Des députés veulent accorder un coup de pouce fiscal au télétravail

Des députés veulent accorder un coup de pouce fiscal au télétravail

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

10/10/2018 5 minutes
44

Des députés veulent accorder un coup de pouce fiscal au télétravail

Afin d’encourager le développement du télétravail, des députés de l’opposition souhaitent instaurer un crédit d’impôt dédié aux frais d’équipement des entreprises (en matériel, logiciels...). Autre piste : des exonérations de charges pour les sociétés qui, situées en zone rurale, embauchent des télétravailleurs en CDI.

Le télétravail s’invite à nouveau au Parlement, cette fois dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances pour 2019. Une dizaine d’élus Les Républicains, menés par le député Vincent Descoeurs, estime que les pouvoirs publics devraient « accompagner » davantage ce mode d’organisation du travail reposant notamment sur l’utilisation d’Internet.

Et pour cause, le travail à distance permet selon eux « aux entreprises de réaliser des gains de productivités significatifs », tout en répondant « aux attentes des salariés », ainsi qu’à des « enjeux liés à la mobilité et à l’aménagement du territoire ».

Jusqu’à 20 % de crédit d’impôt sur les dépenses de matériel, logiciels, etc. 

Ces députés mettent ainsi en avant la « meilleure productivité des salariés », la « réduction de l’absentéisme », les « économies sur les locaux et dépenses courantes », les « économies de carburant, de temps et de frais de transport, voire de garde d’enfant » pour les employés. Enfin, soulignent-ils, « le télétravail contribue à améliorer l’empreinte carbone », ou même « à réduire les difficultés de circulation aux heures de pointe dans les grandes métropoles ».

Pour toutes ces raisons, ces parlementaires demandent l'instauration d'un crédit d’impôt « pour un investissement dans les technologies de l’information ». D’après leur amendement, qui devrait être très prochainement discuté en commission des finances, les entreprises bénéficiaires pourraient récupérer 20 % de leurs dépenses liées au télétravail (et consacrées à « l’acquisition des matériels informatiques, bureautiques ou logiciels spécialisés »).

Vincent Descoeur et ses collègues affirment que cette proposition s’inspire « du crédit d’impôt « Nouvelles technologies » qui avait fonctionné de 2005 à 2007 ». À l’époque, ce dispositif avait toutefois été limité aux petites et moyennes entreprises. Il permettait alors de prendre en charge jusqu’à 20 % des acquisitions « relatives à la mise en place d'un réseau intranet ou extranet », ou bien encore à l’installation d’un « accès à internet à haut débit » au sein de l’entreprise.

Plus d’obligation de prise en charge des frais directement liés au télétravail depuis 2017

En commission, certains élus pourraient néanmoins rappeler que les « ordonnances Pénicaud » ont fait disparaître les dispositions du Code du travail en vertu desquelles l’employeur se devait de « prendre en charge tous les coûts découlant directement de l'exercice du télétravail, notamment le coût des matériels, logiciels, abonnements, communications et outils ainsi que de la maintenance de ceux-ci ».

La ministre du Travail s’en était défendue devant le Parlement, affirmant que l’employeur restait malgré tout « soumis à une obligation générale de prise en charge des frais professionnels « nécessaires à l’exécution du travail », qui s’applique également aux situations de télétravail ».

Le signal envoyé par la majorité inquiétait toutefois certains syndicats. « Peut-être que demain, on aura des entreprises où l'on vous dira que si vous voulez bénéficier du télétravail, il y a un certain nombre de frais qui seront à votre charge », nous avait ainsi expliqué Mohammed Oussedik, de la CGT (voir notre article).

Exonérations de charges pour relocaliser des emplois en zone rurale

Autre proposition faite par Vincent Descoeur et ses collègues : exonérer certaines entreprises de cotisations en cas d’embauche d’un télétravailleur en CDI. Seules les sociétés situées en « zone de revitalisation rurale » (ou « ZRR ») seraient éligibles, dans l’objectif de « relocaliser des emplois » dans les campagnes.

Dans le détail, il est ainsi prévu :

  • Une exonération de « cotisations sociales patronales et salariales d’origine légale et conventionnelle »
  • Une réduction d’impôt sur les sociétés, correspondant à 50 % des dépenses « liées au développement du télétravail »

Ce coup de pouce financier serait accordé pendant deux ans uniquement (à compter de la date de conclusion du contrat de travail).

Hier, en commission, le rapporteur du projet de loi de finances a toutefois émis un avis défavorable sur cet amendement. Selon Joël Giraud, celui-ci « ne tourne pas très bien » – en ce qu’il ne répondrait pas forcément très bien à son objectif.

« Il y a déjà pas mal d'exonérations en faveur des ZRR qui me semblent répondre aux objectifs [de l'amendement] », a notamment objecté l’élu LREM. Avant de souligner que ces exonérations pourraient paradoxalement profiter à des entreprises rurales mais pour lesquelles les salariés, en télétravail, résideraient ailleurs (potentiellement en ville).

L'amendement a de ce fait été retiré. Il pourrait être retravaillé en vue des discussions en séance publique, qui débuteront lundi 15 octobre. 

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Jusqu’à 20 % de crédit d’impôt sur les dépenses de matériel, logiciels, etc. 

Plus d’obligation de prise en charge des frais directement liés au télétravail depuis 2017

Exonérations de charges pour relocaliser des emplois en zone rurale

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Commentaires (44)


Ha bas voila, il me faut justement un I9 avec une 2080 pour faire du télétravail, c’est que le remote desktop ça bouffe de la ressource mine de rien.


Oh non, encore une subvention obscure votée avec les meilleures intentions du monde qui va s’empiler avec des milliers d’autres, donner des sueurs froides au « service compta », pour au final avoir un impact dérisoire .



Comme d’habitude, quoi…


Si seulement ça pouvait aider à réduire la fracture numérique… ( = avoir un vrai débit en campagne).

Je n’en suis même pas à demander la fibre, juste une montée en débit…


Tu ne voudrais pas plutôt un SLI de 2080 Ti ? Sinon tu vas être un peu limite.


Puisqu’ils reconnaissent eux-mêmes que le télétravail permet « aux entreprises de réaliser des gains de productivités significatifs », il n’y a pas besoin d’ajouter encore des subventions et exonérations.


C’est clairement un cadeau aux entreprises. D’un côté en tant que télétravailleur tu perds potentiellement des sous car l’entreprise ne doit plus subvenir à tes frais (abonnement Internet à l’époque, etc…) et maintenant ça… tout bénef 


C’est quoi s’bordel là Carpentier !!!








Jonathan Livingston a écrit :



Puisqu’ils reconnaissent eux-mêmes que le télétravail permet « aux entreprises de réaliser des gains de productivités significatifs », il n’y a pas besoin d’ajouter encore des subventions et exonérations.





Pas faux <img data-src=" />



Moi j’aime pas le télétravail, si je reste chez moi je suis improductif. Et en plus je trouve qu’on communique plus vite en face à face que par Hangout… Mais c’est vrai qu’il faudrait que ça se développe un peu plus pour ceux qui s’y plaisent.



Cette exonération devrait surtout être accompagnée d’une obligation de résultat, surtout pour les personnes qui ont un temps de trajet assez long.

Parce que du coté des ssii, bien souvent c’est le client qui traine des pieds pour ouvrir l’accès à distance pour les prestas, soit disant pour des raisons techniques.


Tu préfères réellement passer du temps dans les transports?

Chancun son truc mais faut pas compter les frais professionnels dans les revenus








recoding a écrit :



Pas faux <img data-src=" />



Moi j’aime pas le télétravail, si je reste chez moi je suis improductif. Et en plus je trouve qu’on communique plus vite en face à face que par Hangout… Mais c’est vrai qu’il faudrait que ça se développe un peu plus pour ceux qui s’y plaisent.



Effectivement , l’aspect social ne cadre pas avec le télétravail. Mais 2 jours sur 5 sans perdre 3h dans les transports ça vaut le coup (et le cout).



Lointain francilien, je suis prêt à perdre un peu de sous pour gagner environ 3 heures de vie par jour (Transport en Commun ). Et je ne parle ni du confort ni de la dignité humaine (l’odeur…).



<img data-src=" />


ouais, enfin il y a aussi des situations ou c’est la grosse sodo à sec. Passage en télétravail -&gt; salaire qui monte moins vite que pour les autres employés (c’est gagnant / gagnant vous voyez) puis un beau jour, fin du télétravail, retour 5j par semaines au bureau, sans évidement aucune compensation ni rattrapage du salaire des petits camarades.

Conclusion, restez au bureau, votre carrière et votre retraite vous diront merci!








recoding a écrit :



Pas faux <img data-src=" />



Moi j’aime pas le télétravail, si je reste chez moi je suis improductif. Et en plus je trouve qu’on communique plus vite en face à face que par Hangout… Mais c’est vrai qu’il faudrait que ça se développe un peu plus pour ceux qui s’y plaisent.







au contraire, je préfère être au calme quand je doit faire mes règle de fw plutôt que dans une basse-court









lanoux a écrit :



ouais, enfin il y a aussi des situations ou c’est la grosse sodo à sec. Passage en télétravail -&gt; salaire qui monte moins vite que pour les autres employés (c’est gagnant / gagnant vous voyez) puis un beau jour, fin du télétravail, retour 5j par semaines au bureau, sans évidement aucune compensation ni rattrapage du salaire des petits camarades.

Conclusion, restez au bureau, votre carrière et votre retraite vous diront merci!







bof les augmentations, télétravail ou pas c’est le grand chef aux us qui dit non, donc ça change rien



J’ai envie de pointer que le gain de productivité, les économies, le bien-être des salariés, ce sont des choses difficiles à quantifier avant de s’être lancé. Et du coup, il peut y avoir la crainte que ça ne tienne pas ses promesses. Alors que la proposition de ces députés, elle est mesurable pour l’employeur : “j’économise X€ en crédit d’impôt, OK, je saute le pas”.

Je me dis que faut amorcer la pompe. ça peut être comme la climatisation sur les voitures à l’époque : les constructeurs ont fini par la faire gratos, personne ne revenant en arrière, c’était un investissement.



Peut-être que ça va aider certains à oser, et lorsque suffisamment de salariés seront passé en mode télé-travail, ben, ça sera rentré dans les moeurs.



Paul, patron d’une PME de 18 personnes, 100% de contrats télé-travail <img data-src=" />


Je suis pas non plus un grand fan, car je me laisse facilement distraire chez moi, mais il y a plusieurs solutions à ça :





  • Centre de télétravail pas loin de chez sois pour limiter le déplacement

  • Télétravail pas à 100% pour garder un contact humain mais désengorger le trafic (en région parisienne par exemple) et les couts de déplacement sur les lieux de travail en général.





    Bien sur le télétravail n’est pas adapté à tous mais à mon avis c’est quand même quelque chose qui doit se développer.








recoding a écrit :



Moi j’aime pas le télétravail, si je reste chez moi je suis improductif. Et en plus je trouve qu’on communique plus vite en face à face que par Hangout.







Je suis clairement d’accord, on communique bien mieux en IRL. De toutes façons, le télétravail ne devrait pas être fait 7j/7, il faut toujours venir quelque temps dans la semaine, et idéalement travailler à la maison lorsqu’il y a des tâches « de fond » à faire, où il n’y a rien à demander aux collègues.



Concernant ta première phrase, il faut un bureau dédié chez soi pour télétravailler correctement, si tu dois faire ça dans le salon, voire la cuisine ou la chambre, c’est l’horreur (j’ai déjà donné <img data-src=" /> )



A savoir que les outils de télécommunications évoluent beaucoup de manière à casser cette barrière de la distance, il y a encore du boulot je suis d’accord mais ça va dans le bon sens, et la démocratisation des outils collaboratifs vas dans ce sens également.








AltreX a écrit :







tpeg5stan a écrit :





Oui, un ou deux jours par semaine ça peut être bien. Avec une tâche bien précise pour ce jour par exemple c’est plus facile.



J’ai bossé un peu en espace de co-working et il y avait pas mal d’indépendants qui venaient, alors qu’ils pouvaient en principe bosser chez eux. Une sorte de discipline et de volonté de socialisation, mais aussi la rupture boulot/perso plus facile…?



Mais c’est vraiment selon chacun, je connais des gens hyper productifs chez eux…

Reste que ça ne concerne pas tout le monde, il y a quand même pas mal d’emplois non télétravaillables.









lanoux a écrit :



ouais, enfin il y a aussi des situations ou c’est la grosse sodo à sec. Passage en télétravail -&gt; salaire qui monte moins vite que pour les autres employés (c’est gagnant / gagnant vous voyez) puis un beau jour, fin du télétravail, retour 5j par semaines au bureau, sans évidement aucune compensation ni rattrapage du salaire des petits camarades.

Conclusion, restez au bureau, votre carrière et votre retraite vous diront merci!





Ca c’est un cas personnel, pourquoi en faire une généralité ? Dans ma boite on est payé selon le poste et l’expérience, pas selon le lieu de travail.



Sinon sur l’actu : je trouve que cette proposition est un peu bancale. Pourquoi se limiter aux nouvelles embauches ? Certains patrons sont d’accord pour du télétravail, mais veulent qu’on soit dans les locaux dans un premier temps, notamment pour savoir ce qu’on doit faire (et vérifier qu’on n’est pas un glandu). Pourquoi donc ne pas faire ces propositions pour tout passage au télétravail, tant que le poste est en CDI ?



Deuxième point : déjà j’ai du mal avec l’idée de la réductions d’impôt. C’est basé sur rien, c’est uniquement incitatif, le jour où le télétravail deviendra la norme pour certains métiers, ils devront revenir sur ces incitations car ils perdront des millions.

Mais l’exéonération des cotisations salariales et patronales ? Sous prétexte qu’on est en télétravail, il ne faudrait pas cotiser ? Même réflexion, ça fonctionne tant qu’il y a poeu de personnes concernées. Si dans 10 ans ça a changé, cela ne tient plus debout.



Enfin, comme cela a été dit, à côté de ça il faut développer la fibre. C’est bien beau de dire aux gens d’aller travailler à la campagne, mais si c’est la plupart des boulots numériques ont besoin d’un minimum de débit, et de stabilité. Dans le cas contraire, on continue à s’entasser tous aux même endroit.









Dude76 a écrit :



Si seulement ça pouvait aider à réduire la fracture numérique… ( = avoir un vrai débit en campagne).

Je n’en suis même pas à demander la fibre, juste une montée en débit…





Existe-t’il plutôt un compromis? Des projets ou structures de télétravail dans des bâtiments à la campagne mais possédant de bonnes lignes?

L’idée serait de ne pas annuler les déplacements en les remplaçant par un équipement lourd de toutes les maisons, mais de limiter les déplacement en les rationnalisant autour d’un centre de télétravail (exemple: crèche pas loin, ou implanter près des commerces intermédaires…)

Le centre disposant d’un parking, étant sur un axe correct, et ayant du matériel sur place.









graphseb a écrit :



Lointain francilien, je suis prêt à perdre un peu de sous pour gagner environ 3 heures de vie par jour (Transport en Commun ). Et je ne parle ni du confort ni de la dignité humaine (l’odeur…).



<img data-src=" />





Viens bosser à la campagne. 40minutes de transport/j avec ma voiture pour faire plus de 50km. Un bouchon majeur c’est 10min de retard. Généralement c’est quand un troupeau de vaches traverse la route communale.&nbsp;



Tout ça je le sais bien (j’y vis, à la campagne : 70km de Paris). Malheureusement je suis la victime de la politique ultra centralisatrice qui veut que toute l’activité soit phagocytée par la capitale… D’où le côté très séducteur du télé-travail.



Le plus ubuesque, dans mon cas, c’est que je me déplace jusqu’au bureau pour gérer une majorité de prestataires/plateformes/outil… à distance (en SSH, via des outils SaaS, en visio-conf’…).



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beurk ton empreinte écologique. vive la transition énergétique du télé-travail !








tipaul a écrit :



beurk ton empreinte écologique. vive la transition énergétique du télé-travail !



&nbsp;

D’un autre coté on a une région parisienne qui a bénéficié d’un financement exorbitant&nbsp;de son système de transport de la part de l’état jusqu’aux années 80 (sans gros investissement depuis) alors que les régions n’ont pas eu accès à ces mannes de financement. Franchement, j’aurais ne serait ce qu’un bus toute les 45 minutes pendant une pointe de 2h30 le matin et autant en fin de journée je prendrais les transports en commun. Mais aujourd’hui c’est loin d’être le cas.









AltreX a écrit :



Je suis pas non plus un grand fan, car je me laisse facilement distraire chez moi.







Tu fais bien de parler des centres de télétravail, car à distance, c’est pas forcément chez soi.



Dans mon job, un jour par semaine au bureau suffirait largement. Je perds un temps considérable à cause de personnes qui considèrent que si je suis présent dans l’open space (quelle horreur !), c’est que je n’ai rien d’autre à faire que traiter leur petit souci foireux.



Quelle horreur !

Et quelles pertes de temps, faire le plein, tout ça.

Et quelle organisation dès qu’il faut faire un entretien.

Je ne sais pas comment tu fais.



Quant à dépenser des centaines d’euros chaque mois juste pour aller bosser…



Déménage et achète un vélo.

Je plaisante à peine.








Cumbalero a écrit :



Tu fais bien de parler des centres de télétravail, car à distance, c’est pas forcément chez soi.



(…)open space (quelle horreur !),

&nbsp;







Cumbalero a écrit :



Quant à dépenser des centaines d’euros chaque mois juste pour aller bosser…





Pour relativiser, certains centres de télétravail sont aussi bruyants qu’un open space, et coûtent des centaines d’euros chaque mois.



Il faudrait pas que le télétravail se finisse en un entassement de gens payant pour travailler dans des conditions de poules en cage <img data-src=" />









brice.wernet a écrit :



Le centre disposant d’un parking.







Bah voilà. On n’est pas sortis des ronces quand la première intention, c’est la bagnole.

Là, c’est même pire, il ne te vient pas à l’idée que la proximité d’une gare ou un service de navettes serait bien plus pratique et efficace, ou seulement complémentaire.

Prendre une bagnole pour aller au télétravail pour ne pas prendre de bagnole pour aller au bureau, je doute que ce soit l’esprit.









recoding a écrit :



Il faudrait pas que le télétravail se finisse en un entassement de gens payant pour travailler dans des conditions de poules en cage <img data-src=" />





Pamela, avec nous !



<img data-src=" />









Jonathan Livingston a écrit :



Puisqu’ils reconnaissent eux-mêmes que le télétravail permet « aux entreprises de réaliser des gains de productivités significatifs », il n’y a pas besoin d’ajouter encore des subventions et exonérations.





Sans compter les bureaux… Si martin est en télétravail le lundi / mardi / mercredi et que martine est en télétravail le jeudi / vendredi / samedi alors plus besoin de deux bureau il peuvent ce le partager.









skankhunt42 a écrit :



Sans compter les bureaux… Si martin est en télétravail le lundi / mardi / mercredi et que martine est en télétravail le jeudi / vendredi / samedi alors plus besoin de deux bureau il peuvent ce le partager.







Pour ça il suffit de pratiquer le “flex desk”, où il n’y a pas de place spécifiquement attribuée sauf quelques sédentaires.

Les employés étant de plus en plus mobiles avec des PC portables (il n’y a guère que sur les TMA/TME où je vois encore du PC fixe en entreprise, quand c’est du travail posté), il n’y a plus vraiment besoin d’avoir “son” bureau. Et typiquement un manager, un chef de projet ou autre qui passe 75% de son temps en réunion, il n’a pas besoin de place dédiée.









Cumbalero a écrit :



Bah voilà. On n’est pas sortis des ronces quand la première intention, c’est la bagnole.

Prendre une bagnole pour aller au télétravail pour ne pas prendre de bagnole pour aller au bureau, je doute que ce soit l’esprit.&nbsp;&nbsp;



Tout à fait d’accord. Mais la gare c’est quasi impossible (pas assez de trains: 1 le matin, 1 le soir), la navette, d’ici à ce qu’elle soit organisée et utile…

Quand au déplacement individuel (que ce soit voiture, vélo, vélo couché, tout ce qu’on voit passer…) c’est nécessaire tant que toute la vie n’est pas organisée autour d’un horaire commun.

Sans transport individuel:

* impossible d’être là pour aller chercher un gamin et l’emmener chez le médecin

* impossible de faire les courses (bien qu’on en fasse à vélo)

* impossible d’aller à la poste (ça ferme AVANT la sortie des classes)



Un centre de télétravail, ce serait un pas pour limiter les déplacements.



Je pense que pour une partie de la population on peut organiser mieux les transports en commun, mais il faut penser que tous les cas ne sont pas gérable par transport en commun. Ou alors il faut beaucoup plus de souplesse de la part des employeurs sur les horaires.



Par ailleurs, je pense que le coût écologique d’équiper tout le monde avec de la fibre est une solution totalement démagogique et moins bonne. Notamment à cause de l’isolement total du salarié.









Cumbalero a écrit :



Et quelles pertes de temps, faire le plein, tout ça.

Et quelle organisation dès qu’il faut faire un entretien.



Quant à dépenser des centaines d’euros chaque mois juste pour aller bosser…

Déménage et achète un vélo.&nbsp;



Le plein c’est toutes les 2-3 semaines, ça va, c’est pas la mort. L’entretien, c’est pas la mort non plus, 2 fois par an.

Déménager? Ca me coûterait bien plus cher d’habiter ailleurs! Et j’aurais du mal à avoir un terrain pour les poules, le potager et les arbres fruitiers :-)



D’autant plus que je suis en couple avec enfant, et qu’actuellement ma femme n’utilise presque plus la voiture. On ne peut pas tous être à vélo pour le moment.









brice.wernet a écrit :



Tout à fait d’accord. Mais la gare c’est quasi impossible (pas assez de trains: 1 le matin, 1 le soir), la navette, d’ici à ce qu’elle soit organisée et utile…

Quand au déplacement individuel (que ce soit voiture, vélo, vélo couché, tout ce qu’on voit passer…) c’est nécessaire tant que toute la vie n’est pas organisée autour d’un horaire commun.

Sans transport individuel:

* impossible d’être là pour aller chercher un gamin et l’emmener chez le médecin

* impossible de faire les courses (bien qu’on en fasse à vélo)

* impossible d’aller à la poste (ça ferme AVANT la sortie des classes)



Un centre de télétravail, ce serait un pas pour limiter les déplacements.



Je pense que pour une partie de la population on peut organiser mieux les transports en commun, mais il faut penser que tous les cas ne sont pas gérable par transport en commun. Ou alors il faut beaucoup plus de souplesse de la part des employeurs sur les horaires&nbsp;





+1

“L’organisation de la vie quotidienne” , en France est plutôt négligée.

Je fais parti de ceux qui ont dû arrêter leur emploi à cause de la semaine de 4 jour : Le mercredi bahhh faut bien garder les gamins, et l’employeur ne voulais pas accepter un temps partiel (d’autant plus que les déplacements hebdomadaires devenaient impossible). Bien sur aucun mode de garde n’a été prévu

&nbsp;&nbsp; =&gt; Pole emploi, et plein de refus de poste car c’est ingérable pour l’employeur.

C’est là qu’on voit le schisme entre les besoins de la vie et les contraintes que posent les employeurs, qui pourtant se plaignent de postes non pourvus.



Le télétravail est une solution , partielle car parfois la connectivité à la maison n’est pas suffisante.



&nbsp;



&nbsp;&nbsp;





brice.wernet a écrit :





Là dessus je suis pas trop d’accord, vu que les fibres sont déployés pour des décennies, et qu’elle viennent de toute manière remplacer un réseau cuivre&nbsp; à l’agonie (dont les équipements vétustes consomment un max d’électricité).

Ca veux PAS dire que le télétravail doit être à 100% du temps non plus.







Enfin, pour moi le télétravail n’est possible QUE si les outils techniques suivent :



&nbsp;* Il faut un tchat, ou autre moyen pour discuter avec les collègues, et capable de très simplement partager des documents voire de travailler ensemble dessus (a la etherpad) en temps réel

* Une téléphonie qui marche (faut pas croire c’est pas gagné partout)

* Un système de reporting pour suivre son propre avancement sur les projets pour se coordonner - oui c’est trop facile d’aller faire la lessive ou la vaisselle quand on devrait bosser sur le dernier doc chiant. Et un management qui sais motiver les troupes et créer , même à distance, un effet de groupe.



A une époque on avait des ptites réunion tel le matin vers 9h15, de 10mn, juste pour rappeler les projets critiques en cours et surtout “mettre tlm dans le bain”, où chacun exposait les problèmes rencontré la veille pour en discuter avec l’équipe. Quand c’est fait sans flicage dans un but d’entraide, c’est très utile et on se sens apprécié pour le boulot qu’on fait, et du coup ca motive pour s’y coller. Surtout quand on plaisante sur le tchat à coté.



&nbsp;&nbsp;

&nbsp;



Dans ma société 50% des employés sont en télétravail, tout un étage de bureau à été mis en location à une autre entreprise.

La direction n’y trouve que des avantages et s’ils pouvaient ils passeraient 100% des employés dans ce format.



Personnellement je n’aime pas, surtout quand je vois comment certains collègues qui sont sollicité même à 22-23h du soir.

Vous allez dire oui code du travail etc, mais la plupart on peur de perdre leur emploi etc du coup il se laisse marcher dessus.








NeedSumSleep a écrit :



Personnellement je n’aime pas, surtout quand je vois comment certains collègues qui sont sollicité même à 22-23h du soir.

Vous allez dire oui code du travail etc, mais la plupart on peur de perdre leur emploi etc du coup il se laisse marcher dessus.





d’où ton pseudo… <img data-src=" />



les députés le reconnaissent mais c’est pas eux qui gèrent l’organisation du travail dans les entreprises (encore heureux d’ailleurs… ça serait folklo <img data-src=" />)








OB a écrit :



Là dessus je suis pas trop d’accord, vu que les fibres sont déployés pour des décennies, et qu’elle viennent de toute manière remplacer un réseau cuivre&nbsp; à l’agonie (dont les équipements vétustes consomment un max d’électricité).



Vu que le tout à l’égout n’arrive pas encore partout, la 3G non plus, je ne crois absolument pas qu’un jour prochain je verrai la FTTH près de chez moi… surtout que j’ai bénéficié d’une montée en débit avec un PMR à 1,2km.

&nbsp;

&nbsp;Par ailleurs, pourquoi ne pas remplacer les équipements “cuivre” par de nouveaux? Il me semble que c’est le plan avec l’arrêt du RTC (qui nécessite l’alimentation permanente en électricité du cuivre). Cela permet de limiter un peu les perturbations sur le cuivre et son échauffement (donc son vieillissement).



Enfin, tous les combien de temps faut-il mettre un système pour remonter le niveau de signal dans les fibres? Comment organiser la maintenance des équipements en zone rurale? (par curiosité)





OB a écrit :



C’est là qu’on voit le schisme entre les besoins de la vie et les contraintes que posent les employeurs, qui pourtant se plaignent de postes non pourvus.



A une époque on avait des ptites réunion tel le matin vers 9h15, de 10mn, juste pour rappeler les projets critiques en cours et surtout “mettre tlm dans le bain”, où chacun exposait les problèmes rencontré la veille pour en discuter avec l’équipe. Quand c’est fait sans flicage dans un but d’entraide, c’est très utile et on se sens apprécié pour le boulot qu’on fait, et du coup ca motive pour s’y coller.&nbsp;&nbsp;&nbsp;



En phase complète. Les employeurs ne semblent pas croire que des gens puissent être motivés pour effectuer leur travail si jamais ils ont une vie de famille.



Par contre en télétravail j’ai peur que ce soit facile de dériver. Je pense qu’il est nécessaire d’avoir un contact quotidien pour ne pas isoler les travailleurs en télétravail. Mais c’est pour cela aussi que je crois plus au centre de télétravail qu’au télétravail à la maison.









brice.wernet a écrit :



[…]

&nbsp;Mais c’est pour cela aussi que je crois plus au centre de télétravail qu’au télétravail à la maison.





Le problème avec ça c’es qui paye le centre de télétravail ? Dépenses publiques ? L’entreprise? Le salarié ? un peu les trois ?



&nbsp;Tant que le crédit d’import est limité dans le temps (genre c’est dit dès le départ que c’est pour 5 ans et basta) pourquoi pas. Les entreprises ne sont motivées que par le portefeuille.

&nbsp;

&nbsp;









brice.wernet a écrit :



Tout à fait d’accord. Mais la gare c’est quasi impossible (pas assez de trains: 1 le matin, 1 le soir), la navette, d’ici à ce qu’elle soit organisée et utile…



&nbsp;

Il y avait il y a encore peu, pas très loin de chez mi, une discothèque qui finançait des navettes en bus “gratuites” pour les ados le dimanche après-midi.



Si c’est rentable pour une discothèque, ça doit l’être pour le propriétaire du centre de télétravail, non?

En dehors même de l’esprit du centre de télétravail pour limiter certains déplacement, si le patron réfléchit comme un automobiliste, je pleurerai pas sur sa faillite.









manu28 a écrit :



Le problème avec ça c’es qui paye le centre de télétravail ? Dépenses publiques ? L’entreprise? Le salarié ? un peu les trois ?



&nbsp;

Qui paie les locaux dans lesquels tu bosses aujourd’hui?

Pourquoi ça changerait ? Soit c’est pris en charge en direct par ta boîte, soit tu fais une note de frais en échange de celle de déplacement.



Si on arrêtait de se faire des nœuds au cerveau avec des questions qui n’ont pas lieu d’être, on pourrait commencer à avancer.



Sinon outre une aide fiscale qui sera potentiellement peu utile, le lobbying du télétravail peut (et j’ai envie de dire : DOIT) venir de l’employé.



Actuellement, l’employeur ne peut refuser le télétravail que si la raison est motivée. (mais bon, c’est vague)



L’employé peut argument de son côté et motiver sa volonté de manière chiffrée très simplement.




  • temps de trajet (ex : 3h A/R dans les transports, embouteillages, etc)

  • environnement de travail (dérangement constant faisant perdre du temps, difficultés à se concentrer, etc)



    Et d’autres facteurs que j’oublie certainement qui influencent forcément l’état de santé de l’employé. Et à cause de conneries comme ça, la personne peut facilement perdre une heure par jour en connerie.

    Le calcul est rapidement simple : 5h/semaine perdues, soit quasi une journée de travail par semaine, soit quasi 5 jours de perdus dans le mois, sachant qu’un mois c’est en moyenne 19 jours ouvrés.



    Après, il ne faut pas oublier aussi que tout le monde n’est pas fait pour le télétravail qui demande une assez forte auto discipline, surtout si c’est de chez soit. Raison pour laquelle les espaces de co-working sont à privilégier, en outre pour aussi garder l’aspect social du travail qui n’est pas négligeable.



    Et si la volonté de télétravailler pour l’employé est forte et que l’employeur refuse pour toutes les bonnes ou mauvaises raisons du monde, suffit de changer de crèmerie.