Altice voudrait croquer le 2e câblo-opérateur américain, une cible à 186 milliards de dollars

Altice voudrait croquer le 2e câblo-opérateur américain, une cible à 186 milliards de dollars

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Kevin Hottot

Publié dans

Économie

10/08/2017 5 minutes
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Altice voudrait croquer le 2e câblo-opérateur américain, une cible à 186 milliards de dollars

Malgré l'acquisition de deux câblo-opérateurs, Altice reste un nain sur le marché américain. Patrick Drahi souhaiterait passer à la vitesse supérieure en rachetant le numéro 2 local, Charter. Une opération qui pourrait coûter plus de 185 milliards de dollars.

Comme nous avons pu le voir avec les derniers résultats trimestriels d'Altice, le marché américain sourit particulièrement au câblo-opérateur néerlandais. Le chiffre d'affaires d'Altice USA a bondi de près de 6 % sur un an, tandis que sa marge opérationnelle atteint 43,2 %, soit 6,6 points de mieux que l'an dernier, et près de 9 points de mieux que SFR, qui était il y a encore peu le principal pourvoyeur de bénéfices du groupe. 

Les méthodes d'Altice semblent très bien fonctionner outre-Atlantique. Il y a deux ans, le ratio d'endettement d'Altice USA dépassait les 7x, aujourd'hui Suddenlink et Optimum se trouvent à respectivement 5,1x et 5,6x, grâce à une nette progression de l'EBITDA. Le tout, en faisant doubler le débit moyen auquel les clients souscrivent, grâce à une modernisation rapide du réseau.

Pour parachever le tableau, les câblo-opérateurs américains d'Altice vont prochainement proposer à leurs abonnés une box dérivée de celle de SFR, une synergie visible qui devrait permettre au groupe de réaliser de franches économies sur ce plan. Logiquement, la tentation de passer à l'échelon supérieur commence à germer dans la tête des dirigeants d'Altice.

Croquer Charter pour oublier l'échec de 2015 ?

L'idée leur était déjà passée par la tête en 2015, avec Time Warner Cable, alors deuxième plus gros câblo-opérateur sur le marché américain. Comcast (le numéro un du secteur) avait tenté sa chance mais avait dû reculer devant les complications qui l'attendaient face au gendarme de la concurrence. Pour un peu plus de 55 milliards de dollars (et la prise en charge de plus 22 milliards de dettes), c'est finalement le numéro trois du secteur, Charter, qui a remporté la mise. 

Altice était en lice à l'époque pour cette acquisition. « J'avais le financement et de très grandes banques françaises étaient avec nous » affirmait ainsi Patrick Drahi lors d'une audience devant l'Assemblée nationale. Il assurait alors ne pas avoir déposé d'offre à cause de la taille de l'opération et de l'entreprise, la masse salariale à gérer étant trop importante, contrairement à l'explosion de la dette qui ne l'inquiétait visiblement pas outre-mesure.

Deux ans après cette déconvenue, Altice serait prêt à remettre le couvert. Bloomberg, le Financial Times et Reuters, rapportent que, selon leurs sources, le groupe néerlandais planche sur une offre de rachat de Charter. 

All your base are belong to us

Problème, racheter une entreprise aussi imposante que Charter nécessite de très importants moyens. Or, la marge de manœuvre d'Altice reste encore limitée, et Charter joue dans une toute autre catégorie que la firme de Patrick Drahi.

Actuellement, Altice USA est valorisée à 23 milliards de dollars tandis que la maison mère, Altice NV, vaut 32 milliards d'euros (37,5 milliards de dollars). Pour mettre la main sur Charter, il faudrait déjà au minimum apporter sa valorisation actuelle, soit 103 milliards de dollars. À cette somme, il faudrait au bas mot ajouter 20 à 30 % de prime pour inciter les actionnaires à vendre, soit 20 à 30 milliards de dollars de plus. Enfin, il faudrait prendre en charge ses dettes, qui atteignent 62,5 milliards de dollars.

Montant total de l'opération : entre 186 et 197 milliards de dollars. Le tout à financer quasi-intégralement par de l'emprunt, ce qui en ferait certainement le plus gros LBO (acquisition par effet de levier) de l'histoire. À titre de comparaison, la dette publique de la Suède était d'environ 195 milliards de dollars fin 2015.

Leveraged Balls Out

Avant d'en arriver là, Altice devra lever plusieurs obstacles, à commencer par convaincre plusieurs banques de l'aider à mener ce projet, et la tâche n'est pas des plus simples. « La direction d'Altice croit fermement que les marges du câble aux États-Unis devraient être substantiellement plus élevées qu'actuellement. Couplé avec sa volonté de jouer avec un fort levier sur Charter, ça pourrait être un pari très agressif », note Jeff Wlodarczak, un analyste interrogé par Reuters.

Altice doit également faire face à d'autres acteurs engagés sur ce dossier, à commencer par le géant japonais SoftBank, qui envisage lui aussi de mettre la main sur Charter, afin de fusionner le câblo-opérateur avec Sprint, son opérateur mobile. 

Enfin, il faut convaincre les actionnaires de Charter de lâcher leurs actions, ce qui ne sera pas une mince affaire. Greg Maffei, le président du conseil d'administration de Liberty Broadband, le principal actionnaire de Charter explique par exemple que son entreprise est « très attachée » à sa participation dans l'opérateur... Bref, qu'il faudra y mettre le prix. « Évidemment, nous écouterons toutes les offres qui nous seront présentées et les jugerons ». Il n'y a donc plus qu'à attendre de voir qui sortira du bois en premier.

Écrit par Kevin Hottot

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Croquer Charter pour oublier l'échec de 2015 ?

All your base are belong to us

Leveraged Balls Out

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

Commentaires (58)


185 milliards… 3 fois plus que la valeur des deux Altice réunies <img data-src=" />



Moi j’attends de Vivendi rachète la Louisiane <img data-src=" />


Pourquoi se limiter à la Louisiane quand on peut racheter le monde&nbsp;<img data-src=" />


C’est amusant (ou inquiétant) de se rendre compte que plus une entreprise détient d’actifs, plus elle est reconnue comme solvable, cela en dépit de la dette en cours.

&nbsp;

A ce rythme-là, Altice sera capable d’acheter tout et n’importe quoi, comme Time Warner ou Vivendi Universal dans les années 2000, pour finalement devoir tout revendre par manque de liquidité quand les banques décideront de ne plus charger la barque (ou pas).


D’un côté, le jour où ils auront racheté tout le monde, ils se devront de l’argent à eux-mêmes, ça peut être rentable ^^


Ah ouais&nbsp;<img data-src=" />


Bah Numéricâble, valorisé 4 milliards, a bien racheté SFR pour 13 milliards. Ils ont l’habitude du petit qui rachète le gros. La routine.

&nbsp;


Comment une boîte avec 50 milliards de dettes peut se permettre de creuser encore plus celle-ci ?

&nbsp;Il y a clairement des choses qui me dépassent dans ce bas monde.


Altice : Nouveau nom : The Frog.<img data-src=" />








joma74fr a écrit :



C’est amusant (ou inquiétant) de se rendre compte que plus une entreprise détient d’actifs, plus elle est reconnue comme solvable, cela en dépit de la dette en cours.

&nbsp;

A ce rythme-là, Altice sera capable d’acheter tout et n’importe quoi, comme Time Warner ou Vivendi Universal dans les années 2000, pour finalement devoir tout revendre par manque de liquidité quand les banques décideront de ne plus charger la barque (ou pas).





Oui mais tant que lesdits actifs valent plus cher que la dette, on peut toujours les revendre pour la rembourser, donc cela rend l’emprunteur solvable…



Ce monde est fou…




La direction d’Altice croit fermement que les marges du câble aux

États-Unis devraient être substantiellement plus élevées

qu’actuellement.



Avec des forfaits Internet à 150$, ils comptent encore les augmenter ?!? <img data-src=" />



Ptet que la méthode SFR, à coup d’options forcées tous les mois, pourrait fonctionner…


<img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />


&nbsp; Deux infos sur Altice la même journée ? , cette boite a vraiment de l’ambition ( chiant :&nbsp; c’est plus une boite Gauloise, sinon un max de thunes pour l’état&nbsp; ).



&nbsp;&nbsp;Pourquoi Altice USA ne fait pas partie de la maison mère ? , ça veut dire que je peut créer ‘ Mabouate en France&nbsp; puis MaBouate au USA ’ , donc tout est a moi, ou j’ai 2 entreprises sur des marchés différent ? .



C’est impressionnant le traficotage de ces sociétés pour en avoir tjrs plus.

&nbsp;

&nbsp;


Altice et la la maison mère, Altice USA et sa filiale, en faisant cet opération, il limite la casse éventuel à la filiale.


Altice ressemble à Vivendi dans ses pires moments.



&nbsp;Jean Marie Messier sors de ce corps !








jdloic a écrit :



Altice ressemble à Vivendi dans ses pires moments.



 Jean Marie Messier sors de ce corps !







Altice va mieux que bien, <img data-src=" />



En regardant un peu la bourse il y a peut-être des trucs à faire :



Charter shares rose 2.9 per cent to close at $400.90 in New York,

Shares in Altice USA, were flat

However, shares in its parent company Altice NV dropped 5.2 per cent to €19.65 in Amsterdam trading.


Tant que ce dégénéré ne cherche pas à racheter ASN…. qu’il fiche la paix aux entreprises Françaises qui fonctionnent xD


Pour votre plus grand confort, le prix de votre abonnement va augmenter de 5$ (*)











(*) Option obligatoire.








alex.d. a écrit :



Bah Numéricâble, valorisé 4 milliards, a bien racheté SFR pour 13 milliards. Ils ont l’habitude du petit qui rachète le gros. La routine.





C’est le principe de l’effet de levier pour les banques (leverage). Une banque qui n’a que 100 millions de fonds propres peut prêter 1 milliard légalement. Création monétaire, too big to fail etc…

Alors qu’il n’y a aucun actif tangible derrière. C’est comme si tu avais une maison à 1million d’euros, et que la banque te l’hypothèque pour 10 millions. Dans la vraie vie, personne ne te prêterait un rond, mais là, ça passe.

Entre requins, on se comprend et on s’entraide. <img data-src=" />









Jarodd a écrit :



Ce monde est fou…





+10000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000









PnYMaT a écrit :



Ce monde est fou



+10000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000







+ 3↑↑↑3



comme c’est moi qui gagne <img data-src=" />



tout ça ne m’inspire qu’une chose: jean marie messier.


Tout est dit, et ce raisonnement est la base de la ruine de notre société, et de la marche progressive vers le plein chômage.




« La direction d’Altice croit fermement que les marges du câble aux États-Unis devraient être substantiellement plus élevées qu’actuellement. Couplé avec sa volonté de jouer avec un fort levier sur Charter, ça pourrait être un pari très agressif », note Jeff Wlodarczak, un analyste interrogé par Reuters.





Eh bé.



Pour ce que je comprends du marché d’internet fixe américain, il s’agit d’un marché découpé en cartels, chaque opérateur rechigne à s’installer sur un marché déjà couvert par ses concurrents pour conserver des prix, et donc une marge, supérieurs.



En conséquence, développer la couverture est difficile : cela engendre de se voir confronté aux concurrents, et donc de devoir se lancer dans une guerre des prix. Si cela permettrait d’augmenter le chiffre d’affaires, la marge s’en trouverait compromise.



Une autre piste est d’ajouter des services, et d’augmenter le prix des abonnements en conséquence. C’est ce qui se fait en France, d’une manière aussi agressive (options imposées à tous) qu’inventive (fiscalité de la TVA). L’option de la fiscalité serait étonnante, celle-ci n’est sans doute pas exportable. L’option des services serait plus réaliste. Toutefois, cela suppose d’ajouter des services exclusifs, à forte valeur ajoutée. Si ce n’est pas le cas, il faudrait jouer sur les prix face aux concurrents, ce qui ne va pas dans le développement de la marge.



Du coup, une autre piste est à envisager : la baisse des coûts. Depuis son rachat, SFR pratique cette piste avec zèle, avec des négociations “agressives” avec les fournisseurs (certains pourraient parler de “chantage”, puisqu’il s’agit de renégocier des tarifs fortement à la baisse, ou… ne pas être payé dans les délais légaux), ou encore une baisse significative des effectifs.



Certes, amortir les frais de recherche et développement au niveau du terminal installé chez le client permettrait de réduire les coûts, et donc d’augmenter la marge. Mais est-ce suffisant ? On peut craindre que la solution la plus évidente, et la plus rapide, pour augmenter la marge, ne passe par le licenciement massif.


On devrait toujours se méfier des Franco-luso-israéliens nés au Maroc !



https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Patrick_Drahi



Bon après doivent pas être nombreux 😀


Surtout ceux mariés avec une&nbsp;Syrienne&nbsp;grecque orthodoxe&nbsp;!


Et à côté les même vont aller faire la moral sur la dette de l’état qui comparée à ses actifs doit pas être bien pire


Je veux bien rester chez SFR ou RED, mais seulement si je peux payer mon abonnement à crédit. Ils ont pas une banque en ligne chez Altice? Comme ça on peut boucler la boucle.



Dans tous les cas, Altice ferait mieux de s’éparpiller dans le monde: le jour où la boite explose sous les dettes, ça fait plus de pays à racketter pour “préserver les emplois”


Et ça les enfants…. c’est la mailleure manière de faire pour que du jour au landemain un grand groupe disparaisse laissant des milliers de personnes au chomage!

&nbsp;


Les dettes c’est fait pour que les enfants aident leurs parents sans le savoir

ça part d’un bon sentiment

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Ricard a écrit :



C’est le principe de l’effet de levier pour les banques (leverage). Une banque qui n’a que 100 millions de fonds propres peut prêter 1 milliard légalement. Création monétaire, too big to fail etc…

Alors qu’il n’y a aucun actif tangible derrière. C’est comme si tu avais une maison à 1million d’euros, et que la banque te l’hypothèque pour 10 millions. Dans la vraie vie, personne ne te prêterait un rond, mais là, ça passe.

Entre requins, on se comprend et on s’entraide. <img data-src=" />





N’importe quoi. Ce qui compte pour la banque, c’est de lui payer les intérêts, et donc que la boite génère suffisamment de cash par mois pour le faire.

&nbsp;C’est d’abord Altice qui prend le risque, pas les banques. Une banque “loue de l’argent”, dans un LBO, c’est le cash de la boite achetée qui permettait de rembourser le prêt, le problème, ce sont les boites acheté 2 ou 3 fois par LBO, qui n’ont plus de cash, qui ne peuvent plus investir.









secouss a écrit :



On devrait toujours se méfier des Franco-luso-israéliens nés au Maroc !







C’est beau la mondialisation, et après nos (ir)responsables politiques déclareront la larme à l’œil qu’ils n’ont pas vu arriver la prochaine crise économique, et qu’il va falloir encore se serrer la ceinture et baisser les salaires <img data-src=" />




Pour augmenter la marge, tu peux aussi baisser les coûts… C’est avant tout sur ça qu’il compte agir.&nbsp;

&nbsp;


ou les deux à la fois








cyrano2 a écrit :



N’importe quoi. Ce qui compte pour la banque, c’est de lui payer les intérêts, et donc que la boite génère suffisamment de cash par mois pour le faire.

 C’est d’abord Altice qui prend le risque, pas les banques. Une banque “loue de l’argent”, dans un LBO, c’est le cash de la boite achetée qui permettait de rembourser le prêt, le problème, ce sont les boites acheté 2 ou 3 fois par LBO, qui n’ont plus de cash, qui ne peuvent plus investir.





C’est toi qui racconte nawak. C’est la banque qui prend le risque. C’est pour ça qu’elle prend des intérêts hein.

Lehman Brothers ça te dit rien ?



Si Altice ne paye plus ses traites, les banques saisiront Charter. Ma boîte va se faire racheter en LBO, et l’acheteur nous l’a clairement expliqué.

Donc la banque prend un risque limité : soit Charter fait des bénéfices suffisants pour payer le capital et les intérêts, soit la banque se paye directement en saisissant les actions Charter et en les revendant sur le marché, Softbank par exemple.








Dedrak a écrit :



Si Altice ne paye plus ses traites, les banques saisiront Charter. Ma boîte va se faire racheter en LBO, et l’acheteur nous l’a clairement expliqué.

Donc la banque prend un risque limité : soit Charter fait des bénéfices suffisants pour payer le capital et les intérêts, soit la banque se paye directement en saisissant les actions Charter et en les revendant sur le marché, Softbank par exemple.





Risque limité ou pas, c’est elle qui prend le risque. Si les actions Altices chutent en bourse, les pertes sont considérables ce qui creuse un trou énorme dans les actifs de la banque. On parle de 138 milliard là, pas d’un crédit auto.

Tous les mois tu as des exemples de banques qui font faillite, justement avec des actifs pourris, comme par hasard.



C’est avec Charter que la banque se paiera, pas Altice.

Dans un LBO, le capital de l’entreprise achetée est détenu par la banque. Les bénéfices de Charter permettront à Altice de racheter les actions détenues par le banque. Ainsi, la banque a toujours la main sur des actifs correspondant au montant prêté. Et si les bénéfices ne suivent pas, la banque peut vendre ses parts pour se rembourser.

Seule une baisse de la valeur de Charter pourrait l’impacter, et là encore, la présence de Softbank assure à la banque une porte de sortie.


Lehman Brothers est tombée parce que le système est tombé (les banques ne se faisaient plus confiance entre elles tellement il y avait des impayés). Quand les banques réussissent à s’assurer entre elles, c’est avant tout l’emprunteur qui tombe et qui renfloue la banque avec ses actifs, les intérêts du prêt étant là pour rémunérer la banque comme n’importe quel commerçant.



La banque prend un risque, c’est certain, mais elle prend ses garanties avant de prêter : si la banque tombe, c’est que les garanties (celles du prêt et celles du système bancaire) n’ont pas suffit.


la faillite d’un seul emprunteur n’engagera jamais la survie de la banque. La banque prend ses garanties et ses précautions. Pour que la banque fasse faillite se serait à cause de l’écroulement d’une majeur partie de ses gros clients emprunteur (ce qui n’arrive pas tous les jours).


ça c’est de la théorie <img data-src=" />

Le problème c’est que si Altice fait défaut , les actions Charter plongeront et quand “la banque” voudra se rembourser avec les actions charter elle aura pas mal de problème pour trouver des acheteurs et ça plongera encore.

Merryl Linch avait eu de la chance d’en réchapper en octobre 1987 en essayant de se rembourser avec des actions en les vendant à la hâte mais malgré cela ils se sont fait avoir de nouveau en 2008 et c’est maintenant une filiale de Bank of America



les actions c’est comme le prix des maisons/subprime ça baisse quand personne n’en veut et ça plonge













Dedrak a écrit :



C’est avec Charter que la banque se paiera, pas Altice.

Dans un LBO, le capital de l’entreprise achetée est détenu par la banque. Les bénéfices de Charter permettront à Altice de racheter les actions détenues par le banque. Ainsi, la banque a toujours la main sur des actifs correspondant au montant prêté. Et si les bénéfices ne suivent pas, la banque peut vendre ses parts pour se rembourser.

Seule une baisse de la valeur de Charter pourrait l’impacter, et là encore, la présence de Softbank assure à la banque une porte de sortie.





Oui donc, tu sous-entends que Charter + Altice vaut bien 138 M de $. Sauf que, comme je le disais tout à l’heure, il n’y a rien derrière, à part les promesses de futurs bénéfices dus au clients. Et comme tu dis, c’est la banque qui garde l’argent et qui se rembourse avec les bénéfices. Ca ne change rien de toute façon avec mon post initial sur le fait que les leviers sont absolument indécents et risqués (de 1 à 100). Même dans l’immobilier ou les risques sont moins importants, regarde en Espagne, ou aux USA ce que ça donne.









joma74fr a écrit :



Lehman Brothers est tombée parce que le système est tombé (les banques ne se faisaient plus confiance entre elles tellement il y avait des impayés). Quand les banques réussissent à s’assurer entre elles, c’est avant tout l’emprunteur qui tombe et qui renfloue la banque avec ses actifs, les intérêts du prêt étant là pour rémunérer la banque comme n’importe quel commerçant.



La banque prend un risque, c’est certain, mais elle prend ses garanties avant de prêter : si la banque tombe, c’est que les garanties (celles du prêt et celles du système bancaire) n’ont pas suffit.





Lehman est la seule banque à être tombée, pas le système. Ils ont clairement déconné et le GVT n’a pas suivi et a refusé de la renflouer. Le meilleur exemple est l’Islande qui a laissé creuvé les banquiers et les a même mis en taule pour certains. Les banques se permettent n’importe quoi justement car elles savent qu’elles seront toujours sauvé (par de l’argent public) Les risques, elles s’en foutent.









Ricard a écrit :



Lehman est la seule banque à être tombée, pas le système. Ils ont clairement déconné et le GVT n’a pas suivi et a refusé de la renflouer. Le meilleur exemple est l’Islande qui a laissé creuvé les banquiers et les a même mis en taule pour certains. Les banques se permettent n’importe quoi justement car elles savent qu’elles seront toujours sauvé (par de l’argent public) Les risques, elles s’en foutent.





Tu confonds des choses qui n’ont rien à avoir. Le problème de la crise des subprimes, c’est la vente d’un produit pourris à des gens qui ne pouvais pas le payer, sans que le vendeurs n’assume le risque grâce à la titrisation. Le mécanisme est ici différent.









cyrano2 a écrit :



Tu confonds des choses qui n’ont rien à avoir. Le problème de la crise des subprimes, c’est la vente d’un produit pourris à des gens qui ne pouvais pas le payer, sans que le vendeurs n’assume le risque grâce à la titrisation. Le mécanisme est ici différent.





Tu parles de produits financiers pourris crées par les banques et refourgués à de pauvres gens pour limiter leurs pertes ? Je vois pas où je confonds quoi que ce soit. C’est ce genre de produits qui fait les actifs d’une banque, rien d’autre.









JoePike a écrit :



ça c’est de la théorie <img data-src=" />

Le problème c’est que si Altice fait défaut , les actions Charter plongeront et quand “la banque” voudra se rembourser avec les actions charter elle aura pas mal de problème pour trouver des acheteurs et ça plongera encore.

Merryl Linch avait eu de la chance d’en réchapper en octobre 1987 en essayant de se rembourser avec des actions en les vendant à la hâte mais malgré cela ils se sont fait avoir de nouveau en 2008 et c’est maintenant une filiale de Bank of America



les actions c’est comme le prix des maisons/subprime ça baisse quand personne n’en veut et ça plonge





Exactement.



Tu confonds actions (titre de propriété) et actifs (les infrastructures, les machines-outils, le matériel, etc): la banque ne se paiera pas avec des actions, elle se paiera en revendant les actifs (en liquidant les biens de son emprunteur).



Une société peut déscendre en bourse avec des actifs dont la valeur ne bouge pas (voir augmente si la société augmente ses actifs, comme un opérateur télécom qui déploie la fibre sur un territoire par exemple).



La crise des subprimes, ce sont des biens immobiliers qui n’ont pas pu être vendus parce qu’il y avait trop d’emprunts immobiliers impayés, donc le prix de l’immobilier s’est effondré (c’est le système qui s’est effondré).


Plus précisément, Lehman Brothers est la 1ère banque à être tombée et l’autorité publique n’a pas jugé bon de la renflouée. Ce qui a aggravé la crise financière, et il a fallu renoncer aux principes du néo-libéralisme (qui veut que l’État ne se mêle pas d’économie).



Pour le reste, c’est sûr que les banques peuvent compter sur les États pour les aider, surtout du fait que la dette des États appartiennent à ces mêmes banques (chacun un flingue sur la tempe de l’autre).


Je connais la différence

Donne moi un exemple d’une banque qui a réussi à vendre les actifs à un prix qui leur permettait de se récupérer. ( c’était pas terrible pour Enron <img data-src=" />)

Dans les subprimes, ils ont repris les maisons ( via la chaine des fonds etc …) qu’ils n’ont jamais pu vendre.

Mais ça m’interesse



Plus précisément, la crise des subprimes a été précipitée par la titrisation des dettes immobilières (des particuliers américains qui s’achetaient une maison) qui permettait aux banques de s’échanger des dettes douteuses (ou pourries - des dettes qui ne seraient jamais remboursées par l’acheteur de sa maison) mélangées à des dettes solvables.



les banquiers ont préféré cacher les dettes insolvables à leurs concurrents et ont donc essayer de les refourguer à d’autres banques ni vu ni connu (en d’autres termes, ils ont vendu des créances insolvables en laissant penser qu’elles étaient solvables). Le scénario a duré quelques temps avant que les banques perdent confiance mutuellement entre elles et refusent de se prêter mutuellement des liquidités : d’où la crise des subprimes et le blocage du système financier.


la crise des subprimes est une crise systémique. C’est un peu plus grave.



Concernant la banqueroute d’Enron, je ne connais pas suffisamment le sujet. Mais tu peux peut-être m’en dire plus ?


Systémique ou pas je vois pas vraiment de différence:“on joue au con et au bout d’un moment ça pète”

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pour ce qui est d’Enron je vais te résumer en quelques chiffre ce dont je me souviens



100 milliard de CA ( on parle en dollars)

Des bénéfices ( fictifs et faux) pleins mais je ne sais plus combien ( mais les dirigeants se payaient bien <img data-src=" />

50 milliard d’actifs ( des centrales électriques par exemple)

40 milliard de dettes

Banqueroute avec faux et usage de faux merci Arthur Andersen /Lehman Brothers Goldman Sachs and co)



8 ans après la banqueroute le consortium de liquidation était fier d’avoir récupéré 21 milliard de dettes pour les créanciers ( privés,, banques etc …)

donc la vente des actifs au bout de 8 ans représente la moitié de la dette papier ( donc du risque pris)

( la vraie dette je ne sais pas mais surement plus)

Quand j’ai nommé Merryl Linch tout à l’heure c’est à cause d’histoire vécue et mes petits collègues de bureau se sont tous retrouvés en caleçon.

<img data-src=" />


Tiens je viens de retrouver le coup des 21 milliard récupérés

http://www.lefigaro.fr/societes/2008/10/01/04015-20081001ARTFIG00633-plus-de-la-…

Tu remarqueras que je ne parlais même pas des 60 milliards de perte boursière pour les actionnaires

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Récupérer la moitié de la dette d’une société en cessation de paiement, c’est déjà pas mal.


Merci pour ces précisions. C’est vrai que ça fait peur quand ça pète avec des sommes pareilles (surtout quand on apprend un peu tard qu’il y a eu des malversations).








joma74fr a écrit :



Récupérer la moitié de la dette d’une société en cessation de paiement, c’est déjà pas mal.





Ouais mais ça ne fait que la moitié des actifs … donc des actifs qu’on peut pas vendre … pour moi c’est du passif

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joma74fr a écrit :



Plus précisément, Lehman Brothers est la 1ère banque à être tombée et l’autorité publique n’a pas jugé bon de la renflouée. Ce qui a aggravé la crise financière, et il a fallu renoncer aux principes du néo-libéralisme (qui veut que l’État ne se mêle pas d’économie).



Pour le reste, c’est sûr que les banques peuvent compter sur les États pour les aider, surtout du fait que la dette des États appartiennent à ces mêmes banques (chacun un flingue sur la tempe de l’autre).





Plus précisément, les dettes d’état sont des obligations. En gros, le livret A et surtout les assurances vie. Voir la loi Sapin 2 pour savoir comment le pillage programmé des français à été mis en place sous Hollande <img data-src=" />