Sympa, logiciel de création de mailing lists, fêtera ses 20 ans le 1er avril. À cette occasion, un hackathon sera organisé à l’université de Strasbourg. Le projet connaît par ailleurs une nouvelle jeunesse, après une longue période d’inactivité.
Sympa est un logiciel open source qui ne date pas d’hier. Sa toute première version, estampillée 0.0.1, a été diffusée le 1er avril 1997. Ses prérogatives centrales n’ont pas changé : créer et gérer des listes de diffusion. Avec le temps cependant, la solution est devenue peu à peu davantage un groupware, avec gestion des groupes de travail, documents partagés, archives web, etc.
Vers une gestion communautaire de Sympa
Le projet est géré par RENATER (Réseau national de télécommunications pour la technologie, l'enseignement et la recherche), qui s’occupe également de sa distribution. Mais Sympa est sur le point de connaître un nouveau chapitre de son histoire, avec le passage à une gestion communautaire.
Cette initiative a été lancée par le développeur Marc Chantreux, qui a expliqué la situation chez Framasoft (Sympa est utilisé pour Framalistes). Il indique que les dernières années n’ont vu qu’une activité très réduite sur Sympa. Il a donc voulu réunir autour de lui une communauté de personnes voulant faire évoluer le projet, et a proposé l’idée à RENATER. Le développeur ajoute que le réseau a été particulièrement enthousiaste, fournissant les ressources nécessaires.
Un hackathon pour fêter les 20 ans et fédérer une communauté
De fait, parce que les 20 ans de Sympa approchent et que ce sera l’occasion justement d’aborder cette nouvelle phase du projet, un hackathon sera organisé ce week-end à l’université de Strasbourg. Marc Chantreux précise malheureusement que les inscriptions sont déjà fermées, il n’est donc plus possible d’y aller en tant que participant.
L’événement sera l’occasion pour la communauté de se mettre d’accord sur une harmonisation des pratiques, mettre en place les projets qui vont graviter au sein de la gestion collective et ainsi de suite. Chantreux espère également profiter de l’occasion pour insuffler chez les participants un véritable esprit communautaire autour de Sympa, avec l’idée de reproduire ce qu’il constate par exemple sur le langage Perl. Une priorité sera dans tous les cas donnée à l’interface web, qui en a bien besoin selon le développeur.
Chantreux précise enfin qu’il n’est pas besoin de se rendre au hackathon pour s’impliquer dans le projet. Les intéressés peuvent le contacter directement en indiquant ce qu’ils savent faire, pour se voir attribuer éventuellement des tâches. Il précise cependant avoir des besoins particuliers : « collecter les besoins et retours des utilisateurs, organiser ou participer à des événements, faire du graphisme et de la communication, nous aider à réaliser de la documentation, créer et animer la formation, assister les communautés d’utilisateur, faire de la traduction… ».
Commentaires (8)
#1
Pourquoi un fork si les mainteneurs actuels sont d’accord pour transférer la responsabilité du projet à la communauté ?
#2
Peut-être qu’ils veulent continuer à se servir de leur propre version à part ?
#3
Sympa ce hackathon
#4
Et évidemment pour s’inscrire à ce hackathon, on s’inscrit sur une liste SYMPA hébergée par Framasoft (la Framaliste).
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#5
En sachant que le développeur historique (David Verdin) à l’air de s’être retiré (provisoirement ?) du projet et que maintenant Sympa fork, c’est quand même bizarre. Ça sent le désaccord sur la conduite du projet.
Actuellement le gros reproche sur Sympa, c’est les bugs du moteur pas de l’interface. J’espère que le hackaton sera l’occasion d’éclaircir la situation. Un peu comme vient de le faire Zimbra.
#6
Je n’ai pas trouvé le mot «fork» dans l’article.
Le passage à la version communautaire ne veut pas forcément dire fork, puisque c’était déjà libre.
#7
C’est parce que le rédacteur a supprimé ce mot de l’article sans rien dire à personne et sans indiquer “modifié à telle date”, comme ça arrive trop souvent, sûrement suite aux commentaires. Le mot fork y était lors de la publication initiale.
Cela fait passer les commentateurs pour ce qu’ils ne sont pas, et c’est détestable.
Cela fait partie des procédés que je ne veux pas encourager, et une des raisons pour laquelle je ne m’abonne pas.
Le mot y est toujours dans la page du blog de framasoft qui est en lien. Cela rend encore plus inexplicable sa suppression ici.
#8
bonjour,
je suis marc Chantreux et je tiens a expliquer: RENATER ne donnait tout simplement pas signe de vie au début de l’organisation de ce hackathon et certains développeurs s’en inquiétaient. le fork a donc été envisagé par certains mais nous étions tous envieux de voir RENATER nous répondre.
RENATER a répondu et je suis en contact régulier avec eux depuis: David Verdin était présent au hackathon et reprend un peu de service dans la communauté grace à eux et ils tentent vraiment de nous épauler comme ils le peuvent sur le reste. nous sommes clairement dans une situation ou tout le monde y trouve son compte.
David a effectivement quitté RENATER l’an dernier pour mener à bien un projet qui lui est cher et reste très attaché à sympa. “on ne quitte pas sympa comme ça”, ce sont ses propres mots.