas la sécurité sociale. Donc recevoir l’arrêt avant les 3 jours est utile pour permettre à l’employeur de faire des contrôle? pas la sécu.

A noter que dans ma boite, si j’ai autorisation de sortie, je dois déposer physiquement mon arrêt de travail et faire une demande de rendez-vous avec la médecine de contrôle sous 48h.








Darnel a écrit :



Comme si la poste n’avait jamais perdu un courrier… <img data-src=" />





Faire une copie ou une photo ou un scan avant envoi ?

Passer par un huissier au lieu de la poste ?



Avec la télétransmission directe le patient n’a aucune copie en sa possession, tout repose sur le professionnel ou l’établissement.

La fiabilité repose sur l’idée que chaque personne peut auto-contrôler ce qu’elle a fait sans dépendre d’une autre ni d’un équipement quelconque.



Pour comparaison : voir les débits d’argent depuis les DAB, et comment ce type de télétransmission est sécurisé, caméras, blindage, ordinateur inaccessible, etc… J’imagine mal un truc aussi lourd dans chaque cabinet médial ! <img data-src=" />



Les médecins font déjà la télétransmission avec la carte vitale, et ça marche bien. Pourquoi y aurait-il plus d’erreur dans la télétransmission des arrêts de travail que dans la télétransmission des frais ?

&nbsp;


Tu vas dans le sens de la dématérialisation avec ton exemple que je connais:

Tu as une grippe avec 40 de fièvre? va quand même poster le papier alors que tu as du mal à réfléchir.

Le médecin est dans ces très nombreux cas bien plus à même d’envoyer rapidement (en dématérialisé) les documents.








alex.d. a écrit :



Les médecins font déjà la télétransmission avec la carte vitale, et ça marche bien. Pourquoi y aurait-il plus d’erreur dans la télétransmission des arrêts de travail que dans la télétransmission des frais ?





Déjà répondu plus haut #8… tu oublies l’employeur, 3ième volet.

Et puis, en sortant de chez le médecin sans un bout de papier avec la date de fin d’arrêt écrite dessus, tu crois que tout le monde s’en souviendra ? <img data-src=" />



Un huissier… Mais pourquoi ne l’ai-je pas fait ? <img data-src=" />

Marrant, mais la seule fois où j’ai eu un arrêt de travail télétransmis on m’a quand même remis un papier avec les infos de l’arrêt en question.

Maintenant si t’as juste envie de râler ça serait cool d’aller le faire ailleurs.


Il y a quelques couacs comme même, notamment parce que les médecins ignorent si les droits du patient sont à jour et ils&nbsp; reçoivent des refus des caisses et surtout des complémentaires.



La dématérialisation c’est de faire remplir l’information par la personne qui sait (ou fait) pour qu’elle arrive intacte vers celui qui en a l’usage.

&nbsp;

Le souci est que le médecin n’a des informations que sur la partie médicale et il est bien souvent ignorant du reste (le nom exacte de l’entreprise, son adresse, etc …). Es-ce de son rôle ou de celui du patient de compléter des informations non-médicales ??


Si tu as 40 de fièvre, tu n’as pas d’autorisation de sortie. Si tu as 40 de fièvre pendant 3 jours, change de médecin.

En règle général un coup de fil à son employeur suffit pour prévenir.

De plus ce n’est pas parce qu’un médecin t’as prescrit un arrêt maladie que tu es obligés de t’arrêter.

Tu peux par exemple te casser la jambe mais te mettre d’accord avec ton employeur pour faire du télétravail auquel cas il ne faut pas transmettre ton arrêt à la sécurité sociale.



Si on craint vraiment que la poste perde un courrier, il est possible de le transmettre en recommandé, la preuve de dépôt a une valeur juridique (les postiers ne sont pas fonctionnaires par hasard).








Darnel a écrit :



Un huissier… Mais pourquoi ne l’ai-je pas fait ? <img data-src=" />

Marrant, mais la seule fois où j’ai eu un arrêt de travail télétransmis on m’a quand même remis un papier avec les infos de l’arrêt en question.

Maintenant si t’as juste envie de râler ça serait cool d’aller le faire ailleurs.







Apparemment nous ne sommes pas sur le même site tous les deux, puisque moi je vois que le dernier paragraphe de l’actualité s’intitule …. … « Télétransmission également à l’employeur ? »



Eh bien le jour où tu seras malade, je te souhaite de rencontrer une procédure qui manquerait de fiabilité, histoire que tu comprennes bien l’effet que ça fait d’avoir à résoudre ce genre de problèmes administratifs : je pense que c’est la seule thérapie adaptée pour soigner ta méchanceté. <img data-src=" />









Tandhruil a écrit :



A



noter que dans ma boite, si j'ai autorisation de sortie, je dois      



déposer physiquement mon arrêt de travail et faire une demande de

rendez-vous avec la médecine de contrôle sous 48h.






Sauf erreur, une entreprise ne peut imposer au salarié de déposer  physiquement son arrêt de travail : autorisation de sortie ou pas, le  salarié n'a aucune obligation de se rendre dans son entreprise. Quant à  la médecine de contrôle, c'est à l'employeur de se démerder pour prendre un rdv, c'est son problème.     





&nbsp;





Tandhruil a écrit :



Si tu as 40 de fièvre pendant 3 jours, change de médecin.






Ca s'appelle une grippe.     





&nbsp;





Tandhruil a écrit :



De plus ce n’est pas parce qu’un médecin t’as prescrit un arrêt maladie que tu es obligés de t’arrêter.



Tu peux par exemple te casser la jambe mais te mettre d'accord avec ton employeur pour faire du télétravail auquel cas il ne faut pas transmettre ton arrêt à la sécurité sociale.








Si un médecin t'as prescrit un arrêt que tu refuses de prendre, tu fais courir un risque juridique à ton employeur s'il t'arrive quelque chose pendant tes heures de travail. Mais si vraiment tu ne veux pas de cet arrêt, il suffit de demander au médecin qui ne le transmettra pas, sauf affection vraiment grave.








CounterFragger a écrit :



Sauf erreur, une entreprise ne peut imposer au salarié de déposer physiquement son arrêt de travail : autorisation de sortie ou pas, le salarié n’a aucune obligation de se rendre dans son entreprise. Quant à la médecine de contrôle, c’est à l’employeur de se démerder pour prendre un rdv, c’est son problème.





Alors il y a erreur vu que cette procédure a été validée par les syndicats.





Ca s’appelle une grippe.



Et les antipyrétiques c’est pour faire peur aux oiseaux ou c’est sensé faire baisser la fièvre ?





Si un médecin t’as prescrit un arrêt que tu refuses de prendre, tu fais courir un risque juridique à ton employeur s’il t’arrive quelque chose pendant tes heures de travail. Mais si vraiment tu ne veux pas de cet arrêt, il suffit de demander au médecin qui ne le transmettra pas, sauf affection vraiment grave.



Si l’arrêt n’a pas été transmis à la sécurité sociale tu ne fais courir aucun risque à l’entreprise et rien ne t’empêche d’accepter l’arrêt avant négociation.









Tandhruil a écrit :



Et les antipyrétiques c’est pour faire peur aux oiseaux ou c’est sensé faire baisser la fièvre ?



Si l’arrêt n’a pas été transmis à la sécurité sociale tu ne fais courir aucun risque à l’entreprise et rien ne t’empêche d’accepter l’arrêt avant négociation.





Pour la grippe je ne sais pas ce que c’est cette histoire d’antipyrétiques, la plupart des gens se retrouvent avec 3 ou 4 jours de fièvre… Le paracétamol ne fait que la rendre supportable.



Et je ne vois pas trop comment mettre en place le télétravail en toute sécurité… Si l’employeur déclare un abandon de poste il n’y a plus de recours, s’il y a sur-accident c’est aussi pour la pomme de l’employé… A part en signant un avenant au contrat? en moins de 48h?









recoding a écrit :



Pour la grippe je ne sais pas ce que c’est cette histoire d’antipyrétiques, la plupart des gens se retrouvent avec 3 ou 4 jours de fièvre… Le paracétamol ne fait que la rendre supportable.







Pour les antipyrétiques, je me suis fié aux information disponibles sur Ameli. mais je pense que ça doit permettre à la personne de remplir son arrêt maladie et le poster ? (origine du débat sur la fièvre)





Et je ne vois pas trop comment mettre en place le télétravail en toute sécurité… Si l’employeur déclare un abandon de poste il n’y a plus de recours, s’il y a sur-accident c’est aussi pour la pomme de l’employé… A part en signant un avenant au contrat? en moins de 48h?





C’est bien connu, les patrons sont tous des méchants exploiteurs et les employés d’innocentes victimes. Dans toutes les entreprises les rapports hiérarchiques sont basés uniquement sur la lutte des classes.









Tandhruil a écrit :



C’est bien connu, les patrons sont tous des méchants exploiteurs et les employés d’innocentes victimes. Dans toutes les entreprises les rapports hiérarchiques sont basés uniquement sur la lutte des classes.



La lutte des classes (seul modèle existant pour l’instant) ne concerne pas les rapports hiérarchiques. Ton n+1, à part si c’est le proprio de l’entreprise, est aussi un prolétaire.



Pour te retourner la pareille tu connais beaucoup de boîtes qui prennent volontairement le risque de se faire baiser par leurs employés? Pourquoi ceux-ci ne prendraient-ils pas les mêmes précautions?









Tsinpen a écrit :



« Télétransmission également à l’employeur ? »







Et tant que j’y pense, où est-ce qu’ils vont trouver tous les informaticiens nécessaires pour les boites qui auraient à faire évoluer leurs systèmes informatiques et qui va les payer ? Et pour ce qui est de former les employés, c’est à qui de payer ?

Sans un minimum de sécurité à ces niveaux, ce sont les malades qui vont se trouver en porte-à-faux <img data-src=" />



Et pendant qu’on planifie comment jeter du fric par les écrans, ou plutôt comment en faire jeter à d’autres, pas de réponse pour les grévistes… Bravo pour la diversion <img data-src=" />




  • edit -


Tu te sens mieux en insultant les gens? T’es bien gentil avec ton anecdote invérifiable. Je t’explique comment cela fonctionne.&nbsp;Le gars conventionné en secteur 2 t’as jamais demandé de venir à sa consultation.&nbsp;Il est pour le moins curieux qu’un service faisant de la greffe n’ait pas un parcours fléché et bien organisé pour les donneurs… Ton problème est surement plus la que le gars en secteur 2.








Tsinpen a écrit :



Mouhais… Jusqu’au jour où il y aura un bug quelconque, et que la Sécu te dira que la télétransmission s’est perdue dans les méandres du réseau… que ton employeur en conclura que tu n’es qu’un tire-au-flanc et t’indiquera la porte… que ton bailleur te dira que faute de sous ce sera le trottoir… etc. 🖤



Paradoxe: Pour que ce soit fiable, il te faut bel et bien un bout de papier à la noix… 🥜

Il y a bien des gens qui ont mis des hologrammes sur les billets, après tout… 💶



Il fallait garder des sous pour mettre en place la démat’ des arrêts maladie, on n’arrête pas le progrès <img data-src=" />





Déjà dit, mais même en cas de télétransmission ton médecin te fournit un justificatif.

Ce justificatif sert de preuve que le procédé s’est bien déroulé ET te rappelle les caractéristiques de ton arrêt de travail.

Ce justificatif a les mêmes valeurs juridiques qu’un accusé de réception postal.



Pour finir, la plupart des gens que je connais envoient leur courrier sans recommandé. Dans tous les cas un mail ou un coup de téléphone est fait en parallèle pour prévenir l’employeur plus rapidement que le courrier postal.



Bref arrête de troller, tu feras des vacances à tout le monde.









Tandhruil a écrit :



Alors il y a erreur vu que cette procédure a été validée par les syndicats.





Eh bien tes syndicats n’ont jamais lu le Code du Travail, qui n’oblige en aucun cas la remise d’un arrêt de travail en mains propres. C’est même complètement irresponsable de leur part : le contrat de travail étant suspendu pendant un arrêt maladie, que se passe-t-il s’il t’arrive quoi que ce soit alors que tu es dans les locaux de ton entreprise sans légalement ne rien avoir à y faire ? Et quand bien même tu as une autorisation de sortie, tu peux ne pas être en état de conduire (bras cassé, effets secondaires de certains médicaments…) ou de faire de trop longs trajets. D’autre part, financièrement parlant, pour le salarié arrêté devrait-il supporter un coût de transport supérieur à un timbre ?



&nbsp;





Tandhruil a écrit :



Et les antipyrétiques c’est pour faire peur aux oiseaux ou c’est sensé faire baisser la fièvre ?





Ca ne fait qu’atténuer les symptômes, ça ne soigne pas la cause de la fièvre.



J’ai déjà eu des soucis malgré les envois courriers, le scan de sécurité et tout ce qu’on peut imaginer. Ca m’a couté plusieurs mois de salaire et ça a été super long. Mais je suis heureux de voir que toit seul détient la vérité. Moi je donne juste un avis. Si tu pouvais être moins agressif ça serait cool.


Une grippe ça arrive, et ce n’est pas la faute du médecin si tu as de la fièvre ^^



Et donc, non, un appel n’est pas suffisant car inapte à travailler.








anagrys a écrit :



&nbsp;- si quelqu’un connaît un opticien qui fait les montures de lunettes à 2.84€, faites-nous signe !!!)





Voire un opticien qui ne tire pas la tronche quand tu prends une monture pas chère ou son forfait pas (trop) cher qu’il affiche en vitrine pour te faire entrer. <img data-src=" />









Tandhruil a écrit :



Et les antipyrétiques c’est pour faire peur aux oiseaux ou c’est sensé faire baisser la fièvre ?





La fièvre, pas la contagion. En outre, est-on efficace quand on est bourré de médicaments ?









carbier a écrit :



Bref arrête de troller, tu feras des vacances à tout le monde.





Franchement rien à fiche d’apprendre que toi non plus tu n’aimes pas les smiley 🤡



Tu ferais mieux d’aller lire le texte de l’amendement, le lien est dans l’article, et c’est bien toi qui n’a pas compris que je parlais du futur qu’on veut nous préparer, et non pas du présent.

M’enfin je dis ça, autant pisser dans un violon : si tu avais voulu comprendre ce que j’ai écrit, tu aurais compris tout seul.



Trop tard pour que je t’exprime ma compassion ; quand à l’agressivité elle est bien tienne.








Darnel a écrit :



Maintenant si t’as juste envie de râler ça serait cool d’aller le faire ailleurs.





Circulez, y’a rien à voir 👮🏻‍♂



Si tu le dis.


Pète un coup, ça ira mieux <img data-src=" />








Darnel a écrit :



Si tu le dis.



Anéfé





Darnel a écrit :



Pète un coup, ça ira mieux <img data-src=" />



Qu’est-ce que tu penserais d’un médecin qui donnerait un arrêt-maladie à un parent d’un enfant malade qui n’aurait pas la chance de bosser dans une boite où des jours “enfant malade” sont accordés aux parents ? 👨🏻‍⚕

Est-ce que tu penses que mettre en place ce type d’arrêt d’12 à 1 jour via la loi serait une bonne idée ?

Nan passqu’il faut bien les garder les gosses, hein, et surtout les malades 👼🏻



On s’en doit de ce que je pense, c’est entre le médecin, le patient et ses parents que ça se passe. Quand on a affaire à un médecin on parle à un humain, il y a donc des échanges humains et le médecin est capable de déterminer ce qui est bien ou non pour son patient.


Et c’est quoi le rapport avec la télétransmission et la peur de ne plus avoir de papier ? La seule question au départ c’est de savoir si le médecin fournit une attestation papier au patient en cas de télétransmission non ?



Après, vu que tu m’as pris de haut depuis ta 1ère réponse on va pas se mentir. Ton avis je m’en tape.


C’est toi qui vante ici la télétransmission rapide de l’arrêt maladie pour des motifs qui sont les tiens ; mais à l’origine ceux qui défendent cette idée le font pour plus ou mieux contrôler les gens en arrêt avec pour objectif de pouvoir sanctionner après les contrôles, ce n’est pas par simple voyeurisme.

Donc non, ce n’est pas juste entre le médecin et son patient, il y a 2 possibilités :




  • situation actuelle sans dématérialisation du 3ième volet, où le délai de prévenance envers l’employeur empêche le contrôle de la situation que j’ai décrite ;

  • situation future si l’amendement est adopté avec dématérialisation du 3ième volet, où le délai de prévenance envers l’employeur est assez court pour permettre un contrôle dans la situation que j’ai décrite.



    D’où ma question, qui porte sur la mise en perspective de la télétransmission du 3ième volet, sur ses conséquences au quotidien… il y a de quoi rire à propos des “échanges humains”… il y a aussi de tels échanges entre l’employeur et son personnel, mais quand on regarde le genre de motifs pour lesquels certains perdent leur emploi, ça peut laisser dubitatif quand à l’humanité… (d’autant qu’il ne s’agit pas forcément de licencier en fait, mais parfois juste de sucrer l’indemnisation).



    Trouver une babysitter pour enfant malade est plus difficile ; d’autant que lui transmettre d’éventuelles consignes de soins peut diminuer la qualité des soins reçus par l’enfant (téléphone arabe, quoi).



    Bon alors t’en penses quoi ? Est-ce que ça te semble “ok” de ne légiférer que sur la télétransmission du 3ième volet en laissant tout le reste à la trappe ? Est-ce que ça te semble “ok” d’accepter cette télétransmission juste pour défendre une idée assez surfaite de la fiabilité ? Est-ce que cette télétransmission ne causerait pas plutôt un déséquilibrage de droits au seul profit des entreprises les plus excessives vis-à-vis de leurs employés (le tout emballé dans du “ce sera plus facile pour vous, vous verrez”) ?


Je ne suis pas là pour vendre la télétransmission, je donne un avis sur un aspect pratique car je trouve ça plus simple. En réponse à ça tu me juges et prétends que je veux contrôler et sanctionner. C’est de la diffamation. Le seul à être agressif et trolleur c’est toi.

T’en as rien à faire de ce que je pense, tu n’attends que de déformer mes propos. Et moi j’en ai ma claque de toi.


Les télétransmissions ne seront pratiques que le jour où on aura appris aux enfants de maternelle à générer une clé PGP.



Là, c’est une mesure comme tant d’autres en ce moment pour faire des économies de papier en accroissant un contrôle qui ne marche de toutes façon pas. <img data-src=" />


Ok bah c’est clair que ce serait plus pratique que ce soit facile mais ce n’est pas le cas : c’est compliqué de faire simple. C’est d’ailleurs là un débat de plusieurs siècles : les Anglais disent que leur langue est plus simple que la nôtre au point de ne même plus vouloir de la même Europe que nous.

Tiens, je crois bien que je vais faire pareil : je vais prendre mon troupeau de trolls et de trollons (le petit du troll et de la trolle) et aller nextinpactxiter en transhumance dans les alpages là où l’air est plus respirable… peut-être même que mes trolls attraperont un ou deux loups au passage <img data-src=" />


Il sait qu’il est le seul à pouvoir me recevoir, c’est d’ailleurs pour cela que l’hôpital public me l’indique en me rédigeant l’ordonnance.

Je précise cela en prenant le rendez-vous.

Je le rappelle à la secrétaire à mon arrivée qui me dit que tout ce qui concerne le règlement ne la concerne pas.

Je le rappelle au médecin lors de la consultation.

Jusque là, je n’ai reçu aucune information, à chaque étape j’ai rappelé que la consultation s’inscrivait dans un parcours de don de moelle.

C’est la secrétaire médicale qui attend dans un autre bureau qui m’en informe quand je suis surpris d’avoir une feuille de soin. Ah oui, en plus la carte Vitale, il considère que ce n’est pas son travail en prime.

2 semaines plus tard, je suis informé par ma mutuelle que les dépassements de soins dans le cadre de parcours pris en charge à 100% sont soumis à demande préalable.



A quel moment les usagers sont responsables de de merdier ? Et c’est encore sur eux qu’on tire, toi le premier. Et j’aurais pas le droit d’être en colère?



Les pratiques de ce toubib sont à la limite de l’extorsion, prétextant auprès de ses victimes que sa cupidité sera prise en charge par de l’argent public (celui de lé Sécu) sur par de l’argent du public (celui des mutuelles). Lui, par contre n’a pas perdu ses 20 minutes.


Je vais vous donner quelques informations pour que vous puissiez vous faire votre opinion sur la télétransmission.



Avant, les médecins faisaient des arrêts de travail sous forme papier. Sur les feuilles papier, en plus du nombre de jour, il faut mettre la raison médicale de l’arrêt (cette information n’apparait pas sur l’exemplaire papier destiné à l’employeur). Par exemple, un médecin pouvait mettre 5 jours d’arrêts de travail pour une « lombalgie ». Il pouvait aussi lui arriver de mettre 5 jours pour « douleurs lombaires » ou encore 7 jours pour « lumbago ». Il est alors très difficile à la caisse de savoir quelle est la durée d’arrêt prescrit par un médecin et pour quel motif. Il faudrait payer quelqu’un pour relire tous les arrêts du médecin et faire des catégories (lumbago, douleur lombaire et lombalgie étant la même chose).



Maintenant, avec la télétransmission, le médecin va sur le site de la caisse et remplit un formulaire avec le nom du patient, la durée et le motif. Pour le motif, il y a une liste déroulante des motifs (avec le motif « autre » pour ce qui n’a pas été prévu). Le médecin choisit alors « lumbago » dans la liste (c’est plus facile que de mettre « autre » et d’écrire le motif en dessous) et la recommandation de la caisse s’affiche tout de suite, à savoir pas d’arrêt sauf si travail physique lourd. Le médecin met alors le nombre de jours d’arrêt qu’il décide. L’avantage, c’est que pour la caisse, c’est que chaque médecin remplit tout seul son tableur excel pour les statistiques de la caisse.



Comme ça, si un médecin met des arrêts de 5 jours trop souvent pour une lombalgie, il aura droit à un entretient confraternel avec un médecin conseil de la caisse pour lui apprendre à respecter les recommandations de la caisse, voir même à une mise sous objectif. Tout cela dans un esprit de bonne entente et de confraternité, le médecin restant bien sûr libre de ses prescriptions. Il suffit alors à la caisse de changer ses recommandations sur le site web de télétransmission pour permettre une meilleure prise en charge des patients et du fameux trou de la sécu.



La même histoire peut être racontée avec la fameuse carte vitale et le tiers-payant qui est si pratique pour le patient. A chaque fois que la carte vitale est passée, c’est enregistré et sur la carte, on peut voir les remboursements et par conséquent, quels médecins ont été consulté et à quelle date, quels médicaments ont été délivrés en pharmacie et à quelle date … etc.



Tout cela, dans l’objectif de faciliter la vie des français.



“Orwell en a rêvé, la France l’a fait”