Alphabet déçoit Wall Street avec « seulement » 5,3 Md$ de bénéfices trimestriels

Alphabet déçoit Wall Street avec « seulement » 5,3 Md$ de bénéfices trimestriels

Le Relou de Wall Street

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Kevin Hottot

Publié dans

Économie

27/01/2017 4 minutes
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Alphabet déçoit Wall Street avec « seulement » 5,3 Md$ de bénéfices trimestriels

Alphabet estime avoir bouclé un quatrième trimestre de toute beauté, mais ses investisseurs ne sont pas du même avis. En cause, un écart de 200 millions de dollars entre les attentes des analystes et le bénéfice net réalisé par l'entreprise.

« Notre croissance au quatrième trimestre a été exceptionnelle ! » s'est exclamée Ruth Porat, la directrice financière d'Alphabet, la maison mère de Google. De l'autre côté du miroir, les investisseurs de Wall Street étaient déçus de ne voir qu'une croissance à un chiffre des bénéfices de l'entreprise. Voilà comment l'on pourrait résumer en quelques mots la présentation des derniers résultats trimestriels d'Alphabet. 

Une croissance qui se poursuit

Sur le seul quatrième trimestre, Alphabet a réalisé un chiffre d'affaires de 26,064 milliards de dollars, en hausse de 22 % par rapport à l'année dernière. Un taux de croissance plus élevé de quatre points par rapport à celui observé un an plus tôt à la même période. 

La marge opérationnelle de l'entreprise s'est quant à elle maintenue à 25 %, tandis que le bénéfice net du géant américain s'établit à 5,333 milliards de dollars sur les trois derniers mois de 2016, contre 4,923 milliards un an plus tôt. L'ensemble apparait donc plutôt satisfaisant, mais du côté des marchés boursiers, les analystes et investisseurs attendaient de meilleurs chiffres à Mountain View. En effet, le consensus se situait plutôt autour de 5,5 milliards de dollars de bénéfices nets.

Sur l'ensemble de 2016, le chiffre d'affaires d'Alphabet atteint 90,272 milliards de dollars, contre 74,989 milliards en 2015, soit une progression de 20,4 %. Le bénéfice net s'établit quant à lui à 19,478 milliards de dollars sur l'exercice, contre 15,826 milliards sur l'année précédente (+23 %).

La publicité reste la principale source de revenus d'Alphabet

Comme d'habitude, Alphabet tire la plupart de ses revenus des activités publicitaires de Google. Ceux-ci s'élèvent à 22,399 milliards de dollars au dernier trimestre et comptent pour 86 % du total. Sur cette somme, 17,968 milliards de dollars correspondent aux revenus tirés des sites exploités par Google et 4,431 milliards aux publicités diffusées sur des sites tiers.

Revenus Google Q4 16

Les 14 % restants se répartissent entre les autres activités de Google, dont la vente de smartphones ou de périphériques tels que les Chromecast et ce qu'Alphabet appelle ses « Other bets ». Il s'agit d'investissements dans des secteurs que l'entreprise estime être porteurs, mais qui ne sont pas encore viables. Cela inclut par exemple Google Fiber, Nest ou Calico. Ces projets ont permis de récolter 262 millions de dollars au dernier trimestre, mais en générant 1,088 milliard de dollars de pertes d'exploitation. 

Des taxes soudainement plus élevées

Ce trimestre, on remarque également une très soudaine hausse des provisions d'Alphabet pour régler ses impôts. L'an dernier au quatrième trimestre, l'entreprise retenait un taux d'imposition de seulement 5 % et provisionnait 277 millions de dollars à cet effet. Cette année, 1,524 milliard de dollars a été mis de côté à cet effet, soit un taux d'imposition de 22 %. 

Si l'on compare ce chiffre sur l'ensemble des exercices 2015 et 2016, la variation est moins brutale mais reste très significative, le taux passant de 16,8 % à 19,3 %. On notera tout de même qu'en 2014 Google avait provisionné 21 % de ses bénéfices pour régler ses impôts, la hausse enregistrée cette année n'est donc pas forcément signe d'un changement de politique de ce côté-là. 

Money money money...

À l'issue de cette année, Alphabet disposait de très solides réserves de liquidités : 86,333 milliards de dollars très exactement, contre 73,066 milliards un an plus tôt. Avec de tels montants à disposition, l'entreprise pourrait se lancer sans mal dans de nouvelles acquisitions sans que cela ne perturbe son bon fonctionnement. Ses effectifs sont quant à eux passés d'environ 61 800 personnes fin 2015 à 72 053 employés fin 2016. 

En bourse, le cours de l'action Alphabet reculait de 2 % suite à toutes ces annonces. Les investisseurs étaient en effet déçus par le niveau de bénéfice annoncé par l'entreprise et s'attendaient à légèrement mieux. Alphabet reste toutefois valorisée à plus de 580 milliards de dollars, un chiffre en hausse d'environ 15 % sur un an.

Écrit par Kevin Hottot

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Sommaire de l'article

Introduction

Une croissance qui se poursuit

La publicité reste la principale source de revenus d'Alphabet

Des taxes soudainement plus élevées

Money money money...

Commentaires (27)


“Le Relou de Wall Street” <img data-src=" />


Sont jamais content.<img data-src=" />


Alphabet reste toutefois valorisée à plus de 580 milliards de dollars, un chiffre en hausse d’environ 15 % sur un an.



Put<img data-src=" /> c’est clair qu’en tant qu’investisseur, je suis déçu, mais déçu… <img data-src=" />



Bon ! Je vais aller voter Benoit Hamon maintenant… (eh oui, avec lui, on est sûr de gagner chaque mois…) <img data-src=" />


Le sous-titre&nbsp;<img data-src=" />&nbsp;<img data-src=" />


Z’ont qu’a licencier… <img data-src=" />


+1, 1 baisse de 2% en bourse doit se traduire par une baisse de 5 % des effectifs, c’est ce qu’attendent tous les investisseurs. <img data-src=" />








FunnyD a écrit :



+1, 1 baisse de 2% en bourse doit se traduire par une baisse de 5 % des effectifs, c’est ce qu’attendent tous les investisseurs. <img data-src=" />





Ils pourraient ainsi arriver à 5.5 M$ par trimestre. Facile.

Quelle bande de noobs.<img data-src=" />



C’est marrant “les investisseurs ne sont pas du même avis”. Est-ce que ce ne sont pas plutôt des bots, ou des traders qui misent à la seconde près ? Perso j’ai quelques actions ALPHABET et il est hors de question de revendre, avant un moment je pense, pour l’instant ça me semble être un très bon placement à long terme.


Ils en veulent toujours plus. Google a une croissance continue depuis sa naissance et ça ne leurs suffi jamais …


Ah ben non, si on baisse les effectifs, il faut arriver à 6.9 !


Bon après, faut pas voir ça comme une punition du style “on est pas contents sire ! on en a gros !” hein.

Le cours d’une action c’est une évaluation en fonction de l’info disponible, une nouvelle info (comme l’annonce d’un résultat par exemple) donne lieu à un ré-équilibrage de cette évaluation (attention, ne me faites pas dire que cette évaluation est toujours rationnelle ou conforme à la valeur intrinsèque d’une boite. De mon point de vue ce n’est pas le cas mais la finance se moque un peu de mon point de vue)


D’autant qu’il faut garder en mémoire que, malgré la baisse de 2%, ils ont grimpé de 15% sur l’année. Ça permet de relativiser le mécontentement des petits gars de la bourse. Il y en a pas mal des boites qui voudrait +15% annuel sans être passée par un -50% auparavant surtout dans ces valeurs de capitalisation.


C’est tout ? C’est pathétique comme chiffre d’affaire, Drahi devrait racheter Alphabet pour remonter ça…



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FunnyD a écrit :



Ah ben non, si on baisse les effectifs, il faut arriver à 6.9 !





Tu sais moi les chiffres… Je ne sais compter que les entiers jusqu’à 51.<img data-src=" />



4,923 si on décale la virgule ça fait presque 49,3 milliards !



😅😅








Ricard a écrit :



Tu sais moi les chiffres… Je ne sais compter que les entiers jusqu’à 51.<img data-src=" />







<img data-src=" /> Tuuut tuuut tuuuut : 45 ! <img data-src=" /> <img data-src=" />









domFreedom a écrit :



<img data-src=" /> Tuuut tuuut tuuuut : 45 ! <img data-src=" /> <img data-src=" />





<img data-src=" />



51 myards trimestriels… <img data-src=" /> Quand ils en seront arrivés là… <img data-src=" />








FunnyD a écrit :



51 myards trimestriels… <img data-src=" /> Quand ils en seront arrivés là… <img data-src=" />





<img data-src=" /> Pas des Myards comme ça j’espère ?&nbsp; <img data-src=" />



On croie rêver…. De toute façon, le mieux c’est de ne pas rentrer en bourse si possible car cela ne provoque qu’une chose le risque d’être un jour racheter ( regarder l’aventure Ubisoft vs Boloré)…


<img data-src=" /> Si ils le clonent, va savoir !!!! <img data-src=" />








scarmax a écrit :



On croie rêver…. De toute façon, le mieux c’est de ne pas rentrer en bourse si possible car cela ne provoque qu’une chose le risque d’être un jour racheter ( regarder l’aventure Ubisoft vs Boloré)…





La boîte qui rachèteras Alphabet n’est pas encore né <img data-src=" />&nbsp;









The Walking Beer a écrit :



La boîte qui rachèteras Alphabet n’est pas encore né <img data-src=" />&nbsp;







Avec 86% de la valeur qui repose sur la recherche et les gros ad’s, à côté une infra surdimensionné à entretenir dans ce but, on peut dire qu’au moindre changement d’habitudes (utilisateurs, annonceurs, sites web) ça risque de fluctuer sévère, pas beaucoup de branches capables d’amortir ça.



Mais bon, après si on se cantonne au web search, bien d’accord qu’avec plus de 80% des gaulois/romains/germains utilisant gougle pour aller sur l’Internet, pas trop de soucis à se faire… pour le moment ^^.



86 milliards de cash



De quoi éradiquer la faim dans le monde

Trouver un vaccin contre toutes les maladies du monde

Nettoyer les océans des merdes en plastique qui les tuent à petits feux

Financer le revenu universel

etc

etc



Mais non, ça va plutôt servir à gagner encore plus de cash en le plaçant à bon escient.



Monde de merde !








The Walking Beer a écrit :



La boîte qui rachèteras Alphabet n’est pas encore né <img data-src=" />



On disait pareil avec d’autres boîtes auparavant (Yahoo, AOL, Altavista, ou dans un autre secteur Enron qui a officiellement coulé en qques heures alors qu’on la disait “too big to fail”)… Et on a vu le résultat.



Le “too big to fail” n’est pas un concept capitaliste, mais démocratique. Et, de plus, il ne s’applique qu’aux institutions financières grand public (banque, assureurs, etc.). En résumé, cela dit que si le Crédit Lyonnais (ou AIG) risque de perdre la totalité des économies (ou l’épargne retraite) d’un trop grand nombre d’électeurs, alors le gouvernement doit agir pour éviter de se faire piétiner par la foule en colère. A contrario, la chute d’un hedge fund comme Lehman Bros est politiquement acceptable, car seuls quelques riches sont atteints.


Les entreprises que tu cites étaient puissantes, mais pas quasi monopolistique comme Google. La séparation des activités au sein de plusieurs filiales d’Alphabet n’est qu’un leurre. Il y a des synergies fortes. Disons les choses franchement, Google est un Trust (comme ce fût le cas de la Standard Oil, JP Morgan et AT&T).



Barack Obama aurait pu et aurait dû le casser. Malheureusement, Google est un gros contributeur de campagnes électorales. C’est pervers. Tôt ou tard, quelqu’un aura le courage de le faire. Mieux vaut ne pas avoir d’actions ce jour là.