SFR : Armando Pereira bientôt DG délégué, le CCE dénonce un « management par la terreur »

SFR : Armando Pereira bientôt DG délégué, le CCE dénonce un « management par la terreur »

C'est raide !

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David Legrand

Publié dans

Économie

28/09/2017 4 minutes
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SFR : Armando Pereira bientôt DG délégué, le CCE dénonce un « management par la terreur »

Après le départ de Michel Paulin, Armando Pereira devrait être nommé DG délégué operationnel de SFR. Une officialisation de son rôle au sein de la société qui n'est sans doute qu'une première étape, et qui cause déjà quelques troubles.

La rumeur courait depuis quelques temps, elle a été officialisée lors d'une réunion chez SFRArmando Pereira, va être nommé directeur général délégué operationnel. Il pourrait désormais s'impliquer plus directement dans la société et être en charge de son redressement. En interne, certains commençaient à s'inquiéter du rôle pris par cet actionnaire historique d'Altice, proche de longue date de Patrick Drahi, qui n'avait pourtant pas de fonction officielle.

Michel Combes dans le viseur ?

Cette décision vient donc seulement acter les choses. Elle a d'ailleurs fait réagir le Comité Central d'Entreprise (CCE) qui, dans une lettre communiquée aux salariés à laquelle nous avons pu avoir accès, regrette le « caractère tardif de cette régularisation ». Elle intervient surtout quelques jours après l'annonce du départ de Michel Paulin et, selon nos confrères de La Tribune, elle pourrait précéder celui de Michel Combes avec qui il ne s'entendrait pas.

Un comble, après avoir mis en place l'accord New Deal, qui prévoit le départ de milliers de collaborateurs du groupe, alors que ce dernier s'apprête à regrouper l'ensemble de ses pôles dans les locaux de Qu4drans. Le tout sur fond de perte d'abonnés, de bataille perdue sur la question de la TVA Presse et de stratégie de convergence qui peine à décoller, à un moment où il sera désormais bien difficile de connaître la réalité de la situation de SFR.

La société a en effet été sortie de la bourse par Altice, elle ne sera plus obligée de publier le détail de ses comptes. Reste les chiffres diffusés par l'Arcep qui resteront d'une aide précieuse.

Le CCE demande des clarifications...

« Il n’était pas admissible pour la gouvernance d’un groupe tel que le nôtre qu’un de ses actionnaires puisse intervenir dans la gestion quotidienne des équipes, et ce, sans mandat clair et sans aucune responsabilité juridique dans ce qu’il faut appeler une véritable gestion de fait » précise dans sa lettre le CCE qui attend désormais une clarification de la répartition des rôles entre Armando Pereira et Michel Combes.

Il s'inquiète aussi d'« un management par la terreur qui, loin de souder les équipes autour de projets communs, aboutit à faire des salariés au mieux les témoins, au pire les victimes, de règlements de comptes d’une violence inouïe qui ont totalement dégradé la confiance dans le management ». Des mots forts, qui montrent à quel point la situation est tendue en interne.

... et un « management d'adhésion »

Ils demandent ainsi au nouveau directeur général délégué operationnel « solennellement mais fermement d’adopter un management d’adhésion autour de projets communs, de réinstaller la confiance à tous les niveaux pour permettre à SFR d’être en capacité de faire face aux multiples enjeux qui sont les nôtres. Les salariés ont besoin de vision, de cohérence et de stabilité. Poursuivre dans la voie de la violence, non seulement conduira à des poursuites judiciaires pénales mais aussi à la dépréciation de l’engagement des salariés envers l’entreprise ».

Évoquant la capacité des salariés et de leurs instances représentatives à s'adapter aux changements mis en place chez SFR depuis 2014 « autour d’accords forts, parfois difficiles, avec des sacrifices non négligeables pour les salariés », les élus exigent « sans délai l’arrêt des méthodes de management par la terreur dont les effets peuvent être désastreux pour la santé des salariés » et demandent « à ce que leurs soient fournies, dans les plus brefs délais, les fonctions opérationnelles et les délégations juridiques de chacun afin que la transparence sur les modes de gestion et de responsabilité puisse être établie ».

Écrit par David Legrand

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Sommaire de l'article

Introduction

Michel Combes dans le viseur ?

Le CCE demande des clarifications...

... et un « management d'adhésion »

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Commentaires (15)


J’ai lu “CEE” et je comprenais pas ce qu’elle foutait là <img data-src=" />


grabs popcorn




Poursuivre dans la voie de la violence… conduira…à la dépréciation de l’engagement des salariés envers l’entreprise ».





Ah mais c’est voulu, ça motive des salariés à partir. Bon dans la réalité ce sont souvent les meilleurs qui partent en premier, car ils ont plus d’opportunités ailleurs, et les moins bons qui restent, donc c’est vraiment mauvais pour l’entreprise, mais le chef s’en fout lui, il a atteint son objectif de virer autant de personnes par service <img data-src=" />


Gare au management par la terreur,&nbsp; Elise Lucet pourrait bien venir <img data-src=" />


Management à la Lidl ? <img data-src=" />


Chronique d’un naufrage annoncé.

Le pire dans tout cela c’est pour les employés qui n’y sont pour rien.








carbier a écrit :



Chronique d’un naufrage annoncé.

Le pire dans tout cela c’est pour les employés qui n’y sont pour rien.





Et qui va payer au final ? <img data-src=" />









Arcy a écrit :



Management à la Lidl ? <img data-src=" />



ou à la Free (version marocaine) <img data-src=" />



Ca ne risque pas de s’arranger avec les ordonnances de Jupiter César, empereur du fric. Ca&nbsp; va être tellement plus simple de se séparer de ses salariés maintenant.


Ça l’était déjà, la preuve par l’image avec le reportage sur free (qui n’est bien sur pas le seul). Ces lois ne vont rien changer pour ces sociétés. Elle n’avaient pas peur de la loi avant, ni des syndicats (ouhou !! les syndicats !!! vous êtes oùùùù ? Ah oui, c’est plus facile de râler à la sncf. Par contre, quand le patron est un peu plus puissant que l’état, il n’y a plus personne… je n’ai entendu aucun syndicaliste parler de ce qui se passe chez free, notamment. Pas d’action, ni de revendication de prévu).








Oliewan a écrit :



Gare au management par la terreur,  Elise Lucet pourrait bien venir <img data-src=" />









Arcy a écrit :



Management à la Lidl ? <img data-src=" />









Patch a écrit :



ou à la Free (version marocaine) <img data-src=" />





On a tous regardé cette émission je vois.<img data-src=" />



Trop occupée a faire des émissions à charge sans laisser la parole à tout le monde ^^ En gros sans faire de journalisme <img data-src=" />



&nbsp;Et puis ça ne rentre pas dans les critères de cash investigation =




  • Prendre une société ou un groupe avec une image positive

  • Montrer quelques exemples à charges (souvent rare et peu représentatifs)

  • Puis ne jamais faire de mea culpa même quand on prouve les tord de la dite emission



    SFR respecte pas les deux premiers <img data-src=" />


C’est sûr, les moutons qui boivent les paroles entendues à la TV sans esprit critique vont penser que Cash investigation est une émission à charge.



Mais avec un poil d’esprit critique et une pincée de recherche autour de soi, on comprend vite que :




  • Cash investigation fournit des données tangibles et vérifiables,

  • les responsables interviewés ne savent dire que “no comment” devant les faits

  • surtout Cash investigation, c’est plusieurs mois d’enquêtes qui permettent de ne pas dire trop de conneries, à tel point qu’il n’y a pas de procès en diffamation



    « - Puis ne jamais faire de mea culpa même quand on prouve les tord de la dite emission » : si tu as des infos à propos d’intox de la part de d’Élise Lucet et de Cash investigation, ça m’INtéresse.


Par exemple, pour comprendre comment travaillent les journalistes d’investigation, on peut regardercette vidéo.


Pour les chiffres après le retrait de la bourse, on devrait quand même en avoir quelques-uns au travers du bilan de la maison mère, Altice, par exemple le nombre d’abonnés FTTH/FTTB, xDSL, mobile, et quelques indications sur l’ARPU, la marge brute (l’EBITDA)… Mais c’est vrai que cela risque d’être très restreint.



Et surtout, on aura beaucoup moins de détails que dans le document financier, très complet et lisible, qui était publié chaque trimestre.