La 3GPP valide la « Non-Standalone 5G »... qui exploite les réseaux 4G

La 3GPP valide la « Non-Standalone 5G »… qui exploite les réseaux 4G

NSA 5G, quel beau diminutif...

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Sébastien Gavois

Publié dans

Société numérique

21/12/2017 5 minutes
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La 3GPP valide la « Non-Standalone 5G »... qui exploite les réseaux 4G

La 3GPP vient de ratifier officiellement la première brique de la 5G. Attention, il ne s'agit pas encore de la version définitive des réseaux mobiles déployés à partir de 2020, mais d'une « Non-Standalone 5G » permettant d'exploiter de la 5G... sur un cœur de réseau 4G.

La course à la 5G est lancée depuis plusieurs mois maintenant (voire des années), notamment sous l'impulsion des opérateurs et des équipementiers qui multiplient les effets d'annonces et les démonstrations à grand renfort de Gb/s, toujours dans la surenchère : 15 Gb/s pour Orange, 25 Gb/s pour Bouygues Telecom, 70 Gb/s pour SFR.

Pour rappel, il faudra encore être patient puisque l'échéance pour les premiers réseaux commerciaux en France est toujours prévue pour 2020, une date de nouveau confirmée par Orange il y a quelques jours.

Par contre, les smartphones 5G pourraient arriver dès mi-2019 selon l'opérateur (et Qualcomm), soit juste en même temps que la publication de Release 15 de la 3GPP en charge de définir pleinement la 5G. En attendant, voici la « NSA 5G ».

Notre dossier sur la 5G :

La 3GPP accélère son calendrier pour valider la... « NSA 5G »

Certains acteurs des télécoms ne souhaitaient en effet pas attendre aussi longtemps et voulaient mettre en place une étape intermédiaire avant la fin de l'année : la Non-StandAlone 5G. Elle a été adoptée hier par la 3GPP lors d'une réunion de travail à Lisbonne au Portugal. Pour Balazs Bertenyi, président de la 3GPP RAN, il s'agit d'une « réalisation impressionnante dans un délai remarquablement court ». La 3GPP publiera prochainement des informations techniques plus détaillées.

Pour rappel, en mars dernier juste après le MWC de Barcelone, la 3GPP avait donné son accord pour accélérer son calendrier et adopter cette NSA 5G. Elle prévoyait alors une ratification avant la fin de l'année, un délai qui a donc été tenu. La demande était notamment poussée par plusieurs industriels du secteur comme Qualcomm, AT&T, NTT Docomo, SK Telecom, Vodafone, Ericsson, etc. 

De la 5G qui se base sur les réseaux 4G existants en attendant la vraie 5G

La 3GPP explique que, comme son nom le laisse supposer, la Non-Standalone 5G se base sur la 4G pour fonctionner : « la connexion exploite le LTE tandis que les porteuses 5G sont utilisées pour augmenter les débits de données et réduire la latence ». Par contre, la Standalone (SA) 5G, que l'on peut qualifier de « vraie » 5G, exploitera bien une « nouvelle architecture de réseau ». 

En clair, la NSA 5G adopté par la 3GPP permet donc d'établir des connexions mobiles que l'on pourrait qualifier de « 5G » sur des réseaux 4G. Cela devrait particulièrement plaire aux équipementiers et fabricants de smartphones qui pourront ainsi mettre en avant de la 5G dans leurs communications, avec la bénédiction de la 3GPP... Il sera intéressant de voir ce qu'en pensent l'Arcep et la DGCCRF. 

Huawei ne s'en cachait d'ailleurs pas en mars dernier : « On va pouvoir prendre les infrastructures et les fréquences utilisées par la 4G pour fournir des performances qui ressemblent à certaines des promesses de la 5G » expliquait le fabricant à nos confrères des Échos.

Selon l'équipementier, il serait ainsi possible d'atteindre des débits de 10 Gb/s, contre plusieurs dizaines de Gb/s en 5G. Par contre, n'espérez pas obtenir une latence de 1 ms comme cela sera possible en 5G : « il faudrait changer tout le réseau pour y arriver » affirme Merouane Debbah, directeur de la recherche chez Huawei.  Bref de la 5G, mais pas trop.

3GPP 5G

Attention aux arguments marketing

On attend maintenant de voir quelle forme cela prendra lors des annonces des uns et les autres. Il faudra en effet être prudent concernant l'exploitation marketing des uns et des autres concernant cette « 5G », qui pourra donc exploiter des réseaux 4G existants, de quoi ajouter un peu de confusion au brouillard ambiant.

Notez qu'ils n'ont pas attendu la 3GPP pour se lancer dans cette course à l'échalote : AT&T a ainsi annoncé la « 5G Evolution » début 2017, tandis que TIM déclarait en juillet que « Saint-Marin est le premier état d'Europe en 5G », alors qu'il était question que de 4,5G pour commencer.

En France, l'Arcep a d'ailleurs déjà prévenu, en rappelant que la « course à la performance et à l’innovation » des opérateurs et équipementiers peut les conduire à « donner une appellation "commerciale" à une génération de téléphonie mobile ».

Écrit par Sébastien Gavois

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

La 3GPP accélère son calendrier pour valider la... « NSA 5G »

De la 5G qui se base sur les réseaux 4G existants en attendant la vraie 5G

Attention aux arguments marketing

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Commentaires (25)


En gros, on nous refait la même qu’avec la 4G qui était une 3G ++++


Et dire que j’en suis toujours à la 3G(+) <img data-src=" />







foxmt a écrit :



En gros, on nous refait la même qu’avec la 4G qui était une 3G ++++





3G# ?



j”ai l’impression que + on se rapproche de l’échéance annoncée (2020)

ET …+ les Opérateurs revoient “leurs appétits” à la baisse

avant…c’était (très) loin tt. ça, mais maintenant…. !

“les yeux + gros que le ventre”–&gt; la 4G aussi devait tt. révolutionner !


Mercatique, quand tu nous tiens !


&nbsp;

Il y a eu la 3,9G à un moment donnée (de la LTE alors que la vrai 4G c’était de la LTEA) d’ailleurs elle est majoritaire en France.&nbsp;








foxmt a écrit :



En gros, on nous refait la même qu’avec la 4G qui était une 3G ++++





Je ne sais pas ce qu’est “la même”, moi ce que je vois c’est que depuis la 2G les débits n’ont cessé d’augmenter, c’est tout ce qui compte ; et encore, avec la 4G je n’ai pas l’impression que ce soit le débit qui bride mon usage mobile, et en Wifi je ne vois pas de différence, c’est plutôt le mobile et sa puissance qui doit limiter.



Ce qui sera plus sensible pour moi sera la baisse de la latence, qui rend la navigation plus rapide, en particulier lors des redirections, ou sur un nouveau site non encore dans le cache (voire déjà dans le cache, si on doit faire des aller-retours avec des réponses 301 - Not Modified).



Est-ce que mon USB-C 3.1 Gen1 sera suffisant pour suivre le débit de ma Non-Standalone 5G qui va streamer le flux UHD sur ma TV DisplayHDR 600 ? <img data-src=" />


Préparez vous à avoir le logo 5g sur votre smartphone acheté l’année prochaine. Dans quelques années il sera pas impossible d’avoir de la 8g alors que la ratification 3gpp sera en 5g. Et surtout préparez vous à avoir du 5Mb/s avec la 5g de Boues avec un switch en 3g pour les appels. Marketing, marketing….








wanou2 a écrit :



Il y a eu la 3,9G à un moment donnée (de la LTE alors que la vrai 4G c’était de la LTEA) d’ailleurs elle est majoritaire en France.





La “4G” française, c’est de la LTE. C’est pas plutôt ce qu’on nous vend comma de la 4G+/““5G”“, la LTE-A?



Ils devraient justement appeler ça 4G+ plutôt que 5G…








dematbreizh a écrit :



Ils devraient justement appeler ça 4G+ plutôt que 5G…





Ça existe déjà la 4G+ c’est l’agrégation de plusieurs bandes de fréquence 4G (800, 2600 ou 1800) pour augmenter le débit sur le téléphone et ça marche plutôt bien :)



C’est comme les versions de Firefox qui s’incrémentent plus rapidement ou comme les classifications énergétiques A++, A+, A, B, C, D, E… C’est seulement une question d’échelle.




 UMTS, HSPA, HSPA+, DC-HSPA+, LTE, LTE Advanced,... cherchez où commence la 4G et où se termine la 3G+ là-dedans ? <img data-src=">  






 « Les sigles 3G+, H+ ou DC peuvent également être utilisés par les        

opérateurs, cependant, leurs définitions, notamment en ce qui concerne

les débits pouvant être atteints, peuvent différer selon les opérateurs. »

&nbsp;http://www.telecom-infoconso.fr/les-technologies-2g-3g-et-4g/#b

En fait, ce qui distingue la 4G de la 5G, ce sont surtout les autorisations de fréquences (différentes selon les licences que l’État accorde aux opérateurs privés pour exploiter le spectre de fréquences disponible) et les débits théoriques permis, plutôt que la norme de l’architecture réseau et de distribution des données (même si ça compte aussi). Tout ça est plutôt flou et plutôt du ressort du marketing.



Ça me fait penser à l’internet fixe : on sait que le Haut-Débit se situe entre 512 Kb/s et 30Mb/s et le THD se situe au-delà de 30 Mb/s. Mais on ne sait pas si on parle de réseau mobile, satellite, DSL, DOCSIS/FttLA-B, ou FttH.


Paraît-il que la “vraie” 4G était à l’origine ce qu’on appelle aujourd’hui en France la 4G+ LTE Advanced (un peu comme ce qui est dit dans l’article ci-dessus à propos de la dénomination 5G qui s’appuiera sur l’architecture du réseau 4G existant dans les premiers temps).


Je n’ai pas très bien compris ce passage : « la connexion exploite le LTE tandis que les porteuses 5G sont utilisées pour augmenter les débits de données et réduire la latence ».

Quelqu’un sait comment ça fonctionne technologiquement ?


En fait la 4g devait être la LTE-A mais les tiers en on décidé autrement.https://fr.m.wikipedia.org/wiki/LTE_Advanced



L’histoire se répétera avec la 5g. La pillule passera moins bien s’il n’y a pas de réelles améliorations.



J’espère qu’on va enfin dépasser le 100mb/s quelque soit l’heure de la journée. Mais la vraie révolution serait d’avoir internet partout même à la montagne et dans les tunnels 😁






  • laporteuse: l’onde porteuse

  • l’architecture réseau: la structure physique du réseau (distance entre les antennes, les différents équipements qui structurent le réseau, etc)



    Donc grosso modo (et si j’ai bien compris), la Non-Standalone 5G est une norme qui utilisera les fréquences de la 5G sur les équipements de la 4G. Ce qui permettra de vendre dès 2019 des smartphones 4G rebadgés 5G car ils fonctionnent avec les antennes de la 5G.








wanou2 a écrit :



&nbsp;

Il y a eu la 3,9G à un moment donnée (de la LTE alors que la vrai 4G c’était de la LTEA) d’ailleurs elle est majoritaire en France.&nbsp;





De mémoire pour proposer le VoLTE il faut que l’ensemble de l’archi soit basée sur IMS, donc si un opérateur propose du VoLTE c’est qu’il est LTE-A.



En tout cas va encore falloir faire grossir l’archi de transit pour connecter tout ça au bon débit vers le backbone, et ça c’est encore un problème (me souviens des antennes free avec des freebox modifiées en SDSL)



&nbsp;Un parallèle peut être fait avec les déploiements fibres, les veinards qui ont eu la fibre en 1er (coucou Paris) ont souvent du GPON avec uplink 1 gb/s pour 64 ou 128 abonnés alors que dans les zones déployées plus tard on a de l’uplink 10 gb/s, ce qui évite le goulot de 18-22h (sauf si le peering merde, mais ça c’est une autre histoire)



Je vois mal les opérateurs arriver rapidement à passer 10 000 antennes à 10 gb/s et faire suivre derrière



Pareil, en terme d’usage de données, la 4G actuelle est déjà bien loin d’être un frein en débits purs.



Après ces histoires de vrai/faux …. M’est avis que c’est de la branlette dont le client final n’a que faire puisque lui verra le résultat au bout du compte. Et si ce résultat dit qu’il peut regarder sa vidéo de chat en 12k depuis ses chiottes sans buffering, il sera content.








SebGF a écrit :



Pareil, en terme d’usage de données, la 4G actuelle est déjà bien loin d’être un frein en débits purs.





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SebGF a écrit :



Après ces histoires de vrai/faux …. M’est avis que c’est de la branlette dont le client final n’a que faire puisque lui verra le résultat au bout du compte. Et si ce résultat dit qu’il peut regarder sa vidéo de chat en 12k depuis ses chiottes sans buffering, il sera content.





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MDR ta dernière phrase, et tout à fait d’accord avec les 2 premières.











SebGF a écrit :



Pareil, en terme d’usage de données, la 4G actuelle est déjà bien loin d’être un frein en débits purs.



Après ces histoires de vrai/faux …. M’est avis que c’est de la branlette dont le client final n’a que faire puisque lui verra le résultat au bout du compte. Et si ce résultat dit qu’il peut regarder sa vidéo de chat en 12k depuis ses chiottes sans buffering, il sera content.







Justement. Un téléphone 4g et un téléphone 4g peuvent offrir un rapport de 1 à 5 sur le débit réel selon qu’ils supportent uniquement la lte ou également la ltea.



C’est clair que l’agrégation des fréquences de la LTE Advanced est un avantage non-négligeable en faveur de meilleurs débits : si une fréquence sature à un moment donné, ça impactera moins la bande passante disponible sur le terminal de l’utilisateur (débits plus stables).


..la dénomination 5G qui s’appuiera sur l’architecture

du réseau 4G existant dans les premiers temps.



c’est ça……qui me fait (un peu) peur !




  • du provisoire, qui risque, de durer longtemps, c’est vrai:

    POURQUOI l’améliorer*, si ça marche très bien comme c’est ce sera !



    * le faire évoluer


…vendre dès 2019 des smartphones 4G rebadgés 5G car ils fonctionnent

avec les antennes de la 5G.



“abracadabra”…….désormais vous surfer en 5G = youpi !


….il peut regarder sa vidéo de chat en 12k depuis ses chiottes sans buffering, il sera content.



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