Pour le Sénat, les sites doivent payer les éditeurs pour la reprise d'articles de presse

Pour le Sénat, les sites doivent payer les éditeurs pour la reprise d’articles de presse

Cotillons à l’AFP

Avatar de l'auteur
Marc Rees

Publié dans

Droit

25/01/2019 8 minutes
96

Pour le Sénat, les sites doivent payer les éditeurs pour la reprise d'articles de presse

Le Sénat a adopté à l’unanimité (343 voix pour, 0 contre) la proposition de loi instaurant un droit voisin pour les éditeurs de presse. Un texte passé comme « du beurre », avec l’adoubement du gouvernement.

C’est fait. Le Sénat a adopté la proposition de loi de David Assouline (PS). Dans ses grandes lignes, elle introduit un droit à rémunération au profit des éditeurs et des agences de presse pour l’utilisation des articles de presse en ligne.

Avec cette proposition, en supposant une adoption dans les mêmes termes par l’Assemblée nationale, la reproduction ou la communication sous une forme numérique d’une publication de presse devrait normalement passer par une autorisation de ces professionnels. Par publication de presse, il faut entendre les articles, mais aussi les photos ou les vidéos provenant d’une rédaction.

Puisqu’une telle demande d’autorisation individuelle est impossible, elle laisse ouverte la possibilité de confier cette gestion à une société de perception et de répartition des droits. Le cas échéant, ils seraient ensuite répartis entre les éditeurs et agences, après ponction des frais administratifs. Les journalistes, auteurs des publications, auraient droit à une part de cette rémunération, fixée par accord d’entreprise ou, à défaut, par tout autre accord collectif.

Dans la version initiale, ce régime était concentré sur les moteurs. En clair, en échange d’un montant, les services d’indexation pourraient continuer à gloutonner et communiquer les articles de presse aux Internautes. Mais le texte a gagné plusieurs crans en commission de la Culture.

Un texte étendu des moteurs à l'ensemble des sites Internet 

Suite à un amendement du rapporteur socialiste, ce droit à indemnisation a été en effet étendu à l’ensemble des « services de communication au public en ligne ». Cette expression est loin d’être anodine : elle intègre certes les moteurs, mais également les réseaux sociaux, les grandes plateformes et même tous les sites Internet qui utiliseraient d'une manière ou d'une autre ces titres, dont les blogs, pourvu qu’ils soient accessibles librement. 

Combien ces sites devraient-ils payer ? Le montant de la rémunération serait évalué en fonction des recettes d’exploitation, ou en cas d’impossibilité, selon une base forfaitaire « compte tenu de la complexité d’évaluer la valeur économique des liens sur Internet », détaille le rapport de la commission de la Culture.

Concrètement, un éditeur ou un groupement d’éditeurs aurait à négocier avec Google, Twitter ou Facebook directement pour fixer ce montant, selon les recettes ou un forfait. Et si un site reprend un article de presse, sans cette précieuse autorisation, il se rendrait alors coupable d’un acte de contrefaçon également à l’égard des éditeurs et agences.

Une « taxe » sur les liens ? 

La PPL Assouline est très vaste. Elle tait par exemple la question du lien Internet. Le rapport en commission de la Culture affirme certes que « la simple insertion d’un hyperlien pointant vers un article contenu sur un site en libre accès n’est pas constitutive en elle-même d’un acte de communication au public ».

Il ajoute que « plusieurs jurisprudences de la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) ont défendu cette liberté fondamentale de « lier » les contenus entre eux ». Cette liberté ne poserait « pas de difficultés en termes économiques pour les titulaires de droits, qui bénéficient au contraire, par le mécanisme de l’indexation, de visites sur leurs sites qu’ils sont en mesure de convertir en abonnements ou bien de monétiser par la publicité ».

Cependant, les arrêts Svenson du 18 février 2014 et Beswater du 21 octobre 2014 ont bien prévu des hypothèses où un lien pouvait devenir « un acte de communication au public en ligne », et donc, par le truchement de la proposition de loi Assouline, le socle à un droit à rémunération au profit des éditeurs et agences.

Une certitude, les « snipets », ces petits extraits placardés par Google News ou Facebook, tomberaient dans l’escarcelle, au motif qu’ « une bonne partie des internautes se contente de cette information, sans éprouver le besoin d’aller cliquer sur le lien, et donc de visiter le site, qui par la suite ne peut monétiser ses contenus, sous forme d’abonnement ou de publicité ».

snipets sénat
Crédits : Senat.fr

Une protection de cinq ans, harmonisée avec la future directive Copyright

Autre point notable, la durée de protection. Dans le texte déposé au Sénat, elle était fixée à 50 ans. Un article publié en 2019 aurait ainsi généré un droit à rémunération jusqu’en 2069. Cette période avait pu paraître « excessive » aux yeux d’Assouline.

Il avait alors déposé en commission un amendement pour rabaisser ce seuil à 20 ans . Hier en séance, il a été divisé par quatre, soit 5 ans, à la demande de plusieurs sénateurs. L’idée ? Rester collé à la période choisie dans la proposition de directive.

Les applaudissements de Franck Riester

En séance, Franck Riester a salué cette PPL. Un «  bel exemple de coconstruction entre le Sénat et le Gouvernement ». Le hic est que, comme signalé ci-dessus, l’initiative française intervient alors que la Commission européenne, le Conseil et le Parlement européen discutent actuellement en trilogue d’un dispositif similaire, mais non nécessairement identique.

En cas d’adoption de la proposition de directive, le droit européen l’emportera alors sur ce véhicule législatif. Dit autrement, si la proposition est votée en l’état par les députés, elle sera beaucoup plus large que l’article 11 de la proposition de directive sur le droit d’auteur. Il faudra donc très rapidement procéder à sa modification.

C’est ce qu’a expliqué le ministre de la Culture lors de la discussion générale : « Si la directive était adoptée prochainement, votre texte pourrait servir de base à sa transposition. Dans le cas contraire, nous pourrions nous appuyer dessus pour élaborer un droit voisin au niveau national. Je suis convaincu que de nombreux pays nous suivraient ».

Google, en phase menace

Comme l’a relevé Le Monde, le 17 janvier, Google a envoyé quelques signaux de fumée à l’attention des éditeurs accusés d’être trop gourmands. Lors de l’affichage des résultats, le site a mis en avant « des pages parfois très dépouillées, où les articles de presse remontant sur Google n’avaient plus d’images ni de titres, remplacés par des espaces vides », constatent nos confères.

Le 22 janvier, Google est revenu à la charge en envisageant de retirer tout simplement le service Google News d’Europe, comme le rapporte Bloomberg.

Vraie menace ou menace fantôme ? En Allemagne et Espagne, deux pays ayant introduit en 2013 et 2014 de telles ponctions financières, l’entreprise américaine avait trouvé plusieurs parades.

Outre-Rhin, « Google a appliqué la loi stricto sensu en n’indexant plus que les articles sans aucun extrait ni « snippet », ce qui a entrainé une chute massive de fréquentation des sites ». Au final, les éditeurs lui ont conféré des licences gratuites pour reprendre des extraits.

Au-delà des Pyrénées, explique encore la commission de la Culture, la loi a introduit « une exception aux droits d’auteur pour la reprise d’extraits de presse, compensée par le versement d’une rémunération équitable ». Cependant, « Google a refusé, et a immédiatement fermé « Google News » dans ce pays. Aucune rémunération n’a à ce jour été versée ».

Le vilain lobbying de Google, les gentils avis des représentants des éditeurs

Cette PPL et la future directive sur le droit d’auteur ont été présentées comme des instruments permettant aux éditeurs de gagner en indépendance. De fait, le risque est très exactement inversé. En s’assurant de retombées financières sur les réseaux sociaux, ces acteurs auront tout intérêt à maximiser leur présence sur Facebook par exemple, pour bétonner ce cordon ombilical rémunératoire.

Hier, au micro de Public Sénat, David Assouline s’en est en tout cas pris une nouvelle fois au lobbying des géants du Net à Bruxelles, en particulier Google.

Et pour défendre son texte, il a préalablement assuré au Sénat avoir lui-même « été particulièrement attentif à l’avis des représentants des éditeurs, des agences et des journalistes ».

Écrit par Marc Rees

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Un texte étendu des moteurs à l'ensemble des sites Internet 

Une « taxe » sur les liens ? 

Une protection de cinq ans, harmonisée avec la future directive Copyright

Les applaudissements de Franck Riester

Google, en phase menace

Le vilain lobbying de Google, les gentils avis des représentants des éditeurs

Fermer

Commentaires (96)


Continuez comme ça amis éditeurs. Le réveil sera brutal.








linkin623 a écrit :



Continuez comme ça amis éditeurs. Le réveil sera brutal.





Quel réveil ? C’est tout le problème, ils ne font qu’étendre à eux les privilèges exorbitants qui existent pour l’industrie musicale et du cinéma…



Hélas et malgré l’iniquité totale de cette réglementation, jamais rien n’est venu la remettre en cause.



D’accord Google a lui aussi une immense force de frappe, mais au final ce qui importe à savoir le journaliste, de plus en plus précarisé, et les acteurs du net français, déjà pas flambants, sont les dindons de cette farce entre GAFAM et éditeurs de presse.



Et même par effet ricoché, une question de l’accès à l’information va se poser surtout au regard de l’ambiguïté du passage sur la question du lien.









linkin623 a écrit :



Continuez comme ça amis éditeurs. Le réveil sera brutal.





C’est vrai c’est tellement mieux de permettre à Google de faire ce qu’ils veulent.



Mon rêve serait que Google aille jusqu’au bout et se retire de France voire d’Europe et que les internautes se tournent vers les solutions alternatives telles que Qwant



Sauf que cette loi inique ratisse bien plus large que les moteurs de recherche. Taxer des blogs personnels qui se contentent de reprendre le titre d’un article de presse, c’est quasiment interdire de citer des sources !








carbier a écrit :



C’est vrai c’est tellement mieux de permettre à Google de faire ce qu’ils veulent.



Mon rêve serait que Google aille jusqu’au bout et se retire de France voire d’Europe et que les internautes se tournent vers les solutions alternatives telles que Qwant





Je ne pense pas qu’il défende google, tout comme je crains que ton souhait soit très improbable; qui des deux entre Google (ou Bing, ou autre que j’ai pas en tête) et Qwant sera en mesure d’aligner le plus devant les éditeurs de presse pour avoir le droit d’utiliser les articles des grands groupes en mode openbar ?









crocodudule a écrit :



Je ne pense pas qu’il défende google, tout comme je crains que ton souhait soit très improbable; qui des deux entre Google (ou Bing, ou autre que j’ai pas en tête) et Qwant sera en mesure d’aligner le plus devant les éditeurs de presse pour avoir le droit d’utiliser les articles des grands groupes en mode openbar ?





Quel est le problème ?

Pour s’informer il suffit de surfer directement sur le sites d’info: Google n’est pas Internet.



Ensuite si Google, Bing et autres veulent faire des news, ils n’auront qu’à faire à la Netflix: produire leur propre contenu.



Est-ce que quelqu’un a trouvé l’info si cela concerne uniquement les moteurs d’indexations type google news ou également les aggrégateur de flux rss ?








carbier a écrit :



Mon rêve serait que Google aille jusqu’au bout et se retire de France voire d’Europe et que les internautes se tournent vers les solutions alternatives telles que Qwant





  1. Google n’indexe pas que de la presse. Donc leur démarche consisterait juste à laisser tomber la presse. Il reste plein de choses à proposer aux internautes.

  2. Si cette législation finissait par être appliquée, je ne sais pas quelle serait la position de Qwant à ce sujet. Mais je doute qu’ils ne contentent de se faire racketter sans rien dire.









linkin623 a écrit :



Le réveil sera brutal.







Les éditeurs de presse se rendent assez bien compte de la situation : tendance à une baisse globale des ventes papier, concurrence d’internet, etc.



Mais ils pensent assez court terme, je trouve. Ils se battent pour toucher plus de subventions et avoir plus de rente de situation, sans essayer d’innover pour sortir de l’ornière



 Si j’ai bien lu la news le montant de la rémunération serait calculé en fonction de la monétisation des sites. Donc un blog non monétisé ne serait pas concerné. Après il est possible que, dans le cas où le blog est hébergé sur une plateforme, la plateforme doive payer et réclame le paiement à l’auteur du blog…








carbier a écrit :



Quel est le problème ?

Pour s’informer il suffit de surfer directement sur le sites d’info: Google n’est pas Internet.



Ensuite si Google, Bing et autres veulent faire des news, ils n’auront qu’à faire à la Netflix: produire leur propre contenu.





Penses tu vraiment que cela soit dans l’intérêt d’une presse libre et indépendante, que Google se lance dans l’idée de produire sa propre information qu’il imposera sans mal du fait de sa capacité de communication et sa puissance financière ?



A priori, pour le moment, le droit de citation n’est pas touché. Donc je pense que les blogs qui citent, ça marche.


Les problèmes me semblent nombreux selon moi.

 Je ne me déplace quasiment plus sur le site d’info en lui même, étant systématiquement aggressé par la publicité, le format sous forme de tuiles mettant en avant trois infos putaclic et cachant les articles plus intéressant ou considéré obsolète, les popup RGPD… Tous les sites ne sont pas aussi agréable que NextInpact, particulièrement les journaux.








carbier a écrit :



permettre à Google de faire ce qu’ils veulent.







Tu es conscient que Google News affiche le titre, et parfois la première ligne de l’actualité ? Si pour toi c’est « faire ce qu’ils veulent » il y a un problème.



Parce que si tu cherches un moteur qui recopie les trois quarts de l’article, il s’appelle Yahoo, et personne ne l’embête depuis ces années





Mon rêve serait que Google aille jusqu’au bout et se retire de France voire d’Europe et que les internautes se tournent vers les solutions alternatives telles que Qwant





J’en serais également ravi, mais ce n’est pas ce genre de loi qui va le permettre.









carbier a écrit :



Ensuite si Google, Bing et autres veulent faire des news, ils n’auront qu’à faire à la Netflix: produire leur propre contenu.







Tout à fait franchement, j’aurais peur pour l’indépendance de la presse auquel cas.

Sans compter que pour le coup, ça va bien flinguer les éditeurs de presse









tpeg5stan a écrit :



Les éditeurs de presse se rendent assez bien compte de la situation : tendance à une baisse globale des ventes papier, concurrence d’internet, etc.



Mais ils pensent assez court terme, je trouve. Ils se battent pour toucher plus de subventions et avoir plus de rente de situation, sans essayer d’innover pour sortir de l’ornière



Donc selon ta propre logique que tu avais sorti sur l’autre news, ils font des trucs de moindre qualité par rapport à avant. Et c’est à moi qu’on reproche de ne plus vouloir suivre un truc de basse qualité… Va comprendre Charles.









carbier a écrit :



Quel est le problème ?

Pour s’informer il suffit de surfer directement sur le sites d’info: Google n’est pas Internet.





Et comme de nos jours la plupart des gens passent par des moteurs de recherche et ne font pas la démarche d’aller “directement sur les sites d’info”, il y a toutes les chances qu’on assiste à une chute de la fréquentation des sites d’infos…



éditeur de presse != journaliste



De même que le droit d’auteur sur la musique ou les livres finit souvent dans la poche des disquaires ou des éditeurs et que la plupart des artistes se font enfirouaper, c’est encore une magouille votée par les copains, voulue par et pour les éditeurs, sans que les journalistes aient leur mot à dire.





La baisse des ventes de journaux papiers n’est pas liée (en tout cas pas à ma connaissance) à la baisse de qualité des articles, mais pas mal au coût de l’impression par rapport à la montée en puissance d’Internet. Il suffit de jeter un œil aux scandales de la CGT-livre pour se rendre compte de l’ampleur du problème


En lisant trop vite le titre j’ai cru que ça allait être le contraire : que les sites de presse allaient devoir payer les moteurs de recherche pour que leurs articles apparaissent chez eux.



Cela aurait été presque plus logique, remarque… <img data-src=" />








carbier a écrit :



Quel est le problème ?

Pour s’informer il suffit de surfer directement sur le sites d’info: Google n’est pas Internet.



Ensuite si Google, Bing et autres veulent faiure des news, ils n’auront qu’à faire à la Netflix: produire leur propre contenu.





L’intérêt d’un agrégateur c’est de ne pas aller sur 25 sites différents pour trouver 1 ou 2 articles qui vous intéressent. Sans compter que parfois on peut découvrir un autre site…



“Puisqu’une telle demande d’autorisation individuelle est impossible, elle laisse ouverte la possibilité de confier cette gestion à une société de perception et de répartition des droits. Le cas échéant, ils seraient ensuite répartis entre les éditeurs et agences, après ponction des frais administratifs.”



60% ? 70 % ? C’est combien chez la mafia de la musique ? On prends une part de vos bénéfices en échanges d’une protection <img data-src=" />








carbier a écrit :



Mon rêve serait que Google aille jusqu’au bout et se retire de France voire d’Europe et que les internautes se tournent vers les solutions alternatives telles que Qwant







Sauf que ce genre de loi imbécile est tout aussi dangereuse pour Qwant que pour Google.



Une certitude, les « snipets », ces petits extraits placardés par Google News ou Facebook, tomberaient dans l’escarcelle, au motif qu’ « une bonne partie des internautes se contente de cette information, sans éprouver le besoin d’aller cliquer sur le lien, et donc de visiter le site, qui par la suite ne peut monétiser ses contenus, sous forme d’abonnement ou de publicité ».



Ça voudrait dire que quand je passe devant un revendeur de journaux et magazines, si je lis les gros titres je dois payer la revue, journal ou magazines ?


Ne pas pouvoir citer ses sources, ne pas pouvoir citer un article, ne pas pouvoir publier un lien vers un article… c’est juste la mort de la démocratie. C’est un cri de haine contre l’éducation, contre les fondements du rôle de la presse dans une démocratie, contre la liberté d’expression, contre le citoyen.



Après ça, il ne faudra pas se plaindre de la désinformation des fake news, des rumeurs, de la calomnie, …



Bien sûr, avec un tel niveau de stupidité criminelle étatique, la réponse aux fake news est toute trouvée: on ne discute pas, on ne montre pas les sources, on arrête directement les gens et on les punis s’ils ont dit une connerie.



&nbsp;C’est du fanatisme.


Excellente analogie <img data-src=" />


Que Google, et les autres, appliquent dès maintenant la censure réclamée et les promoteurs de cette loi idiote seront les premier à réclamer son abandon.








Ailothaen a écrit :



En lisant trop vite le titre j’ai cru que ça allait être le contraire : que les sites de presse allaient devoir payer les moteurs de recherche pour que leurs articles apparaissent chez eux.



Cela aurait été presque plus logique, remarque… <img data-src=" />





Ça, c’est ce qui va arriver juste après, quand ils verront que la fréquentation de leurs sites aura chuté à cause de leur conduite imbécile (et ce sera largement mérité !). Cf. cas de l’Allemagne, qui a dû réautoriser Google et consorts pour reprendre leurs titres, parce qu’ils avaient vu les dégâts que ça avait causés pour eux.



En faite ça serait plutôt au kiosquier de payer car c’est lui qui affiche les journaux.








CounterFragger a écrit :



Et comme de nos jours la plupart des gens passent par des moteurs de recherche et ne font pas la démarche d’aller “directement sur les sites d’info”, il y a toutes les chances qu’on assiste à une chute de la fréquentation des sites d’infos…







Mouais tu crois ?

Je vais tous les jours sur Google news. Les titres qui ne m’intéressent pas, je zappe. Les autres, je clique et lis l’article sur le site éditeur.



A priori je pense que bcp font comme moi. Mais effectivement ainsi je passe quand même à côté de pas mal de pub (page d’accueil, pop up, pages intermédiaires etc).



A+



Je suis assez d’accord avec cette façon de se tenir informé.



Quand je cherche des infos sur un sujet, je cherche les articles qui en parlent et en fonction des trouvailles du moteur, je clique sur les liens&nbsp; pour lire les articles en entier.


Yes on va se retrouver qu’avec des infos fox news / russia today, vive l’information libre non orientée


Je me demande si Wikipedia France va fermer ou juste virer tous ses liens vers la presse de la république populaire du droit d’auteur.



A priori, il faudrait carrément tout virer, y compris des historiques des articles, un travail colossal pour ne pas devoir cracher au bassinet


+1

Et il est également choquant que la symétrie ne semble pas s’appliquer à la presse lorsqu’elle utilise des sources en provenance des réseaux sociaux par exemple (reprise de photos, vidéo, status, tweet…)


« compte tenu de la complexité d’évaluer la valeur économique des liens sur Internet »



C’est simple ; ils n’ont aucune valeur, c’est l’équivalent d’un renseignement pour moi. Donc je rejoins plutôt l’avis du c’est aux éditeurs de presse de payer pour le droit d’être proprement agrégé sur le moteur de leur choix. Chose que les moteurs de recherche faisaient gratuitement jusque-là, et bien avant les milliards générés par les revenus publicitaires de Google.



Et depuis que j'entends parler de ça je suis complètement pour l'analogie du "je regarde un titre de journal dans un kiosque donc je dois payer ?". Sachant que le kioskier paye déjà sûrement pleins de taxes diverses pour exercer son activité.      





« plusieurs jurisprudences de la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) ont défendu cette liberté fondamentale de « lier » les contenus entre eux »

&nbsp;



 'Tain mais évidemment que c'est une liberté fondamentale c'est littéralement le fonctionnement du HTML que de lier des contenus -\_-      






Commencent à être gonflants, en vrai j'ai l'impression qu'au gouvernement et au sénat ce sont des pires trolls et des pires Social Justice Warriors que sur le topic le plus bas de plafond du forum jeuxvideo.com







Kiurg a écrit :



‘Tain mais évidemment que c’est une liberté fondamentale c’est littéralement le fonctionnement du HTML que de lier des contenus -_-





Une fonctionnalité n’est pas un droit. Par contre ce qu’ils foutent en l’air, c’est le droit de citation, la liberté d’information et la liberté d’expression.



C’est un pilier de la démocratie qui est occupé à s’abattre, pas juste une norme de l’IETF.









ragoutoutou a écrit :



Wikipedia France







Précision technique :

Wikipédia en français est une version linguistique de l’encyclopédie, comme il existe wikipédia en anglais, én néerlandais, en espéranto, etc. Dessus contribuent des Français, des Belges, des Canadiens, bref des francophones de partout

Wikimédia France est une association de type « loi 1901 » qui vise à organiser des événements pour l’encyclopédie, parfois faire des procès (oui, il y en a, notamment en diffamation…)



Mais il n’y a pas de Wikipédia France.





fermer ou juste virer tous ses liens vers la presse de la république populaire du droit d’auteur.





ça me semble difficilement faisable. Supprimer toutes les citations issues des journaux c’est faisable, supprimer les sources, par contre…



Certain sont assez vindicatif ici, je trouve que tout n’est pas aussi simple.



Ca fait des années que google propose du contenu en haut des résultat de recherche plutôt que les liens vers les sites eux même, tout ca pour capter un maximum l’internaute. C’est très loin de concerner que la presse. Il y a un vrai problème de fond sur ce sujet.








Stel a écrit :



Ca fait des années que google propose du contenu en haut des résultat de recherche plutôt que les liens vers les sites eux même, tout ca pour capter un maximum l’internaute. C’est très loin de concerner que la presse. Il y a un vrai problème de fond sur ce sujet.







Tu parles des petits encarts où quant tu demandes 9+5 ça fait 14 et quand tu demandes la date de naissance de Johnny Hallyday ça dit 15 juin 1943 (j’ai pris un exemple à la con) ? Ça ne vient pas des journaux, mais de Wikipédia dans la plupart des cas.



Et à ma connaissance, Wikipédia ne s’est jamais plaint de ça.



Merci pour la précision…



Je pense que si ce texte passe, ça ne va en tout cas pas être joyeux.



Il serait urgent d’implémenter un filtre bloquant tout nouveau lien vers les sites de presse française, voir européenne si on veut que le contenu propre de Wikipedia puisse survivre.








ragoutoutou a écrit :



si on veut que le contenu propre de Wikipedia puisse survivre.







Qu’entends-tu par « contenu propre » ? Normalement il y a une règle interdisant les « travaux inédits » : tout ce qui est apporté doit être sourcé. Les articles de journaux sont typiquement une source qu’on utilise.



Copier-coller des grosses parties de contenu tiers c’est interdit, et ça peut valoir un blanchiment de l’historique de l’article (sans compter une éventuelle plainte pour centrefaçon), une petite partie c’est du droit de courte citation, et là effectivement j’ai peur qu’on doive payer pour du droit de courte citation. Ou bien ne rien citer du tout et tout reformuler, a priori ça marche.









Stel a écrit :



Certain sont assez vindicatif ici, je trouve que tout n’est pas aussi simple.



Ca fait des années que google propose du contenu en haut des résultat de recherche plutôt que les liens vers les sites eux même, tout ca pour capter un maximum l’internaute. C’est très loin de concerner que la presse. Il y a un vrai problème de fond sur ce sujet.





Si j’ai toujours trouvé que Yahoo allait bien au-delà d’une simple mention du titre et trois mots du contenu de l’article, à l’inverse pour Google la mention est succincte de sorte qu’on ne peut pas prendre connaissance de l’article sans effectivement cliquer sur le lien vers le journal.



Enfin et surtout, pour apparaitre ainsi, à un moment où un autre, l’éditeur de presse a fait le choix de permettre ce référencement. (options de référencement pour les robots).



Dans le contexte de la loi, les liens et citations ne seraient plus vu comme du contenu propre mais comme de la contrefaçon si l’encyclopédie ne paye pas ses sources…

&nbsp;

Par contenu propre, je parlais du texte que les éditeurs rédigent pour mettre entre les liens et les citations.



Donc que reste t’il à la fin? des citations traduites et des liens&nbsp; vers des sites anglophones?


je n’ai pas compris ça comme ça,

&nbsp;

Le montant de la rémunération serait évalué en fonction des recettes d’exploitation, ou en cas d’impossibilité, selon une base forfaitaire «&nbsp;compte tenu de la complexité d’évaluer la valeur économique des liens sur Internet&nbsp;»donc pour un blog non monétisé =&gt; forfait!


Comme la presse mainstream n’est pour sa plus grande part ni libre ni indépendante, la production de contenu par d’autres acteurs réellement libres et indépendants serait effectivement plus que bienvenu.



Il est évident cette presse aux ordres va continuer à manger dans la main du subventionneur pipolitique qui lui renvoie l’ascenseur quand l’occasion se présente. S’arranger avec la démocratie n’a jamais été un problème quand leurs petits intérêts sont en jeu.


C’est marrant, tout le monde parle de Google, et personne ne parle de Bing. Peut être qu’il y a une situation de monopole? Un monopole sur l’information? Basé sur une utilisation du contenu qu’ils ne payent même pas?



Le seul moyen de ramener un peu de concurrence (Bing, Qwant, Duckduck…), c’est que Google paye enfin pour ce qu’ils utilisent. Faut pas croire que Google va arrêter toute activité en France, c’est juste que ses marges seront réduites, et cela laissera potentiellement renaître une concurrence plus saine sur le secteur de la recherche et des médias.








Qruby a écrit :



C’est marrant, tout le monde parle de Google, et personne ne parle de Bing. Peut être qu’il y a une situation de monopole? Un monopole sur l’information? Basé sur une utilisation du contenu qu’ils ne payent même pas?



Le seul moyen de ramener un peu de concurrence (Bing, Qwant, Duckduck…), c’est que Google paye enfin pour ce qu’ils utilisent. Faut pas croire que Google va arrêter toute activité en France, c’est juste que ses marges seront réduites, et cela laissera potentiellement renaître une concurrence plus saine sur le secteur de la recherche et des médias.





Ils parlent de Google car il faut bien un bouc émissaire et c’est le plus connu ; mais la loi ne vise pas Google explicitement, elle est bien plus large donc qu’on en parle ou pas ils mangeront aussi.

&nbsp;

Désactiver Google News en France, comme c’est plutôt ce qui est visé en premier lieu, ne fait ni chaud ni froid à Google ; ils ne touchent pas de revenus publicitaires sur cette plate-forme, et ils l’ont fait 2 fois déjà pour l’Allemagne et l’Espagne. Bon après il y a l’image de marque, et ça ils y sont plus attentifs. Mais j’pense qu’ils voient tout ça comme du racket, comme plusieurs d’entre nous ici.



Parce qu’au final, tu dis qu’il serait temps que Google paye pour ce qu’il utilise… Mais qu’est-ce qu’il “utilise” ? C’est un genre de lien hypertexte détaillé ce qu’ils agrègent, non ? Ils ne postent pas en leur nom des articles d’autres sites. Qu’ils payent autant de taxe que nos PME oui. Inventer un nouveau droit d’auteur pour les liens hypertextes, non.



Et encore une fois, si les gens étaient éduqués au choix du moteur de recherche, au choix de l’OS, au choix du périphérique à consommer et utiliser… Bin y’aurait pas toutes ces histoires de position dominantes. Aujourd’hui c’est un peu mal barré vu l’avance que Google a, dans tous les domaines, du moteur de recherche à l’IA, et l’avance financière surtout.









Qruby a écrit :



Le seul moyen de ramener un peu de concurrence (Bing, Qwant, Duckduck…), c’est que Google paye enfin pour ce qu’ils utilisent.









Alors statistiquement, ce genre de loi a tendance a favoriser les gros acteurs déjà en place et à dresser des barrières pour les plus petits concurrents.



Google va trouver une parade, les autres vont ramer pour devoir se mettre en conformité et/ou seront désavantagés.




Si la concurrence doit payer au même titre que Google, alors Google gagne haut la main car ses économies d’échelle sont sans commune mesure. Qwant, duckduck et les autres devront cracher au bassinet tout comme Google.



Par contre, ce que les Google et Facebook et autres pourraient faire, si ces lois passent, c’est bloquer les sites de presse et ensuite les faire payer un à un pour avoir le privilège d’être indexé: tu veux poster un lien vers liberation.fr sur ta page facebook =&gt; bloqué car pas d’accord. Tu poste sur la même page un lien vers RT, pas de problème,selon le gouvernement ce n’est pas un organe de presse.

&nbsp;

L’attitude ‘tout travail mérite salaire’ est très intéressante quand on peut vraiment chiffrer les choses, qu’on veut mettre un terme à un préjudice, mais elle met aussi un terme à la collaboration et la bonne volonté.&nbsp; Se faire indexer deviendra un privilège payant pour les sites de presse.

&nbsp;

Au reste, le texte vise tous les sites, pas juste les agrégateurs d’information., et frappe donc le droit de citation ou de référence bibliographique.



Ce texte est un texte absolutiste, sans la moindre considération citoyenne, sans le moindre projet positif pour la société.








ragoutoutou a écrit :



Ce texte est un texte absolutiste, sans la moindre considération citoyenne, sans le moindre projet positif pour la société.







J’appelle ça la France, mademoiselle. Et pas n’importe laquelle : la France du Général de Gaulle <img data-src=" />



Ha la french touch. On assite à la mise en plce du Mijitel fibré. l’internet français va serieuseme s’appauvrir. Ou alors, tout viendra de l’étranger


J’ai toujours cru, peut-être à tord qu’ils avaient des accords avec les sites cités “généreusement”.



Mais comme ils m’ont fait découvrir PC Inpact, je leur pardonne s’ils ont abusé.


Bonne nouvelle. Ca fera creuver un peu plus vite la presse écrite qui appartient en grande majorité aux plus gros milliardaires de France. On aura un peu moins de propagande comme ça. <img data-src=" />

Les gens s’informeront sur Facebook. <img data-src=" />








Ricard a écrit :



Les gens s’informeront sur Facebook. <img data-src=" />







Abreuvés aux extrémistes et à la désinformation, comme ça dans un an le pays est en guerre civile. <img data-src=" />









SebGF a écrit :



Abreuvés aux extrémistes et à la désinformation, comme ça dans un an le pays est en guerre civile. <img data-src=" />







Justement.<img data-src=" />





au motif qu’ « une bonne partie des internautes se contente de cette information, sans éprouver le besoin d’aller cliquer sur le lien, et donc de visiter le site, qui par la suite ne peut monétiser ses contenus, sous forme d’abonnement ou de publicité ».







Outre-Rhin, « Google a appliqué la loi stricto sensu en n’indexant plus que les articles sans aucun extrait ni « snippet », ce qui a entrainé une chute massive de fréquentation des sites ».





Les politiciens français pris en plein mensonge ! Et pour imposer un nouveau taxe racket au profit de leur petits copains de la presse déjà massivement subventionnés… Pourquoi leur loi anti “fake news” n’est pas appliquée ici? <img data-src=" />








Kiurg a écrit :



Aujourd’hui c’est un peu mal barré vu l’avance que Google a, dans tous les domaines, du moteur de recherche à l’IA, et l’avance financière surtout.







Quant même l’Élisée fait la pub des formations au numérique selon Google, c’est sur que le monopole est en marche <img data-src=" />









ProFesseur Onizuka a écrit :



Quant même l’Élisée





C’est quoi ?

Quant au “Quant”, il est incorrect.



J’ai hâte que Google vire les sites de presse de son index. Et qu’ils se mettent tous à chialer.




Outre-Rhin, « Google a appliqué la loi stricto sensu en n’indexant plus que les articles sans aucun extrait ni « snippet », ce qui a entrainé une chute massive de fréquentation des sites ». Au final, les éditeurs lui ont conféré des licences gratuites pour reprendre des extraits.



Au-delà des Pyrénées, explique encore la commission de la Culture, la loi a introduit « une exception aux droits d’auteur pour la reprise d’extraits de presse, compensée par le versement d’une rémunération équitable ». Cependant, « Google a refusé, et a immédiatement fermé « Google News » dans ce pays. Aucune rémunération n’a à ce jour été versée ».



<img data-src=" />








Tarteau a écrit :



Est-ce que quelqu’un a trouvé l’info si cela concerne uniquement les moteurs d’indexations type google news ou également les aggrégateur de flux rss ?







J’avoue qu’en tant qu’utilisateur de Feedly, la réponse pourrait m’intéresser aussi… C’est tout le principe de veille et d’ouverture qu’on fout à la poubelle. Les Fake news vont pouvoir tourner à plein…









fred42 a écrit :



J’ai toujours cru, peut-être à tord qu’ils avaient des accords avec les sites cités “généreusement”.



Mais comme ils m’ont fait découvrir PC Inpact, je leur pardonne s’ils ont abusé.





Il y a eu des discussions entre yahoo et la presse dans les années 2008, par contre je n’ai aucun souvenir de si un accord avait été trouvé.



D’une part la position de Google est ridicule dans la mesure où ils pourraient largement payer ces forfaits presse.



D’autre part, le retrait de Google news serait une bonne nouvelle pour de nouveaux services innovants qui pourraient prendre la place laissée vide.


Très clairement nos médias et le gouvernement pensent que Google a besoin des éditeurs de presse, alors que c’est le sens contraire… Si Google bloque la partie News en France, on va bien rire.



Il est curieux que tout ce beau monde ne voit pas les exemples allemands et espagnols, mais dans l’idéologie l’aveuglement est roi.



Si jamais le gouvernement et les éditeurs persistent dans leur bêtise, on n’aura plus qu’à faire des liens depuis RT France ou n’importe quelle autre source même suspecte. Je pensais qu’ils voulaient lutter contre les fake news, mais j’ai dû me tromper <img data-src=" />








TheKillerOfComputer a écrit :



Très clairement nos médias et le gouvernement pensent que Google a besoin des éditeurs de presse, alors que c’est le sens contraire… Si Google bloque la partie News en France, on va bien rire.





Ce que je trouve amusant de mon côté, c’est de voir un site et des commentateurs qui défendent soit disant la liberté d’expression et autres ingérances étatiques dans la vie privée, se réjouir de la concentration de tous les pouvoirs sur Internet dans les mains d’un seul acteur…



Google n’a pas besoin des éditeurs ? Sauf que si Google boycotte les sites de presse et autres médias, tout de suite la recherche de son moteur sera moins pertinente.









jackjack2 a écrit :



<img data-src=" />





C’est fou comme l’indignation est à 2 vitesses chez certains

Limite schizophrénie.









tpeg5stan a écrit :



Tu parles des petits encarts où quant tu demandes 9+5 ça fait 14 et quand tu demandes la date de naissance de Johnny Hallyday ça dit 15 juin 1943 (j’ai pris un exemple à la con) ? Ça ne vient pas des journaux, mais de Wikipédia dans la plupart des cas. Et à ma connaissance, Wikipédia ne s’est jamais plaint de ça.





J’ai tapé sur google “nombre de sénateurs”, le petit snipet proviens de commentçamarche section droit. Si je n’avais pas eu le snipet j’aurais surement cliqué sur un lien, visité un site et potentiellement rapporté de l’argent via les pubs. Mais bon vu que je les bloque au final je leur ai fait économiser de l’argent.



Les recherches sur Google ne sont plus pertinentes depuis déjà bien longtemps, lorsque le modèle par mots-clés a été remplacé par le modèle à requêtes/questions quitte à ignorer ce que l’on saisit. C’est l’application de la méthode Agile et de son principe malsain affirmant que ce dont l’utilisateur a besoin n’est pas forcement ce qu’il veut ou demande…



Et disons qu’entre devoir soutenir Google ou devoir ravaler ma haine du concept des “droits voisins” si ce n’est celle des médias d’information mainstream, j’avoue que ma préférence va au premier pour le coup. L’être humain et ses contradictions <img data-src=" />








carbier a écrit :



Ce que je trouve amusant de mon côté, c’est de voir un site et des commentateurs qui défendent soit disant la liberté d’expression et autres ingérances étatiques dans la vie privée, se réjouir de la concentration de tous les pouvoirs sur Internet dans les mains d’un seul acteur…



Google n’a pas besoin des éditeurs ? Sauf que si Google boycotte les sites de presse et autres médias, tout de suite la recherche de son moteur sera moins pertinente.





Ce n’est pas parceque l’on peut deffendre quelq’un sur un point de convergence qu’on est d’accord avec tout ce qu’il peut faire. Il ne faut pas être manichéen.









TheKillerOfComputer a écrit :



Je pensais qu’ils voulaient lutter contre les fake news, mais j’ai dû me tromper <img data-src=" />







C’est une question de priorité: offrir de nouvelles rentes aux copains milliardaires des médias, qui financent leurs campagnes électorales, passent avant lutter contre les “fake news”. Et ils feront tout pour que la première loi soit appliquée à la lettre, et que la deuxième jamais (un juge pourrait juger leur nombreux arguments mensongers en campagne électorales) <img data-src=" />



Sauf qu’à la fin… c’est Google qui décidera du sort de la presse en France en leur coupant le référencement <img data-src=" />









ragoutoutou a écrit :



Bien sûr, avec un tel niveau de stupidité criminelle étatique, la réponse aux fake news est toute trouvée: on ne discute pas, on ne montre pas les sources, on arrête directement les gens et on les punis s’ils ont dit une connerie.



 C’est du fanatisme.



Maintenant on punit même s’il n’y a pas de connerie…

C’est ce qui est arrivé cet aprem : un mec qui avait 2 casques moto dans sa voiture s’est fait arrêter lors d’un contrôle par la PN. 2h de garde au commissariat plus tard, sans même une vérification d’identité durant ce temps, il est relâché, mais les casques sont confisqués.

Son tort? Il se dirigeait vers Avignon…









Equilibrium a écrit :



D’une part la position de Google est ridicule dans la mesure où ils pourraient largement payer ces forfaits presse.



Tout comme ils pourraient largement payer pour lutter contre la faim en Afrique subsaharienne, oui. Mais ce n’est pas pour ca qu’ils doivent absolument le faire…







Equilibrium a écrit :



D’autre part, le retrait de Google news serait une bonne nouvelle pour de nouveaux services innovants qui pourraient prendre la place laissée vide.



Ou pas.

Vu qu’il faudra payer pour ca, les candidats seront rares et la plupart se refroidiront très vite.









the_frogkiller a écrit :



Ce n’est pas parceque l’on peut deffendre quelq’un sur un point de convergence qu’on est d’accord avec tout ce qu’il peut faire. Il ne faut pas être manichéen.





Pas manichéen ?

Je constate juste que certains se réjouissent que Google de part sa position de plus en plus dominante serait capable de faire plier n’importe qui à sa volonté.

Peu importe le contexte, peu importe le résultat, le principe même est autrement plus grave que celui présenté dans l’article



Je me suis fait la même réflexion…

Cela ne fait que démontrer que cette fameuse “liberté d’expression” revendiquée par tant de monde pour tout et pour rien n’est finalement qu’un leurre.



Si on veut limiter l’accès à des sites extrémistes qui pratiquent le prosélytisme et sont pourvoyeurs de haine, on assiste à une levée de boucliers et ça revendique cette fameuse “liberté”…



Curieusement le fait d’envisager que des gros moteurs de recherche puissent déréférencer cette odieuse presse “mainstream” ça ne dérange pas grand monde et même c’est considéré comme étant une bonne chose par plein de monde.



C’est vrai que Facebbok et autres poubelles c’est pas “mainstream” du tout… <img data-src=" />



Donc je le redis une fois de plus, la fameuse phrase “Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais etc, etc…”, cette phrase qui ressort régulièrement, est un des trucs le plus con et le plus “faux cul” qui soit parmi d’autres qui ne manquent pas.



Et puis il faut arrêter de parler de “presse écrite” pour la différencier d’internet, que je sache, ce qui est sur internet c’est aussi écrit…


Exemple usuel et en application : le groupe Mindgeek.


Les retours de baton vont etre croustillants :popcorn:








Equilibrium a écrit :



D’une part la position de Google est ridicule dans la mesure où ils pourraient largement payer ces forfaits presse.





&nbsp;Les editeurs demandent a Google de leur faire de la pub gratuite et en plus veulent que Google leur paye pour ca ??!

&nbsp;Tu sais que les editeurs peuvent tres facilement se desindexer de Google Actu s’ils ne sont pas contents.. Pourquoi ne le font-ils pas ?

&nbsp;



Equilibrium a écrit :



D’autre part, le retrait de Google news serait une bonne nouvelle pour de nouveaux services innovants qui pourraient prendre la place laissée vide.





&nbsp;Ou plus probablement, la bonne nouvelle c’est que ces grandes et vielles daubes subventionees francaises seraient remplacees par des sites d’actus plus jeunes, peut-etre non subventionnes et donc plus independants..

&nbsp;

&nbsp;Du moins, jusqu’a ce que ces vielles daubes s’apercoivent de leur stupidite (comme en Espagne et Allemagne) et reviennent pleurnicher aupres de Google pour se faire re-indexer….









carbier a écrit :



Pas manichéen ?

Je constate juste que certains se réjouissent que Google de part sa position de plus en plus dominante serait capable de faire plier n’importe qui à sa volonté.





Google n’oblige personne a se faire indexer chez eux ! Ce sont les editeurs qui deliberement s’indexent chez Google !



&nbsp;Definition du mot “deliberement” si ca echappe a quelqu’un:

https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/deliberement/

&nbsp;

&nbsp;Google leur fait de la pub gratuite, a leur demande, et en plus il devrait les remunerer pour ca ??! What the flying f*ck is wrong with you guys!?? <img data-src=" />



Que Google ait tant de pouvoir est très inquiétant, que le législateur mette le droit de citation et le droit de publier des liens, c’est une atteinte aux fondements de la démocratie et des droits fondamentaux.



Personnellement, je préfèrerais de loin voir Google faire une démonstration puérile par l’absurde qui se termine par l’abandon de ce texte criminel que de voir Google, Facebook et les autres rentrer dans le système et voir la liberté d’expression ne plus être licite que via les GAFA.



De plus, une fois les&nbsp; GAFA en position de monopole sur l’accès à l’information de même qu’en contrôle des flux financiers à l’attention de la presse, leur pouvoir serait absolu sur l’information. Avec ce texte effroyable ainsi que les Articles 11 et 13, le législateur vend en fait la liberté d’expression et la presse aux GAFA.








carbier a écrit :



C’est fou comme l’indignation est à 2 vitesses chez certains

Limite schizophrénie.





<img data-src=" />



Wikipedia sont des articles rédigé par des personnes et non pas du copier/coller d’article, je ne vois pas en quoi cela pose problème.








ragoutoutou a écrit :



Que Google ait tant de pouvoir est très inquiétant, que le législateur mette le droit de citation et le droit de publier des liens, c’est une atteinte aux fondements de la démocratie et des droits fondamentaux.



Personnellement, je préfèrerais de loin voir Google faire une démonstration puérile par l’absurde qui se termine par l’abandon de ce texte criminel que de voir Google, Facebook et les autres rentrer dans le système et voir la liberté d’expression ne plus être licite que via les GAFA.



De plus, une fois les  GAFA en position de monopole sur l’accès à l’information de même qu’en contrôle des flux financiers à l’attention de la presse, leur pouvoir serait absolu sur l’information. Avec ce texte effroyable ainsi que les Articles 11 et 13, le législateur vend en fait la liberté d’expression et la presse aux GAFA.





Ah bon, il est impossible d’aller directement sur le site des éditeurs ?

On est forcément obligé de passer par les Gafa pour avoir accès à l’information ?



Ce qui est drole c’est que tu actes le fait que les GAFA et notamment Google ait DEJA le droit de vie ou de mort des sites d’information: en effet à partir du moment où c’est DEJA une entreprise privée qui te fournit les liens pour s’informer qu’est ce qui l’empeche de monnayer ces liens ou de choisir les liens à afficher en fonction de ses propres intérêts ?



Et donc tu trouves qu’il ne s’agit pas la d’un problème au minimum aussi important que le droit voisin ?



Les articles de wikipedia contiennent et citations et liens vers des articles de presse dans leurs références bibliographiques.



Si ces deux pratiques sont couvertes par le droit voisin que le sénat essaye de mettre en place, Wikipedia devra retirer toute citation et tout lien vers les articles de presse dans les limites imposées par la loi.



Cela représente un travail colossal d’inventaire et de modification, et cela pourrait mener à la suppression pure et simple de paragraphes voir d’articles entiers si les sources ne peuvent plus être citées de manière suffisante.








carbier a écrit :



Ah bon, il est impossible d’aller directement sur le site des éditeurs ?

On est forcément obligé de passer par les Gafa pour avoir accès à l’information ?

&nbsp;

Ce qui est drole c’est que tu actes le fait que les GAFA et notamment Google ait DEJA le droit de vie ou de mort des sites d’information: en effet à partir du moment où c’est DEJA une entreprise privée qui te fournit les liens pour s’informer qu’est ce qui l’empeche de monnayer ces liens ou de choisir les liens à afficher en fonction de ses propres intérêts ?



Et donc tu trouves qu’il ne s’agit pas la d’un problème au minimum aussi important que le droit voisin ?





Il y a une différence entre constater le problème et le régler de manière intelligente. Ce texte ne règle pas le problème, il l’empire.



Comme tout produit du solutionnisme de comptoir, cette loi est une solution simple, élégante, facile à comprendre et est totalement inadaptée. C’est comme mettre du désherbant pour retirer un gros cailloux de la pelouse.



Si on veut résoudre les problèmes que posent les GAFA, il faut leur imposer un vrai cadre pour limiter leur influence, les scinder via les lois antitrust et les affaiblir en favorisant la diversité dans leurs secteurs. Créer de nouvelles relations symbiotiques entre les GAFA et des acteurs en position de force dans le secteur de la presse ne fera qu’empirer le problème.



Quand à taxer ou soumettre à autorisation les liens et citations que des individus utilisent dans l’exercice de leur liberté d’expression, c’est une atteinte inacceptable aux droits fondamentaux, et une preuve supplémentaire du caractère profondément antisocial des industries du droit d’auteur.

&nbsp;



Mon com n’aura sans doute pas de réponse.

Je lis Nxi sur un agrégateur RSS: il va sans doute devoir payer?


Perdu…



&nbsp; Si ton flux RSS est celui de NXI, pas de problème… si tu consomme un flux tiers pointant vers NXI, l’auteur de ce flux tiers devrait payer… dans le cadre de ton usage personnel, aucun impact.