#Replay : René Goscinny, marais et l’indicible de Lovecraft

Ces derniers jours, la télévision s'est interrogée sur les applications pour mamans, a admiré la construction de plusieurs porte-avions, a rendu hommage à René Goscinny et s'est penchée sur l'impact de Lovecraft sur la culture populaire.

Chaque semaine, nous vous proposons une sélection manuelle de ce qu'il ne fallait pas manquer dans vos programmes TV. Garantie sans sponsoring et autre tracking de vos habitudes, vous permettant de savoir ce qu'il y a d'intéressant à regarder en replay ce week-end (surtout s'il ne fait pas beau et que votre séance de VTT tombe à l'eau).

Nous utilisons ainsi seulement nos petits bras et éventuellement vos suggestions. Si vous repérez une émission qui mérite selon vous de paraître dans notre sélection, vous avez deux possibilités : 

• Publiez un tweet en mentionnant @nextinpact avec le hashtag #Replay
• Contactez directement la rédaction en mentionnant #Replay dans votre message

Notez que la sélection se limite pour le moment aux replays de programmes TV, mais pourra s'étendre à d'autres médias. Nous avons pour le moment quelques idées et ferons sans doute des essais dans les semaines à venir. Mais n'hésitez pas à nous proposer vos idées, cette chronique évoluant pour vous et avec vous, à ciel ouvert ;)

Applications maternelles, oppression moderne et porte-avions

Cette semaine, Le Tube de Canal+ enquête sur ce que cachent les applications pour mamans. Sur Arte, Le Topo glose sur les émotions, qui constitueraient le carburant des grandes plateformes en ligne, en premier lieu via la (tant commentée) viralité des contenus les plus choquants.

De son côté, Arte Creative diffuse la série (Tr)oppressé, consacrée à la fuite rapide du temps moderne et la pression permanente à la performance. France 2 propose, elle, plusieurs épisodes de Consomag dédiés à l'impact des objets connectés sur l'environnement (jusqu'au 2 février), à celui du streaming (jusqu'au 1er février), des smartphones (jusqu'au 31 janvier), puis à la fin de vie du matériel informatique  (jusqu'au 3 février).

Dans ses derniers épisodes, l'émission scientifique Xenius se demande quel besoin nous avons de froid naturel (jusqu'au 25 avril), se penche sur les propriétés du bambou (jusqu'au 26 avril) et sur les effets des particules fines sur notre santé (jusqu'au 24 avril). Toujours sur le thème médical, le Magazine de la santé sur France 5 a consacré un de ses numéros de la semaine à l'hypertension artérielle pulmonaire (non, pas le film avec Jason Statham), en ligne jusqu'au 2 février.

Enfin, RMC Découverte tente le grand chelem aéronaval. La chaine rediffuse un documentaire sur le crash du Concorde (visionnable jusqu'au 2 février), avant d'enchainer ceux sur les porte-avions : l'un sur les défis de leur construction (jusqu'au 2 février aussi), celle du HMS Illustrious (2 février toujours), « Porte-avions XXL » sur le Dwight D. Enseinhower (1er février) et, bien entendu, les « fleurons de la marine française » (aussi le 1er février).

Hommage à René Goscinny

La dernière émission de Personne ne bouge est (presque) toute consacrée à la carrière du monument de la bande dessinée franco-belge, René Goscinny, mort en 1977. L'équipe revient entre autres sur ses personnages et leur réception à l'étranger, avec l'exemple américain de Lucky Luke, qui apportait un regard assez acide sur le mythe de la conquête de l'Ouest.

L'émission revient, bien entendu, sur des moments choisis de l'histoire d'Astérix et Obélix, archives télévisuelles à l'appui. Elle se penche aussi brièvement sur les valeurs que portent les histoires et personnages écrits par Goscinny, parfois emprunts d'un esprit assez chauvin.

• Regarder Personne ne bouge

L'écosystème des marais (jusqu'au 29 janvier)

Dans un documentaire, la chaine franco-allemande plonge en images (et « poésie ») sur le délicat écosystème qui peuple les marais. Loin de l'image d'un univers morne, l'émission propose d'explorer ces zones au fil des saisons, pour voir l'évolution de la faune et de la flore locale, bien plus nombreuse qu'on ne pourrait le croire.

Comme l'indique le site de la chaine, il a été filmé sur cinq ans dans 80 zones marécageuses d'Europe, permettant notamment de voir de longs phénomènes en accéléré. Entre mammifères, insectes, reptiles, oiseaux et plantes, les habitants les plus étonnants ne sont pas forcément les plus visibles.

• Regarder Au rythme des marais

Lovecraft et la description de l'horreur

Le dernier épisode de BiTS est, lui, consacré au célèbre écrivain d'horreur du début du 20e siècle dont les mythes, au premier rang desquels celui de Cthulhu, ont marqué au fer rouge la littérature fantastique des décennies qui ont suivies. Outre les histoires racontées, ce serait bien la manière qu'il a de décrire les événements qui happerait le lecteur au moment de le confronter à l'incroyable, voire « l'indicible » dans son langage.

L'émission s'intéresse donc à la « cosmogonie », l'univers qu'il a mis en scène au fil de nouvelles et de romans en apparence déconnectés. Une cohérence qui contribuerait directement sur l'impact sur la culture populaire, jusqu'aux séries de ces dernières années, des Grands Anciens de sa création.