Affaire Levandowski : Waymo joue son va-tout en retournant contre Uber ses propres preuves

Affaire Levandowski : Waymo joue son va-tout en retournant contre Uber ses propres preuves

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Kevin Hottot

Publié dans

Économie

03/10/2017 10 minutes
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Affaire Levandowski : Waymo joue son va-tout en retournant contre Uber ses propres preuves

L'affaire opposant Uber à Waymo autour du rachat d'Otto vient de connaître un nouveau tournant. Les avocats de la filiale d'Alphabet ont déposé devant la Cour et publié un document détaillant l'enquête préliminaire réalisée par Uber avant d'acquérir la société d'Anthony Levandowski.

La pièce à conviction n°22 transmise le 2 octobre par Waymo devant la Cour du district Nord de la Californie devrait donner quelques sueurs froides aux avocats d'Uber. Il s'agit tout simplement du rapport de due diligence commandé par Uber à un cabinet d'avocats indépendants lors du rachat d'Otto. Un document qu'Uber ne souhaitait pas transmettre à la partie adverse, mais que l'accusation a fini par obtenir et publier, grâce à une décision précédente de la Cour.

Un rapport crucial pour l'accusation

Demandé en mars 2016, il s'attarde notamment sur le cas de cinq employés d'Otto : Anthony Levandowski, Lior Ron, Don Burnette, Soren Juelsgaard et Colin Sebern, avec pour objectif de déterminer si l'un d'eux a :

  • conservé des informations provenant de leur ancien employeur (Google) ou violé des accords de confidentialité
  • participé à des faits qui permettraient de déterminer qu'ils ont violé un accord de non-sollicitation, de non-concurrence ou des obligations fiduciaires en lien avec leur arrivée chez Otto

En d'autres termes, de savoir si oui ou non Uber a racheté Otto en sachant que ses dirigeants avaient emporté avec eux des documents et technologies appartenant à Google et Waymo, et que plusieurs employés avaient été débauchés du géant de Mountain View de façon un peu cavalière.

Si ces éléments peuvent être prouvés, la défense d'Uber – qui niait vouloir le moindre document de Google et rejetait la faute sur Anthony Levandowski – serait très affaiblie. Selon Travis Kalanick, ex-PDG d'Uber, l'ingénieur aurait conservé ces documents pour prouver l'étendue de son travail chez Google, et justifier qu'il devait bien toucher le bonus qui lui était promis, à savoir 120 millions de dollars.

Le résumé que nous présentons se concentre sur le cas d'Anthony Levandowski, qui cristallise la plupart des attaques de Waymo contre Uber.

Des centaines de milliers de documents passés au crible

Au total, les enquêteurs ont épluché 28 appareils (PC, mobiles, clés USB, disques durs...) et 25 dépôts de données dans le cloud (webmails, espaces de stockage divers...). Ceux-ci contenaient plus de 1,5 million de fichiers, dont plus de 200 000 photos ou vidéos, 24 000 messages envoyés sur Gchat ou encore 47 Go de fichiers divers extraits des terminaux mobiles des cinq employés.

Ont été retenus pour une première phase d'analyse, terminée en juillet 2016 :

  • 101 863 documents
  • 1 134 messages Gchat
  • 74 847 images
  • 176 803 fichiers source

Devant l'ampleur de la tâche, une analyse approfondie a été commandée sur un autre lot de fichiers nécessitant un second regard. Il comprenait 1 383 documents divers, 69 messages Gchat et 534 images. Le rapport de cette étude a été rendu le 5 août 2016. Deux semaines plus tard, le rachat d'Otto était signé.

Pour mieux comprendre la suite, il peut être nécessaire de se référer à cette chronologie : 

  • De 2011 jusqu'au 26 janvier 2016, Anthony Levandowski est employé par Google/Waymo comme directeur de l'ingénierie au sein de sa division Chauffeur, qui pilote le développement de véhicules autonomes. 
  • En janvier 2016, Levandowski fonde Ottomatic (ou Otto), dans le but de développer des camions autonomes.
  • Le 18 août 2016, Uber acquiert Otto, qui compte alors environ 25 employés, pour 680 millions de dollars.

Levandowski confirme qu'il possédait des documents confidentiels

Il y reconnait avoir possédé des informations appartenant à Google, puis avoir détruit les cinq disques durs qui les contenaient, arguant qu'ils avaient été rangés  « dans un placard servant à ranger les vieux appareils inutilisés ». Il confirme également avoir rencontré des salariés de Google en vue de les recruter, et avoir discuté avec des dirigeants d'Uber avant de quitter son poste.

Les fichiers contenaient entre autres, du code source, des plans (notamment autour du système de détection laser), des documents d'ingénierie et des logiciels liés aux travaux de Google sur les voitures autonomes. Levandowski affirme alors avoir fait détruire les disques dans une entreprise de broyage à Oakland.

Levandowski a également identifié des dossiers contenant des fichiers de Google dans son MacBook personnel et s'est étonné de la quantité de données présentes. Il a aussi assuré que cet ordinateur n'était pas synchronisé avec son compte e-mail chez Google (***@google.com). Or il l'était depuis 2014 et contenait une image des mails à date du 20 septembre 2014. Il reconnait également avoir souvent utilisé son e-mail personnel (***@gmail.com) à des fins professionnelles pour partager des fichiers. 

La destruction des disques remise en question 

Problème, la destruction des disques n'est pas prouvée avec certitude. Levandowski assure avoir confié divers objets stockés dans son garage (dont d'anciens prototypes de caméras pour Street View, des pièces de robots et de l'outillage) à une entreprise de destruction dont il ne se souvient pas du nom. 

Il indique également avoir informé ses avocats de la découverte des fameux disques dans un de ses anciens NAS. Les avocats ont apporté cette précision à Uber lors d'une réunion générale le 11 mars 2017. Cameron Poetzscher, un des cadres d'Uber, lui demande alors de ne pas détruire les disques et de les conserver au cas-où. Réponse de Levandowski : Kalanick lui aurait dit de « faire le nécessaire ».

Trois jours plus tard, il apporte les disques dans une entreprise de destruction, qui les broie devant lui. Il paye la facture en liquide et ne récupère pas de reçu. Les enquêteurs retrouveront la trace de cette transaction sur une copie carbone de la facture conservée par l'entreprise, qui mentionne la destruction de cinq disques, avec une signature illisible.

De plus, les employés de l'entreprise n'ont pas formellement reconnu avoir vu Levandowski qui aurait pourtant « une allure reconnaissable ». Impossible donc de certifier que les disques contenant les données de Google ont bien été détruits.

Quand Levandowski sollicitait des « googlers »

Dans les entretiens préalables au rachat d'Otto, Levandowski a aussi reconnu avoir contacté plusieurs employés de Google alors qu'il y travaillait encore, afin de les recruter pour sa future start-up. Au total, il admet une vingtaine d'entretiens individuels dans les locaux même de Google ou dans les cafés alentours.

Il est également question de quatre réunions de groupe organisées à son domicile sous prétexte de barbecues, ou de vacances au ski... 15 à 20 « googlers» auraient participé à ces rencontres entre décembre 2015 et janvier 2016. 

La dernière en date a été organisée par un membre de l'équipe "Chauffeur" de Google, qui a envoyé des invitations directement sur les calendriers professionnels de ses collègues. Parmi les présents, une dizaine d'employés de Google, pour discuter d'une stratégie leur permettant de quitter Mountain View.

Uber dans la boucle... dès mi-2015

Le document nous apprend également que des discussions ont eu lieu entre Anthony Levandowski et Uber à partir de... juin 2015. « À un moment, Levandowski a demandé à Brian McClendon, qui a quitté Google pour rejoindre Uber, combien Uber serait prêt à payer pour l'équipe Chauffeur, arguant qu'il cherchait à mettre une valeur sur cet actif », peut-on lire dans le rapport. 

Parmi les personnes avec qui Levandowski a echangé pendant cette période, on retrouve... Travis Kalanick, le PDG d'Uber. Ils ont échangé plus de 200 messages, dans lesquels l'ex-ingénieur de Google confirme notamment que ses recherches portent sur les lasers et la fabrication de kits adaptables sur des véhicules, tout en « insistant sur le fait qu'il ne compte pas s'appuyer sur de quelconques informations ou données de Google ». 

Le contenu des documents

Selon les enquêteurs, à l'exception du code source, la plupart des éléments d'intérêt se trouvaient sur les appareils d'Anthony Levandowski. Y ont été retrouvés des photos détaillées de la Google Car, notamment de son tableau de bord et de sa connectique, mais aussi de son assemblage et de ses différents sous-ensembles.

Également présentes sur l'ordinateur de l'ingénieur, des vidéos montrant des flashs lumineux provenant de lasers, ou un dessin marqué « Google Confidential » détaillant une « cavité optique ». Les cartes de visite d'employés de l'équipe Chauffeur ont aussi été retrouvées, des documents liés au financement de Chauffeur, des résultats de simulations Lidar etc.

Levandowski a également pris des photos de tableaux blancs, collecté des représentations (flowcharts) de l'architecture des logiciels développés pour le projet Chauffeur, conservé des vidéos d'essais de véhicules autonomes et gardé des photos de composants électroniques. Sur son iPhone 6, une dernière note datée du 30 janvier 2016 retient l'attention des avocats : « Je suis retourné à Palo Alto, j'ai revérifié mes mails et me suis assuré qu'il ne me manquait rien de chez Google ». Un message pour le moins ambigu dans ces circonstances.

Les relevés sur les smartphones de l'ingénieur font également état de messages montrant que d'autres ont certainement été effacés à un moment donné. Il a ainsi envoyé le 9 mars 2016 à Loir Ron , un des cadres d'Otto dont les relevés ont été passés au crible « Assure toi d'effacer tous les messages ce soir sur ton PC et ton iPhone ». Le même genre de consigne a été envoyé à d'autres destinataires, qui n'ont pas pu être identifiés.

Réactions tranchées chez Uber et Waymo

Forcément, des deux côtés de la barre, les réactions face à ce document sont très contrastées. Uber estime ainsi devant TechCrunch « être ravi que ce rapport soit enfin public (NDLR : après avoir voulu en empêcher la communication sous couvert de secret professionnel) et aide à expliquer pourquoi, après 60 heures d'inspection de nos locaux, de notre code source, de nos documents et de nos ordinateurs, aucun fichier de Google n'a été retrouvé chez Uber ».

Le spécialiste des VTC enchaîne en affirmant que « Waymo tente désormais de détourner l'attention de ce fait, en tentant même de cacher ses secrets commerciaux au public et à la presse, et en demandant un huis clos. Au bout du compte, le jury verra que les secrets commerciaux de Google ne sont, et n'ont jamais été chez Uber ». 

À Mountain View, les avocats se frottent les mains. Toujours devant nos confrères, Waymo assure que « ce rapport montre sans équivoque qu'avant de racheter son entreprise, Uber savait qu'Anthony Levandowski cachait un coffre au trésor rempli d'informations confidentielles appartenant à Waymo, du code source, des plans techniques et d'autres documents avant de quitter Google, à qui il a délibérément volé ces informations. Il y a accédé de façon répétée et a ensuite tenté de détruire les preuves de ses agissements ». 

La saillie de Waymo ne s'arrête pas là. « De plus, monsieur Levandowski a utilisé son smartphone pour prendre des milliers de photos cachées d'écrans d'ordinateurs montrant des fichiers confidentiels de Google. En sachant tout ceci, Uber a payé 680 millions de dollars pour l'entreprise de monsieur Levandowski, l'a protégé de poursuites et l'a installé comme responsable de son programme de véhicules autonomes. Ce rapport soulève d'importantes questions et justifie un examen attentif ».

Écrit par Kevin Hottot

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Un rapport crucial pour l'accusation

Des centaines de milliers de documents passés au crible

Levandowski confirme qu'il possédait des documents confidentiels

La destruction des disques remise en question 

Quand Levandowski sollicitait des « googlers »

Uber dans la boucle... dès mi-2015

Le contenu des documents

Réactions tranchées chez Uber et Waymo

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Commentaires (18)


J’ai pas bien compris, depuis quand c’est illégal de changer de boite par ce que c’est la concurrence de la première ?


Lire l’article, il est illégal de partir avec les documents de sa boite. Encore plus quand y’a marqué confidentiel dessus.








Sheepux a écrit :



Lire l’article, il est illégal de partir avec les documents de sa boite. Encore plus quand y’a marqué confidentiel dessus.





Je ne parle pas de ça.



ce qui est reproché c’est le vol de documents, pas d’avoir enfreint une clause de non concurrence…


Les ingénieurs de ce calibre ont également souvent des clauses de non-concurrence dans leurs contrats. Cela évite justement ce genre d’affaires, ces derniers s’engageant à ne pas travailler sur des sujets connexes pour des concurrents.



Plus d’infos sur le bonhomme et son parcours, c’est assez prenant à lire :https://www.wired.com/story/god-is-a-bot-and-anthony-levandowski-is-his-messenge…


De quoi parle tu alors ?

La news parle de l’entreprise O (qui viennent de G) racheté par U. Le débat porte sur le fait que O a conservé des documents de G (et même certains indiqués confidentiels) et que U a peut être racheté O uniquement pour cette info.


Bah de quoi alors ? Du débauchage effectué au sein même des locaux de google ? précise



A lire l’article, Levandowski a préparé avec minutie son arrivée chez Uber, ca pue la magouille à plein nez.





Edit: le temps de tapé mon texte, over toasted..








H4rvester a écrit :



Les ingénieurs de ce calibre ont également souvent des clauses de non-concurrence dans leurs contrats. Cela évite justement ce genre d’affaires, ces derniers s’engageant à ne pas travailler sur des sujets connexes pour des concurrents.



Plus d’infos sur le bonhomme et son parcours, c’est assez prenant à lire :https://www.wired.com/story/god-is-a-bot-and-anthony-levandowski-is-his-messenge…





C’est assez grassement rémunéré normalement, enfin, en France. Et on ne peut pas t’interdire de bosser. En France, la clause légal est dimensionner pour qu’un commercial ne parte pas avec ses clients locaux à la concurrence. Donc, t’interdire de bosser chez un concurrent qui fait de la voiture dans le monde entier, cela ne marche pas.









tifounon a écrit :



Bah de quoi alors ? Du débauchage effectué au sein même des locaux de google ? précise



A lire l’article, Levandowski a préparé avec minutie son arrivée chez Uber, ca pue la magouille à plein nez.





Edit: le temps de tapé mon texte, over toasted..





On dirait qu’on lui reproche la débauche. C’est bizarre.



Hmm, ce nest pas ainsi que j’ai compris. C’est clairement le v(i)ol de la propriété intellectuel de Google qui constitue le point chaud.


Le point chaud c’est le vol de propriété intellectuelle.



Le débauchage sur place est un autre point de friction, mais assez important lui aussi. Dans le doc on apprend que Levandowski a demandé à Uber en juin 2015 combien d’argent ils seraient prêts à mettre pour avoir l’équipe Google/Chaffeur.



On peut conjecturer à partir de là, et de la vitesse à laquelle s’est faite l’acquisition d’Otto (les premiers pourparlers officiels ont lieu 2 mois après sa fondation) que Levandowski a pu chercher tout simplement à vendre une partie de son ancienne équipe à Uber et que c’est un deal qui a déjà été scellé mi-2015.



Dans cette hypothèse là, on peut comprendre que Google veuille obtenir réparation aussi pour ce point. Pendant que tu est employé chez A, ton boulot ce n’est pas de convaincre tes collègues de les rejoindre chez B. Et y’a des clauses dans les contrats de travail de ce genre de type qui interdisent précisément ce genre de pratique.


En Amérique du Nord, tu signes souvent des accords de non-concurrence qui t’empêche de travailler pendant x années dans le même domaine chez un concurrent. Même si tu pars de toi-même, même si t’es viré.


Ça ne se passe pas en France, et je peux te dire qu’à Montréal, ça n’est pas grassement payé.

Certes tu peux te battre devant les tribunaux pour contester un contrat que tu as signé pour “avoir le droit de bosser”, mais ça va te coûter tes reins en frais d’avocats.








H4rvester a écrit :



Les ingénieurs de ce calibre ont également souvent des clauses de non-concurrence dans leurs contrats. Cela évite justement ce genre d’affaires, ces derniers s’engageant à ne pas travailler sur des sujets connexes pour des concurrents.



Plus d’infos sur le bonhomme et son parcours, c’est assez prenant à lire :https://www.wired.com/story/god-is-a-bot-and-anthony-levandowski-is-his-messenge…









Aloyse57 a écrit :



En Amérique du Nord, tu signes souvent des accords de non-concurrence qui t’empêche de travailler pendant x années dans le même domaine chez un concurrent. Même si tu pars de toi-même, même si t’es viré.





Pas seulement les ingé de gros calibres, et pas seulement en Amérique du Nord, mon dernier contrat (CDI) au Royaume Uni incluait une clause de non concurrence de 1 an qui m’interdisait de bosser dans une boite du même secteur, c’est très courant.



Après dans le cas dont on parle ici, je pense que le plus gros soucis c’est surtout tous les documents emportés, le gars est clairement arrivé en mode “je vous apporte la techno Google”, faut pas abuser quand même.









_Quentin_ a écrit :



le gars est clairement arrivé en mode “je vous apporte la techno Google”, faut pas abuser quand même.





Diffamation <img data-src=" />



en france aussi, mais ce genre de clause doit être payé pendant la durée. Sinon c’est réputé non écrit.&nbsp; Du coup aucune entreprise ne fait jouer la clause de non concurrence. Il y a eu quelques arret la dessus, la CC a bien reprécisé qu’il fallait cette rémunération, ca a calmé tous le monde <img data-src=" />.



je veux l’empêcher de travailler, mais je dois le payer, heu ….



c’est juste pour faire peur au employé cette clauses








sscrit a écrit :



je veux l’empêcher de travailler, mais je dois le payer, heu ….





ça arrive encore régulièrement .



C’est comme les pré-avis non presté, t’as la boite qui te vire qui te paye pour rester chez toi. Car les dégâts que tu pourrais faire en continuant a bosser durant le pré-avis pourraient mettre a mal l’entreprise &nbsp;(je connais des cas dans le milieu bancaire et funéraire)&nbsp;









Aloyse57 a écrit :



Ça ne se passe pas en France, et je peux te dire qu’à Montréal, ça n’est pas grassement payé.

Certes tu peux te battre devant les tribunaux pour contester un contrat que tu as signé pour “avoir le droit de bosser”, mais ça va te coûter tes reins en frais d’avocats.





Ok. En france une telle clause c’est 50 à 80% du salaire pendant son exercice après une démission, cela dure 1 ans max, avec une limite territorial (maximum un département en gros) et un domaine restreint, cela ne peut pas couvrir tous les emplois auquel tu pourrais prétendre.