Épinglée par la CNIL, Nice suspend son application Reporty

Épinglée par la CNIL, Nice suspend son application Reporty

Débris de Nice

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Marc Rees

Publié dans

Droit

22/03/2018 5 minutes
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Épinglée par la CNIL, Nice suspend son application Reporty

Annoncée début janvier, l’expérimentation à Nice de l’application Reporty a été pilonnée de critiques par la CNIL. La ville a finalement décidé d’y mettre un terme, non sans un communiqué cinglant de Christian Estrosi.

L’application, conçue par la start-up de l’ancien premier ministre israélien Ehoud Barak, permet à quiconque de dénoncer des faits, infractions, incivilité en les filmant sur son smartphone puis en entrant en contact directement avec le CSU, le centre de supervision urbaine et donc les policiers municipaux.

« Chacun d’entre nous doit devenir un citoyen engagé acteur de sa propre sécurité, et donc de la sécurité collective » s’était enchanté Christian Estrosi lors du lancement.

La solution géolocalisée a été testée auprès de 2 000 volontaires dans une ville qui compte près de 27 caméras de surveillance au kilomètre carré. 

Une atteinte au respect de la vie privée selon un collectif

Elle avait fait sursauter un collectif qui épinglait un palier supplémentaire dans le « tout sécuritaire » : « La surveillance de tous contre tous est érigée en règle de vie.  Quiconque voudra régler des comptes personnels, nuire à un voisin ou une voisine, pourra utiliser « Reporty » pour cela. Cela va trop loin. Une ville où la délation est érigée en système, où les pouvoirs publics incitent à la défiance, ne peut retrouver le chemin du vivre ensemble ».

Les signataires (la LDH section Nice, le PCF Section Nice, le MRAP, le Syndicat des Avocats de France section de Nice, etc.) doutaient, comme la Quadrature du Net, de sa légalité notamment au regard de la loi CNIL : « Lors de la pose des caméras de vidéo surveillance, la ville de Nice s’était engagée auprès de la CNIL à respecter les obligations réglementaires (article L 251-3 du Code de la Sécurité Intérieure), c'est-à-dire à ce que les opérations de vidéoprotection ne permettent pas de filmer l’intérieur des maisons et la vie privée des citoyens et citoyennes. Avec Reporty, il sera possible de le faire et d’adresser une image instantanément "visionnable" aux policiers de permanence. Cela porte manifestement atteinte à la liberté fondamentale qu’est le respect de la vie privée ».

Une application sans base légale et disproportionnée

Deux mois plus tard, la commission a examiné Reporty en séance plénière. Dans un communiqué publié hier en fin de journée, elle a tenu a rappeler quelques fondamentaux avant de suggérer à Christian Estrosi de cesser cette expérimentation.

D’une part, l’application « s’inscrit en effet difficilement dans le cadre légal actuel de la videoprotection fixé par le CSI (code de la sécurité intérieure) sur la voie publique, du fait notamment de l’intégration de terminaux mobiles des particuliers dans un dispositif public, sous la responsabilité de la police ». En somme, Reporty ne trouve pas de base légale et est donc de facto considérée comme indélicatesse. 

D’autre part, le système est disproportionné à ses yeux. Dans la mise en balance entre sécurité et vie privée, Reporty est un aspirateur à données comme l’image et la voix de tiers. Son champ est très vaste, « allant d’incivilités jusqu’à des infractions délictuelles et criminelles graves » et les garanties jugées insuffisantes. Enfin, le dispositif est « susceptible de faire courir des risques réels pour les personnes dénonçant les incivilités ou la "situation critique" dont elles sont témoins ou victimes, de nature à porter atteinte à leur sécurité ».

La colère d'Estrosi à l'encontre de la CNIL

Alors qu’elle s’apprête à lui adresser un courrier, Christian Estrosi a publié lui aussi un communiqué sur Twitter où il dénonce une CNIL qui « s’oppose aux initiatives prises en matière de sécurité en brandissant la protection des libertés individuelles comme étendard, sans s’intéresser à ceux qui subissent chaque jour des agressions sur leurs propres libertés ».

reporty estrosi

Avec sa légèreté légendaire, l’ex-motard estime que ce sont « les terroristes et ceux qui veulent porter atteinte à notre démocratie qui bénéficient de cette décision ». Et celui-ci de dégommer une CNIL « enfermée dans une époque où les smartphones et les réseaux sociaux n’existaient pas ». Il lui reproche au passage de rester bien silencieuse « face aux déferlements d’informations, de fake news et d’images ou de vidéo diffusés chaque jour, sans contrôle, sur ces supports ».

Il n’a pas tort. On trouve même sur ces réseaux sociaux des hommes politiques qui racontent n’importe quoi faute d’avoir pris le temps de découvrir le champ d’application de la loi de 1978.

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Écrit par Marc Rees

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Une atteinte au respect de la vie privée selon un collectif

Une application sans base légale et disproportionnée

La colère d'Estrosi à l'encontre de la CNIL

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

Commentaires (59)


Il n’a pas tort. On trouve même sur ces réseaux sociaux des hommes politiques qui racontent n’importe quoi faute d’avoir pris le temps de découvrir le champ d’application de la loi de 1978.<img data-src=" />

<img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />


Rien à ajouter. Le motodidacte a encore frappé ! Pour peu qu’Eric Ciotti s’y mette aussi et ce sera le ponpon.

Mention spéciale à Marc pour sa remarque à peine assassine <img data-src=" />


C’est pas possible, Ciotti est l’ennemie intime d’Estrosi. Pour des raisons de suprématie locale, pas sur les idées (si on considère qu’Estrosi a des idées).


“On trouve même sur ces réseaux sociaux des hommes politiques qui

racontent n’importe quoi faute d’avoir pris le temps de découvrir le

champ d’application de la loi de 1978.”

<img data-src=" />


Et dire qu’il leur aurait suffit de visionner un épisode de South Park d’il y a 4 ans pour comprendre pourquoi cette initiative était une mauvaise idée…

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Le_Buisson_ardent


Christian Estrosi, on en rigole, l’article est informatif et potache, mais ce mec est dangereux.

Un petit retour sur l’Histoire et tu te rends compte que cette personne aurait eu sa place à la tête d’un service de la gestapo.

&nbsp;Ça fait frémir tout de même.


Il faudrait que quelques flics lui collent au cul 247, pendant plusieurs semaines, pour qu’il se rendent compte de la réalité de la surveillance tous azimuts. Il n’a que ça à la bouche “sécurité sécurité”, mais ses caméras n’ont pas empêché (et n’empêcheront pas) les délits et les crimes. Je suis sûr qu’il serait le premier à expérimenter le port d’armes par la population, si l’Etat le permettait. Ce type fait juste du Bush sans en avoir l’envergure (et en ayant les mêmes capacités intellectuelles).




« Lors de la pose des caméras de vidéo surveillance, la ville de

Nice s’était engagée auprès de la&nbsp;CNIL à respecter les obligations

réglementaires (article L 251-3 du Code de la Sécurité Intérieure),

c’est-à-dire à ce que les opérations de vidéoprotection ne permettent

pas de filmer l’intérieur des maisons et la vie privée des citoyens et

citoyennes. Avec Reporty, il sera possible de le faire et d’adresser une

image instantanément “visionnable” aux policiers de permanence. Cela

porte manifestement atteinte à la liberté fondamentale qu’est le respect

de la vie privée





Je ne comprends pas cette argumentation: en quoi le fait de filmer avec son smartphone dans un lieu public porterait atteinte à la vie privée?

Si on considère cela possible avec des caméras de surveillance, avec les caméras piétons des policiers, comment peut-on ne pas considérer cela possible avec des smartphones?

&nbsp;

Concernant le fait de ne pas filmer l’intérieur des maisons, il suffirait que toute vidéo tournée dans ces maisons soit systématiquement exclue de l’analyse et immédiatement supprimé pour que le logiciel soit conforme à la loi. (même s’il est vrai que cela pose un problème d’atteinte faite par l’utilisateur, mais pas par le logiciel)

&nbsp; En rajoutant un rappel à la loi avant l’utilisation et un rappel de responsabilité de l’utilisateur qui filme dans des propriétés privées sans autorisation, je verrais mal les points d’attaque que pourrait soulever la CNIL.





« s’inscrit en effet difficilement dans le cadre légal actuel de la

videoprotection fixé par le CSI (code de la sécurité intérieure) sur la

voie publique, du fait notamment de l’intégration de terminaux mobiles

des particuliers dans un dispositif public, sous la responsabilité de la

police ». En somme, Reporty ne trouve pas de base légale et est donc de facto considérée comme indélicatesse.&nbsp;



&nbsp;Difficilement ne signifie pas ne pas avoir de base légale.

Au contraire,&nbsp; ce “difficilement” peut être corrigé

&nbsp;

&nbsp;

&nbsp;

Enfin, le dispositif est « susceptible de faire courir des risques

réels pour les personnes dénonçant les incivilités ou la “situation

critique” dont elles sont témoins ou victimes, de nature à porter

atteinte à leur sécurité »



Cette argumentation me met mal à l’aise: la CNIL est quand même en train de dire: “Vous respectez la loi (Article 434-1 et suivants du code pénal), mais ne le faite pas trop parce que ceux qui ne la respectent peuvent vous agresser”.

Du genre, parce que tu respectes la loi, tu deviens responsable de fait que les autres ne la respectent pas.



Sur le coup, la CNIL aurait mieux fait de se taire.




Il n’a pas tort. On trouve même sur ces réseaux sociaux des hommes politiques qui racontent n’importe quoi faute d’avoir pris le temps de découvrir le champ d’application de la loi de 1978.



Je vous aime, NXI ….



Et sérieusement, Estrosi est réellement dangereux pour notre démocratie.


Bien comme article … surtout la conclusion ! <img data-src=" />








js2082 a écrit :



Concernant le fait de ne pas filmer l’intérieur des maisons, il suffirait que toute vidéo tournée dans ces maisons soit systématiquement exclue de l’analyse et immédiatement supprimé pour que le logiciel soit conforme à la loi. En rajoutant un rappel à la loi avant l’utilisation et un rappel de responsabilité de l’utilisateur qui filme dans des propriétés privées sans autorisation, je verrais mal les points d’attaque que pourrait soulever la CNIL.





en fait au lieu de se prendre la tête le mieux c’est de lire l’article L251-3 du code de la sécurité intérieure qui est cité dans “l’argumentation” de la CNIL:



Article L251-3



Créé par Ordonnance n°2012-351 du 12 mars 2012 - Annexe, v. init.



Les opérations de vidéoprotection de la voie publique sont réalisées de telle sorte qu’elles ne visualisent pas les images de l’intérieur des immeubles d’habitation ni, de façon spécifique, celles de leurs entrées.

Le public est informé de manière claire et permanente de l’existence du système de vidéoprotection et de l’autorité ou de la personne responsable.



donc non, il ne “suffit” pas.





Sur le coup, la CNIL aurait mieux fait de se taire.



toi-même. <img data-src=" />



Dommage, c’est un système qui fonctionne plutôt bien a Singapour.



Sommes toutes, ils sont idiots d avoir voulu créer une application pour ça, suffisait de créer un groupe dédié sur Facebook 😁👏👏


&nbsp;







hellmut a écrit :



en fait au lieu de se prendre la tête le mieux c’est de lire l’article L251-3 du code de la sécurité intérieure qui est cité dans “l’argumentation” de la CNIL:



donc non, il ne “suffit” pas.





La 1ere condition est aisée à respecter: utiliser le même logiciel que les autorités pour masquer automatiquement l’intérieur des maisons pour la vidéosurveillance.



La 2e condition aussi: quand tu sors ton smartphone pour filmer, tu es averti de façon claire et en permanence de l’existence de cette vidéosurveillance.

&nbsp;<img data-src=" />

&nbsp;L’argument est comique mais tient la route.



&nbsp;









js2082 a écrit :



La 1ere condition est aisée à respecter: utiliser le même logiciel que les autorités pour masquer automatiquement l’intérieur des maisons pour la vidéosurveillance.



La 2e condition aussi: quand tu sors ton smartphone pour filmer, tu es averti de façon claire et en permanence de l’existence de cette vidéosurveillance.

 <img data-src=" />

 L’argument est comique mais tient la route.





je n’ai pas connaissance que les autorités aient un logiciel qui masque automatiquement l’intérieur des maisons, encore que sur une caméra fixe ça se conçoit.

sur une appli mobile, bon courage. même avec une IA tu aurais des ratés. ^^



Christian j’ai des juifs cachés dans ma cave depuis 1939, tu voudrais pas que mes voisins fassent une vidéo d’eux pour l’envoyer aux autorités? <img data-src=" />








js2082 a écrit :



La 1ere condition est aisée à respecter: utiliser le même logiciel que les autorités pour masquer automatiquement l’intérieur des maisons pour la vidéosurveillance.





Et tu fais comment, quand quelqu’un film depuis l’intérieur, vers l’intérieur ? D’ailleurs, je ne suis même pas sûr qu’ils ai un logiciel, mais plutôt que l’orientation des caméras est choisie pour ne pas empiéter sur les domaines privés.







js2082 a écrit :



La 2e condition aussi: quand tu sors ton smartphone pour filmer, tu es averti de façon claire et en permanence de l’existence de cette vidéosurveillance.

 <img data-src=" />

 L’argument est comique mais tient la route.





Non cela ne tiens pas la route, car celui qui doit être informé de façon claire et permanente, ce n’est pas celui qui film avec son smartphone, mais ceux qui sont filmés.





De toute façon cela ne sert à rien. Si quelqu’un à le temps de sortir son téléphone, lancer l’application, filmer puis enfin transmettre, il aurait été bien plus rapide de directement contacter les services de police pour signaler l’infraction en cours.









js2082 a écrit :



La 1ere condition est aisée à respecter: utiliser le même logiciel que les autorités pour masquer automatiquement l’intérieur des maisons pour la vidéosurveillance.





Tu veux dire des smartphones fixés aux bâtiments et au mobilier urbain ? <img data-src=" />



La 2e condition aussi: quand tu sors ton smartphone pour filmer, tu es averti de façon claire et en permanence de l’existence de cette vidéosurveillance.

 <img data-src=" />

 L’argument est comique mais tient la route.



Une petite lampe rouge à l’arrière du téléphone suffira. <img data-src=" />



Encore une histoire de Minority… <img data-src=" /> (cf…)



J’attends avec impatience les dessins de Flock…<img data-src=" />


Je ne sous entendais pas leur relation mais plutôt leur côté surenchère sécuritaire <img data-src=" />


<img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />








js2082 a écrit :



Cette argumentation me met mal à l’aise: la CNIL est quand même en train de dire: “Vous respectez la loi (Article 434-1 et suivants du code pénal), mais ne le faite pas trop parce que ceux qui ne la respectent peuvent vous agresser”.



Du genre, parce que tu respectes la loi, tu deviens responsable de fait que les autres ne la respectent pas.







Je n’ai pas cette compréhension : pour moi la CNIL veut juste éviter le réflexe “il y a une agresssion, un incident -&gt; tout le monde filme”, mettant les personnes filmées en situation de ne pas être secourues, ce qui indirectement peut mettre en danger ceux qui filment. En ayant le regarde accroché au téléphone, on pourrait ne pas voir un autre danger, et créer un sur-accident, ou inciter à des réactions hostiles (“tu filmes mon pote”, “t’es pas la police”,…). C’est ma compréhension du propos de la CNIL, je ne dis pas qu’elle est correcte.



De plus il y a déjà assez de gus qui filment déjà des accidents en souvenir, au lieu d’appeler les secours, ce n’est pas la peine d’en rajouter en leur faisant croire qu’ils sont des cowboys héroïques qui vont aider la police, et avoir leur quart d’heure de gloire parce qu’ils auront leur nom dans une brève du journal local.



La CNIL aurait pu faire plus simple ^^



Il me semble que la police à pignon sur rue et possède une chose magique que l’on appel le téléphone ! Inutile d’avoir une appli, il suffit d’appeler un agent.



Le motard de nice me surprendra toujours, quand tu pense qu’il à atteint le pire, il arrive à creuser encore xD

Il tente de se cacher derrière son appli en oubliant que l’attentat dans sa ville n’aurais pas eu lieu s’il avait mis en place les plots en betons (et ceux escamotables) demandés par la police depuis plusieurs années.

Chacun ses priorités faut croire !








ProFesseur Onizuka a écrit :



Christian j’ai des juifs cachés dans ma cave depuis 1939, tu voudrais pas que mes voisins fassent une vidéo d’eux pour l’envoyer aux autorités? <img data-src=" />







si tu veux je connais 2 mecs, jacky et michel, ils s’y connaissent en vidéo









darkbeast a écrit :



si tu veux je connais 2 mecs personnes, jacky et michel, ils s’y connaissent en vidéo







Jacquie est une femme.



Merci à eux.









fred42 a écrit :



Jacquie est une femme.



Merci à eux.







pardon je ne voulais pas froisser un fan



Il s’agit uniquement de CULture, ici.








Jarodd a écrit :



Je n’ai pas cette compréhension : pour moi la CNIL veut juste éviter le réflexe “il y a une agresssion, un incident -&gt; tout le monde filme”, mettant les personnes filmées en situation de ne pas être secourues, ce qui indirectement peut mettre en danger ceux qui filment. En ayant le regarde accroché au téléphone, on pourrait ne pas voir un autre danger, et créer un sur-accident, ou inciter à des réactions hostiles (“tu filmes mon pote”, “t’es pas la police”,…). C’est ma compréhension du propos de la CNIL, je ne dis pas qu’elle est correcte &nbsp;



&nbsp;

Je comprends cela aussi.

C’est juste que la rédaction de la CNIL présente une certaine ambiguïté qui m’a directement fait penser aux malins qui préfèrent accuser la victime plutôt que le criminel.&nbsp; La formulation aurait du être différente, plus claire sur le coup









ProFesseur Onizuka a écrit :



Christian j’ai des juifs cachés dans ma cave depuis 1939, tu voudrais pas que mes voisins fassent une vidéo d’eux pour l’envoyer aux autorités? <img data-src=" />





Je suis pas sur que ton intervention respecte la mémoire des déportés mais bref…

Pourquoi pas voir le problème de l’autre côté et filmer ceux qui arrêtent les juifs pour les juger après guerre ?

&nbsp;



Cette conclusion !!! <img data-src=" /><img data-src=" />








Yss a écrit :



De toute façon cela ne sert à rien. Si quelqu’un à le temps de sortir son téléphone, lancer l’application, filmer puis enfin transmettre, il aurait été bien plus rapide de directement contacter les services de police pour signaler l’infraction en cours.





Et ça sera beaucoup plus discret, mais s’il est amateur de bourre pif dans la face il peut faire le planton en attendant que ça arrive <img data-src=" />



Le problème des décisions (parfaitement sensées) de la CNIL c’est qu’elle conforte un électorat qui perçoit les institutions comme un frein à l’amélioration du quotidien. Les politiciens à la Estrosi ont beau jeu de faire accepter la radicalisation comme une nécessité pour changer les choses.



Souhaitons qu’il y ait davantage de media pour expliquer le bienfondé des décisions, et moins de média qui rapportent simplement les punchlines des politiciens.








darkbeast a écrit :



si tu veux je connais 2 mecs, jacky et michel, ils s’y connaissent en vidéo





Et ils font quoi avec toi et une caméra ces 2 mecs ? <img data-src=" />









choukky a écrit :



Et ça sera beaucoup plus discret, mais s’il est amateur de bourre pif dans la face il peut faire le planton en attendant que ça arrive <img data-src=" />







sauf que j’ai entendu hier par exemple, (En belgique je crois donc peut etre différent chez nous) que dans le cas de harcèlement de rue, il faut que la victime puisse justifier les faits soit vidéo à l’appui, soit avec 2 témoins.



Du coup, le passant qui constate le harcèlement peut :

1- Appeler les secours et ne pas intervenir -&gt; harceleur relaxé,

2 - Intervenir et chasser le harceleur, ou se faire éclater, puis appeler les secours -&gt; harceleur relaxé





Faudrait peut etre régler ces points <img data-src=" />



c’est chiant cet état de droit, estrosi ; hein ?


Je ne m’intéresse plus aux média généralistes, donc mon avis est probablement faux ou biaisé, maisil me semble que la tendance est à l’inverse non ? Simplicication, raccourcis en tous genres, “infos” basées sur l’émotion, et certainement pas des explications rationnelles qui permettraient aux gens de téléspectateurs d’avoir une réflexion sur le sujet.

&nbsp;

De plus ces media sont souvent proches du pouvoir, donc pourquoi se fâcher avec ex-ministre qui pourrait revenir au pouvoir, et à l’Intérieur qui plus est ? On ne mord pas la main qui pourrait nous nourrir demain…


À mon avis cette réaction est vraiment typique de la culture française, en raison de la très mauvaise image de la délation issue de la seconde guerre mondiale (exacerbée par la honte de la collaboration).



Ailleurs dans le monde (pas non plus partout), ça parrait normal que des citoyens puissent aisément rapporter des crimes et délis aux autorités, et les gens n’hésitent pas, même sans smartphone. Pour un français qui débarque, c’est désagréable voire choquant au début, mais ça limite clairement la tentation de commettre une incivilité.


Pas besoin d’un smartphone, il suffit d’avoir son télécran sur soi <img data-src=" />




Christian Estrosi a publié lui aussi un communiqué sur Twitter où il dénonce une CNIL qui « s’oppose aux initiatives prises en matière de sécurité en brandissant la protection des libertés individuelles comme étendard, sans s’intéresser à ceux qui subissent chaque jour des agressions sur leurs propres libertés ».





Vivement qu’il propose la torture pour faire avouer les suspects. C’est innovant comme “initiative” pour protéger les victimes ça.








Marc4444 a écrit :



Je suis pas sur que ton intervention respecte la mémoire des déportés mais bref…







Nan mais elle met un coup de pieds dans les couilles de ceux qui y ont participé, comme la droite française dont ce revendique cet Estrosi <img data-src=" />



“En tant qu’homme de droite”… j’ai un copain qui vends les méthodes imaginées par la Gestapo, et qui m’expliquait que vivre assisté d’argent public, c’était génial pour lui et sa famille <img data-src=" />



Sinon si il ne “comprends pas” les Droits de l’Homme, qu’il est sensé avoir étudié au cours de son année de CM1, il peut toujours acheter quelqu’un qui lui fera une explication de texte, et lui expliquera que sans eux, son petit monde utopique de rentiers/exploités s’écroule comme un château de cartes <img data-src=" />








wagaf a écrit :



À mon avis cette réaction est vraiment typique de la culture française, en raison de la très mauvaise image de la délation issue de la seconde guerre mondiale (exacerbée par la honte de la collaboration).



Ailleurs dans le monde (pas non plus partout), ça parrait normal que des citoyens puissent aisément rapporter des crimes et délis aux autorités, et les gens n’hésitent pas, même sans smartphone. Pour un français qui débarque, c’est désagréable voire choquant au début, mais ça limite clairement la tentation de commettre une incivilité.





ici aussi et depuis longtemps, suffit de décrocher son téléphone et d’appeler les flics.

en général ça fonctionne assez bien pour les choses importantes comme la lutte contre le terrorisme.

Par contre habituer les gens à dénoncer leur voisin aux flics, c’est une sorte de retour aux sources.



l’argumentaire du “ailleurs dans le monde” est assez glissant. on fait de tout dans ce monde, et aussi en matière de surveillance.









ProFesseur Onizuka a écrit :



Nan mais elle met un coup de pieds dans les couilles de ceux qui y ont participé, comme la droite française dont ce revendique cet Estrosi <img data-src=" />







L’histoire montre qu’il est faut que pour la classe politique français, le choix résistant / collaborateur pendant la deuxième guerre mondiale se soit fait selon la répartition gauche / droite.

En fait, on trouve de tout.



Ce n’était pas un argument pour le faire, personnellement je trouve ça plutôt malsain de dénoncer son voisin pour un délit mineur.



Cependant l’argument de l’État de droit ou des Droits de l’homme soit disant bafoués ne tiens pas vraiment, c’est surtout une question de culture et de ce que les gens ressentent dans leurs tripes (y compris à la CNIL), les “réflexions profondes” sur le sujet sont surtout là pour construire une justification pour qqchose dont on est déjà convaincu mais qui n’est pas rationnellement évident.

On décide que rapporter un crime ou délit aux autorités est une atteinte inacceptable à la vie privée mais c’est surtout un choix de société qui pourrait être différent sans remettre en cause les droits de l’Homme.

La réalité est que “ne pas dénoncer” revient à couvrir un crime ou délit, ça a des avantages, comme construire une forme de confiance et de fraternité, ne pas encourager à se plier bêtement à des règles parfois stupides etc, avec l’inconvénient de parfois favoriser la criminalité..


Tu as mal lu.



“ne permettent pas de filmer l’intérieur des maisons et la vie privée des citoyens et citoyennes. Avec Reporty, il sera possible de le faire”

Voilà ta violation de vie privée.



&nbsp;“il suffirait que toute vidéo tournée dans ces maisons soit systématiquement exclue de l’analyse et immédiatement supprimé” Et comment ce logiciel ferait pour savoir ce qui est privé du public?


Dans les deux cas c’est aussi nauséabond.



Ou dit autrement: la fin ne justifie pas ce genre de moyens.


Donc tu es d’accord avec la CNIL





Pas besoin de méthodes contraires au respect de la vie privée pour rapporter un crime.

C’est déjà le cas en France.


Mais puisqu’il te dit qu’on peut appeler les flics!!!



C’est quoi cette argumentation en solitaire? hellmut n’a jamais parlé d’état de droit ni des droits de l’homme!!!

Si tu veux monologuer, évite donc de cliquer sur répondre !








Jarodd a écrit :



En ayant le regarde accroché au téléphone, on pourrait ne pas voir un autre danger, et créer un sur-accident, ou inciter à des réactions hostiles (“tu filmes mon pote”, “t’es pas la police”,…). C’est ma compréhension du propos de la CNIL, je ne dis pas qu’elle est correcte.





La police n’aime pas trop être filmée en plus, lorsqu’elle fait des interventions borderline.



C’était une époque bizarre et il est avéré que des lettres (anonymes ou pas) de dénonciation à la gestapo il y en a eu des millions, à tel point que la gestapo n’arrivait plus à gérer…



Comme dit dans certains témoignages, ça allait de la femme qui dénonçait son mari pour pouvoir se barrer avec son amant (ou du mec qui dénonçait sa femme pour les mêmes raisons) à un mec qui dénonçait son épicier parce que il jugeait qu’il l’avait mal servi… <img data-src=" />



Il semble que les gens “aisés” dénonçaient plutôt hors anonymat car ils espéraient une éventuelle récompense alors que l’anonymat était plus souvent utilisé par des gens modestes…



Reste à savoir s’ils étaient réellement conscients des conséquences…



Pas facile de critiquer une époque qu’on a pas vécu mais visiblement ça ne volait pas très haut en général…








dematbreizh a écrit :



&nbsp;“il suffirait que toute vidéo tournée dans ces maisons soit systématiquement exclue de l’analyse et immédiatement supprimé” Et comment ce logiciel ferait pour savoir ce qui est privé du public?





Là, on en vient à la partie humaine du process.

1ere partie: récupération de la donnée.

&nbsp;2e partie: tri des infractions

On en vient à la 2e partie où c’est l’œil humain qui va constater (pas juger) s’il y a une infraction avant transmission au procureur.

Durant cette phase, il est aussi facile de constater si les images vidéos ont été prises chez quelqu’un.



Si non, alors transmission au parquet.

Si oui, alors inculpation du “délateur” pour atteinte à la vie privée. (chose plus que normale car c’est lui qui est l’auteur de l’infraction).



De cette façon, les risques d’abus sont limités.

&nbsp;



Ce n’est pas pour rien que dans ma réponse je m’étais limité à parler de la classe politique:

Déjà avec cette limitation les choses sont compliquées, mais si on passe à la population entière, c’est level++.





“Par contre habituer les gens à dénoncer leur voisin aux flics, c’est une sorte de retour aux sources.”

C’est une référence claire à l’idée que celui qui dénonce un crime ou délit de son voisin se comporte comme un collabo.



La question de l’état de droit et de la vie privée sont au coeur du débat ici, du coup je ne comprend pas ta réaction. Un monologue, ça serait justement d’imposer à tout le monde de se taire “puisqu’on te dit que…”. D’un point de vue de l’état de droit une preuve tel qu’un enregistrement n’a pas le même poids&nbsp;qu’une dénonciation par téléphone.








seblamb a écrit :



C’est pas possible, Ciotti est l’ennemie intime d’Estrosi. Pour des raisons de suprématie locale, pas sur les idées (si on considère qu’Estrosi a des idées).



Des idées, oui il en a, énormément. Mais elles concernent toutes la pseudo-sécurité d’apparence qui coûte très cher (le dernier truc inutile qu’il a réussi à mettre en oeuvre, ce sont des portiques de sécurité dans les gares de PACA avec des agents de sécurité… Le tout ne servant absolument à rien tout en coûtant un fric monstrueux (pour une seule petite gare il faut déjà une 10zaine d’agents)).



Il ne faut pas tout mettre sur le dos de la Gestapo. Il y a des fonctionnaires de préfecture et des flics qui ont été très heureux d’arrêter puis de parquer en camp de concentration des milliers de juifs étrangers, en vue de leur déportation en Allemagne.


Tout à fait, j’aurai dû écrire “la droite française qui a , entre autres, collaboré” <img data-src=" />








js2082 a écrit :



Si oui, alors inculpation du “délateur” pour atteinte à la vie privée. (chose plus que normale car c’est lui qui est l’auteur de l’infraction).







Dans un état policier comme le rêve Estrosi, cela n’arrive jamais <img data-src=" />



Petit rappel historique:



L’extrème droite en France durant l’«entre deux guerres», c’était pas des tendres.

Mais quand est venu l’occupation, il a fallu choisir entre plusieurs haines, et lorsque c’était celle de l’Allemagne

le choix fut la résistance. (je parle des personnalités visibles, pour la masse, impossible de savoir, heureusement, ça prouve que le vote était effectivement secret).



Dans le même temps, faut-il rappeler que Pierre Laval fut une figure de la SFIO avant de glisser vers une collaboration toujours plus forte ? Attention, ne pas déduire de mes propos que la SFIO fut un nid de collabos, Laval était en rupture avec le parti avant la guerre. Je le cite pour montrer qu’à un moment les choix ont été personnels, et que l’appartenance à une famille politique d’avant guerre ne permet pas de conclure le comportement d’un homme politique durant celle-ci.



Et concernant la droite après guerre, cas du général de Gaulle mis à part, elle a fourni plusieurs ministres anciens résistants. Exemple: Le premier ministre M. Chaban Delmas a rajouté après guerre à son nom de naissance celui sous lequel il oérait durant celle-ci.


Dans ton process, la vie privée est déjà violée, quand l’humain vérifie si c’est de la vie privée.








Quiproquo a écrit :



Il ne faut pas tout mettre sur le dos de la Gestapo. Il y a des fonctionnaires de préfecture et des flics qui ont été très heureux d’arrêter puis de parquer en camp de concentration des milliers de juifs étrangers, en vue de leur déportation en Allemagne.



A l’époque, sous le régime de Vichy, gestapo ou police nationale c’était un peu voire carrément la même chose non ? <img data-src=" />



Avec il est vrai des exceptions au sein de la police nationale mais c’était vraiment des exceptions…