Directive droit d’auteur : pas de blocage mais une forme de filtrage, assure Emmanuel Macron

Directive droit d’auteur : pas de blocage mais une forme de filtrage, assure Emmanuel Macron

La queue, coucou

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Marc Rees

Publié dans

Droit

28/05/2019 8 minutes
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Directive droit d’auteur : pas de blocage mais une forme de filtrage, assure Emmanuel Macron

Une fois mis en œuvre l’article 13 de la directive sur le droit d’auteur (devenu article 17 au fil des débats), le chef de l’État a promis qu’il n’y aurait pas de « blocage » des contenus. Pas de blocage, mais « une forme de filtrage », a-t-il nuancé.

Au fil des débats parlementaires avant l’adoption de la directive, le mot « filtrage » n’a été utilisé que par les opposants pour en souligner les dangers pour la liberté d’expression, et par les partisans pour soutenir que cette technique n’existe pas dans le marbre de la loi européenne.

« La directive interdit explicitement toute forme de filtrage généralisé, contrairement aux mensonges qui ont été propagés. Et qui ont inquiété y compris nos jeunes » avait par exemple exposé Jean-Noël Tronc sur PublicSenat

« L’article qui renforce les obligations des grandes plateformes commerciales de contenus partagés exclut tout filtrage généralisé et ne concerne pas des services comme Wikipedia »  répétait le même, cette fois dans le Figaro

Le secrétaire général de la Sacem, David El Sayegh avait également porté cette belle parole dans les colonnes des Échos, média dirigé par Pierre Louette, chaud partisan du texte : « la directive droit d'auteur n'aboutira pas à un filtrage généralisé ». 

Dans le même temps, la SACEM n’hésitait pas à dénoncer la campagne d’ « intox » contre la directive, en tapant sur les doigts de Google/YouTube.

D’autres ont repris ce même message : la directive sur le droit d’auteur « n'exige pas un filtrage systématique des contenus, mais une protection des œuvres pour lesquelles les auteurs auront fourni des informations adéquates » nuançait, avant le vote, l’ADAGP, une société d’auteurs des arts visuels (peinture, sculpture, photographie, bande dessinée, jeunesse, design, graffitis, architecture, ...) 

L’an passé, l’eurodéputée Virginie Rozière claironnait que cet article 13/17 n’avait pas vocation à organiser le filtrage, mais à obliger uniquement les grandes plateformes à rémunérer les auteurs. Citons encore Sylvie Fodor, lobbyiste de l’industrie culturelle qui s’était moquée de ceux qui avaient imaginé l’existence d’un filtrage « à la chinoise », selon son résumé, dans la directive. 

Les « meilleurs efforts » pour filtrer sans dire filtrage

Il y eut parfois des petits incidents, par exemple lorsque l’eurodéputé Jean-Marie Cavada avait applaudi à l’occasion d’un vote intermédiaire « le filtrage automatique des contenus mis en ligne ». Mais l’ancien présentateur télé avait discrètement supprimé son tweet.  

Notre schéma présentant l’article 13/17 avait eu le malheur d’utiliser cette vilaine expression, il fut évidemment contesté par des lobbyistes des sociétés de perception. 

Il est vrai que la directive n’utilise pas le mot « filtrage », mais cette solution dégouline de chacune des lignes.

Qu’on en juge. Les plateformes commerciales d’hébergement concernées devront fournir « leurs meilleurs efforts, conformément aux normes élevées du secteur en matière de diligence professionnelle, pour garantir l'indisponibilité d'œuvres et autres objets protégés spécifiques pour lesquels les titulaires de droits ont fourni aux fournisseurs de services les informations pertinentes et nécessaires ». De même, elles devront fournir « leurs meilleurs efforts pour empêcher qu'ils soient téléversés dans le futur ».

Empêcher l’apparition (la disponibilité) ou la réapparition (le téléversement dans le futur) d’un contenu à partir d’une base de données peut se faire selon divers moyens : du traitement manuel au filtrage automatisé. Mais comme les intermédiaires doivent suivre les « normes élevées du secteur en matière de diligence professionnelle », il n’est pas sûr qu'un traitement artisanal puisse prospérer devant un juge lorsque viendra le temps des contentieux. 

La même technique de camouflage avait été utilisée durant les débats Hadopi, à l’occasion de l’adoption du futur article L336-2 du Code de la propriété intellectuelle . Franck Riester, alors rapporteur, résumait l’épisode en 2009 : « Les sénateurs ont supprimé (…) la possibilité pour le président du tribunal de grande instance d’ordonner aux opérateurs un filtrage des contenus dans le but de mettre un terme à toute atteinte à un droit de propriété intellectuelle occasionnée par le contenu d’un service en ligne. Cette initiative est apparue d’autant plus appropriée, que le contenu du nouvel article L. 336-2 du code de la propriété intellectuelle offrira suffisamment de latitude à l’autorité judiciaire pour parvenir au résultat souhaité ». 

Le filtrage non généralisé est plébiscité

Certes le texte adopté indique expressément que l’article 15 de la directive de 2000 sur le commerce électronique devra être respecté par tous les États membres à l’occasion de la transposition. Et cet article vieux de 19 ans interdit justement le filtrage généralisé. Seulement – et les sociétés de perception et leurs lobbyistes le savent bien – cette prohibition a été interprétée très précisément par la Cour de justice de l’Union européenne.

Dans deux dossiers de 2011 et 2012, elle a expliqué que le droit européen s’opposera toujours à une injonction faite par un juge national de mettre en place un système de filtrage :

  1. des informations stockées sur ses serveurs par les utilisateurs de ses services
  2. qui s’applique indistinctement à l’égard de l’ensemble de ces utilisateurs
  3. à titre préventif
  4. à ses frais exclusifs
  5. sans limitation dans le temps

Voilà donc le filtrage généralisé interdit en Europe. A contrario, il suffit qu’un seul de ces critères manque pour que les sociétés de perception puissent espérer passer entre les gouttes. C'est ce petit détail que les industries culturelles ont oublié de rappeler dans leurs différentes sorties publiques.. 

Au final, taire le gros mot du filtrage a permis aux partisans de la directive de présenter ce véhicule sous son meilleur jour, soutenir que jamais la liberté d’expression ne serait menacée, que ce texte serait concentré sur la seule rémunération des pauvres créateurs face aux sanguinaires GAFA qui dépensent des millions d’euros en lobbying à Bruxelles.

Et cela a fonctionné. La directive a été adoptée par le Parlement européen fin mars puis, en avril, par les États membres réunis au sein du Conseil de l’Union européenne.

Libéré, délivré du vote 

L’heure est aujourd’hui à la transposition. Et désormais la parole se libère comme par enchantement. Dès le 25 avril, le gouvernement a considéré avec aplomb que l’article 13/17 aboutira à des « avancées majeures », notamment parce que « les plateformes de diffusion en ligne devront filtrer les publications mises en ligne pour s’assurer qu’elles ne contiennent pas des œuvres protégées ».

Vendredi dernier, questionné sur la chaîne HugoDecrypte près d’une heure durant, Emmanuel Macron a tenu à rassurer les YouTubers : avec cette directive, « il n’y aura pas de blocage, mais il y a une forme de filtrage » (43’49 de la vidéo). Des contenus passeront donc entre les griffes du filtrage, d’autres moins…

Sur le blocage, il a cru bon dénoncer l’ « intox »  des grandes plateformes, taisant les postures passées des sociétés de gestion collective. Selon lui, il est en tout cas impossible de ne pas changer de cap, parce que sinon, « on va tuer les auteurs, on va tuer les journalistes ».

Le chef de l’État a indiqué ce qu’il attendait de cette directive : le rêve d’« organiser notre Internet pour que ce soit un peu comme la plus grande librairie du monde ».

Aujourd’hui, « c’est une formidable librairie, mais personne n’achète de livre », croit-il. « Il ne faut pas bloquer, mais il faut filtrer pour pouvoir avoir une juste rémunération », a-t-il insisté encore avant de plonger plus en profondeur dans cette comparaison brumeuse : « pas de blocage, mais un filtrage le plus rapide possible pour ne pas qu’il y ait de queue à la caisse, mais qu’on passe quand même à la caisse quand on va chez le libraire ».

Résumons l’article 13/17 : pas de filtrage généralisé, mais un filtrage ultra rapide, sans blocage, un peu comme si on désengorgeait les queues à la caisse afin de faire d’Internet la « plus grande librairie du monde ». Les YouTubers sont rassurés.

Écrit par Marc Rees

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Les « meilleurs efforts » pour filtrer sans dire filtrage

Le filtrage non généralisé est plébiscité

Libéré, délivré du vote 

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Commentaires (44)


Ah c’est “marrant” (admirez ces guillemets, ils sont splendides, n’est-ce pas ?), la différence entre le mot anglais library (qui veut dire bibliothèque) et le mot français librairie prend tout son sens dans les mots de Monsieur Macron…


Dommage que macron (oui, petit “m” pour un petit président) pense “librairie” où on pourrait penser “bibliothèque”. Mais les copains lobbyistes de l’édition sont puissants… et généreux avec leur poulain.


Comment s’appelle ce jeu de société où il faut faire deviner un mot, sans avoir le droit de le dire, ni d’utiliser certains mots qui sont présents sur une carte donnée au joueur ? Ça me fait furieusement penser à cela.


Bien vu le faux-ami anglais!

Une librairie c’est payant pourquoi toujours penser Internet du point de vue économique. Après c’est un ancien ministre de l’économie, …


Taboo édité par Hasbro


J’ai moyennement confiance : un filtrage reste un filtrage !


Merci pour l’article même si j’ai de l’urticaire rien qu’en voyant la tête de Macron sur le site <img data-src=" />


Ah oui, merci ! <img data-src=" />


C’est à se demander comment ce sera compatible avec l’arrêt C-7010 de la Cour de justice de l’Union européenne :http://curia.europa.eu/juris/document/document.jsf?text=&docid=115202&am…


Donc on filtre, sans bloquer. Pas mal. <img data-src=" />



Donc il mange sans manger, il boit sans boire, et surtout, il dit de la merde sans en dire.


Ceci n’est pas une pipe <img data-src=" />


Et surtout un ancien de chez Rothschild. Mais ça, c’était avant, il est tout dévoué à la cause du peuple maintenant, nan ?


« organiser notre Internet pour que ce soit un peu comme la plus grande librairie du monde&nbsp;».



Non merci, je préfère qu’elle reste une bibliothèque, où tous les livres sont librement accessibles, voire empruntables.


Y’en a certains qui doivent faire une attaque en voyant les gens exprimer leur « amour » de Macron de cette façon… T’es pas le plus malheureux :p



Bon sinon… J’ai pas pu aller au bout de cette interview. J’ai fait une saturation de bullshit + langue de bois + foutage de gueule au bout de 5 minutes. J’suis quand même content, j’tiens pas autant en apnée. On voit que le p’tit gars essaye de déstabiliser Macron mais bon… il est ignoré ; le caquet rabattu sans peine et sans effort. On choisi pas ses interviewer par hasard.



Cependant, je suis agréablement surpris de voir un président interviewé en direct (ou semi-direct, plutôt) sur une chaîne YouTube. J’vais pas le féliciter pour ça (le président), vu la prestation et les propos qu’il a tenu. Le gars est aussi crédible qu’une prostituée trans déguisée en none taillant des pipes au bois de Boulogne, mais il continue, sans transpirer. Faut pas avoir d’amour propre ou bien faut des cojones en béton armé.








AncalagonTotof a écrit :



Et surtout un ancien de chez Rothschild.







Qu’est-ce que ça change ?









Jarodd a écrit :



Ceci n’est pas une pipe <img data-src=" />





<img data-src=" /><img data-src=" />









Cellular a écrit :



C’est à se demander comment ce sera compatible avec l’arrêt C-7010 de la Cour de justice de l’Union européenne :http://curia.europa.eu/juris/document/document.jsf?text=&docid=115202&pa…





cf l’article, suffit d’ignorer un des 5 paramètres (ou de simplement le rendre discutable) et c’est gagné…



C’est beau tous ces efforts afin que la culture ne soit pas trop partagée. Ça me donne la larme à l’œil !

Que ceux qui n’ont pas les moyens restent ignares. C’est après tout de leur faute si ils sont pauvres, ils n’avaient qu’à mieux naître. C’est à la portée de tout le monde, les exemples ne manquent pas








uzak a écrit :



Que ceux qui n’ont pas les moyens restent ignares. C’est après tout de leur faute si ils sont pauvres, ils n’avaient qu’à mieux naître. C’est à la portée de tout le monde, les exemples ne manquent pas







D’ailleurs chacun de nous connait des lycéens qui ont les moyens d’aller étudier dans un lycée d’un quartier bourgeois parisien, presque seul porte d’entrée pour les “grandes” écoles élitistes… comme Macron l’a fait <img data-src=" />



Perso j’ai “traversé la rue”, et suis tombé sur un “lycée de la république” pas du tout du même niveau <img data-src=" />



“On ne va pas tuer, on va juste faire arrêter de vivre”, donc.











tpeg5stan a écrit :



Qu’est-ce que ça change ?



Ca change son carnet d’adresses, et les personnes qu’il sert réellement.









vince120 a écrit :



cf l’article, suffit d’ignorer un des 5 paramètres (ou de simplement le rendre discutable) et c’est gagné…





C’est pour cela que l’IFPI avait applaudi la décision à l’époque (ceci dit, la lecture a contrario n’a jamais été jugée à la CJUE).&nbsp;



ça sert aussi à priori à définir son activité et son allégeance seulement par le fait qu’il ait travaillé pour un de ses employeurs.



&nbsp;Le pauvre, il a déjà assez de difficultés comme ça pour qu’on lui en invente des supplémentaires.



En plus, ses actes en tant que président donnent bien suffisamment de raisons de le trouver mauvais sans qu’il soit nécessaire d’en aller jusqu’à devoir utiliser uniquement ce genre de base très faible.


« Il n’y aura pas de blocage, mais il y a une forme de filtrage » à posteriori, donc du blocage…



Ahhh, langue de bois, quand tu nous tiens…








bloossom a écrit :



ça sert aussi à priori à définir son activité et son allégeance seulement par le fait qu’il ait travaillé pour un de ses employeurs.



 Le pauvre, il a déjà assez de difficultés comme ça pour qu’on lui en invente des supplémentaires.



En plus, ses actes en tant que président donnent bien suffisamment de raisons de le trouver mauvais sans qu’il soit nécessaire d’en aller jusqu’à devoir utiliser uniquement ce genre de base très faible.



Le pb, c’est qu’il calcule tout sous formes de finances (l’humain, le social? RAB) : donc, comme un banquier.









Patch a écrit :



Ca change son carnet d’adresses







Et alors ? Il a un carnet d’adresses long comme le nez de Pinocchio, quelques noms de plus ou de moins ne changent pas grand chose.

Emmanuel Macron a bénéficié massivement des gros donateurs et des entreprises, aucun lien avec Rotschild en particulier.





et les personnes qu’il sert réellement.





Euh… non ?

J’ai bossé chez IBM, je ne sers personne chez IBM actuellement, par exemple. Que sous-entends tu ?









tpeg5stan a écrit :



J’ai bossé chez IBM, je ne sers personne chez IBM actuellement, par exemple. Que sous-entends tu ?



IBM n’a pas aidé à te faire élire ou mettre à une position confortable de pouvoir non plus, il me semble.



Mais c’est quoi c’est argument qui pue ? A-t-il eu des conflits d’intérêts avec Rotschild en particulier ? A-t-il fait bénéficier son ancien employeur de mesures spécifiques ? Si je suis élu et que ne parle pas et n’agis pas pour IBM une seule fois dans mon mandat, où est le problème ?



Bizarrement quand c’est le patron de biocoop qui se faire élire sur la liste EÉLV (Claude Gruffat), personne n’a rien dit. Et là pour le coup, c’est quand même plus grave.



C’est juste que vous détestez les banquiers sans aucune raison (en tout cas, aucune raison avouable….) et que ça vous retourne le bide de voir un élu qui est passé par là. Il faut se faire soigner si c’est ça.








Patch a écrit :



Le pb, c’est qu’il calcule tout sous formes de finances (l’humain, le social? RAB) :







« l’humain », ce mot qui ne veut rien dire et qui est prononcé à tire l’arigot par les bolchéviques <img data-src=" />





donc, comme un banquier.





Tu as des amis banquiers ? Ou bien tu parles par a-priori en répétant des clichés de l’extrême-gauche ou de l’extrême-droite ? Tu sais, ma conseillère bancaire est une femme comme une autre, je ne pense pas qu’elle cherche absolument à nuire à l’humanité.



Tu n’a jamais pensé que ta «conseillère bancaire» était une employée de banque(ier) et non une banquière ?








tpeg5stan a écrit :



« l’humain », ce mot qui ne veut rien dire et qui est prononcé à tire l’arigot par les bolchéviques <img data-src=" />



Si tu te considères comme sous-produit non humain qu’on a le droit de traiter en esclave, c’est uniquement ton problème.











tpeg5stan a écrit :



Tu as des amis banquiers ? Ou bien tu parles par a-priori en répétant des clichés de l’extrême-gauche ou de l’extrême-droite ? Tu sais, ma conseillère bancaire est une femme comme une autre, je ne pense pas qu’elle cherche absolument à nuire à l’humanité.



C’est bien connu qu’un banquier qui gère des grosses fortunes comme chez Rotschild et un agent bancaire “”“de base”“” (pas de négativité là dedans, juste une comparaison de poste), c’est exactement la même chose, c’est bien connu! Exactement comme le P-DG d’une multinationale et le patron d’une PME de 3 personnes : aucune différence, le boulot est le même!









Patch a écrit :



Si tu te considères comme sous-produit non humain qu’on a le droit de traiter en esclave, c’est uniquement ton problème.







Non, au contraire.

Mais les gens qui se prétendent de l’humain sont les mêmes qui ont du sang jusqu’au coude et les considèrent comme des esclaves.





c’est exactement la même chose, c’est bien connu!





Les gilets jaunes qui ont saccagé les agences bancaires détestaient comme toi les banquiers et ont fait plus de mal aux employés qu’aux gestionnaires de patrimoine.



Et tu n’as toujours pas expliqué ce qu’il y avait de mal dans le métier de banquier. Fournir les moyens d’acheter aux gens qui n’en ont pas ? Permettre à l’argent gagné de fructifier ? Éviter de se balader avec tout son cash dans la rue ?









tpeg5stan a écrit :



Qu’est-ce que ça change ?





Surement pas grand chose hors contexte, mais avec le contexte c’est légèrement différent. Pour résumer, quand tu à fait toute ta scolarité dans du très privé, que tu détourne ta prof de 40 balais à 15 ans, pendant tes études ont te paye un appartement car les parent gagnent 10k et que tu trouve du travail par relation dans la politique puis la banque à un haut niveau, la ça change énormément de chose. Globalement non seulement t’a jamais “trainé” avec “des gens normaux” mais tu a aussi beaucoup de chance d’en avoir rien à foutre.









tpeg5stan a écrit :



Et tu n’as toujours pas expliqué ce qu’il y avait de mal dans le métier de banquier. Fournir les moyens d’acheter aux gens qui n’en ont pas ? Permettre à l’argent gagné de fructifier ? Éviter de se balader avec tout son cash dans la rue ?





Tu à oublié une chose très basique ! La règle numéro un d’une entreprise c’est de gagner le plus d’argent possible. Si dans une entreprise tu est à un niveau élevé alors tu sera un de ceux qui devra trouver l’argent.



Macron était surnommé le mozart de la finance, il s’occupait des fusion / acquisition sur les entreprises du nasdaq. C’est un peu la crème de la crème de la crème, bien loin du système “classique” bancaire comme tu le décrit.



En fait j’aurais tendance à penser que macron devait être justement à l’opposé de ce que tu décrit, c’était celui qui te fait perdre ton travail, ta maison, ton argent dans le seul but d’enrichir un patron et ses actionnaires.



&nbsp;









skankhunt42 a écrit :



que tu détourne ta prof de 40 balais à 15 ans







Quel est le lien avec le reste ? Que viennent faire les affaires de c de Macron dans les discussions sur les banquiers et la politique ?





Globalement non seulement t’a jamais “trainé” avec “des gens normaux” mais tu a aussi beaucoup de chance d’en avoir rien à foutre.





Sarkozy et Hollande ont été avocats à Neuilly puis tout le temps politique, et ÉNArque à la cour des comptes puis tout le temps politique. Je n’ai pas vu ces accusations portées contre eux. Pourquoi est-ce spécifiquement la banque qui vous dérange ?





«&nbsp;c’est une formidable librairie, mais personne n’achète de livre&nbsp;»





&nbsp;Si, c’est possible et ça existe, ça s’appelle une bibliothèque M. Macron.

Il est, encore, possible de consulter des livres sans avoir besoin de les acheter, dans ce bas monde.

Quelle mauvaise foi et quels mensonges quand même.








skankhunt42 a écrit :



La règle numéro un d’une entreprise c’est de gagner le plus d’argent possible.







Pas forcément, ça peut être gagner des parts de marché pour assurer des revenus plus tard, ça peut être réinvestir pour gagner un avantage à terme, etc.

Les entreprises qui ne visent que le court terme et l’équilibre de leurs finances ont une nette tendance à capoter.





Macron était surnommé le mozart de la finance, il s’occupait des fusion / acquisition sur les entreprises du nasdaq.





A-t-il fait des choses interdites par la loi, ou bien est-ce ta religion qui le rend détestable ?

Si Macron mange du porc, épouse une divorcée ou travaille le dimanche, ça me dégoûte, mais quel est le problème ?

Si Macron a été banquier, ça te dégoûte, mais quel est le problème ?



La banquierphobie, théocratie française, a des morts sur la conscience.



UN fait divers pour illustrer ton propos bancal,

Nous voilà très proche du caniveau. <img data-src=" />


Je dis que la haine des banquiers a fait au moins un mort en France, sans compter nombre d’agences saccagées. C’est factuel. Haïr son prochain n’est jamais une bonne chose.


Que la mort te fasse peur d’accord, mais cela reste un fait divers.

Il y a aussi eu des vitrines de boucher saccagées, veux-tu, dans un bel amalgame, interdire les veganes aussi ?



Quand à «Haïr son prochain n’est jamais une bonne chose. » je suis évidemment d’accord, mais je ne pense pas que fermer le plus possible une cocotte minute l’empêche d’exploser (il me parait bien plus sage de baisser le feu).

Cause / conséquence, tant de gens se vautrent dans la facilité de l’amalgame…


&nbsp;







tpeg5stan a écrit :



Je dis que la haine des banquiers a fait au moins un mort en France, sans compter nombre d’agences saccagées. C’est factuel. Haïr son prochain n’est jamais une bonne chose.





Une femme est morte à sa fenêtre à cause d’une grenade envoyée par la police… Après si tu veut éviter la casse tu te sort les doigt au lieux de laisser trainer un mouvement pendant des mois.

&nbsp;





tpeg5stan a écrit :



Sarkozy et Hollande ont été avocats à Neuilly puis tout le temps politique, et ÉNArque à la cour des comptes puis tout le temps politique. Je n’ai pas vu ces accusations portées contre eux. Pourquoi est-ce spécifiquement la banque qui vous dérange ?





Sarkozy “ mr karsher / paul bismuth ” après avoir été ministre de l’interieur à eu la possibilité de durcir le ton la ou c’était encore possible, de nettoyer les banlieue en légalisant le cannabis pour faire économiser 500 millions et en gagner 2 / 3 milliard par an et de faire un peu le ménage dans les prisons. Quand à hollande il n’a absolument rien fait de probant.



Si j’avais un seul truc à retenir sur ces deux loustics c’est leur changement de femme en mi mandat et j’aurais tendance à dire que quand tu est président tu à clairement autre chose à foutre.









tpeg5stan a écrit :



Sarkozy et Hollande ont été avocats à Neuilly puis tout le temps politique, et ÉNArque à la cour des comptes puis tout le temps politique. Je n’ai pas vu ces accusations portées contre eux. Pourquoi est-ce spécifiquement la banque qui vous dérange ?





Pour Hollande je ne me rappelle pas mais Sarkozy on en a parlé à l’époque. Notamment à cause de l’histoire des “équivalences” pour devenir avocat chez les hauts fonctionnaire et parlementaires dont Rachida Dati a été l’un des exemples décrié.



Vital Michalon, Rémi Fraisse, Zineb Redouane - on arrête quand les frais ?


Je pense que le jours ou il y à aura une vrai vidéo alors les frais seront arrêtés. Actuellement le gros problème à cause des grenades / lbd c’est que le publique répète en boucle toujours la même chose, “ tu n’avais qu’a rester chez toi au lieu de prendre des risque à manifester “, et maintenant ça tend carrément à un ” bien fait putain de casseur “. Le truc c’est que personne ne va vouloir volontairement aller au casse pipe donc il va falloir encore attendre longtemps avant d’avoir une vrai vidéo.



Au final la question ce résume à “est t’il normal de prendre un risque à manifester ?”. La réponse est surement non et il ont devrait un peu regarder comment ça ce passe ailleurs et comment ils arrivent à manifester sans violence. A étudier aussi comment ils ont fait pour supprimer la violence si ils en ont eu et que maintenant il y en a plus.



Parce qu’en fait la violence dessert les politiciens, il suffit de laisser trainer les choses et au bout de quelques semaines ils ne reste plus que les manifestant hardcore et les casseurs…





Alors c’est quoi une vrai vidéo ? C’est genre une vidéo de jean michu, qui ce film du petit déjeuné jusqu’a la manifestation sans coupure et qui d’un coup hop perdra un oeuil / la vie sans avoir rien fait de mal à personne. Ce qui permettra par la suite via un montage de démontrer avec certitude qu’il était à 200% innocent.


Prendre des risques c’est une chose.

Être tué par une grenade explosive lancée par les forces de l’ordre - AMHA ça dépasse toutes les bornes.