France THD : les industriels des réseaux publics voient l'avenir en 4G fixe

France THD : les industriels des réseaux publics voient l’avenir en 4G fixe

En attendant la fibre, tout est permis

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Guénaël Pépin

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06/07/2017 8 minutes
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France THD : les industriels des réseaux publics voient l'avenir en 4G fixe

En plein brouhaha sur le plan très haut débit, appuyé par une communication floue du gouvernement, les acteurs des réseaux d'initiative publique s'engouffrent dans le boulevard ouvert à la 4G fixe. Une solution de court terme pour amener le très haut débit en campagne, dont nombre de responsables publics et privés disent pourtant de se méfier.

Deux mois après l'élection d'Emmanuel Macron, les acteurs des télécoms sont en ébullition. Les sujets et les revendications sont nombreux, que ce soit sur la répartition des déploiements et des technologies... alors que l'Agence du numérique (qui pilote le plan France THD) attend encore de connaître son avenir. Une partie des demandes a été mise à plat lors de deux événements : le dernier colloque de la Fédération des industriels des réseaux publics (Firip) hier et les Assises du très haut débit ce matin.

La cote de la 4G fixe grimpe

Si beaucoup d'acteurs souhaitent redessiner le plan, la Firip et ses industriels sont en première ligne. Depuis fin 2015, la fédération milite activement pour donner plus de place et de fréquences au TD-LTE (notamment devant la Commission européenne), qui doit représenter l'avenir commercial de certains de ses membres. « Vous remarquerez que la Firip va au bout de ses idées, est tenace ! » nous lance son président Étienne Dugas. Il défend des réseaux dédiés au très haut débit « radio » face aux box 4G connectées aux réseaux mobiles, comme celle de Bouygues Telecom, qu'il présente comme moins efficace.

Le lobby (aux 195 membres) pratique donc un forcing assumé pour promouvoir le très haut débit hertzien (ou « RTTH »). Elle se sent même pousser des ailes après des déclarations récentes. À la mi-juin, Emmanuel Macron réaffirmait le rôle de la 4G fixe pour connecter les zones rurales en attendant la fibre (quitte à pourfendre des promesses factices). Hier, le premier ministre Édouard Philippe promettait le très haut débit « au plus tard d'ici 2022 » pour tous les Français ; soit l'objectif affiché depuis cinq ans.

Combinées, les deux déclarations laissent donc entendre qu'une solution rapide pour tenir l'objectif de 100 % de THD en 2022 sera la 4G fixe, à l'extension tant espérée par la Firip. Sur 100 % de très haut débit, 80 % doit officiellement passer par la fibre jusqu'à l'abonné (FTTH). Cela représente les 3 600 communes les plus peuplées (où les opérateurs privés sont censés déployer la fibre sur leurs derniers d'ici 2020) et plus de la moitié des zones rurales, couvertes par des réseaux d'initiative publique (RIP) de départements et régions, pour un budget de 13 à 14 milliards d'euros, dont plus de trois milliards de subventions de l'État.

La folie des grandeurs des tenants de la 4G fixe

La Firip pousse sa chance, jusque dans les colonnes des Échos, où Étienne Dugas annonce que la 4G fixe coûterait dix fois moins cher que la fibre pour apporter le très haut débit. « Le plan France THD reste la fibre, mais ne couvrira pas 100 % » tempère-t-il quand nous l'interrogeons, se défendant de vouloir revoir l'équilibre entre le FTTH et les autres technologies.

En fait, la Firip utilise un autre argument : la promesse de 100 % de très haut débit ne serait pas tenue en 2022. Étude de l'IDATE sous le bras, la fédération annonce qu'environ cinq millions de logements auront un débit inférieur à 30 Mb/s. La solution ? La 4G fixe et le satellite bien sûr.  « Sur les cinq millions de prises à couvrir en très haut débit 2022, il y aura un mix de satellite via ViaSat-3 et de LTE fixe » pense le président de la Firip, faisant référence au prochain satellite du français Eutelsat.

Selon l'IDATE, donc, en 2022, deux millions de locaux auront moins de 8 Mb/s descendant (5,4 % du total). En retirant 691 000 traitables en 4G mobile (comme Bouygues Telecom via sa 4G Box), cela laisserait près de 1,3 million pour la 4G fixe. Une vraie manne, qui inclut 1,1 million de logements sous 3 Mb/s (3 % environ). Pour l'institut, il faut donc mettre du TD-LTE partout où c'est possible, rapidement.

Niveau prix, « c'est une goutte d'eau sur l'ensemble du plan » veut rassurer la Firip. Une goutte d'eau que le lobby évalue à cinq millions d'euros pour une couverture complète d'un département. Alsatis a déjà commencé à la commercialiser, quand NomoTech doit se lancer en septembre (voir notre entretien), après l'attribution de fréquences dédiées par le régulateur, l'Arcep. Ce dernier mise aussi officiellement sur la 4G fixe, après avoir consulté le secteur (voir notre analyse).

Une perspective qui n'enchante pas tout le monde

Pour le moment, la 4G fixe existe avant tout par Bouygues Telecom et sa box greffée sur réseau mobile. La technologie commence à être comptée par l'Arcep, qui amalgame ces chiffres avec ceux du câble à plus de 100 Mb/s. Le nombre de clients doit rapidement grimper, NomoTech espérant signer des contrats sur quatre départements d'ici la fin de l'année, quand la Firip s'attend à des déploiements en 2018.

Interrogés, Alsatis et NomoTech nous affirmaient être dans l'attente d'une modification du plan France THD, qui chapeaute subventions et déploiements du très haut débit... Pour y inscrire en dur le rôle de la 4G fixe. L'attente est forte et presque paradoxale, ces acteurs insistant sur l'idée qu'installer le TD-LTE ne demandera pas de modification des plans départementaux déjà établis et validés, pour un budget jugé minime.

Il reste que, qui dit modification du cahier des charges du plan, dit potentiel regard de la Commission européenne, qui a déjà mis plus de deux ans à valider la version actuelle sous une forte pression des autorités politiques communautaires (voir notre analyse).

In fine, verra-t-on cinq millions de logements connectés en 4G fixe et satellite en 2022 ? Si les industriels l'espèrent, l'Agence du numérique (qui pilote le plan France THD) ne valide pas ces ardeurs, à l'arrière-goût de celles du feu WiMAX. Interrogé par Contexte, son directeur Antoine Darodes réaffirme l'objectif de 15 % de « RTTH » dans cinq ans, soit 2,5 millions de logements, dont il ne s'agit pas de sortir.

Le poids de l'Agence du numérique

« Schématiquement, si on veut que tout le monde fasse de la télé-santé depuis son domicile, il faudra amener la fibre partout. Si c'est juste pour surfer sur Internet, la 4G fixe peut suffire. C'est un choix avant tout politique » lançait-il auparavant aux Échos. Des réseaux publics s'attendent à déployer la fibre partout en 2030. Un large laps de temps sur lequel comptent des entreprises comme NomoTech pour pousser leurs solutions « temporaires ».

Le poids de cette parole est tout de même pondéré par les industriels, qui rappellent que l'Agence du numérique n'est pas encore fixée sur son avenir proche, en doute depuis mai. Fin mars, Antoine Darodes nous disait qu'il se verrait bien sortir du joug de Bercy. Ce dernier rappelait aussi cette semaine que le choix des technologies revient aux collectivités, dont les dossiers sont pourtant (longuement) retravaillés avec l'agence.

« Le très haut débit, ce n'est pas la radio ou le satellite mais la fibre optique. À l'arrivée, avec ce mix technologique, on ne fera que prendre du retard face aux usages. Il faut la même expérience pour tous les concitoyens. L'impatience est à son comble mais un THD à plusieurs vitesses ne fera que renforcer les inégalités numériques du territoire » concordait hier la députée Laure de la Raudière aux Assises du numérique.

La fibre pour les villes et la 4G fixe pour les campagnes n'est donc pas une solution à long terme, comme l'a aussi martelé l'AOTA, une association de petits opérateurs alternatifs, dans un communiqué alarmé. Ce débat rappelle, dans une certaine mesure, celui qui a déjà fait rage autour de la montée en débit sur le réseau téléphonique, pour moins d'un million de lignes.

Il ne faut pas oublier les doutes sur les capacités du satellite, quand bien même ViaSat-3 promet de larges capacités en abusant du mot « fibre » (voir notre entretien). Comme le relevait la Cour des comptes, l'objectif est de 150 000 logements connectés par ce biais, pour 100 000 actuellement, sachant que le satellite actuel d'Eutelsat sur la France (KA-SAT) subit toujours des problèmes de saturation.

Écrit par Guénaël Pépin

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

La cote de la 4G fixe grimpe

La folie des grandeurs des tenants de la 4G fixe

Une perspective qui n'enchante pas tout le monde

Le poids de l'Agence du numérique

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Commentaires (50)


mais non pff.. “ouin c’est trop dur alors on va faire un machin pourri à la place” <img data-src=" />


On comprend que tout le monde essayes de tirer la couverture à lui.



Mais honnêtement de la 4G fixe dans les zone peu dense et/ou en terrain difficile (Montagnes, etc) où la fibre n’arrivera probablement jamais (2050?)… ça reste quelque chose de bien plus crédible non?

Pour un coût très mesuré.


pour être sûr : la définition du très haut débit, c’est bien &gt;30Mbbps ?



Il y a une possibilité que ça évolue (certains pays privilégient 50Mbps, pourquoi pas 100) ?&nbsp;

Parce que 31Mbps et 1Gbps voire 10Gbps c’est pas pareil&nbsp;<img data-src=" />


“Cela représente les 3 600 communes les plus peuplées (où les opérateurs privés sont censés déployer&nbsp;la fibre sur leurs derniers d’ici 2020)”

&nbsp;

&nbsp;ha ha ha ha… j’habite la 1864ème ville la plus peuplé de France et on nous a clairement dit 2030 “si ça arrive”








Arona a écrit :



Mais honnêtement de la 4G fixe dans les zone peu dense et/ou en terrain difficile (Montagnes, etc) où la fibre n’arrivera probablement jamais (2050?)… ça reste quelque chose de bien plus crédible non?

Pour un coût très mesuré.





totalement d’accord.

Et l’expérience de mettre son GSM en « tethering » dans un koinpomé© est plus que concluante.



Pour avoir une Box 4G chez Bouygues, c’est fonctionnelle mais pas non plus l’extase dans le sens où le débit et le ping ne sont pas stables. Je peux très bien dl à 3Mo/s qu’à 30ko/s et pour jouer à Battlefield, j’ai toujours ma Box ADSL <img data-src=" />








Arona a écrit :



On comprend que tout le monde essayes de tirer la couverture à lui.



Mais honnêtement de la 4G fixe dans les zone peu dense et/ou en terrain difficile (Montagnes, etc) où la fibre n’arrivera probablement jamais (2050?)… ça reste quelque chose de bien plus crédible non?

Pour un coût très mesuré.





Après, il faut convenir qu’il est très étonnant qu’il y a 40 ans on a pu emmener le cuivre partout en moins de 15 ans en faisant tout le génie civil et qu’aujourd’hui en lançant un plan en 2012 (premier plan sérieux) on est pas capable de prévoir quelque chose d’équivalent sur la même période alors qu’une grande partie du génie existe déjà…



Bien sûr que la couverture 4G et satellite, c’est mieux que rien dans les endroits très isolés.



Mais l’enjeux est que, si on ouvre la 4G fixe dans les zones peu denses en concurrence d’un réseau fibre, il n’y aura pas de fibre avant très longtemps. Et de ce fait, un retard supplémentaire sur les usages nouveaux permis par la fibre (télé-santé par exemple, comme écrit dans l’article). Sans compter les atermoiements des différents opérateurs qui ne rendrait pas les déploiements de la 4G fixe forcément plus rapides que les déploiements de la fibre.








wanou2 a écrit :



“Cela représente les 3 600 communes les plus peuplées (où les opérateurs privés sont censés déployer la fibre sur leurs derniers d’ici 2020)”

 

 ha ha ha ha… j’habite la 1864ème ville la plus peuplé de France et on nous a clairement dit 2030 “si ça arrive”





Ploudalmézeau??



parce que Numéricable/SFR a un gros réseau “THD” à seulement 30Mb/s, et ça les arrange d’inclure ce débit et dire qu’ils ont plus de prises que les autres


La technique utilisée à l’époque était la péréquation tarifaire : le chiffre d’affaire de l’exploitation du réseau des zones de population denses payait le déploiement en zones peu denses.



Aujourd’hui, le réseau peu rentable des zones peu denses est financé par l’impôt. Sans compter les atermoiements des différents acteurs qui se mettent plus ou moins des bâtons dans les roues.








jackjack2 a écrit :



Ploudalmézeau??







oui ^^ ils sont fort l’insee ;)



Dans l’idée, il reste tout de même une péréquation au sein même des réseaux publics, où les lignes des zones les plus densément peuplées lissent les frais de déploiement des plus coûteuses/éloignées.



Ceci dit, aujourd’hui on demande de couvrir toute la France en très haut débit (dont 80 % de fibre) en dix ans, ça reste un énorme effort industriel, surtout quand on veut enterrer la majorité des lignes. Les travaux commencent, mais il y a déjà eu un temps politique important (répartition du territoire, montage des dossiers des collectivités, validation par l’Etat…) et de vrais soucis concrets, comme le génie civil (sur lequel Orange est accusé de ne pas toujours jouer le jeu) et l’emploi. Le secteur dit avoir du mal à trouver des gens pour déployer le réseau (oui).


En fait, la Firip utilise un autre argument : la promesse de 100 % de très haut débit ne serait pas tenue en 2022..



chutt….fallait pas le dire, voyons !!! <img data-src=" />

(encore UN qui a vendu la mèche)



Entre rien n’avoir avant 2050 et rien n’avoir avant 2070, les bleds paumés resteront paumés malheureusement…

Dans le 74 on en a quelques uns ;-)

La fibre arrivera quand dans ces bleds quand on voit encore du ReDSL à 128Kb/s…

&nbsp;

Et les opérateurs vont surement bien attendre pour la fibre et déployer quand même de la 4G fixe, quelle soit subventionnée ou non, ce sont les petits opérateurs qui pleurerons de ne pas pouvoir lutter sans subventions, ou pas.








joma74fr a écrit :



La technique utilisée à l’époque était la péréquation tarifaire : le chiffre d’affaire de l’exploitation du réseau des zones de population denses payait le déploiement en zones peu denses.



Aujourd’hui, le réseau peu rentable des zones peu denses est financé par l’impôt. Sans compter les atermoiements des différents acteurs qui se mettent plus ou moins des bâtons dans les roues.





La péréquation se fait d’une façon ou d’un autre. Les zones riches et densément peuplées (plus contributrice de l’impôt) vont avoir des réseaux financés par les opérateurs privés, les zones moins riches et moins peuplées (moins contributrice d’impôt) vont avoir des réseaux publiques payés par le privé. Les atermoiements sont assez ciblés dans certaines zones et n’explique absolument pas le manque d’ambition sur la question de la fibre.



Après la 4G fixe (la vraie par ce qui est actuellement proposée par Bouygues : une 4G mobile sur un routeur presque fixe) apportera une vraie bouffé d’oxygène aux zones sinistrées en matière de débit.&nbsp;









Gnppn a écrit :



&nbsp;surtout quand on veut enterrer la majorité des lignes.





ça c’est quand même une sacré connerie : les poteaux existent, la fibre est plus adaptée à l’aérien que le cuivre et on l’enterre….



2022 ? J’ai une idée à leur proposer : il suffit d’ici là de diviser par deux, tous les ans, le débit nécessaire pour obtenir la dénomination THD. Et hop, promesse tenue (sachant que l’on part de 30Mbps).. Pour un investissement minimal qui plus est !



<img data-src=" />


Pour être juste, les plans les plus “longs” en matière de fibre parlent de 2030, avec 7580 % qui doit l’etre en 2022.



&nbsp;C’est déjà très, très long mais ce n’est pas 2050. ^^’ Ce qui ne sera pas fibré d’ici 2030 n’est pas prévu pour l’être grosso modo.


Ce sera l’objet d’un article très bientôt : le choix de réseaux publics de passer par les poteaux pose aussi son lot de soucis. :)


Quand je pense que mes parents habitent un bled de 400 habitants et ont eu par miracle en début d’année accès au réseau FFTH SFR 1Gb/s &nbsp;<img data-src=" />&nbsp; #noragedeleurvillage


quel bled si c’est pas indiscret ?


Encore un grand machintruc d’envergure qui va se terminer en bricolage à moitié fait… <img data-src=" />



D’ailleurs, ca résume assez bien la politique en France.


La 4G Fixe dans les zones peu denses en attendant un fibrage qu’il faudra de toute façon faire à terme si on ne veut pas changer tous les équipements à chaque bond technologique (sans parler d’une baisse de sécurisation évidente du transit des données, ces dernières, bien que cryptées, étant accessible à tous, contrairement à une offre fibre, de la sensibilité excessive à un parasitage facile d’un réseau basé sur les ondes radio voire d’une saturation de ces réseaux inévitable).



Vouloir parier majoritairement sur la 4G pour la mise en place d’un réseau pérenne, fiable et sécurisé, faut vraiment être un énarque…



Ps : Vous ai-je déjà dit à quel point “énarque” est pour moi la pire des insultes (réellement) ?


Un village à 15-20 km de chartres ;)


La 4G dans un bled paumé c’est tout à fait viable, via un routeur du commerce ou Bouygues box.



Débit de l’ordre de 40 Mbps, ce que le cuivre ne m’apportera clairement jamais, latence entre 30 et 50 ms tout à fait acceptable et depuis 2017 les quotas de donnéees des forfaits ne sont plus un problème.


Non, le réseau est construit sur fond public au lieu d’être construit avec le chiffre d’affaire déjà accumulé en zones densément peuplées.&nbsp;








jb18v a écrit :



mais non pff.. “ouin c’est trop dur pas assez rentable alors on va faire un machin pourri à la place” <img data-src=" />





<img data-src=" />



Ce dont tu parles, c’est de l’investissement (on récupère grâce aux recettes fiscales ou commerciales futures les dépenses engagées dans le passé).








Guigeemo a écrit :



Un village à 15-20 km de chartres ;)



<img data-src=" />





Wythel a écrit :



La 4G dans un bled paumé c’est tout à fait viable, via un routeur du commerce ou Bouygues box.



Débit de l’ordre de 40 Mbps, ce que le cuivre ne m’apportera clairement jamais, latence entre 30 et 50 ms tout à fait acceptable et depuis 2017 les quotas de donnéees des forfaits ne sont plus un problème.





pour le coup revenir à un quota, même jamais atteint, c’est une régression, et si tout le monde utilise la 4G pour regarder la tv <img data-src=" /> au même moment, le lien va saturer, déjà que les réseaux mobiles sont pas forcément bien dimensionnés (bon ça peut faire pareil en fixe, ok)



Ricard a écrit :



<img data-src=" />





<img data-src=" />



Pour avoir testé la 4G fixe dans 2 zones différentes et avec 2 opérateurs différents, ça dépanne mais c’est clairement pas un vrai accès fixe…



Exemple 1 : en plein Lyon pendant 1 an avec SFR (Routeur Huawei fourni, branchements RJ45 utilisés), couverture très bonne et débit élevé (30 à 50 Mbps), mais parfois routeur qui plante ou connexion qui tombe et met 1 ou 2 minutes à revenir (pas top quand on utilise la VoIP ou si on a une session Bureau à distance).

Problème gênant : pas d’IP publique et pas d’IP fixe, pas toujours pratique…



Exemple 2 : vers Villefranche sur Saône (département 69 aussi) depuis 3 ans déjà avec Bouygues dans une entreprise, couverture mauvaise donc pose d’une antenne extérieure en haut de l’entrepot.

Débit pas mal (jusqu’à 20 Mbps selon les moments) mais connexion qui par périodes a pu déconnecter pas mal… on nous a même changé le routeur Huawei par un plus récent, et ils ont reconfiguré leurs antennes par la suite.

Sur demande une option nommée “FIP” permet une IP publique, mais pas fixe.

C’est mieux que rien mais c’est pas mal.

De temps en temps le routeur 4G plante, il faut le redémarrer manuellement car la connexion ne revient pas, en 3 ans on a eu 3 routeurs Huawei différents…





Avec ces 2 expériences, je constate que la 4G fixe c’est pas mal, mais clairement très loin du VDSL, Câble ou Fibre FTTH, ça permet juste de patienter.

Au moins 1 point positif : quand il pleut ou qu’il fait nuageux, la connexion reste stable, contrairement au satellite, et le ping est correct en connexion Pro (priorisés).


Tu aborderas le problème de la mutualisation des travaux de génie civile ??

Je n’arrive pas à comprendre pourquoi quand on ouvre une rue pour refaire le réseau d’eau (plan de gestion des égouts pour une population dans 20 ans), puis 2 ans après pour enfouir les câbles électriques ou refaire la chaussée, pourquoi on se débrouille pas pour faire toutes ces opérations en seul coup: on bloque la rue pendant 4-6 mois de plus mais on n’y retouche plus pendant 15 ans. Et en mutualisant, on doit réduire les coûts (refaire le bitume à chaque fois)!!


Merci pour ton retour.


Merci pour ces infos.




Avec ces 2 expériences, je constate que la 4G fixe c’est pas mal, mais clairement très loin du VDSL, Câble ou Fibre FTTH, ça permet juste de patienter.





Avec ces 2 expériences, je me serais interrogé sur la marque “Huawei”. <img data-src=" />


Pour clarifier : tu sembles bien parler de la 4G sur réseau mobile (avec une box qui se connecte comme un smartphone), ce dont on parle sur le TD-LTE (aussi nommé 4G fixe…), ce sont de réseaux dédiés sur des fréquences différentes. :)



Merci pour le retour en tous cas !&nbsp;<img data-src=" />


Quelqu’un aurait des infos sur la différence en termes de consommation d’énergie ? (FTTH vs 4G)

J’ai lu un articlecomparant la 4G au Wi-Fi, qui indique une consommation 23 fois supérieure ! (mais on parle de Wi-Fi, pas de fibre, ou câble…)


merci !

ça nous donne une idée (vécue) de la 4G-fixe !


Pour quelle pérennité une fois que les campagnes seront “massivement” connectés sur les mêmes antennes 4G…



Mouais mouais… pas très ambitieux comme plan…


Patience. La 5G devrait arriver en 2020.<img data-src=" />








Sam a écrit :



Quelqu’un aurait des infos sur la différence en termes de consommation d’énergie ? (FTTH vs 4G)

J’ai lu un articlecomparant la 4G au Wi-Fi, qui indique une consommation 23 fois supérieure ! (mais on parle de Wi-Fi, pas de fibre, ou câble…)







Globalement, la FTTH consommation moins d’énergie que l’ADSL, qui elle même consomme énormément moins d’énergie que n’importe quelle technologie hertzienne. Cet article ne donne pas de données quantifiées, mais va dans ce sens :https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/la-fibre-optique-est-plus…



Sûrement été grillé mais la différence est que l’un a bénéficié des fonds publics et l’autre ce sont des fonds privés.



Au lieu de faire sensiblement la même chose, bah non on a laissé faire chacun sa sauce. L’ARCEP s’étant rendu compte du gros bordel a commencé à sévir et uniformiser.

Aujourd’hui, entre les promesses des uns et des autres, ça arrive mais doucement. Faut pas être pressé <img data-src=" />



Ou déménager ^^


Non merci de l’Internet avec des tas de petites lignes dans le contrat, genre video moisie, pas de serveur de mail port 25 kaput, fausse IP derriere un Carrier Grade NAT de taré etc.


C’était la force des plans des années 50 à 70. Les grandes infrastructures étaient anticipé selon des scénarii différents et appliqué en fonction de la réalité. L’exemple le plus frappant c’est la construction des transports régionaux franciliens. Dans les années 50, ils avaient anticipé qu’un gonflement de la population nécessiterait un mode de transport entre banlieues afin de pallier aux carences d’un système en étoile. Sauf que nos élites des années 90 au lieu de l’appliquer dans les années 90 ( et le payer une poignées de nos milliards d’aujourd’hui) ont attendu que la situation soit au bord de l’explosion pour amorcer cette transition et le payer beaucoup plus cher (aujourd’hui au moins 20 milliards).

Mais les politiques ont oublié tout long termes au profit de l’immediatetée. Au moins les plans et leurs commissaire avaient ce mérite.


Je suis surpris ! Je n’ai aucun problème de ce genre avec une box 4G que j’ai installé en plus d’autres box dans un hôtel d’entreprises dont j’ai la charge, et pour lequel la fibre dédiée a été chiffrée à 980€ HT mensuel pour du 20MBits symétrique.



Là, pour 33€ par mois, j’ai du 70-80Mbits en download et entre 20 et 30 Mbits en upload, et stable (cela fait juste 2 mois que je l’ai installé, ok, on referra d’autres tests à la rentrée).



En tout cas, couplé à deux box classique via la Over-the-box, j’ai une excellente connexion pour beaucoup, beaucoup moins cher que la fibre.



Parce que même si elle est là, le prix est plus que dissuasif, et ne peut être supporté par les occupants de cet hôtel d’entreprises.





Après, dans un autre bâtiment que je gère, on a de la fibre à 40Mbits (toujours en dédiée) et on paie 1140€ /mois. &nbsp;ça marche parfaitement bien, c’est stable et fiable, mais je ne suis pas sûr que la fibre à ce prix vaille le coup… Car le prix est l’autre problème de la fibre… du moins en zone peu dense.


Pour bosser actuellement dans un syndicat départemental d’Energie, ça se fait la mutualisation. En tout cas par chez nous on essaye de le faire le plus possible. Notamment quand on fait de l’effacement de réseau, on enfouis tous les réseaux en même temps et on en profite pour mettre à jour les installation quand elles en ont besoin.



Après plus tu essaye de mutualiser, plus tu as d’acteurs différents, plus c’est long à mettre en place et plus la réalisation est tardive, et certains acteurs ne jouent pas le jeu.


J’ai été un peu surpris aussi, j’ai un collègue qui est dans le même coin que moi mais sur une autre antenne et il a un bien meilleur débit. C’est difficile d’identifier le problème malheureusement.



Bon après c’est toujours mieux en terme de débit que ma ligne ADSL, donc je garde <img data-src=" />


Sans vouloir jouer au troll, cela voudrait dire aussi aucune évolution possible pendant 15 ans…


Si tu anticipes bien, c’est pas un soucis et moins de gène au quotidien.