Zynga refait surface après un premier trimestre encourageant

Zynga refait surface après un premier trimestre encourageant

Épargnons-nous un autre jeu de mots sur Mattrick

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Kevin Hottot

Publié dans

Économie

09/05/2017 4 minutes
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Zynga refait surface après un premier trimestre encourageant

À l'instar d'Activision Blizzard, l'éditeur de jeux mobiles Zynga a lui aussi démarré son année sur les chapeaux de roues. Bien que toujours déficitaire, la société désormais pilotée par Frank Gibeau a dépassé ses attentes lors du premier trimestre.

Sous la houlette d'un nouveau PDG depuis maintenant un an, Zynga se remet peu à peu de l'ère Mattrick, où les contre-performances s'étaient enchaînées, alors que l'entreprise s'éloignait du secteur des jeux sociaux pour tenter sa chance sur le mobile. Frank Gibeau, l'ex vice-président d'EA Mobile tient désormais la barre et la situation semble s'améliorer pour l'éditeur américain. 

Du mieux à tous les niveaux

« Zynga est plus forte qu'il y a deux ans et nous publions aujourd'hui quelques-unes des meilleures performances que nous avons connu depuis des années », résume l'entreprise en introduction de la présentation de ses résultats pour le premier trimestre 2017

En effet, l'éditeur a réalisé un chiffre d'affaires de 194,3 millions de dollars, en croissance de 4 % sur un an. Cela peut sembler faible à première vue, mais Zynga sort d'une longue période de disette, tout signe positif est donc bon à prendre. Par ailleurs, l'entreprise ne s'attendait pas à si bon score et prévoyait plutôt d'atteindre les 185 millions de dollars. 

L'EBITDA de l'éditeur progresse lui aussi de 4 % sur un an pour atteindre 16,7 millions de dollars. Mais le mouvement le plus visible se trouve du côté du résultat net. Zynga a quasiment divisé ses pertes par trois, passant de 26,6 millions de dollars à seulement 9,5 millions. 

Tout ne tourne plus autour de Farmville

Autre enseignement intéressant, contrairement à d'autres éditeurs de jeux mobiles qui comptent sur un nombre restreint de titres pour faire la majorité de leur chiffre d'affaires, Zynga peut compter sur un catalogue plus étoffé afin de répartir les risques. 

Zynga Q1 17

Lors du dernier trimestre, seuls trois titres représentaient une part d'au moins 10 % des revenus générés par l'entreprise par les jeux en ligne : Zynga Poker, CSR Racing 2 et Hit it Rich ! Slots. Farmville, qui est pendant longtemps resté associé à l'image de Zynga ne fait plus partie de cette liste depuis maintenant deux trimestres. Le reste du catalogue de l'éditeur compte quant à lui pour 54 % des revenus. 

Zynga Poker signe par ailleurs des performances intéressantes, avec une croissance de 63 % sur un an de ses revenus tirés de sa version sur mobile. L'audience du jeu sur cette plateforme continue elle aussi de grandir, avec une progression de 78 % sur un an de ses utilisateurs quotidiens. Pas si mal pour un jeu qui fêtera ses 10 ans cette année. 

On notera quand même que la franchise Farmville reste importante pour l'éditeur, puisque l'ensemble des jeux l'exploitant pèse tout de même 18 % du total. Cela reste toutefois bien moindre que les jeux de machines à sous virtuelles, qui comptent à elles seules pour 29 % de ses revenus.

L'audience remonte

Autre signe positif pour Zynga, l'audience cumulée sur ses jeux est en progression, alors qu'elle avait plutôt tendance à reculer ou stagner sur les trois dernières années. Le nombre d'utilisateurs mensuels uniques (MAU) est ainsi passé de 68 millions il y a un an et 63 millions il y a trois mois, à 72 millions aujourd'hui. Même tendance pour le nombre d'utilisateurs quotidiens (DAU) qui atteint 21 millions contre 19 millions l'an dernier et 18 millions au trimestre précédent.

Zynga Q1 17Zynga Q1 17

Pareillement, le nombre d'utilisateurs uniques payants (MUP) est en nette progression. Il passe ainsi d'un petit million l'an dernier à environ 1,3 million aujourd'hui, soit 2,3 % de la base totale de joueurs. En moyenne, Zynga collecte 0,107 dollar par utilisateur quotidien, une valeur stable sur un an.

Des revenus publicitaires en baisse et des prévisions optimistes

Si dans son ensemble le chiffre d'affaires progresse, les revenus publicitaires eux reculent. Ils atteignent, cumulés avec les revenus « divers » de l'entreprise, 41 millions de dollars, contre 50 millions un an plus tôt, un recul de 18 %. Au total, cette ligne a compté pour 21 % du chiffre d'affaires de Zynga, contre 27 % un an plus tôt. L'entreprise elle note un « ramollissement » de cette activité, mais s'attend à ce qu'elle retrouve une croissance « marginale » plus tard dans l'année.

Pour le reste, les prévisions de Zynga sont plutôt enthousiastes. L'éditeur espère un chiffre d'affaires de 200 millions de dollars au deuxième trimestre, notamment grâce au lancement d'un nouveau jeu, Words with Friends. Il est par contre toujours question de légères pertes, à hauteur de 6 millions de dollars. Une plaie loin d'être mortelle pour les équipes de Frank Gibeau, Zynga restant assis sur un petit pactole, de plus de 700 millions de dollars, hérité de son succès à l'époque où les jeux sur Facebook étaient en plein essor.  

Écrit par Kevin Hottot

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Sommaire de l'article

Introduction

Du mieux à tous les niveaux

Tout ne tourne plus autour de Farmville

L'audience remonte

Des revenus publicitaires en baisse et des prévisions optimistes

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

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Commentaires (9)


Les cours de natation on du être utile.<img data-src=" />


Kevin semble avoir du mal à faire le deuil du départ de sa pépite à jeux de mot <img data-src=" />


C’est de nature publique qu’il a du mal à ne pas penser à Mattrick…


L’audience remonte, mais que fait Mattrick ? <img data-src=" />


Bah attention, de Mattrick à Mattrack, on y arrive vite lors d’un contrôle policier <img data-src=" />


“Quand on lance de nouveaux trucs ont a plus de revenus…”



&nbsp;L’effet mattrick dans toute sa splendeur, non les gens n’achètent pas s’il n’y a pas de contenus, l’industrie du divertissement est basé sur l’offre et le contenu, si tu renouvelles pas un minimum ton offre les gens partent…








Charly32 a écrit :



Bah attention, de Mattrick à Mattrack, on y arrive vite lors d’un contrôle policier <img data-src=" />







Dans tous les cas cela termine dans un orifice …



Théo approuve ce message !





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XMalek a écrit :



“Quand on lance de nouveaux trucs ont a plus de revenus…”



 L’effet mattrick dans toute sa splendeur, non les gens n’achètent pas s’il n’y a pas de contenus, l’industrie du divertissement est basé sur l’offre et le contenu, si tu renouvelles pas un minimum ton offre les gens partent…





ton inculture économique crasse me désole

(oui j’imite et je me moque… c’est mal <img data-src=" /> )