La justice valide la clause « Hadopi » du contrat de téléphonie mobile Prixtel

La justice valide la clause « Hadopi » du contrat de téléphonie mobile Prixtel

Clause, toujours

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Marc Rees

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Droit

06/10/2017 3 minutes
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La justice valide la clause « Hadopi » du contrat de téléphonie mobile Prixtel

Dans le cadre de l’action intentée contre plusieurs opérateurs de téléphonie mobile, l’association CLCV n’est finalement pas parvenue à faire déloger une clause relative à l’obligation de sécurisation dans le contrat Prixtel. Une clause qu’on retrouve, peu ou prou, chez les autres acteurs.

En 2013, l’association CLCV assignait dix opérateurs de téléphonie mobile accusés d’avoir dans leurs conditions générales, une pluie de clauses abusives.

Aux côtés d’Orange, SFR, Bouygues, Free, Virgin Mobile, La Poste Mobile, Coriolis, Numéricâble, etc., l’opérateur Prixtel était notamment accusé d’avoir une clause relative à la responsabilité « Hadopi » peu en conformité avec le droit de la consommation.

Dans l’arrêt rendu par la cour d’appel de Versailles le 12 septembre dernier, l’article 8.3 des conditions générales de l'opérateur était notamment dans le viseur. Celui-ci indiquait que conformément à la loi de 2009, le client « a l’obligation de veiller à ce que le Service ne fasse pas l’objet d’une utilisation à des fins de reproduction, de représentation, de mise à disposition ou de communication au public d’œuvres ou d’objets protégés par un droit d’auteur ou par un droit voisin sans l’autorisation des titulaires des droits sur ces œuvres ou objets ».

Quelle responsabilité du client en cas de faille du matériel ?

Dans son engagement, l’abonné devait reconnaitre en outre qu’en cas « de manquement à cette obligation, il pourra être identifié (…) aux fins de voir mener contre lui une procédure administrative ou judiciaire ». Une procédure qui, rappelons-le, peut conduire à une amende, voire en cas de contrefaçon, à la suspension de l’abonnement.

L’association CLCV a estimé que cette clause était abusive. Pourquoi ? « Car elle prévoirait une responsabilité du client tirée de [la loi Hadopi], sans prévoir le cas où la violation de cette loi résulterait d’une défaillance des services et matériels fournis par l’opérateur lui-même ».

Dans la logique de la loi Hadopi, l’abonné est responsable non parce qu’il a mis à disposition des œuvres en peer-to-peer sans autorisation, mais parce qu’il s’est abstenu, malgré plusieurs avertissements, de prévenir des faits de piratage sur sa ligne.

Selon la grille de lecture de la CLCV, la clause – qu’on retrouve adaptée chez d’autres FAI et opérateurs – entrainerait un sérieux déséquilibre : elle n’envisage pas une hypothèse pas si hasardeuse, celle d’une faille de sécurité du matériel sur laquelle l’abonné n’a aucune emprise.

clcv prixtel

Faire dire à la clause ce qu'elle ne dit pas

Prixtel a contesté victorieusement cette analyse considérant comme la Cour d’appel de Versailles que la CLCV « tente de faire dire à cette clause ce qu’elle ne dit pas ». Dans leur arrêt, les magistrats soulignent que « cette clause renvoie à la responsabilité du client en matière de contrefaçon sans laisser supposer que celui-ci endosserait les conséquences d’une possible infraction liée à une défaillance des services et matériels fournis par l’opérateur lui-même ».

L’échec de la CLCV est donc à relativiser puisque, de ce passage, se confirme qu’un abonné pourra toujours échapper aux griffes de la mécanique Hadopi s’il démontre que le matériel entre ses mains souffre lui-même d’une faille de sécurité. Le point douloureux reste malgré tout la charge de la preuve...

Écrit par Marc Rees

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Quelle responsabilité du client en cas de faille du matériel ?

Faire dire à la clause ce qu'elle ne dit pas

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Commentaires (36)


J’ai du mal à voir en quoi une clause qui ne fait que reprendre les termes de la loi serait abusive. D’autant plus qu’elle ne semble pas faire peser de menace sur les relations entre l’opérateur et l’abonné en cas de non respect, l’opérateur n’étant pas mis au courant d’éventuels manquements ni par Hadopi ni pas les ayants droits.



Par contre, j’ai du mal à voir ce que cette clause fait dans un texte qui régit les relations entre un fournisseur de service et ses clients. Elle est inutile sauf à être informative.


tu as intérêt à rester clean, sinon ton fournisseur renseignera la Hadopi et (au pire) devoir changer de fournisseur (si j’ai bien compris)








fred42 a écrit :



J’ai du mal à voir en quoi une clause qui ne fait que reprendre les termes de la loi serait abusive.







Ce qui “serait” abusif c’est que Prixtel fournisse un routeur ADSL avec une faille/trojan/malware qui permette à des pirates de transformer le routeur en seedbox, et que le contrat signé avec le client dédouane l’opérateur de toute responsabilité.



Le fournisseur indiquera à HADOPI le détenteur d’une adresse IP donnée certes, mais c’est théorique sur le réseau mobile où toutes les connexions IP V4 sont NATées et les IP sont donc celles de l’équipent de l’opérateur mobile. Comme le port de connexion ne fait pas partie des données traitées par HADOPI, le client ne risque rien en réalité.



Quant à la suspension de liaison (et non pas le changement de fournisseur comme tu le dis) a été annulée l’été 2013. Comme la plainte date de 2013 elle aussi, il est fort possible que ce cas figurait dans le contrat en début d’année.



Comme je le disais dans mon premier message, cette clause ne faisait que rappeler la loi.


Oui, mais ce n’était pas ce que disait la clause. De plus, on parle de contrat téléphonie mobile donc NAT et pas d’IP V4 propre à l’abonné, donc on parle vraiment pour ne rien dire. L’opérateur mobile ne fournit pas de routeur il me semble.


C’est vrai que si il faut encore compter sur le premier avertissement, ça va être la joie(, autant appeler son avocat, être en plus en conflit avec son fournisseur)


En parlant de devoir sécuriser son matériel, j’aimerais bien que l’Hadopi et/ou l’état oblige un peu les constructeurs à fournir des mises à jour de sécurité sur le moyen ou long terme.



Je prends l'exemple de mon smartphone. Un Motorola G3. Acheté il y a ~2 ans, il fonctionne encore très bien et est performant, mais voilà : la faille BlueBorne (grosse faille liée au Bluetooth) n'est pas patchée, et Motorola ne diffuse plus de MaJ depuis avril. Rien, nada, je peux juste désactiver mon Bluetooth, sinon accepter la faille et donc potentiellement transformer mon smartphone en outil à la solde de pirates.      

Donc si je veux continuer à utiliser toutes les fonctionnalités de mon appareil, je fais quoi ? Motorola ne devrait-il pas avoir l'obligation de faire son job ? Que dira l'Hadopi si mon smartphone se met à télécharger illégalement plein de trucs ? Si je vivais aux US, je me retournerais contre Motorola, j'aurais peut être une chance (avec leur système judiciaire de ouf-malade), mais je ne me fais aucune illusion en france.






C'est bête, mais je ne vois pas de solution à part racheter un smartphone tous les 1~2 ans, les ROMs alternatives ne fonctionnant généralement pas bien (et de toute façon ce genre de solution n'est que du bidouillage). La solution Apple ? Certes, ils supportent leurs produits plus longtemps, mais les modèles neufs sont excessivement chères. Modèle d'occaz ? On se rapproche du moment où le modèle ne sera plus supporté, en plus c'est de l'occaz quoi :p      

Bref, je ne vois pas. Que fait-on pour les clients lorsqu'ils veulent justement respecter leur obligation de sécurisation ?

Je ne comprends rien à ce que tu dis ici. Quel rapport avec mon message ou même l’article ?








fred42 a écrit :



Je ne comprends rien à ce que tu dis ici. Quel rapport avec mon message ou même l’article ?





Les avertissement de la Hadopi viennent bien des demandes faites à ton fournisseurs, si en plus maintenant ton fournisseur se sent concerné et qu’il se retourne sur toi, ne serait-ce point une double sanction en vue ?



J’imagine qu’il veut dire que l’Etat donne des obligations aux particuliers qu’ils ne donnent pas aux professionnels du secteurs IT.

Après la sécurisation selon HADOPI c’est juste au niveau des œuvres culturelles, alors que les failles logicielles ou matérielles implique d’autres pans de la sécurité publique.


Mais Prixtel n’a jamais dit qu’il se retournait vers son abonné en cas de problème avec Hadopi. Donc fin de tes craintes.



De plus, la demande d’adresse IP ne présage en rien de ta culpabilité.








fred42 a écrit :



Mais Prixtel n’a jamais dit qu’il se retournait vers son abonné en cas de problème avec Hadopi. Donc fin de tes craintes.‘ai



De plus, la demande d’adresse IP ne présage en rien de ta culpabilité.







J’ai mal lu, l’article de loi cite plutôt de la ligne suspendue pour la personne sanctionnée



Cela voudrait que cette clause est inutile, puisqu’elle est déjà reprise dans la loi ? je ne vois vraiment à quoi elle sert


Oui, c’est ce que je dis depuis le début. <img data-src=" /> Pour moi, elle sert juste à informer l’abonné, mais ça n’a pas sa place dans un contrat…


Si l’on devait virer toutes les clauses rappelant la loi dans les contrats existant, certains seraient bien vides.








ArchangeBlandin a écrit :



Si l’on devait virer toutes les clauses rappelant la loi dans les contrats existant, certains seraient bien vides.







Cela me fait penser aux avertissements sur les DVD, ils auraient été plus simple de le mettre sur le boîtier ou dedans, mais un peu plus grand <img data-src=" /> (que devoir prendre une loupe)<img data-src=" />









fred42 a écrit :



Oui, mais ce n’était pas ce que disait la clause. De plus, on parle de contrat téléphonie mobile donc NAT et pas d’IP V4 propre à l’abonné, donc on parle vraiment pour ne rien dire. L’opérateur mobile ne fournit pas de routeur il me semble.







J’ai pris l’exemple de la faille dans le routeur car c’est plus concret que de parler de la faille dans le service.



Personnellement, je suis d’accord avec toi sur le fait que cette clause contractuelle ne fait que citer la loi et donc qu’elle n’a rien d’abusive.









2show7 a écrit :



Cela me fait penser aux avertissements sur les DVD, ils auraient été plus simple de le mettre sur le boîtier ou dedans, mais un peu plus grand <img data-src=" /> (que devoir prendre une loupe)<img data-src=" />





Ces avertissements…. mais ça me gonfle… la première chose que je fais quand j’achète un dvd ou un br c’est de télécharger ou ripper l’oeuvre en question pour pas me taper les conneries sur le piratage, le menu inutile, parfois les bandes annonces (sur les dvd promotionnels de mc do pour les enfants). T’es dans la légalité et on t’emmerde c’est quand même un truc de dingue !!!!



Ça passe comment si on reçoit une lettre de Hadopi et qu’on réponds avec la liste des CVE d’exécution de code arbitraire à distance applicable au matériel fournis par le fournisseur d’accès ?


J’attends de voir le malware qui embarque un film connu de la Hadopi sur un téléphone.



Tous ceux qui postent font preuve d’une mauvaise foi crasse.


Beaucoup de fumée pour pas grand chose.

Le paragraphe 8.3 a t-il une réelle utilité dans le contrat ?

Aujourd’hui, j’aimerais bien croiser IRL une personne qui est connecté et qui n’a jamais entendu parler d’Hadopi et ne connais pas sa mission première au coté de TMG.



Clause ou pas clause, si un code arbitraire est injecté dans le matériel, les personnes qui seront capable de le prouver avec certitude doivent se compter sur les doigts d’une main.








choukky a écrit :



Aujourd’hui, j’aimerais bien croiser IRL une personne qui est connecté et qui n’a jamais entendu parler d’Hadopi et ne connais pas sa mission première au coté de TMG.



J’en connais au moins une : mon père. Il ne connait pas du tout, et ca ne l’intéresse pas.









Patch a écrit :



J’en connais au moins une : mon père. Il ne connait pas du tout, et ca ne l’intéresse pas.





<img data-src=" /> Je pense qu’il ne doit pas télécharger non plus et que toi qui es bien informé, tu t’es soucié de le mettre à l’abri en sécurisant sont wifi. <img data-src=" />



Avec le soft de sécurisation recommandé par le gouvernement ? <img data-src=" />








choukky a écrit :



<img data-src=" /> Je pense qu’il ne doit pas télécharger non plus et que toi qui es bien informé, tu t’es soucié de le mettre à l’abri en sécurisant sont wifi. <img data-src=" />



Je n’ai pas les compétences informatiques de Macron, je suis incapable de sécuriser à 100% un PC connecté au réseau <img data-src=" />



Et non il ne télécharge pas… Quand il veut un truc il me demande <img data-src=" />









127.0.0.1 a écrit :



Ce qui “serait” abusif c’est que Prixtel fournisse un routeur ADSL avec une faille/trojan/malware qui permette à des pirates de transformer le routeur en seedbox, et que le contrat signé avec le client dédouane l’opérateur de toute responsabilité.









psn00ps a écrit :



J’attends de voir le malware qui embarque un film connu de la Hadopi sur un téléphone.



Tous ceux qui postent font preuve d’une mauvaise foi crasse.





et toi tu fait l’autruche, il n’y a pas si longtemps sur rennes y’a eu une vague de box opérateur “cassées” et transformée plus ou moins en pirate box.

alors certes il s’agissait plus d’un deadrop qu’autre chose, mais si ils ont réussi a faire cela, rien ne les empêchait de mettre en place un client torrent dessus également.

donc le malware qui embarque un film, ou le client torrent qui se met a DL tout et n’importe quoi, au final du point de vu de l’hadopi / de cette clause, c’est PAREIL!

et je parles meme pas des failles existantes et qui, potentiellement, mettent a risque certaines box (faille pin wps par exemple), qui permet a n’importe quel voisin peut scrupuleu de squatter une connexion a l’insu du proprio et de DL ce qui lui plait. et les operateurs ne se pressent pas pour resoudre le probleme (cette faille est tres tres vielle et une grande partie des box en france y est vulnerable).



si demain un voisin me pete le wps non desactivable de ma box et je me fait choper je fait quoi? c’est pourtant l’operateur qui est responsable, car il n’a pas mis a jour SON equipement









psn00ps a écrit :



Avec le soft de sécurisation recommandé par le gouvernement ? <img data-src=" />





<img data-src=" /> Oui, OpenOffice est suffisant. <img data-src=" />





Patch a écrit :



Je n’ai pas les compétences informatiques de Macron, je suis incapable de sécuriser à 100% un PC connecté au réseau <img data-src=" />

Et non il ne télécharge pas… Quand il veut un truc il me demande <img data-src=" />





Le 100% n’existe pas dans le monde réel. <img data-src=" />

<img data-src=" /> Il a bien raison de se faire aider par quelqu’un de plus aguerri. <img data-src=" />









choukky a écrit :



Le 100% n’existe pas dans le monde réel. <img data-src=" />



Erreur : Macron est capable de faire un serveur totalement inviolable! Il a même annoncé qu’on en aurait un pour les votes électroniques <img data-src=" />

Par contre il devrait proposer ses compétences à la NASA, malgré leurs défenses ils arrivent encore à se faire pirater de temps à autre <img data-src=" />



effectivement cependant&nbsp; il existe un contrat synallagmatique de nature a engager les foudres d’Hadopi.

L’approche de la CLCV n’était&nbsp; pas judicieuse se bornant a un exemple technique .Comme on parle de contrat,il aurait du s’intéresser&nbsp; a l’obligation&nbsp; générale de conformité&nbsp; L212-1 du code de la consommation.

Déséquilibre il y a,comment l’utilisateur lambda démontre&nbsp; t il&nbsp; &nbsp;que l’operation est en conformité avec la loi et qu’il a sécurise ses services ???

Mais au fait,de quoi parle-t-on ?? une obligation de moyen ou de résultat&nbsp;&nbsp;?&nbsp;

Pritel peut&nbsp; il fourni a l’abonné un rapport de connection de sa ligne a l’heure du délit,je pense pas préférant concentre tous les moyens sur la force de vente…&nbsp;&nbsp;








grsbdl a écrit :



En parlant de devoir sécuriser son matériel, j’aimerais bien que l’Hadopi et/ou l’état oblige un peu les constructeurs à fournir des mises à jour de sécurité sur le moyen ou long terme.



 Je prends l'exemple de mon smartphone. Un Motorola G3. Acheté il y a ~2 ans, il fonctionne encore très bien et est performant, mais voilà : la faille BlueBorne (grosse faille liée au Bluetooth) n'est pas patchée, et Motorola ne diffuse plus de MaJ depuis avril. Rien, nada, je peux juste désactiver mon Bluetooth, sinon accepter la faille et donc potentiellement transformer mon smartphone en outil à la solde de pirates.       

Donc si je veux continuer à utiliser toutes les fonctionnalités de mon appareil, je fais quoi ? Motorola ne devrait-il pas avoir l'obligation de faire son job ? Que dira l'Hadopi si mon smartphone se met à télécharger illégalement plein de trucs ? Si je vivais aux US, je me retournerais contre Motorola, j'aurais peut être une chance (avec leur système judiciaire de ouf-malade), mais je ne me fais aucune illusion en france.






 C'est bête, mais je ne vois pas de solution à part racheter un smartphone tous les 1~2 ans, les ROMs alternatives ne fonctionnant généralement pas bien (et de toute façon ce genre de solution n'est que du bidouillage). La solution Apple ? Certes, ils supportent leurs produits plus longtemps, mais les modèles neufs sont excessivement chères. Modèle d'occaz ? On se rapproche du moment où le modèle ne sera plus supporté, en plus c'est de l'occaz quoi :p       

Bref, je ne vois pas. Que fait-on pour les clients lorsqu'ils veulent justement respecter leur obligation de sécurisation ?







A mon avis, il doit y a voir un moyen de recourt entre la garanti légal de conformité de 2 ans, et le vice caché. En gros, la faille est un vice caché connu avant la fin de la garanti, il sont donc censé la corrigé. Le problème est qu’il faudrait aller en justice pour ça…









fred42 a écrit :



J’ai du mal à voir en quoi une clause qui ne fait que reprendre les termes de la loi serait abusive. D’autant plus qu’elle ne semble pas faire peser de menace sur les relations entre l’opérateur et l’abonné en cas de non respect, l’opérateur n’étant pas mis au courant d’éventuels manquements ni par Hadopi ni pas les ayants droits.



Par contre, j’ai du mal à voir ce que cette clause fait dans un texte qui régit les relations entre un fournisseur de service et ses clients. Elle est inutile sauf à être informative.







En même temps, la loi elle même est abusive. Condamner quelqu’un pour “défaut de sécurisation” dans un domaine où la sécurité absolue n’existe pas (encore plus pour la majorité des gens qui ne s’y connaissent quasiment pas), c’est absurde.



On est bien d’accord. Je dirais même qu’elle est scélérate et hypocrite. On a en effet inventé un délit à la con pour punir en fait le piratage qu’il est quasiment impossible à prouver : on n’est pas capable de prouver que c’est le titulaire de l’abonnement qui a piraté, donc à partir de là, on ne peut condamner personne. C’est pour cela qu’on a inventé cette histoire de sécurisation alors que quelqu’un seul chez lui et sans Wi-Fi qui pirate n’a pas de problème de sécurisation, puisqu’il utilise sa ligne, mais il sera quand même condamné pour cela. Honte aux parlementaires qui ont voté cette loi.


<img data-src=" /><img data-src=" />








chef500 a écrit :



effectivement cependant&nbsp; il existe un contrat synallagmatique de nature a engager les foudres d’Hadopi.

L’approche de la CLCV n’était&nbsp; pas judicieuse se bornant a un exemple technique .Comme on parle de contrat,il aurait du s’intéresser&nbsp; a l’obligation&nbsp; générale de conformité&nbsp; L212-1 du code de la consommation.

Déséquilibre il y a,comment l’utilisateur lambda démontre&nbsp; t il&nbsp; &nbsp;que l’operation est en conformité avec la loi et qu’il a sécurise ses services ???

Mais au fait,de quoi parle-t-on ?? une obligation de moyen ou de résultat&nbsp;&nbsp;?&nbsp;

Pritel peut&nbsp; il fourni a l’abonné un rapport de connection de sa ligne a l’heure du délit,je pense pas préférant concentre tous les moyens sur la force de vente…&nbsp;&nbsp;





Pour l’action en conformité, tu cites l’ancien article L 212-1 C. Conso. Désormais, ce dernier est le siège légal des clauses abusives, tandis que la conformité est, maintenant, codifiée aux articles&nbsp;L217-4 à L217-14 C. Conso.



Plus fondamentalement :&nbsp;

&nbsp; 1) la garantie légale de conformité du code de la conso s’applique “aux contrats de vente de biens meubles corporels” (cf. art. L217-1). Il en va de même avec l’action en délivrance conforme du Code civil ( obligation du vendeur&nbsp; art. 1604 à 1624 Cc), ou la garantie des vices cachés (cf. art. 1641 à 1649 Cc). Par conséquent, il faut vérifier que tu as&nbsp; conclu une vente du routeur avec ton FAI et pas simplement une location, comme avec SFR. En l’espèce, je ne sais pas si Prixtel vend ou loue son matériel.



2)&nbsp; Périmètre de cette garantie : conformité du bien meuble au CONTRAT et non à la LOI. (Cf. art.

L217-5)&nbsp; : produit conforme&nbsp; à la “description donnée par le vendeur” ou aux “qualités qu’un acheteur peut légitimement attendre”.

&nbsp;&nbsp;

&nbsp;3) Action de moyen du vendeur :

“Le vendeur n’est pas tenu par les déclarations publiques du producteur

ou de son représentant s’il est établi qu’il ne les connaissait pas et

n’était légitimement pas en mesure de les connaître” cf. art.(L217-6).




  1. Inopposabilité de cette garantie lorsque l’acheteur&nbsp; “conteste la conformité en invoquant un défaut qu’il connaissait ou ne pouvait ignorer lorsqu’il a contracté” (cf. art&nbsp; L217-8).&nbsp;



    Pour conclure, je crois que la seule action en cas de problème de sécurité serait d’engager la responsabilité du FAI&nbsp; sur le fondement des obligations civiles du préteur (Cf. art 1891 code civil, par renvoi depuis l’article 1898 du même code) : “ Lorsque la chose prêtée a des défauts tels qu’elle puisse causer du

    préjudice à celui qui s’en sert le prêteur est responsable, s’il

    connaissait les défauts et n’en a pas averti l’emprunteur”.



Quel soft ? … <img data-src=" />


La réponse est dans ta question <img data-src=" />