#Replay : homme de Néandertal, révolution VHS et Alan Moore

#Replay : homme de Néandertal, révolution VHS et Alan Moore

Be kind, replay

Avatar de l'auteur
Guénaël Pépin

Publié dans

Société numérique

01/09/2017 5 minutes
20

#Replay : homme de Néandertal, révolution VHS et Alan Moore

Ces derniers jours, le petit écran a imaginé les possibilités inédites d'un futur numérique, est revenu sur l'époque des cassettes VHS (avec leurs conséquences culturelles) et a longuement discuté avec Alan Moore, figure emblématique des comics.

Chaque semaine, nous vous proposons une sélection manuelle de ce qu'il ne fallait pas manquer dans vos programmes TV. Garantie sans sponsoring et autre tracking de vos habitudes, vous permettant de savoir ce qu'il y a d'intéressant à regarder en replay ce week-end (surtout s'il ne fait pas beau et que votre séance de VTT tombe à l'eau).

Nous utilisons ainsi seulement nos petits bras et éventuellement vos suggestions. Si vous repérez une émission qui mérite selon vous de paraître dans notre sélection, vous avez deux possibilités : 

Notez que la sélection se limite pour le moment aux replays de programmes TV, mais pourra s'étendre à d'autres médias. Nous avons pour le moment quelques idées et ferons sans doute des essais dans les semaines à venir. Mais n'hésitez pas à nous proposer vos idées, cette chronique évoluant pour vous et avec vous, à ciel ouvert ;)

Lendemain numérique, cinéma subversif et îles écolo

Cette semaine, Arte multiplie les séries thématiques. Dans Demain peut-être, la chaîne explore certaines des possibilités du futur numériques, avec deux épisodes diffusés pour le moment. D'un côté, elle évoque l'idée de manipuler les souvenirs, quand de l'autre, elle songe à prédire l'avenir grâce aux outils statistiques et algorithmiques modernes.

La chaine revient aussi sur les coulisses de tournage des films Scanners et Chromosome 3 de David Cronenberg, grand maître du body horror. Presque deux heures d'émission pour les passionnés du cinéaste et les curieux. Ces derniers pourront aussi être intéressés par un documentaire sur Rocky IV, montré ici comme un outil du doute idéologique du bloc soviétique (jusqu'au 2 septembre). Arte diffuse, aussi, une rétrospective sur la vie d'Orson Welles, qui n'a (étonnamment) pas contribué qu'à La Classe américaine (jusqu'au 4 septembre).

Une autre série documentaire permet de se rendre sur « les îles du futur », présentées comme pionnières de la transition énergétique. La série Sous les étoiles contient, elle, l'émission Éclipse solaire en Indonésie (jusqu'au 30 septembre), qui invite à suivre des chercheurs dans l'observation du phénomène.

Comment l'homme de Néandertal s'est éteint

La semaine dernière, France 5 proposait un documentaire sur « le coupable » de la disparition de l'homme de Néandertal. Cette fois, la chaine boucle la série en se penchant sur les conditions réelles de cette « fin », alors que les Néandertaliens ont bien cotoyé des hommes modernes, selon l'émission.

Comme d'habitude, celle-ci marche sur les pas de scientifiques dans leur découverte, notamment l'exploration d'une grotte où ces générations se sont croisées. Par de nombreux éléments techniques, comme l'étude précise des sédiments, l'équipe explique en détail les liens qu'elle peut établir entre nos différents ancêtres.

La révolution VHS (jusqu'au 31 octobre)

La cassette a démocratisé le cinéma à la maison et donné naissance à de nombreux films qui n'auraient pas eu la même place ailleurs. Ce documentaire reprend les codes visuels du format (stries et rembobinages compris) pour revenir sur l'impact de ce support (aujourd'hui abandonné) aux États-Unis et dans l'Union soviétique dans les années 80.

Pour le client, le choix était inédit, tout comme la facilité à pirater des films dans la discrétion de sa maison, qui n'a pas manqué d'inquiéter l'industrie du cinéma. De quoi se créer une culture de manière plus ou moins légale, qui fût loin de tuer les studios.

Alan Moore, géant du comics américain

Parmi ses nombreuses séries en ligne, Arte Creative entre dans la psychée de l'auteur de comics Alan Moore, derrière des monuments comme V pour Vendetta et Watchmen.  En huit épisodes, l'équipe l'accompagne pour revenir à la fois sur l'influence de son oeuvre (comme le fameux masque de V pour Vendetta, emblème du mouvement Anonymous) et sur des événements récents, comme le Brexit.

Chacun d'eux permet, sur un ton calme et pour quelques minutes de visionnage, de mieux comprendre les tenants de son œuvre. La série n'est pas réservée qu'aux amateurs des bandes dessinées ou de ses adaptations cinéma, mais tous ceux qui veulent découvrir une personnalité atypique, que tous ne connaissent pas.

Écrit par Guénaël Pépin

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Lendemain numérique, cinéma subversif et îles écolo

Comment l'homme de Néandertal s'est éteint

La révolution VHS (jusqu'au 31 octobre)

Alan Moore, géant du comics américain

Fermer

Commentaires (20)


Bon au moins avec la VHS, on pouvait sauter les mentions légales, et on pouvait contourner assez facilement les bridages sur peritel… Copie de cassette, montage, aaaah nous on a eu le plaisir de bien pouvoir s’amuser avant que la hdmi ne verrouille tout… ☺

Hs, mais pourquoi on peut plus commenter depuis FF mobile ?


Je me rappel comme si c’était hier des protection pourris anti copie sur les VHS, tu avais acheté légalement un film, tu le met dans ton magnétoscope et là … le drame, l’image qui scroll vers le haut en permanence. J’avais beau bidouiller l’alignement des têtes rien n’y fesait, idem avec les VHS de location, j’ai du changer 2 fois de magnétoscope pour suivre cette pourriture de DRM.



L’arrivé du DVD (que j’utilise toujours, et plus tard peut être blueray) a été un grand bonheurs, beaucoup moins de problèmes de DRM, même en location, quelques soucis parfois, mais rien de comparable au VHS.


Quand je vois une vidéo youtube qui provient d’un enregistrement VHS, j’ai l’impression d’être sur instagram avec ses filtres odieux.

&nbsp;<img data-src=" />








PnYMaT a écrit :



Je me rappel comme si c’était hier des protection pourris anti copie sur les VHS, tu avais acheté légalement un film, tu le met dans ton magnétoscope et là … le drame, l’image qui scroll vers le haut en permanence. J’avais beau bidouiller l’alignement des têtes rien n’y fesait, idem avec les VHS de location, j’ai du changer 2 fois de magnétoscope pour suivre cette pourriture de DRM.







Ben non il fallait juste faire passer le flux via un appareil détecté comme télé et c’était bon 😋 c’est pour le coup plus difficile avec les DVD et avec les sécurités de la hdmi aujourd’hui…

bon sinon le must c’était de ripper les laserdisc ;-)









PercevalIO a écrit :



Ben non il fallait juste faire passer le flux via un appareil détecté comme télé et c’était bon 😋 c’est pour le coup plus difficile avec les DVD et avec les sécurités de la hdmi aujourd’hui…

bon sinon le must c’était de ripper les laserdisc ;-)





Non. Pour la VHS les protections étaient analogiques, de mémoire la protection reposait sur un affaiblissement de certaines caractéristiques du signal enregistré qui du coup ne passaient pas à la copie.



Et effectivement certains magnétoscopes étaient trop sensibles à cette baisse (analogique les gars…), et n’arrivaient pas à se caler sur le signal appauvri.



La soluce -pour pirater- consistait à insérer entre les deux magnétoscopes un amplificateur de signal qui permettait à nouveau la copie.&nbsp;



La vhs, c’était bien, mais heureusement que le net est apparu, cela à permis d’avoir accès à plus de série.<img data-src=" />


Allez hop ! Visionnage direct du docu sur la VHS (que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitreeeeuh) :)








Chamaloxxx a écrit :



Non. Pour la VHS les protections étaient analogiques, de mémoire la protection reposait sur un affaiblissement de certaines caractéristiques du signal enregistré qui du coup ne passaient pas à la copie.



Et effectivement certains magnétoscopes étaient trop sensibles à cette baisse (analogique les gars…), et n’arrivaient pas à se caler sur le signal appauvri.



La soluce -pour pirater- consistait à insérer entre les deux magnétoscopes un amplificateur de signal qui permettait à nouveau la copie.&nbsp;





Avec le petit boitier de la CGV&nbsp;<img data-src=" />



Ah oui ça c’est vrai ! Mais c’est vrai que j’avais des vieux magnétoscopes (dont Amstrad), il n’y avait aucune protection&nbsp; <img data-src=" />








Ami-Kuns a écrit :



La vhs, c’était bien, mais heureusement que le net est apparu, cela à permis d’avoir accès à plus de série.<img data-src=" />





D’un autre côté le moindre vidéoclub de campagne avait plus de titres que Netflix. Le seul avantage de Netflix c’est l’immédiateté d’un côté et la simultanéité de l’autre.&nbsp;









wanou2 a écrit :



D’un autre côté le moindre vidéoclub de campagne avait plus de titres que Netflix. Le seul avantage de Netflix c’est l’immédiateté d’un côté et la simultanéité de l’autre.







Le mien avait une offre réduite.



Les laserdisc …. je n’en ai jamais eu (lecteur et média) mais mes potes du 13ème à Paris en avaient des tonnes :) Rambo je l’ai vu sur laser disc lol








Ami-Kuns a écrit :



Le mien avait une offre réduite.





Dans ma ville d’enfance (5000 habitants) il y avait 3 vidéoclubs (entre 5.000 et 10.000 K7) et une boutique de téléviseurs et magnétoscopes qui avec quelques centaines de VHS en location.



Il va sans dire que le plus important des trois avait une offre caché derrière un rideau.



Quand on commençait une série le club ne la sortait pas en cours de visionnage, en location les vhs étaient disponible très rapidement après la sortie cinéma, ce qui faisait leur force c’était surtout le fond de catalogue permanent. J’ai lu il n’y a pas longtemps que Netflix en France proposait 2200 vidéos (4 ou 5 armoires de vhs…)









Chamaloxxx a écrit :



Non. Pour la VHS les protections étaient analogiques, de mémoire la protection reposait sur un affaiblissement de certaines caractéristiques du signal enregistré qui du coup ne passaient pas à la copie.



Et effectivement certains magnétoscopes étaient trop sensibles à cette baisse (analogique les gars…), et n’arrivaient pas à se caler sur le signal appauvri.



La soluce -pour pirater- consistait à insérer entre les deux magnétoscopes un amplificateur de signal qui permettait à nouveau la copie.







En fait, la macrovision reposait sur des signaux momentanément très forts qui faisaient croire au magnétoscope que le signal était globalement fort et c’est le contrôle automatique de gain (AGC en anglais), de ce dernier qui réglait son gain au minimum le temps de se rendre compte que c’était faux. Le magnétoscope de faisait donc berner. Il en perdait donc la synchronisation et l’image passait progressivement du sombre au clair avant que cela recommence.



Pas de contrôle automatique de gain sur une TV donc pas de problème pour regarder mise à part des flash blancs à certains moments. De fait, il n’y avait pas besoin de détecter la présence d’une TV et c’était de toute façon impossible.



Pour ceux que cela intéresse, voici un peu plus de théorie sur ce contrôle automatique de gain:



Le contrôle automatique de gain (AGC en anglais), est nécessaire à l’enregistrement à cause de la faible dynamique des signaux enregistrés analogiquement sur bande magnétique. Les écrans de TV analogique n’ont pas ce problème et ne sont pas dotées d’AGC.



Il faut donc ajuster l’amplitude du signal enregistré pour qu’il ne sature pas (signal trop fort), et qu’il ne soit pas trop bruité (signal trop faible).

Le réglage est ajusté dynamiquement tout au long de l’enregistrement de sorte que les scènes très claires sont assombries et les scènes très sombres sont éclaircies. C’est ce que l’on appelle une compression/expansion.



Il ne faut pas confondre la compression/expansion avec la normalisation qui consiste à appliquer un gain unique à tout un enregistrement pour avoir un signal dont l’amplitude est la plus élevée possible sans saturation. Cela permet de maintenir le niveau de bruit le plus bas possible par rapport à celui du signal utile.



Concernant la norme VHS, je n’avais pas de magnétoscope chez moi et j’ai toujours trouvé l’image et le son d’un magnétoscope dégueulasse. Et encore, nous étions mieux lotis que les américains vu que nous avons plus de lignes d’image en PAL/SECAM 50Hz qu’en NTSC 60Hz.



Il faut savoir que seule la moitié des lignes image étaient enregistrées sur la cassette soit environ 260 lignes aux US et environ 310 chez nous.



Si on ajoute le problème de dynamique évoqué dans mon précédent post, on comprend bien qu’apprécier un bon film en VHS est assez difficile.



A côté de cela, le DVD ne pouvait être qu’une révolution.


Le replay de “Rocky IV Le coup de poing américain”

&nbsp; https://www.youtube.com/watch?v=hA2Pv32tuSA&nbsp;

&nbsp;

&nbsp;


rosebud!


et puis coté souvenir, pour moi, le feeling de mettre une K7 dans le magnéto avec la transitique, ça me fait le effet que éclater le papier bulle <img data-src=" />


« La plus européenne des humanités



Les mises au jour d’Orrorin tugenensis, de Toumaï, de l’homme de Florès ou d’Homo naledi ont montré que la famille humaine n’a pas évolué selon une lignée, mais qu’elle se présente plutôt comme un buisson dont certaines branches ont disparu brusquement, dont d’autres se sont mélangées et dont une seule, la nôtre, persiste aujourd’hui. On s’est ainsi aperçu qu’à de nombreuses reprises, plusieurs espèces humaines s’étaient simultanément dispersées sur la Terre. Ce qui a d’ailleurs été le cas de Néandertal et d’Homo sapiens durant près de 170 000 ans. »



Néandertal, le cousin réhabilité- CNRS, le journal - 30/08/2017


Le documentaire sur la VHS était particulièrement interessant. Notamment l’impact de la démocratisation des video clubs (Blockbuster) dans la disparition des magasins. Parce que contrairement à l’idée répandue, le doc montre bien comment cette démocratisation a tué l’esprit communautaire qui gravitait autour du concept de vidéoclub bien plus que le changement de format vidéo.