Altice monte à 95,9 % du capital de SFR et veut faire sortir l'opérateur de bourse

Altice monte à 95,9 % du capital de SFR et veut faire sortir l’opérateur de bourse

« @AMF : Déso mais pas déso »

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Kevin Hottot

Publié dans

Économie

10/08/2017 4 minutes
48

Altice monte à 95,9 % du capital de SFR et veut faire sortir l'opérateur de bourse

Ca y est. Altice est finalement parvenue à mettre la main sur plus de 95 % des droits de vote et du capital de SFR Group. L'entreprise devrait pouvoir procéder rapidement au rachat des actions restantes et sortir SFR de bourse, à condition que l'AMF ne trouve cette fois-ci rien à y redire.

En septembre 2016, Altice annonçait sa volonté de racheter 100 % du capital de SFR, afin d'en prendre le contrôle intégral. Le groupe néerlandais possédait alors 77,75 % du capital de l'opérateur et proposait aux autres investisseurs d'échanger 5 de leurs actions SFR contre 8 actions Altice. Une offre qui représentait alors une plus-value d'un peu moins de 3 %.

L'opération a capoté quelques semaines plus tard, suite à une décision de l'AMF. L'autorité estimait en effet qu'elle n'était pas conforme au droit, notamment parce que certains de ses aspects manquaient de précision. Altice y expliquait par exemple que la maison mère fournissait son modèle d'affaires et son expertise à SFR, le fameux « modèle Altice », et que celui-ci devait être rémunéré.

Problème, le montant de cette rémunération n'était pas évoqué, pas plus que ses modalités d'application. Or, il s'agit d'éléments indispensables à la valorisation de SFR et donc à l'estimation de l'offre faite par la firme de Patrick Drahi. Un an plus tard, le magnat des télécoms revient à la charge.

Quand la diplomatie ne fonctionne pas, il faut frapper plus fort

La décision de l'AMF n'interdisait pas à Altice de procéder à des achats d'actions sur le marché ou en dehors de celui-ci. Le groupe néerlandais ne s'en est donc pas privé. Près d'un an plus tard, il annonce donc avoir « conclu le 9 août 2017 plusieurs accords d’acquisition d’actions SFR Group par voie d’échange contre des actions ordinaires A d’Altice N.V. ». Ces accords permettent à Altice de détenir 95,9% du capital et des droits de vote de SFR Group.

En franchissant les seuils de 95 % des droits de vote et du capital de l'entreprise, Altice est désormais en droit de procéder à une offre publique de retrait, suivie d'un retrait obligatoire des actions SFR qui circulent encore en bourse. En d'autres termes, Altice peut forcer les actionnaires restants à lui vendre leurs titres, à un tarif de son choix. Ce prix reste néanmoins scruté par l'AMF, qui veille à d'éventuels abus.

Côté prix justement, Altice a opté pour 34,50 euros par action, soit une prime d'environ 10 % par rapport au cours de clôture de la séance du 9 août, et de près de 33 % par rapport à l'offre faite l'an passé. La date d'ouverture de cette offre n'est pas encore connue, Altice évoquant simplement un dépôt courant septembre. L'opération devrait se chiffrer à environ 600 millions d'euros. 

Quelles conséquences en pratique ?

Si ce retrait a bel et bien lieu, SFR ne sera plus dans l'obligation de présenter ses résultats trimestriels séparément de ceux d'Altice. De quoi mieux comprendre le choix d'un retrait en septembre, afin d'éviter de devoir se plier à nouveau à l'exercice fin octobre, date de diffusion des chiffres du troisième trimestre. 

Il sera donc intéressant de voir selon quel agenda ces opérations seront réalisées, et si Altice continuera de produire les mêmes données que celles fournies par SFR jusque-là. L'opérateur au carré rouge était par exemple le seul parmi les quatre grands à déclarer à ses actionnaires son nombre de clients à l'abonné près. SFR prenait également soin de détailler précisément l'évolution de sa clientèle entreprises en séparant le M2M du reste et évoquait même sa clientèle en marque blanche.

Écrit par Kevin Hottot

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Quand la diplomatie ne fonctionne pas, il faut frapper plus fort

Quelles conséquences en pratique ?

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

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Commentaires (48)


Ceci permettra probablement également d’améliorer l’“optimisation fiscale” de SFR.


La rémunération du modèle Altice, c’est la ligne de dépense dont la valeur devrait correspondre chaque année aux bénéfices de SFR afin de les réduire à 0 et ne payer aucun impôt en France. Difficile d’en donner la valeur par avance.


C’est surtout la continuité vers la suppression totale de SFR , “fondue” dans Altice (elle, toujours en bourse).



Opération sans doute vu d’un très bon oeil par les fonctionnaires de l’EU, toujours ravie de voir de très gros acteurs internationaux et multipolaires, pour aller (enfin) satisfaire leurs rêve de “concurrencer” les USA. Et tant pis pour les conséquences locales tant en terme d’emploi que de qualité de service :-)

 








wanou a écrit :



La rémunération du modèle Altice, c’est la ligne de dépense dont la valeur devrait correspondre chaque année aux bénéfices de SFR afin de les réduire à 0 et ne payer aucun impôt en France. Difficile d’en donner la valeur par avance.



Sans oublier les hausses successives pour profiter d’avantages exclusifs dont on ne pourrait pas s’en passer …



D’habitude, c’est plus fin que ça: location des locaux à prix prohibitifs ou passage par un fournisseur obligatoire qui fait office de centre de profit.


Justement, il s’agissait de détailler le calcul de la redevance payée par SFR à Altice correspondant au “modèle Altice” du bénéficie soit-disant SFR.

 

  L’AMF pointe un manque de transparence dans l’OPE d’Altice sur SFR  - Next inpact - 06/10/2016








joma74fr a écrit :



Justement, il s’agissait de détailler le calcul de la redevance payée par SFR à Altice correspondant au “modèle Altice” du bénéficie soit-disant SFR.

 



  L'AMF pointe un manque de transparence dans l'OPE d'Altice sur SFR  - Next inpact - 06/10/2016







Ca le ferait pas de marquer un modèle de calcul du genre :



Bénéfice anticipé - ~1% pour faire style = Royalties modèle Altice



Tant bien même tout le monde sait que c’est comme cela que ça fonctionne pour les multinationales .

 

Je me demande combien de temps on va encore tolérer ce système de Bénéfice - Royalties = Pas d’impôts. On devrait sortir les royalties à l’international du calcul des bénéfices et conserver uniquement les Royalties vers une société de droit fançais. Y’aurait encore des magouilles mais pas au niveau actuel.









Ramaloke a écrit :



Ca le ferait pas de marquer un modèle de calcul du genre :




Bénéfice anticipé - ~1% pour faire style = Royalties modèle Altice      






Tant bien même tout le monde sait que c'est comme cela que ça fonctionne pour les multinationales .       

 

Je me demande combien de temps on va encore tolérer ce système de Bénéfice - Royalties = Pas d'impôts. On devrait sortir les royalties à l'international du calcul des bénéfices et conserver uniquement les Royalties vers une société de droit fançais. Y'aurait encore des magouilles mais pas au niveau actuel.








Je comprends le raisonnement, mais dans le détail, les bénéfices de SFR ne correspondent pas exactement à la redevance "modèle Altice". Il y a aussi les dividendes payés à Altice, et si on va plus loin les dettes de SFR et aussi d'autres dépenses. La redevance "modèle Altice" correspond à un calcul précis. Peut-être que SFR sera tout juste rentable d'un point de vue fiscal chaque année (pour ne pas payer d'impôt sur les sociétés en France), mais toute dépense se calcule, même dans une relation entre une filiale et la société-mère.   





Pour schématiser, c’est simple de dire :

 redevance “modèle Altice” = 100% du résultat comptable après impôt



Ahhh c’est donc pour ça qu’ils ont refait un sale coup à leurs derniers abonnés, en ajoutant une option payante activée par défaut! Ça fera des mécontents, donc, mauvaise presse, donc, désabonnements, donc, baisse du cours de l’action <img data-src=" /> <img data-src=" />








wanou a écrit :



D’habitude, c’est plus fin que ça: location des locaux à prix prohibitifs ou passage par un fournisseur obligatoire qui fait office de centre de profit.







Tu veux rire deux minutes ? <img data-src=">









OB a écrit :



Opération sans doute vu d’un très bon oeil par les fonctionnaires de l’EU, toujours ravie de voir de très gros acteurs internationaux et multipolaires, pour aller (enfin) satisfaire leurs rêve de “concurrencer” les USA. Et tant pis pour les conséquences locales tant en terme d’emploi que de qualité de service :-)





Je me demande d’où sort ce genre de commentaire… Sorti plutôt de l’imagination de son auteur plutôt qu’appuyé par des faits concrets.

Un opérateur mobile français (ou européen) n’a rien à voir avec la concurrence américaine, en plus.



Pour les gens qui connaissent la bourse, les gens qui possèdent moins de 5% se font souvent avoir sur les prix de rachat ?








OlivierJ a écrit :



Je me demande d’où sort ce genre de commentaire… Sorti plutôt de l’imagination de son auteur plutôt qu’appuyé par des faits concrets.

Un opérateur mobile français (ou européen) n’a rien à voir avec la concurrence américaine, en plus.





Bah si, Cablevision, tout ça…

&nbsp;



En principe non.

Car s’ils sont encore présents quand il ne reste que 5% ils ont déja fait pas mal de profits “virtuels”

Il est donc généralement de bonne augure de vendre ce que certains appelleront “trop tot”

Attendre encore et encore que ça monte est un jeu très dangereux

<img data-src=" />


Je ne sais pas de quoi tu parles, mais l’auteur précédent a manifestement confondu le souhait d’avoir par exemple une industrie européenne propre, par exemple l’avion avec Airbus ou l’espace avec l’ESA, qui effectivement sont en concurrence avec des sociétés américaines, avec la situation des opérateurs mobiles qui sont en concurrence quasiment uniquement sur les marchés nationaux.

Et supposer que “les fonctionnaires européens”, ça ne veut pas dire grand chose. Ceux qui décident un peu, ce sont les commissaires et les envoyés des gouvernements, et le parlement européen.








alex.d. a écrit :



Bah si, Cablevision, tout ça…

&nbsp;





Altice, le “AOL” européen&nbsp; <img data-src=" />

&nbsp;

(même si AOL alliait FAI et services internet, alors que Altice allie plutôt FAI et services TV ; et même si Altice ne connaîtra pas forcément le destin tragique de AOL)









OlivierJ a écrit :



[…]

Un opérateur mobile français (ou européen) n’a rien à voir avec la concurrence américaine, en plus.





Altice est plus qu’un opérateur mobile européen : présent dans plusieurs pays du Monde (République dominicaine, France, Israël, Portugal, USA) et des activités dans les réseaux télécom, la production/diffusion de contenus et la publicité ciblée.&nbsp;http://altice.net



Je n’avais pas mentionné ce point, mais ça n’a pas vraiment à voir avec la “concurrence avec les USA” dont parlait un commentateur, en association avec des inventions sur les fonctionnaires européens (et un manque de compréhension global à mon avis).


d’accord, merci pour le conseil<img data-src=" />



(spoiler : les seules actions que je risque d’avoir sont dans le cadre d’un PEE que je n’ai pas ouvert, donc niveau boursicotage, je suis limité)


Comme dit dans l’actu, dans ce genre de cas l’AMF veille au grain.








Ellierys a écrit :



Tu veux rire deux minutes ? <img data-src=">







Quand on y repense c’est complètement dingue.



Drahi rachète des compagnies Telecom… Avec leur propre argent en endettant ces entreprises…. Se rémunère en tant qu’actionnaire via des prêts imposés à ses nouvelles acquisition, la location imposée de bureaux à des coût prohibitif, et le versement de royalties pour l’utilisation d’une marque qui n’a aucune valeur commerciale dans les Telecom et diffusion de contenus grands publics…



Aujourd’hui dans les infos on peut lire qu’il est prêt à racheter Charter Communications, qui pèse \(114 milliards en bourse (2,5 fois la valeur cumulée d'Altice US et Altice Europe). Coût total de l'opération \)200 milliards endettement compris…



Et tout ça c’est parfaitement légal !!!



Le prix de rachat est estimé par l’AMF en fonction des analystes des experts. Après il est arrivé que des OPR soient moins intéressantes que les OPA qui les ont précédés.

&nbsp;








OlivierJ a écrit :



Je ne sais pas de quoi tu parles, mais l’auteur précédent a manifestement confondu le souhait d’avoir par exemple une industrie européenne propre, par exemple l’avion avec Airbus ou l’espace avec l’ESA, qui effectivement sont en concurrence avec des sociétés américaines, avec la situation des opérateurs mobiles qui sont en concurrence quasiment uniquement sur les marchés nationaux. &nbsp;





Ils se réjouissent en effet d’avoir des poids lourds européens capables de s’imposer au niveau mondial, plutôt que de laisser la place aux américains.



Et c’est effectivement le cas pour Altice, qui n’est pas un petit FAI français ni même européen, mais mondial. Altice va titiller les FAI américains chez eux avec sa filiale Altice USA (anciennement CableVision).



Est-ce plus clair ainsi ? Croire que le marché des FAI est cloisonné au niveau national est une grossière erreur. Altice, tout comme Orange d’ailleurs, réalise une part de son chiffre d’affaire en dehors de la France et même en dehors de l’Europe.

&nbsp;



Ton avatar résume parfaitement l’avis de tout le monde ici.


C’est le principe des LBO, tant que les banques estiment que Drahi à la capacité de générer un cash flow &gt; remboursement des prêts elles le suivent dans son aventure.

Et jusqu’a présent ca a marché pour lui.

&nbsp;


OK, je crois que j’ai compris.

(oui c’est pas facile pour moi qui n’y ai jamais touché, j’avoue <img data-src=" />)








Mearwen a écrit :



C’est le principe des LBO, tant que les banques estiment que Drahi à la capacité de générer un cash flow &gt; remboursement des prêts elles le suivent dans son aventure.

Et jusqu’a présent ca a marché pour lui.







Quand tu achètes une entreprise saine comme SFR avant son rachat, que tu l’endettes pour rembourser ton rachat, bien entendu que cette dernière va pouvoir générer du revenu à court terme le temps de rembourser (même très partiellement) les prêts, ça je n’en ai pas de doutes et pas besoin d’être un grand capitaine d’industrie pour faire cela…



Le soucis c’est que derrière l’entreprise, après avoir engagé sa capacité à investir dans les réseaux et les nouvelles technologies, licencié une bonne partie de ses salariés (surtout au niveau de la relation commerciale) et enfin ruiner son image de marque publique, c’est quoi son avenir à moyen/long terme ?



Le fait que les banques s’en foutent j’ai pas de débat là dessus, mais que les autorités de surveillance (état et institutionnels) autorisent cela c’est flippant !!!



Sinon j’ai le droit de faire pareil ?



Pas dans le secteur des Telecom mais le commerce de proximité genre les épiceries du coin par exemple ? <img data-src=" />



Non parce que niveau business model, c’est imbattable !!!









deepinpact a écrit :



Aujourd’hui dans les infos on peut lire qu’il est prêt à racheter Charter Communications, qui pèse \(114 milliards en bourse (2,5 fois la valeur cumulée d'Altice US et Altice Europe). Coût total de l'opération \)200 milliards endettement compris…





À ce niveau-là, j’appelle ça du Leveraged Balls Out.









deepinpact a écrit :



Aujourd’hui dans les infos on peut lire qu’il est prêt à racheter Charter Communications, qui pèse \(114 milliards en bourse (2,5 fois la valeur cumulée d'Altice US et Altice Europe). Coût total de l'opération \)200 milliards endettement compris…







Altice vise à entrer dans le TOP 3 aux US, mais je pense que Verizon va finir par s’énerver… <img data-src=" />









Ellierys a écrit :



À ce niveau-là, j’appelle ça du Leveraged Balls Out.





le mec qui nous spoile le sous-titre d’une éventuelle actu sur le sujet, sans pression <img data-src=" />









alex.d. a écrit :



Ils se réjouissent en effet d’avoir des poids lourds européens capables de s’imposer au niveau mondial, plutôt que de laisser la place aux américains.



Et c’est effectivement le cas pour Altice, qui n’est pas un petit FAI français ni même européen, mais mondial. Altice va titiller les FAI américains chez eux avec sa filiale Altice USA (anciennement CableVision).



Est-ce plus clair ainsi ? Croire que le marché des FAI est cloisonné au niveau national est une grossière erreur. Altice, tout comme Orange d’ailleurs, réalise une part de son chiffre d’affaire en dehors de la France et même en dehors de l’Europe.

&nbsp;





Merci alex d’avoir précisé ce que je voulais dire (et que j’avais mal écrit, je l’admets).



J’ai retrouvé ce doc :http://www.europarl.europa.eu/eplibrary/Towards-a-European-single-market-for-tel… , qui bien qu’un peux âgé décrit bien la volonté EU d’avoir un marché unique (et restreint à une poignée d’acteurs majeurs) , à tout le moins sur le territoire européen. Le doc fait sans cesse des comparaisons avec les USA et la Chine….



La “fin du roaming” porté par V.Reding est un pas dans cette direction -https://ec.europa.eu/digital-single-market/en/news/commissioner-viviane-reding-d… - mais on parle bien de “Digital Single Market” - le but restant de créer un contre-pouvoir aux entreprises US , pas tellement sur la partie “FAI” d’ailleurs mais plus sur les services (Mais dans le cas de Altice , la partie “accès” n’est qu’un moyen d’apporter des services largement plus rémunérateurs)

&nbsp;

Concernant les fonctionnaires européen, ce sont bien eux qui rédigent & corrigent les textes & les amendement, organisent les sessions parlementaire, décident si les lois nationales sont conformes ou pas,… . Les députés européens / commissaires / … sont eux-même rémunéré par l’EU (on peux donc jouer sur les mots, admettons , et , on a pu le voir dans l’actualité récente, les frontières sont parfois…floues…) . Après , c’est chacun son avis - moi je n’avale pas le discours officiel sur l’EU démocratique après avoir lu ce que j’ai trouvé sur le sujet, chacun est libre de se faire sa propre idée.



Aujourd’hui, aux USA justement, la grogne envers les câblo-opérateurs en monopole locaux aux USA est énorme, le lobby est énorme pour bloquer les “RIP” (https://muninetworks.org/communitymap ) , et que dans les rares zones où du FTTH est déployé en propre (ex: Sonic du coté de SF) ca marche plutôt bien. Or Altice n’a pas racheté la-bas un challenger FTTH, il a racheté un cablo-opérateur =&gt; C’est pourquoi je pense que , vu l’historique de Numéricable (en France) et de Cable Vison (USA) au niveau de la qualité de l’infrastructure et du respect du consommateur , cette concentration horizontale (se traduisant par moins d’acteurs plus importants) se traduira fatalement par une qualité de service en chute libre (déjà amorcée par choix) , et par des prix en augmentation (à la fois pour rembourser les dettes, mais aussi par des pratiques monopolistiques telles que les exclusivités et la vente liée de services).



Mais ca reste que mon avis on est d’accord.

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127.0.0.1 a écrit :



Altice vise à entrer dans le TOP 3 aux US, mais je pense que Verizon va finir par s’énerver… <img data-src=" />







Bah il rachètera Verizon 200 ou 500 milliards de dette globale ça n’a pas d’importance pour Altice OKLM Group <img data-src=" />









alex.d. a écrit :



Ils se réjouissent en effet d’avoir des poids lourds européens capables de s’imposer au niveau mondial, plutôt que de laisser la place aux américains.





C’est qui, “ils” ?







alex.d. a écrit :



Et c’est effectivement le cas pour Altice, qui n’est pas un petit FAI français ni même européen, mais mondial. Altice va titiller les FAI américains chez eux avec sa filiale Altice USA (anciennement CableVision).





Oui enfin sur le sol français ou européen on n’a pas franchement de concurrence des américains. Donc je conteste toujours les propos initiaux.







alex.d. a écrit :



Est-ce plus clair ainsi ? Croire que le marché des FAI est cloisonné au niveau national est une grossière erreur. Altice, tout comme Orange d’ailleurs, réalise une part de son chiffre d’affaire en dehors de la France et même en dehors de l’Europe.





Idem que ma réponse juste au-dessus.



Je l’ai gardée en intertitre <img data-src=" />








deepinpact a écrit :



Sinon j’ai le droit de faire pareil ?



Pas dans le secteur des Telecom mais le commerce de proximité genre les épiceries du coin par exemple ? <img data-src=" />



Non parce que niveau business model, c’est imbattable !!!





Oui tu as le droit de faire pareil (vu que c’est légal), sauf que c’est pas si simple ni facile non plus, et ne marche pas avec n’importe quelle entreprise. Il y en a qui tentent ça et boivent la tasse. Tu nous diras ce que ça donne avec les épiceries locales :-) .







Ellierys a écrit :



À ce niveau-là, j’appelle ça du Leveraged Balls Out.





<img data-src=" />









OB a écrit :



J’ai retrouvé ce doc :http://www.europarl.europa.eu/eplibrary/Towards-a-European-single-market-for-tel… , qui bien qu’un peux âgé décrit bien la volonté EU d’avoir un marché unique (et restreint à une poignée d’acteurs majeurs) , à tout le moins sur le territoire européen. Le doc fait sans cesse des comparaisons avec les USA et la Chine…





Le marché unique, c’est un des buts de l’UE (et même avant), c’est normal.

Après, qu’il y ait des acteurs majeurs européens, ça paraît souhaitable, et ça n’empêche pas l’existence de plus petits.









OB a écrit :



[…]mais on parle bien de “Digital Single Market” - le but restant de créer un contre-pouvoir aux entreprises US , pas tellement sur la partie “FAI” d’ailleurs mais plus sur les services





Comme quoi on devrait être à peu près d’accord.

En plus en Europe en général on est parti de monopoles nationaux, pour aller vers plus d’hétérogénéité, et les entreprises US n’y sont pas présentes (je parle toujours du marché mobile, et FAI aussi d’ailleurs)







OB a écrit :



Concernant les fonctionnaires européen, ce sont bien eux qui rédigent & corrigent les textes & les amendement, organisent les sessions parlementaire, décident si les lois nationales sont conformes ou pas,…





Je ne sais pas de quels fonctionnaires européens tu parles exactement. Pour les lois nationales, il y a des juges spécialisés, par exemple. Si tu parles d’organisations des sessions parlementaires, on parle alors des assistants et de la politique générale, poussée par les gouvernements.







OB a écrit :



Les députés européens / commissaires / … sont eux-même rémunéré par l’EU (on peux donc jouer sur les mots, admettons , et , on a pu le voir dans l’actualité récente, les frontières sont parfois…floues…)





En effet ils sont rémunérés sur les fonds que l’UE perçoit de ses membres. Où y aurait-il jeu sur les mots ?







OB a écrit :



Après , c’est chacun son avis - moi je n’avale pas le discours officiel sur l’EU démocratique après avoir lu ce que j’ai trouvé sur le sujet, chacun est libre de se faire sa propre idée.





Il n’y a rien à “avaler”, l’UE a certains processus tout à fait démocratiques et d’autres qu’on peut sans doute modifier. L’Union ne fait que faire ce qui est poussé par ses gouvernements, ce n’est pas une entité abstraite et autonome.









OlivierJ a écrit :



C’est qui, “ils” ?





L’auteur initial parlait des fonctionnaires européens. Mais c’est imprécis, en effet . Ceux qui impulsent la politique européenne (et encouragent les fleurons) sont plutôt les commissaires européens.

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alex.d. a écrit :



L’auteur initial parlait des fonctionnaires européens. Mais c’est imprécis, en effet . Ceux qui impulsent la politique européenne (et encouragent les fleurons) sont plutôt les commissaires européens.





Oui, et les commissaires ne sortent pas de leur chapeau leurs lignes directrices. Ce sont comme des ministres (un par pays membre).



Cet article de 20 Minutes, datant de 2014, est plutôt bien fait :http://www.20minutes.fr/monde/1436163-20140902-quoi-sert-commissaire-europeen .



Si les banques te suivent tu peux essayer :)



Après la seule différence avec du pur LBO c’est que Drahi ne revend pas les boites après un certain temps. Donc c’est lui qui portera la vie ou la mort des sociétés.



Après pour connaitre de très très près SFR, la société nécessitait un très fort redressement en terme d’efficacité et de productivité ( héritage des années 2000 et des taux de rentabilité monstrueux). Après Drahi va peut etre trop loin dans l’autre sens et ces méthodes ne sont pas les plus morales.

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JoePike a écrit :



En principe non.

Car s’ils sont encore présents quand il ne reste que 5% ils ont déja fait pas mal de profits “virtuels”

Il est donc généralement de bonne augure de vendre ce que certains appelleront “trop tot”

Attendre encore et encore que ça monte est un jeu très dangereux

<img data-src=" />





exactement <img data-src=" />

pour ceux que ça intéresse, je recommande le film Rogue Trader (Trader en france) basé sur des faits réels. <img data-src=" />

pour moi la bourse c’est comme jongler avec des grenades dégoupillées <img data-src=" />



Je regarderai, merci du conseil.

J’avais déjà vu le film margin call, je crois sur la bourse et la crise des subprimes, je vais peut-être regarder celui-là aussi.








Mearwen a écrit :



Si les banques te suivent tu peux essayer :)



Après la seule différence avec du pur LBO c’est que Drahi ne revend pas les boites après un certain temps. Donc c’est lui qui portera la vie ou la mort des sociétés.



Après pour connaitre de très très près SFR, la société nécessitait un très fort redressement en terme d’efficacité et de productivité ( héritage des années 2000 et des taux de rentabilité monstrueux). Après Drahi va peut etre trop loin dans l’autre sens et ces méthodes ne sont pas les plus morales.







Le truc c’est qu’il risque quoi en cas d’échec dans ses entreprises, càd la faillite totale d’Altice Telecom US et Europe ?



Lui il gagne de l’argent en faisant payer des royalties pour l’utilisation d’une marque et en louant des bureaux… Quoiqu’il arrive qu’il y ait des bénéfices ou pas lui il gagne beaucoup d’argent… Et en cas de faillite comme les banques il fait désormais partie des “too big to fail” et obligera les états à intervenir pour sauvegarder un maximum d’emplois sur l’argent des contribuables… Il aura certes (peut-être) perdu l’argent de ses parts au sein de ses entreprises de Telecom, mais il restera propriétaire d’un patrimoine immobilier pesant plusieurs centaines de millions d’euros sans n’avoir jamais rien investit de son argent personnel…



Bref quoiqu’il arrive il est gagnant !!! GG









deepinpact a écrit :



Le truc c’est qu’il risque quoi en cas d’échec dans ses entreprises, càd la faillite totale d’Altice Telecom US et Europe ?



Lui il gagne de l’argent en faisant payer des royalties pour l’utilisation d’une marque et en louant des bureaux… Quoiqu’il arrive qu’il y ait des bénéfices ou pas lui il gagne beaucoup d’argent… Et en cas de faillite comme les banques il fait désormais partie des “too big to fail” et obligera les états à intervenir pour sauvegarder un maximum d’emplois sur l’argent des contribuables… Il aura certes (peut-être) perdu l’argent de ses parts au sein de ses entreprises de Telecom, mais il restera propriétaire d’un patrimoine immobilier pesant plusieurs centaines de millions d’euros sans n’avoir jamais rien investit de son argent personnel…



Bref quoiqu’il arrive il est gagnant !!! GG





C’est pas spécifique à Drahi, lorsque tu as un patrimoine important et diversifié, tu peux perdre d’un côté et toujours gagner de l’autre, c’est le principe de diversifier ses actifs…



Pour le reste c’est le principe même des entreprises et des holdings, tu ne perds qu’en fonction des actifs rattaché. Le reste ce sera les banques et les créanciers (et il est en majeur partie créancier), si une boite se casse la gueule et qu’il a des actifs, il va quand même devoir sortir l’argent pour mettre la différence et payer les indemnité de licenciement du personnel et les fournisseurs (Bon, en Justice après plusieurs années, mais quand même).



Sinon tu peux aussi gueuler sur les gens qui montent des boites, ne payent ni impôts, ni TVA et ont leur employés au Black, ne mettent rien à leur nom et recommence tous les 3-4ans, ça se fait beaucoup aussi et au final tu risques pas grand chose. Tu prend Dieudonné tu vas trouver plein d’infos.



Lui ça reste parfaitement dans les clous : Si quelque chose est immoral mais légal, c’est sur les représentants du peuple qu’ils faut gueuler, pas sur&nbsp; ceux qui optimisent leurs investissement.



Il faut critiquer le jeu mais pas les joueurs !



De perdre l’immense majorité de sa fortune (Estimé à 15 milliard) qui est constitué des parts Altice qui sera découpé et revendu pour éponger les dettes.

Je ne goute guère le personnage mais on ne peut pas lui reprocher une certaine vision entrepreneuriale.


Tout à fait. Il n’ y a qu’ à voir comment Tapie a repris certaines boites pour 1 Franc symbolique à la condition justement de ne jamais payer les dettes URSSAFF de l’ entreprise en faillite. Donc en disant à l” état : “Ou tu me donnes tout gratuit &nbsp; ou &nbsp; &nbsp; Tu vas te faire foutre.”&nbsp; Et l’ Ursaff a pu aller se faire mettre plusieurs fois de suite&nbsp; …

Donc le soi disant respect de la loi dépend juste de l’ épaisseur de ton portefeuille ….&nbsp; et de ta capacité à imposer le rapport de force financier que tu souhaites. Si Drahi perd quelques plumes, d’ autres finiront à poil et en faillite. En gros : fais pas chier parce que tu as tout à y perdre et tu n’ as pas le choix sauf à te suicider toi même lol&nbsp; … C’ est le deal qu’ accepte celui qui garde le stock de munitions dans un dépôt. Si tu l’ attaques, il peut tout faire péter et toi tu n’ as rien gagné mais en plus t’ es mort ….. Donc tu fermes ta gueule même si tu lui en veux et tu t’ approches pas.


il est plus accessible que Margin Call (a mon avis) mais je pense que tu passera un bon moment <img data-src=" />

après tu as d’autres films comme le grand classique ‘Wall Street’ ou plus récent ‘Money Monster’ <img data-src=" />


Je l’ai vu.



C’est pas mal, même si ça date un peu dans le temps.

Quand j’aurai du « temps de cerveau disponible », je regarderai les deux autres, merki&nbsp;<img data-src=" />


Lors des négociations pour la revente de Bouygues Tel, Stéphane Richard avait dit que Drahi avait le profil d’un investisseur qui n’a pas peur du risque, constat réalisé à ce moment-là avec les trois repreneurs possibles. Là où à l’inverse, Xavier Niel voulait un maximum de sécurité et de clauses de désengagement, l’opposé total.



Ce sont des profils d’investissement, et parfois ça passe et d’autres fois ça casse. <img data-src=" />