Snap Inc. réussit son introduction en bourse et vaut désormais 31 milliards de dollars

Snap Inc. réussit son introduction en bourse et vaut désormais 31 milliards de dollars

Erlich Bachman aime ça

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Kevin Hottot

Publié dans

Économie

03/03/2017 4 minutes
41

Snap Inc. réussit son introduction en bourse et vaut désormais 31 milliards de dollars

Ça y est, Snap Inc, l'entreprise à l'origine de Snapchat, a effectué avec succès son introduction en bourse hier. La société comptait sur une valorisation d'au moins 16 milliards de dollars. À la fin de la première séance son vœu a été exaucé, puisque le total dépasse les 31 milliards.

Mission accomplie pour Snap Inc.  Comme prévu, l'entreprise est parvenue à écouler mercredi ses actions au prix de 17 dollars pièce aux investisseurs qui le souhaitaient. Une opération qui a permis à la société de lever près de 3,4 milliards de dollars, venant ainsi gonfler ses caisses pour alimenter de futurs projets. Mais le grand saut restait encore à faire le lendemain. 

Jackpot pour Snap Inc. 

Lors de sa première journée d'échanges sur le New York Stock Exchange (NYSE), l'entreprise a tout simplement réalisé un carton. En l'espace de quelques heures, le cours de l'action a bondi de 44 % pour atteindre 24,48 dollars en fin de séance. Au moment où nous écrivons ces lignes, l'action Snap Inc. se négocie encore en hausse de 10 % à 26,95 dollars, offrant à ceux qui avaient pu prendre le train en marche mercredi de coquettes plus-values. 

Mais surtout, ce score permet à Snapchat de se vanter d'une valorisation de plus de 31,1 milliards de dollars. À titre de comparaison, Twitter n'émarge qu'à 11,5 milliards de dollars aujourd'hui et il s'agit d'un montant supérieur à celui déboursé par Microsoft pour mettre la main sur LinkedIn. Snap Inc. de son côté, espérait une valorisation supérieure à 16 milliards de dollars, le contrat est donc pleinement rempli de ce point de vue.

Pourquoi Snap Inc. vaut-elle tant d'argent ?

Une question se pose tout de même : comment une telle valorisation se justifie ? Dans le cas de Snap Inc. la réponse est plutôt complexe. D'un côté, l'entreprise est lourdement déficitaire. En deux ans, Snap Inc a accumulé plus de 880 millions de dollars de pertes, sur un chiffre d'affaires s'élevant à seulement 462 millions de dollars sur cette même période.

Au rythme auquel la société brûlait ses liquidités, ses réserves seraient tombées à zéro en moins d'un an et demi. Une injection de cash était donc nécessaire pour que le réseau social dispose d'assez de temps pour tenter de renouer avec l'équilibre. 

Snap Inc Q1 15-Q4 16

Ce n'est donc pas la situation actuelle de Snapchat qui intéresse les investisseurs, mais plutôt les perspectives qu'offre la société, et cette fois-ci, le tableau est bien plus reluisant. Au premier trimestre 2015, Snap Inc avait enregistré un chiffre d'affaires de seulement 3,9 millions de dollars. Quasi deux ans plus tard, au quatrième trimestre 2016, il était plutôt question de 165,7 millions de dollars. Une multiplication des revenus par un peu plus de 42 qui laisse entrevoir des jours meilleurs d'ici quelques trimestres.

La publicité, un marché en or

C'est précisément ce sur quoi parient les investisseurs. Comme Facebook, Snapchat base son modèle économique sur la publicité et a montré être en capacité de s'en adjuger une part toujours plus importante. D'abord en faisant grimper ses audiences, qui ont plus que doublé en deux ans pour atteindre 158 millions d'utilisateurs quotidiens, ensuite en faisant progresser la monétisation de chacun d'eux. 

Snap Inc ARPU

Aux États-Unis par exemple, chaque utilisateur de Snapchat rapporte en moyenne à l'entreprise 2,15 dollars par trimestre, grâce aux publicités qu'ils visionnent. Début 2015, il n'était question que de 10 cents par tête. À titre de comparaison, Facebook frôlait la barre des 20 dollars par utilisateur américain au dernier trimestre. La marge de progression reste donc encore plus que significative.

Écrit par Kevin Hottot

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Sommaire de l'article

Introduction

Jackpot pour Snap Inc. 

Pourquoi Snap Inc. vaut-elle tant d'argent ?

La publicité, un marché en or

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Commentaires (41)




SpaceX, \(12 billion valuation: Launches 70m rockets into space and lands them safely.

 Snapchat, \)
20 billion valuation: Rainbow Filters.





Rien à ajouter <img data-src=" />


Je ne comprends pas comment une entreprise lourdement déficitaire peut entrer en bourse…

Vendre du vent à l’air à la mode en ce moment, dommage j’ai pas su sentir le vent tourner… <img data-src=" />








Lyaume a écrit :



Je ne comprends pas comment une entreprise lourdement déficitaire peut entrer en bourse…

Vendre du vent à l’air à la mode en ce moment, dommage j’ai pas su sentir le vent tourner… <img data-src=" />



C’est sûr que si tu ne sens pas le vent tourner ça va être dur de le vendre… <img data-src=" />



Sinon c’est vrai que ces chiffres sont assez hallucinants, dans ce milieu ça parle de milliards comme nous on parle d’euros…



Décidément, l’internaute est vraiment une bonne marchandise… <img data-src=" />



Ca sent la bulle qui va éclater dans les années à venir.

Ces dernières vont être houleuses entre cette nouvelle bulle internet, la bulle des obligations à venir (qui inquiète, car possiblement plus violente que celle des subprimes), la crise environnementale et politique…


pets.com anyone?


Si j’avais acheté 10 action a 17 “ francs “, j’aurais le droit de les revendres quelques heures après a 26,95 ?

J’imagine qu’il y a un truc/machin qui empêche de faire du fric si facilement.

&nbsp;


Non, c’est bien cela, faut avoir l’argent pour acheté bien sûr.








Tarvos a écrit :



Si j’avais acheté 10 action a 17 “ francs “, j’aurais le droit de les revendres quelques heures après a 26,95 ?

J’imagine qu’il y a un truc/machin qui empêche de faire du fric si facilement.

&nbsp;





ben si, c’est bien ça.

après tu es taxé sur les bénéfices éventuels sauf erreur, je crois que c’est 25% mais à confirmer



Plus les frais de transaction, de tenue de compte, etc..


En général ce sont les grandes banques d’affaires qui gagnent de l’argent. Repenser au Loup de wall street


Nombre d’actions partent à la baisse lors de leur première quotation. C’est un pari à faire.

C’est donc facile, mais a posteriori.

&nbsp;&nbsp;








sat57 a écrit :



En général ce sont les grandes banques d’affaires qui gagnent de l’argent. Repenser au Loup de wall street





y en a qui ont du gagner quelques millions de dollars aujourd’hui avec l’action Snapchat…









Tarvos a écrit :



Si j’avais acheté 10 action a 17 “ francs “, j’aurais le droit de les revendres quelques heures après a 26,95 ?

J’imagine qu’il y a un truc/machin qui empêche de faire du fric si facilement.

&nbsp;



Le truc/machin, c’est la gestion du risque.

Après coup, c’est toujours enfantin de gagner de l’argent en bourse… Mais ce n’est pas a-posteriori qu’on achète des actions (bon d’accord, il existe quand même les stocks options pour ça…), alors si tu penses pouvoir gagner, lance-toi !



Tu n’oublieras pas de donner 15.5% de tes bénéfices au titre des cotisations sociales et 0/15/30% au titre de l’impôt sur le revenu.

Tu t’enrichiras et tu enrichiras le pays en faisant ça, alors fonce !



Autant Facebook vaut peut être sa valorisation, autant snapchat ne vaudra JAMAIS 31 milliards, excepté s’ils changent fortement de stratégie.

Facebook a l’avantage par rapport à n’importe quel autre boite de pouvoir cibler très précisément et de façon pertinente les utilisateurs. Tous les autres c’est des pseudo-ciblages et en général assez peu efficaces… Mais bon… Ca les marchés n’en ont pas conscience, et si ça se trouve les annonceurs non plus!








jinge a écrit :



autant snapchat ne vaudra JAMAIS 31 milliards, excepté s’ils changent fortement de stratégie.



Je ne comprends pas le sens de cette affirmation.

Snapchat les vaut, puisque c’est sa valorisation actuelle.



Est-ce que tu veux dire que sa valorisation ne peut que baisser, parce qu’elle n’est due qu’à un engouement ponctuel lié à l’IPO ? Peut-être… mais si tu en es certain, c’est le moment de gagner de l’argent: shorte l’action (et partage tes bénéfices avec l’état)



&nbsp;



Ce sont bien des actions qui n’apporte aucune possibilité de controler l’entreprise ? (droit de vote)



Je pige pas comment c’est possible ce truc… Si jamais le conseil d’administration décide de ne jamais émettre de dividende, personne ne pourra râler et les actions vont (_devraient_) s’effondrer… par contre snap aura eu le pognon :tranpi:


En bourse, le dividende n’est qu’un bonus dans la majorité des cas, le plus gros des bénéfices viennent des plus-value lors de la revente.


Oui et non. Déjà tout le monde ne souhaite pas jouer à çà.

Ensuite où est la valeur de l’action ? Théoriquement dans la capacité à gérer la société (ok par pour les petits porteurs, mais en cas de rachat/opa…) et à générer des dividendes (investissement à long terme)



Donc là, pour Snap, qu’elle est l’intérêt de l’action ? Elle ne vaut rien du tout (enfin j’extrapole dans le cas 0 dividende).








CryoGen a écrit :



Elle ne vaut rien du tout (enfin j’extrapole dans le cas 0 dividende).



Enfin, tu extrapoles 0 dividende ET 0 bénéfice ET 0 actif (immobilier, brevets, etc…) ET aucune revente à un autre groupe.





et à générer des dividendes (investissement à long terme)



Distribuer des dividendes, c’est sortir des pièces d’une tirelire: tu n’es pas plus riche après qu’avant.

L’investisseur n’est pas besoin de dividendes, il a besoin de bénéfices. Les dividendes ne sont qu’une façon de rendre liquide ces bénéfices, il existe d’autres solutions.



Dommage pour Facebook de ne pas avoir réussi à acheter Snapchat.

Snap inc. va tailler des croupières à Facebook inc.&nbsp; <img data-src=" />








Faith a écrit :



Enfin, tu extrapoles 0 dividende ET 0 bénéfice ET 0 actif (immobilier, brevets, etc…) ET aucune revente à un autre groupe.







Bon je vais peut-être dire une connerie, mais vu que les actions en bourse ne représentent aucun pouvoir, pourquoi le groupe qui achèterait Snap s’embêterait à racheter la masse des actions et pas simplement les actions “avec pouvoir” ?









Faith a écrit :



Distribuer des dividendes, c’est sortir des pièces d’une tirelire: tu n’es pas plus riche après qu’avant.

L’investisseur n’est pas besoin de dividendes, il a besoin de bénéfices. Les dividendes ne sont qu’une façon de rendre liquide ces bénéfices, il existe d’autres solutions.





Si les dividendes tombent dans ma poche je gagne du pognon (moins l’investissement initial bien entendu) donc au bout de plusieurs années, je peux être “positif” dans cette investissement.









CryoGen a écrit :



Si les dividendes tombent dans ma poche je gagne du pognon (moins l’investissement initial bien entendu) donc au bout de plusieurs années, je peux être “positif” dans cette investissement.





C’est valable pour une action Orange ou une action Michelin. C’est moins valable pour une action Snapchat qui versera beaucoup moins de dividendes et qui peut potentiellement valoir le double de sa valeur à la vente dans quelques années.



Valorisation d’AMD (avec des centaines ingés, un savoir faire technologique, etc) : 11 millards.

Valorisation de Snapchat (une appli de m* pour ados pré-pubères) : 31 millards.



Tout va bien dans le monde de la finance…&nbsp;


Comment ne pas être d’accord avec toi…..

Moi ca me fait gerber…..monde de fou.


Et apres on va nous faire un sketch que personne avait vu la bulle qui arrive s’éclater et faire perde des vrais milliards à beaucoup de monde.








Faith a écrit :



Je ne comprends pas le sens de cette affirmation.

Snapchat les vaut, puisque c’est sa valorisation actuelle.



Est-ce que tu veux dire que sa valorisation ne peut que baisser, parce qu’elle n’est due qu’à un engouement ponctuel lié à l’IPO ? Peut-être… mais si tu en es certain, c’est le moment de gagner de l’argent: shorte l’action (et partage tes bénéfices avec l’état) &nbsp;



Non, il y a valorisation boursière (il faut rappeler que Snapchat n’a mis que 3 milliards en bourse, ce qui n’est pas énorme, une demande forte entrainera un cours sur-évalué.&nbsp;

Et la valorisation d’une boite, c’est quand même une espérance de gains futurs, dans le cas d’une startup on ne peut pas se baser sur les revenus actuels, donc “on suppose”, mais pour avoir utilisé plusieurs services de pub différents, je peux affirmer que Facebook est de loin le meilleur (google se rattrape sur le volume, mais la qualité de son ciblage est nul, j’ai totalement arrêté la pub google).

Pour faire des transactions boursières aux US il faut beaucoup de $\( sinon c'est pas intéressant avec les frais...&nbsp;

Mais je ne dis pas que l'action va descendre tout de suite non plus, ça prendra peut être un an, peut être 5, mais il est certain que snapchat n'arrivera pas à dégager des bénéfices de façon pérenne à la hauteur de ceux de Facebook (en proportion) avec son système actuel.



Facebook c'est 1 milliards d'utilisateurs (ou un peu moins en quotidien), snapchat c'est 150M, ce qui fait disons un rapport de 1/5.

La valorisation de Facebook c'est 400Mds, celle de snapchat c'est 31Mds, un rapport de 1/13.

Un utilisateur Facebook c'est 20\)
, un utilisateur snapchat c’est 2.15$, un rapport de 19.

Ok, donc jusque là on se dit tout va bien, en fait on pourrait valoriser SnapChat à 80 milliards au vu de son nombre d’utilisateurs à valeur égale.

SAUF que Facebook a plusieurs forces:&nbsp;




  • Il est présent sur la majorité des sites, comme Google, et donc connait le trajet de tous ses utilisateurs

  • Il va développer (pas trop encore) sa pub sur les sites externes (achetez Facebook, ça va encore augmenter)

  • Il permet de cibler très précisément grace aux likes des utilisateurs, donc cible bien mieux qu’un Google ou un Snapchat qui “déduisent” des intérêts des utilisateurs. A titre de comparaison, sur 10 utilisateurs ramenés par un réseau de pub, il y aura 35% réellement intéressés lorsqu’ils proviennent de Facebook, pour seulement 5% via Google, ce qui fait un rapport de 17! Alors que le coût est plutôt de l’ordre de 13.

  • Il permet&nbsp;“d’élargir les audiences” en prenant des gens similaires à une cible précise. C’est très efficace et permet de multiplier par deux l’efficacité d’une pub à budget égal, tout ça se fait une fois de plus par les like.



    Donc la valorisation SnapChat ne doit pas monter à 80 milliards, mais devrait plutôt être de l’ordre de 10Mds. Après tout dépend de la capacité de SnapChat à faire penser aux annonceurs qu’ils sont bons (qui comparent rarement l’efficacité des réseaux car c’est compliqué).



    PS: Les chiffres que je sors proviennent de mon expérience, à temps d’étude plus ou moins équivalent entre Facebook et Google. Au passage l’outil de Facebook est extrèmement plus simple à utiliser que celui de Google.









CryoGen a écrit :



Bon je vais peut-être dire une connerie, mais vu que les actions en bourse ne représentent aucun pouvoir, pourquoi le groupe qui achèterait Snap s’embêterait à racheter la masse des actions et pas simplement les actions “avec pouvoir” ?&nbsp;



&nbsp;

Parce que dans ce cas, le groupe contrôlerait certes Snap, mais ne toucherait que la part des bénéfices proportionnelle à sa part d’actions. Or quand on rachète une boite, c’est souvent pour en récupérer le bénéfice…





Si les dividendes tombent dans ma poche je gagne du pognon (moins

l’investissement initial bien entendu) donc au bout de plusieurs années,

je peux être “positif” dans cette investissement.



On lit sans cesse cette affirmation fausse (même sur des sites dédiés au monde bancaire, rassure-toi)&nbsp;



En bourse, il y a 3 types de graphiques: Les graphiques hors dividendes (comme le CAC40 pur), les graphiques avec dividendes bruts inclus (CAC40 GR) et les graphiques avec dividendes nets inclus (CAC40 NR)

Tu “gagnes du pognon” si la courbe NR grimpe, tu en perds dans le cas contraire.

Cela veut dire que:




  • tu peux gagner de l’argent sans dividende: il suffit que le cours “pur” monte, et le “NR” montera d’autant.

  • tu peux perdre de l’argent avec dividende: si le cours baisse davantage que le dividende versé

  • tu peux perdre de l’argent, même avec un GR qui monte (il suffit que les impôts prélevés soient supérieurs à la croissance globale de la courbe GR)



    Bref, recevoir un dividende, c’est se faire imposer immédiatement sur cette somme, donc perdre de l’argent.

    Ceux qui achètent et gardent une entreprise solide et qui n’ont pas besoin d’argent préféreront une entreprise qui verse peu/pas de dividende (sauf cas extrêmes où l’entreprise n’est plus capable de faire fructifier l’argent qu’elle amasse)

    &nbsp;









jinge a écrit :



Donc la valorisation SnapChat ne doit pas monter à 80 milliards, mais devrait plutôt être de l’ordre de 10Mds. Après tout dépend de la capacité de SnapChat à faire penser aux annonceurs qu’ils sont bons (qui comparent rarement l’efficacité des réseaux car c’est compliqué).



PS: Les chiffres que je sors proviennent de mon expérience, à temps d’étude plus ou moins équivalent entre Facebook et Google. Au passage l’outil de Facebook est extrèmement plus simple à utiliser que celui de Google.





Tu pars sur 10Mds, ce qui est techniquement du même ordre de grandeur que 30Mds.

Tu aurais dit 10 millions, j’aurais supposé que ton analyse était déconnectée de celle du marché, mais là, c’est le même ordre de grandeur, il suffit donc d’ajuster les variables pour passer de 10 à 30.



Notamment, on peut considérer que la marge de progression en terme d’utilisateurs est supérieure quand on part de 150M que de 1 milliard.

On peut, et on doit, considérer que Snap vient de récolter des fonds par son IPO. Normalement ces fonds ne sont pas pour se tourner les pouces ni pour rémunérer le PDG: ces fonds sont là pour faire de la croissance massive. Normalement la plaquette de l’IPO a dû chiffrer la croissance envisagée.

&nbsp;

Tu tables sur 10, ils tablent sur 30. Les 30 sont sans doute un peu gonflés par l’effet de mode, mais les 10 son sans doute minorés par une vision pessimiste du potentiel de Snap.

De toute façon, ceux qui souscrivent à une IPO, ce sont ceux qui croient en l’entreprise. Il est donc naturel qu’ils l’estiment plus cher qu’une personne qui n’y souscrit pas…

&nbsp;

&nbsp;









Faith a écrit :



Tu pars sur 10Mds, ce qui est techniquement du même ordre de grandeur que 30Mds.

Tu aurais dit 10 millions, j’aurais supposé que ton analyse était déconnectée de celle du marché, mais là, c’est le même ordre de grandeur, il suffit donc d’ajuster les variables pour passer de 10 à 30.



Notamment, on peut considérer que la marge de progression en terme d’utilisateurs est supérieure quand on part de 150M que de 1 milliard.

On peut, et on doit, considérer que Snap vient de récolter des fonds par son IPO. Normalement ces fonds ne sont pas pour se tourner les pouces ni pour rémunérer le PDG: ces fonds sont là pour faire de la croissance massive. Normalement la plaquette de l’IPO a dû chiffrer la croissance envisagée.

&nbsp;

Tu tables sur 10, ils tablent sur 30. Les 30 sont sans doute un peu gonflés par l’effet de mode, mais les 10 son sans doute minorés par une vision pessimiste du potentiel de Snap.

De toute façon, ceux qui souscrivent à une IPO, ce sont ceux qui croient en l’entreprise. Il est donc naturel qu’ils l’estiment plus cher qu’une personne qui n’y souscrit pas… &nbsp;



Ben quand j’achète quelque chose 30 et qu’on me dit un an après qu’en fait ça valait 10, j’ai un peu l’impression de m’être fait arnaquer :) &nbsp;

Les 10 milliards c’est bien entendu en comparaison à la valeur de Facebook, si on considère que Facebook vaut bien ce qu’il vaut (je pense que Facebook vaut au moins autant que Google, et s’ils voulaient se lancer dans un vrai moteur de recherche, ce dont ils ont les moyens, ils pourraient le dépasser sans problème).



Mais snapchat ça reste une utilisation spécifique (des photos/vidéos principalement), ce qui est loin d’être un réseau social tel que Facebook, donc à mon avis le potentiel de progression est loin d’être celui de Facebook (si Snapchat double son nombre d’utilisateurs ce sera bien le maximum, chose que Facebook peut également faire à terme).

Snapchat si je ne me trompe pas perd environ 400M$/an, ils viennent de récolter 3 milliards, ce qui leur laisse un peu de marge mais ils ne peuvent pas non plus tout investir car il faut qu’ils survivent!&nbsp;

Et les 10 ne sont pas minorés, je n’ai aucun a priori sur la boite, je me base juste sur les faits que je connais. A l’époque de l’introduction de Facebook ça me faisait marrer que l’action baisse, si ça n’avait pas été aux US j’en aurais pris pas mal, et donc fait de grosses plus-value. Mais ça c’est parce qu’il y a quelque chose derrière, Facebook est un peu diversifié et a un gros potentiel de diversification. Snapchat beaucoup moins… Trop spécialisé… Avec un public (jeune donc volatile) intéressé par cette spécialisation et pas par autre chose.









jinge a écrit :



Ben quand j’achète quelque chose 30 et qu’on me dit un an après qu’en fait ça valait 10, j’ai un peu l’impression de m’être fait arnaquer :)&nbsp;



Ce n’est pas vraiment la question.

Ici, on te dit que le produit dont on parle se vend 30€, et toi tu dis que ça en vaut aujourd’hui 10.



Dans un an tout aura changé. A moindre d’être un oracle, tu n’as que peu de moyen d’anticiper la situation.

Et si dans un an, l’action s’échange à 10, ça ne te donnera pas obligatoirement raison dans ton estimation d’aujourd’hui, et si elle s’échange à 30, ça ne te donneras pas pour autant tort.

&nbsp;



Et les 10 ne sont pas minorés, je n’ai aucun a priori sur la boite, je me base juste sur les faits que je connais.



Tu as donc des a-prioris importants:




  • tu supposes que ton estimation est meilleure que celle dans investisseurs qui ont acheté à 30

  • tu supposes que tu es capable de transformer les faits que tu cites en estimations chiffrées pertinentes: j’ai vu un nombre incalculable de gens passionnés faire des estimations super-argumentéees et malgré tout se planter complètement. Et là je parle de gens qui ont investi en fonction de leurs calculs, pas de simple forumeurs qui papotent sur une action qu’ils n’achèteront de toute façon jamais.

    &nbsp;- tu supposes que les faits que tu connais sont davantage représentatifs que ceux que tu ignores.



    Bref, tu as des a-prioris, comme toute personne qui se pose une question aussi complexe que “combien vaut une entreprise”. L’important est de savoir qu’on a des a-prioris.

    &nbsp;



    Snapchat si je ne me trompe pas perd environ 400M$/an



    Ils estiment avoir un résultat opérationnel positif dès 2019.









Faith a écrit :



Ce n’est pas vraiment la question.

Ici, on te dit que le produit dont on parle se vend 30€, et toi tu dis que ça en vaut aujourd’hui 10.



Dans un an tout aura changé. A moindre d’être un oracle, tu n’as que peu de moyen d’anticiper la situation.

Et si dans un an, l’action s’échange à 10, ça ne te donnera pas obligatoirement raison dans ton estimation d’aujourd’hui, et si elle s’échange à 30, ça ne te donneras pas pour autant tort.



Tu as donc des a-prioris importants:




  • tu supposes que ton estimation est meilleure que celle dans investisseurs qui ont acheté à 30

  • tu supposes que tu es capable de transformer les faits que tu cites en estimations chiffrées pertinentes: j’ai vu un nombre incalculable de gens passionnés faire des estimations super-argumentéees et malgré tout se planter complètement. Et là je parle de gens qui ont investi en fonction de leurs calculs, pas de simple forumeurs qui papotent sur une action qu’ils n’achèteront de toute façon jamais.

    &nbsp;- tu supposes que les faits que tu connais sont davantage représentatifs que ceux que tu ignores.



    Bref, tu as des a-prioris, comme toute personne qui se pose une question aussi complexe que “combien vaut une entreprise”. L’important est de savoir qu’on a des a-prioris.

    &nbsp;



    Ils estiment avoir un résultat opérationnel positif dès 2019.





    Tout à fait :)&nbsp;

    Pour le résultat opérationnel positif dès 2019, ça n’est pas un soucis, ils feront des bénéfices, c’est certain (enfin s’ils ne font pas n’importe quoi), c’est juste que leur produit n’est pas assez large pour en tirer autant qu’un Facebook (ni même 1/10è).&nbsp;

    Et même s’ils se diversifient, ils peuvent faire tous les plans qu’ils veulent, on voit que quand un gros essaie de se diversifier, en général il se plante, et il faut un budget bien au dela de ce qu’aura Snap pour réussir (ou de très très bonnes idées et que ces idées soient acceptées).&nbsp;

    Google essaye depuis 5 ans de monter un réseau social, malgré les milliards engloutis, aujourd’hui c’est un peu mort. MS a essayé de se lancer dans le moteur de recherche, niveau efficacité, malgré les milliards engloutis, c’est toujours assez mauvais hors US.&nbsp;

    Snapchat a marché car ils répondaient à un besoin précis à un moment précis (besoin qu’ils ont peut être créé), mais élargir le concept et le faire adopter ou se diversifier, c’est autre chose.



    Bien entendu, c’est mon opinion, ça n’est peut être pas la réalité, et je ne prendrai pas le temps de donner l’ensemble de mes raisons (comme tu ne prendras pas le temps de les lire, c’est long :p ).



    Je parle bien d’une vision de long terme de l’entreprise, hors soucis particuliers de l’entreprise (législation, scandale, pompage/siphonnage de l’activité par Facebook, etc), ET en comparaison avec ce qu’est valorisé Facebook aujourd’hui (ou un Uber qui vaut dans les 60-70 milliards, ou un Airbnb avec ses 20% de commission dans les 30 milliards).&nbsp;









Furanku a écrit :



Ca sent la bulle qui va éclater dans les années à venir.

Ces dernières vont être houleuses entre cette nouvelle bulle internet, la bulle des obligations à venir (qui inquiète, car possiblement plus violente que celle des subprimes), la crise environnementale et politique…





Non pas vraiment, la crise des supprimes a commencé par un défaut de paiement des personnes qui avait soucrit des prêts pour acheter des maisons, et qui ne pouvaient plus rembourser. Et ça a fait un effet boule de neige avec des produits financiers foireux que les banques possédaient en masse et puis ça s’est généralisé au reste de l’économie, surtout dû à la panique.



Ici, il n’y a rien de caché. Ce sont des valorisation monstrueuses d’entreprises, qui n’ont aucune interaction avec les autres entreprises. Elles ont en plus très peu d’employés (des entreprises avec des valos de ce montant on en général 100 000 salariés), donc si ça se plante, ça ne va pas générer des masses de chomeurs.

Ces entreprises ne font pas de bénéf, donc pas d’impots récolté par les états, donc pas de manque à gagner si faillite.



Les seuls qui vont douiller ce sont ceux qui ont investi, rien de plus.









Tarvos a écrit :



Si j’avais acheté 10 action a 17 “ francs “, j’aurais le droit de les revendres quelques heures après a 26,95 ?

J’imagine qu’il y a un truc/machin qui empêche de faire du fric si facilement.

&nbsp;







Pour compléter les réponses, c’est bien si c’est “aussi simple”.



&nbsp;Je boursicote un peu, et j’ai acheté y’a un an du airbus à 63€, manque de bol l’action est descendue jusque 50€ (sans vrai raison de la part de l’entreprise qui va très bien, tout le monde savait que ça allait remonter)

Et là l’action est à 72€ donc j’ai gagné 10% sur ce que j’ai mis.

Et j’ai hésité à racheter lorsqu’elle était à 50€ et si je l’avais fait, j’aurais fait +50%.



Donc oui c’est assez simple, mais c’est un peu comme au casino, tu peux perdre beaucoup, mais tant que tu n’as pas vendu, tu n’as rien perdu.









sentryman a écrit :



Donc oui c’est assez simple, mais c’est un peu comme au casino, tu peux perdre beaucoup,





La bourse est comme le casino… si on y joue comme au casino.

La bourse peut également être un lieu d’investissement très sérieux, bien éloigné du jeu d’un casino.

&nbsp;



mais tant que tu n’as pas vendu, tu n’as rien perdu.



C’est un adage répandu. Et sans être totalement faux, il n’est pas non plus totalement vrai.

Ca dépend pas mal du support qu’on choisit, et de la façon dont on investit.



Si on investit à fonds perdus (sans vouloir jamais récupérer sa mise), effectivement “pas vendu, pas perdu”.

Mais c’est réservé aux gens qui ont plus d’argent qu’il n’en veulent, et qui laissent à leurs héritiers de décider quoi faire de cet argent ;)



&nbsp;









Faith a écrit :



Parce que dans ce cas, le groupe contrôlerait certes Snap, mais ne toucherait que la part des bénéfices proportionnelle à sa part d’actions. Or quand on rachète une boite, c’est souvent pour en récupérer le bénéfice…









Ah je pense que c’est là la principale raison de mon fourvoiement : si le groupe décide de distribuer des dividendes, il doit le faire pour tous les porteurs d’actions, sans pouvoir exclure la masse des “sans-pouvoir” ?









Faith a écrit :



On lit sans cesse cette affirmation fausse (même sur des sites dédiés au monde bancaire, rassure-toi) 

(…)





Merci pour les explications :)









Faith a écrit :



La bourse est comme le casino… si on y joue comme au casino.

La bourse peut également être un lieu d’investissement très sérieux, bien éloigné du jeu d’un casino.

&nbsp;



C’est un adage répandu. Et sans être totalement faux, il n’est pas non plus totalement vrai.

Ca dépend pas mal du support qu’on choisit, et de la façon dont on investit.



Si on investit à fonds perdus (sans vouloir jamais récupérer sa mise), effectivement “pas vendu, pas perdu”.

Mais c’est réservé aux gens qui ont plus d’argent qu’il n’en veulent, et qui laissent à leurs héritiers de décider quoi faire de cet argent ;)



&nbsp;





Oui c’est moins aléatoire que le casino en effet. Mais très sérieux il ne faut pas exagérer non plus, car le cours des actions est parfois complètement déconnecté de la réalité (baisse de valeur de l’action lorsque les résultats sont bons).

Et tous les pseudo-experts non rien vu venir lorsqu’il y a eu la crise des subprimes.

En gros, tout marche plus ou moins bien en bourse,&nbsp; sauf lorsqu’il y a une crise



Et puis pour reprendre ce que tu disais sur la valeur de snapchatte, “elle vaut 30 mds en bourse c’est ce qu’elle vaut vraiment”.&nbsp;

&nbsp;Je ne suis pas d’accord avec ce que tu dis, car tu sous-entends, à mon sens, que la valeur d’une entreprise ne peut être uniquement déterminée par son cours boursier et donc que la bourse à raison.

Je peux te prendre l’exemple, un peu ancien, de la crise des Tulipes au Pays-Bas, où certains bulbes étaient acheté à des prix astronomiques, c’était des valeurs spéculatives.

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De la même manière,&nbsp; valoriser une entreprise qui compte quelques milliers de salariés, qui est déficitaire (même si elle dit qu’elle va être bénéficiaire, ça vaut la même chose que si je disais à mon banquer à qui je demande un prêt, que mon salaire allait doubler), et qui base uniquement son modèle économique sur de la publicité, c’est pour moi une valeur spéculative.



A part ces quelques exemples de pseudo startup, il n’y a jamais eu de valorisation aussi importante et rapide dans l’histoire.









sentryman a écrit :



Je ne suis pas d’accord avec ce que tu dis, car tu sous-entends, à mon sens, que la valeur d’une entreprise ne peut être uniquement déterminée par son cours boursier et donc que la bourse à raison.&nbsp;



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Il n’est pas question d’avoir raison ou tort. &nbsp;

Il est question de connaitre la valorisation d’un bien. &nbsp;



Quand le bien bien est une (grosse) entreprise cotée, et comme elle est rarement (jamais) possédée par un unique propriétaire (qui déciderait unilatéralement du prix à partir duquel il veut vendre), on ne peut donc que s’intéresser à la valeur des morceaux de celle ci: les actions.&nbsp;

Ces actions s’échangent à un prix certes variable, mais on peut remarquer une règle: quand quelqu’un veut racheter l’intégralité de l’entreprise, elle propose toujours un prix supérieur au cours de l’action.&nbsp;



Je considère que la valeur (financière) d’un bien est celui auquel il se vend et s’achète: la valeur d’une boite de raviolis est de 3€ actuellement, et la valeur d’une entreprise est supérieure à sa cotation (puisqu’elle sera achetée plus cher)&nbsp;





Je peux te prendre l’exemple, un peu ancien, de la crise des Tulipes au

Pays-Bas, où certains bulbes étaient acheté à des prix astronomiques,

c’était des valeurs spéculatives.

&nbsp;

Certes, mais ces bulbes avaient quand même pour valeur ces sommes avant de s’effondrer.

Comme nous vivons dans le présent, il n’est possible que de prendre l’avenir probable comme base de calcul pour déduire la valeur d’un bien.&nbsp;&nbsp;



Reprenons notre boite de raviolis: elle vaut actuellement 3€ parce que nous anticipons un futur où s’en procurer reste enfantin. Si à la suite de l’élection présidentielle une guerre civile s’installe ( lol ), sa valeur sera multipliée par 10. Et pourtant, ce sera toujours la même boite de raviolis.

Et si l’insurrection est écrasée grâce aux chars russes, et que l’approvisionnement en raviolis est rétabli, sa valeur retournera près de 3€, mais au dessus (6€ par ex): parce qu’on anticipera une éventuelle agitation.

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Pour un même bien, rendant le même service, on a ici trois prix vraiment différents, mais pourtant tous pertinents.









CryoGen a écrit :



Ah je pense que c’est là la principale raison de mon fourvoiement : si le groupe décide de distribuer des dividendes, il doit le faire pour tous les porteurs d’actions, sans pouvoir exclure la masse des “sans-pouvoir” ?





Il existe des actions avec droits au dividendes réduits (ou nuls), mais ces actions seront plutôt des actions attribuées à certains employés au titre de rémunération ou de bonus.&nbsp;



Quand une entreprise entre en bourse, elle cherche à obtenir un financement, donc à vendre ses actions. Il serait très difficile de vendre des actions réduisant les droits à dividende (ou alors il faudra qu’elles soient assorties d’autres droits importants). &nbsp;

Dans certaines sociétés, les actions sans droit au dividende seront justement celle avec un important droit de décision.



Ok, merci <img data-src=" />